Participation aux discussions
Discussion : Quitter la monogamie

artichaut
le lundi 15 octobre 2018 à 14h33
Hum, pas simple en effet.
Tu as fait le choix de dire la vérité à ton partenaire, au moment même où il y a insécurité avec ton ami (qui a une nouvelle amoureuse, et dont tu sais qu'il "rêve d'une vie de famille complète"). Du coup insécurité et inconfort de chaque côté.
Sans doute un moment difficile à passer, donc. Mais peut-être aussi au contraire l'occasion d'enfin résoudre certaines questions en suspens :
- que ton partenaire se confronte à sa jalousie
- que ton ami se confronte au choix (mono ou poly)
et que toi tu gagnes en clarté.
Des pistes, des conseils, je ne sais pas :
- l'idée de possession de ton corps, il faut absolument en parler
- mais aussi être compréhensif avec ton partenaire, qui a été trompé (donc le rassurer sur le fait que tu es tjs cette même personne qu'il a tjs connu et pas une autre, même si on évolue, même si on fait des erreurs)
- comprendre pourquoi tu lui a menti (pour ne plus le refaire, autant que pour essayer d'y trouver du sens)
- te poser (vraiment) la question : et si lui va voir ailleurs, tombe amoureux d'une autre, ça te fait quoi ? et s'il te trompe ? (même si chaque cas est différent, tu vis avec ton ami, à peu près ce que tu as fait vivre à ton partenaire, ça peut aider à se poser les bonnes questions, ou à trouver des réponses)
- quant à ton ami, il va peut-être falloir mettre des mots sur l'importance qu'à votre relation (peu importe qu'il y ai ou non du sexe) à vos yeux, et la place que vous voulez lui donner dans vos vies
- rencontrer la nouvelle amoureuse de ton ami, lui raconter ta feuille de route (si elle veut bien entendre) t'en faire une alliée, pas une ennemie
- etc
+ emmener ces différentes personnes à des cafés poly ?
Discussion : Le polyamour : j'ai testé, mais je n'y suis pas arrivée...

artichaut
le dimanche 14 octobre 2018 à 23h26
Bienvenue ici HeavenlyCreature.
Tu as choisis comme thème de ce premier post Jalousie.
C'est à toi de savoir si tu es (à envie d'être) ou non polyamoureuse. Mais en tout cas, tu sembles bloquer sur un cas de jalousie, tout en étant absolument non-jalouse dans d'autres cas de figures. Tout n'est peut-être donc pas si binaire. Un cas où tu reconnais toi-même que tu as mis la "merde sous le tapis". Tu as pris sur toi, en refusant d'exprimer/extérioriser ta jalousie. As-tu vraiment pensé que ça pourrais ne jamais ressortir ? J'ai plutôt tendance à penser, que ce qu'on cherche à enfouir, finit toujours par ressortir d'une manière ou d'une autre…
Par ailleurs, il est possible que tu ne sois pas capable de vive sereinement une histoire avec ce garçon. Il ne semble pas t'apporter la sécurité et les mots d'amour dont tu as besoin. Lui as-tu dis cela ?
Est-ce à cause d'elle, à cause de lui, ou à cause de toi que tu le quitte ?
Je ne dis pas qu'il ne fallait pas le quitter. Si tu a fais ce choix, c'est que d'une manière ou d'une autre tu en avais besoin (a minima sans doute, quitter les montagnes russes émotionnelles).
Mais je me demande si vous avez exploré d'autres manières de relationner, si vous avez tenté de changer des choses, etc.
Et je me dis que comprendre d'où vient précisément cette décision, peut éventuellement t'aider à y voir plus clair.
Chercher à savoir pourquoi tu est/étais jalouse d'elle aussi.
Aussi, peut-être, sembles-tu parfois, un peu attendre que des choses arrivent, sans les demander. Non ?
Le combat intérieur entre ton cœur et ta raison est complexe oui. Laisser passer du temps peut aider à concilier les deux.
Et puis rediscuter avec lui, un jour. Caler une date peut-être. De quoi avez-vous envie ? Ne plus jamais vous voir ? Vous voir mais autrement ?
Dans tous les cas, je te souhaite bon courage.
Tu es capable de prendre des décisions, même difficiles. Oui tu peux en être fière. Quelque soit la suite de l'histoire, ce sont les décisions qui font avancer les choses.
Discussion : Je me lance ! Traductions et vulgarisations -> Amours Vulgaires

artichaut
le samedi 13 octobre 2018 à 15h48
Bienvenue ici Elo-Edwyge et c'est chouette de te lancer dans des traductions.
Je te signale qqs erreurs :
Elo-Edwyge
Notre société manqué de mode d’emploi de conduite (…) partager les finances and éventuellement élever une famille
Je sais pas si c'est la traduction, ou le style de l'auteur d'origine, mais la lecture du texte sonne bizarrement je trouve.
Et des expressions comme "mode d’emploi de conduite" (ci-dessus) me semble étranges…
Ne faudrais t-il pas plutôt dire "mode d'emploi relationnel" ou "code de bonne conduite" ?
Bon ce n'est qu'un exemple…
Discussion : [Rennes] Café poly-pop#6 (au bar l'Amaryllis). Octobre 2018.

artichaut
le mardi 09 octobre 2018 à 19h43
Compte rendu du café poly-pop #6
Micro-café, ce 5 octobre : nous n'étions que 5 participant.e.s !
L'orga était assurée par @Nww, @myrah et @artichaut.
Nous avons présenté la soirée, énoncé les règles de ce Café poly-pop et la manière dont nous voulions procéder. Puis nous avons fait un tour de prénom/pseudo associé à un « Point météo ».
Nous avons ensuite présenté les 3 outils/ateliers que nous proposions pour cette soirée :
- la carte mentale de la sécurité affective
- réconfort et sécurité minimale
- montrer/recevoir de l'affection
Ces outils, ne sont pas spécifiquement « poly » et peuvent s'appliquer à toutes les relations affectives.
D'un commun accord nous avons décider d'utiliser les deuxième : réconfort et sécurité minimale.
Nous avons distribué une feuille aux participant.e.s.
Chacun.e dispose de 15 minutes environ pour remplir sa feuille, contenant deux rubriques, sous forme de listes à constituer :
- 1ère partie : "Quinze façon de vous faire du bien"
Faites une liste de choses qui, dans un moment difficile, vous apporte du réconfort, vous permet de prendre soin de vous même (c'est pas grave si vous n'en trouvez pas 15).
- 2ème partie : "Ce qui vous apporte de la sécurité"
De quoi avez-vous besoin ou quels sont vos besoins minimaux pour vous sentir en sécurité (dans vos relations ou dans la vie en général) ?
Après avoir rempli individuellement cette feuille, on se retrouve en petit groupe (ici tout le monde, vu que nous n'étions que 5) pour partager collectivement autour de nos réponses : on cite dans l'ordre, une réponse à tour de rôle ; en s'autorisant à commenter, à rebondir sur la réponse de telle personne, à faire des digressions pour comparer nos expériences, puis à revenir au tour de table des réponses, etc.
Partager nos réponses de la 1ère partie permet de partager de l'intime, de se trouver des points communs et des différences, bref de se mettre mutuellement en connexion et en confiance. C'est ludique, drôle parfois, enrichissant et stimulant ("ah moi aussi j'ai mis ça", "mais un peu différemment", "comment ai-je pu oublier de mettre ça ?!", etc).
Exemples de réponses à la première partie :
Prendre un bain, Jouer du piano ; Jardiner ; Manger ; S'allonger au sol ; Être seul.e (ou au contraire voir des gens) ; Bricoler ; Arpenter un espace ; Relire un livre annoté.. etc.
La 2ème partie permet ensuite d'entrer véritablement "dans le vif du sujet". C'est là qu'apparaîssent les problématiques poly. À ce stade les digressions se font plus vives et plus longues. Au point qu'il est même difficile d'arriver au bout de nos listes.
Exemples de réponses à la deuxième partie :
Être dans son appart/sa maison (fermée à clef) ; Comprendre l'autre et être compris.e ; Ne pas subir/Me sentir maîtriser les choses ; Avoir du temps pour comprendre et dire les choses ; Se sentir en interdépendance ; La confiance en ce que chaque personne impliquée cherche sincèrement à prendre soin des autres personnes impliquées ; etc
Le fait de n'être que 5 à ce café poly ne fut pas du tout gênant, bien au contraire. La qualité d'écoute et de partage n'en fut que plus prégnante et réjouissante. Et puisqu'il n'y a avait, cette fois là, qu'un seul atelier et un seul groupe, ça évite la frustration de se demander "si ce n'est pas mieux dans le groupe d'à côté".
La soirée s'est terminée vers 23h environ.
Si vous avez des idées, suggestions, retours a posteriori, remarques etc vous pouvez les faire, ici, ou en message privé.
Si vous avez des idées/propositions de bars, pour les prochains rendez-vous, n'hésitez pas à le dire.
À bientôt !
Nww, myrah & artichaut
—————————————
prochain café poly-pop le 13 novembre à Rennes.
Discussion : Le "polyamour" n'est-il pas en fin de compte une escroquerie intellectuelle?

artichaut
le mardi 09 octobre 2018 à 16h28
…et plutôt que d'écrire : « je n'ai pas besoin de toi » (qui peut être ressentis de manière très blessante), j'aurais envie d'écrire « je n'ai pas besoin de toi » (quitte à prendre le risque que ce soit tout aussi blessant).
Perso, ça m'a beaucoup aidé de reconnaître que j'ai des besoins (j'ai l'impression que beaucoup de gens le nient ou cherchent à le minimiser). Mais par contre je ne suis en aucune façon légitime
- ni à confondre ces besoins avec une personne (personnifier mes besoins)
- ni à faire porter à d'autres le poids, la charge (mentale et matérielle) de combler ses besoins.
A l'un des derniers café poly de Rennes, on a causé de la différence entre besoins et attentes :
J'ai des besoins. Ce que je partage (affection, sexe, tendresse…) avec telle relation comble une partie de mes besoins, avec telle autre relation comble une autre partie de mes besoins, etc et c'est tant mieux. Mais je n'ai pas à avoir d'attente vis à vis de telle relation qu'elle comble spécifiquement tel besoin. Si ce n'est pas le cas, eh bien, c'est à moi de chercher une autre manière (par ex seul, ou avec une autre relation) de combler ce besoin.
Et ce que je dis là, je le dis surtout en terme d'idéal, c'est à dire en terme de ce que je projette sur l'autre, pas en terme de ce que je suis capable de lui donner (car l'autre n'est pas forcément capable des même choses que moi).
Donc autant je ne me considère pas légitime à avoir des attentes vis à vis de telle ou telle personne (je prends ce qui viens, ce qu'on me donne, je ne réclame pas, et à moi de combler mes besoins autrement), autant je peux être solidaire parfois de personnes qui ont des attentes (à condition tout de même de savoir poser des limites).
Ce qui rejoins l'idée de :
J'ai des besoins (affectifs & co) et je suis tellement heureux qu'on me donne des choses qui comble ces besoins, que à mon tour je donne (de l'amour, de l'affection, du temps…), plutôt sans compter, plutôt au maximum de personnes, et plutôt sans chercher à savoir si je réponds à des besoins, des attentes, etc.
(…et c'est là que, sans y prendre garde, les chaudoudoux pointent le bout de leur nez)
Discussion : Le "polyamour" n'est-il pas en fin de compte une escroquerie intellectuelle?

artichaut
le mardi 09 octobre 2018 à 16h09
bidibidibidi
La dépendance affective, c'est un besoin maladif de s'accrocher à l'autre, de ne pas le laisser partir, d'accepter n'importe quoi de lui parce qu'on ne peut supporter la perte affective. En général, les personnes qui finissent dans des relations toxiques (battus, pervers narcissiques et autres) sont dépendants affectifs.
Je ne suis pas d'accord avec ça. Moi, j'ai besoin de me dire et me sentir dépendant affectivement.
Par contre dans la théorie de l'attachement, je suis plutôt de nature sécure. Mais l'un n'empêche pas l'autre.
Me dire, indépendant affectivement, serait pour moi à la fois prétentieux, faux, méprisant, condescendant, et j'en passe.
Reconnaître ma dépendance affective, c'est reconnaître que j'ai besoin de relations et donc que j'accepte que les autres en aient besoin aussi, et c'est s'engager à prendre soin de toutes ces différentes relations (les miennes et celles des autres).
Après la nuance importante, c'est de réussir à passer de "j'ai besoin de telle personne" à "j'ai besoin d'être entouré d'affection", sans
- ni se perdre dans un flou où tout serait équivalent
- ni dévaloriser telle personne ou telle relation (je n'ai pas besoin de toi, ne veut pas dire que je ne t'estime pas, et que tu n'es pas hyper importante pour moi, et que parfois/souvent ce ne serait pas extrêmement difficile sans toi)
- ni refuser de consacrer beaucoup de temps et d'énergie à telle personne, telle relation, et plus généralement à s'entraider les un.e.s, les autres (que ça ne devienne pas un prétexte au "chacun se démerde dans son coin")
Refuser de me dire indépendant affectivement c'est peut-être le garde-fou, à une vision libérale du "polyamour".
J'ai besoin d'affection, ce qu'on me donne est précieux, alors je suis prêt à donner beaucoup. (sans forcément attendre qu'on me donne pour donner, ni donner que si on me donne, ni forcément à la même personne, etc).
Discussion : Le "polyamour" n'est-il pas en fin de compte une escroquerie intellectuelle?

artichaut
le mardi 09 octobre 2018 à 15h37
IrisBubulle
Je crois aussi que ça a commencé à aller mieux quand j'ai arrêté de créer des hiérarchies, ou au moins en les réorganisant de manière plus ouverte et souple.
Oui, ça, ça me parle.
Prétendre qu'on a aucune hiérarchie, que toutes les relations se valent, c'est souvent un leurre (à soi-même, et donc un manque de clarté envers les autres aussi), ça peut être une manière de dévaloriser/désintensifier certaines relations.
Mais on a pas à hiérarchiser selon les normes en rigueur. Une relation distante peut être +importante qu'une relation proche, une relation d'amitié +importante qu'une relation amoureuse, une relation sans sexe, +importante qu'une relation sexuée, etc.
Et puis la "hiérarchie", s'il y en a, peut se baser sur des critères différents : la relation avec qui je passe (ou j'ai envie de passer) le + de temps, celle avec qui je vit les trucs les +intenses, celle avec qui je me marre le +, celle avec qui c'est grave le pied au lit, celle avec qui j'ai des discussions les +intéressantes, etc
Pas besoin de tout hiérarchiser. Mais pas besoin non plus de tout aplanir, et chercher à tout pris à mettre sur le même plan, faire comme si tout se valait.
Discussion : Le "polyamour" n'est-il pas en fin de compte une escroquerie intellectuelle?

artichaut
le mardi 09 octobre 2018 à 14h16
bienvenue ici @IrisBubulle
merci pour ton partage d'expérience
ça me semble parfaitement juste et limpide ce que tu dis
même si pour s'en rendre compte vraiment (pas juste en théorie, mais dans son corps, dans sa chair) et être capable de le vivre pleinement, avec toutes les conséquences que ça implique, et les reconfigurations nécessaire… ça prend un peu de temps quand même (!)
…et aussi j'aurais tendance à être d'accord avec toi : en vrai il y a très peu de personnes monogames
déjà parce qu'il y a une majorité de personnes monogames de fait (pour qui ce n'est nullement un choix éclairé), que par conséquent y'a beaucoup de gens qui dealent tant bien que mal avec cette monogamie (adultère et j'en passe), enfin parce qu'à priori tout le monde à d'autres types de relations affectives, et donc aime plusieurs personnes à la fois (sans forcément se le dire comme tel, ou alors en créant des hiérarchies)
Discussion : Le "polyamour" n'est-il pas en fin de compte une escroquerie intellectuelle?

artichaut
le lundi 08 octobre 2018 à 23h22
alinea7
Dans cette optique il me paraît beaucoup plus accessible d'avoir des émotions et d'essayer d'en faire autre chose que du négatif, que de ne pas avoir d'émotion lorsque mon partenaire voit quelqu'un d'autre.
J'aime beaucoup cette vision des choses. Là peut-être pourrait se trouver parfois une escroquerie dans le "polyamour" : quand certains prétendent minimiser les émotions (surtout celles de l'autre). Et
C'est peut-être celà que je nomme engagement : une manière de ne pas nier les émotions (les siennes et celle de l'autre), d'accepter de les prendre un minimum en compte, et de prendre le temps qu'il faut pour bien vivre avec, ou mieux : les transformer en positif.
alinea7
Dans un monde aux ressources limitées il n'est pas tout à fait bizarre que l'anxiété et la jalousie apparaissent avec la mise en concurrence pour l'accès à la ressource (mais je suis d'accord qu'on peut penser différemment, en attestent les chaudoudous, ceci dit ça me semble effectivement un habillage au point où j'en suis)..
Il faut être très confiant, en soi (et sa capacité à remplir ses besoins sans cette personne), en la personne aimée et en l'avenir, pour pouvoir lâcher prise sereinement.
Le point de départ de beaucoup de mal-être me semble être ce monde aux ressources limitées.
Mais j'ai l'impression que ce monde là, est un monde partiellement factice. Un certain nombre de choses, crée chez nous de la frustration, du manque, et en même temps du désir, de la dépendance, etc. Et le marketing sociétal est très fort pour nous névroser à cet endroit là.
Inverser la tendance permet de gagner beaucoup de confiance en soi et de pouvoir lâcher prise sereinement.
J'ai assez récemment, à un moment où je me suis retrouvé pour ainsi dire célibataire, revisité l'ensemble de mes relations, pour me rendre compte que mon cercle affectif était riche alors que je le croyais pauvre.
Dans le monde mono il y a une injonction à être en couple (et aussi à avoir des aventures extra-conjugales). Dans le monde poly, il y a une injonction à avoir plusieurs relations "sexuelles&amoureuses". Mais les définitions normées de ces relations laissent sur le carreau tout un tas de relations affectives, pourtant essentielles et revitalisantes, dès qu'on se met à leur accorder de l'importance et à les valoriser.
Et l'on peut se retrouver entouré d'amour quand on croyait ne plus en avoir. Et comme l'amour est contagieux, on est pas loin de se retrouver bientôt dans le monde des chaudoudoux, alors qu'on s'imaginait précaire dans un monde aux ressources limitées.
Tout devient alors nettement plus simple.
Discussion : Comment vaincre les émotions engendrées par l'infidélité consentie dans une relation?

artichaut
le lundi 08 octobre 2018 à 22h50
alinea7
Et en bout de ligne, je crois que j'aime bien questionner cette limite que j'ai et la faire reculer. ^^
Ce qui me plaît bien chez toi c'est cette façon de questionner les limites.
Comme venir sur ce forum, en tant que "mono" (et c'est précieux pour les monos, et autre personnes en questionnement, qui passent par ici).
Moi aussi questionner les limites et les faire reculer (tant que ce n'est pas quelqu'un qui les dépasse contre notre gré, bien sûr) ça me plaît bien.
Aller voir de plus près si c'est la norme qui nous a formaté, ou si effectivement dans tel domaine ce que prône la norme est pleinement ce qui nous convient, et savoir le cas échéant, revenir en arrière, ne pas dépasser la limite.
Discussion : Comment vaincre les émotions engendrées par l'infidélité consentie dans une relation?

artichaut
le lundi 08 octobre 2018 à 20h21
alinea7
Je ne sais pas si on peut totalement éviter de construire un sens à partir des éléments de notre vécu. Moi en tout cas j'ai bien du mal à ne voir une relation que comme une suite de moments sans lien entre eux ni avec l'avenir. Est-ce que c'est ce que tu fais, toi, artichaut ?
Non bien sûr. Ce serait trop facile.
alinea7
Bref chacun brode son histoire à partir d'un vécu commun. Le rêve est là.
Soite.
alinea7
Et donc là où le concept poly entre en jeu pour moi, c'est dans la capacité à croire que le même lien est possible indépendamment de cette envie d'avoir d'autres partenaires. Je crois qu'il s'agit plus de ça, que de rêve monogame.
J'ai l'impression que cette foi là, je ne l'ai pas : je n'arrive pas à me représenter que le même lien est possible. J'ai donc à faire le deuil de la relation de couple telle que je me la représentais. Pour moi, maintenant, je suis célibataire avec bénéfices (indépendamment du fait que mon partenaire ait d'autres amoureuses d'ailleurs). Tout simplement parce que je n'arrive plus à me représenter son lien à moi comme avant, et que ce n'est pas comme ça que je conçois une relation dans laquelle je m'implique.
Et de nouveau je ne comprends pas. Si rêve il y a comme précédemment défini, qu'est-ce qui empêche qu'il soit multiple ?
Tu dis "faire le deuil de la relation de couple telle que je me la représentais". C'est ce que j'appelle monogamie justement.
Ou alors désolé, et décidèment je n'y comprends rien…
alinea7
Non ça n'est pas un reproche mais quand même, il ne me paraît pas anodin que tu précises qu'on nous vend ce rêve tout le temps. Parce que même si c'est un fait, le pointer donne l'impression que si quelqu'un choisit ce rêve là c'est nécessairement par faiblesse d'esprit.
Ce n'est pas du tout ce que j'ai dit. Et heureusement qu'on a le droit aussi d'être dans la norme (je le suis aussi dans certaines domaines de la vie). Mais désolé si c'est ce que mes propos te font ressentir.
alinea7
Chacun a un idéal. Oui certes le rêve mono est placardé partout mais à un moment, ce n'est pas la norme qui décide de quoi on rêve, vous en êtes la preuve vivante. Et donc avoir choisi le rêve porté par la norme ne fait pas nécessairement de quelqu'un un mouton docile.
Certes non. Mais le rêve mono placardé partout (et pas que placardé hein) est pour moi une agression bien réelle. En la matière comme en d'autre, j'accuse les agresseurs, pas les victimes, et non plus les non-victimes (celles à qui cette norme convient).
Par ex. il y a une injonction permanente à l'hétérosexualité. Je suis hétéro, je me reconnaît comme tel, et le vis bien. Je ne me considère pas pour autant comme un mouton docile, ou faible d'esprit. Mais ça ne me choque nullement que les personnes qui vivent cette injonction comme une agression (car s'en est une bien réelle !), à fortiori sur un site gay ou lesbien, martellent à longueur de temps que le rêve hétéro est placardé partout (et bien plus que placardé).
Noe
ce qui me choque un peu dans votre phrase, c'est cette façon de stigmatiser les monogames comme des « consommateurs » naïfs, un peu niais.
Bon j'espère avoir précédemment répondu.
J'ai envie de stigmatiser les « publicitaires » pas les « consommateurs ».
Mais encore une fois, désolé si mes propos sont choquants. Là n'est pas leur but.
Noe
D'ailleurs, vous avez même parlé de marketing dans votre réponse. Oserais-je souligner avec humour : qu'en tant que « Monogame », la sur-consommation est incompatible avec mon mode de fonctionnement. :-)
En effet. C'est mignon, comme réponse.
Discussion : Le "polyamour" n'est-il pas en fin de compte une escroquerie intellectuelle?

artichaut
le lundi 08 octobre 2018 à 19h34
Et j'ajouterais qu'une des choses chouette avec la compersion, c'est que (comme la jalousie d'ailleurs) elle est contagieuse.
Une amoureuse, dont je craignais la jalousie est devenue presque d'un seul coup d'un seule compersive, le jour ou elle m'a parlé d'une relation naissante, que ça m'a rendu joyeux, et qu'on en a parlé de manière légère, drôle et simple.
Travailler la jalousie, c'est bien souvent travailler à réparer nos blessures d'enfance. Le chemin peut sans doute être long, voire impossible pour certain.e.s, mais en cas de réussite, c'est bien plus qu'un surplus de liberté qui nous est donné, c'est se réconcilier avec soi-même.
Dja3zair
je ne suis pas dépendante affectivement.
…hum, je comprends si on te dit à longueur de temps "deviens indépendante affectivement !" que tu ais envie de répondre ça, et si c'est vrai alors là je te dis "chapeau bas", parce que moi, même tout compersif que je suis, je ne suis pas indépendant affectivement. Je peux m'en approcher +ou-, c'est à dire que je peux relativement bien vivre de longs moments (plusieurs années) de solitudes ou d'absence de relation amoureuses&sexuelles. Mais sans relation affective (au moins amicale), pendant trop longtemps, je considère que la vie ne vaudrais pas la peine d'être vécue, et je ne peux vraiment pas me dire indépendant affectivement.
Discussion : Le "polyamour" n'est-il pas en fin de compte une escroquerie intellectuelle?

artichaut
le lundi 08 octobre 2018 à 19h10
Laancelot
sérieusement, qui peut prétendre en conscience que lorsqu'on aime et désire profondément une personne on est capable d'accepter dans son coeur et dans ses tripes que l'être aimé s'en aille en we avec un ou une autre, se fasse embrasser, lécher, caresser, pénétrer, et éprouve des émotions et des sentiments d'amour pour un ou une autre en toute sérénité?
Ça m'arrive. Même très souvent (ce soir encore d'ailleurs…). Et je ne permettrais à personne de dire que ce que je ressent n'est pas vrai. Et ça m'arrive aussi bien en phase passionnelle (NRE & co) qu'en relation longue. Ça peut même m'arriver, quoique plus difficilement, en phase de rupture.
Le contraire m'arrive aussi (ressentir de la douleur, de la jalousie, en souffrir, etc), quoique plus rarement et c'est toujours lié à des causes très spécifiques, en l'occurrence si ces 3 conditions sont réunies :
- je me compare à l'autre,
- je suis au courant très exactement de quoi et quand ça se passe,
- je suis en insécurité dans ma relation.
Si ces 3 causes ne sont pas réunies, de mon expérience, ça ne m'arrive pas.
Et honnêtement qu'un.e autre "se fasse embrasser, lécher, caresser, pénétrer" je m'en tamponne bien pas mal. En revanche qu'il/elle "éprouve des émotions et des sentiments d'amour" peut parfois être difficile pour moi. Mais le plus souvent ça me réjouis d'amour. Et ça me rend heureux de cette vie qui, collectivement, nous donne tant. Je n'en suis que plus amoureux quand je retrouve l'être poly-aimée et poly-aimante.
Oui j'aimerais que plus de gens puissent ressentir celà, car c'est une telle sérénité. Et donc oui, je trouve que ce site, les écrits d'Hypathia et d'autres sont précieux.
Et oui, on peux travailler et transformer le beaucoup ou le peu de jalousie que l'on ressent, en empathie et sérénité.
Je l'ai vécu (même si je n'en ressentais qu'assez peu et assez rarement), d'autres l'ont vécus, même en en ressentant beaucoup (comme Hypathia). Les témoignages sont formels et n'ont pas à être invalidés, sous prétexte que ça ne fonctionne pas (facilement) pour tous et toutes.
La teneur des réponses qui ont été faites, me semble liée à la teneur des propos de départ (et notamment du titre). Venir chercher le conflit, provoque le conflit. Se faire entendre dire "ce que tu vis n'existe pas" ne donne pas envie d'être hyper bienveillant. Et encore ! …sur n'importe quel autre site, les réponses eut sans doute été bien plus virulentes.
Mais soite, c'est la douleur qui parle, et il faut d'abord entendre un "je souffre" dans les propos de Laancelot.
Ça donne envie de poser la question : si c'est si douloureux, pourquoi s'acharner dans ladite relation, pourquoi continuer à venir ici, n'y a-t-il pas bien mieux à faire… ailleurs ?
A moins que… malgré la violence de tes propos, ce que tu viennes chercher ici, soit justement entendre, encore et toujours, que : "le polyamour n'est pas une escroquerie" ? Auquel cas tu es parfaitement au bon endroit.
Il est vrai que sur ce site, il y a bien peu de témoignages positifs. Tant celles et ceux qui vivent pleinement et sereinement le polyamour n'ont plus besoin (ou plus le temps !) de venir sur ce site.
Discussion : [Rennes] Café poly-pop#6 (au bar l'Amaryllis). Octobre 2018.
Discussion : De la psychanalyse à l'amour pluriel, ou la différence sexuelle revisitée

artichaut
le lundi 01 octobre 2018 à 19h04
Non @alinea7 , tu n'est pas la seule à tiquer.
Je suis comme @raz, j'ai hésité à intervenir, mais j'avais tendance à trouver que ça n'en valait pas la peine.
Je trouve ce texte très pédant, inutilement compliqué, …tout ça pour chercher à démontrer, à grand renfort d'argumentation pseudo-scientifique, que l'homme est "pluss"(*) que la femme, …et de surcroît au prétexte final de sortir "d'une ancestrale guerre des sexes" (on croit rêver)…
Ajouté à ça, la condescendance de l'auteur (« nous en sommes donc toujours la phase "déni" » et j'en passe) ça donne pas franchement envie d'intervenir…
Sans compter que le rapport avec le polyamour, ben… on le cherche encore…
_____________________
(*) L'intention peut sembler louable de vouloir différencier à l'écrit, un des mots le + paradoxal de la langue française, à savoir le "plus", qui veut dire une chose et son contraire : "+" et "moins" à la fois !
Intention louable donc, mais pourquoi ne pas écrire tout simplement "plusse" ?
Faudrais t'il y voir une volonté inconsciente de l'auteur, de sur-masculiniser et un refus de "féminiser" (démasculiniser) la langue ?
Discussion : Comment vaincre les émotions engendrées par l'infidélité consentie dans une relation?

artichaut
le dimanche 30 septembre 2018 à 08h07
Tout ça semble très mathématique…
Le 1+1 = « toi », « moi » et « nous » j'ai le sentiment de le vivre avec toutes mes relations : avec mes ami.e.s comme avec mes amours.
Plus ça va, plus je questionne ce « nous » qu'on oublie trop souvent de questionner (au point qu'on m'accuse presque parfois de faire de la meta-relation = en parler au lieu de la vivre) : qu'est-ce que c'est que cette relation ?, que voulons nous en faire ? que voulons nous partager ? comment qu'on s'y prend ?
Noe
Aimer c'est pour moi, désirer, admirer et rêver à deux de pouvoir construire quelque chose ensemble.
(c'est moi, artichaut, qui souligne)
Pourquoi "rêver de pouvoir construire" ?
Pourquoi pas construire, tout simplement ?
au présent
Oui on parle de ce qu'on pourra faire +tard (avec les amis aussi), mais le +important c'est quand même ce qu'on construit au présent, non ?
Ou alors on est dans le rêve. Et auquel cas, a-t-on besoin d'autre chose pour rêver que des films, de la littérature, et de tout ce que la société nous propose ?
A moins que ce soit vouloir que ce rêve là, qu'on nous vend à longueur de temps, devienne réalité ?
Et là j'ai tendance à penser que c'est un leurre, un effet marketing, ou nécessairement s'engouffrer dans un "le paradis ce sera pour +tard".
Noe
ce besoin d'être désiré, admiré, par deux personnes à la fois ?
hum… quel est ce besoin ?
La notion d'admiration me pose question
Pourquoi faudrait-il admirer, être admiré.e ?
Là encore ça me semble un leurre.
Certes être désiré, admiré peut — un temps — nous aider à mieux vivre avec nous-même, …mais ça me semble aussi un piège bien dangereux : risquer de n'exister plus que par l'autre.
Tu parles de projection.
Et j'ai l'impression en effet qu'il y a beaucoup de projection dans ce dont tu parles.
Soit projection d'une personne sur l'autre (et là il me semble qu'on est dans le pur fantasme relationnel et non dans ce qui se vit, ou peut se vivre, réellement).
Soit projection à deux, et là ça devient plus intéressant (le classique "l'amour c'est regarder dans la même direction"), mais même là, si ce n'est pas directement lié à ce qui se vit, à se qui se construit au jour le jour, je ne peux m'empêcher d'y voir un leurre, un artifice, ou une carotte au bout du baton.
Et encore une fois "regarder dans la même direction" je peux le faire avec mes ami.e.s, amours, amant.e.s, peu importe.
Finalement ce que tu décris me semble très épris du rêve monogame (et j'espère que tu ne prendra pas cette remarque comme un reproche) tel qu'on nous le vend à longueur de temps. Donc si c'est de rêve monogame qu'il s'agit, alors oui c'est assez peu compatible avec le polyamour, CQFD.
Et d'ailleurs ton 1+1=3 ça fait presque peur (= se noyer dans la relation).
A minima, il faudrais 1+1=1+1+3.
(comme quand tu écris "1+1 = « toi », « moi » et « nous »")
Et puis 1+1, ça fait croire que les deux "1" sont identiques ou équivalents.
Alors « toi » + « moi » = « toi », « moi » et « nous », c'est bien mieux, non ?!
Dans polyamours, le poly est important, et à mon sens, il n'est pas à entendre comme la somme de deux choses identiques (deux personnes équivalentes ou deux amours équivalents), mais plutôt comme la somme de choses différentes : chaque être est différent et chaque relation est différente et non comparable. Chaque être ou relation, pour le dire avec une connotation positive, est même incomparable.
Du coup ça donnerais plutôt :
A+B=A+B+AB
A+C=A+C+AC
…
Quand à la fidélité (sujet du post), pour moi, ce serait de ne jamais oublier A et B dans l'équation (ne jamais dire A+B=AB ni 1+1=3 !).
Et surtout c'est être capable de se remettre en question à chaque fois que A, B et AB changent.
Bref la fidélité… à soi-même, à l'autre et à la relation…, n'est-ce pas justement de ne rien graver dans le marbre, et d'avoir l'intelligence (seul.e et à deux… et à plus !) de faire évoluer la/les relation.s pour qu'elle.s soi.en.t en adéquation avec chaque partenaire…
J'ai pas dit que c'était facile. Mais il y a t-il une autre fidélité que celle-là ?
Discussion : [Rennes] Café poly-pop#6 (au bar l'Amaryllis). Octobre 2018.

artichaut
le samedi 22 septembre 2018 à 20h03
Bonjour à toutes et à tous !
Après l’arpentage du livre La Salope éthique en mai dernier, nous (artichaut et Nww) avons à nouveau envie de vous proposer une forme de café poly-pop un peu différente.
Cette fois-ci nous vous proposons d’explorer ensemble quelques outils qui permettent de mieux relationner, d’être plus serein.es, de se sentir plus aptes à traverser les aléas d’une vie de poly-amoureux/se. Pas parce que nous pensons que ce soit forcément plus difficile d’être « poly » que « mono », mais plutôt parce que nous sommes conscients que les « poly » ont l’envie de répondre au mieux aux différents défis que proposent une vie en tant que « poly ».
Pour la première soirée de ce type nous prévoyons d’explorer 3 ou 4 outils différents. Vous n’aurez sans doute pas le temps de tous les faire dans une soirée. Donc en fonction de vos envies pour la suite, du
bilan que nous ferons de cette soirée, nous pourrons organiser un futur café poly-pop en reproposant de nouveaux ces ateliers ou d’autres différents. A ce propos, nous aurions très envie que vous nous fassiez
part de vos envies d’outils à explorer à plusieurs. Si vous veniez animer avec nous un de ces moments ce serait encore plus chouette !
N’hésitez pas à nous faire part de vos idées sur le forum ou pendant un
café !
Pour
* un moment de réflexion autour des différentes façons que nous avons de montrer notre affection.
* un autre sur comment prendre soin de soi-même pour faire face aux
moments difficiles et les vivre mieux.
* un moment d’écoute et de partage d’outils sur comment dealer avec la jalousie.
Comme nous n’avons pas terminé d’organiser cette soirée, il y aura sans doute des variations dans ce programme !
NB : Nous prétendons à aucunes compétences comme thérapeute. Nous vous proposons juste ici de réfléchir à plusieurs, d’échanger expériences et bonnes idées.
Discussion : [Rennes] Café poly-pop#5 (au bar l'Amaryllis). Septembre 2018.

artichaut
le samedi 22 septembre 2018 à 17h45
Le prochain café poly-pop sera le vendredi 5 octobre 2018.
Il sera co-organisé par @Nww et moi-même.
Discussion : [Rennes] Café poly-pop#5 (au bar l'Amaryllis). Septembre 2018.

artichaut
le samedi 22 septembre 2018 à 17h33
Compte rendu du café poly-pop #5
Nous étions 18. Avec pas mal de nouvelles têtes pour ce café-poly-pop de rentrée. L'orga était assurée par @l_arbre et @artichaut.
Nous nous sommes présenté, et avons proposé aux personnes venant pour la première fois, puis aux personnes se considérant néophyte dans le polyamour, de lever la main pour se reconnaître entre-elles.
Puis nous avons fait un tour de prénom associé à un « Point météo » (parfois nommé le « Comment ça va ? » et consistant pour les participant-es à rendre compte en 2 ou 3 mots de leur état affectif : joie, tranquillité, stress, fatigue, etc). Pour éviter le tour de parole rotatif stressant, on prenait la parole avec un "je prends" et on la rendait avec un "je laisse".
Le « Point météo » à plusieurs objectifs :
- celui, pour les orgas de "prendre la température" sur l'état émotionnel du groupe (les personnes sont-elles stressés ou pas, etc)
- ça permet d'ajouter un élément personnel au classique "tour des prénoms" (sans quoi personne ne retiens rien, et c'est surtout du temps perdu)
- ça permet de se présenter en parlant de soi, mais sans hiérarchiser les personnes (non, on n'est pas là pour décerner la palme du meilleur
CV poly !)
- ça permet d'enclencher un cadre participatif et d'écoute empathique
Nous avons ensuite énoncé les règles de ce Café poly-pop et la manière dont nous voulions procéder.
Des thèmes de discussion ont été inscrit sur des bouts de papier et 4 thèmes ont été tirés au sort pour faire 4 "petits" groupes (de 3 à 7 personnes) pour une heure de discussion.
Les thèmes traités étaient :
- Être parent et polyamoureux
- Faut-il une relation "socle" pour être polyamoureux ?
- Qu'est-ce que le respect de l'autre, de soi ? (dans le polyamour, mais peut-être ailleurs)
- En quoi la jalousie peut-elle parfois être une qualité ?
Nous n'avons pas fait de restitution en grand groupe. Juste un bilan en cercle, où chacun.e était invité à fait part d'un point positif et un point négatif en lien avec les discussions ou la soirée.
Comme souvent, et sans que les orgas ne le mentionne, certain.e.s participant.e.s utilisent l'outil "je prends"/"je laisse", utilisé en début de soirée.
Sans doute à t-on manqué de précision en proposant le bilan : en effet les point positif/négatif ont concerné quasi exclusivement des retours (très positifs) sur l'organisation de la soirée et très peu sur le contenu même des discussions. Du coup, certaines personnes ont regretté qu'on ne fasse pas de restitution en grand groupe.
On a tenté du coup de proposer (au choix)
- de faire la restitution des petits groupes
- de discuter d'une "Charte des droits relationels" inspirée et traduite du site morethantwo.com
- de partir en discussion libre
Là le groupe nous à échappé, et comme souvent l'informel à pris le dessus.
Un petit groupe à discuté de la charte et on s'est dit
- qu'il fallait dé-masculiniser la traduction
- qu'il manquait une charte des devoirs relationnels
- qu'il serait intéressant d'écrire notre propre charte relationelle (pourquoi pas un atelier d'écriture à venir ?)
La soirée s'est ensuite tranquillement poursuivie en discussion libre
jusqu'à minuit environ.
Encore une fois y a eu de belles discussions, les "petits" groupes
permettant une qualité de parole et d'écoute très agréable.
Au vu des retours, il semble que ce café poly-pop commence à trouver un équilibre entre une orga volontairement assez formelle et la possibilité pour chacun.e de se sentir libre d'évoluer au sein de ce cadre.
@Niphea, et @Rennaise ont rejoint l'équipe d'orga (chouette !).
Si vous avez des idées, suggestions, retours a posteriori, remarques etc vous pouvez les faire, ici, ou en message privé.
Si vous avez des idées/propositions de bars, pour les prochains rendez-vous, n'hésitez pas à le dire.
À bientôt !
l_arbre & artichaut