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Rennes (France)

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Discussion : Une sexologue me dit qu'il n'est pas possible d'érotiser 2 corps à la fois ?

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le mardi 24 septembre 2019 à 23h37

…pour info, et pour faire du liens entre différentes discussions et articles du site, j'ai référencé cette discussion sur cette page : Liste de thérapeuthe, psy, sexologue, conseiller conjugal, naturopathe, etc… ouvert au polyamour (polyfriendly)

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Discussion : Mon psy dit que.....

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le mardi 24 septembre 2019 à 23h36

…pour info, et pour faire du liens entre différentes discussions et articles du site, j'ai référencé cette discussion sur cette page : Liste de thérapeuthe, psy, sexologue, conseiller conjugal, naturopathe, etc… ouvert au polyamour (polyfriendly)

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Discussion : Ce que les professionnels en psychologie devraient savoir à propos du polyamour

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le mardi 24 septembre 2019 à 23h33

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Discussion : Therapeute "poly-friendly"

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le mardi 24 septembre 2019 à 20h26

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Discussion : Contacts de psys ouverts au polyamour ?

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le mardi 24 septembre 2019 à 20h23

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Discussion : Des attentes implicites, réelles ou interprétées

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le mardi 24 septembre 2019 à 18h48

Lili-Lutine
Parfois je me sens coupable (honteuse même) de sentir que ma situation sociale est privilégiée sur bien des plans.

Je n’ai encore jamais réussi à bien savoir le vivre,, comment le vivre, ni même de savoir quoi répondre, quand on me renvoi à ma condition de privilégiée... Suis-je coupable? Et si oui que puis-je faire ?

Je dirais (c'est en tout cas ce que j'essaie de faire pour moi-même) :
- cesser, autant que possible, de culpabiliser
- essayer de nommer les catégories où effectivement je suis privilégié
- essayer de lister (y'a plein de listes déjà faites sur internet) concrétement ce que ça implique comme privilèges (car tant qu'on ne liste pas, on ne se rend pas compte de l'ampleur de la chose)
- essayer de se mettre "à la place de l'autre" (ça marche moyen, à moins de se travestir pour vivre vraiment une situation que peut vivre l'autre) …mais éviter le piège de vouloir devenir l'autre (en croyant ainsi pouvoir annuler ses privilèges)
- lire des choses sur le sujets écrites par des personnes concernées (c'est à dire les personnes qui n'ont pas tes privilèges dans un domaine donné)
- essayer de la mettre en veilleuse (d'être moins omipotent et omniscient) sur ces sujets là, dans la vie et sur internet
- écouter les personnes concernées (c'est sans doute le +important), éventuellement leur demander que faire (en tâchant de pas non plus les enquiquiner) et essayer (au moins pour voir, au moins un peu, au moins de temps en temps) de faire ce qu'elles te proposent
- remercier les personnes concernées qui prennent la peine de te consacrer du temps pour t'expliquer des choses
- discuter et voir ce que ça produit, et voir si tu es d'accord avec ça, et veut continuer ainsi dans ta vie (ce point me semble primordial, car si tu n'es pas réellement convaincue, et que tu fais les choses juste parce qu'on te dit de les faire, tu en souffrira, ou ça ne tiendra pas longtemps)
- trouver des personnes qui te soutiennent et t'aident dans ta démarche de déconstruction (parce que bon, c'est remuant et déstabilisant de s'engager vers ça)
- ne pas minimiser le travail nécessaire, ou ce que ça implique, et du coup savoir aussi y aller à son rythme
- tenter de moins favoriser la complicité de classe, avec des personnes bénéficiant des même privilèges que toi (même sur le mode humour), voire visibiliser chez tes semblables ce qui te semble problématique (sans te transformer en justicier pour autant !)
- te rappeler d'où tu viens, donc garder une marge de tolérance vis-à-vis des personnes moins déconstruites que toi
- ne pas s'auto-glorifier de se déconstruire, mais savoir apprécier tout de même les changements et les effets bénéfiques en retour
- ne pas faire de "pédagogie" à des personnes concernées
- vérifier auprès des personnes concernées (en observant ou en demandant) ce que provoquent ces changements
- anticiper et prévenir les personnes concernées, que : non tu n'es pas déconstruit·e, que tu ne fais que tenter d'aller vers ça, et que bien souvent, tu merde encore
- et puis avancer, comme ça, clopin-clopant… vers un monde meilleur

(merci, grâce à ta question, de m'avoir permis de dresser cette liste : ça me permet moi-même de voir où j'en suis, de voir ce que je fais, et ce que je ne fais pas… et vis-à-vis de quels privilèges…)
(et zut, pardon, je me suis un peu laisser aller, et comme souvent, j'ai fait une liste trop longue… j'espère que ce n'est pas trop imbuvable…)

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Discussion : Des attentes implicites, réelles ou interprétées

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le mardi 24 septembre 2019 à 18h27

Lili-Lutine
Je me heurtais, parfois, au refus net d’envisager, quoi que ce soit avec moi, qui demanderait que je paye plus que l’autre la note...
Je me suis toujours pliée sans trop insister lors de ces refus.
Et ce fût avec des hommes cisgenre principalement...

Oui certes il peut y avoir une fierté masculine mal placée, à refuser de se faire payer l'addition ou autre, puisque dans notre société c'est l'homme qui est censé avoir ce rôle là.
Après dans les deux cas — même si c'est sociétalement invisibilisé quand c'est l'homme qui paye — payer+ donne de fait un statut de pouvoir.
La question est comment on deale ensemble avec ce statut de pouvoir. Comment on fait en sorte de le rendre inopérant (ou moins opérant), etc.

Et aussi dans le cas que tu mentionne (ou c'est une femme cis qui paye+ qu'un homme cis) la question dépend je pense des statuts de classe sociale des personnes concernées.
Et de savoir ensuite, qu'est-ce qui joue le+ entre vous : la différence de genre ou la différence de classe sociale ?

Perso, en relation, j'ai été dans les deux cas. Avoir +d'argent et trouver ça normal de payer+. Avoir moins d'argent et avoir un problème avec le fait que l'autre veuille payer+ (du moins si c'est trop souvent).
En me retrouvant dans la position d'être celui qui paye moins, j'ai compris la position de celle qui était gênée que je paye+ (même si, vu que je parle de relations hétéros, les enjeux de genre, viennent se superposer aux enjeux de richesse).

—on s'écarte peut-être du sujet initial du post, et ça aurait p-être + sa place dans un autre fil du forum : « Y a-t-il asymétrie entre femmes & hommes dans le polyamour ? »—

Lili-Lutine
on me renvoi à ma condition de privilégiée... Suis-je coupable?

Comme pour la plupart des privilèges structurels. La question n'est pas tellement celle de la culpabilité. Tu n'es pas coupable d'avoir été construite telle que tu l'a été.
Après la question c'est plutôt qu'est-ce que tu veux faire de ça ? Comment tu t'en empare ? Comment tu déconstruit ou pas ?
Et il y a somme tout, assez peu de littérature sur le sujet. Car ce sont assez peu les personnes cis, ou les personnes blanches, ou les mecs, ou les personnes de classes sociales élevées, etc, …qui œuvrent vers plus… d'équité (pour ne pas dire égalité). Ou alors "à leur manière", c'est à dire, sans demander l'avis des personnes concernées. Et du coup souvent croyant bien faire, mais ne faisant que renforcer encore plus leur privilèges.

Lili-Lutine
Équitablement quoi <3

Pardon d'avance si c'est blessant…
…je viens d'avoir un flash qui m'a renvoyé au commerce dit "équitable" dont on sait qu'il n'a pas forcément grand'chose d'équitable (et qui est + une manière des pays riches de continuer à exploiter les pays pauvres, mais… avec bonne conscience).

Ça me fait dire, qu'il ne faudrait pas faire de l'équité une valeur suprême qui résoudrait tout.
Mais oui, dans beaucoup de cas, c'est +opérant que l'égalité.

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Discussion : Des attentes implicites, réelles ou interprétées

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le mardi 24 septembre 2019 à 14h42

Lili-Lutine
Alors il peut être temps d'ouvrir cet espace de paroles dans un de vos cafés poly vers chez vous ?

C'est exactement ce que je me suis dit !

Lili-Lutine
Et de nous offrir ici ( ce que moi je n'ai jamais su faire) un compte rendu de où cela vous a emmené chacun.e et ensemble tous.tes ?

Ça on verra. Car mes comptes-rendus sont plus souvent factuels et formels que sur le contenu.
Mais p-être que cette fois-là je veillerai à prendre des notes en ce sens. Merci de l'idée.

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Discussion : Des attentes implicites, réelles ou interprétées

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le mardi 24 septembre 2019 à 14h31

Lili-Lutine
La symétrie, pour moi, c’est comme rechercher l’égalité dans nos relations, que l’autre soit autant que possible aux même endroit que nous (un peu comme avec l’escalator relationnel) sur tous les plans et ici dans mon propos même sur un plan affectif...

Alors que je suis convaincue que nos relations poly nous offrent cette chance inouïe, d’enfin pouvoir, penser et vivre nos relations poly avec une asymétrie qui n’empêche pas l’équité !

(…)
Alors oui peut-être, pouvons nous, chacun.e et ensemble ici, commencer d’essayer de déconstruire cette idée, et/ou, ce besoin, de recherche de symétrie dans nos relations ? (Cette idée ou pensée, qui pour moi je vous le rappel, ne nous appartient pas individuellement, et qui de mon point de vue, est juste une construction sociétale et patriarcale)

Ça me parle cette idée que cette idée de symétrie (ou d'égalité, au contraire de l'équité) puisse être une construction sociétale et patriarcale.

Et inversement, ça répond à ma question : est-ce que c'est profondément poly d'être dans des relations asymétriques ?

Ça a ravivé chez moi l'envie de lister/recenser les schémas monogames dans nos relations polys (faute peut-être d'avoir pû, jusqu'à présent, participer à une discussion sur ce thème là, dans quelque événement poly où j'ai pû me rendre).

(Il faut dire qu'en France, l'égalité fait partie d'une de nos trois valeurs nationales : "liberté, égalité, fraternité")

J'ai d'ailleurs enfant, comme beaucoup, été éduqué avec cette valeur d'égalité : dès qu'il fallait partager quelque chose entre frères et soeurs, l'égalité était mise au centre. Et attention si un verre était moins ou plus rempli qu'un autre !!

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Discussion : Mécanismes et schémas monogames dans nos relations polys (monogamie résiduelle, monogamie vestigiale.…)

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le mardi 24 septembre 2019 à 14h26

Et je te cite @Lili-Lutine

Lili-Lutine
La symétrie, pour moi, c’est comme rechercher l’égalité dans nos relations, que l’autre soit autant que possible aux même endroit que nous (un peu comme avec l’escalator relationnel) sur tous les plans et ici dans mon propos même sur un plan affectif...

Alors que je suis convaincue que nos relations poly nous offrent cette chance inouïe, d’enfin pouvoir, penser et vivre nos relations poly avec une asymétrie qui n’empêche pas l’équité !

(…)
Alors oui peut-être, pouvons nous, chacun.e et ensemble ici, commencer d’essayer de déconstruire cette idée, et/ou, ce besoin, de recherche de symétrie dans nos relations ? (Cette idée ou pensée, qui pour moi je vous le rappel, ne nous appartient pas individuellement, et qui de mon point de vue, est juste une construction sociétale et patriarcale)

Source : #

Ça me parle cette idée que cette idée de symétrie (ou d'égalité, au contraire de l'équité) puisse être une construction sociétale et patriarcale.

(Il faut dire qu'en France, l'égalité fait partie d'une de nos trois valeurs nationales : "liberté, égalité, fraternité")

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Discussion : Mécanismes et schémas monogames dans nos relations polys (monogamie résiduelle, monogamie vestigiale.…)

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le mardi 24 septembre 2019 à 14h20

Autre auto-citation (retrouvée avec le mot clef "résiduel")

artichaut
je m'interroge aussi à l'attirance/fascination exercé par le dominant sur le dominé.
Par ex. dans un cadre hétérocentré et phallocentré (un exemple au hasard, hein !) je m'interroge ces temps-ci sur la part d'attirance/fascination résiduelle* (et structurelle) chez les personnes assignées femme, dans toute (?) relation hétéro ? Et comment ne pas sans cesse s'enfermer dans les même schémas sclérosants, sans pour autant s'empêcher ou culpabiliser de vivre des relations hétéro-cis…

Source : #

Et en effet la dimension hétérosexuelle est clairement liée à la monogamie (ou au patriarcat si l'on préfère).


— ne vous sentez pas obligé de sourcer, comme je tente de le faire, vous pouvez juste balancer des idées —

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Discussion : Mécanismes et schémas monogames dans nos relations polys (monogamie résiduelle, monogamie vestigiale.…)

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le mardi 24 septembre 2019 à 14h12

Autant que possible j'essaierai pour ma part, puisque ce thème parsème le forum, de citer les sources quand je les trouve.

Commençons par un classique …et pour le coup je m'autocite (même si quelqu'un·e d'autre l'a forcément dit avant moi). Citation retrouvée dans la discussion sus-citée :

artichaut
La modalité "relation principale et relations secondaires" peut être une manière de ne pas quitter les préceptes monogames.

Source : #

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Discussion : Mécanismes et schémas monogames dans nos relations polys (monogamie résiduelle, monogamie vestigiale.…)

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le mardi 24 septembre 2019 à 14h05

@Lili-Lutine aime animer des discussions sur le thème «  Interroger nos schémas monogames dans nos relations polys ». Bien qu'ayant organisé des événements ensemble, je n'ai jamais pû participer à ces discussions. A défaut, j'ai eu envie d'ouvrir ce fil de discussion ici.

Quels sont donc ces mécanismes ou schémas monogames que l'on peut retrouver dans nos relations polys ?

Il m'arrive de galérer avec certaines choses dans mes relations polys, et souvent d'être confronté à la question : « Tiens est-ce que ce ne serait un reste de monogamie qui m'habite encore ? ». Par contre, quand plus tard j'essaie de me rappeler ce que c'était : impossible. Comme si mon cerveau effaçait au fur et à mesure ce qu'il n'assume pas d'avoir vécu/ressenti.
Comme d'une part j'ai envie d'assumer ce que j'ai pû être, et que d'autre part, ça me semble pouvoir servir à d'autres, j'ai eu envie de lister ce qui nous semble être des schémas monogames dans nos relations polys.

Alors si vous avez vécu des choses dans ce sens, ou si vous pensez à des choses, ça m'intéresse de les lire.


——————————————————————
Je précise que cette thématique avait notamment été abordé dans le fil « Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi – » (notamment à partir de ce message et les suivant).

@Siestacorta avait proposé les termes monogamie résiduelle ou monogamie vestigiale.

Et avait ajouté :

Siestacorta
j'insiste un peu sur "vestigial plutôt que résiduel".
Oué, je (re)fais mon péteux. :-D

Mais : vestigial, ça parle d'un truc vivant qui fait partie de l'ensemble du corps, qui peut aussi bien servir ou ne pas servir ; résiduel, c'est un truc qu'on a un peu l'idée que ça disparaitra et que ce sera tant mieux.
Vestige évoque par ailleurs un passé ancien, ce qui est adapté, résidu, il peut s'être déposé là ya cinq jour.

Source : opus citem

Aussi, enlevons une part de l'ambiguïté dogmatique que ces réflexions pourraient donner l'impression de prêter au polyamour (genre le polyamour serait LA bonne voie, et il faudrait se débarrasser de toute traces de monogamie dans nos relations) : au contraire, le but n'est pas tant de supprimer tout schéma monogame dans nos relations, que d'avoir conscience, que tel schéma puisse avoir des racines monogame (ou socialement construit) et donc pouvoir choisir en conscience de le conserver ou non. Et pour en avoir conscience, et bien : lister, recenser ce qui pour chacun·e de nous, nous semble monogame, ça peut aider.

(même si bien sûr on ne sera pas forcément d'accord, et que tel schéma peut paraître mono ou non selon les personnes)


___________
Voir aussi :
- le fil générique : Décortiquons la Monogamie, sept 2020.
- Monogamie(s) — définition(s) —

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Discussion : Des attentes implicites, réelles ou interprétées

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artichaut

le mardi 24 septembre 2019 à 03h09

J'aime bien ce fil, dont je relis des bouts de temps en temps, comme ce soir.

Alors ce soir je le remonte, ce fil.

Car en ce moment je m'interroge tout particulièrement sur l'asymétrie, les déséquilibres, les décalages en relation (dans des relations qui par ailleurs se vivent bien), c'est juste que l'asymétrie enlève de la simplicité à ce qui se vit.


Avoir conscience de ses besoins, mais ne pas les exprimer comme des attentes, ne pas les faire porter à l'autre, ne pas mettre (même malgré soi) la pression à l'autre. Et il m'est arrivé de le faire, justement en verbalisant trop. Y compris en verbalisant dans un sens qui se voulait rassurant.

Avoir conscience des besoins ou attentes de l'autre, mais ne pas se laisser envahir par ces pseudos injonctions, conscientes ou inconscientes, verbales ou non-verbales. Surtout, même si l'on a confiance que ce ne sera pas posé en injonction, être tout de même à l'aise avec ça, avec cette asymétrie, à vivre.

Oui, c'est pas simple.


D'autant qu'en ce moment j'ai le sentiment de vivre ça dans plusieurs relations et de manières croisées.


Je me suis même demandé, si ce n'était pas un truc profondément poly (surtout en début de relation) d'être dans ce type de relations asymétriques.
- d'une part car en mode mono, c'est censé à chaque fois être "l'amour de ta vie" donc t'y va à fond. Alors qu'en mode poly, t'en es revenu, ou bien juste t'as moins de temps, ou bien etc..
- d'autres part car en mode poly, tu t'autorises peut-être + à les dire, à les faire exister, à les verbaliser (les asymétries)
- enfin car on pourrait même se demander si ce n'est pas parce qu'on est des êtres enclin à vivre +d'asymétries que d'autres —pourquoi pas— qu'on devient poly (!)

Voire même, en tant que poly, on compense une asymétrie par une autre ??
Une caractéristique non-normée par une autre, presque pourrait-on dire…


Bon j'ai la tête remplie de questions, ce soir, et bien peu de réponses.

Néanmoins, ce qui m'aide c'est de me dire qu'avec le temps, on arrive à gérer ça (les asymétries). Mais quand on les vit, ça (me) semble toujours compliqué.

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Discussion : Appel à témoins

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artichaut

le dimanche 22 septembre 2019 à 12h07

Sanslescornes
Déjà, je cherche à devenir polyacceptant. Je crois avoir accompli une bonne partie du chemin. Tant qu'à faire, polyacceptant épanoui. Là, il y a encore du boulot. Après, polyamoureux, c'est une autre histoire. Je suis dans un schéma exclusif. Il me convient pour le moment. Je verrai bien comment les choses évoluent. Et puis je crois que ma chérie n'est pas prête.

C'est à vous de vous définir comme vous le voulez, avec les mots qui vous convient.

Mais pour moi là, c'est toi qui est polyamoureux (ou "poly" si tu préfères) et pas elle.
Tu est amoureux (d'elle) et tu es poly (puisque tu accepte qu'elle ai plusieurs histoires).
En revanche si elle n'accepte pas que tu fasse de même, clairement elle n'est pas poly (du moins au sens où on l'entend généralement sur ce site).
Au mieux elle est pluri-amoureuse (c'est a dire qu'elle aime plusieurs personnes).
Mais être polyamoureux, et ce quelque soit le nombre de relation que tu ai, implique d'accepter que ton/ta/tes partenaires aient d'autres partenaires.

Sanslescornes
Je peux toujours m'inscrire sur meetic

Il y a aussi des sites spécialisé BDSM, comme Fetlife. Mais d'autres te renseigneront mieux que moi sur le sujet.

Sanslescornes
et passer une annonce « Homme, la cinquantaine, grand, yeux bleu-noisette, désespéré et impuissant, cherche femme 40-55 ans, pour soumission, bondage, flagellation, plus si affinité. Premier contact par MP uniquement. » Je ne suis pas sûr que ça se bouscule au portillon …

Ah, bah si tu pars perdant, c'est sûr que c'est mal barré !
La question pourrait être (non pas comment faire que ça "se bouscule au portillon" mais) comment faire pour rencontrer de nouvelles personnes.
C'est que peut-être aussi ça fait longtemps que tu ne t'es pas mis dans ce genre de dynamique là. Et que ça peut demander du travail (soigner son profil, soigner son physique, questionner sa manière de rencontrer, remettre en cause ses critères de recherche,…).

cactus
la raison de cette constatation peut avoir des origines sexistes

Oui, là où il y a sexisme (même sous forme de blague) c'est de laisser entendre que c'est quelque chose de "normal", qui va de soi : « bien sûr que pour l'ego c'est plus facile si c'est une femme (ahah) ».
Le problème n'est pas de ressentir quelque chose, mais de ne pas voir, ou dire, que ça puisse avoir un ancrage (sexiste) sociétal …et d'en rigoler entre mecs.

Au passage, aller explorer le BDSM, me semble une bonne manière de questionner le sexisme qui est en nous…

Sanslescornes

artichaut
Une part de chacun·e de vous quitte le nid (en même temps que les enfants).

J'ai eu du mal avec cette remarque. Le nid est bien vide tout à coup …

Ah pardon, je voulais pas être blessant.

Sanslescornes
Ça aurait pu raviver mes craintes de la solitude, mais je percevais un truc derrière. J'ai mis un moment à comprendre.

C'est vraiment chouette je trouve, et c'est ce qui transpire dans tous tes textes, que tu ne te contente pas de tes premiers ressentis,mais que tu va creuser là où ça gratte, quand tu y perçois quelque chose, même très légèrement.

Tu ne te contente pas d'être dans la colère, mais tu va toujours chercher plus loin. Ça me semble une preuve d'amour tant envers ta compagne qu'envers toi-même.

Sanslescornes
Quand on fonde une famille, on élève ses enfants du mieux que l'on peut, et on sait qu'un jour ils partiront vivre leur vie. Et qu'à ce moment, il faudra retrouver un équilibre de couple. Il se trouve que ce nouvel équilibre passe par une relation extra-conjugale. Ce n'est pas ce que j'avais imaginé, et je suis certain que ma chérie non plus, mais c'est probablement le meilleur équilibre que nous pourrons trouver.

En effet il y a peut-être tentative de reconfiguration.
De fait les enfants s'en vont, donc le couple en est modifié.

Et il y a peut-être aussi pour elle, s'autoriser enfin à des choses qu'elle attend, consciemment ou non, de faire depuis longtemps. Et qu'elle ne s'autorisait pas, tant qu'il y avait les enfants…

Sanslescornes
Une définition du couple que j'aime bien : Être en couple, c'est gérer à deux des problèmes que l'on aurait jamais eu tout seul. Je pense qu'à trois, c'est la même chose, sauf que les problèmes sont plus nombreux et plus complexes.

Certes, mais si ce n'était qu'une augmentation des problèmes ce serait dommage…

De nombreuses personnes, et c'est légion sur ce forum, semblent n'aller vers la poly (acceptance) que par dépit.
Du reste le mot même de polyacceptance me semble déborder de dépit, de fatalisme, de résignation.

Sanslescornes
En revanche, après avoir lu de nombreux topics, où les témoignages sont foison, je crois bien que je n'ai jamais lu personne se plaindre du train-train quotidien.

C'est pourtant ce qui tue de nombreux couples à petit feu.

Sanslescornes
Être confronté à devenir polyacceptant est l'occasion d'un nécessaire questionnement intérieur profond. Pour ce qui me concerne, c'est extrêmement violent, je découvre des trucs cachés, probablement des traumatismes psychologiques vécus durant ma toute petite enfance.

Oui c'est exactement cela qui est violent (bien +que les histoires d'ego).

Et c'est toute la question sous-jacente à ce qui se passe quand un des membres d'un couple décide seul d'ouvrir le couple.
- en quoi c'est dans tous les cas légitime, quand il s'agit de soi
- en quoi c'est parfois légitime, quand il s'agit de faire bouger l'autre, ou le couple, dans son immobilisme plombant
- en quoi c'est parfois du pur égoïsme, qui juste ne prend pas l'autre en compte
- en quoi c'est parfois de la lâcheté
- etc

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Discussion : [Humour] Blagues (très) poly (humour et polyamour)

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artichaut

le samedi 21 septembre 2019 à 23h43

Question : Qu'elle est la différence entre les polys et les libertins ?
(petite autodérision face à cette question trop souvent posée)
Réponse : Les polys parlent beaucoup mais ne font pas grand'chose, les libertins font beaucoup, mais ne parlent pas.

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Discussion : [Série] Élaboration d'une Filmographie commentée des séries ou épisodes sur le polyamour.

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artichaut

le samedi 21 septembre 2019 à 23h35

Je viens de regarder l'épisode 1 de la saison 5 de la série Black Mirror, et l'on peut considérer qu'il y a une once de polyamour, …ou plutôt de libertinage, dedans.

Black Mirror, S05E01 Striking Vipers
Synopsis : Deux amis de fac, Danny et Karl, se retrouvent des années après dans la réalité virtuelle de leur jeu vidéo préféré, mais au lieu de combat c'est du sexe qu'ils vont partager.
Commentaire : Ce n'est qu'à la toute fin de l'épisode que l'histoire devient éventuellement polybertine, Danny et Theo, couple hétéro dans la vie, s'autorisant à vivre une fois l'an une soirée adultère (renouant ainsi avec les origines libertines de la Saint-Valentin). Ce n'est pas du réel vu que c'est en virtuel. Ce n'est pas homo car, dans le jeu leur relation est hétéro. Et ce n'est qu'une fois l'an. Mais c'est déjà ça…

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Discussion : Appel à témoins

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artichaut

le samedi 21 septembre 2019 à 11h47

Mark
pourquoi "pseudo" solidarité d'ailleurs?

Vaste question. Et je ne voudrais pas dévoyer le fil de @Sanslescornes. Alors je vais plutôt botter en touche. (et j'y répondrai une autre fois, dans un autre fil, si ça te va).

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Discussion : De l'inclusion des enfants dans nos événements poly

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artichaut

le samedi 21 septembre 2019 à 11h44

Aux dernières rencontres à la Ferme on nous a questionné sur l'inclusion des enfants dans nos événements.

Ça m'a donné envie d'amener la réflexion ici, de savoir ce que vous en pensez, et comment —orgas d'autres événements poly—, vous faites par chez vous ?

_____________________
Voici ce que jusqu'à présent j'ai pratiqué en tant que co-orga :

- Lorsqu'un événement poly-pop était ouvert aux enfants on a mentionné "enfants bienvenus"

- La charte poly que nous avons rédigé (à partir d'une charte poly existante) mentionne :

1- Cet événement est un espace de discussion et de partage d’expériences pour les personnes qui le souhaitent. Il n'y a pas de personne accompagnante. Toute personne qui vient le fait par adhésion éclairée et volontaire, et nous demandons que chacune s'inscrive individuellement.

et plus loin

5- Cet événement se veut inclusif

_____________________
Alors déjà mentionner "enfants bienvenus" à certains de nos événements sous-entend, que quand ce n'est pas précisé les enfants ne sont pas bienvenus. Ce qui est une manière d'invisibiliser l'interdit (l'exclusion). Il serait plus honnête de dire "interdit au enfants" (mais oui, je/on assume moins).

L'âgisme(1), ou la domination adulte(2) est une oppression très particulière. La seule que l'on a toutes et tous subie (étant enfant) et pourtant une des +invisibilisée dans nos sociétés (d'adultes).

On parle souvent de la "protection de l'enfance", presque jamais du droit des enfants, cherchant à cantonner jusqu'à cet âge abstrait de "18 ans" toutes les personnes mineures dans une case de personne faible, non-autonome, incapable de décider par et pour elle-même de sa propre vie.

Du coup la (possible) pirouette de dire "Il n'y a pas de personne accompagnante" revient un peu au même.

En fait cette phrase avait vocation en sous-texte à dire :
- Ne vient pas avec ton mari ou ton coloc mono, sous prétexte que c'est ton mari ou ton coloc (s'il ne veut pas s'inscrire par lui-même, c'est que foncièrement il n'a pas envie de venir).
- Ne ramène pas tes marmots en bas-âge, on a la flemme de les gérer/supporter (oui c'est âgiste).

Mais cette phrase avait aussi pour vocation de dire en sous-texte :
- Ne force pas tes enfants à venir à un événement ou toi tu as envie de venir.
- Si tu es mineur·e mais que tu as super envie de venir, que tu t'inscrit par toi même, etc, tu peux venir. Et là la notion de personne accompagnante peut prendre un autre sens et signifier : viens donc sans tes parents ! (possiblement relous et monos).

_____________________
Après réflexion, je trouve que notre charte est +validiste(3) qu'âgiste puisqu'elle ne mentionne aucun interdit (sinon tacite) envers les enfants, mais juste envers les personnes non (considérées comme) capables d'exprimer une "adhésion éclairée et volontaire", ou incapable de s'inscrire individuellement. Ce qui exclue de fait, certaines personnes vivant un handicap, ou ne sachant pas lire et écrire le français, etc.

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Personnellement mettre sur l'un de nos événements "interdit au moins de 18 ans" me pose problème. J'en vois bien l'intérêt pour se protéger en terme de responsabilité légale, mais c'est tout. En revanche cautionner ce système de domination adulte me dérange.
Par exemple, si une ado de 16 ans, voulait venir à l'un de nos événements poly (je prends cet exemple car la question s'est posée) et que c'est par choix "volontaire et éclairé", je ne vois aucune raison de le lui interdire. Évidemment que ça voudrais dire être d'autant +vigileant en tant qu'orga à ce qu'elle se sente à l'aise (car elle serait en ultra minorité), mais lui interdire de venir n'aurait guère de sens au vu de ce que l'on tente de construire.

On pourrait alors décider de se baser sur la majorité sexuelle et interdire nos événements aux moins de 15 ans. Mais pourquoi la majorité sexuelle alors que finalement on parle très rarement de sexe dans nos événements poly (ou en petit groupes) ?

On pourrait interdire aux enfants de venir, sous prétexte qu'ils ne savent pas encore s'ils sont poly ou mono. Or j'ai plutôt tendance à penser que quasi tous les enfants sont poly (et deviennent monos par construction sociale). Et puis de toute façon nos événements ne sont pas interdits aux monos.

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Alors on pourrait juste ne pas interdire aux mineurs de venir. Mais ça pose plein de question tout de même. Justement en tant que charge supplémentaire pour les orgas.

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Peut-on se prétendre inclusif (et prendre en compte les minorités) quand on est âgiste ou validiste ?

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Et vous, vous en pensez quoi ? Vous faites comment par chez vous ?


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Lexique :
(1) Âgisme : oppression en fonction de critères d'âge, et qui touche beaucoup les personnes mineures, dont les enfants.
(2) Domination adulte : terme qui à pour avantage de désigner l'oppresseur (par exemple utilisé par Yves Bonnardel comme titre de son livre « La Domination adulte » Myriadis 2015).
(3) Validisme : oppression envers les personnes vivant un handicap (ou vivant une situation stigmatisée comme "handicap") c'est à dire considérées comme non "valides".

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Discussion : Appel à témoins

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artichaut

le samedi 21 septembre 2019 à 10h26

Mark
(et puis, hein, l'égo du mâle est tout de même moins froissé dans ce contexte. ;-)

Déjà je ne suis pas certain qu'il soit utile de ramener ce genre de remarque sexiste (ou pseudo solidarité masculine ?) sur le forum…

Ensuite ça dépend de chacun. Moi je me sent +insécure si ma partenaire entame une relation avec une autre femme qu'avec un mec.

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