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Rennes (France)

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Discussion : [Lexique] Lexique absurde de la Monogamie (et pas que)… et ce que ça fabrique

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artichaut

le mercredi 09 septembre 2020 à 13h37

Sortir ensemble
Vraiment l'expression qui m'a toujours parue la +absurde ! Et qui pour moi symbolise toutes les autres.
Sortir ensemble signifie "se mettre en relation mono". Jouer à la monogamie si l'on préfère. On n'est pas obligé de partager du sexe, mais au moins faire semblant.
Tous les scripts monos se mettent en route. "Sortir ensemble" c'est aussi s'afficher publiquement. Ce n'est pas juste partager de l'intimité ou de la sexualité en secret, mais bien sortir pour le montrer au grand jour. L'escalator relationnel est en marche vers la Monogamie. Et il est préférable que cette relation soit hétéro-normée et mono-normée.
Et pourtant même des polys continuent d'utiliser cette expression à la place de "partager une relation sexuelle et/ou amoureuse".
Comme si on était encore au collège, comme si on jouait encore à la Monogamie (pourtant personne ne dit "jouer à la poupée" au lieu de faire des enfants).
Les rôles s'apprennent dès le +jeune âge et persistent bien longtemps après. Les euphémisme persistent.
A l'âge adulte "sortir ensemble" ça ne veut pas dire aller au cinéma ou se faire un resto, ça veut dire a-minima s'afficher publiquement en relation et partager du sexe.
Car sortir est l'une des première marche de l'escalator relationnel.

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Discussion : [Lexique] Lexique absurde de la Monogamie (et pas que)… et ce que ça fabrique

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artichaut

le mercredi 09 septembre 2020 à 13h37

-

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Discussion : [Lexique] Lexique absurde de la Monogamie (et pas que)… et ce que ça fabrique

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artichaut

le mercredi 09 septembre 2020 à 13h37

-

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Discussion : [Lexique] Lexique absurde de la Monogamie (et pas que)… et ce que ça fabrique

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artichaut

le mercredi 09 septembre 2020 à 13h37

J'ai envie d'ouvrir ce Lexique absurde pour tenter de recenser les termes (de la monogamie, ou +largement sur les relations affectives et amoureuses) qui camouflent ou euphémisent ces choses que l'on ne veut pas voir, que l'on n'accepte d'effleurer que du bout de la langue. Et voir ce que ça véhicule, ce que ça cache vraiment, en quoi ça permet par exemple à la Monogamie de se maintenir. Etc, etc.

Voici déjà une première liste d'expressions dont les usages paraissent à première vue absurde :
- sortir ensemble
- dormir ensemble
- coucher ensemble
- faire des câlins
- partager de l'intimité
- petit copain / petite copine
- petit ami / petite amie

N'hésitez pas à la compléter, à proposer d'autre mots, à proposer des "définitions" (ou compléments de définitions), des anecdotes.


___________
Voir aussi :
- le Lexique de polyamour.info
- Décortiquons la Monogamie, fil chantier, sept 2020
- Monogamie(s) — définition(s) —

___________
Et sur l'importance des mots +largement :
- Les mots sont importants : lmsi.net (et leur "Dictionnaire critique du discours politique")

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Discussion : [Chantier] Décortiquons la Monogamie

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artichaut

le mercredi 09 septembre 2020 à 12h40

(je garde de la place ici, pour si besoin, lister ce qui pourra se dire dans le fil)

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Discussion : [Chantier] Décortiquons la Monogamie

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artichaut

le mercredi 09 septembre 2020 à 12h39

Autres fils de discussions :
- Les termes "Kitchen-table-poly" et "Parallel-poly". Quid de ces termes ? (Polyamour convivial vs Polyamour parallèle), sept 2020
- Questionner nos attirances, sept 2020

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Discussion : [Chantier] Décortiquons la Monogamie

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artichaut

le mercredi 09 septembre 2020 à 12h39

J'ai envie d'ouvrir un nouveau fil de discussion pour ouvrir un chantier de travail sur le thème « Décortiquons la Monogamie ». Participe qui veut.

Il s'agira d'essayer de repérer les mécanismes interne de la Monogamie. Ce par quoi la monogamie fonctionne et comment elle fonctionne.

Et le but n'est pas de tout jeter de la Monogamie, mais de comprendre comment elle agit en nous. Pour ensuite en connaissance de cause, par un choix volontaire et éclairé, choisir de garder ce que l'on veut en garder.

La discussion peut avoir lieu ici ou sur d'autres fils spécifiques (que l'on peut identifier éventuellement par le tag "Décortiquons la Monogamie" dans le titre.)

Je viens par exemple de créer ce fil : Dormir ensemble ou pas, sept 2020.

En voici quelques autres sur le sujet, comme point départ :
- Mécanismes et schémas monogames dans nos relations polys (monogamie résiduelle, monogamie vestigiale.…), sept 2019
- Escalator relationnel, juillet 2020
- Monogamie de fait, sept 2020
- Les privilèges monosexuels, sept 2020 et les privilèges monogames, août 2024
- Critique de la relation socle, nov 2024
- Le spectre de la monogamie, janv 2025

N'hésitez pas à en indiquer d'autres. Et à en inventer d'autres !

Pas grand'chose pour l'instant sur ce fil. Mais il ne demande qu'à être développé. Et qui-sais peut-être en faire un article un jour ?


___________
Autres ressources :
- [Podcast] "La monogamie, une norme toxique ?", Piment, 2018

______________
Voir aussi :
- le Lexique du site et sa page discussion.
- Monogamie(s) — définition(s) —

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Discussion : Dormir ensemble ou pas (Décortiquons la Monogamie)

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artichaut

le mercredi 09 septembre 2020 à 12h19

Dormir ensemble (j'ai bien dit dormir, je ne parle pas de sexe) c'est beaucoup un truc in-négociable de la monogamie (qui va avec le fait de s'aimer donc d'être en couple, habiter ensemble, partager le même lit, toussa toussa) alors que franchement, quand il s'agit de dormir, souvent on dors mieux seul·e.

Longtemps même, pour moi, dormir-ensemble à été le signe d'une marque tangible de la relation. J'étais déçu si l'on ne dormais pas ensemble. Je sacralisait le fait de "s'endormir ensemble" ou "se réveiller ensemble". Du coup ça m'a manqué quand je suis devenu un genre de solo-poly* : j'avais un peu la nostalgie de ça. Et quand j'ai développé des relations intime mais sans-sexe, dormir-ensemble était une preuve du caractère "poly-important" de la relation (="on ne fait pas ça avec ses ami·e·s, ou rarement"). J'avais encore besoin de démarquer les "relations d'amitiés".

Aujourd'hui je m'en fous. Je trouve que dormir non-seul·e est souvent +compliqué qu'autre chose. Je n'ai plu besoin de ça pour valider que la personne m'aime et que j'aime la personne.

Adieu Monogamie : tu t'éloignes de moi, encore+ chaque jour.


Et puis ça n'empêche nullement de le faire quand même de temps en temps. Quand on en a vraiment envie. Arrêtons de le faire par habitude (ou pire : pour faire plaisir à l'autre).

Et puis surtout surtout : tout ce que l'on fait en+ quand l'on "dors-ensemble" on peut le faire quand on ne dort-pas-ensemble :
- partager des chouettes moments de lit
- se lire des histoires au lit
- confidences sur l'oreiller
- sexe, câlins, tendresse, sensualité, complicité & co (au lit ou pas au lit)
- trainasser au lit (ou sur le lit)
- prendre le ptit déj au lit
- etc etc

Par exemple on peut se coucher ensemble, discuter, bouquiner, et au moment d'éteindre la lumière, hop l'un ou l'autre part dormir ailleurs. Tellement +simple que passer la nuit entière à faire attention de ne pas déranger l'autre.

Aussi, si l'on est dans une relation pleinement consentie, on n'a pas besoin de se mettre au lit ("aller dormir") pour partager… du sexe. On évite du même coup tout un tas de situations pourries et de dépassement de consentement. Et "dormir ensemble" peut enfin cesser de porter en soi ce truc lourd d'ambiguïté (lourd comme la culture du viol) : « on va vraiment faire que dormir, là ? ».
Et les mots reprennent enfin le sens qu'il n'auraient jamais du perdre.


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Autres fils sur le thème "dormir" :
- Dormir chez vous - quelle symbolique ?, août 2013
- Faire dormir ses amants à la maison quand on a des enfants ?, sept 2019
- Trouple / de l'art de dormir ensemble, fév 2020
- Lit pour trois ? Manque de place., sept 2020


____________
> Voir aussi le fil générqiue : Décortiquons la Monogamie, sept 2020.

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Discussion : Quand les rêves questionnent ... trop ?

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artichaut

le mercredi 09 septembre 2020 à 11h04

Sophie72
être dans la moyenne c'est se fondre dans la masse, disparaître, être oubliée et cela m'angoisse. (…) je me souviens qu'enfant c'était déjà ainsi

j'ai pensé : t'as envie d'être sous les feux de la rampe
et je me suis dit : pourquoi pas faire du théâtre ?

Sophie72
Il est effectivement possible qu'il y ait eu des hommes qui m'aient désirée très brièvement sans que j'en ai connaissance mais cela me paraît tellement peu probable puisque physiquement on ne me remarque pas et que je pense qu'il faut qu'il y ait des interactions avec moi , qu'il faut me connaitre un peu pour éventuellement que du désir naisse c'est pour cela que je disais que c'était bien entendu aussi lié au fait qu'il n'y a jamais eu d'occasions et que cela aurait peut-être pu arriver si j'avais été dans un jeu de séduction. En fait, si cela était arrivé sans que j'en ai connaissance, je me dis que j'aurais remarqué des signes de tentatives de séduction. D'ailleurs il y a 10 ans, j'ai cru que c'était le cas et j'étais complètement à côté de la plaque et depuis cette histoire cela me paraît de ce fait encore moins probable. Pour être parfaitement honnête, Il m'est arrivé d'être regardé de manière insistante par des hommes mais tu sais c'est le genre d'hommes qui matent tout ce qui bouge, donc je préfère même oublier car c'est plutôt dévalorisant en fait. :(

Tu voudrais qu'on te désire sans qu'on te connaisse et tu ne veut pas te faire "mater"… Ça me semble (presque) contradictoire…
Ceux qui "matent tout ce qui bouge" et ceux qui "séduisent tout ce qui bouge", à part une différence de classe sociale, c'est la même logique qui s'exprime, non ?
Y'en a juste qui font passer les autres pour les "méchants", pour mieux se faire passer pour les "bons".

P-être ce que tu cherches, c'est changer de classe sociale ?


il faut qu'il y ait des interactions avec moi , il faut me connaitre un peu pour éventuellement que du désir naisse

Pour moi ça c'est LA base. Et c'est la preuve que tu es une vraie personne.

Perso je n'aimerais pas qu'on me désire sans me connaître. Certes je ne suis pas une femme, donc je n'ai pas été éduqué avec cette injonction là.

Et je ne comprend pas qu'on puisse désirer quelqu'un·e sans le/la connaître. Les rares fois où ça m'est arrivé, je me suis rendu compte que c'était bidon. Je désirais une image, pas une personne. Je ne veux plu du tout faire exister ça dans ma vie.

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Discussion : « Poly yes ! », « Polyamour 2.0 » : la question du consentement relationnel. 2/2

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artichaut

le mardi 08 septembre 2020 à 23h46

Aaah… peut-être tu veux dire (puisque dans l'article j'invite à "questionner nos attirances") que si on se met en relation avec une personne ayant moins de privilèges que nous, on risque ensuite dans la relation, d'exercer du pouvoir sur cette même personne.

Si c'est là que tu veux en venir. Oui c'est un point particulier de vigilance à avoir, du coup dans la relation. Et oui c'est complexe.

Cela dit c'est déjà le cas —en tant que mec-cis—, dans quasi n'importe qu'elle relation hétéro…

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Discussion : « Poly yes ! », « Polyamour 2.0 » : la question du consentement relationnel. 2/2

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artichaut

le mardi 08 septembre 2020 à 23h34

Je relis encore, et poursuis la réflexion…

bidibidibidi
les inégalités dans les relations induites par les inégalités à la création de la relation.

Ça je pense que je comprends.
Exemple = "une femme"* se met en relation avec "un homme"*. L'homme a +de privilèges à la création de la relation, donc ça crée des inégalités ensuite dans la relation.
Ok. Ça je vois.
Bon en gros l'homme qui avait +de privilèges avant la création de la relation, en a toujours +après dans la relation. Rien n'a changé en fait.

Mais je vois pas le rapport avec ce qui précède.

_________
* "homme" et "femme" étant ici entendu comme cisgenre et pris comme catégorie sociologique, indépendamment des autres critères systémiques ou particuliers

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Discussion : « Poly yes ! », « Polyamour 2.0 » : la question du consentement relationnel. 2/2

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artichaut

le mardi 08 septembre 2020 à 23h25

hum…

bidibidibidi
Ici, la femme est asiatique (le top)

Je ne comprends pas cette phrase.
C'est quoi "la femme" ? C'est quoi "le top" ?

bidibidibidi
Et quid du choix de ces femmes d'aller vers des hommes dominants ?

Là je préfère ne pas répondre…

bidibidibidi
on est plus attiré par Claudia Schiffer que par Maïté.

Perso je ne suis pas attiré par des personnes que je ne connais pas. Donc ni l'une, ni l'autre ne m'attire.
(oui je sais que le "on" veut parler en général, donc on s'en fout de mon petit cas perso… mais c'est p-être pour t'inciter à parler au "je")

bidibidibidi
Si tu ignores les disparités de capacité d'attraction, soit tu t'enfermes dans l'homophilie, soit tu ne peux comprendre les inégalités dans les relations induites par les inégalités à la création de la relation.

J'ai beau relire, je ne vois pas où tu veux en venir.

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Discussion : Déconstruire le couple et ses hiérarchies (monogamie, polyamour hiérarchique, anarchie relationnelle)

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artichaut

le mardi 08 septembre 2020 à 22h54

Vaniel
Merci pour ces retours et la mise en grand des lignes principales du texte.

oui, j'ai tenté un genre de résumé (à travers la subjectivité de ma lecture, tout de même)
sauf la fin où je propose une ouverture avec Brigitte Vasallo

j'ai d'ailleurs hésité à mettre des italiques, à chaque fois que je te citais (il aurait fallu en mettre quasi partout alors j'ai pas fait)

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Discussion : « Poly yes ! », « Polyamour 2.0 » : la question du consentement relationnel. 2/2

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artichaut

le mardi 08 septembre 2020 à 20h10

Alatino
Artichaut, à propos de la poly hiérarchie, tu écris en réponse à Barbu :
"
Dans un monde idéal si tout le monde avait une relation principale, oui ça pourrait fonctionner. Mais c'est rarement comme ça que ça se passe… "

Oui je répondais au cas particulier évoqué par @barbu

Alatino
Je pense que dans le monde réel (et je l'ai vécu), on peut très bien préférer/vouloir ne pas être la relation principale d'un-e autre,

Est-ce ton cas ?

Moi je n'ai aucun pb a ce que des personnes se définissent "en relation secondaire", "polyacceptant·e", etc …et en soient très contentes.
Sans exceptions d'ailleurs, il n'y aurait pas de règles…

En revanche ce qui me gêne+, c'est quand des personnes inventent des termes à la place des personnes concernées, voire assignent leur partenaire(s) à ces places là, à ces termes-là, etc.

Des personnes qui ne veulent pas être "en relation principale" j'en connais plein (j'en suis moi-même), mais des personnes qui veulent être "en relation secondaire" je n'en connaît pas beaucoup.
Et l'usage le +fréquent du terme (que je lis ici, ou que j'entends en café poly) c'est soit des personnes qui se plaignent qu'on les assignent à une place secondaire, soit des personnes qui parlent à la place des autres.

Le propos principal de mon article c'est de nous inviter chacun-chacune, à se questionner et prendre toutes les mesures nécessaires pour s'assurer que son/sa/ses partenaires vivent bien leur relation (par consentement éclairé, volontaire et enthousiaste). Si c'est le cas et qu'elles sont heureux/heureuse, tu m'en vois ravi.

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Discussion : Filmographie sur le polyamour #1

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artichaut

le samedi 05 septembre 2020 à 23h28

Est-ce que y'en a parmi vous qui ont vu Adam, Serial Lover (About Adam) de Gerard Stembridge, 2000… et si oui, vous en avez pensé quoi, car moi j'arrive pas vraiment à savoir ce que j'en penses.

Synopsis : Lucy rencontre Adam, il le voit vite comme l'homme à marier. Adam, lui, est très occupé à séduire ses deux autres sœurs et répandre l'amour autour de lui.

—SPOIL—
À la fois c'est pas du tout poly, puisque tout est basé sur le mensonge.
Seule Alice pour un tant soit peu être poly : elle couche avec Adam, et elle sait que celui-ci couche avec Lucy et Laura et elle est ok avec ça. Sauf qu'elle cautionne le mensonge avec Lucy, donc non.

À la fois il y a dans ce film quelque chose qui m'intéresse de l'ordre d'une contagion de l'amour.
Aussi l'idée que chacun·e cherche des choses différentes en amour, et qu'on peut donner de l'amour facilement à plusieurs personnes pour peu qu'on sache un tant soit peu être l'écoute et s'adapter à l'autre.

Bref si y'avais pas la rédhibitoire histoire de couple monogame avec Lucy (qui je présume est la caution "drôle" du film), —si y'avais pas le mensonge quoi— …le film pourrait presque développer des particularités poly.

Non ?
Vous en pensez quoi ?

—FIN du SPOIL—

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Discussion : « Poly yes ! », « Polyamour 2.0 » : la question du consentement relationnel. 2/2

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artichaut

le samedi 05 septembre 2020 à 19h01

Merci des explications. Oui partir de son vécu personnel avec souci d'aller un peu au-delà me semble un peu la base.

Lustudit
comment peut-on poursuivre le travail sur cette base, collectivement ? (…) on répond aux points des autres, dans le fil, jusqu'à temps qu'on sente avoir épuisé une question/un sujet ? Devrais-je répondre à toutes les sections, aux premières seulement d'abord ?

Je ne sais pas. J'ai le sentiment que ça peut se faire ici. Au moins pour commencer. Les remerciements ne vont pas durer, donc y'a de la place ici pour ça, il me semble. Et que le travail initié puisse se poursuivre ou prendre d'autres formes ne peut que me réjouir.

Si besoin, c'est possible, d'ouvrir un fil spécifique par question à traiter (quitte à renommer les parties ou reformuler les problématiques). J'ai moi-même créé des discussions (par ex celle-ci) en même-temps que d'avoir publié le texte (avec liens dans le corps de l'article ou en bas de page) ou renvoyé à des articles précédemment crées (par moi ou par d'autres).

Dans l'ordre, pas dans l'ordre ? Je n'ai pas d'avis sur la question.

Et si la discussion m'échappe et se fait sans moi, c'est bien aussi.

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Discussion : « Poly yes ! », « Polyamour 2.0 » : la question du consentement relationnel. 2/2

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artichaut

le samedi 05 septembre 2020 à 16h41

humble, je sais pas…, j'aurais pas dis ça, mais soite, j'accepte ton ressentis

merci pour ces messages d'amour. j'en demandais pas tant. et j'aurais jamais pensé en recevoir de la sorte

ça me fait plaisir que ça vous parle. et ça me conforte dans le bien-fondé de l'avoir écrit et publié (car j'ai mis du temps à m'auto-convaincre de la pertinence de le faire)

au passage merci aux personnes qui m'ont aidé dans ce cheminement (j'ai pas encore rempli la case "remerciements" en fin d'article…)

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Discussion : Déconstruire le couple et ses hiérarchies (monogamie, polyamour hiérarchique, anarchie relationnelle)

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artichaut

le samedi 05 septembre 2020 à 02h35

Merci @Vaniel pour ce texte. Merci de l'avoir publié en article et d'en avoir reprécisé la direction en changeant le titre.

Je l'ai relu avec plaisir. Avec le recul (ma première lecture était il y a 3 mois) et la nouvelle présentation, je l'ai moins lu comme une apologie en-soi de l'anarchie relationnelle, que comme :
- une critique du couple, comme forteresse socio-économique oppressive (l'oppression s'exerçant à l’intérieur et à l’extérieur de la forteresse) ;
- une critique du "polyamour hiérarchique" (je mets désormais des guillemets) comme continuation et même perpétuation du couple monogame par d'autres moyens ;
- une critique de la hiérarchie comme fabrique de privilèges ;
- et enfin une ouverture vers d’autres possibles (avec l'anarchie relationnelle comme force de proposition, mais pas que)

J'ai apprécié la recherche de formes relationnelles non-bourgeoises, pouvant prendre la forme d’un réseau vivant, d’un écosystème complexe, se propageant, par exemple sous la forme d'un rhizome (au lieu de faire racine).

Cette notion de réseau me plaît et me renvoie à des notions défendues par Brigitte Vasallo, entre autre, sous le nom de réseaux affectifs.

Je sent qu'il y a des choses à construire de ce côté là. Mes cogitations et explorations actuelles s'orientent dans la même direction.

Je finirais sur cette phrase qui m'a plut :

Vaniel
Mettre la hiérarchie de côté, revient à ouvrir les possibles, à accepter la fluidité des parcours et des émotions, les envies variées et les besoins différents de chaque personne.

Merci pour ça.

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Discussion : « Poly yes ! », « Polyamour 2.0 » : la question du consentement relationnel. 2/2

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artichaut

le vendredi 04 septembre 2020 à 16h37

Merci @barbu pour tes retours et questions.

Je ne possède pas les réponses. Je vais néanmoins tâcher de te dire un peu ce que j'en pense, ou ce que ça m'évoque.

barbu
Peut-on parler du concept de monoacceptant? càd une personne qui renoncerait au polyamour pour rester avec son/sa partenaire qui veut une relation mono?

Je n'y avais pas pensé ! Merci de poser la question.
Bon le terme, tu t'en doutes, ne me plaît pas+. J'ai un problème avec la notion d'acceptance.

barbu
'Le polyamour subit n'existe pas. '
- Quid du cas où mon partenaire poly souhaite redevenir mono quand je commence à avoir d'autres relations? A qui la responsabilité de la rupture?

Je ne comprends pas trop cette simultanéïté. Ça donne l'impression que ton partenaire n'a jamais été poly…

barbu
- Quid de la monogamie imposée ?

Ça, ça existe par contre, …parce qu'on vit dans un monde mono. Et que même, je dirais …l'imposition fait partie du concept de la monogamie.

barbu
- Le 'ça ou rien' peut éventuellement être pris avec enthousiasme, mon 'ça' peut correspondre à l'envie d'une autre personne.

Le 'rien' n'a servis à rien alors. Tant mieux si ça fonctionne. J'ai quand même tendance à penser que la personne qui a proposé, à d'une certaine manière cherché à imposer ses choix, et que ça risque de poser problème dans la relation si elle fonctionne à chaque fois comme ça. Mais soite, si tout le monde y trouve son compte.

barbu
- Je tique sur 'Et encore une fois, par défaut, elle est mono.' Certes, c'est le cas dans notre société, mais aimerais bien que ce ne soit plus le cas, qu'il n'y ait plus de 'par defaut'

Moi aussi. Mais on est encore très très loin du compte.

barbu
'Et le "Poly hiérarchique" ? '
- Si je veux garder mon 'couple historique', je peux proposer 'ça' à un autre partenaire et ça peut l’enthousiasmer. Perso, ça peut me convenir d'être le C d'une autre relation si j'ai moi même une relation principale. Et on peut traiter un C avec respect et amour ou comme la 5ème roue.

Dans un monde idéal si tout le monde avait une relation principale, oui ça pourrait fonctionner. Mais c'est rarement comme ça que ça se passe…

barbu
L'hypocrisie du «   ça-ou-rien ». 
- Il peut y avoir des choses par rapport à moi ou par rapport aux relations que j'ai déjà qui ne sont pas négociables. Il y aura tjs un peu de 'ça ou rien'.

C'est là toute la subtilité (que j'ai nommé nuance dans le texte) dont j'ai essayé de parler.
Si tu es une statue en marbre, pourquoi vouloir relationner avec des épouvantails ?

barbu
- Pour moi, 'relation secondaire' ne veut pas dire 'je t'aime moins'. Dans mon cas, j'ai un couple historique avec des enfants et cela me fait le considérer comme ma relation principale, c'est mon foyer, ma base, mon lieu de vie. Je ne cherche pas à imposer ça à d'autres, mais je cherche des autres qui peuvent s’enthousiasmer à l'idée de s'ajouter à mon existant. Je peux envisager des relations secondaires auxquelles je consacrerait plus de temps que la relation principale, ou un truc particulier qu'on partagerait.

Tu parle peu de l'autre, je trouve. Ce qu'il/elle ressent. Ce dont il/elle a envie.
Si l'autre dit « Poly yes ! » à ce que tu lui propose, alors peu importe les mots que vous mettez dessus. Mais peut-être ça vaut le coup de creuser un peu. Savoir ce qu'en pense vraiment l'autre. Savoir comment faire pour que ce soit encore+ enthousiasmant pour elle/lui.
J'ai le sentiment que souvent on se contente d'acquis. On ne cherche pas aller +loin. On ne laisse pas de porte de sortie. On met sous clef ce qu'on a réussis à obtenir.

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Discussion : Le Couple, cette micro-communauté excluante

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artichaut

le vendredi 04 septembre 2020 à 15h45

Je relis le fil du coup (ce que j'aime ici, c'est ça, non pas le flux-perpétuellement-jetable comme sur d'autre-rézos, mais au contraire, pouvoir reprendre là où on s'étais arrêté, une discussion qu'on a eu y'a 8 mois).
Et je voulais revenir sur ça :

alinea7
Pour moi c'est dans les relations libres que je ressens que les gens sont interchangeables (…) A partir du moment où on répond au même besoin affectif avec différentes personnes, (…) Attention je suis consciente que vous avez des représentations inversées pour des raisons très valables.

Je ne pense pas que ce soit le même besoin affectif justement.

Chaque relation (je parle de toutes les relations, peu importe qu'il y ai ou non du sexe) vient nourrir des besoins spécifiques. Presque comme si chaque relation créait/inventait ses propres besoins.
Je ne sais pas quel(s) besoin(s) +profond ça nourrit (de l'autre côté du cylindre !) mais c'est comme si chaque relation possédait sa petit pile en moi, et quand la pile est à plat, ça me fait du bien de la recharger (en me reconnectant à la personne). Mais cette pile là ne peut être rechargée que par la personne en question. Aucune autre personne ne peut le faire. Et si cette pile meurt, y'aura un trou en moi, que jamais personne ne pourra combler.

Après chaque relation crée une pile de nature très très différente. Y'en a qui tiennent très longtemps, d'autres qui se déchargent très très vite. Des qui irradient, d'autres qui diffusent lentement. Des qui allument des ampoules d'autres des guirlandes, d'autres des feux follet. Vraiment c'est quasi incomparable.

J'ai l'impression que les monos se racontent qu'une seule grosse batterie leur suffit (ils/elles se prennent pour des voitures, quoi !). Et ne voient pas ou minimise toutes les petites piles qui galèrent en eux. Et si un jour la grosse batterie lâche, alors là c'est cata… panne absolue… les petites batteries, même toutes ensemble, ne peuvent rien faire…

alinea7
En fait, juste rapidement, j'en suis à me dire que l'intimité est excluante.

C'est quoi l'intimité pour toi ? Le sexe ?

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