Participation aux discussions
Discussion : Lexique

artichaut
le dimanche 11 octobre 2020 à 12h38
Dans ce podcast il est question du burn-out poly. C'est la première fois, il me semble, que j'entendais cette expression et qui serait en gros :
Burn-Out Poly
Genre de Burn-Out lié à la complexité, à la chronophagie, et au perpétuel recommencement de la gestion des relations poly et meta-poly.
(la définition est de moi)
Discussion : Café polyamour IVL sur Discord

artichaut
le dimanche 11 octobre 2020 à 12h06
Ça veut dire quoi "IVL" ?
C'est une variante du polyamour deudoche ?
…aaah j'ai pigé ! (In Virtual Life)
…après toutefois m'être dis que c'était des chiffres romain (café poly #46)
Discussion : De la complexité de nos endogamies

artichaut
le samedi 10 octobre 2020 à 20h57
Vaniel
C'est une vraie question qui, souvent, est bienvenue. Sauf que si elle reste vraiment pertinente après l'avoir énoncée, à mon avis, c'est qu'elle tend à être révélatrice d'un problème peut-être non identifié.
C'est possible. Probable même. Puisque chaque question renferme un questionnement, donc une problématique.
Ça me donnerais envie de creuser les soubassements de la question. Ce qu'elle renferme ? Ce qu'elle vient questionner ? Dans quel cas et pourquoi la question se pose ? etc.
Je vais y réfléchir.
Vaniel
Je sens que ce paragraphe risque d'être lu comme une position, voire une posture, individualiste.
Tu fais bien de préciser, car c'est effectivement comme ça que je l'ai initialement lu : comme si peut importe les lettres, c'est tjs à la personne qui se sent en manque "d'énergie" de décider de "partir". Et que la chose ne puisse être interrogée à+que-un et/ou pris en charge par une/les autre/s lettre/s. Non seulement ça me semble pouvoir stigmatiser la personne vivant mal la situation, mais encore ça me semble envisager les choses du point de vue de la liberté (indépendance des êtres, donc forme d'individualisme) plutôt que de l'empathie (inter-relation entre les êtres).
Merci donc pour la suite du développement qui nuance et complète les choses, tout en évoquant une situation vécue.
Juste une complexité supplémentaire :
Vaniel
je parle dans le cadre où il n'y a pas de personnes toxiques dans nos trois lettres
…parfois la personne toxique peut ne pas être dans les 3 lettres, mais dans des lettres adjacentes.
Discussion : Le polyamour utilisé comme caution morale

artichaut
le samedi 10 octobre 2020 à 20h23
Siestacorta
cette découverte progressive, c'est très enrichissant ; mais si c'est les mains dans les poches, sans autre affirmation que "je suis comme ça", les déceptions seront plus blessantes.
Siestacorta
découvrir qu*e le mot existe à un moment où on plusieurs envies, c'est une joie qui cache un peu beaucoup les complexités de la suite - et qui peut être confondue avec l'impression de s'être "trouvé" alors que le taf ne fait que commencer.
Oui, c'est bien de ça dont il est question.
J'ai le sentiment qu'il y a une manière d'entrer en polyamour qui est d'avance voué, sinon à l'échec, du moins aux affres des déconvenues à répétition. Générant souffrance inutile (pour soi-même et/ou pour les autres).
Souffrances et lamentations qui se retrouvent ensuite sur ce forum et dans les café poly.
Une des question que j'ai envie de travailler (et qui peut-être me fait offrir une "disruption" selon les mots de @Toinou) c'est : peut-on changer de paradigme ? Peut-on proposer une polyamorie qui ne soit plu « vendre du rêve, et refourguer en douce des cargaisons de cauchemars à la pelle ». Peut-on expliquer mieux la polyamorie aux personnes qui viennent ici (ou qui ne viennent pas ici) à la fois :
- pour arrêter de "cacher" la quantité de cauchemars à venir, à celle et ceux à qui « vend du rêve »
et/ou
- pour trouver une manière non seulement +honnête de dire, mais surtout qui rompt le cercle vicieux ou qui inverse la tendance du désescalator relationnel, bref qui réussisse à proposer de nouveaux paradigmes, pour de nouvelles manières de relationner
…et peut-être qu'il faudra changer le mot même de polyamour/polyamorie, pour y parvenir.
Ma tentative de "disruption" est une pierre à l'édifice peut-être. Mais j'ai bien conscience que s'en est une pierre bien coriace, bien rugueuse, bien peu malléable (intello, théorique, et tout ce qu'on voudra).
Il me semble que d'autres y arrivent mieux, en bien moins de mots.
Discussion : [Podcast] Le prendre soin dans les relations métamoureuses sur Amours Plurielles - Octobre 2020

artichaut
le vendredi 09 octobre 2020 à 19h45
Merci pour ce beau témoignage.
J'ai regretté le ton très lu par moment, qui crée pour moi de l'artificialité, un genre de "théorisation", et me tiens à distance. Heureusement qu'il y a ces rires et ces moments +détentus, pour donner du vivant à ce podcast.
J'en retiens le postulat de confiance entre metamours et le prendre soin, comme chemins vers un polyamour joyeux.
Et ça fait du bien d'entendre des avis positifs sur le polyamour ou de relations meta.
Discussion : De la complexité de nos endogamies

artichaut
le vendredi 09 octobre 2020 à 18h38
artichaut
Ça donnerais envie d'entendre des témoignages d'endogamie positive.
…et bien il suffisait de demander : Le prendre soin dans les relations métamoureuses sur Amours Plurielles
Discussion : De la complexité de nos endogamies

artichaut
le vendredi 09 octobre 2020 à 14h17
Toinou
Désolé de ne pas me rappeler plus que ça. :-(
Merci déjà pour ça.
Ça donnerais envie d'entendre des témoignages d'endogamie positive. Car les cafés poly tendent souvent à drainer surtout le "négatif".
Discussion : Le polyamour utilisé comme caution morale

artichaut
le jeudi 08 octobre 2020 à 23h17
bonheur
Voyant de plus en plus souvent l'amalgame se faire entre polyamour et ...
j'ai pas réussis a remplir la fin de la phrase…si jamais t'as envie d'expliciter…
Sophie72
dans les mots employés , je perçois comme une hiérarchie
hum… à la fois j'ai envie d'entendre ce truc de se sentir rejetée par tous les milieux (même si pour le coup ça me semble encore +prégnant pour les personnes maladroitement qualifiées de "poly-acceptantes") ; à la fois j'aurais peur que l'emploi du mot hiérarchie ici prête à confusion : si par exemple il était utilisé pour dénoncer une hiérarchie (de la langue) afin d'en défendre une autre (par exemple le poly hiérarchique)
mais peut-être que je sur-interprète grave
Discussion : De la complexité de nos endogamies

artichaut
le jeudi 08 octobre 2020 à 22h53
Vaniel
N'est-ce dramatiser la situation que de poser la question : "A qui dois-je en parler en premier ?"
Il n'y avait pas le dois-je dans ma question.
N'est-ce pas le dois-je qui dramatise la situation ?
Je ne sais pas. J'entends tes hypothèses contextuelles (faire en fonction de comment la situation chronologise les choses). Si l'on prend un seul point de vue en compte (le nôtre, ou celui des autres dans un a-priori-théorique-antérieur) ça me semble en effet la meilleure façon de faire. Mais est-ce que ça résiste à l'épreuve de la réalité ?
Vaniel
La raison qui pourrait faire renoncer a priori à une relation avec C est l'ajout d'une complexité (une complexité, pas une complication) qui pourrait demander une énergie que je ne possède pas ou que je ne souhaite pas dépenser à l'instant où j'envisagerais de me "rapprocher" de C.
Et si l'ajout d'une complexité demande une énergie que A ou C ne possède pas ?
C'est là qu'on touche me semble t-il à ce qui est collectivement, et non plu seulement individuellement… possible (ou impossible) …
Discussion : De la complexité de nos endogamies

artichaut
le jeudi 08 octobre 2020 à 12h22
Toinou
C'est marrant c'était le thème du premier café poly auquel j'ai assisté :-)
Un petit compte-rendu ?
Discussion : De la complexité de nos endogamies

artichaut
le jeudi 08 octobre 2020 à 09h57
Entrons donc dans le vif du sujet.
Mettons que je (B) soit en relation avec A et que je développe quelque chose (sentiments, désirs, curiosité, envie de rencontre, etc) pour C, qui se trouve être lié·e à A de manière directe (relation, ex, ami·e, meilleur·e-ami·e, metamour-convivial*…) ou indirecte (ex-d'une-relation, nouvelle-relation-d'un·e-ex, metamour-parallèle*…).
Bien sûr B peut décider —pour tout un tas de raisons—, d'ignorer ce qui semble faire jour en lui/elle et de s'empêcher de développer quoi que ce soit avec C. En un sens ça simplifie les choses.
J'exclue d'office le mensonge assumé, l'adultère et autres relations cachées.
Si maintenant B décide —pour tout un tas de raisons—, de ne pas ignorer les choses, ce qui (me) semble alors logique c'est d'en parler, d'initier une discussion sur le sujet.
Bien sûr B en discute avec soi-même, en son for intérieur. Mais ça ne suffit pas.
Que faites vous dans ces cas-là. Et en l'occurrence :
À qui en parlez vous en premier ?
- vous en parlez d'abord avec une tierce personne ? si oui, une tierce personne qui connaît A et C ? voire qui est elle-même liée à A et/ou C ? ou justement qui n'est liée ni à A, ni à C ?
- vous en parlez d'abord à A (puisque vous, B, êtes en relation avec A), au risque de faire exister un genre de hiérarchie-chronologique (je suis d'abord entré en relation avec A, donc je la considère prioritaire à savoir)
- vous en parlez d'abord à C (puisqu'il s'agit de la personne concernée)
- vous en parlez à A et C, en même temps ??
Je n'attends pas de réponse toute faite et je sais bien que d'autres choses peuvent entrer en ligne de compte :
- les statuts de privilèges structurels de chacun·e des protagonistes
- la capacité de A et C à entrer en relation et/ou —de fait— le nombre de relations présentes ou passées dans leur vie
- le type de relation (ou de non-relation) entre A et C
- la réciprocité ou non-réciprocité entre A et C (différence de vécu, inimitiée, etc)
- le type de relation existant-avec-A, et souhaitée-avec-C
- etc
Peut-être faites-vous entrer d'autres choses en ligne de compte :
- jusqu'à quel point savez-vous ce que vous souhaitez avec C ?
- qui est le+ "poly" ou le+ compersif de A ou de C ?
- qui sera le+ blessé (de A ou de C) de n'avoir pas eu le primat de l'information ? (si tant est que l'on puisse le savoir)
- pour qui ce serait le +compliqué à vivre ?
- etc
Déjà rien qu'avec ça (« À qui en parler en premier ? ») il me semble qu'on entre en plein cœur de la complexité.
Alors si vous avez des retours sur expériences, ça m'intéresse.
PS : bien que j'envisage plutôt le cas (pour traiter de la complexité justement) où B décide d'aborder le sujet, vous pouvez aussi évoquer les cas qui selon-vous, impliquent de renoncer à la relation avec C, ou transformer celle avec A…
Discussion : De la complexité de nos endogamies

artichaut
le jeudi 08 octobre 2020 à 00h31
LibreAVous
Bien sûr, mon propos n'est pas aussi tranché que ça :-D ce sont juste des pistes, et j'ai bien conscience que c'est plus facile à dire qu'à faire.
Merci pour les précisions.
LibreAVous
Pour moi il ne s'agit pas de nier l'endogamie, mais de prendre conscience que peut-être nous l'alimentons inconsciemment et/ou contre notre volonté.
De même, prendre conscience d'un schéma de ce type est [seulement] le premier pas pour en sortir - pour autant qu'on le veuille.
Pour moi —là où j'en suis—, il ne s'agit pas d'en sortir, mais plutôt de bien vivre avec.
Et donc trouver des outils, témoignages, expériences, ressources… pour bien le vivre.
C'est pourquoi peut-être je parle de "nier l'endogamie" dès qu'on me parle de "chacun de nous" ou "d'autonomie".
Au contraire je cherche a explorer ce qui inexorablement nous lie (a +que 2), ce qui nous contagionne, ce qui nous endogamise même, pour le meilleur et pour le pire… et comment faire en sorte, au milieu de tout ça, de faire exister un meilleur.
J'en ai soupé de l'individualisme à toutes les sauces. J'ai besoin de vivre et penser la complexité (et sans doute n'en suis-je déjà plu au même endroit qu'en janvier dernier)..
Discussion : Le polyamour utilisé comme caution morale

artichaut
le mercredi 07 octobre 2020 à 15h33
Sophie72
Je comprends que théoriser ait un intérêt réel mais attention aussi de ne pas faire passer la polyamorie pour une approche relationnelle réservés aux intellectuels.
A mon sens une seule chose est nécessaire (et suffisante) pour pratiquer la polyamorie, c'est l'empathie (envers les autres et envers soi-même).
Tout le reste est facultatif.
La théorie ne sert qu'à celles et ceux qui, comme moi, ont besoin de mots, de concepts, d'idées, d'agencements… pour y voir +clair (je fais partie de ces personnes qui ont besoin d'intellectualiser le monde pour le comprendre et s'y rapporter). Mais on peut tout à fait s'en passer.
Discussion : De la complexité de nos endogamies

artichaut
le mercredi 07 octobre 2020 à 15h18
bonheur
L'avantage de bateau, c'est son autonomie et sa faculté de naviguer en flotte. Non ? Et puis, on peut inviter en laissant la liberté de côtoyer sans monter à bord, même ponctuellement.
Bateau-solo ou flotte me semble bien pauvre pour décrire la complexité des façons de relationner (à fortiori à +que 2, qui est l'objet de ce fil). D'autant que les flottes sont souvent conduite par un navire chef. Et ça ne dit rien des interactions possibles entre plusieurs flottes.
Non, la métaphore ne me semble pas adéquate. Et me semble juste simplificatrice ou évitement de la question.
Discussion : De la complexité de nos endogamies

artichaut
le mercredi 07 octobre 2020 à 12h32
bonheur
Comme un navigateur au large, sans étoiles ni instruments, à l'aveugle, je dirais.
Je cherche les étoiles et les instruments justement…
J'aime bien les métaphores, mais je ne sais pas si la métaphore du bateau fonctionne. Sommes-nous des bateaux différents ou plusieurs sur un même bateau ? Ni l'un ni l'autre, je dirais. C'est une structure +complexe, il me semble.
Discussion : Le polyamour utilisé comme caution morale

artichaut
le mercredi 07 octobre 2020 à 11h54
bidibidibidi
On a Artichaut qui essaye de promouvoir le Polyamour 2.0 mais on pousse des gens à ouvrir leur couple sans leur donner aucune aide pour créer des relations harmonieuses.
J'ai ouvert ce sujet un peu par hasard, mais plus j'y réfléchis et plus j'ai la sensation d'avoir mis le doigt sur quelque chose.
Oui, merci pour ça. Je pense que t'as pigé ce qui depuis quelques mois (années ?) me gêne sur ce forum (ou en café poly). Et ce pourquoi je m'échine à théoriser un Polyamour 2.0…
Discussion : Le polyamour utilisé comme caution morale

artichaut
le mercredi 07 octobre 2020 à 11h49
bidibidibidi
parce que rien ne dit que le mec est polyamoureux d'après son premier message
Et en l'occurrence, la question c'est même pas « est-ce que le mec peut être polyamoureux ? » mais « est-ce que les deux autres peuvent l'être ? » (ou mieux « est-ce que les trois peuvent l'être ? »)
Discussion : Le polyamour utilisé comme caution morale

artichaut
le mercredi 07 octobre 2020 à 11h42
bonheur
Si je pose la question "as-tu déjà ressenti des chamboulements, des perturbations, des émotions amoureuses pour quelqu'un d'autre que ton-ta compagne-gnon de vie ?". La réponse est vraiment très souvent "oui". Mais en général, on m'indique que ce ne serait pas bon de "courir plusieurs lièvres à la fois".
Du coup je me sens +proche de ces monos là (et de leur éthique) que des coureurs de lièvres (se revendiquant rapidement "poly").
bonheur
je ne peux offrir à ce jour une vision mono car elle me serait "étrangère".
A te lire je me dis que moi ce n'est pas tant une modalité relationnelle ("poly" ou "mono") que je voudrais offrir mais la recherche d'une éthique relationnelle, ou un truc du genre…
Discussion : Le polyamour utilisé comme caution morale

artichaut
le mercredi 07 octobre 2020 à 11h36
RobotEtourdi
Le polyamour, c'est adhérer au fait qu'une personne avec qui on a une relation d'intimité entretienne une relation d'intimité analogue avec quelqu'un d'autre.
J'ai a peu près la même définition.
Et j'aurais même envie d'aller un peu +loin.
Pas juste adhérer, mais s'enthousiasmer de ça.
Si tu ne t'enthousiasme(rais) pas de ça (autrement dis si tu reste dans une logique émotionnelle* mono), ne va pas toi-même chercher à avoir d'autres relations (avoir le beurre et l'argent du beurre).
Je dis émotionnelle car la théorie ne suffit pas en la matière. Il ne suffit pas, selon moi, d'adhérer théoriquement dans l'idée, mais bien de le vivre émotionnellement dans ses tripes.
Discussion : De la complexité de nos endogamies

artichaut
le mercredi 07 octobre 2020 à 11h25
bonheur
Evidemment, si on se sent légitime d'aimer uniquement au sein de personnes déjà poly...
Il est vrai qu'en janvier j'avais insité sur le côté "tout petit milieu" (sous-entendu poly).
Je ne sais pas si je ferais de même aujdh. Car j'ai le sentiment, que l'on crée toujours du "tout petit milieu" autour de soi, et que le fait qu'il soit poly ou non, ne change pas forcément grand'chose à la donne.
La question que je cherche à poser, c'est comment on gère les interactions multiples (à +que 2 donc) : les metamours croisé·e·s ou communs, les relations avec les proches de mes proches, les proches de mes ex, les ex de mes ex, les meilleurs ami·e·s, etc
Ni fuir l'endogamie, ni nier sa complexité, mais : comment y naviguer ?