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Discussion : L'excuse du polyamour

Alinea7
le dimanche 03 juin 2018 à 11h21
Bonjour TBTC.
J'ai beaucoup d'empathie pour toi parce que tu sembles perdue et en souffrance.
Ma réflexion c'est que tu fais encore beaucoup de choses pour le bien-être des autres. Ton enfant pourrait être parfaitement heureux dans pas mal de circonstances, y compris si ses parents n'habitaient plus ensemble.
En l'occurrence ici pour moi vous n'avez rien décidé. Tu ne l'as pas vraiment quitté, vous vivez encore ensemble et personne n'est au courant. Ce qui a changé pour ton partenaire c'est donc uniquement l'absence de relations intimes physiquement. Il peut donc tout à fait espérer que tu cèdes sur ce plan à un certain moment, et que tout reprenne comme avant.
Quel était ton but en le quittant ? Qu'il réalise que tu comptes plus que l'autre pour lui ? De lui faire payer des comportements passés ? Ou tu l'as fait pour te prendre en compte toi, reprendre ta liberté ?
Pour moi la question c'est de déterminer ce qui te permettrait à toi d'être bien. Et malheureusement pour ça personne n'est mieux placé que toi. Tu sembles en effet ne plus savoir quoi penser en disant que tu ne veux plus de tout ça, mais en disant que tu ne veux plus non plus de la monogamie. Toute cette réflexion me semble bien théorique.
En pratique, je crois que tu saurais bien dire ce que tu voudrais mais que tu n'oses pas. Y croire ? Espérer ? Demander aux autres de faire leur part ? Est-ce que si ça se réalise à ta demande plutôt que spontanément ça en perd de sa valeur ?
Je ne sais pas. Qu'est-ce qui serait la situation idéale pour toi ? Demande le. Soit c'est possible, soit c'est en partie possible, soit c'est impossible ou uniquement dans des modalités qui ne te conviennent pas. Et au moins tu seras fixée.
Parce que tout est encore possible.
Dans le cas où tu le quittes : rien ne dit que tu retrouveras la monogamie avec un autre partenaire. Rien ne dit que tu doives retrouver le niveau de confiance absolu que tu avais avant ces événements pour être heureuse.
Dans le cas où tu te remets en couple : la peur que les événements passés se reproduisent et la souffrance que tu as pu en avoir ont peut-être besoin d'être entendu et pris en compte autrement que par des mots. Discuter des modalités qui feraient que tu serais rassurée sur le fait que tu comptes réellement ?
Dans tous les cas il me semble que tu pourrais bénéficier d'un suivi professionnel avec quelqu'un qui t'aiderait à déterminer vers quoi tu voudrais aller.
Courage à toi.
PS : je sens que je n'ai peut-être pas mis les formes dans mon message autant que je le voulais au départ, je manque un peu de temps pour revoir, adoucir, clarifier. J'espère que je ne suis pas blessante, je ne voudrais vraiment pas ajouter à la souffrance dans ce contexte.
Discussion : Remise en cause et difficultés...

Alinea7
le mercredi 09 mai 2018 à 21h05
Yuzu
C'est aussi en me détachant de la relation et de la dépendance que j'en avais que j'ai réussi à vivre la relation pour ce qu'elle était vraiment : du temps avec l'homme que j'aime.
(+) :-)
Discussion : Remise en cause et difficultés...

Alinea7
le mercredi 09 mai 2018 à 16h18
Jey, je suis moi-même en cours d'évolution et même si je sens que je suis en bonne voie je ne me sens pas légitime d'indiquer un mode d'emploi pour devenir polyamoureux. D'abord parce que le travail à faire est tellement personnel que je doute qu'une recette universelle existe.
En revanche je peux peut-être t'indiquer ce qui m'a aidée.
Cette discussion m'a parue pleine de bons conseils, notamment j'ai retenu ce post de Kuoni :
Kuoni
Salut et bienvenue à toi Yuzu !
Je viens de lire TOUS vos posts. Bon dieu, c était long.
Pour info, je suis moi même mono et poly-acceptant. 30 ans, marié, 2 enfants tout pitits.
J ai quelques réflexions.
J ai trouvé un paradoxe au polyamour.
Dans un couple mono, il est possible de vivre en ne pensant qu à l autre... En ayant pour but de le rendre heureux, quitté à s effacer. Beaucoup passent leur vie à faire ça.
En polyamour, pour que ça marche, il faut avoir pour principal soucis son propre bien être. Refuser les "compromis" qui te posent un problème. Être capable de dire non, ou de poser ses limites.
Si tu indiques que quelque chose ne te convient pas, et que l autre le fait quand même. Vous avez un problème.
Si tu intellectualises ça en te demandant s'il est légitime que tu lui refuses ça, vous avez un problème.
Le fait que tu ne supportes pas quelque chose légitime que tu tapes du poing sur la table pour ça.
J ai souffert les... 8... Ou 10... premiers mois ou je suis devenu poly acceptant. Malgré moi, je pensais au bonheur de ma chérie, je faisais des efforts pour lui autoriser des choses qui me blessent.
Je me disait que ça la rendait heureuse, donc qu elle serait reconnaissante envers moi, et que ça me serait bénéfique, etc...
Et c est faux. L autre ne "comprends" pas la valeur des sacrifices que tu fais à leur juste valeur, et ne pourra jamais te rendre la reconnaissance que tu attends, parce qu il évolue dans un cadre différent, avec d autres inquiétudes.
J ai commencé à revivre et à apprécier la situation quand j ai compris la nécessité de taper du poing sur la table, et de fixer les règles, quand je me sentais mal vis à vis de quelque chose.
Ça a été mal reçu sur le Moment, (car un retour en arrière, pour mon épouse), puis on a évolué vers quelque chose de beaucoup plus respectueux. Sans tabou. Une règle simple : exprimer chaque contrariété que l on ressens, et les respecter.
Actuellement, tu agis comme je le faisais au début. Tu prends sur toi sans arrêt parce que tu veux que ton mari soit heureux. Pour toi, et pour tes enfants. Tu emmagasine toute la frustration générée par SES choix pour le bien familial, et tu t'effaces. Parce que tu veux être une bonne personne.
Et de ce fait, tu es une mère malheureuse pour ton mari et tes enfants. Au final, ça fait deux parents malheureux.
Tout ça, c est mon avis, bien sur. Mais si je devais donner un conseil, c est d écrire ta liste de règles. Ce qu il peut , ou ne peut pas faire. Avec des conséquences s il les trahis.
Pour moi, je quittais la maison et mon épouse si elle ne respectait pas tout simplement mes conditions.
Après tout, c est elle qui veut changer la structure familiale. C est à elle, d assumer.
A commencer par révéler ton existence à ses compagnes, puisque cela te blesse au plus haut point. Mentir à ses amies pour cacher l existence de la femme qu il aime, personnellement, je trouve ça odieux et totalement irrespectueux de toi (dans le cadre du polyamour, en tout cas).
Et enfin, pour ce qui est du regard des autres, de tes proches, ça m'a empoisonné pendant des mois. J étais honteux que les autres découvrent la situation.
Ça s est réglé en même temps que le reste.
J ai imposé mes conditions => elles ont été respectées => j ai commencé à me sentir beaucoup mieux => à être fier de cette situation et de ma nouvelle ouverture d esprit => à ne plus être affecté par le regard des autres => à supprimer des conditions que j avais initialement posé, et qui désormais, n'avaient plus d importance pour moi.
Et ça continue.
Dans ta situation, tu n es actuellement pas du tout respectée (et certainement en grande partie par ta faute, qui ne te permets pas d'imposer tes conditions.). Il est donc normal que tu le vives mal.
PS : évite de demander conseil aux gens autour de toi. Ils ne peuvent pas comprendre et ressentent ta tristesse. Leurs conseils seront toujours de retourner à une vie mono, quoi qu il arrive.
La solution poly n existe simplement pas dans la tête des gens. Elle est pourtant réelle.
Bonne chance, et désolé pour le pavé u.u
Je suis désolée je n'ai pas trouvé comment mettre un lien vers un post en particulier donc je l'ai cité directement.
Finalement je ne résiste pas à t'écrire quelques mots sur ce qui m'a aidée jusqu'ici : la première règle pour moi a été d'arrêter de m'identifier à mon partenaire ou à notre relation, et commencer à habiter ma propre personne, à identifier comment prendre soin de moi individuellement (ce qui rejoint le post cité). Pour moi la compersion passe par là : je peux être bien du bonheur externe de mon partenaire si je suis équilibrée en son absence, si je me sens en harmonie avec moi même seule. Parce qu'alors ce qu'il vit ailleurs ne m'enlève rien. Au contraire : on peut être bien avec soi-même, on peut réaliser sur le chemin qu'on a besoin de ce temps pour soi, pour se retrouver, se découvrir, se développer, etc. Et ces moments vécus individuellement alimentent la relation.
J'ai aussi réalisé que toute ma vie ne dépend pas du maintien de notre relation. Que si elle se termine ce sera très dur mais considérant ce que nous avons vécu ce ne serait déjà pas un échec mais une très belle histoire. Je ne serais pas indifférente à une séparation (très très loin de là !!) mais cette façon de penser me permet de lâcher un peu prise sur chaque événement, en arrêtant de tout connecter à ce que ça peut représenter de positif ou nocif pour l'avenir de notre relation...et donc je respire mieux.
Voilà, j'espère que ça t'aidera un peu. Ce n'est pas une mince évolution. Prends soin de toi.
Discussion : Comment savoir si je suis prête (cette fois) ?

Alinea7
le samedi 05 mai 2018 à 23h10
Après plusieurs mois de silence je viens redonner des nouvelles plus positives !
Je suis tellement reconnaissante des retours que j'avais pu recevoir que je tiens à vous remercier encore et témoigner du chemin parcouru. Donner un témoignage d'évolution positive, aussi, car il y a beaucoup de ruptures sur le forum.
J'hésite à me qualifier de polyamoureuse car actuellement mon conjoint n'a personne d'autre (ni moi, même si j'aime l'idée d'en avoir la possibilité, et même si j'aime rencontrer des gens d'une manière générale). Je ne sais pas trop dans quel niveau de détail rentrer étant donné que je ne veux ni peux divulguer la vie privée de mon partenaire. Ce qui est sûr c'est que je me sais ouverte à ce qu'il ait des relations amoureuses extérieures à nous. J'ai pu réaliser que certains facteurs me rassurent grandement, notamment que les personnes concernées aient déjà une vie amoureuses bien à elles et pas un vide affectif à combler. C'est assez réducteur de considérer qu'une personne célibataire a forcément un vide affectif, d'autant plus que j'en avais un énorme tout en étant en couple de longue date ! Mais bref, sans fermer les possibles, je constate que cet aspect là est rassurant pour moi en tout cas pour l'instant. Y compris dans mon exploration pour d'autres partenaires éventuels.
Je vois même du positif à cette nouvelle configuration relationnelle parce que mon partenaire est plus attentif à moi, nous avons redéfini notre base de communication. Nous démontons les mythes amoureux du grand amour et de l'amour inconditionnel pour nous jeter dans l'amour contact dans lequel nous prenons beaucoup de plaisir. Nous sommes bien plus proches ces derniers mois depuis que nous le mettons en pratique, peut-être plus que jamais.
J'aime le fait que chacun prenne la responsabilité de son ressenti et de ses besoin. Je constate que dès que c'est le cas, on découvre une disponibilité chez l'autre pour nous aider dans la mesure de ses moyens, ce qui nourrit la relation. Lorsqu'on ne prend pas la responsabilité de ce qu'on ressent à l'inverse, on fait peser des attentes que l'autre doit souvent en partie deviner, on peut développer de la rancoeur chacun de son côté alors que rien n'a été demandé / exprimé / assumé.
J'ai pu réexpérimenter le même type de moments qui me faisaient paniquer et je suis fière d'avoir survécu avec brio, justement en prenant la responsabilité de mon ressenti, en saisissant l'opportunité de me découvrir,...et en bonne partie grâce à tous les témoignages et conseils glanés sur le site.
Je ne me reconnais plus. Je suis fière de penser que mon partenaire plait à d'autres personnes alors qu'auparavant (je l'étais aussi mais) ça m'insécurisait énormément. Je découvre que moi-même j'ai cette capacité et je n'ai pas encore décidé de ce que j'en faisais.
Je suis triste de ma réaction initiale. Maintenant je voudrais pouvoir rencontrer la personne qui a initié ce changement, me confondre en excuses pour ma réaction disproportionnée, la remercier d'avoir permis ce bouleversement, et faire sa connaissance. Je vais sûrement trop loin là...non ? Mais comme je viens d'arriver au pays des bisounours, j'ai l'impression d'aimer tout le monde maintenant, de les voir comme des partenaires sur mon chemin, plutôt que des obstacles.
Je suis livrée à moi-même ce soir et je suis heureuse ce qui semblait hors de portée il y a deux ans. Je vous rassure, je saisis un moment où je vais particulièrement bien pour vous raconter tout ça car évidemment il y a des moments moins roses. Et si vous le voulez bien, je reviendrai vous demander de l'aide lorsque ce sera le cas. J'aimerais aussi aller à un café poly dans ma région car je me rends compte que je n'ai personne à qui en parler. Même les proches qui ne jugent pas entendent au travers du prisme normatif, ce qui fait que j'ai l'impression de parler une langue étrangère. J'entends l'incompréhension qui m'empêche de parler de peur que plus tard on saisisse un creux pour me dire qu'en même temps, on court après les problèmes...
Donc, les gens qui peuvent comprendre : merci d'être là ! :-)
Discussion : Gérer les chagrins d'amour
Discussion : Perdue sentimentalement entre deux hommes

Alinea7
le mardi 10 avril 2018 à 19h50
Je peux comprendre pourquoi ton copain doute avoir une place centrale dans ta vie dans la mesure où il n'était plus du tout central au moment où tu as eu cette aventure. Comment il allait le vivre lui et s'il allait te quitter au moment où il allait l'apprendre, ça n'a pas influencé tes actes.
Au contraire cette façon de procéder me semble dire que la qualité de votre relation et son acceptation de l'ouverture de votre couple étaient moins importantes que ce que tu avais envie de vivre sur l'instant.
Attention je peux concevoir que ta démarche était différente et que dans ton esprit, tes actes ne l'ont pas écarté de la place centrale qu'il occupe dans ta vie (même si comme je viens de l'expliquer, je ne comprends pas par quel schéma de pensée, mais ça m'intéresse de comprendre). Je dis simplement que j'aurais la même difficulté à entendre que j'ai une place centrale si on m'impose une ouverture dans le secret.
Mais rien n'est joué non plus. Pour les conseils je ne me sens pas légitime : mon histoire ressemble un peu à la tienne à ceci près que j'aurais le rôle de ton copain. Je ne suis donc pas une poly aguerrie.
En tout cas, moi ça m'aide beaucoup qu'on soit revenus à une phase plus exclusive, à prendre soin de notre relation. Je prends confiance dans le fait que notre relation est effectivement centrale et que le flirt n'était pas une rupture progressive. Ça m'aide à envisager un futur à moyen terme plus ouvert, à en rediscuter le cas échéant.
Ce post récent pourrait t'intéresser.
Il n'y a pas de mal à vouloir vivre sans te sentir enfermée. Ce serait bien que ton copain ait cette même liberté (d'accepter ou non l'ouverture de votre couple, d'avoir d'autres amoureuses).
Discussion : [Le site] Les thèmes du site.

Alinea7
le samedi 31 mars 2018 à 09h06
Ah, j'ai pas compris, j'ai pas vu ta proposition. L'idée c'est de d'afficher une définition succinte du polyamour et un lien vers l'intro en haut de chaque page de forum ?
Discussion : [Le site] Les thèmes du site.

Alinea7
le samedi 31 mars 2018 à 09h00
@bonheur je suis d'accord qu'il faut informer. Je cherchais des solutions et je n'ai pas trouvé, et apparemment je t'ai vexée au passage, j'en suis bien désolée. :-/
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : [Le site] Les thèmes du site.

Alinea7
le vendredi 30 mars 2018 à 23h01
J'avoue que quand j'ai fini par vouloir poster, je n'ai pas su trop quelle catégorie choisir. Plutôt qu'un seul thème, peut être que des genres de hashtag seraient pratiques : pour mon fil, j'ai hésité entre base, jalousie et témoignage. Mais "nouveau" ou "Mono/poly" m'auraient aussi convenu. Et donc pouvoir en mettre plusieurs serait pratique.
En fait, je me suis même demandé à quoi le thème était utile. Mais ensuite j'ai lu une bonne partie sinon tous les fils du thème jalousie parce que je cherchais des témoignages et réactions de souffrance pour mettre le doigt sur les miennes plus précisément. Donc je vois que ça peut être utile. ^^
Quant à limiter la participation au forum à ceux qui sont capables de définir le polyamour et se retrouvent dans le concept, à part rendre le forum privé et accessible uniquement à ceux qui ont un compte, je vois pas. Et je trouverais ça très dommage : des personnes polyamoureuses en souffrance peuvent atterrir par hasard sur un forum public (parce qu'un moteur de recherche a trouvé un fil qui correspond à leur problématique). Alors certes comme c'est là c'est pas parfait mais l'accueil non jugeant et l'ouverture d'esprit que j'ai lue sur tous les fils sont inestimables et assez rares sur internet. Ce serait dommage d'en priver des personnes qui pourraient en avoir besoin. Tout le monde n'a pas forcément les moyens de se payer l'aide d'un professionnel, ou une oreille empathique dans son entourage.
Mais je suis d'accord sur la démarche d'éviter de tout mélanger. Je suis pas sûre qu'on puisse vraiment trier...d'autant que, qui sait comment peut évoluer une personne/situation à partir d'un instant donné ? Parce que même quelqu'un qui vient avec une situation d'adultère et ne se remet pas en question dans l'immédiat, les réponses et témoignages de polyamoureux sont autant de graines qui peuvent germer à long terme, sans même forcément qu'il y en ait une trace sur le forum.
Voilà voilà ma petite réflexion sur le (s) sujet(s). En tout cas merci de m'avoir accueillie et de m'avoir répondu même si je n'ai pas le polyamour infus. ^^
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Et une de plus qui se questionne...

Alinea7
le jeudi 29 mars 2018 à 23h48
MagentadeMars
La vie est un processus, le résultat est peu variable :-)
Toute ma vie, je me rendais compte que j'étais tellement naïf 10 ans auparavant... pour le moment je ne suis pas arrivé à un état final.
Tout à fait ! ^^
Je ne suggère pas du tout que Manipura s'est découverte et qu'elle ne changera plus. C'est pas parce qu'il y a un résultat intermédiaire que le processus s'arrête. Je vois ça comme la tectonique des plaques. Tout bouge en dessous et d'un coup, tremblement de terre, on ne reconnaît plus tout à fait voire plus du tout le paysage, il faut le temps de retrouver ses repères ; et ça recommence.
@bonheur, le processus d'évolution personnelle est intéressant au même titre que le résultat. Mais attendre que la poussière retombe ça peut être judicieux dans les gros changements.
Après, ne rien dire, rompre et démarrer une relation avec le compagnon d'adultère comme si de rien n'était, ce ne serait pas honnête. Même si ça ne peut que blesser davantage et inutilement, de savoir, dans ce cas.
Je répète, et là dessus je suis d'accord avec toi je pense : moi je préférerais savoir. Tout de suite. Chaque jour de mensonge me paraîtrait une prise en otage de mon libre arbitre. Mais en plein tremblement de terre et dans l'optique d'essayer de garder la relation à long terme, je peux entendre l'envie de temporiser, du côté de la personne qui cherche à absorber un problème à la fois. Parce qu'après coup, ça se dit aussi : que c'était par amour, dans une volonté de se donner les meilleures chances de continuer ensemble.
@artichaut j'aime beaucoup l'activité d'écriture telle que vous la pratiquez. J'ai tendance à écrire un message à froid pour clarifier en quoi j'ai pu me sentir blessée par certaines actions, et ensuite idéalement j'ai une réponse ou nous en discutons, ...mais j'aimerais beaucoup que ça soit aussi dans l'autre sens, ça m'aiderait beaucoup à comprendre.
Discussion : Découverte et recherche ...

Alinea7
le mercredi 28 mars 2018 à 12h45
Voilà j'ai modifié mon message pour corriger le lien ! En espérant ne pas offenser l'auteur en citant l'article. :-)
Et en espérant que ça fonctionne cette fois :-)
Discussion : Découverte et recherche ...

Alinea7
le mercredi 28 mars 2018 à 12h19
J'ai vu passer ce lien, peut-être que ça t'intéressera.
Merci pour ton témoignage. :-)
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Et une de plus qui se questionne...

Alinea7
le mardi 27 mars 2018 à 19h20
Il faut peut-être placer l'événement dans son contexte. En l'occurrence la tromperie peut correspondre à un éveil au polyamour, ce qui est l'option que les participants auront tendance à privilégier ici par projection de leur propre vécu. Mais ça peut être un éveil à soi même tout en étant exclusif de nature.
Dans le premier cas je rejoins Caroline et bonheur, dire la découverte de soi et la vivre sera sûrement nécessaire à un moment. Mais dans l'autre cas je rejoins bidi3. C'est le résultat qui compte, pas le processus. Cette relation n'avait peut-être pas d'importance en elle même, elle a pu "simplement" servir de catalyseur.
Mais ce n'est que mon avis.
Après...dans tous les cas, si j'avais été trompée je préférerais le savoir. Qu'il y ait peut-être un moment opportun à trouver, si la relation est déjà sous tension, une épreuve à la fois... j'imagine que Manipura est mieux à même d'en juger.
Discussion : Pensées confuses concernant le polyamour

Alinea7
le vendredi 23 mars 2018 à 07h44
Je crois que tu as compris ma question "pourquoi y-a-t-il des couples exclusifs" alors que c'était plutôt "pourquoi y a-t-il des relations amoureuses suivies et étiquettées couple".
Dans l'histoire Marguerite a un partenaire amoureux principal avec deux enfants. Dans un monde où les chaudoudoux coulent à flot, pourquoi les gens se poseraient les contraintes du couple ? Est-ce que ce n'est pas déjà sécuriser son arrivage régulier de chaudoudoux ?
Discussion : Pensées confuses concernant le polyamour

Alinea7
le mardi 20 mars 2018 à 21h33
Je veux pas monopoliser le fil de discussion sur ma problématique, je voulais juste souligner d'y aller avec des pincettes en matière de présenter les avantages du polyamour. Mais puisque j'ai reçu une réponse je vais répondre, en espérant encore que ça puisse être utile un jour à quelqu'un d'autre que moi.
artichaut
Et aussi le côté, est-ce la bonne stratégie de citer ça pour le convaincre de devenir poly, me gêne un peu. Le but n'étant pas nécessairement de le convaincre, mais d'essayer de donner des éléments de ce que c'est qu'être poly. Et on parle pas si souvent des avantages (égoïste ou pas) que ça induit.
Je suis d'accord et donc justement, c'est très délicat de bien formuler les choses pour ne pas sembler chercher à convaincre dans cette démarche de présenter les avantages du polyamour. Est-ce même vraiment possible/crédible quand on est aussi la personne qui demande à faire cette ouverture. :-/
Caoline
alinea7 et Minora, vous souhaiteriez vivre 24h/24 ou si vous ne pouvez travailler avec votre amoureux.se, 24 moins temps de travail et transport ?
Ce n'est pas un jugement, j'ai été comme ça et j’ai même été ravie quand on a travaillé ensembles et que c'était vraiment quasiment du 24h/24. C'est d'ailleurs peut-être ça qui m'a permis de vivre mes autres envies, avant il me manquait trop pour que j'imagine prendre de notre temps commun (car les enfants avaient besoin d'un de nous 2) pour passer du temps avec quelqu'un d'autre.
Est-ce que vous ne pourriez accepter que votre amoureux.se fasse un sport ou une activité artistique sans vous quelques heures par semaine et un week-end de temps en temps ? Si c'est le cas alors je pense que le problème est autre que le désir de passer le maximum de temps ensemble.
Ayant troqué progressivement cette dépendance affective que j'avais pour une proximité affective, nous sommes toujours un couple très fusionnel, je dois bien avouer que je suis bien mieux dans ma peau, dans ma vie maintenant. Je pense que la dépendance affective apporte bien plus de douleurs, de frustration que d'épanouissement. Mon compagnon lui n'a jamais été dans cette dépendance et il apprécie même des moments de solitude. C'est ce qui lui a permis de ressentir tout ce dont a parlé artichaut dans les avantages du polyamour. Mais même sans ses bonnes prédispositions, je trouve que sa liste c'est un peu un "comment on peut prendre les choses du bon coté", je n'aurais peut-être pas su le voir ainsi quand j'étais dans la dépendance affective, mais je pense que maintenant si mon compagnon avait une autre amoureuse, je pourrais vraiment prendre les choses comme il les a dites.
Je suis d'accord et c'est même à te lire que je vois que j'ai fait un bout de chemin.
Je pense que je suis sortie de la dépendance affective. Parfois même, ça me fait douter de l'amour que j'ai, une drogue donne de tellement plus fortes sensations. :-) Et je reconnais que j'ai l'impression de me retrouver, de m'autoriser à vivre pour moi.
Mais toutes les personnes exclusives ne sont pas dépendantes affectives...même sans être dépendant, une relation amoureuse n'est pas un sport ou un weekend entre amis. Comme je suis une amoureuse, c'est dans le domaine amoureux que se joue encore la sensation de délaissement.
Attention, encore une fois, il ne s'agit pas de forcer qui que ce soit à rester avec moi parce que j'en ai envie, simplement d'être triste de l'éloignement. Pour faire simple, j'avais vu cette vidéo sur la dépendance affective.
Pour moi (à nuancer, je commence à voir les choses très différemment), la personne aimée qui va chercher de l'amour ailleurs, c'est mon propre besoin d'amour qui est amené à être moins nourri, mathématiquement, par l'absence plus fréquente et par le fait que l'autre est maintenant préoccupé par une autre relation (surtout si elle est récente). Donc dans ce cas là je suis triste, un peu comme si on s'était séparés à temps partiel. Sans doute parce que moins d'amour de sa part c'est moins d'amour reçu pour moi. Mais la vidéo m'a fait réaliser que je pourrais recevoir beaucoup plus d'amour, qu'effectivement le besoin d'amour est infini. Qu'il ne se limite pas du tout à mon partenaire.
Si j'ai eu du mal à lâcher cette idée de source unique d'affection, c'est que d'une manière générale c'est compliqué pour moi de m'épanouir dans les relations sociales. C'est rare que je m'entende bien avec quelqu'un, encore plus que ça soit vraiment profond. Finalement, je ne me fais pas confiance pour arriver à me faire aimer, et un tiens vaut mieux que deux tu l'auras.
Donc je continue mon travail sur moi pour m'ouvrir à l'amour d'une manière générale, pas juste au travers de mon couple principal.
Aussi, la différence avec toi Caoline c'est que mon conjoint n'est vraiment pas du type fusionnel. C'est d'autant plus compliqué pour moi dans ce contexte de me rassurer et même parfois de me sentir aimée. Heureusement que je ne le considère plus comme ma seule source possible d'amour !! ;-)
Je crois vraiment qu'une personne exclusive à qui on arrive à faire sentir qu'elle compte vraiment, à rassurer, peut accepter de voir moins l'être aimé, au profit d'une autre relation. Toute la difficulté est de trouver ce qui va rassurer la personne. Et pour ça le mieux c'est de demander. Le fait est que c'est seulement depuis que cette question des relations multiples a surgi que je me suis vraiment posé la question de savoir ce qui me fait sentir aimée, concrètement.
Et ça peut être une piste pour toi du coup, Stitche.
Discussion : Pensées confuses concernant le polyamour

Alinea7
le lundi 19 mars 2018 à 21h06
artichaut
Cela dit même dans une perspective purement égoïste, le polyamour (et je parle pas de soi-même aller voir ailleurs, mais bien ici que l'autre le fasse) à du bon :
- ouf je ne suis plus obligé de combler tous ses désirs et lubies
- chouette je ne suis plus obligé de l'accompagner partout
- ouf, je suis rassuré qu'elle m'aime pour ce que je suis vraiment, et que même si elle a une histoire avec un autre gars, c'est pas ça qui va faire qu'elle me quittera
- chouette j'ai du temps pour moi
- dis donc c'est chouette de se parler autant
- j'ai l'impression qu'elle m'aime encore plus qu'avant
- elle est devenu vachement plus à l'écoute de mes besoins
- etc, etc
Mais tout ça, presque on ne peut pas s'en rendre compte, tant qu'on ne l'a pas vécu.
Bon courage pour ton opération.
Dis donc c'est une période forte en bouleversement de tous ordres, on dirais…
J'ai peur que certains avantages du polyamour, vus par un polyamoureux puisse empirer la perception de quelqu'un d'exclusif. Vendre la liberté à quelqu'un qui aime l'intimité...
Je ne veux pas parler pour tous les monoamoureux donc je parle en mon nom mais certains témoignages de monos dans lesquels je me suis retrouvée me donnent à penser que mon schéma de pensée n'est pas certes généralisable, mais pas unique non plus. Donc si ça se trouve ça peut apporter quelque chose.
Personnellement, ce que j'aim/e(ais?) trouver dans l'exclusivité c'est justement la sensation de proximité affective. Donc me faire dire que c'est du contraire que j'ai envie et que je vais pouvoir enfin en avoir, je vais vraiment me dire que là, la personne projette. Et entendre que la personne qui me parle manque de cette liberté et se sent donc oppressée par notre proximité. Cette perspective pourra me faire penser que mon partenaire m'a assez vue et craindre d'autant plus qu'il ne soit en fait en train de chercher une rupture "douce" par éloignement progressif. Ce qui peut empirer l'insécurité initiale...
Aussi, je me suis jamais senti de pression à combler les besoins de quelqu'un. Ou dit que ce que j'ai à donner pourrait ne pas suffire. On donne ce qu'on a à donner, qu'on soit exclusif ou non. Pas besoin d'autres relations pour être sûr que cette attente/responsabilité n'existe pas. En fait ça me questionne d'ailleurs sur la peur qu'il y a là dessous parce que ce n'est pas la première fois que je croise cet argument. Cette crainte des attentes et tentatives de contrôle d'autrui sur soi. D'où vient cette impression qu'on pourrait être au service de qui que ce soit ? Moi je n'ai pas cette peur et je ne la comprends pas.
Après, l'idée de chercher des avantages est bonne. Mais c'est compliqué de vendre à quelqu'un d'amoureux le concept de "tu vas être débarrassé de moi plus souvent, super non ?" ...
Rien que cette idée, si on se dit que c'est la projection du plaisir que va avoir notre partenaire à être débarrassé de nous plus souvent, ça fait rêver...pas qu'on puisse y changer grand chose puisque comme personne n'est au service de personne, si l'autre a envie de nous voir moins on ne peut que faire le deuil de son envie d'être avec nous autant qu'avant.
Bref cette démarche de vendre à quelqu'un exactement ce qu'il veut pas, j'y crois pas trop. Je crois plus en l'efficacité des arguments de fin de liste : montrer que le lien reste aussi fort qu'avant. Que la relation n'est pas affectée par l'autre.
Et encore une fois je suis peut-être bizarre mais si mon partenaire devient plus affectueux parce qu'il a quelqu'un d'autre, je vais pas me dire qu'il m'aime plus, je vais me dire qu'il est plus heureux. Ce qui est très bien pour lui dans l'absolu, et ce totalement indépendamment de moi ou nous. Mais si c'est lié au fait de me voir moins, et d'avoir une autre amoureuse, je vais avoir du mal à y lire que notre relation se porte bien. Parce que, dit autrement, moins il me voit mieux il se porte, plus il la voit, mieux il se porte aussi. Donc, c'est bien pour lui, de là à me faire sauter de joie... encore faudrait il être capable d'y voir quelque chose de positif pour soi aussi, ce qui serait le cas peut-être effectivement si je pouvais voir du positif dans le fait d'être plus indépendant affectivement. Mais moi ce n'est pas ça que je cherche en amour.
Voilà mon impression, je me sens prétentieuse d'espérer apporter quelque chose parce que je suis peut-être une mono bizarre. Mais au cas où.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Consentement contre liberté

Alinea7
le samedi 17 mars 2018 à 01h32
Je m'immiscer subrepticement : devenir polyamoureux pour quelqu'un d'exclusif est tout aussi violent et demande les mêmes questionnements et chamboulements intimes qu'il est nécessaire à un.e poly pour devenir/rester exclusif.ve.
Je dis pas qu'être poly c'est pas beau et tout ça (pas du tout !!) mais pour moi, pour trouver un terrain commun il faut bouger des deux côtés. Et si certains exclusifs peuvent devenir polyamoureux en analysant leurs angoisses, les polys peuvent faire exactement le même chemin, avec d'autres angoisses. Peur d'être phagocyté, peur de trop s'attacher, peur de perdre le libre arbitre, ou bien d'autres...je n'en sais rien. Mais il y a autant de richesse et de connaissance de soi à retirer de sa difficulté à suivre le mode de vie exclusif qu'il y en a à découvrir pourquoi il peut être difficile de ne pas le suivre.
Il me semble qu'il n'y a pas un mode de vie plus noble que l'autre, mais des peurs naturelles qui pèsent plus que d'autres. Avec certaines auxquelles on préfère se confronter parce qu'on gère, plutôt que d'autres.
Donc, évidemment que ça peut remettre la relation en cause, mais ni plus ni moins que si c'est le mono qui ne peut pas dépasser ses peurs et qui se retrouve à démissionner ou souffrir en espérant que son partenaire pourra dépasser son sentiment de claustrophobie relationnelle (c'est probablement pas ça mais je ne connais pas donc faute de mieux je suppose).
Mais encore une fois, je vois ce qui est beau dans le polyamour et je suis en travail actif pour y devenir compatible. Tout ce que je veux dire c'est que d'après moi, moins on est compatible avec un des deux modes et plus on a des peurs à travailler. Parce qu'en fait, l'équilibre c'est d'être flexible, non ?
Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

Alinea7
le vendredi 16 mars 2018 à 15h17
gilloucloclo
c'est nul de traiter les gens de sexistes.
Gardez ça pour les vrais combats qui le méritent.
allez @+
vous m'en voudrez pas de pas rester. ^^
La liberté sexuelle que tu te donnes me semble le mériter.
Mais c'est pratique de faire comme si c'était pas aussi ton problème, seulement celui de ta femme ?
Et un propos raciste aussi, c'est pas sympa de le faire remarquer ? Il faut garder ça pour les trucs graves ?
Je comprends ton point de vue dans le sens où si ça fonctionne pour vous tant mieux (et pour ce qu'on en sait ta femme fait peut-être pareil de son côté). Mais justifier en disant que c'est normal parce que c'est ça qui marche mieux d'une manière générale vu que les hommes sont comme ci et les femmes comme ça... là non.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

Alinea7
le vendredi 16 mars 2018 à 15h09
Mais peut être que les filles l'ont été, elles, en moyenne, formatées ? À pas écarter les cuisses n'importe quand avec n'importe qui ?
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Consentement contre liberté

Alinea7
le mercredi 14 mars 2018 à 10h05
Bizbille
Siestacorta, là dessus, lui et moi sommes plutôt tombés d'accord : il reconnaît lui-même qu'il a merdé par excès d'enthousiasme et d'optimisme. Nous en avons beaucoup parlé, il a compris où il s'est trompé. Mais alors que lui a bien digéré tout ça, et s'est remis de sa rupture à présent, pour moi ça ne passe pas, pas encore. Je repense encore souvent à elle, je pense à l'avenir aussi, et j'ai peur que notre accord ne puisse tenir donc je réfléchis... Je n'arrive pas à lâcher la réflexion mais dans le même temps je me dis que c'est encore moi qui me tape tout le boulot alors que j'ai rien demandé et que ça ne me concerne pas... J'ai l'impression que c'est trop facile pour lui (même si je sais que ce n'est qu'une impression)... Ou alors c'est moi qui m'investis trop, du fait de mon besoin de stabilité...
C'est marrant je me retrouve dans ce que tu dis.
Du coup ma réflexion c'est qu'on a deux options.
Soit on admet qu'on a besoin de stabilité, et on la crée (refus du polyamour ou dans des limites définies), soit on cherche d'où vient ce besoin de stabilité, et on regarde comment on peut le dépasser petit à petit (pour soi, pour notre évolution personnelle, pas pour s'adapter à un autre).
Y a toujours moyen d'en apprendre sur soi...mais c'est pas forcément agréable.