Polyamour.info

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Rennes (France)

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Discussion : L'asymétrie dans la déconstruction : "contrôle" et "autorisations"

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artichaut

le vendredi 12 juillet 2019 à 13h21

Il y a, il me semble, deux sortes d'équilibres qui ont été cités…

Caoline

Intermittent
Je reste persuadé que le polyamour n'est équilibré que quand les deux sont pratiquants.

Ça veut dire quoi équilibré ? Pour moi ce qui compte c'est que les 2 soient épanouis. Je pense qu'on peut voir là la même différence qu'entre l'égalité et l'équité. (…)
Il se considère polyamoureux car il est en parfait accord avec la philosophie.

Un équilibre qui peut faire penser à une volonté d'égalité. Alors que oui l'équité est généralement préférable (même si quand on est enfant on nous enseigne beaucoup l'égalité, donc c'est pas toujours facile de lâcher ça).
Quand à "pratiquant" ça dépend ce qu'on entends par là. Déjà il y a plein de couples dits "poly/mono" qui fonctionnent.
Et comme le dit Caoline, son compagnon se dit polyamoureux (et clairement il fait bien) : pour moi il "pratique" le polyamour autant que Caoline, c'est à dire qu'il se met en jeu, qu'il travaille sur ses émotions, qu'il dialogue avec sa partenaire, qu'il prend l'autre en compte, etc.
En ce sens là, et seulement en ce sens là, on peut dire, que le poly ne fonctionne que si les deux sont pratiquants. Et si ça ne marche pas, ce peut-être tout autant à cause que c'est celui qui va voir ailleurs qui ne "pratique" pas (parce qu'il est juste égoïste et ne tient pas contre de l'autre). Mais pas sûr que l'équilibre ai à voir avec ça.

PointG
Je suis dans une phase où la communication est compliquée et de ce fait il est d'autant plus dur pour moi d'accepter ! Mais je crois que ce qu'il faut retenir aussi comme mot important c'est l'équilibre ! Personnellement, mon ouverture d'esprit me permet de comprendre théoriquement l'ensemble des principes PA, cependant comme tout à chacun j'ai des besoins mais je ne peux aborder la situation sereinement si je n'ai pas l'équilibre dont j'ai besoin !

Et là il s'agit, il me semble d'équilibre de soi par rapport à soi : un exercice de funambule.
Ou à la limite l'équilibre du couple ("éviter que tout explose") mais pas de l'un par rapport à l'autre.


Et il me semble important de différencier ces deux sortes d'équilibres (l'équilibre-égalité et l'équilibre-agilité).
L'exercice de funambule, oui, il est nécessaire. Et oui le but c'est de ne pas tomber (ou d'avoir mis un filet avant). Mais ça demande du travail (l'agilité ça se travaille).
Et oui, il est nécessaire que chacun·e avance sur son fil au lieu de rester immuablement sur sa plateforme (et l'on peut "rester sur sa plateforme" aussi bien en allant voir ailleurs qu'en refusant que l'autre le fasse).
Mais pour cet sorte d'équilibre là, point besoin d'égalité dans le couple.
Chacun·e est sur son fil propre. On peut parfois se tenir la main. Mais il n'empêche que chacun·e avance sur son fil.

Le seul endroit où l'on peut demander l'égalité, c'est dans le "mets toi en jeu, toi-aussi ; et prends moi en compte, moi-aussi". Pas de raison qu'il n'y en ai qu'un·e qui travaille. Ou que l'un·e agisse de manière égoïste et demande tout le travail à l'autre.

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Discussion : Phrases et anecdotes qui font dégonder, et solutions

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artichaut

le vendredi 12 juillet 2019 à 08h35

ourscalin
J'en profite aussi pour vous poser la question suivante : connaissez vous des sites non libertins de rencontres poly amoureuse?

Bienvenue ici @ourscalin
N'hésites pas à utiliser le moteur de recherche quand tu cherches un truc. Tu aurais facilement pu trouver ça.

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Discussion : L'asymétrie dans la déconstruction : "contrôle" et "autorisations"

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artichaut

le jeudi 11 juillet 2019 à 12h48

Mark
17 ans de vie monogame, marié, deux enfants, Puis trois dernières années dans la déconstruction: Mon épouse me fait part de son désir d'aller explorer sa bi sexualité. Je l'ai encouragé à se découvrir et trouver son épanouissement. ça a basculé en libertinage intense pour elle, (femmes, puis couples, puis hommes et relations suivies) mon cheminement m'a clairement orienté vers la philosophie du polyamour. transparence, sentiments, éthique, le tout me parlait mille fois plus que le libertinage sans affect. Ma femme a pris son envol sans regarder dans son rétroviseur, j'ai trouvé un grand apaisement dans la déconstruction.

…et je comprends mieux pourquoi je n'arrivais pas à cerner tes posts !
C'est que, si je comprends bien, c'est elle qui a proposé (eu besoin) d'ouvrir votre couple, mais toi qui à proposé (eu besoin) du polyamour !

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Discussion : L'asymétrie dans la déconstruction : "contrôle" et "autorisations"

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artichaut

le jeudi 11 juillet 2019 à 12h42

Merci @Mark

C'est déjà beaucoup +clair pour moi.

Savoir d'où parle la personne qui s'exprime, donne de l'épaisseur à ce qui est exprimé, je trouve. (Et accessoirement ça évite de coller des cases toutes faites et inadéquates).

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Discussion : L'asymétrie dans la déconstruction : "contrôle" et "autorisations"

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artichaut

le jeudi 11 juillet 2019 à 12h26

ah je pense que ce "mon cheminement d'acceptation" écrit dans ton dernier post (et posté presque en même temps que le mien) répond à une de mes questions :
c'est ta femme qui a voulu ouvrir votre couple

c'est bien ça ?

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Discussion : L'asymétrie dans la déconstruction : "contrôle" et "autorisations"

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artichaut

le jeudi 11 juillet 2019 à 12h18

Mark
J'ai toujours considéré, marié, que notre couple était une base, un cocon à parti duquel chacun était libre d'explorer, de se développer, (loisirs social, etc.) La pluralité c'est fait jour dans les dernières années. (pour différentes raisons, dont à la base l'exploration de sa bisexualité, mais c'est une autre débat)

Si je demande "de quel côté de la barrière tu te place", c'est qu'il est bien souvent utile de savoir d'où parle la personne qui s'exprime.

Par tes posts sur ce forum j'ai l'impression d'avoir des bribes de ton histoire, mais par exemple, je n'ai tjs pas compris, qui de vous deux à voulu ouvrir votre couple (tant des choses me semblent ambivalentes dans tes posts, …p-être par souci d'ouverture dans tes réflexions justement car volonté de prendre en compte les visions et vécus des deux cotés). Et je ne comprends pas à qui fait référence le "sa" dans "sa bisexualité" (p-être il y a t-il trop d'implicite dans cette phrase, …implicite auquel je n'ai pas accès).

Alors si jamais t'as envie sur un fil, de faire un témoignage de ton histoire, perso ça m'aiderais (mais pas d'obligation bien sûr, et déso, si tu l'as déjà fait et que je l'ai râté).

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Discussion : L'asymétrie dans la déconstruction : "contrôle" et "autorisations"

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artichaut

le jeudi 11 juillet 2019 à 12h05

dede
Le consentement est le fait de consentir à ce cadre défini en commun. Si on sort du cadre, on est plus dans dans un consentement, on sort du polyamour, l'amour au total diminue...

Je ne sais pas si on peut appeler ça du consentement. Ça ressemble + à de la contractualisation (je ne dis pas que c'est mal en soi).
Une chose importante dans le consentement c'est : pouvoir changer d'avis à tout moment, sans avoir à se justifier.

A minima, dans la contractualisation, il faut donc prévoir la possibilité de convoquer une nouvelle rencontre à une même table, pour changer les règles.
Et puis ça pose la question de l'égalité de tout-un-chacun·e autour d'une table (même si j'ai bien compris que la table c'était une image). N'y a-t-il pas des choses que l'on risque de se faire imposer malgré-soi, et que l'on se sentira obliger d'accepter ensuite (contractualisation oblige) ?

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Discussion : L'asymétrie dans la déconstruction : "contrôle" et "autorisations"

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artichaut

le jeudi 11 juillet 2019 à 11h28

Mark
À en lire les témoignages, le schéma semble assez classique: Faire avec les moyens du bord et souvent une totale perte de repères pour essayer de sauvegarder son couple et de le -et se- reconstruire sur d'autres bases.

Ceci est beaucoup vrai ici, et dans de nombreux « cafés poly », mais ce n'est pas du tout une généralité.
Il y a plein d'autres façon d'entrer en non-monogamie.

Mark
le changement unilatéral du fondement monogame de la relation est imposé, sans consentement. Ensuite, l'un.e se sent poussé à "tout autoriser" , l'autre contraint.e à ne pas pouvoir vivre pleinement sa relation. Les tensions résultantes ne sont pas difficile à imaginer.

La notion d'autorisation n'est à mes yeux pas une expression de possessivité à prendre au premier degré, ni de contrôle de l'autre, même si en surface, j'admets que ça en a totalement le goût et la couleur. Pour moi, ça traduit plus le besoin vital de garder pied dans un contexte émotionnel difficile et chahuté.

La notion d'autorisation, comme celle d'acceptance, me semble biaisée à la base.
Même s'il semble parfois difficile de ne pas en passer par là.

Quand un couple à été construit sur la possessivité (ce qui heureusement n'est pas forcément un pléonasme) il ne sera pas possible de supprimer immédiatement cette possessivité. N'est-ce pas là que la notion d'autorisation fait jour ?

Mais n'il y a t-il pas d'autres possibilités que cette "autorisation" (qui parle de l'autre, donc forcément connote le contrôle) et non de soi.

Mark
De mon expérience, j'ai retenu que la progressivité à été salutaire pour faire ma déconstruction mais que l'absence d'empathie, de dialogue et d'écoute bienveillante m'ont laissé profondément démuni.

L'autorisation n'incite t-elle pas, + à l'obéissance, qu'à l'empathie ?

Mark
Comment verbaliser tout ça dans les discussions et phase de déconstruction, quels sont vos outils et ressources pour mieux gérer ça?

Pas sûr d'avoir compris de quel côté de la barrière tu te place ?

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Discussion : [Podcast] Vlan #69 Le polyamour est-il l’avenir du couple ? Avec Remi Chapeaublanc, 04/12/2018

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artichaut

le mercredi 10 juillet 2019 à 13h39

Vlan #69 Le polyamour est-il l’avenir du couple ?
par Grégory Pouy (gregfromparis)
avec Remi Chapeaublanc
publié le 04/12/2018
À écouter ici.

« La jalousie ce n'est pas un défaut, c'est le signale d'alerte d'une insécurité »
« L'amour inconditionnel c'est se réjouir du bonheur de l'autre »

Présentation de Vlan!
Vlan, c'est un podcast pour mieux comprendre notre société sans blabla ou prise de tête. Vlan, c'est une discussion entre Grégory Pouy et une personne éclairée et passionnée - Chercheur, anthropologue, journaliste... avec autant que possible un angle positif. Tous les mardi, recevez un nouvel épisode court pour comprendre les grands mouvements du moment.

Présentation de l'épisode #69 : Le polyamour est-il l’avenir du couple ?
Remi Chapeaublanc est photographe et sans être un expert du polyamour, il est dans une relation polyamoureuse stable depuis 4 ans mais surtout, il a beaucoup pensé à tout cela.
Petit parenthèse, d’abord, la coordination entre le sujet et le numéro du podcast sont un pur hasard car j’ai demandé aux followers du compte instagram du podcast de quoi ils voulaient que l’on parle cette semaine et c’est eux qui ont choisit le polyamour :-)
Avec Remi, qui est un ami, je parle régulièrement de sa relation et de ses choix.
Parce que c’est vrai que la relation poly amoureuse fascine comme elle fait peur, on la regarde souvent avec distance.
Au final, on se rend compte que dans notre société monogame sortir du cadre n’est pas toujours accepté.

Pourtant, vous allez vous rendre compte que les questionnements de Remi sur le couple sont très utiles voire indispensables pour tous.
N’hésitez pas à noter ce podcast dans Apple podcast, cela aide d’autres personnes à le découvrir


Le polyamour, c’est avant tout une relation de couple

Par définition, on ne peut pas être polyamoureux tout seul, il faut évidemment être dans un couple pour que cela existe.
Cela peut sembler simple à dire mais beaucoup confondent le polyamour avec le tout et n’importe quoi…Ors, c’est loin d’être aussi simple.
Pour Remi être polyamoureux, c’est s’ouvrir la possibilité d’avoir plusieurs partenaires voire plusieurs relations amoureuses mais en ayant une relation principale.
Il y a différentes manières de définir le polyamour mais celle de Remi est large car ces relations peuvent être du flirt, de la séduction, d’ordre sentimentales ou sexuelles en fonction des règles définies dans le couple.

Remi a choisi d’aller dans ce type de relation car il était un monogame strict malheureux dans le sens ou il ne se sentait pas bien dans ce modèle.
Comme il l’explique parfaitement, cela fait donc 4 ans qu’il a choisi avec sa partenaire de se permettre d’autres relations hors de leur structure de couple.
Mais alors la 1ère question est évidemment celle de la jalousie.
D’abord, Remi prévient qu’on peut être polyamoureux et jaloux mais qu’il faut prendre ce sentiment pour ce qu’il est, c’est à dire le signal d’alerte d’une insécurité.
Il faut ensuite, selon lui, aller gratter et comprendre cette insécurité pour la régler.
Ce n’est pas tant le sexe le souci dans son cas car il estime que c’est une activité physique qui n’a pas d’impact sur la relation qu’il entretient avec sa partenaire.
Dans la mesure ou cela rend le/la partenaire heureux(se) alors, c’est l’essentiel.


Le polyamour : un questionnement sain pour tous les couples

On prend beaucoup de choses pour acquise dans les couples monogames sans nécessairement prendre le temps de les questionner et encore moins de les questionner avec son ou sa partenaire.
Par exemple, qu’est ce que l’amour? Qu’est ce qu’une relation sexuelle? Qu’est ce que tromper? Quel cadre je souhaite donner à mon couple?
En écoutant Remi on peut être surpris de se rendre compte qu’un polyamoureux a la contrainte de définir toutes ces choses là au préalable et est finalement souvent plus mature dans ses relations amoureuses.
Remi apporte d’ailleurs un certain nombre de réponses qui restent les siennes bien sur mais qui devrait vous faire réfléchir je crois.
Par exemple pour lui, une relation sexuelle ce n’est pas nécessairement une pénétration ou une fellation/cunnilingus, c’est un acte dans le but de donner un orgasme à l’autre et cela peut prendre différentes formes.
Mais dans le même temps, une masturbation peut simplement être le prolongement d’un jeu de séduction et donc pas une tromperie. Mais plus que cela les 2 personnes peuvent ne pas avoir les mêmes intentions et donc pas le même ressenti d’une même expérience.
Tout cela mérite donc de bien être défini en amont dans le couple.

Évidemment, ce modèle ne correspond pas à tout le monde, comme il ne me correspond pas à moi mais il serait idiot de le balayer d’un coup de main.
Il y a en effet de plus en plus de personnes qui se retrouvent dans un modèle plus ouvert désormais que nous vivons plus longtemps.
Comme le disait la sexologue Esther Perel sur mon podcast, nous ne sommes déjà plus vraiment monogame en réalité, nous sommes simplement monogame une relation à la fois.

gregfromparis

(Source : gregorypouy.fr)

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Discussion : Filmographie sur le polyamour #1

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artichaut

le mardi 09 juillet 2019 à 15h15

JCVD (de Mabrouk el Mechri, 2008) n'est pas du tout un film poly, mais on y trouve cette réplique, à 1h07 :

Jean-Claude Van Damme (dans son propre rôle)
J'ai toujours cru à l'amour…
C'est dur pour une femme, quand elle a trois enfants de dire "lequel j'aime le plus", une mère !
Si tu as 5, 6, 7, 10 femmes dans ta vie, elles ont tous quelque chose de spécial, …mais les gens se foutent de ça, dans les, peut-être, médias.

Bon, ça vient là dans le film comme un cheveu sur la soupe, c'est formulé de manière misogyne, ça n'évoque nullement la réciproque, etc. Mais ça pouvait être mentionné. Voilà, c'est fait.

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Discussion : Dans les nuages

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artichaut

le lundi 08 juillet 2019 à 20h34

Clementiine
je pense que pour l'instant je veux ressentir constamment de la passion, (…) cependant aujourd'hui je ressens un manque de cet amant.

juste redire peut-être que y'a une (très grosse) injonction à cette passion (= la seule et unique forme d'amour censée exister)

des fois ce qu'on croit chercher est là sous nos yeux…

d'autres fois on croit avoir besoin de quelque chose, et puis en fait, non, ce n'était qu'un injonction sociale… ou alors c'est autres chose, en fait, que l'on cherche… mais quoi ?

Clementiine
comme pour chaque chose il faut que J'initie et lui me suivra.. alors c'est agréable je sais qu'il me suivra et qu'il sera emballez par l'idée... mais disons que son côté un peu passif me tend un peu parfois, j'aimerai le reveiller dans le sens allez fais moi découvrir des choses.. surprend moi!

Je pense que c'est comme un manque non pas de "virilité" pour rentrer dans des clichés, mais un manque d'action,

Bon ben aussi, initier la relation, la faire exister, c'est très genrée dans notre société.
Certes le "virilisme" peut conduire à vouloir tout diriger, tout décider dans le couple (ou ailleurs).
Mais un autre "virilisme" incite aussi à laisser toute la charge relationnelle à l'autre.
Alors des fois, faut apprendre à quitter ces schémas-là, ces rôles-là, et chercher (ensemble) autre chose.
Comment partager vraiment (à tour de rôle, ou en même temps) les prises de décisions, la charge relationnelles, les incitations relationnelles, les propositions de sortie, etc, etc
Il n'y a aucune raison qu'une seule personne se tape tout le boulot.

Clementiine
physiquement il est aussi à ma taille, fin.. du coup je ressens beaucoup plus l'envie de le protéger, de lui faire vivre de beaux moment, de lui offrir de la douceur.

Je ne vois pas trop le rapport avec la taille. Mais c'est plutôt chouette de vouloir offrir de beaux moments et de la douceur… tant que tu ne te transforme pas en… sa maman.

Clementiine
c'est sur ce manque de "virilité" que je bute..

ou surcroît de "virilité", va savoir

en tout cas ce que nous dit le polyamour, c'est une seule personne ne peut pas tout t'apporter, du coup, ce qu'il n'y a pas chez lui, rien ne t'empêches d'aller le chercher ailleurs (et je ne parle pas que d'histoire d'amour ou de sexe, ça peut êtres des ami·e·s aussi, en fait peu importe, les noms et les formats)

Clementiine
Aujourd'hui je prend plaisir à mes passions, à mes activités, je ne sens plus la peur de la solitude et j'ai envie d'aimer à 3.

C'est quoi aimer à 3 ?
T'aimer toi, qu'il s'aime lui, et vous aimer l'un·e-l'autre ?

Clementiine
Ce que mon copain peut aussi avoir du mal à faire. Sa vie tourne autour de mon centre. Nous sommes donc en décalage, ou j'ai besoin de me trouver moi et j'aimerai qu'il est aussi son lui dans notre relation.

Bon après tu ne peux pas non plus décider pour lui.
Tant que tu ne te laisses pas enfermer dans sa logique à lui, et que tu peux aussi vivre ta logique à toi, il peut bien vivre différemment de toi, ce n'est pas forcément un problème.

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Discussion : Dans les nuages

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artichaut

le jeudi 04 juillet 2019 à 11h48

…et puis j'ajouterais que le polyamour (puisque tu es sur un site sur ce sujet), on dit souvent que c'est "être capable d'aimer deux personnes en même temps", mais on oublie parfois qu'une des deux personnes, ce peut être soi-même.

Pour moi, le polyamour c'est (entre autre) être capable de s'aimer soi-même ET d'aimer une (ou plusieurs, peu importe) autre personne.

Et ce qui n'est pas poly (au sens de plusieurs), c'est ne s'aimer que soi-même, ou n'aimer que l'autre. Voilà ce qui, à mon sens, est profondément monogame : non seulement il ne faudrait aimer qu'une seule personne, mais en plus il faudrait s'oublier soi-même, au point de fusionner et ne former plus qu'un (cf le mythe tenace d'Aristophane).

Et perso, je vais plus loin (mais cela n'engage que moi) : un amour qui ne me fait pas m'aimer moi-même ne m'intéresse pas, un amour de soi qui ne nous fait pas aimer l'autre (les autres) ne m'intéresse pas.

Le poly(amour) c'est le contraire de un (pour citer le titre d'un livre de Erri de Luca, que j'aime bien).

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Discussion : Dans les nuages

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artichaut

le jeudi 04 juillet 2019 à 11h09

Tout à fait d'accord avec @bidibidibidi. Et bienvenue ici Clémentine.

Tu semble t'être perdue, dissoute dans le couple, dans une certaine idée de l'amour (3 ans c'est la durée à peu près statistiquement démontrée de l'amour-passion).
Il y a plein de façon d'aimer.


Et lui aussi d'ailleurs semble s'être dissout dans le couple :

Clementiine
il donnerait sa vie pour moi, il vis pour mon bonheur, pour mes sourires

N'est-ce pas un tant soit peu excessif ?


Il s'agit de vous retrouver l'un·e l'autre, sans forcément renoncer à votre relation (pourquoi renoncer à quelques chose d'aussi doux ?)

Ne pas agir trop vite est une bonne idée.
En revanche, prendre le temps de parler va être nécessaire.
Parlez de votre relation, de ce qu'elle est au delà des cases, de ce que vous partagez, de ce qu'elle vous apporte et ne vous apporte pas.
Moi je n'attendrais pas la fin des vacances pour en parler…

Ton départ à Paris, après cette discussion, va être difficile pour lui. Il y a un risque qu'il se sente trahi (genre "tu avais tout prémédité, tu savais avant de décider de partir, et tu ne lui a rien dit"). Et +tu tarde à parler +le risque augmente.

Après comme dit @bidibidibidi, le +important c'est de savoir ce que tu veux toi.

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Discussion : Agressions sexuelles. La parole (manquante) des hommes.

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artichaut

le mercredi 03 juillet 2019 à 02h10

Minora
Euuuh, si je peux me permettre…

Merci @Minora d'avoir le courage et prendre le temps de venir expliciter des choses sur ce fil.

Depuis que j'ai publié ce fil, une de mes ex' à qui j'ai envoyé le lien m'a écrit pour me demander si je parlais d'un moment qui s'était passé avec elle.
Et non ce n'était pas de ça dont je parlais, …car malgré mon introspection sur le sujet, j'avais complétement oublié ce moment, alors que pour elle ça reste, même encore plusieurs années après, un souvenir bien vivant, et qui reste et restera, m'a t-elle dit "comme une cicatrice sur la peau".

Comment se fait-il que j'ai pu oublier quelque chose, qu'elle garde comme une cicatrice de notre relation ?
Et combien de tels moments ai-je ainsi oublié ?

Décidément je ne suis pas au bout de mes surprises.

Et définitivement, nos ressentis ne sont pas les mêmes.
Alors si on n'en parle pas —ou si l'on refuse d'entendre les ressentis de l'autre—, comment pourrait-on arriver à se comprendre ?

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Discussion : Agressions sexuelles. La parole (manquante) des hommes.

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artichaut

le mercredi 03 juillet 2019 à 01h32

gdf
Ce que je veux dire, c'est que si on dit aux gens, "vous êtes des voleurs", "vous êtes des chauffards" ou "vous êtes des violeurs", on les braque, ils ne se reconnaissent pas dans le même groupe que les voleurs, les chauffards ou les violeurs, et le message est perdu.

La proposition de ce fil n'était pas forcément de parler à tous les hommes, de convaincre massivement, etc.
Un terrain n'exclut pas l'autre. Si la pédagogie est importante ce n'est pas le seul terrain d'action.

La proposition de ce fil n'était pas tant de dire "vous", que de dire "je" (ou "nous"). Et d'inviter ceux qui le souhaitent (ceux qui y consentent !), à pareille introspection.
Bien sûr, ça ne touchera pas tout le monde. Bien sûr tous les hommes ne vont pas se mettrent à dire "Ok, je suis —ou j'ai été et je pourrais encore être—, un agresseur, et je voudrais changer ça".
Mais je ne vois pas en quoi ça invaliderais la démarche.

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Discussion : Agressions sexuelles. La parole (manquante) des hommes.

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artichaut

le mercredi 03 juillet 2019 à 01h18

Mark
Je pense que le texte de la théière commence à être connu par les personnes qui s'intéressent au sujet.

La tasse de thé, oui, mais le reste de l'article est rarement dit :

Le Mecxpliqueur
nous, les hommes, comprenons tout à fait le consentement (…), pourtant, nous nous en foutons

on se dit “Mais moi je ne suis pas un violeur, pas un forceur, pas un relou” parce que le violeur, c’est toujours l’autre.

La réalité c’est que nous préférons choisir de ne pas comprendre le consentement, (…) Parce qu’il y a toujours ce petit risque que -gasp- on baise moins. Et ça, visiblement, pour beaucoup d’entre nous c’est inadmissible.

c’est généralement à ce moment de la discussion qu’on vient me parler de la misère sexuelle de certains hommes

On finit par dire ou penser des trucs comme “Les meufs c’est pas pareil elles ont qu’à claquer des doigts et elles trouvent un mec, alors elles rejettent les types comme moi et couchent avec des connards qui ont plus de fric” ou “Moi une meuf elle veut me violer bien sûr je me laisse faire”. (…) Mais vous savez quoi ? Votre frustration n’excuse rien, elle n’explique rien.

Vous êtes frustrés ? Tenga fait de super masturbateurs, il parait.

Tant qu’il n’y aura pas d’enjeu pour nous les hommes, le consentement, on n’en aura pas grand chose à faire.

Là où nous pouvons agir, en tant qu’hommes, nous devons non seulement respecter nos partenaires sexuels, mais tenir aussi les autres à ce même standard. Cesser de soutenir nos amis lorsqu’on sait qu’ils ont commis des actes sexuels non consentis. Refuser de travailler, d’être le client ou de soutenir de quelque façon que ce soit un violeur. Mais aussi ne plus laisser passer les propos “limites” dans notre entourage. Etre ce rabat-joie qui ne rit pas aux blagues sur le viol. Ecouter et croire les femmes autour de nous lorsqu’elles nous parlent de ces faits. Faire changer la honte de camp.
Ce n’est pas une solution, ce n’est pas assez, mais c’est un début.

Perso ça m'a fait du bien de lire tout ça, et de le lire écrit au "nous" (cessons d'être indulgent avec nous-même).

Et y'a des liens chouettes, oui. Et d'autres chouettes articles sur ce blog.

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Discussion : Agressions sexuelles. La parole (manquante) des hommes.

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artichaut

le mercredi 03 juillet 2019 à 01h13

bidibidibidi
Pour moi, c'était prévisible. Enseigner, c'est répéter, comme on dit. Et espérer que, lentement, les gens comprennent de quoi on parle.

Je n'avais pas la prétention d'enseigner. Plutôt partager avec des gens dans le même genre de questionnement.
Peut-être aussi que je n'ai pas la patience de ces féministes qui m'ont longuement accompagné, malgré mes réticences passées ressemblant ce qui fleurit sur ce fil.
Terrible omniscience masculine, qui nous donne l'impression d'avoir toujours raison.

bidibidibidi
Alors il faut la cadrer, de manière plus claire que de dire : Avec précautions.

C'est vrai que "avec précautions" ça ne veut rien dire.
Bon, faut dire que mon texte était déjà bien long… (même si j'ai conscience que ce n'est pas une excuse valable).

bidibidibidi
Pour moi, sur un sujet comme celui-là, il faudrait que tu aies des droits de modérations, pour supprimer ce qui ne convient pas.

Je comprends ce que tu veux dire, mais non. J'ai posté en connaissance de cause. Je connaît le forum. Peut-être ce n'est juste pas le bon endroit où parler de ça.

bidibidibidi
J'ai pris la décision de la recontacter. Ca va mettre un peu de temps (on est plus vraiment en communication depuis longtemps).

Chouette. Bravo pour l'initiative.

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Discussion : Agressions sexuelles. La parole (manquante) des hommes.

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artichaut

le mardi 02 juillet 2019 à 12h35

Mark
Edit: un article et des commentaires plus des liens en fin de page.
https://lemecxpliqueur.wordpress.com/2018/04/17/le...

Merci @Mark pour ce texte (et les liens en fin de page).
Ce lien m'a donné envie de revenir discuter/partager ici.

Je ne connaissais pas ce site.
Il y a plein de choses à y trouver.

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Discussion : Agressions sexuelles. La parole (manquante) des hommes.

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artichaut

le mardi 02 juillet 2019 à 12h35

bidibidibidi
Cette ligne m'ennuie. Déjà parce que le "sans précautions" n'est pas clair. Quelles précautions pourrait-on prendre ?
Ensuite, parce que si on veut commencer à en parler, et bien il faut aussi que la parole se libère.

Il ne s'agit pas seulement que la parole se libère. En tout cas pas n'importe comment.
Si la parole se libère pour vider son sac, et mieux recommencer (en pire) ailleurs, ça n'a aucun sens. Et pourtant le risque est toujours là. Et ça rejoint le risque énoncé par @Siestacorta (se présenter comme un saint, juste pour narcissiser).

Et surtout surtout, en tant qu'agresseur, on ne peut avoir conscience de ce que ces paroles peuvent faire, quand elles sont reçues par d'autres. Et c'est à cet endroit là qu'il faut trouver le chemin entre sortir du mensonge (par omission) d'un côté, et prudence et précautions de l'autre.
Et comme on ne peut savoir ce que ça fera, il faut avancer à tâtons.

Juste "libérer la parole" serait la continuation de la violence par d'autres moyens.

bidibidibidi
Je sais que j'aurais bien envie de parler de mes expériences. Sans rentrer dans les détails, plus en détaillant les circonstances qui peuvent amener à commettre un acte sans un vrai consentement.
Et la question de savoir si je dois lui en parler se pose, pour moi. Elle revient périodiquement.

Moi j'aurais tendance à dire que Oui, c'est bien d'en parler.
Mais pas n'importe comment.

C'est à dire proposer d'en parler (ne pas l'imposer), laisser à tout moment la possibilité de stopper la discussion (= ne pas réintroduire des abus de consentement dans une discussion sur le consentement !), ne pas considérer qu'en parler est aussi facile (ou difficile) pour toi que pour l'autre, exprimer pourquoi tu veux en parler (est-ce pour vider ton sac, et ne plus avoir ça sur la conscience ? ou réellement par souci de te remettre en question, et prendre soin de l'autre ?)

Je te propose ce texte (en anglais) qui m'a aidé à comprendre un peu comment ça se passe "de l'autre côté" (du miroir genré) : #ItWasMe: For monsters, rapists, abusers, enablers, rape-apologists, and those who aren’t sure, d'Ashley Mack, Oct. 2018. (…d'ailleurs si qq voulait traduire ce texte, ce serait vraiment chouette !).

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Discussion : Agressions sexuelles. La parole (manquante) des hommes.

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artichaut

le mardi 02 juillet 2019 à 12h35

L'un des points vraiment pertinent à mes yeux (et rien que pour cela, je ne regrette pas d'avoir initié ce fil) c'est que vous êtes plusieurs à dire vous aussi avoir commis de tels actes.
Pas besoin d'entrer dans les détails. Dire cela me semble déjà une avancée contre une certaine invisibilisation des violences de genre dans nos milieux.
Ça me semble avoir au moins ce mérite de faire "remonter l'iceberg", un peu +haut vers la surface…

Siestacorta
la prise de parole avec ce témoignage est super délicate,
- pas avoir l'air de se présenter comme un petit saint en rédemption, juste pour narcissiser
- pas se faire caricaturer non plus dans l'autre sens, quand justement on tente de faire ce qu'il faut pour ne plus être la personne capable de merder.

Oui c'est bien là tout le problème. Et qui m'a fait longuement hésité avant d'entamer ce fil de discussion (et comme je l'ai dit, c'est le fait d'être orga d'événements poly qui m'a fait prendre ma décision).

Siestacorta
Dans des espaces de paroles ultra-réactifs sur le sujet, j'avoue vraiment pas savoir quoi faire. Et même si je parle pas au nom d'autres hommes, je pense que certains ont pu aussi ne pas savoir où quand comment parler de ça.

C'est certain.
Mais si déjà on commençais à en parler dans nos cercles proches et "de confiance" (entendre : moins ultra-réactifs) c'est un bout de chemin qui serait fait… et ça permet, comme pour n'importe quel "coming out" (désolé si la comparaison choque, je ne sais comment nommer ça autrement), d'y aller en douceur et par étapes.

Siestacorta
Je suppose qu'on pourrait trouver des débuts d'idée dans des textes parlant de justice restaurative...

Oui.

…et d'ailleurs je mets ceci que j'ai trouvé sur la nuance restaurative/transformative :

Justice réparatrice (ou restaurative) :
Approche de la justice qui met le focus, non sur les transgressions commises, c’est-à-dire l’infraction d’une loi (justice punitive), ni sur les besoins des auteur·e·s de ces transgressions (justice réhabilitative), mais sur les « dommages » causés. C’est une approche qui se concentre sur la réparation de ces dommages. Cette réparation peut prendre des formes multiples : restitution, réconciliation, excuses, financement, travail... et peut s’adresser à une personne, un groupe ou une communauté entière. Cette approche n’est pas claire sur le rôle de l’État et des pouvoirs de pression, de coercition (justice et police) mais elle part de l’idée que la définition de la réparation implique des négociations, des concertations libres, entre « victimes » et « délinquant·e·s ».

Source : brochure Jour après jour… Violences entre proches : Apporter du soutien et changer les choses collectivement.

Justice transformative :
Forme de justice alternative,pensée dans un cadre communautaire et anti-autoritaire, dans le but d’éviter les mécanismes de punition et d’exclusion, par un travail d’accompagnement qui vise à « transformer » toutes les personnes concernées (agresseur·euse·s et agressé·e·s), dans le sens de favoriser qu’elles se sentent mieux, qu’elles se sentent plus fortes.

Source : ibidem.

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