Polyamour.info

artichaut

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Rennes (France)

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Discussion : Besoin de conseils !!

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artichaut

le mercredi 06 juin 2018 à 22h58

Je ne sais pas s'il faut dire ce que je vais dire (d'abord je ne sais pas si j'ai raison, et même si c'est le cas, je ne sais pas si je dois le dire…) :

En fait il a fait exactement ce que je te disais qu'il valait mieux éviter : commencer une nouvelle relation quand la précédente va mal. C'est un réflexe de mono.
De plus il a menti. Et maintenant il est "très pris par ses occupations", il n'a plus envie de faire des efforts, il est démotivé…
Hum ça fait beaucoup quand même ! Et ça ressemble beaucoup à une fuite. Et en effet ce n'est pas du tout rassurant. Il semble se comporter comme quelqu'un qui va se séparer (mais n'ose même pas l'assumer).
Voilà ce que je ne sais pas si je dois écrire. Car je ne peux avoir une vision exacte de la situation.

Certes il a raison, c'est à toi de trouver comment tu peux te sentir mieux dans cette situation, mais s'il n'assume pas de t'aider un tout petit peu, à quoi bon être en relation…

Enfin voilà. J'espère ne pas t'embrouiller, ni te désespérer d'avantage…
Juste à mon sens, quelque soient les choix qu'il veut faire, il va falloir qu'il les assume un petit peu plus.

Ça n'empêches pas d'essayer les choses précédemment décrites, hein. Mais juste, ne te fait pas balader non plus.

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Discussion : Besoin de conseils !!

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artichaut

le mercredi 06 juin 2018 à 18h00

Bienvenue ici Fan.

Puisque tu le vis mal, y a donc un problème, et il va te/vous falloir trouver des solutions, et pour cela, tester des choses, jusqu'à que vous trouviez la/les bonnes solutions (ou que les problèmes disparaissent d'eux même, …ça peut arriver aussi) et il faut que ton conjoint t'aide dans cette tâche.
- peut-être comme dit @MagentadeMars t'imaginer avec un.e autre partenaire peut t'aider à avoir de l'empathie
- peut-être même qu'avoir toi-même une autre relation peut aider (mais on dit généralement qu'il faut d'abord être rassurée dans sa première relation avant d'en chercher une autre, sinon c'est le meilleur moyen d'aller vers une séparation)
- peut-être qu'il faut que vous arrêtiez pour un temps de parler de polyamour
- peut-être que ton conjoint peut mettre en pause sa nouvelle relation le temps que tu aille mieux (mais bon, c'est a voir aussi avec cette troisième personne du coup)
- peut-être qu'il te faut discuter avec sa nouvelle amoureuse, que tu connais bien, voire faire des choses, passer du temps, avec elle
- peut-être, etc
C'est à toi/vous de trouver…

C'est bien aussi de déterminer ce qui à changé et ce qui provoque tes peurs, et qu'elles sont exactement tes peurs comme quand tu dis "je n'en avais pas peur ... maintenant si..." Plus tu pourra détailler, plus il vous sera possible de trouver des remèdes à ces peurs.
Qu'est-ce que toi, et/ou ton conjoint et/ou d'autres personnes peuvent faire pour que tu ne te sentes pas (ou moins) triste, délaissée, et que à nouveau tu te sentes heureuse et respectée (je reprends à dessein les termes que tu as employé, car c'est de là qu'il faut partir.)
Réfléchir à comment passer du temps gratifiant et valorisant ensemble, réfléchir à des modalités de nouveau(x) logement(s), quitte à changer d'emploi s'il le faut (un emploi est peut-être moins important que votre bonheur ?), habiter ensemble ou non, développer de nouvelles activités, etc
Plus simplement quels sont les mots/gestes/attitudes dont tu as besoin pour TE sentir bien, etc

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Discussion : Ma petite-amie vient de m'avouer être poly...

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artichaut

le mercredi 06 juin 2018 à 11h40

ok pour reconnaître la perf !

il ne s'agit pas de te blâmer

j'utilise moi-même beaucoup les mots force et faiblesse, et d'ailleurs là c'est moi qui ai utilisé/ajouté le mot "fort"

(ma parenthèse était aussi et surtout pour me questionner moi-même)

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Discussion : Les relations multiples, entre féminismes et polyamours

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artichaut

le mercredi 06 juin 2018 à 10h30

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Je vais raconter comment j'ai lu ce (long !) texte et en donner ma lecture.

…et vu le sujet je vais préciser ceci : je suis un homme (cis-hétéro), je ne suis pas féministe, encore moins un spécialiste des féminismes, mais le sujet m'intéresse.

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Au début (titre) je me dit chouette un article qui lie polyamours et féminismes.
Je commence donc avec plaisir et je trouve ça intéressant comme démarche : écrire en collectif, prendre la peine de définir les mots qu'on utilise, penser les mots au pluriel, aller-retour entre historicité et cas concret d'aujourd'hui, etc. bref j'accroche plutôt bien.

Ma première interrogation vient avec ce mini sondage (qui fait que le paragraphe s'orne et s'octroie, via son titre, une autorité sociologique). À la fois je me dis c'est intéressant d'ancrer les choses dans une certaine réalité contemporaine (si on accorde du crédit aux sondages), à la fois je me demande d'où ça sort. Du coup, je fais une recherche web et tombe sur le même questionnaire proposé sur FB par un certain Frédéric. Tiens on dirait que c'est la même personne ? Curieux que ce ne soit pas mentionné. Bon mettant ça sur un oubli déontologique ou une pseudo-évidence, je continue passionnément ma lecture.

Et puis là ça se complique. Plus ça va, plus ma lecture devient ardue, confuse, et moins je comprends où le texte veut en venir.

Sans compter qu'au fur et à mesure le texte s'alourdit d'une surenchère de mots et concepts compliqués (pour se donner un aura de sérieux et d'autorité ?). La palme étant atteinte avec ce paragraphe :


Un tel essentialisme ne peut fonctionner qu’en ayant recours à l’opposition apparence/essence. La diversité historique et sociale (difficile à nier) ne serait qu’une apparence, dissimulant l’essence qu’est l’objectification sexuelle. C’est d’une manière semblable que fonctionnent l’argument de la “pseudo-affectivité” ou le recours au concept d’aliénation. Mais que faire des cas où l’“apparence” résiste de manière éclatante à toute réduction à l’essence auparavant dégagée ?

Franchement, est-il vraiment besoin de convoquer tous ses concepts ? Ou ne peut-on chercher à dire les choses plus simplement ?

Alors je me dis : soit ça tourne autour du pot, soit je n'y comprends vraiment rien (ce qui n'est pas exclu non plus).

Les sources me semblent parfois douteuses (pourquoi donner tant d'importance à tel lien de forum ou telle page facebook ?) ou mal utilisée (comme l'article des fesses de la crémière qui semble être cité pour énoncer une chose, que l'auteur de l'article cité, se défend en commentaire d'avoir voulu exprimer).

Et il me faudra attendre la fin de l'article pour commencer à y voir du sens mais avec le sentiment de m'être fait berner :
le début de l'article mentionne "Son but est de recenser différents types d’arguments féministes en faveur ou en défaveur du polyamour." alors qu'arrivé au bout, il me semble flagrant que le but de cet article est plutôt de prôner "un" courant féministe (matérialisme historique et intersectionnel) contre "un" autre (féminisme libéral et radical). Si c'est le cas j'aurais aimé qu'on me le dise dès le départ. Et avec à mon sens (même si je suis mal placé pour m'exprimer au sujet de l'histoire des féminismes), des approximations et généralisations délicates, des inexactitudes (sur ce qu'est le féminisme radical), jusqu'à l'emploi discutable du terme essentialisme…
…tout ça pour énoncer que finalement le polyamour n'a pas grand chose à voir dans l'affaire (du coup pouquoi parler des polyamours ? était-ce juste une façade pour parler de fémnismes ?)

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Au final, même si je pourrais être en accord avec certaines des thèses énoncées, je trouve ce texte inutilement long et pédant (j'texplique la vie et surtout le féminisme !) et pourtant (c'est ballot) confus et généralisant, avec de surcroît un léger manque d'honnêteté intellectuelle. Ça commence à faire beaucoup. Et je me demande ce que cherche "l'auteur" qui à passé autant de temps (?) à écrire un tel article…

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Et rétroactivement, je ne peux m'empêcher de me poser certaines questions :

- rajouter un S à féminisme, avait-il pour seule vocation de mieux en flinguer une partie ? (je sais bien que que c'est pas nouveau de penser les féminismes et que les féministes le font, je parle juste de ce que ça produit ou cache dans cet article)

- la mention de texte collectif (cet article est signé d'un groupe, on voudrait en savoir plus sur le dit groupe), ne sert-il pas à déguiser un texte écrit par UNE personne …et juste relu et annoté par quelques autres (en effet des notes semblent avoir été rajouté après-coup, mais comme pour se justifier et/ou se dispenser de réécrire tout le texte).

- la mention d'autrices (sous couvert d'utiliser le féminin neutre, pourtant ensuite quasi jamais utilisé dans l'article, à l'encontre de ce qui est pourtant énoncé en entête) sert-il a se présenter en femme pour cautionner le fait (en tant qu'homme ?) de parler de féminisme ?

Je ne demande pas forcément des réponses, ni ne prétend en connaître déjà les réponses. Mais juste je me pose sérieusement ces questions.

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(Et désolé pour le pavé après le pavé)

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Discussion : Ma petite-amie vient de m'avouer être poly...

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artichaut

le mercredi 06 juin 2018 à 07h25

(désolé Eden j'espère ne pas trop détourner ton fil)

hum je pinaillle, mais en fait non ça me semble tjs pas clair…
si tu espère qu'elle reste auprès de toi, la laisser vivre sa vie (dans l'objectif non-dit de la laisser partir Et revenir), si tu ne le fait qu'une fois ça ne change rien du tout à l'affaire, et ça ne prouve strictement rien (juste qu'elle n'a pas osée partir pour de bon, que tu exerce encore du pouvoir sur elle, …sachant que le "tu espère qu'elle reste auprès de toi" est déjà un exercice de pouvoir)
et si tu le fait plusieurs fois (çàd la laisser vraiment vivre sa vie, partir et revenir à volonté) et bien non ce n'est Pas le lien que tu espérais (= elle ne reste pas auprès de toi).

a minima ne faudrait-il pas plutôt dire,
— en lien avec "la faiblesse" de la fin —
(et en replaçant "quelqu'un" par "une personne", pour faire du "elle" un pronom neutre) :
Si tu laisses une personne que tu aimes, vivre sa vie alors que tu espères un lien fort avec elle, tu évites ainsi de l'enfermer.
Elle peut aller, puis revenir à sa guise : si c'est ce qui se passe, qu'elle revienne sans cesse montre que le lien entre vous est celui que tu espérais.
Si elle part et ne revient pas, alors ce lien n'était pas celui que tu souhaitais, et s'agripper à la personne et l'empêcher de vivre sa vie n'aurait fait que dissimuler la faiblesse de ce lien.

(…même si "force" et "faiblesse" restent des notions discutables…)

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Discussion : Ma petite-amie vient de m'avouer être poly...

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artichaut

le mercredi 06 juin 2018 à 07h01

Siestacorta
Si tu laisses quelqu'un que tu aimes vivre sa vie alors que tu espères qu'elle reste auprès de toi, tu ne l'enfermes pas.
Elle peut aller, puis revenir : si c'est ce qui se passe, cela montre que le lien entre vous est celui que tu espérais.
Si elle part et ne revient pas, alors ce lien n'était pas celui que tu souhaitais, et s'agripper à la personne et l'empêcher de vivre sa vie n'aurait fait que dissimuler la faiblesse de ce lien.

Ben c'est nettement plus clair dit comme ça …et bien moins confus que le proverbe (?) en anglais (américain ?), en plus je ne vois pas ce que le "it’s yours forever" viens faire là, ça me semble en contradiction totale avec ce qui est prôné… (genre laisse ton conjoint vivre une coucherie si il/elle revient tu peux l'enfermer à vie)

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Discussion : Ma petite-amie vient de m'avouer être poly...

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artichaut

le mardi 05 juin 2018 à 17h18

bidibidibidi
laisse le agir librement. S'il revient vers toi

et concrètement ça veut dire quoi ??

si tu veux vraiment un boomerang, je vois, mais sinon je vois pas trop

en plus dans la citation c'est something et non somebody (et on va pas commencer à considérer les personnes comme des objets)

peut-être je fais du mauvais esprit, mais je ne comprends rien à cette phrase

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Discussion : Rencontres à la Ferme, 1ère édition

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artichaut

le mardi 05 juin 2018 à 12h59

effectivement, tu soulèves un point intéressant

et qui peut prêter à confusion, vu que dans la charte on dit «  il n'y a pas de personne "accompagnante"»

je dirais qu'il nous faut trouver un autre mot pour qualifier ça dans le formulaire, et que ça peut vouloir dire 2 choses
- soit effectivement que tu viens avec une personne (sans forcément que ce ne soit qu'un simple covoiturage)
- soit différemment ou au contraire que tu veux partager du temps privilégié (par ex dodo) avec une personne

dans les deux cas vous avez une relation, même si ce n'est pas forcément ce qu'on appelle généralement avoir une RELATION

dans les deux cas, il me semble, c'est une manière de dire :
j'ai envie ou besoin que cette personne vienne ou soit là, pour que je vienne (et bien sûr ça ne serait validé comme "à prendre en compte" que si l'autre personne dis la même chose dans son formulaire)

c'est une manière de dire, ok on vous demande des inscriptions individuelles (pour être certain que tout le monde vienne en son nom propre, ai réellement envie de venir, s'exprime solo sur ses envies, se sente impliquée et tenue de lire la charte et la respecter etc), mais vous avez le droit d'avoir des desiderata à plusieurs et de les exprimer

(je viens d'ajuster le formulaire pour les suivant.e.s, …merci Siesta pour ta question)

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Discussion : Ma petite-amie vient de m'avouer être poly...

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artichaut

le mardi 05 juin 2018 à 12h43

Eden
Je veux bien tout accepter, mais sur ce coup je me suis vraiment sentie trahie, j'ai l'impression qu'elle se fout de ma gueule...

C'est tout à fait normal que tu te sentes trahie.

Ce n'est qu'une hypothèse, mais peut-être a-t-elle
réellement voulu faire ce qu'elle avait dit, et puis c'est en revoyant le gars (éventuellement même pour lui annoncer la nouvelle !) qu'elle a craqué, et là elle ne s'est pas sentie de te le dire.
Prise entre deux feux.
Manque de vision/ressentis/empathie globale, pour être capable de prendre une décision prenant en compte toutes les données du problème et personnes impliquées, du coup elle prend deux décisions : une avec toi, une avec lui… sauf que ces 2 décisions sont contradictoires.
Auquel cas le mensonge peut être une non action : j'ai dit ça et ça, c'est contradictoire, je ne sais plus quoi faire.

Évidemment pour toi c'est complétement autre chose, un mensonge est une trahison. Et rétablir la confiance est malheureusement beaucoup plus difficile que de la rompre.

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Discussion : Ma petite-amie vient de m'avouer être poly...

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artichaut

le mardi 05 juin 2018 à 12h31

Siestacorta
Et bon, vérifie si t'es prête aussi pour le côté "if you love somebody set them free", qui peut se développer, et pour ça faut être solide, en "If you want something very, very badly, let it go free. If it comes back to you, it’s yours forever. If it doesn’t, it was never yours to begin with."

ça veut dire quoi "let it go free" et "If it comes back to you", concrètement je veux dire ?

tu nous donnes un exemple ?
(ou tu nous fait une traduction signifiante ?)

"let it go free" j'entends "vas-y a fond" mais du coup je comprends pas le "If it comes back to you"

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Discussion : Transformation relationnelle : passer d'une relation amoureuse à une relation d'amitié

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artichaut

le mardi 05 juin 2018 à 03h36

On vient de m'envoyer cette vidéo (Transitioning Relationships du site multiamory.com). Mais je n'y comprends rien, même (ou surtout) avec les sous-titres googltraduits…

Si quelqu'un la regarde, comprend l'anglais, et peux m'en faire un résumé, j'en serais ravi (attention elle dure plus d'une heure).

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Discussion : Transformation relationnelle : passer d'une relation amoureuse à une relation d'amitié

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artichaut

le mardi 05 juin 2018 à 02h57

Merci pour vos messages.
Je répondrais peut-être plus en détail plus tard.

La question que je me pose ce soir, c'est "Qu'est-ce qui reste ?"
Autrement-dit, au lieu de regarder vers le passé, et ce qui n'est plus ou a/va changer, essayer de questionner le présent et l'avenir.

Qu'est-ce qui reste comme commun, comme évidences partagées, comme envie de construire ensemble… ?
Et que fait-on maintenant, ou plus tard, avec cela…

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Discussion : [Avignon] en mai 2018, pour la 5 ème année, « grand we poly fais ce qui te plaît » ☺

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artichaut

le lundi 04 juin 2018 à 18h26

Merci pour ces compte-rendu !
Je n'y étais pas, mais j'aurais beaucoup aimé y être.

J'adore les comptes-rendus. Et il y a grand besoin, au delà de ces cercles de paroles nécessaires, de toujours pousser un peu plus loin la théorie. Les comptes-rendus peuvent aussi servir à ça.

Pour info cette phrase est cité 2 fois "Le coup de foudre rend aveugle, on est leurré, c’est un miroir avec ce que l’on aime de soi." …cela-dit je n'ai rien contre le martellement de ce genre de phrase (!).

Ne jamais lâcher cette phrase de vue, permet oui, en pleine ENR (NRE) de se lancer dans un domaine professionnel et prendre des risques ou de se fier à son intuition et ses rêves. Tant qu'on sait que c'est bien de soi qu'il s'agit avant toute chose (et non de l'autre), …doux paradoxe de l'ENR.

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Discussion : Rencontres à la Ferme, 1ère édition

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artichaut

le lundi 04 juin 2018 à 14h49

Lili-Lutine
tu fais une inscription individuelle par personne et sur chacune tu précises avec qui tu viens

pour préciser, on a mis une rubrique pour ça dans le formulaire (que tu recevras si tu t'inscrit), donc bidibidibidi tu peux déjà t'inscrire et tu mentionnera cela ensuite

(je viens de rajouter l'info dans l'événement, merci bidi pour ta question)

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Discussion : [Orga] Rencontres à la Ferme

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artichaut

le lundi 04 juin 2018 à 13h10

L'événement est disponible ici.

L'équipe d'orga est constitué de @artichaut, @Caoline, @Lili-Lutine.
J'ai choisis parmi les toutes premières personnes qui se sont proposées, celles qui avait déja organisé des événements (poly ou non) et avec qui je me suis senti le plus d'affinités (via les échanges sur ce site).
Et on a décidé ensemble de ne pas être plus de 3 personnes à l'orga.

Merci néanmoins a toutes les personnes qui se sont proposées (sauf erreur de ma part,vous avez tout.e.s reçu rapidement un message privé vous expliquant mes choix).

Cette orga est un peu un challenge, puisque l'on s'est mutuellement choisies s'en s'être jamais rencontré de visu.

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Discussion : Transformation relationnelle : passer d'une relation amoureuse à une relation d'amitié

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artichaut

le mercredi 30 mai 2018 à 11h47

J'ai eu envie de vous partager ça.
Voilà ce que je cherche à éviter, dans cette relation, comme dans d'autres.

«  Une ligne de faille s’était insinué entre nous. Elle allait s’élargissant, oh, imperceptiblement ! Elle allait engloutir dans le plus grand silence une part non négligeable du sentiment qui nous liait. À quel moment peut-on dire qu’un sentiment cesse d’exister ? Au cours de quelle cérémonie infâme l’amitié est-elle dégradée au rang de sympathie, la sympathie à celui d’indifférence ? Il n’existe aucun instrument pour mesurer l’essentiel. (…) Nous correspondions cependant régulièrement. Je lisais ses lettres comme on prend un remède, à date fixe. J’en avais besoin. Puis cela se passe toujours de la même façon. Chacun de nous a connu cela ne serait-ce qu’une fois, n’est-ce pas ? D’abord, les lettres, insensiblement, s'espacent. Vous attribuez les retards à des ennuis passagers, à un regain de tension sur le front, je ne sais pas. Ensuite, d’exception, cet espacement devient la règle. Le contenu des lettres change. Vous constatez qu’elles raccourcissent, que l’écriture se précipite vers le point final ; ah Elena, les lettres ! Elles portent en elles une méthode et illustration de l’agonie, lorsque l’on commence à lire entre les lignes qui restent. Chacun de nous a connu cela. Leur contenu évolue peu à peu ; elles se déchargent de la force qu’elles ont pu avoir et qui faisaient leur charme. (.) Le virus qui tue l’amitié à petit feu, sans raison apparente, par dilution lente, et je ne parle pas de l’amour, que ce virus peut réduire en une journée seulement, non, seulement de l’amitié. (…) Un jour, dona Elena, vous voulez réagir, mais à ce moment précis, la maladie est trop avancée pour sauver quoi que ce soit. Ce qui était une amitié est condamné. (…) Mais cela, vous ne le savez pas encore, Maria-Elena, ou vous feignez de l’ignorer ; et vous voulez réagir. Vous lancez un appel. Mais l’autre est emporté par un courant contraire, et de toute façon, les rapides couvrent votre voix. Et l’entendrait-il, il n’a plus aucune envie de revenir vers vous. C’est cela, l’objectif de ce virus : propager de l’indifférence. »

in Le Général Solitude - Éric Faye - Éd. Le Serpent à plumes 1995, pp 30-32.

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Discussion : Transformation relationnelle : passer d'une relation amoureuse à une relation d'amitié

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artichaut

le mercredi 30 mai 2018 à 11h28

@ doubt bonheur et Diam98

oui il faut verbaliser les choses
quelque soient nos choix (rupture, silence, pas-silence…) il faut les exprimer (l'autre ne peut en aucun cas les deviner) et avec un peu de constance et de tact

et oui cette idée de date ultérieure/point d'étape me parle, tant pour la distance salvatrice dans les affects que pour la garantie de garder le lien (et là encore mieux vaut dire quelque chose, même si c'est "se voir dans 6 mois", plutôt que ne rien dire et laisser en suspends)

je vais faire ça je pense, même si ça m'oblige à reprendre contact justement (pour exprimer les choses) et qu'avec toute reprise de contact y'a le risque de raviver des blessures et/ou d'en créer de nouvelles (par un ton neutre, froid et distant, par ex), du coup la tentation est grande de ne rien faire

mais oui, exprimer (et re-exprimer de temps en temps) et conserver le (une forme de) lien est en l'occurence nécessaire

merci pour vos réflexions

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@ Anarchamory

merci pour ton message

j'y répondrais plus tard

d'une part car il m'amène des questions que j'ai besoin d'explorer avant de les livrer (ou pas) ici

d'autre part, car ça me donne envie de dire certaines choses, dont je n'ai pas encore parlé avec elle, …et je ne veux pas être dans cette chronologie là

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Discussion : [Rennes] Café poly-pop#4 Arpentage de « La Salope éthique ». Mai 2018.

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artichaut

le mercredi 30 mai 2018 à 10h32

Siestacorta
Marrant, à mesure que tu m'expliquais le bénéfice de la méthode, je pensais justement à Pennac.

Oui je me doutais que tu devais connaître ça !
Moi c'est marrant je n'ai fait le lien qu'à l'instant. Du coup je les ai remis (ça fait jamais de mal !).
Et même que je me dis que ça a du jouer (les droits de Pennac) dans mon rapport à la lecture.
C'est bien plus tard que j'ai découvert Bayard, et encore plus tard l'Arpentage.

Siestacorta
(sinon, t'as reçu mon MP et mon mail ?)

(…ah ces gens qui sont chez Gmail, et ne consultent pas régulièrement leurs spams… mais oui, j'aurais pu te faire un MP de confirm)

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Discussion : [Rennes] Café poly-pop#4 Arpentage de « La Salope éthique ». Mai 2018.

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artichaut

le mercredi 30 mai 2018 à 10h05

…et pour la petite histoire la méthode de l'Arpentage est issue des lectures collectives pratiqué par la culture ouvrière (cercles ouvriers de l'après-guerre notamment)… à l'époque où tout le monde n'avait pas les moyens financiers d'acheter chacun.e un livre, ni forcément les moyens culturels et intellectuels de lire/comprendre seul.e un livre en entier.

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Discussion : [Rennes] Café poly-pop#4 Arpentage de « La Salope éthique ». Mai 2018.

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artichaut

le mercredi 30 mai 2018 à 09h56

dans un registre proche, il y a aussi les droits imprescriptibles du lecteur (et de la lectrice !) de Daniel Pennac :

1.Le droit de ne pas lire. 2.Le droit de sauter des pages. 3.Le droit de ne pas finir un livre. 4.Le droit de relire. 5.Le droit de lire n’importe quoi. 6.Le droit au bovarysme (maladie textuellement transmissible). 7.Le droit de lire n’importe où. 8.Le droit de grappiller. 9.Le droit de lire à haute voix. 10.Le droit de nous taire.

Daniel Pennac, Comme un roman, 1992, Éditions Gallimard

L'Arpentage rajoute :
- Le droit de lire dans le désordre
- Le droit de lire subjectivement
- Le droit de lire collectivement

Dans les deux cas c'est une manière d'en finir avec une lecture obligatoire, scolaire, linéaire, rébarbative… pour retrouver une lecture ludique, et émancipatrice.

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