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Discussion : Polybéral #1— le nombre de relation-s (quantité ou qualité)

artichaut
le mercredi 13 février 2019 à 11h27
artichaut
Et je pense qu'on adopte tous et toutes des comportements qu'on ne désire pas avoir (cf les fameuses injonctions). C'est bien le problème…(je m'auto-cite maintenant ! n'importe quoi !)
…et j'ai l'impression qu'à la fois on a une légère tendance à assumer de manière décomplexée les injonctions qui nous sont faites (une autre manière de ne pas les voir), et à la fois on reproche à l'autre de trop se laisser influencer par les dites injonctions (c'est à dire de faire de même)…
mais comme les injonctions ne sont pas les même pour chacun.e, voire sont contradictoires ou opposées, ça brouille les pistes
.
du coup je dirais que y'a deux solutions :
- soit chacun.e fait un pas en arrière = en faire le moins possible et/ou déconstruire ses injonctions, …mais c'est au risque de s'éloigner les un.e.s des autres
- soit chacun.e fait un pas vers l'autre = faire ce que l'autre fait un peu trop (pour l'aider à en faire moins), répondre à sa place aux injonctions (pour l'aider à déconstruire les siennes), etc
mais le statut quo, ou le fait "fait ci, et moi je bouge pas", ça ne marche pas trop
Discussion : Polybéral #1— le nombre de relation-s (quantité ou qualité)

artichaut
le mercredi 13 février 2019 à 11h08
bidibidibidi
Je ferai d'autres messages pour répondre à d'autres points, mais comme c'est dense, je procède par petits bouts.
euh oui, désolé, peut-être je vais trop vite…
je peux ralentir si besoin
(et/ou pas besoin de répondre à tout, bien sûr)
Discussion : Polybéral #1— le nombre de relation-s (quantité ou qualité)

artichaut
le mercredi 13 février 2019 à 10h57
alinea7
Comme d'habitude @artichaut tu expliques mieux que moi ce que je voulais dire...et même ça éclaire le chemin de ma pensée un peu plus loin.
euh, merci. Mais c'est souvent le cas dans l'autre sens aussi. Et je dirais que c'est le propre d'une discussion. Une vraie discussion, où l'on s'écoute, où on avance ensemble, comme c'est souvent le cas sur ce forum (pas toujours, mais souvent… et accessoirement ce qui fais que j'y reste, ai envie d'y rester). Et c'est précieux.
alinea7
Je me rends compte que j'ai la croyance qu'une relation pérenne, c'est une relation où chacun se soucie de l'envie de l'autre de rester en relation, avec la confiance que l'autre en fait autant. C'est cette confiance là d'ailleurs qui a été abîmée.(c'est moi qui souligne)
Tiens, voilà typiquement quelque chose qui éclaire le chemin de ma pensée un peu plus loin.
Oui la charge émotionnelle revient, entre autre, ou en conséquence (à moins que ça n'en soit une cause), à se soucier de l'envie de l'autre de rester en relation.
alinea7
Je me rends compte qu'il y a sans doute un juste milieu à trouver, entre ne se soucier que du bien être de l'autre dans la relation avec la confiance que l'autre en fera autant, et l'inverse : ne se soucier que de son propre bien-être dans la relation avec la confiance que l'autre en fera autant.
Ça j'en suis convaincu. Un juste milieu. Et un chemin à faire de part et d'autre.
De part et d'autre dans chaque relation (et pas que hétéro).
De part et d'autre entre "hommes" et "femmes".
De part et d'autre entre personnes ayant confiance en elles, et celles qui n'ont pas confiance en elles (qui ne recoupe pas exactement le partage "hommes"/"femmes" mais a du lien quand même)
alinea7
J'ai l'impression que les deux extrêmes sont toxiques à la relation mais j'ai du mal à mettre le doigt sur ce qui me le fait penser. J'ai l'impression que les deux partent du principe qu'il n'y a pas de différence de besoin, en quantité, en nature et en actes qui permettent de ressentir une réponse, et qu'il n'y a donc pas besoin de dialogue. Quelque chose comme ça.
Le fameux dialogue qui éclaire notre chemin un peu plus loin…
alinea7
Je suppose que les polybéraux ont au contraire toute confiance dans leur capacité de séduire durablement. Ou d'être authentiquement merveilleux.
C'est sans doute caricarutal. Mais ça peut oui.
Et séduire est la manière de conforter/confirmer cette confiance (dans un cercle vertueux et vicieux à la fois).
Et on en revient toujours à cette confiance (en soi, en l'autre).
.
bidibidibidi
Ensuite, j'ai tendance à dissocier deux choses : La relation et le lien. On peut avoir un lien avec quelqu'un sans être en relation, on peut avoir un lien et une relation d'un niveau différent, et on peut avoir les deux au même niveau, avoir une relation sans lien me paraît juste horrible, mais dans le cas des mariages arrangés on peut se retrouver avec ce genre de choses.
La relation, c'est ce qui nous nourrit, le lien, ce qui nous unit.(c'est moi qui souligne)
Merci pour cette nuance. Je ne vois pas encore ce que ça éclaire en moi, ni comment (plutôt que si) je suis d'accord avec ça. Mais je sens que ça ouvre des pistes.
bidibidibidi
Donc quand je parle de savoir pourquoi je suis dans la relation et d'attendre la même chose de mon partenaire, c'est en fait indiquer que je ne veux pas qu'une personne soit avec moi pour de "mauvaises raisons". Dépendance affective, pression sociale, par exemple. C'est aussi indiquer que je n'ai pas besoin de savoir pourquoi la personne est avec moi, que je lui fais confiance dans l'élaboration de la relation.(c'est moi qui souligne)
Ok avec le début.
Mais cette confiance, elle se construit, non ?
D'ailleurs attendre la même chose et pas besoin de savoir me semble un peu contradictoire.
Ne faut-il pas justement discuter pour avancer sur ce terrain là ?
Sinon, encore une fois, il y a des attentes (surdimensionnées) d'un côté, et pas forcément grand chose de l'autre.
Exactement comme pour l'autre personne en face.
bidibidibidi
En fait, ta citation de la charge émotionnelle me fait me dire que j'ai, quelque part, raison. Je ne veux pas être dans cette situation ou ma partenaire me donne et moi je ne fais que prendre (ou l'inverse). J'ai une raison, égoïste, d'être en relation, et j'en attends la même chose de ma partenaire. Et je ne veux pas qu'elle se sente redevable et adopte un comportement qu'elle ne désire pas avoir.(c'est moi qui souligne)
C'est là que je trouve, ça va trop loin. Et que l'égoïsme peut se transformer en vanité. (mais peut-être j'interprète mal ce que tu dis).
Quand on a un avis sur ce que doit ressentir notre partenaire.
Et je pense qu'on adopte tous et toutes des comportements qu'on ne désire pas avoir (cf les fameuses injonctions). C'est bien le problème…
Encore une fois j'ai l'impression que y'a un pas à faire de chaque côté. Parce que sinon y'a juste un Monobloc qui refuse de bouger, et de surcroît pense à ce que devrait faire l'autre.
Un pas à faire de chaque côté, au lieu de zéro pas d'un côté et deux de l'autre.
Ça revient, il me semble, à ce que je disais dans un post précédent (sur les besoins et les attentes).
Pour ne pas être dans la situation ou ma partenaire me donne et moi je ne fais que prendre, et bien il faut donner plus (et pas juste demander à l'autre de donner moins).
Parce que l'autre inversement redouble de dons si tu ne lui donne pas assez (ou cesse et renonce un jour, …et la relation s'arrête par incompréhension et statut quo).
Discussion : Polybéral #1— le nombre de relation-s (quantité ou qualité)

artichaut
le mercredi 13 février 2019 à 03h23
et ce :
…des fois on a les sentiment de ne pas avoir besoin de quelque chose, car on le reçoit déjà, mais on ne s'en rend pas compte…
s'applique à tous les privilèges invisibles
Discussion : Polybéral #1— le nombre de relation-s (quantité ou qualité)

artichaut
le mercredi 13 février 2019 à 03h09
Finalement, les discussions d'ici m'ont incité à créer plus tôt que prévu un nouveau fil (pour pas tout mélanger), mais je réponds néanmoins à ce qui a été commencé ici.
NftR
l'idée même que la somme des relations est plus forte que l'addition de chaque relation. Et c'est d'une tristesse..
Oui c'est tout à fait ça. Et si je n'ai pas toujours pensé ça, oui aujourd'hui je trouve ça triste (et difficile quand ce n'est pas partagé).
bidibidibidi
Il n'y a aucun mal à dire qu'untel ou unetelle répond à notre besoin de tendresse, affection, sexe, sentiments, etc...
Non certes il n'y a pas de mal à ça. Mais il y a une différence entre besoin et attentes. Et l'utilitarisme pointe son nez quelque part entre les deux.
Tout est dans la délicate nuance de comment tu t'y prends pour répondre à tes besoins (et encore faut-il vraiment bien les connaître, car là aussi il y a interférence d'injonctions sociétales ou consuméristes) et de ce que tu met en place pour "obtenir" ce que tu veux.
Moi j'en suis arrivé à la conclusion de donner pour recevoir (mais pas forcément de la même personne) plutôt que de prendre ou chercher à faire coïncider.
Je sais pas si c 'est clair ce que je dis ?
(…bon la question des besoins, des attentes, des envies, est tellement vaste, qu'elle pourrait mériter un fil en soi…)
bidibidibidi
Elle est monogame, et subit donc l'escalateur relationnel. Elle veut donc des enfants (vous notez le donc). Moi, je suis polyamoureux. Je ne subis pas la mythologie monogame, j'ai donc le choix
Hum, y'a des poly qui subissent aussi la mythologie monogame. Et puis vouloir des enfants (au delà de la possibilité d'en vouloir vraiment) est largement autant une mythologie "féminine" (=l'injonction de ouf à devenir mère) que monogame.
bidibidibidi
Il n'y a pas de mythologie polyamoureuse
Hum. Ça demanderais réflexion.
Le poly étant, en un sens, déjà présent dans LA mythologie (grecquo-romaine), je suis certain qu'on peut trouver des choses. Et ça peut être une mythologie beaucoup plus récente. Et ce peut-être une mythologie positive également.
En fait, je trouve l'idée d'une mythologie polyamoureuse passionnante. Ça donne envie d'explorer la chose ! (mais bon, on peut pas être partout)
En tout cas je retiens l'idée !
bidibidibidi
On se retrouve aussi obligés de comprendre nos besoins, de savoir pourquoi on cherche tel type de relation ou tel autre, pourquoi on va construire ça ou autre chose.
Oui.
Ça c'est hyper intéressant : obligés de comprendre nos besoins
Oui, le poly oblige à se coltiner à certaines choses, que les kits-clef-en-main (monogamie & co) permettent plus facilement de laisser de côté.
bidibidibidi
Le résultat est qu'on peut paraître plus froids. D'où cet image du polybéral.
Hum.
Je n'arrive pas à dire ce qui me dérange dans cette phrase.
Tu veux dire, paraître plus froids parce qu'on a exploré plein de pistes et donc on sait ce qu'on veut ?
Moi je pense que la froideur vient d'ailleurs. D'une mise à distance (distanciation?) volontaire du polybéral (voir l'autre fil).
bidibidibidi
Je sais, par exemple, que j'ai besoin de sexe et d'affection dans mes relations. Ce sont des conditions sine qua non. J'apprécie aussi beaucoup la tendresse. Par contre, je n'ai pas besoin de sentiments forts. Je ne cherche vraiment pas la NRE et je n'ai pas énormément besoin d'être aimé. De même, je ne cherche pas nécessairement l'alchimie. C'est même presque l'inverse, je profite du polyamour pour rentrer en relations avec des gens avec lesquels je n'entrerai pas naturellement en relation.(c'est moi qui souligne)
Mis à part le mot surligné qui me fait tiquer (j'espère ne pas être trop pointilleux sur le vocabulaire, et que ce n'est pas déplacé — tu peux dire si ça l'est…) ça a le mérite d'être clair.
Mais est-ce que ce que je qualifierais d'une certaine autonomie affective, implique forcément que la personne avec qui tu relationne soit sur le même mode ?
Et est-ce que tu prends en compte, le cas échéant les différences ?
(ce qui rejoint les langages de l'amour de Chapman)
bidibidibidi
ce n'est pas dû à un manque de souci pour l'autre, c'est dû à mes besoins, à ma manière d'entrer en relation.
Même question.
bidibidibidi
Et donc je suis totalement d'accord avec cette phrase : Chacun est responsable de soi. Si je suis en relation, c'est pour des raisons qui me sont personnelles. Je peux les décortiquer, les expliciter, mais ça reste dans tous les cas assez égoïste vu de l'extérieur. Et j'en attends de même de la personne avec laquelle je suis en relation : Qu'elle sache pourquoi elle est là, qu'elle profite elle aussi assez égoïstement de la relation.
Jusqu'à ce qu'un jour nos besoins/envies évoluent et la relation avec.
Bon, là aussi, ça a le mérite d'être clair.
Un égoïsme assumé (je pense qu'on a tous et toutes besoin assumer une part d'égoïsme en nous, …bon +ou- grande tout de même).
Mais le "j'en attends de même de la personne avec laquelle je suis en relation", même si je le comprends, me semble tout de même très injonctif. Très libéral ("et démerdes toi") pour le coup. Peu "relationnel" pour le coup. Et peu empathique. Limite comme disais @alinea7 pas de l'amour mais un échange de bons procédés. Bon après tu le dis toi-même, tu n'as "pas énormément besoin d'être aimé"…
…du reste, perso, c'est un peu avec ça que j'ai rompu : ce sentiment de n'avoir pas énormément besoin d'être aimé (et de me suffire à moi-même).
J'ai l'impression que ça peut avoir à voir avec la charge émotionelle (cf la BD de Emma, l'autrice de Fallait demander sur "la charge mentale") : des fois on a les sentiment de ne pas avoir besoin de quelque chose, car on le reçoit déjà, mais on ne s'en rend pas compte.
Emma in "La Charge émotionelle", chap.5 "Le pouvoir de l'amour", Massot 2018, p103
Le sentiment d'amour est essentiel pour l'être humain, c'est ce qui lui permet d'exister.
Dans les couples hétérosexuels les femmes expriment leur amour en prenant soin de l'autre, tout en sacrifiant leurs propres besoins.
L'homme se nourrit de cette relation pour prendre sa place dans le monde extérieur, plutôt que de retourner à sa partenaire une attention réciproque.
(Ce passage étant dans la Bd, un résumé de la pensée d'Anna G. Jónasdóttir, politologue spécialisée dans l'étude de l'amour.)
Discussion : Polybéral #2— le style d'attachement et les metamours

artichaut
le mercredi 13 février 2019 à 02h04
Écrivant/relisant cette dernière phrase, je me demande s'il n'y a pas un lien entre polyamour et libertinage chez le Polybéral : qu'il soit Libertin tendance amoureux, ou Polyamoureux tendance sexuel…
À moins qu'il y ai là un nouveau Type à dessiner : le Polybertin ?
Discussion : Polybéral #2— le style d'attachement et les metamours

artichaut
le mercredi 13 février 2019 à 01h47
Pour la tentative de définition du Polybéral je renvoie ici.
Ce sujet est précédé du fil #1 : "le nombre de relation-s (quantité ou qualité)
———————————————————————
Je dirais que le Polybéral a globalement un comportement évitant, que ce soit à un niveau "pathologique" ou non.
Il met en place des stratégies d'évitement, se déconnecte de ses émotions, est plutôt sûr de lui, mais se livre assez peu, se met peut en jeu, et accepte difficilement de se remettre en question (puisqu'il considère son système de valeur comme stable et pertinent).
Il reste au maximum dans le contrôle (de soi-même et des enjeux de la relation), en espérant tout de même qu'il ne tombe pas dans le contrôle… de l'autre (manipulation, utilitarisme & co).
Et c'est la même chose avec les metamours. Comme le dit @NftR ici :
NftR
Le polyberal fragmente ses relations. Empêchant l'idée même que la somme des relations est plus forte que l'addition de chaque relation.
Il fragmente ses relations, c'est à dire qu'il cloisonne, qu'il fait plutôt en sorte que ses propres relations ne se connaissent pas entre elles, n'entretiennent aucun lien, ce qui lui permet de garder un maximum de contrôle sur la situation ("manquerait plus que 2 relations en viennent à se liguer contre moi !").
Et de même, il ne se préoccupe pas d'apprendre à connaître (et encore moins de prendre soin de) les relations de ses relations, à savoir ses propres metamours.
Chacun chez soi en est le maître mot.
C'est souvent une manière de rester à distance, et ne pas trop "se prendre la tête", soit parce que ça fait peur, soit parce que c'est "une perte de temps".
Selon ses penchants politiques, il peut prôner la liberté et le primat de l'individu de manières très différentes, voire a première vue opposées, tel que affirmer ou au contraire lutter contre le "jeu de l'offre et de la demande relationnelle", dans les deux cas, parce que "l'amour est devenu un produit de consommation". Dans un cas (libéralisme décomplexé), comme dans l'autre ("l'amour c'est mal !"), ça revient à refuser de trop s'investir en relation, à ne pas s'engager, à mépriser le travail relationnel, et le plus souvent à ignorer ou dénigrer la charge émotionnelle. L'efficacité ou la facilité primant sur le « prendre soin ».
Perso, j'ai le sentiment de retrouver ces idées et ces comportements aussi bien chez des personnes se considérant comme poly ou libertin, anarchiste ou libéral.
Discussion : Mouvements au sein du polycule (rupture, hiérarchisation, etc)

artichaut
le mercredi 13 février 2019 à 00h34
fyckie
Et concrètement, @artichaut, tu parles d'inversion, de déhiérarchisation, connais-tu des cas concrets ? Comment cela s'est passé ?
Les cas que je connais de près, j'ai pas envie d'en parler (car c'est pas des expériences positives). Enfin, ou alors celle-ci mais qui ne rentre pas exactement dans ton cadre (j'ai mis le lien vers la conclusion, mais y'a moyen de prendre le fil au début), quoique des choses que l'on a mis en place, puissent sans doute être transposables.
Sinon y'en a sur le forum (des cas concrets d'inversion ou de déhiérarchisation), mais je ne sais plus où.
Peut-être celle-ci s'en rapproche un peu… (de mémoire je dirais : relation primaire —> relation égalitaire)
Discussion : Mouvements au sein du polycule (rupture, hiérarchisation, etc)

artichaut
le mercredi 13 février 2019 à 00h13
Minora
Risquer de disparaître de l'équation
Après ben c'est comme la peur de mourir. Il faut bien dealer avec…
Minora
Et sincèrement j'ai du mal à imaginer que ça puisse se passer sans encombre même entre 2 poly...
Si si, ça arrive.
Mais faut une relation bien bien secure pour que ça se vive sereinement.
Et là, la question se pose : c'est quoi une relation secure ?
Puisque le mariage, la monogamie a finalement le même objectif : être secure. Du coup, en dehors des kits clef-en-main proposés par la société et la religion, il faut ré-inventer (seul.e ou à deux, ou à plus) la définition, et +encore la pratique, de ce qu'est une relation secure.
Pour moi une relation secure, est entre-autre (et paradoxalement peut-être) une relation où il puisse y avoir des ré-aménagements (et là on est à fond dans la thématique du fil de @fyckie )
.
Quand t'es bien secure, la NRE de l'autre, peut même te donner un surcroît d'énergie à toi (dans un taf créatif, dans le début d'une autre relation de ton côté, dans un truc que tu dois faire depuis longtemps et que tu avais tendance à laisser traîner, dans le fait de prendre soin de toi-même…)
Discussion : Mouvements au sein du polycule (rupture, hiérarchisation, etc)

artichaut
le mercredi 13 février 2019 à 00h04
fyckie
j'ai pris la précaution de me fixer comme règle de ne pas prendre de décisions importantes en NRE,
Sage précaution.
Mais la notion de NRE reste vague.
Ça dure combien de temps la NRE pour vous ? 3 semaines ? 3 mois ? 3 ans ? A quel moment tu décide que c'est fini et donc que tu peux de nouveau "prendre de décisions importantes" ?
Discussion : Mouvements au sein du polycule (rupture, hiérarchisation, etc)

artichaut
le mardi 12 février 2019 à 19h05
fyckie
bref, qu'est-ce qui m'empêche de faire passer l'autre en relation primaire, surtout dans le feu de la NRE ?
Une de mes amie poly dit qu'en NRE elle redevient monogame !
Ou a minima, on peut imaginer que les hiérarchies, s'il y en a, soient chamboulées (ce qui ne veut pas dire qu'elles ne reviennent pas à leur état initial ensuite).
Mais tout cela peut faire peur (d'autant que selon moi la hiérarchie, est un reliquat de monogamie : ça sert à rassurer !)
Discussion : Polybéral #1— le nombre de relation-s (quantité ou qualité)

artichaut
le mardi 12 février 2019 à 18h55
avant de répondre sur le sujet du fil, je me permet un petit aparté sur l'un des sujets annexement évoqués ici (donc on peut ne pas lire ce post, si l'on veut)
bidibidibidi
Puis-je me permettre de signaler qu'il y a une bonne part d'essentialisme dans ta remarque. Les libertins blanc, de droite, cadre, sont manifestement chiants. Les queers plus intéressants.
Ce n'est pas vraiment ça l'essentialisme.
L'essentialisme renvoit à l'essence, donc à ce qu'on serait (biologiquement) indépendamment de notre volonté et de notre parcours de vie.
Il n'y a pas d'essence Queer, puisque c'est une construction sociale, choisie de surcroît.
Ce qui serait essentialiste serait de dire on devient Queer ou Libertin, ou etc, car on été biologiquement programmé pour ça. Ou les blancs sont biologiquement (et non pas socialement) ci ou ça.
bidibidibidi
Je peux comprendre que les queers te rejettent, pourquoi veux-tu être proche d'eux si tu n'es pas l'un d'eux ?
Heureusement on peut quand même avoir envie de fréquenter des gens pas comme nous.
Simplement comme tu dis ce sont des "groupes en situation d'exclusion et de discrimination" et comme dit @bonheur ils/elles sont "méfiant car souvent jugé, ça oui." et il faut venir "vers eux, sans a-priori, avec une soif d'apprendre, de découvrir".
Donc oui comme tu dis aussi ça peut être utile de "marcher sur des œufs" car "tu as subis toute une éducation spécifique te permettant de jouir pleinement de tes privilèges. Et donc, même avec toute la bonne volonté du monde, et sauf incroyable déconstruction, tu risques d'avoir des comportements" chiants… mais c'est pas pour autant qu'il ne faut PAS y aller.
Au contraire même peut-être. Si tu acceptes la non-mixité des opprimés (quand ils /elles le décident), que tu la ramène pas trop, et que t'as une vraie volonté d'apprendre, tu seras généralement très bien accueillis.
NFtR
on tend vers une compartimentation des groupes sociaux affinitaires.
Comme la non-mixité : ça a du sens pour se retrouver dans des espaces plus safes. Mais ce n'est pas une fin en soi, ni un but sociétal.
bidibidibidi
Toi, tu es homme, blanc, hétéro et je suppose aussi cis. Au premier abord, pour une personne queer, tu incarnes plutôt la figure dominante et oppressive.(c'est moi qui souligne)
Pas exactement.
Tu incarnes totalement (et c'est important d'être clair avec ça) la figure structurelle dominante et oppressive. Mais uniquement structurellement. En tant qu'individu tu n'incarne rien du tout. Mais on ne se débarasse pas comme ça de notre enveloppe structurelle, donc c'est bien (sans culpabiliser pour autant !) de l'avoir en tête.
bidibidibidi
tu dois t'attendre à subir la même discrimination de leur part.
Ah non, pas la même discrimination.
Un "blanc" discrimine (même inconsciemment) pour maintenir ses privilèges. Un "non-blanc" crée de la non-mixité (ou plutôt de la mixité choisie) pour se protéger. C'est pas tout à fait la même.
Au contraire je pense qu'on a tout a faire dans l'intersectionnalité. Ils ont tellement de choses a nous apprendre
Hum. Faut faire gaffe au terme utilisés. L'intersectionnalité n'est pas le mélange de milieux dominants et dominés…
L'intersectionnalité, historiquement, est un concept inventé (et proposé par l'universitaire afro-féministe américaine Kimberlé Crenshaw en 1989) pour décrire la superposition ou l'intersection entre des oppressions de classe, de race sociale, et de genre. On peut éventuellement l'étendre à d'autres formes d'oppressions : âgisme, validisme & co (et même là, je ne suis pas sûr de moi, et j'irais sur ce terrain là avec des pincettes), mais non, on ne peut décemment pas l'étendre à des formes de domination.
Discussion : Polybéral #1— le nombre de relation-s (quantité ou qualité)

artichaut
le mardi 12 février 2019 à 00h13
alinea7
une façon de se nourrir de l'autre
l'image d'un vampire m'a sauté au yeux en lisant cela
alinea7
une absence de plaisir à faire plaisir
(…)
cette dissociation des émotions empathiques
j'aime "bien" cette façon de dire
.
et merci @Loou de recomplexifier quelque peu le débat quantité x qualité
Loou
les gens ont tendance à ne valoriser que les relations amoureuses donc je me trouve un peu coincée à part quelques heureuses exceptions...
Oui, c'est assez terrible, même en milieu poly, de s'entendre dire « Mais enfin artichaut, on n'a plus de relation ensemble… » alors qu'on se voit régulièrement, qu'on compte l'un.e pour l'autre, qu'on partage des choses importantes… ça me rend triste quand ça arrive, même si je sais que ce n'est pas dit pour blesser, que même c'est "juste une façon de parler" (comme on dit).
Pourtant ça dénote pas mal de différences sur comment "on" voit les choses. D'autant que ce "on n'a plus de relation ensemble…" tu peux le sentir, en non verbal, sur plein d'autres petits détails… car y'a tjs la/les relatiiiion-amouuuureuse-et-sexuuuuelle qui, elle, tire +vers le haut et est clairement prioritaire sur les autres.
Tiens je m'en sentirais presque jaloux.
…et ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres.
Loou
J'ai longtemps aussi valorisé la qualité à la quantité, en essayant de nourrir des relations avec des gens que je voyais très souvent et de préférence en tête à tête, pour créer une certaine complicité que j'ai du mal à cultiver en groupe...
Moi j'en suis là. Ça fait quelques années que j'ai mis ça en place.
Loou
Si on fait attention à ne pas tomber dans ce schéma-là plein de choses sont possibles.
Ben déjà faut avoir envie, sincèrement, profondément, de ne pas tomber dans ce schéma-là.
Et puis ça ne suffit pas toujours. ça demande un peu d'attention, de savoir-faire, voire d'outils si besoin.
Enfin chez moi, qui ne suis pas socialement construit comme ça, ça demande un peu de taf (porter une attention à plein de petites choses qu'on peut facilement ne pas voir, réprimer certaines pulsions, ou attendre un peu avant de dire certaines choses).
Mais le taf en vaut largement la peine qu'on s'en donne.
Discussion : Polybéral #1— le nombre de relation-s (quantité ou qualité)

artichaut
le lundi 11 février 2019 à 20h09
bidibidibidi
Tu poses énormément de questions dans tes deux posts.
Je vais poser des réflexions au petit bonheur la chance pour donner de l'eau à ton moulin.
Merci !
bidibidibidi
Je pense qu'il y a quelque chose de réel là-dedans. Si tu n'as qu'une relation en étant anarchiste relationnel (et si on part du principe que tu vis ton courant philosophique
Pourtant j'aimerais que l'on puisse se dire poly et ne pas avoir de relation ; anarchiste relationel.le et en avoir une ou dix (peu importe). Ça serait +simple.
bidibidibidi
une relation pour un anarchiste relationnel apporte moins qu'une relation pour un monogame.
hum, c'est un peu catégorique comme affirmation
mais admettons que ce soit souvent le cas
bidibidibidi
Pourquoi veux-tu fréquenter des milieux LGBTQI+ sans être au minimum bi ? Pourquoi ne pas fréquenter des milieux de personnes avec des points communs par rapport à toi ?
Je ne "veux" pas fréquenter des milieux LGBTQI+
Je ne parlais pas pour moi.
Et en fait je me suis très mal exprimé. Tu peux être L et G ça ne pose pas de problème. Pas besoin d'être Bi.
C'est plutôt si t'es Bi, qu'avoir uniquement une/des relation/s hétéro sera mal vu.
bidibidibidi
Le travail est en chute libre. La famille est en chute libre. Il reste les relations sentimentales. Je peux comprendre que des gens tentent de chercher une réalisation dans le domaine. Tout comme certaines personnes accumulent des billets, certains accumulent des relations.
hum, oui, ce serait donc bien une manière d'entrer en relation, pour ce qu'elle apporte socialement, et non pour relationner spécifiquement avec tel ou telle personne
c'est de la relation d'intérêt, comme à l'époque des mariages d'intérêts
bidibidibidi
on peut critiquer ça, mais, indéniablement, notre univers sexuel s'est agrandi. De là à vouloir l'explorer pleinement...
cela-dit il n'y a pas forcément besoin d'être "en relation" pour ça
bidibidibidi
Avoir beaucoup de relations augmente l'estime de soi, réellement. Et la sensation de sécurité quant à notre capacité à toujours trouver de l'émotion, de la tendresse et du sexe.
là encore, hum, ce sont des raisons bien discutables d'entrer en relation
même si je suis d'accord que c'est ça que ça produit
redorer son estime de soi par l'autre me semble particulièrement bancal ou dangereux (pour soi ou pour l'autre), et une vision très utilitariste des autres
quant à la sécurité, capacité à toujours trouver de l'émotion, de la tendresse et du sexe, ben c'est comme en régime monogame, quoi
on ne change pas grand chose à l'affaire
poly-mono même combat
bidibidibidi
Je vais me permettre de te poser une question : Quel est ton problème avec le polybéral ?
Bonne question, quoique peut-être un peu tôt (je cherche aussi la réponse).
Disons, que j'ai le sentiment que, l'air de rien, le Polybéral est en train de devenir un genre de norme, mais une norme non-pensée, une norme par défaut, …exactement comme la monogamie quoi.
Du coup ça donne envie d'en dessiner les contours, pour voir ce qu'il y a dans la carcasse, pour pourvoir choisir en connaissance de cause.
Et puis je sens que y'a des trucs qui me dérange (comme la notion de relation utilitariste) sans forcément réussir à discerner quoi ou à le formuler.
Et puis comme je disais, je pense bien qu'il y a du Polybéral en moi (moins qu'avant, mais il y en a), alors j'ai envie de comprendre, pour savoir si c'est des choses que je veux déconstruire, ou si en fait, pas de problème, et je vis très bien avec.
Bref, j'ai besoin de poser des mots, de dessiner des concepts, pour y voir un peu +clair.
…et puis des fois j'ai l'impression que le polyamour, produit la même merde que la monogamie, mais en pire (car décuplé par le nombre de relations), alors j'ai envie de voir si ça vient pas aussi de là
Discussion : [Fil chantier] propositions de nouveaux axes pour un questionnaire poly-typologique

artichaut
le lundi 11 février 2019 à 19h41
O Axe - RELATIONS : Que nommez vous, que considérez-vous comme "relation" (ou "partenaire") ?, indépendamment du fait que vous en ayez ou non :
- uniquement les relation amoureuses ET sexuelles
- les relation amoureuses
- les relation sexuelles
- aussi d'autres formes de relations (amitié intense, etc)
O Axe - TYPE DE RUPTURE : Comment vous séparez-vous, généralement ? :
- je romps définitivement, et je coupe tout contact
- je romps et ne conserve qu'un contact cordial
- je tente de recommencer comme avant
- j'essaie de conserver la relation en la transformant sous une autre forme
O Axe - DÉLAI APRÈS RUPTURE : Combien de temps mettez-vous, généralement, après une rupture, pour vous sentir en paix ? :
- moins de 24h
- quelques jours
- quelques semaines
- quelques mois
- plus d'une année
O Axe - METAMOUR : Quel/Qu'elle type de metamour êtes vous ? :
- je vais au devant de l'autre pour le mettre à l'aise
- j'attends que l'autre face un pas vers moi
- je ne veux surtout pas rencontrer l'autre
.
…d'ailleurs je me dis qu'il pourrait y avoir un questionnaire entier sur la thématique Metamour : beaucoup de questions pourraient se transposer à un nous-metamour, et il y a plein de choses à traiter
- les débuts de relation
- le fait d'âtre le précédent ou le suivant
- les milieux de relation
- les fins de relation
- les situations de conflits entre amour et meta
- être a l'aise avec beaucoup ou peu de meta
- meta et enfants
- niveau d'intimité
- contrats
etc.
allez, je vais peut-être essayer d'en pondre un pour ce week-end là.
Discussion : [Fil chantier] propositions de nouveaux axes pour un questionnaire poly-typologique

artichaut
le lundi 11 février 2019 à 17h12
au gré de quelques fils je tente de dresser le portrait du « Polybéral »
Je me disais que dans une perspective de dresser une typologie (pour mieux ensuite établir ce questionnaire), ça avait sa place ici…
1. Polybéral — le nombre de relation-s (quantité ou qualité)
2. Polybéral — le style d'attachement et les metamours
(suite à venir)
Discussion : Mouvements au sein du polycule (rupture, hiérarchisation, etc)

artichaut
le lundi 11 février 2019 à 16h38
bonheur
être poly, n'est-ce pas aboutir à être en adéquation avec soi-même et assumer ces ressentis autant que ces actes ?
Oui. C'est intéressant.
Et ça peut en faire partie en effet.
Et c'est une belle chose sur quoi travailler.
Moi, sur mon profil je dis qu'être poly c'est :
la volonté sincère de prendre soin de toutes les personnes impliquées
C'est encore autre chose. Mais tout ça est lié, d'une certaine manière. Se respecter soi pour respecter l'autre (les autres).
bonheur
en disperçant les nuages, j'arrive à l'admirer quand même, à force de volonté.
décidément on est dans les images aujourd'hui !
.
.
…bon j'ai l'impression qu'on s'égare du sujet proposé par @fyckie …
Discussion : Psychomagie et polyamour

artichaut
le lundi 11 février 2019 à 16h24
(et hop, je rattrape le train en marche, et les wagons en retard !)
alinea7
Je me demande si le polyamour n'est pas un concept qui attire surtout les évitants.
ah oui, c'est ça que je m'étais dit : il peut y avoir un lien entre le polybéral et l'insécure évitants
merci, je viens de comprendre d'où étais partie ma réflexion de ces derniers jours !
alinea7
Cette théorie de l'attachement n'est pas du tout en opposition avec la technique mentionnée sur ce fil. Au contraire même, je veux bien déchirer moi abandonnée, moi dépendante, si c'est adapté !! ^^
Essaie donc… et dis nous si ça fonctionne !
HeavenlyCreature
Hier soir. En lisant la BD Les sentiments du prince Charles de Liv Strömquist, je suis tombée sur un passage qui m'a fait penser à ce fil :
"Considérer la vie sous l'angle de l'individualisme et de l'indépendance en est une interprétation extrêmement superficielle. Nous sommes fondamentalement dépendants les uns des autres : voilà l'essence de la condition humaine. Nous faisons un. Nous sommes des arbres. Nous sommes la terre. Nous sommes des nourrissons."(c'est moi qui souligne)
C'est exactement ça. Très belle image !
Décidément faut que je la trouve cette BD. Ça fait plusieurs fois qu'on me la conseille.
HeavenlyCreature
dénonçant (références sociologiques et psychologiques à l'appui) la société patriarcale et l'attribution genrée des comportements (notamment celle faisant de la femme la figure par excellence du prendre soin et de l'attachement, et l'homme celle de l'indépendance et du détachement). Ce qui m'a fait effectivement penser, qu'au delà de l'analyse psychologique, on ne peut faire l'économie d'une analyse sociologique (et des enjeux de domination) en prenant en compte des déterminant majeurs comme l'âge et le sexe (pour ne citer qu'eux...)
C'est tout à fait ça.
De là, à dire que les évitants sont des mecs, ce serait exagéré. Mais en tout cas il est socialement valorisé d'être évitants pour un mec, donc ça incite pas trop à lutter contre. Et se délester du prendre soin et de l'attachement n'en est que +facile. (J'ai longtemps été évitant).
Alors qu'évitante, en tant que femme, ça doit pas être facile à vivre.
HeavenlyCreature
Pour ma part, et comme je l'ai dit plus tôt, je considère ces phases de souffrance et l'interrogation qui l'accompagne comme qqchose d'éminemment positif dans un parcours biographique, dans la mesure où ça nous apprend sur nous même et sur les autres. Cela ne doit pas nous "détruire", mais nous "construire" à l'instar de nos éventuels traumatismes d'enfance. Si je tente de soigner mes failles pour faire de moi un être moins douloureux et meilleur dans mes relations à l'autre (au sens bénéfique), je sais aussi qu'elles font ma particularité, mon hyper sensibilité. J'aime l'idée d'être tarée et fragile, ça ne fait pas de moi qqun de faible, mais d'unique.
C'est beau. Et oui bien sûr, il y a du positif dans le "négatif".
HeavenlyCreature
assumer ma part d' "enfant" , dans mon cas, c'est assumer de devenir "adulte". On pourrait faire le parallèle : assumer ma part de "masculin", c'est assumer de devenir une "femme", etc.
Oui voilà. Il suffit de mettre des guillemets pour préciser que l'on parle des catégories sociologiques. Et là, pas de problème pour utiliser tel ou tel terme.
Lili-Lutine
il me semble que la communauté poly française actuelle, et ce n'est que mon ressenti, en est au stade de "l'adolescence", voir "pré-adolescence" ( il doit y avoir une autre façon de le dire...) dans sa pensée et dans son fonctionnement.
Il me semble que je vois bien ce que tu veux dire.
Même si pour le coup "l'adolescence" est un terme à manier avec encore+ de précaution qu'adulte et enfant… Et selon certains, c'est un terme inventé de toute pièce, pour stigmatiser et réprimer des comportements jugés un peu trop subversif. "Devenir adulte" étant renoncer à son adolescence, et au questionnements qui vont avec.
Du coup espérons que la communauté ne devienne pas adulte… (ça voudrais dire redevenir Mono !)
HeavenlyCreature
Ça ressemble bien à : remplacer un dogme par un autre, non ? Ou une injonction par une autre...
Ah, Moi j'ai compris.
En quoi ce serait remplacer un dogme par un autre ?
alinea7
On a besoin d'être en position de dominant uniquement si on veut imposer sa vision à d'autres. Ou parce qu'on manque de confiance en nous, de façon à ne pas être touché par leur jugement, pour se donner une assise, se donner raison.(c'est moi qui souligne)
Oui.
bidibidibidi
Si j'interviens face à des adultes, du fait de leur dangerosité…
Euh, ben ça dépend quels adultes…
Tous les adultes ne sont pas "large comme Schwarzy". Et du reste certains "ados" le sont bien plus que nous.
Et y'a pas que la force physique qui compte (sinon on s'en serait déjà pris des sacrés tartes dans la tronche). Il y a tout un ascendant culturel qui nous donne du pouvoir sur tout un tas de gens (je ne dis pas qu'il faut en jouer, mais de fait ça joue) et une certaine "pacification" citoyenne, qui fait qu'en vrai, c'est grave possible de se la ramener face à beaucoup de gens…
Mais bon ce ne sont de des réflexions et des choses à questionner.
Je ne te dis pas, non plus, qu'il faut jouer au "redresseur de tords" à tout bout de champ.
Discussion : Mouvements au sein du polycule (rupture, hiérarchisation, etc)

artichaut
le lundi 11 février 2019 à 15h46
bonheur
ON, c'est à dire l'autre et soi. Quand on invente tout seul, pour deux (l'autre ne s'intéressant que peu à l'invention), ben on fait suivant soi et non suivant un commun. Et quand face à cela on obtient "je suis comme je suis", ben ok, reste comme tu es
ah ben c'est sûr qu'en matière de relation y'a rien qui se construise tout.e seul.e…
Discussion : Mouvements au sein du polycule (rupture, hiérarchisation, etc)

artichaut
le lundi 11 février 2019 à 15h00
…du coup la rupture crée un mur (dans lequel on peut parfois créer une porte)… Ok.
J'aime bien l'image.
Sans doute qu'on peut faire tomber le mur (pour celles ou ceux qui voudrait retenter l'aventure… j'ai bien compris que ce n'était pas ton cas !) et/ou reconstruire sur les ruines du mur… (couples mariés après une crise d'adultère)
Après moi je pense qu'on peut aussi y mettre des fenêtres, voire des baies vitrées, voire remplacer le mur par autre chose, qui sait… un chemin ?… une piscine ? …enfin ce qu'on veut… et qu'on saura inventer