Participation aux discussions
Discussion : Pensées confuses concernant le polyamour

artichaut
le vendredi 23 mars 2018 à 19h54
Oui je connais ce livre. Il est dans ma bibli depuis un moment déja. Je sais qu'un jour je vais tomber dedans. (J'aime bien laisser mûrir les livres avant d'y plonger… ou attendre, comme ici, que des éclats me rappelle a eux).
Discussion : Pensées confuses concernant le polyamour

artichaut
le vendredi 23 mars 2018 à 17h30
Siestacorta
La saint-valentin, avant de devenir une aubaine pour les fleuristes et les éditeurs de carte postale, c'était un truc de non-exclusifs.
Merci Siestacorta pour ce lien !
Je ne savais pas.
Décidément ce XVIIe siècle ! C'est là aussi qu'à été initié la masculinisation de la langue française et tant d'autres choses dont le sens commun voudrait qu'elles existent depuis toujours.
On se demande bien qu'elles sont ces soit disant Lumières qui sont venues ensuite…
Discussion : Pensées confuses concernant le polyamour

artichaut
le vendredi 23 mars 2018 à 16h50
hum oui t'as raison bidibidibidi.
Mais du coup, tu crois que ça remet mon raisonnement en cause, ou c'est juste que je me suis gourré dans les mots ? Je me pose la question… (et j'essaie de comprendre pourquoi je me plante dans les mots, quelque chose me dit que ça doit avoir du sens)
Discussion : Quelle sorte de polyamoureux êtes-vous ?

artichaut
le vendredi 23 mars 2018 à 16h25
Oui c'est plus pour la blague qu'autre chose que j'ai souligné !
Et idem pour la réponse au questionnaire Caoline ! Oui, moi aussi, je trouve ça sympa, même sans qu'on me mette dans une case !
…même si des fois dresser des polytypes ça pourrai me tenter ! …histoire d'affirmer que y'a plusieurs façon d'être poly, un peu à la manière du spectre des relations amoureuses, mettre des mots, inventer des concepts, ça peut aider à se situer (et à montrer si besoin que le polyamour, c'est pas dogmatique et tout le monde pareil).
Siestacorta
Mais bien vu, le soulignement par lien vide :-)
En plus on est limité à 3 liens par post. Mais si le lien est vide, on peut en mettre autant qu'on veut !
Bon après, t'avais pas dit de mettre en bleu. J'ai un peu triché.
(du coup je sais pas si je laisse mes surlignages bleus…)
Bon et puisque vous avez lancé les commentaires (je me demandais si on s'autorisait ça ou pas dans ce fil ou si fallait préserver ce fil, quitte en faire un à part pour les commentaires…) je me permet :
bidibidibidi
Je suis quasi certain de ne jamais redevenir mono, mais je suis pas non plus certain de rester poly.
Mais est-ce que si t'es pas mono (et même si à par moment t'as une ou zéro relation) t'es pas poly ?
Euh non c'est vrai y'a plein d'autres choses (non-exclu, libertin, etc).
Oui bon, pardon, je réponds moi même à ma question.
Discussion : Quelle sorte de polyamoureux êtes-vous ?

artichaut
le vendredi 23 mars 2018 à 15h48
(chouette, un test, …je réponds avant de lire vos réponses, pour pas me faire influencer)
(t'as dis de souligner les questions, j'ai souligné…)
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O Axe - VITESSE : A quelle vitesse créez vous des connexions/relations, en général ?
Fluide - Plutôt rapide dans la formation de liens affectifs et/ou sexuels.
Croissant - Formation de liens affectifs et/ou sexuels de façon délibérée/réfléchie.
Statique - Lent dans la formation de liens affectifs et/ou sexuels.
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J'ai hésité entre Croissant et Statique… Suis pas rapide, mais y'a aussi un côté volontaire qui fait varier la vitesse
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O Axe - STRUCTURE : Comment décririez-vous la structure de votre relation poly idéale ?
Ouvert - Les gens vont et viennent à volonté formant des "polygroupes" qui consistent en des relations dyadiques (ce qui lie 2 choses) individuelles.
Réseau - Les gens se connectent souvent socialement avec des métamours. Une démarche du type « apprendre à se connaître » est généralement proposée dès le début d’une nouvelle relation avant de faire partie du groupe élargi.
Fermé - Approbation des membres existants nécessaire avant qu’un nouveau membre soit autorisé.
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Bon alors là j'ai hésité entre les 3 ! Y'a t-il forcément un groupe ?? Par contre au sein des dyades et même plus, oui y'a une phase « apprendre à se connaître » voire une approbation minimale, mais pas forcément de tout le supposé "groupe", plutôt des personnes les plus proches
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O Axe - ATTITUDE : Quel est le niveau d'intrication souhaité avec des partenaires et/ou métamours ?
Indépendant - Préfère que chacun fasse ses propres occupations avec ses propres partenaires.
Communautaire - Aime faire partie d’un groupe socialement connecté de temps en temps.
Familial - Partage prioritairement le temps et/ou l’espace avec les partenaires et leurs métamours.
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Hésité entre Indépendant et Communautaire, le "de temps en temps" m'a permis de trancher.
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O Axe - NIVEAU D’INTIMITÉ : Quel niveau d’intimité souhaitez-vous avec les autres ? Possibilité de choisir plus d’une réponse.
Sexuelle - Se connecte avec les autres par le partage de l'intimité physique.
Émotionnelle - Se connecte avec les autres par le partage des sentiments.
Activités et expériences partagées - Se connecte avec les autres par le partage d'expériences et le temps passé ensemble.
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Les trois mon capitaine ! Et puis ça dépend avec qui ! Et puis de quoi parle t-on ? Une relation d'amitié est-ce une relation poly ? J'ai envie de dire que oui.
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O Axe - PRIORITÉ :
Hiérarchique - Priorité est donnée à la préservation de la/des relation(s)s primaire(s) existante(s).
Pondéré - Certaines relations sont prioritaires sur les autres, mais c’est ouvert aux changements comme l'ajout d'une relation primaire supplémentaire, etc
Egalitaire - Engagé à ne pas faire passer une relation en priorité sur les autres.
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J'aurais bien voulu répondre Égalitaire Mais euh, non j'y arrive pas vraiment. Et puis le "ouvert aux changements" ça ça me plaît.
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O Axe - SATURATION DES RELATIONS : Quelle serait votre nombre de relations idéal ?
Carton plein - Entièrement satisfait de relation(s) en cours. Préfère les relations aux sorties/rencontres ponctuelles.
Ouvert aux opportunités de se connecter - Ni fermé à la formation de nouvelles relations, ni en recherche active, mais se fermer aux opportunités serait restrictif.
Recherche active de nouveaux partenaire(s) - Vous cherchez de nouvelles connexions indépendamment de la situation actuelle en terme de partenaires. Toujours ouvert à de nouvelles rencontres et découverte
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Pour une fois, j'ai pas hésité !
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O Axe : INNÉ OU ACQUIS
Né Poly - Est sorti de l'utérus câblé pour de multiples connexions. Être monogame ne serait pas naturel.
Poly par choix - Poly est logique, et c’est un style de relation souhaitable pour une multitude de bonnes raisons. Peut parfois entrer dans une relation monogame.
Mono ou poly - Heureux d'être ouvert soit poly ou mono, en fonction des circonstances de la vie, si le partenaire actuel est ouvert à poly, etc.
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…même si je le suis devenu tard dans les faits (plusieurs longues relations exclusives "de fait" avant ça). Quoique pour préciser, je devrais dire Né non-exclusif, et devenu poly par choix ! Parce que être poly c'est du taf !
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O Axe - CIRCULATION DE L'INFORMATION
Confidentiel - Pas envie d'entendre parler des activités des autres partenaires et/ou d’avoir des informations sur la/les relation(s) dans lesquelles ils sont impliqués avec les métamours, sauf autorisation explicite à l'avance.
Pertinence - Pas besoin d'avoir tous les détails, mais vous souhaitez voir partagé des informations personnelles pertinentes.
Transparence - Application de la libre circulation des informations sur toutes les relations et les partenaires impliqués, et qui sont à l'aise avec ce partage avec les métamours.
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Pertinence aurait pu convenir aussi. Ça dépend pas mal avec qui du coup. Je peux me contenter de peu ou aller dans les détails. Par contre confidentiel je n'en veux plus dans ma vie.
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O Axe - FORMALITÉS :
Détaillée -Vastes accord /contrats couvrant toutes les éventualités.
Général - Accord sur les grandes lignes.
Court terme - Accord temporaire seulement.
J'aime discuter de tout, j'aime anticiper, et j'ai même une tendance (pas toujours simple ou sympa à partager) à envisager les pires scénarios. Mais je peux si besoin me contenter du Général.
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(Ben quoi, y'a pas de résultat au test ?! chuis décu, j'aurais aimé qu'on me dise : ben voilà tu es "polyçi" ou "polyça")
Discussion : Pensées confuses concernant le polyamour

artichaut
le vendredi 23 mars 2018 à 14h33
Stitche
Ça arrive a mon amoureux de voir des filles seul, et je sais que à peut lui procurer des choses que je ne peux pas faire y compris les effet d'un début de relation, le fait de draguer au début, de vouloir voir l'autre etc.. et ça me rend heureuse pour lui, plus je réfléchi et plus j'ai envie d'arrivé à une sorte d'amour inconditionnel, ou je ne me met pas au centre de sa vie pour qu'il soit heureux mais ou on partage quand même nos projet d'avenir a deux ou a plusieurs et ou on peut se raconter nos autres sources de bonheur?
Mais quand même, et même si je sais l'équité n'est pas (et n'a pas a être) le principe de toute les relations, qu'il te demande ne ne pas voir de garçons alors que lui voit des filles… euh comment dire.
Moi ça me fait tiquer.
Si tu peux ne voir que des filles, ben ok, alors lui ne peut voir que des gars.
J'ai du mal à comprendre comment c'est pas une évidence, comment on peut ne pas voir ça comme une évidence.
Même si oui je sais, ce qui compte c'est pas l'équité numérique ou factuelle, ce qui compte c'est comment chacun.e ressent les choses, etc …mais quand même !
C'est même pas une question de "fais pas à l'autre, ce que tu veux pas qu'il te fasse"…
Comment ça se traduit chez moi c'est : moi je vois des filles sans toi, et c'est chouette, et bien j'ai envie que tu puisses avoir le même bonheur, et donc j'ai envie que tu vois des garçons ! (même si je sais c'est pas à moi de décider pour toi, le bonheur c'est subjectif, et je dois faire gaffe à pas être injonctif dans l'autre sens, etc …chacun ses travers…) (et c'est pas juste pour me déculpabiliser de voir des filles, que j'ai envie que tu vois des garçons, hein)
Du coup je sais pas, ça me semble comme un manque patent d'empathie. (hum bon, oui, là je vais sans doute trop loin, faut prendre en compte la pression de la norme, dont on très bien parlé Caoline et Siestacorta, lui laisser du temps, tout ça).
Mais c'est parce que j'ai l'impression que toi Stitche tu la ressent cette empathie là… bon ok, on est pas obligé d'être pareil dans un couple. Mais je tique que cette empathie là n'induise pas la même en retour.
Discussion : Pensées confuses concernant le polyamour

artichaut
le vendredi 23 mars 2018 à 14h19
Stitche
Alinea, non ça ne me gène pas que tu réponde sur mon post, justement je trouve ça enrichissant d'avoir plusieurs points de vus ! Je n'ai pas vraiment pris le temps de répondre précisément aux commentaires donc je m'y met!
Décidément j'aime bien ce fil, qui ressemble de plus en plus à un Salon.
Et Stitche je te trouve d'une philosophie très poly, dans le fait d'accepter de mélanger plusieurs histoires et même de te réjouir de la multiplicité des points de vue.
Siestacorta
Bref, c'est plus humble que ça n'y parait...
Merci de l'explication. Ça aide à mieux comprendre ta pensée.
Discussion : Pensées confuses concernant le polyamour

artichaut
le vendredi 23 mars 2018 à 09h43
Siestacorta
les options "reste seul" ou "plus de deux" ne sont pas valorisées socialement.
De deux, c'est quand même plus facile à organiser à deux qu'à plus
Whoua qu'elle syntaxe ! J'avoue que je m'en suis emmêlé les pinceaux (rien de grave).
Sinon tant qu'à être dans le péri-sujet, mon hypothèse pour Siestacortale c'est que ça sonne bien, donc quand l'erreur arrive, on la garde. bonheurle, artichautle, même Stitchele ça sonne moins bien que Siestacortale (qui ressemble à crotale en plus, genre un crotale qui fait la sieste)
…et tant qu'on est dans la syntaxe :
Siestacortadépasser son propre biais de confirmation
Je me demandais : quand tu utilise le mot biais (que tu semble affectionner), c'est pour désigner une manière biaisée de penser (et donc ça a plutôt une connotation péjorative : "toi mon gars, tu prends pas toutes les données en compte, tu raisonne à ta sauce, pas très rigoureuse") ou ce peut être aussi une manière de prendre les choses sous un autre angle, de "faire un pas de côté", d'explorer des chemins de traverse (qui ne sont pas forcément illogique, mais juste sous-représentés, invisibilisés) et du coup avec possiblement une connotation positive ?
Discussion : Filmographie sur le polyamour #1

artichaut
le jeudi 22 mars 2018 à 22h53
pas de souci bonheur, au contraire
peut-être qu'un jour je ferais un fil ou un article spécifique aux séries, pour rassembler tout ce qui traîne de-ci, de-là, mais c'est beaucoup de taf, alors en attendant, ben ici c'est pas trop hors-sujet
———
bonheur à créé un fil spécial pour la série J'ai 2 amours (spoil)
Discussion : Pensées confuses concernant le polyamour

artichaut
le jeudi 22 mars 2018 à 13h15
Minora
lui expliquant que pour moi il était vital de ne jamais me sentir une parmi d'autres mais au contraire de sentir que j’étais pleinement importante et spéciale (unique ?) Pour lui.
Pour moi aussi c'est tout à faite indispensable.
Me sentir pleinement important et spécial. Et que l'autre soit pleinement importante et spéciale. Sans quoi pas de relation viable.
C'est sur le unique peut-être que l'on peut (un peu) différer. J'ai le sentiment que le unique c'est soit même qui nous le donnons (je suis unique), quoique l'autre peut le dire aussi ("tu es unique") et ça fait plaisir, mais il me semble que je place cette unicité sur un truc de personnalité, pas trop sur un truc relationnel. En même temps si notre relation est unique aussi. Alors unique voulant dire différente des autres, et pas "la seule", ou la seule à être comme ça et pas la seule à exister.
Minora
une myriade de relations d'ordres différents (avec ou sans amour, amitié, sexe...
Et ça, pour moi c'est intellectuellement ET psychologiquement beaucoup plus entendable/vivable que des relations amoureuses, toutes sur le même plan, avec les mêmes caractéristiques.
Dans ce cadre de relation différentes je me sens moins en danger, parce que dans ce cadre là, j'ai une place claire.
Oui faut pas que 2 relations se ressemblent trop. Sinon on se compare et on se sent en danger.
Chercher ce qui est spécial dans la relation, ce qui la rend unique.
Moi je peux me sentir en danger
- soit quand 2 relations se ressemblent trop (si le metamour a beaucoup de points communs avec moi, genre même centres d'intérêts, même traits de personnalité, etc)
- soit si le (généralement la !) métamour joue tellement dans une autre catégorie que moi, sur un terrain où je n'ai aucune prise, et que je sais être très important pour mon aimée
Dans les 2 cas j'ai besoin d'être rassuré que je reste pleinement important et spécial. Les mots sont efficaces, mais généralement ne suffisent pas, il faut des attentions particulières, du temps passé juste à deux, etc
Discussion : Pensées confuses concernant le polyamour

artichaut
le jeudi 22 mars 2018 à 11h25
En tant que mono ou non-exclusif ou poly-débutant, on a souvent du mal à accepter que la tierce relation ai une influence (bonne ou mauvaise) sur notre relation "principale".
C'est même bien souvent un cas de principe. Notre relation est préexistante. Hors de question que le nouveau venu vienne chambouler ça.
Et on se met plein de barrière pour contrer cela.
À fortiori dans des idées relationnelles que l'on repousse, comme par ex les relations "homosexuelles" pour les mecs hétéro : accepter que l'autre ai une influence, serait symboliquement perçu comme accepter sa part d'homo/bi/sexualité. (et là, c'est socialement difficile, ça remet beaucoup de choses en question, à commencer par le caractère Unique de notre personnalité, où unique se confond avec "je me/te suffit", "je vaut pour tous les autres" …ou "ce qu'un mec peut t'apporter, je peux te l'apporter").
Et puis certain.e.s finissent par accepter celà, voire aimer celà, que toute relation (pas que amoureuse et sexuelle), tout événement nous change et influe sur les autres relations, que non seulement c'est pas grave, que même ça peut être joyeux, et que peut-être c'est ça qui fait de nous des êtres vivants.
C'est poreux les relations.
Ça veut pas dire que tout le monde doit vivre en harmonie et de manière fusionnelle ou partouzienne avec tous ses metamours. Mais penser le couple comme une chose poreuse, au même titre que les êtres sont poreux, ça renverse un peu la vision (amatonormative) habituelle.
Par contre je pense vraiment pas que ça puisse s'accepter (pour des relations amoureuses ou sexuelles) sans en avoir vécu des aspects positifs (et sans avoir rencontré au moins une fois un.e metamour et l'avoir trouvé sympa).
(donc c'est pas avec ça qu'on va "vendre" le polyamour, hein
…et tant mieux, tiens, qu'on le vende pas)
(c'est plutôt avec ça qu'on se soutient entre polys : toi aussi tu trouve ça génial ? ouais grave !)
Discussion : Filmographie sur le polyamour #1

artichaut
le jeudi 22 mars 2018 à 10h11
Bon c'est aussi les débuts de Varda (20 ans avant Sans toit ni loi, 35 ans avant Les glaneurs et la glaneuse).
Mais de la part de Varda j'ai du mal à me dire que la prod lui ai imposé une résolution normative (contrairement aux films américains par ex, où il est notoire que la prod à le dernier mot). Celà-dit elle avait un projet de long métrage intitulé La Mélangite qu’elle ne tournera jamais, faute de financement. Je ne sais pas ce qu'est ce film, mais le titre laissait entrevoir des possibilités poly.
Après le film de Varda à ceci d'intéressant que (contrairement à la plupart des films poly d'aujourd'hui)
- elle ne filme pas des bobos, mais des prolos
- elle ne filme pas des très jeunes gens, mais des adultes dans la vie active
SPOIL
Aussi pour la possibilité poly il y a de belles répliques sur le fait que l'amour s'additionnent et ne se soustrait pas. « Toi et moi et les petits, on est comme un champ planté de pommiers, un champ carré, bien net. Et puis j’aperçois un pommier qui a poussé en dehors du champ, en dehors du carré, et qui fleurit en même temps que nous. Ce sont des fleurs en plus, des pommes en plus. Ça s’ajoute, tu comprends. » Mais déjà faut attendre la fin du film pour qu'il passe aux aveux, et dans son bonheur béat il est juste incapable d'entendre ou d'imaginer que ça puisse être difficile pour sa compagne. Celle-ci se suicide et l'amante devient sa nouvelle femme et "mère" de ses enfants (parce que bon lui c'est un mec, il va pas non plus s'occuper des gosses, hein) et le bonheur est toujours là (l'autre s'est suicidée, bah c'est la vie quoi). C'est plus qu'un retour à la normale, ça ressemble carrément à un constat d'échec.
Là où le film a été considéré comme immoral lors de sa sortie, c'est dans l'adultère niaisement assumée du mec (pas une once de culpabilité, aucune conscience qu'il pourrait ainsi faire du mal). Et p-être le fait qu'il se remette aussi facilement en couple avec son amante.
Là où on pourrait se poser la question (et repêcher le film ?) c'est en se disant que c'est l'époque qui impose cette résolution normative (peu de films poly avant 1965 !). Et que déjà amener l'idée que l'amour se multiplie et ne s'annule pas, est poly-précurseur pour l'époque (enfin en cinéma, parce qu'en littérature ça me semble beaucoup moins vrai).
FIN DU SPOIL
Et oui à part ça, des extensions à la filmo pourraient être possibles.
Discussion : Filmographie sur le polyamour #1

artichaut
le jeudi 22 mars 2018 à 00h38
***SPOIL***
ben…
ça pourrait ressembler à ce que tu énonçais plus haut : la possibilité du polyamour… et puis non.
Je me suis par exemple posé la question avec Même heure, l'année prochaine (Same Time, Next Year) de Robert Mulligan 1978, qui pour le moment n'a même pas eu le droit d'être dans la "liste des refusés" :
Un homme et une femme se retrouvent chaque année a la même période pour une petite semaine en amoureux. Ils parlent de leur mari/femme respective, de leurs enfants, etc
En un sens ils sont "poly" (connaissent l'existence des autres partenaires, en parlent et l'accepte)… mais ils trompent leur mari et femme. En clair ce n'est qu'un couple adultère.
Dans une relation adultère stable, l'amant.e, bien souvent ne remet pas en cause l'existence de l'époux ou de l'épouse et ne cherche pas à prendre leur place.
Est-ce que pour autant ça en fait des polys ??
Pour revenir au film de Varda, c'est une relation adultère qui finit dans les larmes et si ma mémoire est bonne, la tentation du suicide.
Et c'est dommage parce qu'il ne manquait pas grand chose (un mec moins lâche) pour éventuellement en faire un film poly.
Moi qui aime bien les films de Varda, j'avoue que j'ai été très déçu.
Mais c'est vrai y'a quelques répliques sur le fait d'aimer 2 femmes en même temps (= le bonheur)
Discussion : Un nouveau un peu perdu ...

artichaut
le jeudi 22 mars 2018 à 00h08
PolyÉric
Pour le virilisme décomplexé, si on considère qu'une femme peut être virile, alors oui, ce virilisme est décomplexé, mais je trouve le mot insidieux. Car la solution que je donnais peut évidemment être appliquée par une femme, et pour tout dire, cette idée m'a été expliquée par une femme.
Euh non, quand je parle de virilisme, c'est à propos de mec cis, bien sûr.
Je présume que tu es un mec, tu t'adresse et conseille un mec, tu contextualise a la mode hétéro, et tu énonce comme solution "être LE plus fort". Avoue que tu ne donne pas beaucoup de billes, pour imaginer que tu parle aussi de femmes.
Cette solution utilisée par une femme pourrait être discutable, mais ne serait pas du virilisme, tout au plus une manière d'utiliser "les armes de l'ennemi" (ou de l'oppresseur, si dans l'expression, "ennemi" te semble trop fort).
Et un outil, quel qu'il soit n'a pas la même signification, ni la même valeur éthique, selon qu'il est utilisée par le dominant ou le dominé.
PolyÉric
En fait, être "gentil" a pour effet de reculer le conflit mais ne l'évite pas. De plus, le "méchant" (…)
C'est étonnant (et révélateur je trouve) comment tu présuppose ou énonce que la personne qui visibilise ou porte le conflit est méchante, et la personne qui faire reculer le conflit est gentille.
Comme qui dirait : la CNV au profit du plus fort…
PolyÉric
Soit on considère qu'on peut éventuellement changer, faire des concessions et dans ce cas on peut négocier. Soit on considère qu'on ne peut pas changer (…)
Oui c'est là, je pense qu'est notre désaccord de fond (au delà de l'aspect sexiste ou viriliste de ta proposition), ça me semble une manière de se considérer comme taillé dans le béton, et refusant toute "concessions".
Il est clair, que si on n'est prêt à faire aucune "concessions" il vaut mieux jouer franc-jeu plutôt que de louvoyer.
Bon perso cette posture me semble un peu trop monolithique, et ni très poly (au sens consensuel), ni très amour (au sens empathique).
Mais bon, on est pas obligé d'être d'accord, hein.
Discussion : Filmographie sur le polyamour #1

artichaut
le mercredi 21 mars 2018 à 23h14
Siestacorta
Je crois pas que celui-ci ait été proposé : Le bonheur, d'Agnès Varda.
Si si. Il est dans la liste des refusés.
Discussion : Pensées confuses concernant le polyamour

artichaut
le mercredi 21 mars 2018 à 22h30
Je trouve ce fil passionnant, même si comme dit Caoline on le détourne partiellement de son sujet d'origine.
Et ta conclusion actuelle Stitche est tout à ton honneur, et la preuve si besoin, que poly, ne rime pas forcément, avec imposer à l'autre son point de vue, ni que la personne la plus mono doivent forcément céder à la personne la plus poly.
J'ai envie de rebondir sur ce qu'on dit les autres.
Même si globalement je partage plutôt le point de vue de Caoline, je trouve les interventions d'alinea7 et Minora très constructives (et ravi de voir qu'il y a des monos sur le forum !)
Je trouve très intéressant que Minora ne vive pas avec son amoureux et que Caoline soit dans un couple très fusionnel. On est bien loin des clichés poly/mono !
Je trouve tes questionnements alinea7 passionnants. et j'admire ta capacité de remise en question
Il me semble que tu touche le noeud du problème :
alinea7
Je crois vraiment qu'une personne exclusive à qui on arrive à faire sentir qu'elle compte vraiment, à rassurer, peut accepter de voir moins l'être aimé, au profit d'une autre relation. Toute la difficulté est de trouver ce qui va rassurer la personne.
Et j'ai envie de citer les 5 langages de l’amour de Gary Chapman (que j'ai très récemment découvert grâce au livre Compersion d'Hypatia from space).
Voir par exemple ici : partie1, partie 2, partie 3.
Pour le dire vite, ça énonce que tout le monde ne parle pas le même langage amoureux, que beaucoup d'incompréhensions viennent de là et que pour être comblé/rassuré il nous faut des signaux dans notre langage amoureux à nous. Que nous devons donc faire un travail pour apprendre à connaître notre langage et celui de notre/nos partenaire/s.
alinea7
Le fait est que c'est seulement depuis que cette question des relations multiples a surgi que je me suis vraiment posé la question de savoir ce qui me fait sentir aimée, concrètement.
Question primordiale s'il en est !
Quel paradoxe d'être condamné à exiger que l'autre comble des besoins qu'on ne connaît même pas nous même !
Alors mieux vaut apprendre a se connaître soi-même, avant d'exiger des choses. Et oui, moi aussi c'est les relations multiples qui m'ont amené à cette question.
Et du coup non seulement on peut être poly ou mono, mais aussi c'est à mettre en dialogue avec nos besoins (habiter ou pas ensemble, relation fusionnelle ou non, etc)
Et c'est aussi le polyamour qui m'a permis de remettre en cause "l'idée de source unique d'affection".
J'ai le sentiment qu'on est quasi toutes et tous, vraiment des êtres handicapés affectivement, que la plupart du temps on y comprend rien, et qu'on tente de trouver des pis aller (le couple monogame comme rempart contre l'insécurité aussi bien que les amours multiples comme solution miracle et preuve de notre indépendance affective) et que le plus souvent on se plante, mais alors grave.
Et après tout mono, poly, qu'est-ce que ça peut faire, si on ne réussit pas a travailler sur notre confort affectif, individuellement ET collectivement.
alinea7
Comme je suis une amoureuse, c'est dans le domaine amoureux que se joue encore la sensation de délaissement.
Et du coup oui s'il y a sensation de délaissement, c'est bien là dessus en effet qu'il faut travailler, et cela peut tout aussi bien venir
- d'un problème personnel à résoudre (travailler notre confiance en nous, apprendre à ne pas avoir une source unique d'amour, etc)
- d'un amant trop peu présent (pas assez rassurant, empathique, amoureux, etc)
- d'un problème d'adéquation entre ce que nous offre notre/nos partenaire.s et ce dont nous avons besoin.
Et la fuite en avant dans les amours multiples, aussi bien que la politique de l'autruche monogame, peuvent ne jamais réussir à résoudre ce manque affectif patent, qui pour reprendre l'expression de Minora est "essentiellement perturbant en fait".
Discussion : Un nouveau un peu perdu ...

artichaut
le mercredi 21 mars 2018 à 12h58
discret
du coup moi j'ai toujours opté pour le cas n°3 nous vivons comme un couple libre mais aux yeux des gens nous sommes célibataire! je ressent pas le besoin de chanter partout que je suis un couple l'important a mes yeux c'est d'être bien avec la personne même si cette relation ne porte pas de nom.
Ah ben vouloir rester célibataire, et en utilisant ce mot, je comprends mieux pourquoi aucune ne reste ! Ça donne l'impression d'être inconsidérée et ça peut être ressentis comme une négation de la relation.
Et attention, si l'idée de profiter des avantages sans les inconvénients est séduisante de manière théorique, ça ne peut fonctionner que si tu était seul au monde. Dans la pratique un avantage pour quelqu'un.e s'associe souvent d'un inconvénient pour quelqu'un.e d'autre. Sauf à travailler ensemble à maximiser les avantages pour toutes et tous, mais comme dit bonheur ça veut dire se relever les manches et surement pas trouver tout seul, une solution toute faite… (et l'imposer à l'autre)
Moi je t'inviterais, plutôt à persévérer avec ton Cas n°2 :
discret
Cas n°2 = tout est ok elle accepte! sauf que les gens extérieur vont me voir bavarder avec des filles avoir des jeux de séductions... et là ils vont se dirent : il est en couple et il drague des filles... résultat ma partenaire aura une image de fille trahie et je ne veux pas de ça.
Qu'importe ce que disent les gens ! (même si oui c'est du travail de réussir à s'en foutre !).
Et puis tu n'es pas obligé d'être démonstratif dans tes jeux de séductions, a fortiori devant les potes ou la famille de ta chérie. Il y a plein de polys qui vivent relativement cachés et qui le vivent très bien (l'important étant que dans les relations en jeu, les choses ne soient pas cachés).
Enfin que ta partenaire ai une "image de fille trahie", tu ne penses pas que c'est à elle de décider si ça lui va, et non pas à toi ?
Ne serait-ce pas toi qui tu te voiles la face et n'assume pas tout à fait l'image que tu donne de toi-même ?
Suis les conseils de bonheur et Siestacorta, tu va découvrir un monde ou être multi-amoureux est non seulement possible mais valorisé, et ce sans avoir besoin de te déclarer "célibataire" pour autant (pour quoi faire ? pour te protéger du reste du monde et ne pas passer pour un salaud ?)
…euh gillou, qui es tu pour dire "les femmes sont comme ci", "les hommes sont comme ça" ??
C'est même pas du cliché, c'est de la catégorisation. En plus d'être hyper genré et sexiste c'est extrêmement affaiblissant et bien tristounet comme vision du monde.
Discussion : Un nouveau un peu perdu ...

artichaut
le mercredi 21 mars 2018 à 00h30
Outch !
J'ai d'abord cru à de l'ironie PolyEric (mais je ne pense pas finalement que ça en soit) tellement ton post me semble faire l'éloge d'un virilisme décomplexé, de la négation de l'autre, d'un refus de mise en jeu… sous couvert d'indépendance affective et de revendication libertarienne.
PolyÉric
La meilleure solution pour éviter les conflits, c'est d'être le plus fort
…éviter le conflit ??
ça ressemble plutôt à une tentative d'imposer une issue au conflit, en annihilant à sa source toute possibilité de contestation, de questionnement, de discussion, d'empathie, de prise en compte de l'altérité, de surcroît au sein d'une relation structurellement dominante.
Ça fait un peu froid dans le dos.
Accessoirement c'est ce que pratique le libéralisme, un peu partout dans le monde. Oui ça impose le respect, et oui on aime (ou crois aimer) parfois son oppresseur…
Discussion : Filmographie sur le polyamour #1

artichaut
le lundi 19 mars 2018 à 23h41
J'avais précédemment rajouté :
- Les Deux Anglaises et le Continent de François Truffaut, 1971
- Deux Anglaises (Two English Girls) de François Truffaut, 1985
- Marie-Jo et ses 2 amours, de Robert Guédiguian, 2002
- Amours salées et plaisirs sucrés (Dieta Mediterranea), de Joaquín Oristrell, 2009
- Amelia de Mira Nair, 2009
- My Wonder Women (Professor Marston And The Wonder Women), d'Angela Robinson, 2017
Mon coup de coeur : My Wonder Women, film américain récent qui évoque la vie peu connue du créateur des comics Wonder Woman et la difficulté d'être poly assumé dans les années 40.
Discussion : Filmographie sur le polyamour #1

artichaut
le lundi 19 mars 2018 à 23h25
J'ai très récemment ajouté :
- Le Temps qui reste, de François Ozon, 2005
- Kiss Me Again, de William Tyler Smith, 2006
- My Wife Got Married, de Jeong Yoon-Soo, 2008
Mon coup de coeur sur les 3 et que je vous conseille est My Wife Got Married : film sud-corréen qui contient pas mal de polyamour subi (et pour cela a failli n'avoir que 5 ♥ au lieu de 6 ♥) mais à part ça décrit une chouette et drôle traversée du polyamour tout en posant plein de questions sur le regard de la société, la famille, comment avoir un enfant quand on est poly, etc.
C'est assez réjouissant aussi que pour une fois dans un cadre de polyamour subi, ce soit la femme qui mène le jeu et l'homme qui subisse et aussi qu'il n'y ai pas besoin (comme c'est trop souvent le cas) d'attendre 1h de film pour que l'histoire poly démarre.
Bref un film rare, à voir sans tarder.
Le film est inspiré du roman de Hyun-wook Park Comment ma femme s’est mariée (ça donne envie de le lire !).