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Rennes (France)

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Discussion : Alexandra Kollontaï (1872-1952)

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le mercredi 08 mai 2019 à 22h11

Un texte citant Kollontaï, tiré de « Les marxistes et l'amour » (Jean de Leyde, in L'Amour problème, Arguments n°21, 1961)


Alexandra Kollontai, communiste dévouée, se fit l'apôtre de la libération sexuelle, au nom du marxisme radical.

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Discussion : [Texte] Les marxistes et l'amour, Jean de Leyde, 1961

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le mercredi 08 mai 2019 à 21h57

Les marxistes et l'amour, Jean de Leyde, 1961— extraits —
texte tiré des p 34-37, in L'Amour-problème, Arguments 5e année n° 21, 1er trimestre 1961.

Le texte intégral est disponible ici en pdf.

——————————————Intro
LES MARXISTES ET L'AMOUR

Le marxisme n'est pas un dogme, tout le monde le sait ou doit le savoir, mais une méthode, un guide pour l'action. Comment donc a-t-elle été appliquée, cette méthode, au problème de l'amour ?

——————————————Marx
LE FONDATEUR DU MARXISME

La division du travail n'était originairement que la division du travail dans l'acte sexuel.
K. Marx, L'idéologie allemande.

Marx s'est relativement peu occupé — en théorie du moins — de l'amour. Il n'en parle que dans quelques passages du manuscrit économico-philosophique de 1844, de la Sainte Famille de l'Idéologie allemande, et du Manifeste communiste (2).

Dans Économie politique et philosophie il stigmatise, comme il se doit le mariage fondé sur la propriété privée et suintant l'ennui, la prostitution et le communisme grossier qui vise la communauté des femmes, c'est-à-dire la propriété privée généralisée. Et il affirme : « Dans le rapport avec la femme, proie et servante de la volupté commune, se trouve exprimée l 'infinie dégradation où l'homme existe pour lui-même, car le secret de ce rapport a son expression non équivoque, décisive, révélée dévoilée dans le rapport de l'homme à la femme et dans la manière dont est saisi le rapport immédiat, naturellement générique. Le rapport immédiat, naturel, nécessaire, de l'être humain à l'être humain est le rapport de l'homme à la femme. »

Le paragraphe de la Sainte Famille consacré à l'amour affirme que « l'amour est une passion et rien n'est plus dangereux pour le calme que la connaissance que l'amour » pour défendre les droits de l'amour contre la critique des hégéliens de gauche qui le dissolvaient en pensées. Mais il ne nous en dit pas beaucoup plus long.

Dans L'idéologie allemande, Marx fait de nouveau tomber ses foudres sur l'institution bourgeoise du mariage dont la dissolution et la décomposition sont de-venues évidentes pour quiconque regarde les faits en face : adultères, etc.

Trouverons-nous dans le Manifeste communiste des indications sur l'avenir des formes de l'amour ? Répondant aux objections des bourgeois moralisateurs, le Manifeste déclare : « Le mariage bourgeois est, en réalité, la communauté des femmes mariées. Tout au plus pourrait-on reprocher aux communistes de vouloir substituer, à une communauté des femmes hypocritement dissimulée, une communauté officielle et franchement avouée. Il est évident, du reste, qu'avec l'abolition du régime de production actuel disparait également la communauté des femmes qui en découle, c'est-à-dire la prostitution officielle et non officielle. »

Auguste Bebel, vulgarisateur socialiste, publia en 1879 un livre sur La Femme et le socialisme qui devint partie intégrante de la littérature révolutionnaire. Sa thèse est simple : femme et ouvrier sont esclaves et doivent s'émanciper.

——————————————Engels
SON GRAND COLLABORATEUR

Or, la monogamie étant née de causes économiques, disparaîtra-t-elle si ces causes disparaissent ? On pourrait répondre, non sans raison : elle disparaîtra si peu que c'est bien plutôt à partir de ce moment qu'elle sera pleinement réalisée.
Fr. Engels, L'origine de la famille, de la propriété privée et de l'État.

Engels, dans son grand ouvrage consacré à cette grande question, retrace toute l'évolution historique des formes sexuelles — selon le schéma d'une rationalité trop parfaite — pour aboutir à la dernière forme : la monogamie, l'amour sexuel individuel. Leurs modalités antiques, médiévales et bourgeoises sont certes clouées au pilori. Mais l'amour socialiste, que sera-t-il, lui ? Brutal et presque nuancé, Engels essaie de maintenir le grand acquis — l'amour individuel moderne d'être humain à être humain, de sexe à sexe — et la structure monogamique, tout en la rendant quelque peu problématique. Ainsi écrit-il : « Si le mariage fondé sur l'amour est seul moral, celui-là seul peut l'être où l'amour persiste. Mais la durée de l'accès de l'amour sexuel est fort variable suivant les individus, notamment chez les hommes, et une disparition de l'inclination ou son éviction par un amour passionnel nouveau fait de la séparation un bienfait pour les deux parties comme pour la société. »

Engels se borne essentiellement à ce qui disparaitra — après la révolution — de l'organisation des rapports sexuels : esclavage de la femme, des enfants, morale hypocrite et surtout : le conditionnement économique. Les gens de l'avenir, pense-t-il, se créeront eux-mêmes leurs coutumes et une opinion publique appropriée. Toutefois, n'a-t-il pas une tendresse avouée pour la « monogamie » organisée ?

——————————————Lénine
LE FONDATEUR DE L'ÉTAT SOVIÉTIQUE

Je vous conseille de supprimer le paragraphe 3 : revendication (par la femme) de l'amour libre.
V. I. Lénine.
Lettre à Inès Armand (17 janvier 1915).

Avant la prise du pouvoir, Lénine ne se soucia point du problème de l'amour, de la sexualité et de la famille. Son attention était accaparée par d'autres questions. Après la victoire de la révolution d 'Octobre, le régime matrimonial changea radicalement : abolition de la puissance maritale et de l'incapacité de la femme mariée, extrême facilité pour dissoudre le mariage — enregistrement, unions non enregistrées, suppression de la différence entre enfants légitimes et enfants naturels, autorisation de l'avortement, et, étant donné qu'il n'y avait pas de propriété privée, impossibilité de léguer des biens. Les premières année du nouveau régime ne marquèrent pas seulement un changement juridique — rappelons que le juriste Hoichbarg, dans sa préface au Code du mariage de 1919 considère que la famille subsiste «  parce que nous avons affaire à un socialisme à l'état naissant » et que «  l'institution du mariage porte en elle le germe de sa ruine » — mais virent un changement effectif, dans la mentalité et les mœurs. L'amour libre et les unions libres se propagèrent. Alexandra Kollontaï, communiste dévouée, se fit l'apôtre de la libération sexuelle, au nom du marxisme radical.

Cette fluidité dura peu. Le pouvoir se consolidait. La société s'organisait. La restauration se préparait. En 1920, à l'occasion d'un entretien avec Clara Zetkin, activiste chez les femmes, Lénine redressa la barre et donna le ton. Il condamne sévèrement l'anarchisme érotique, la licence sexuelle, l'amour libre et l'amour-passion, le trop grand intérêt théorique et pratique porté à ces questions, tout cela étant considéré par lui comme « bourgeois ». Toutes les énergies humaines doivent tendre vers le même but : la construction accélérée de la société socialiste. Déjà en 1915, dans ses deux lettres à Inès Armand, militante qui s'apprêtait à écrire une brochure sur les rapports entre l'homme et la femme, Lénine opposait à l'amour libre le « mariage prolétarien avec amour ». Dans son entretien avec Clara Zetkin il est encore plus intransigeant. Et il fait tomber le verdict : « Certes, la soif doit être assouvie. Mais un homme normal, dans des conditions normales également, se mettra-t-il à plat ventre dans la rue pour boire dans une flaque d'eau sale ? Ou même dans un verre dont les bords auront été souillés par des dizaines d'autres lèvres ? Le plus important, c'est le côté social. »
L'enfant ne peut que relier les deux êtres a la collectivité ; ils ne doivent pas se dérober à leurs devoirs. La société doit contenir et retenir les individus.

Quant à la jeunesse, Lénine lui propose un scoutisme socialiste : « Sport, gymnastique, natation, excursions, toute sorte d'exercices physiques, intérêts moraux variés, études, analyses, recherches, le tout appliqué simultané-ment, tout cela donne à la jeunesse bien plus que les rapports et les discussions sans fin sur les questions sexuelles et sur la façon de "jouir de la vie", selon l'expression courante. »

Au cours de l'entretien, une seule pensée quelque peu mélancolique l'effleure : «  Je sais, je sais, dit-il, on me soupçonne aussi de philistinisme. Mais cela ne m'émeut pas. »

——————————————
MARXISME ET PSYCHANALYSE

La théorie de Freud, elle aussi, n'est aujourd'hui qu'un caprice à la mode.
V. 1. Lénine,
Déclaration à Clara Zetkin (1920).

(…)

Wilhelm Reich essava d'allier le marxisme et la psychanalyse en sa double qualité de communiste militant et de psychothérapeute. Il consacra - entre 1922 et 1932 - de nombreuses études à ce qu'il préconisait : la libération sexuelle dans les cadres de la libération sociale. Il fit le tour de la Russie soviétique pour exposer ses thèses. Résultat de toute cette activité ? Il a été exclu du Parti communiste non moins que de l'Association psychanalytique internationale. L'Internationale communiste et l'Internationale psychanalytique (et bourgeoise) ne voulaient pas de ce trouble-fête.

Avec les années, les positions des marxistes soviétiques et des marxistes occidentaux se durcirent à l'égard de la psychanalyse, « idéologie réactionnaire », « individualiste », « pan-sexualiste », etc., etc. Plus la psychanalyse s'américanisait, plus elle se faisait foudroyer
par les marxistes apprivoisés.

——————————————Staline
DU STALINISME AU COEXISTENTIALISME

Staline et le stalinisme entérinaient un état de fait et le consolidaient davantage. En 1936 l'avortement est interdit, le divorce sévèrement réglementé, la famille renforcée. En 1944 un décret établit que « seul le mariage légal entraîne des droits et des devoirs pour le mari et pour la femme ». Les personnes qui vivent maritalement sont obligées de légaliser leur union.

Jean de Leyde

————————————————————————————
Commentaires
Si on résume l'analyse proposée par Jean de Leyde, ça donnerai :
- Marx s'est peu occupé de l'amour.
- Engels réforme la monogamie pour mieux la conserver.
- Lénine se comporte en vieux réac (pour un peu on le soupçonnerais presque d'avoir instrumentalisé les féministes, pour, une fois la victoire obtenue, mieux les envoyer paître).
- Staline enfonce le clou.

Il n'y a guère que quelques femmes et homme (Alexandra Kollontaï, Inès Armand, Wilhelm Reich) pour relever le débat et propager un vent de liberté et d'émancipation parmi ces vieux croûtons avides de pouvoir.

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Discussion : Alexandra Kollontaï (1872-1952)

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le mercredi 08 mai 2019 à 19h07

Alexandra Kollontaï
Seule la femme qui a nourri son enfant au sein a rempli son devoir social envers lui. Les autres soins que réclame la maternité peuvent être alors pris en charge par la collectivité. Cependant, l'instinct maternel ne doit pas être réprimé. Mais pourquoi la mère devrait-elle dispenser ses soins et son amour uniquement à son propre enfant ? Ne vaudrait-il pas mieux que les mères utilisent ce précieux instinct de façon plus intelligente, en le reportant, par exemple, sur tous les enfants ayant besoin d'amour et de tendresse ?

(Source : XII° conférences à l'université Sverdlov sur la libération des femmes : La dictature du prolétariat : le changement révolutionnaire de la vie quotidienne, 1921

Alexandra Kollontaï
A la campagne, (…) le mariage continue à être une entreprise économique, et une femme peut épouser un homme non par amour, mais parce qu'il a une chambre dans une maison commune. Ou encore un homme épouse une femme parce que, avec une double ration de chauffage, il est plus facile de passer l'hiver ! De tels faits sont indignes et regrettables. Mais tant que notre république ouvrière n'aura pas réussi à émerger du chaos économique, il ne sera pas possible d'éliminer complètement ces survivances du passé. Malgré tout, on enregistre actuellement une baisse constante du nombre de mariages ainsi qu'un accroissement régulier de l'amour libre.

L'Union soviétique s'est engagée à prendre soin des enfants, qu'ils soient issus d'un mariage légal ou d'une union libre. Cette évolution est responsable d'une nouvelle image de la femme et de la mère. Notre république ouvrière protège la mère et l'enfant, sans s'occuper des circonstances dans lesquelles l'enfant est venu au monde. Dans la pratique quotidienne, on se heurte malgré tout encore à des survivances du passé. Les formulaires officiels comportent toujours la même question absurde : « Êtes-vous marié ou célibataire ? » Dans la milice, on va jusqu'à exiger le certificat de mariage. Ces exemples montrent combien reste forte l'emprise des vieux préjugés bourgeois et combien il est difficile pour les travailleurs de se défaire des survivances du passé. De nets progrès ont pourtant été accomplis dans ce domaine. Les suicides des futures filles-mères - très fréquents par le passé - ont complètement disparu, de même que les meurtres d'enfants par des mères non mariées. On a cessé de stigmatiser les mères célibataires ; l'enfant illégitime n'est plus un « déshonneur ». Dans notre société, le mariage est devenu de plus en plus une affaire privée qui ne regarde que les intéressés, tandis que la maternité, indépendamment du mariage, revêt une très grande importance sociale. La société ne s'immisce dans les affaires privées d'un couple que si l'un ou l'autre des partenaires est malade. Mais ce problème ouvre sur un chapitre spécial et qui fait actuellement l'objet de vifs débats au commissariat à la Santé.

(Source : XIII° conférences à l'université Sverdlov sur la libération des femmes : La dictature du prolétariat : la révolution des mœurs, 1921

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Discussion : Alexandra Kollontaï (1872-1952)

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le mercredi 08 mai 2019 à 19h03

Alexandra Kollontaï
Les choses changèrent cependant au courant du XIX° siècle. Mary Wollstonecraft aborda de nouveau le problème de l'instruction de la femme dans son ouvrage Pour la défense des droits de la femme. Dans ce livre, elle fait preuve d'ailleurs d'un courage et d'une audace exceptionnels et qui ne sont pas sans nous faire penser aux grandes figures de la Révolution française. Ses conclusions furent particulièrement originales. Elle revendiquait une amélioration de l'éducation de la femme et la reconnaissance de ses droits, tout en mettant l'accent sur la signification spirituelle de la maternité. Seule une femme libre et consciente pouvait être une bonne mère capable d'enseigner à ses enfants leurs devoirs de citoyens et un authentique amour de la liberté. Parmi tous les pionniers luttant pour les droits des femmes, Mary Wollstonecraft fut effectivement la première qui réclama l'égalité des droits de la femme en partant des devoirs de la maternité. La seule exception est Jean-Jacques Rousseau en France. Ce philosophe et ce révolutionnaire du XVIII° siècle explique l'égalité de la femme à partir des « droits naturels de l'humanité ". Pourtant dans sa société libre, dans laquelle l'intelligence régnait en maître, il n'en renvoya pas moins la femme exclusivement à son rôle de mère, dans un esprit pas très éloigné de celui de la famille bourgeoise.

(Source : VIII° conférence à l'université Sverdlov sur la libération des femmes : Le mouvement féministe et le rôle de la femme travailleuse dans la lutte de classe, 1921)

Alexandra Kollontaï
Les socialistes utopistes du début du XIX° siècle - Saint-Simon, Fourier et autres adeptes - discutaient déjà de la « question des femmes ». Les utopistes ne purent naturellement pas découvrir les véritables raisons de l'oppression de la femme, c'est-à-dire ils étaient incapables de reconnaître que l'esclavage de la femme naquit justement parce qu'elle avait cessé de produire un travail utile et productif pour l'ensemble de la collectivité. C'est pourquoi ils n'envisageaient pas la solution au problème de la femme par son travail obligatoire pour la société. A leurs yeux, elle demeurait l'épouse ou la compagne, c'est-à-dire d'une manière ou d'une autre l'« amie » de l'homme, et non pas une force de travail productive autonome.

Si le grand mérite des utopistes fut d'introduire le débat sur l'égalité de la femme de façon vigoureusement polémique, il ne fut pas le seul, car ils ne se contentèrent pas d'analyser le rôle de la femme dans le travail et devant la loi, mais ils posèrent également le problème de sa situation dans le mariage. Claude Henri de Rouvroy comte de Saint-Simon attaquait vigoureusement la « double morale » qui sévissait au sein de l'hypocrite société bourgeoise. Les positions des utopistes sur l'égalité entre les sexes, l'amour, le mariage et la liberté des sentiments " furent reprises par toute une série de femmes tout au long du XIX° siècle. Ces femmes refusèrent de façon conséquente de participer au mouvement féministe bourgeois parce qu'elles estimaient que la « question des femmes » était une affaire bien plus vaste et complexe et qu'elle ne se réglerait pas simplement par l'accès des femmes aux universités ou aux urnes. Parmi les représentantes les plus fascinantes et combatives pour le droit de la femme à la « liberté des sentiments », il faut citer George Sand, écrivain révolutionnaire français ayant participé activement aux soulèvements de 1848, ainsi que la première journaliste américaine, Margareth Fuller. Elles furent d'ailleurs contemporaines. C'est surtout par son rayonnement personnel que Margareth Fuller a influencé de façon décisive ces aspects de la question des femmes et non pas tant par la profondeur et la maturité de ses écrits.

(Source : ibidem)

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Discussion : Alexandra Kollontaï (1872-1952)

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le mercredi 08 mai 2019 à 18h54

Alexandra Kollontaï
L’État des travailleurs a besoin d’une nouvelle forme de rapports entre sexes. L’affection étroite et exclusive de la mère pour son enfant doit s’agrandir pour embrasser tous les enfants de la grande famille prolétarienne. A la place du mariage indissoluble, basé sur la servitude de la femme, on verra naître l’union libre, forte par l’amour et le respect mutuels de deux membres de la cité du travail, égaux dans leurs droits et dans leurs obligations. A la place de la famille individuelle et égoïste surgira la grande famille universelle ouvrière où tous les travailleurs, hommes et femmes, seront, avant tout, des frères, des camarades. Tels seront les rapports entre l’homme et la femme dans la société communiste de demain, Ces rapports nouveaux assureront à l’humanité toutes les joies de l’amour libre, ennobli par l’égalité sociale véritable des deux époux, joies qu’ignorait la société mercantile du régime capitaliste.

Un chemin aux enfants bien portants, florissants, un chemin à la jeunesse vigoureuse, éprise de la vie et de ses joies, libre dans ses sentiments et dans ses affections ! Telle est la devise de la société communiste. Au nom de l’égalité, de la liberté et de l’amour libre, nous appelons ouvrières et ouvriers, paysannes et paysans, à entreprendre courageusement et avec foi l’œuvre de la reconstruction de la société humaine en vue de la rendre plus parfaite, plus juste et plus apte à assurer à l’individu le bonheur qu’il mérite. Les drapeaux rouges de la révolution sociale qu’arborent, après la Russie, d’autres pays du monde, nous annoncent déjà l’avènement prochain du paradis terrestre, auquel, depuis des siècles, aspire l’humanité.

(Source : La famille et l'État communiste, 1918)

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Discussion : Alexandra Kollontaï (1872-1952)

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artichaut

le mercredi 08 mai 2019 à 17h03

Quelques mentions précédentes d'Alexandra Kollontaï sur le forum :

Dreltak #
Willehm Reich m'a l'air de quelqu'un d'intéressant (d'après ce que j'ai vu sur wikipedia), il y a aussi Alexandra Kollontaï pour ceux que la perspective psychanalytique rebutent quelque peut. ("Marxisme et Revolution Sexuelle" est un de ses rares écrits traduit en français)

Frédéric Joignot cité par Lili-Lutine #
La féministe révolutionnaire russe Alexandra Kollontaï (1872-1952), qui imposa en 1917 le droit de vote des femmes en URSS, est aussi considérée comme une pionnière du polyamour.
Estimant que le mariage bourgeois et la fidélité obligatoire des femmes, qu’elle appelle « la captivité amoureuse », étaient dictés par le souci de « concentrer le capital » dans une même famille, elle propose, dans Place à l’Eros ailé ! (1923), le concept d’« amour camaraderie ».
Elle y prône le refus de la possessivité de l’homme sur la femme, l’égalité des droits individuels, la réciprocité du souci de l’autre, la multiplicité et la liberté des relations amoureuses – qu’elle expérimente elle-même.

Siestacorta #
Sinon, je suis tombé sur une référence, Alexandra Kollontaï.

Elle développe l'idée d'un "amour camaraderie".
J'en tire le mot-valise "camouraderie".
Non, pas la peine de l'ajouter au lexique, mais ça servira peut-être un jour :-)

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Discussion : Alexandra Kollontaï (1872-1952)

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artichaut

le mercredi 08 mai 2019 à 17h03

Alexandra Kollontaï (Александра Михайловна Коллонтай) est femme politique socialiste, communiste et militante féministe soviétique (1872-1952).

Elle invente le terme « Amour-camaraderie » proche de l'Amour libre et de la « Camaraderie amoureuse » d'E. Armand (né en France la même année qu'elle).
À ce titre elle participe aux origines du « Polyamour ».

Comme Voltairine de Cleyre, Alexandra Kollontaï fait la critique du mariage. Elle nomme même « captivité amoureuse » le mariage et la fidélité sexuelle.


Si vous avez envie de partager des choses, des idées, des citations concernant Alexandra Kollontaï, ce fil est fait pour ça.

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Bibliographie :
(seulement les textes se rapportants aux relations affectives)
- Marxisme et révolution sexuelle, Maspero 1973 ; Réédition La Découverte 2001. (compile de textes rassemblés pour la première fois en français).
- Place à l'Éros ailé ! (Lettre à la jeunesse laborieuse) (pdf), texte de 1923. (où elle évoque son concept d' « amour-camaraderie »)
- Les Bases sociales de la question féminine, 1909 (où il est beaucoup question d'amour libre)
- Les Chemins de l’amour, 1922
- Le Travail féminin dans la communauté agricole et dans la production artisanale IV° conférence à l'université Sverdlov sur la libération des femmes
- Sa Biographie, par elle-même, 1925.


Ressources :
- sa page wikipédia
- Archives marxistes
- Alexandra Kollontaï : l’amour et la révolution sexuelle, par Clara Mallo, août 2016
- Alexandra Kollontai : « L’amour libre est-il possible ? », mars 2018
- L’Amour, camarade !, in « Femmes : la guerre la plus longue », Manière de voir n°150 déc 2016 - janv 2017.
- Alexandra Kollontaï, l'amour-camaraderie, par Kévin Védie pour Clara magazine, nov 2017
- Alexandra Kollontaï féminisme, amour & liberté, par Sabina Sebastiani, pour C4 automne 2017
- Octobre 1917 côté femmes : quand Alexandra Kollontaï prônait l'amour par Sylvie Braibant, oct 2017

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Voir aussi la liste Liste non exhaustive de Personnes ayant marqué, l'histoire de la pensée et la pratique des relations affectives.

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Discussion : Voltairine de Cleyre (1866-1912)

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artichaut

le mercredi 08 mai 2019 à 16h09

Liv Strömquist, dans sa bande dessinée I'm Every woman, cite Voltairine de Cleyre, via des extraits de son texte « Le Mariage est une mauvaise action ».
Liv Strömquist inverse quelques passages du texte de Voltairine de Cleyre, mais ça reste très proche de l'original.
Je remets le passage :

Voltairine de Cleyre citée par Liv Strömquist
Voici ce que dit Voltairine :

Je critiquais le mariage religieux parce qu’un prêtre n’a absolument aucun droit d’intervenir dans la vie privée des individus ; je condamnais l’expression «  jusqu’à ce que la mort nous sépare», car cette promesse immorale rend une personne esclave de ses sentiments actuels et détermine tout son avenir;

Rien ne me révulse plus que le prétendu sacrement du mariage; (…)
Je me moque de savoir s’il s’agit d’un mariage polygame, polyandre or monogame. (…)
Non, ce que j’affirme c’est qu’une relation de dépendance permanente nuit au développement de la personnalité

Dans le passé, il m’est arrivé de plaider de façon effusive et sincère pour l’union exclusive entre un homme et une femme, tant qu’ils sont amoureux.

Aujourd’hui, je préfère un mariage fondé uniquement sur des considérations strictement financières à un mariage fondé sur l’amour. Non pas parce que je m’intéresse le moins du monde à la pérennité du mariage,

mais parce que je me soucie de la pérennité de l’amour.

Le moyen le plus facile, le plus sûr et le plus répandu de tuer l’amour est le mariage — le mariage tel que je l’ai défini.

Si vous voulez que l’amour et le respect puissent durer, ayez des relations peu fréquentes et peu durables. Pour que la Vie puisse croître, il faut que les hommes et les femmes restent des personnalités séparées.

Quant à la question des enfants je pense qu'un enfant peut être élevé aussi bien dans un foyer, dans deux foyers ou dans une communauté; la découverte de la vie sera bien plus agréable si elle a lieu dans une atmosphère de liberté et de force indépendante que dans un climat de répression et de mécontentement cachés.

Ne jamais permettre que l’amour soit souillé par les mesquineries indécentes d’une intimité permanente. Mieux vaut mépriser tous les jours votre ennemi que mépriser la personne que vous aimez.

Je crois que le mariage défraîchit l’amour, transforme le respect en mépris, souille l’intimité et limite l’évolution personnelle des deux partenaires. C’est pourquoi je pense que «  le mariage est une mauvaise action».

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Discussion : Voltairine de Cleyre (1866-1912)

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artichaut

le mercredi 08 mai 2019 à 16h09

Avec ce fil, j'initie la proposition de consacrer des fils à des personnes qui ont marqués l'histoire de la pensée et la pratique des relations affectives.

Pour commencer, j'ai nommé Voltairine de Cleyre, militante et théoricienne anarchiste américaine (1866-1912).

Si vous avez envie de partager des choses, des idées, des citations concernant Voltairine de Cleyre, ce fil est fait pour ça.

Comme pour de nombreuses femmes libres, anarchistes et féministes, son apport à la non-monogamie et sa défense de l'Amour libre passe d'abord par la critique du mariage en tant qu'institution, notamment comme moyen d'asservir les femmes, en les cantonnant à la sphère domestique et privé, à la fonction reproductrice ou au statut d'objet sexuel.


Ressources :
- « Le Mariage est une mauvaise action » (1907) Traduit (et annoté) par Yves Coleman
- sa page wikipédia
- Connaissez-vous Voltairine de Cleyre ? sur France Culture

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Voir aussi la liste Liste non exhaustive de Personnes ayant marqué, l'histoire de la pensée et la pratique des relations affectives.

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Discussion : [Livre] "I'm Every woman", Liv Strömquist, Rackam 2018

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artichaut

le mercredi 08 mai 2019 à 15h43

I'm Every woman, Bande dessinée de Liv Strömquist, Rackam 2018.

J'ai trouvé dans cette BD, un chapitre sur Voltairine de Cleyre. Je vous mets l'extrait :

Voltairine de Cleyre citée par Liv Strömquist
Voici ce que dit Voltairine :

Je critiquais le mariage religieux parce qu’un prêtre n’a absolument aucun droit d’intervenir dans la vie privée des individus ; je condamnais l’expression «  jusqu’à ce que la mort nous sépare», car cette promesse immorale rend une personne esclave de ses sentiments actuels et détermine tout son avenir;

Rien ne me révulse plus que le prétendu sacrement du mariage; (…)
Je me moque de savoir s’il s’agit d’un mariage polygame, polyandre or monogame. (…)
Non, ce que j’affirme c’est qu’une relation de dépendance permanente nuit au développement de la personnalité

Dans le passé, il m’est arrivé de plaider de façon effusive et sincère pour l’union exclusive entre un homme et une femme, tant qu’ils sont amoureux.

Aujourd’hui, je préfère un mariage fondé uniquement sur des considérations strictement financières à un mariage fondé sur l’amour. Non pas parce que je m’intéresse le moins du monde à la pérennité du mariage,

mais parce que je me soucie de la pérennité de l’amour.

Le moyen le plus facile, le plus sûr et le plus répandu de tuer l’amour est le mariage — le mariage tel que je l’ai défini.

Si vous voulez que l’amour et le respect puissent durer, ayez des relations peu fréquentes et peu durables. Pour que la Vie puisse croître, il faut que les hommes et les femmes restent des personnalités séparées.

Quant à la question des enfants je pense qu'un enfant peut être élevé aussi bien dans un foyer, dans deux foyers ou dans une communauté; la découverte de la vie sera bien plus agréable si elle a lieu dans une atmosphère de liberté et de force indépendante que dans un climat de répression et de mécontentement cachés.

Ne jamais permettre que l’amour soit souillé par les mesquineries indécentes d’une intimité permanente. Mieux vaut mépriser tous les jours votre ennemi que mépriser la personne que vous aimez.

Je crois que le mariage défraîchit l’amour, transforme le respect en mépris, souille l’intimité et limite l’évolution personnelle des deux partenaires. C’est pourquoi je pense que «  le mariage est une mauvaise action».

Pour celles et ceux que ça intéresse voici de quoi sont tirées ces citations : « Le mariage est une mauvaise action » par Voltairine de Cleyre.

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Liv Strömquist est aussi l'autrice de Les Sentiments du prince Charles, publiée en 2010 en Suède (sous le titre original : Prins Charles Känsla) et en 2012 en France

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Voir aussi
- le fil spécial BDs du forum.
- la : Bibliographie commentée sur le polyamour.

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Discussion : Lexique

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artichaut

le mercredi 08 mai 2019 à 15h23

Caoline
@artichaut tes propositions me donnent l'impression que tu veux faire rentrer chaque relation dans des toutes petites cases

Ah non, là n'est pas mon intention.
Mais ce sera toujours le dilemme de la pertinence de créer un vocabulaire, donc des cases.
Ça peut aider à s'identifier comme ça peut enfermer.

Pour moi le vocabulaire aide à créer des concepts, et donc aide à faire exister des pratiques.
Avoir inventé le mot Compersion par exemple, donne à ce ressentis, toute sa validité sociétale et permet de pousser plus loin encore les recherches, les expériences de vie.
La mutiplicité des "cases" relationnelles permet de montrer à quel point la MonoNorme est toute petite en terme de possibilité : un truc qui prend toute la place, alors que tant d'autres choses pourraient exister.
etc

Caoline
les définitions tu utilises des mots avec le sens qu'ils ont pour toi

Ah ben oui. D'où l'intérêt d'échanger sur le sujet justement, de comparer nos vécus, nos ressentis.
En tout cas je nous considère comme complétement légitime à effectuer ce travail là.

Après, il y a une différence entre les définitions mises dans le Lexique de polyamour.info, et les recherches de vocabulaire que je propose ici à bâton rompu.

Pour le Glossaire, je n'ai pas encore décidé s'il aura vocation à tendre vers une certaine "objectivité" ou assumera sa part de subjectivité.
Les deux me semblent intéressants. Même si ça fait bien longtemps que je ne me fait plus d'illusions sur la soit-disant "objectivité" des dictionnaires et autres opus faisant paraît-il "autorité".
Du reste je pense que la question objectivité/subjectivité n'est pas la bonne. La question serait plutôt : écris à une main (enfin deux), ou plusieurs. Vrai travail collaboratif ou non.
Et mon expérience ici en la matière (filmographie) m'a montré que peu de monde est prêt·e à investir du temps dans un travail collaboratif.
Du coup, pour la filmo, par exemple, j'ai essayé de tenir comptes des avis des un·e·s et des autres, mais j'assume que c'est moi qui l'ai écrite, et donc qu'elle porte en elle une part de subjectivité.
Concernant le Glossaire y'a eu une tentative précédente de travail-co, mais qui n'est pas allé bien loin.
Mais si d'aventure une vraie dynamique collaborative veut se mettre en place, je suis à fond pour.

Caoline
Je préfère que chacun s'autodétermine et exprime son vécu avec ses mots quitte à devoir expliquer si incompréhension.

L'un n'empêche pas l'autre. Cf le dilemme cité +haut.

Caoline
Je pense que tout le monde ne lit pas amant.e comme amant ou amante malheureusement.
Aimé.e me parle beaucoup plus et évite l’ambiguïté.

J'ai corrigé et mis Aimé.e.
(…en attendant que quelqun·e d'autre, peut-être, propose encore autre chose…)

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Discussion : Polys renommé.e.s, personnalités célèbres, etc

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artichaut

le mercredi 08 mai 2019 à 14h44

Je me dis qu'il y a plusieurs sortes de personnalités, de personnes célèbres :
- il y en a qui sont célèbres indépendamment de leur caractère poly ou non (Bocuse, Mitterand & co)
- il y en a qui ont marqués l'histoire de la pensée et la pratique des relations affectives

…et pour ces dernières, je me dis qu'un fil spécifique pour chacune de ces personnes pourraient permettre de rassembler des infos intéressantes, et qui sait, servir de base, à qui voudrait un jour écrire un article sur le sujet (pas forcément moi).

— Oui je sais, j'ai tendance à utiliser ce forum comme une encyclopédie. Mais je me dis que ça a du sens de travailler sur les ressources. —

Par exemple :
- Alexandra Kollontaï
- Voltairine de Cleyre
- Emma Goldman
- Charles Fourier
- E. Armand
- Willehm Reich
etc

et plus récemment
- Corinne Monnet et Léo Thiers-Vidal
- Françoise Simpère
- Brigitte Vasallo
etc

Si y'en a qui veulent lancer des fil/"fiches" ne vous gênez pas.
J'en ferais sans doute quelques unes.

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Discussion : Lexique

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artichaut

le mercredi 08 mai 2019 à 14h13

Siestacorta
Ah, tu pousses super loin la précision, quand même !

Oui, c'est sûr.
Et ce n'est pas pour tout garder. Plutôt pour explorer et voir ce qui en ressort.

Siestacorta
Non, pas la peine de l'ajouter au lexique, mais ça servira peut-être un jour :-)

Comme pour les film, il peut aussi y avoir un "purgatoire" au Glossaire : des mots que l'on inventent, que l'on transpose d'une autre langue, que l'on propose… mais dont on ne sait si l'usage les validera, s'ils ont un intérêt, etc

Ce qui est intéressant c'est que l'usage ne valide pas forcément les "meilleurs" mots.
On a tellement de mots (à commencer par polyamour) qui portent en eux une ambiguité.
Comprendre pourquoi tel mot à été validé plutôt que tel autre me semble intéressant
- soit pour, au moins, en avoir conscience
- soit pour en comprendre les raisons originelles ou les implications sous-jacentes (comme la masculinisation de la langue il y a quelques siècles)
- soit pour agir dessus (et par exemple tenter de proposer d'autres mots)
- soit pour prendre acte d'une irréductible part sociétale qui nous échappe (l'usage restera tjs le plus prégnant)

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Discussion : [Lexique] Origine du mot polyamour

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artichaut

le mercredi 08 mai 2019 à 03h46

Et sur cette page il est dit que
- la "polyfidélité" aurait été "inventée" par "Even Eve" Furchgott dans la communauté Kerista dans les années 1970
- la première occurence publiée du mot « polyamorist » date de 1953 (in Histoire illustrée de la littérature anglaise, volume 1 d'Alfred Charles Ward, alias AC Ward)
- une utilisation du mot « poliamorosa » (polyamoureuse) aurait été trouvée en italien en 1921 (par le futuriste Tommaso Marinetti, dans son essai autobiographique "L'alcòva d'acciaio" l'Alcôve d'acier, p.283) et donc il est possible que l’Avant-Garde européenne des années 20 (Dada, Futurisme, Surréalisme) vu son mode de vie plutôt non-monogame l'ai déjà utilisé.

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Discussion : [Lexique] Origine du mot polyamour

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artichaut

le mardi 07 mai 2019 à 23h06

@Lili-Lutine à partagé un texte de Frédéric Joignot Histoire d’une notion, Le polyamour, aux racines d’une sexualité plurielle (Le Monde, 7 mai 2019)

Il y est question entre autre de Morning Glory Zell (sans la citer), de Charles Fourier (1772-1837), d'Alexandra Kollontaï (1872-1952), de Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre, de Dossie Easton et Catherine A. Litz.

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Discussion : [Presse] Le Polyamour, aux racines d’une sexualité plurielle, Le Monde, mai 2019

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artichaut

le mardi 07 mai 2019 à 20h21

Siestacorta
Je crois comprendre que "bouquet of lovers" est l'article paru dans Green Egg...

Ah !!
Ceci expliquerais cela, alors !

En effet :

polyinthemedia
Morning Glory Zell-Ravenheart (born Diana Moore), whose seminal essay "A Bouquet of Lovers" two years earlier (in the Beltane [May] 1990 issue of the Neo-Pagan magazine Green Egg) is often credited with launching the word.
(Source)

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Discussion : [Lexique] Origine du mot polyamour

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artichaut

le mardi 07 mai 2019 à 20h17

l'Oxford English Dictionary propose cité ici :

Oxford English Dictionary
polyamory
Etymology: [1992 J[ennifer] L. WESP Proposal for alt.poly-amory in alt.config (Usenet newsgroup) 21 May, I propose to form the group alt.poly-amory. It would be a place for people who have multiple lovers to talk about the various problems unique to us.] 1992 Re: Reasons not to be Monogamous in soc.singles (Usenet newsgroup) 28 May, Serial monogamy is often more risky than long term polyamory. 1998 Guardian 21 July II. 2/3 The burgeoning polyamoury community in the US — with its offshoot organisation in Britain — is supporting and promoting all kinds of polygamous relationships. 2005 Seattle Weekly (Nexis) 2 Mar. 75 [He] began preaching meditation, polyamory, and disco dancing as ways of unmooring oneself from earthly ties.

Oxford English Dictionary (traduction)
polyamory
Etymologie:
1. le 21 mai 1992 Jennifer L. WESP Proposition de alt.poly-amory dans alt.config (groupe de discussion Usenet) : « Je propose de former le groupe alt.poly-amory. Ce serait un endroit pour les personnes qui ont plusieurs amant·e·s pour parler des divers problèmes qui nous sont propres ».
2. le 28 mai 1992 Re: Raisons pour ne pas être monogame dans les discussions (groupe de discussion Usenet) : « La monogamie en série est souvent plus risquée qu’à long terme le polyamour [polyamory] ».
3. le 21 juillet 1998 Guardian II. 2/3 : « La communauté polyamoureuse [polyamory] en plein essor aux États-Unis - avec son organisation dérivée en Grande-Bretagne - soutient et promeut toutes sortes de relations polygames. »
4. le 2 mars 2005 Seattle Weekly (Nexis) 75 : «  [Il] commença à prêcher la méditation, le polyamour [polyamory] et la danse disco comme moyens de se désancrer des liens de la terre. »

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Discussion : [Presse] Le Polyamour, aux racines d’une sexualité plurielle, Le Monde, mai 2019

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artichaut

le mardi 07 mai 2019 à 19h58

Merci @Lili-Lutine pour le partage.

Frédéric Joignot
Le terme apparaît pour la première fois en mai 1990, dans un article du magazine néopaïen américain Green Egg, où il est défini comme une « non-monogamie consensuelle, éthique et responsable ».

D'autres parlent de 1961 pour l'apparition du mot « Polyamory ».

Mais il est vrai que là en 1990, présenté comme ça, ce n'est pas juste un néologisme mais le concept associé (de « non-monogamie consensuelle, éthique et responsable »). J'aimerais bien, tout de même bien, voir cet article.

Morning Glory Zell aurait fait de même en 1990 également avec son article “A Boquet of Lovers.” (Un bouquet d'amoureux ou Un bouquet d'amants).

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Discussion : Filmographie sur le polyamour #1

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artichaut

le mardi 07 mai 2019 à 18h22

Les séries ont désormais leur fil rien qu'à elles, avec l'idée d'en dresser une filmographie avec commentaires.

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Discussion : [Série] "Family" ... sitcom PA, de Terisa Greenan, 2009

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artichaut

le mardi 07 mai 2019 à 18h21

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