Polyamour.info



Les messages appartiennent à leurs auteurs. Nous n'en sommes pas responsables.

Merci de consulter notre charte de discussion pour connaître les règles qui régissent les conversations sur ce site.

Polyamoureux et surdoués?!

Témoignage
#
Profil

lalila

le lundi 03 août 2015 à 16h22

Bonjour,

Je suis venue échanger ici il y a quelques mois alors que je découvrais le polyamour.
Depuis 1 an maintenant je suis amoureuse de 2 hommes, dont l'un est le père de mes 2 jeunes enfants. Après plusieurs mois de discussions, de tentatives respectives de se comprendre lui et moi, j'ai fini par "céder" tant l'angoisse de le perdre et de voir ma famille coupée en 2 était terrible. J'ai donc sacrifié ma 2e relation. J'ai pris cette décision de me "conformer" il y a peu, et quelques jours plus tard un nouvel événement est venu complètement bouleverser ma vie. Alors que depuis des années, suivie par un psychiatre, on me disait bipolaire, je viens d'être diagnostiquée "surdouée", terme particulièrement mauvais puisque j'ai plutôt l'impression d'être sous douée et sous adaptée à tout subir dans mon quotidien. Hypersensible, hyperémotive, hyper curieuse, hyper frustrée, hyper "tout" mais hyper fragile surtout!! et aussi hyper amoureuse...
L'amour est pour moi un moteur puissant. C'est ce qui me donne de l'énergie, l'envie de me dépasser, de viser toujours mieux dans ce que je pense et ce que je ressens.
Ce diagnostic vient remettre en question tous les chemins que j'ai pu emprunter. Alors que je regardais ma vie à travers le prisme d'une maladie psychiatrique qui me faisait me voir bancale et trafiquée, je me retrouve à tout repenser à travers le prisme d'une intelligence différente.
Ce forum me passionne par les réflexions que j'y trouve, les élans de bienveillance et de respect des différences, l'envie profonde générale de voir l'amour comme une superbe possibilité de s'ouvrir.
J'ai cherché un peu partout des témoignages de "surdoués" sur leur vie amoureuse, et j'ai trouvé très peu de choses... Pourtant, je commence à avoir une idée précise de leur mode de fonctionnement, et le PA me semble être une évidence dans ce type de rapport au monde! Alors je lance un appel un peu spécifique: d'autres adultes à "haut potentiel" sur ce forum?! J'espère que mon témoignage ne sera pas perçu comme arrogant, encore une fois je ne revendique pas une intelligence supérieure, mais bien une manière de voir les chose très spécifique... je me sais comme ça depuis peu, et j'ai vraiment besoin d'échanger avec des gens susceptibles de me comprendre pour apprendre à mieux me connaître et avoir des témoignages de personnes qui vivent l'amour avec cette vision du monde.
Merci d'avance...

#
Profil

LuLutine

le lundi 03 août 2015 à 16h35

Bonjour lalila,

Je pense que ce billet d'Isa-Lutine t'intéressera peut-être :
lutineetcie.com/2015/07/a-propos-de-zebritude/

A part ça, de nombreux membres de ce forum se sont déjà posé la question que tu poses (même si je ne me souviens plus si c'était sur le forum même, en café poly ou autre discussion informelle...).

Pour ma part j'ai lu un livre intéressant qu'un certain nombre de poly de ma connaissance ont aimé aussi :

Je pense trop, comment canaliser ce mental envahissant ? de Christel Petitcollin.

Je pense qu'il t'intéressera si tu ne le connais pas.

J'ai bien aimé aussi Petit guide à l'usage des gens intelligents qui ne se trouvent pas très doués de Béatrice Millêtre :)

Enfin, si tu te rends en café poly dans ta région, je pense que tu trouveras facilement de l'écho.
Rien ne vaut les rencontres "en vrai" :) !

#
Profil

bonheur

le lundi 03 août 2015 à 18h55

Il est intéressant en effet de s'intéresser à la fois au QI (perso, je ne m'y reconnais pas) et au QE. Malheureusement les études sur le QE sont peu valorisées, sauf pour les quelques individus qui se sentent concernés. Il y a aussi les différents types de structures de cerveau qui font de nous l'individu unique que nous sommes et les systèmes de mémoires qui aussi nous sont propres.

Je recommande également le livre de Petitcollin. Egalement l'intelligence du coeur d'Isabelle Filliozat et l'intelligence émotionnelle (je ne sais plus le nom de l'auteur). Yves Alexandre Thalmann a également écrit le livre "le décodeur des émotions - développez votre intelligence émotionnelle".

Enfin, ces livres concernent tous ceux qui désirent s'intéresser aux émotions avant tout. C'est un sujet d'étude qui s'ouvre de plus en plus au grand public, tout comme l'hyperémotivité, l'hypersensibilité, et tant mieux.

Concernant le lien avec le polyamour, il me parait évident qu'une personne qui ressent plus intensément ses émotions aura plus de difficultés à ne pas reconnaitre l'amour affectif lorsque celui-ci s'invite en lui-elle.

#

(compte clôturé)

le lundi 03 août 2015 à 20h16

Je crois aussi qu'il y ait une corrélation entre polyamour et zébritude: les surdoués ont souvent une "intelligence non conforme" qui les pousse à prendre des chemins différents du chemin habituel.

Et ça peut se retrouver soit dans les parcours de vie professionnels (avec beaucoup de gens à leur compte, ou dans des autres parcours atypiques) soit dans les parcours de vie relationnels, avec une difficulté à mener des relations superficielles et l'envie de transformer toutes relations en relations profondes (amoureuses ou platoniques).

#
Profil

bonheur

le lundi 03 août 2015 à 22h59

On descend du singe, pas du mouton... c'est ce que j'ai l'habitude de dire.

Moi, professionnellement, j'ai fait l'effet inverse. Boulot pèpère, que je fais les doigts dans le nez et qui m'offre tellement question relationnel (je vois des centaines de personnes quotidiennement). Cela me permet de me consacrer pleinement à ma vie perso sans soucis financier.

#
Profil

alaingood

le mardi 04 août 2015 à 14h44

Personnellement, je n'ai pas été diagnostique surdoué ou autre car je n'ai pas fait le teste mais je sais que je suis de cette "espèce". Je me retrouve dans ton témoignage dans ce sens qu'on a l'impression d'être "différent", anormal voir fou. J'ai lu un livre intéressant sur les " surdoués" (ce terme m'ai difficile car desfois on se sent plutôt sous-doués.... ou inadapté...) qui s’appelle : "trop intelligent pour être heureux".
Je pense que en effet le polyamour peut être adapté à nous zèbres car l'une des caractéristiques de cette intelligence est qu'elle fonctionne en arborescence. C'est à dire que le raisonnement fonctionne de façon simultané alors que la majorité de gens fonctionne de façon linéaire. Du coup entretenir plusieurs relations amoureuses c'est peut-être la même chose que d'entretenir plusieurs cheminement de raisonnement simultané. Par contre faire comprendre notre fonctionnement au autres n'est pas évident du tout.

#
Profil

Nicolas_Fox

le mardi 04 août 2015 à 18h25

ayant lu cette discussion et ne connaissant pas le terme zebre en dehors de l'animal, je me suis renseigné.

Je n'ai jamais fait de test de QI sérieux mais clairement je me retrouve dans de nombreux points de la description.

#
Profil

bonheur

le mardi 04 août 2015 à 20h07

D'après ce que j'ai lu, ce n'est pas si simple. Nous avons au sein du même cerveau, différents types de circuit suivant les situations et ce que nous vivons ou désirons comme "résultats". Nous sommes de toute façon tous unique à ce niveau là.

Perso, j'ai constaté que j'avais un émotionnel en "court-circuit" (ou nommé aussi circuit primitif, c'est à dire que l'intellect n'entre pas en ligne de compte). J'ai une mémoire des situations mais pas des noms ou des visages (mémoire des émotions, des odeurs, autres sens). Autrement au niveau des pensées (flux d'info), j'ai un cerveau en noeud d'autoroute avec une circulation dense... qui ne s'arrête jamais. Il parait que quand je dors mes paupières et mon visage n'est pas mobile.

Perso, mon QI je m'en fous comme de ma première couche. Par contre, oui, lire des livres sur ce sujet permet de se comprendre sous des angles différents. (on m'a aussi déjà dit pour cette histoire d'arborescence, je me reconnais mieux dans le noeud d'autoroute)

Je crois que c'est dans le livre sur l'intelligence émotionnelle que l'auteur se sert d'images (comme le court circuit ou le noeud d'autoroute) compréhensible par tous afin de se comprendre mais aussi évidemment s'expliquer. Les remarques de notre entourage, je parle des personnes qui nous connaissent vraiment bien, peuvent venir corroborer ce dont nous ne sommes pas certains.

#

(compte clôturé)

le mardi 04 août 2015 à 23h31

Bonsoir,

Ces témoignages m'interpellent, car j'ai vécu une enfance en étant qualifié de "surdoué", sans jamais l'avoir ressenti, car certes j'avais de très bons résultats scolaires sans travailler vraiment, mais pour le reste, je me sentais plutôt "normal". A ceci près que je n'ai jamais réussi à m'intégrer réellement dans quelque groupes que ce soit, et lors de l'adolescence, âge des premiers flirts, je me suis retrouvé totalement inadapté: trop intellectualisant, trop réfléchi, et finalement aveugle aux schémas simple de la drague de base! Je sais, ça fait un peu brutal de dire cela comme ça, mais lorsque l'on est ado, immergé dans un univers d'ados que l'on n'arrive pas cerner...

Et lorsque j'ai eu mon premier enfant, son comportement assez spécial nous a alerté, sa mère et moi. Nous avons consulté une équipe médico-sociale, adaptée aux tout-petits (le CAMSP, pour ceux qui connaissent) et là, l'hypothèse avancée est un léger syndrome d'Asperger. L'autisme d'Einstein et du professeur Tournesol! En gros l'intellect est très en avance, la capacité de conceptualiser est très forte, au détriment de l'émotion qui ne va pas aussi vite. Chez l'enfant, cela se traduit simplement pas l'intellect qui ne comprends pas les émotions et qui n'arrive pas forcément les contrôler... si cet intellect n'arrive pas accepter que les émotions ne se contrôlent pas, qu'elles ne sont pas forcément rationnelles (l'amour rentre dans ce cas de figure, non?) alors, il se mets en situation d'échec. J'ai pu comprendre, via le travail fait avec mon enfant, ce qui avait pu m'arriver. Aujourd'hui, il est quasiment "normal", parfois une petite pointe d'angoisse, on en parle, et ça repart.

Je n'ai pas eu la chance d'être accompagné comme il l'a été, mais fondamentalement, je le comprends: les schémas tout faits, si ils on le mérite de poser des bases, ne sont pas faits pour lui, ni pour moi: on s'en écarte un tant soit peu, et c'est l'impression d'un échec énorme! Le schéma mono-amoureux est très strict, mais rassurant. Le poly-amoureux est très flou, mais très angoissant! J'ai appris à ne plus réfléchir, j'ai aussi appris à ne me fier qu'à mes propres schémas, et si le polyamour peut être proche de ce que je ressent et désire, il n'en est pas forcément ce qu'il me convient! je verrai au fil du temps, et me moque bien du terme même. Il n'est qu'un point de repère pour savoir ou j'en suis!

Quant au fait d'être "surdoué", il existe plusieurs forme d'intelligences, et il est convenu de dire que nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne sur ces différents types d'intelligence. et dans l'ensemble, si on regarde bien les choses, on ne peut pas réellement parler de surdoué, juste d’intelligence différemment configurée! Nous sommes tous (pas) comme tous le monde! Je ne suis pas un zèbre, sauf quand je fais le mariolle!

Et pour les bouquins conseillés, comptez sur moi pour ne pas les lires: chronophages, anxiogènes, et trop sérieux! Je préfère un bon roman: on ne réfléchis plus, on se vide la tête pour la remplir d'imaginations. On est ému!

#
Profil

LuLutine

le mercredi 05 août 2015 à 01h10

Chatfleuri
Et pour les bouquins conseillés, comptez sur moi pour ne pas les lires: chronophages, anxiogènes, et trop sérieux!

Euuuuuh.

Tu poses des qualificatifs sur des livres que tu n'as pas lus ??!

Pour les deux que j'ai mentionnés, je les ai lus et ne les ai trouvés ni chronophages, ni anxiogènes (bien au contraire leur lecture m'a énormément rassurée), et aucunement "trop sérieux" !

Donc, à la fin de ta phrase, ou au début tu aurais peut-être pu préciser "pour moi".... ;) (quoiqu'au fond, même pour ce qui te concerne, tu ne puisses en être sûr puisque ne les ayant pas lus)

#
Profil

bonheur

le mercredi 05 août 2015 à 10h18

Je crois qu'en général, lorsque je donne une référence bibliographique, et ça m'arrive souvent, dans le sens où je lis beaucoup, cela n'oblige personne : ni à acheter l'ouvrage cité, ni à le lire.

Je reconnais que certains relève leurs manches et trouvent de quoi subvenir à leur évolution en lisant et en réalisant donc tout un travail personnel seul-e. D'autres trouveront d'autres sources d'informations. J'avais un amoureux qui collectionnaient les vidéos (comme "oui, mais..." ou "nos amis terriens", ce ne sont que deux petits exemples). Pour certains, qui ne peuvent pas se prendre en charge seul, ou qui n'ont pas trouvé comment le faire, il y a des professionnels du "je vais bien, tout va bien" (qui sont aussi ceux qui écrivent les livres). L'important étant l'information communiquée, le livre n'est qu'un support, un moyen.

Bref, la lecture d'un roman, dans mon cas, m'amène toujours à me poser des questions car pour moi c'est comme du témoignage fictif. Les livres amènent toujours de l'émotion car on reconnait toujours une petite part de soi, même minime.

#

(compte clôturé)

le mercredi 05 août 2015 à 14h22

LuLutine
Euuuuuh.

Tu poses des qualificatifs sur des livres que tu n'as pas lus ??!

Oui, je conviens que je juge peut-être des livres que je n'ai pas lu, mais par contre, j'en ai lu (ou commencé sans avoir le courage de finir pour les moins bons) un bon paquet d'écrits sur ce sujet ainsi que d'autres sur le développement personnel, dans des veines plus ou moins "sérieuses": Ce fut une période désastreuse de ma vie, jusqu'à ce que j'arrête et observe ma vie par moi même! L'avantage de ces livres, c'est qu'ils donnent de la matière pour réfléchir, à condition de savoir quelle matière prendre. L'inconvénient, c'est que bon nombre de personnes (et j'en fait partie!) peuvent tomber dans le piège d'une application trop littérale de ce qui est écrit si une certaine réflexion critique ne se fait pas jour à temps dans leur esprit!

bonheur
L'important étant l'information communiquée, le livre n'est qu'un support, un moyen.

Bref, la lecture d'un roman, dans mon cas, m'amène toujours à me poser des questions car pour moi c'est comme du témoignage fictif. Les livres amènent toujours de l'émotion car on reconnait toujours une petite part de soi, même minime.

Oui, Bonheur, le livre n'est qu'un support , et comme tout support, ne renseigne pas forcément sur son contenu exact (cette bouteille contient-elle de l'eau, ou un dissolvant ménager?). Oui, Bonheur, l'important est d'abord l'information diffusée. D'où l'importance:
1°) d'un esprit critique (le mien l'est peut-être trop, tant pis!)
2°) de débat contradictoire avec d'autres personnes, sur leur vécu, et leur réflexion. Les discussions de ce site sont là pour cela!
A mon sens, en réunissant ces deux conditions, nous pouvons bénéficier d'une information fiable, constructive, et intéressante!

Enfin, pour moi, oui, le choix d'un roman m'est toujours intime, car ramenant à une part de moi que je questionne, sans m'en apercevoir, puisque le roman est d'abord et avant tout question de plaisir!

#
Profil

bonheur

le mercredi 05 août 2015 à 19h19

Je suis d'accord avec tes deux points Chatfleuri : oui, conserver un esprit critique car toute lecture n'est pas adaptée à notre personnalité du moment. Aussi, je m'efforce en général de commander plusieurs livres d'auteurs différents afin en effet de ne pas suivre "aveuglément" un "enseignement" (ou une théorie, je ne trouve pas de mot adéquat) trop rectiligne et trop conceptuel.

Pour reprendre également la remarque faite à Lulutine, mais évidemment pas seulement je suppose, il est important de non seulement diversifier ses sources surtout sur des sujets aussi sensibles que le développement personnel, mais de lire avec son instinct, son sixième sens et non d'une manière intellectuelle. Ce qui parait bien et logique, nous ne le vivrons pas forcément bien si cela ne nous correspond pas. En général, il y a un truc en nous qui nous interpelle et nous indique que ça ne colle pas. Chaque individu doit vivre suivant ses particularités du moment T en fonction de ce qui lui parait être le mieux. Et puis, personne n'est parfait, aussi faut il accepter ses faiblesses et ses erreurs.

Je suis persuadée que nous avons tous un instinct qui peut nous dicter la toxicité ou l'impertinence de la matière que nous avons entre les mains. Récemment j'ai délaissé un livre au bout de quelques pages seulement. Un trop grand malaise en lisant même que le début et la présentation. Oui, on ne connait le contenu du livre qu'une fois celui-ci terminé. C'est vrai.

#
Profil

LuLutine

le vendredi 07 août 2015 à 15h04

Dans la catégorie romans, il y a les livres de Laurent Gounelle qui sont géniaux (du moins, ceux que j'ai lus à savoir L'homme qui voulait être heureux, Les dieux voyagent toujours incognito et Le philosophe qui n'était pas sage).

Et il me semble que ces livres (ou certains d'entre eux) peuvent parler particulièrement à certaines personnes comme les "zèbres", "HP" ou peu importe le nom qu'on utilise (parce qu'ils nourrissent éventuellement une réflexion, voir la note).

Note : Ils ne concernent pas directement le développement personnel, ce sont plus des romans philosophiques, ça peut se lire "sans réfléchir" comme un "simple roman", mais ça peut aussi faire réfléchir, et c'est génial.

#
Profil

tony13

le mardi 19 mars 2019 à 17h28

Chere lalila,
Tes propos ne sont pas du tout arrogantes, il s'agit d'une pensée bien différente de le plupart des gens voila tout.

Je suis 'zebre' je préfère HP c'est plus flatteur :-/ . Bref, après des années a croire que j'était marginal, malgré que je mes parents avaient compris vu qu'un d'eux est également HP, je fit deux test qui donna pour résultat plus de 150 de QI.

Si tu cherche un témoignage voici le miens. Je pense comme toi, je suis marie avec une femme que j'aime plus que tout au monde, donc je laisse mes idéaux de coté. même si elle le comprend (d'ailleurs elle également HP), comprendre ne suffit pas, pour que son conjoint soit heureux il faut également que cette personne pense comme ça et LE RESSENT également comme ça.
Pour ma part j'aime ma femme comme je l'ai dit et je veux son bonheur donc je ne rencontre personne, même si je pense et ressent du plus profond de moi que c'est effectivement possible et avoir même que se soir la nature humaine - d'avoir 2 amour de sa vie.

Je connais une personne HP qui pense également comme moi mais qui par amour ne tente rien.

#
Profil

Mary6878

le jeudi 21 mars 2019 à 17h34

Bonjoir Lalila.
Votre témoignage me parle... il date et je ne sais donc pas ou vous en êtes.
Pour ma part, j'ai acheté un livre pour aider à comprendre mon fils diagnostiqué surdoué, je n'aime pas le terme mais bon....
Au fur et à mesure de la lecture de ce livre, je comprend mieux mon fils mais aussi moi même. Nous avons fait évalué notre fils et même s'il a un QI plus élevé que le mien, nous restons des surefficients. Des gens à prédominance du cerveau droit, hémisphère des émotions... tout est dit.
On nous reproche de prendre les choses trop à coeur, d'être émotif, coeur d'artichaux, etc....
Nous avons besoin d'énormement d'amour mais noud en donnons tout autant. Nous n'y pouvons rien, c'est ainsi que nous fonctionnons, alors oui, je vous comprend, j'ai une soif d'amour que je n'arrive pas à étancher. J'espère que le polyamour m'y aidera.
Si vous voulez en discuter, n'hésitez pas à me contacter.

#

Poète* (invité)

le dimanche 20 octobre 2019 à 22h44

Bonjour,
je suis HQI (ou zèbre, ou "surdoué") et me sens polyamoureux depuis quelques temps... J'ai effectivement l'impression que ce n'est pas forcément sans lien, en tous cas en ce qui me concerne...
J'ai remarqué que ce sont deux "étiquettes" "hors-normes" et difficiles à aborder avec mon entourage...

#
Profil

Merlyn

le dimanche 20 octobre 2019 à 23h10

Je me méfie du terme "zèbre", il est un peu galvaudé.

Sinon, le terme exact c'est HPI (haut potentiel intellectuel).

Je le suis peut-être, je dis peut-être car le TDA masquerait tout test de QI, c'est ce que me dit du moins le psychiatre qui me suite.

Je ne sais pas par contre s'il y a un rapport entre être HPI et être poly.

#
Profil

NiouNiou08

le mardi 22 octobre 2019 à 12h51

Je me permet de venir poster mon commentaire dans cette discussion parce que je vois parfaitement ce que vous vivez.
J’ai été diagnostiquée TDAH il y a 5 ans, puis HQI (voir THQI car le TDAH biaise en effet le résultat)

Je sais depuis toujours que je rentre pas dans le moule, je suis un carré qui tente de rentrer dans un cercle.. Je ressens les choses de façon tellement brutale que j’ai pendant longtemps enfermé tout ça, j’ai idéalisé les choses et je pensais vraiment pouvoir contrôler mes émotions. Je suis également d’une extrême empathie, je ressens les personnes troublées, je ne sais pas vraiment comment l’expliquer.

J’ai cru que je pourrais comprendre les mécanismes qui régissent les émotions, si bien que je me suis conforté dans le fait que j'étais pas normal, pas assez stable émotionnellement, pas adapté.
Puis un jour, j’ai rencontré un groupe de personne qui m’a fait comprendre qu’on est tous différents, pas plus inadapté qu’un autre en somme.
Et là je me suis ouverte, j’ai admis le fait que j’aime de façon absolu une femme mais que j’en aime d’autres d’une façon différente et bien que je sois homosexuelle (lesbienne) je pense avoir eu un jour de l’amour (platonique) pour mon meilleur ami..
Aujourd’hui, j’ai enfin entamer un processus de compréhension de moi même, c’est long, difficile, parfois douloureux parce que ça suppose de déconstruire certain schéma qu’on nous a inculquer et qui sont en quelques sortes nos bases.

Vu le nombre de personnes qui viennent commenter ce fil, je pense en effet qu’il peut y avoir un lien en HPI et polyamour, parce que cale répondrait en fait à beaucoup de question sur moi même, je ne suis pas encore prête à dire que je suis polyamoureuse mais pourtant je dois bien admettre que ça me colle parfaitement.

Après même si c’est lié et que c’est peut être ce que je suis, ça n’en reste pas moins compliqué car quand on a vécu avec un masque depuis si longtemps, on a du mal à se reconnaître quand on l’enlève. Ça fait peur, c’est se remettre en question et c’est compliqué car je suis quelqu’un qui veut tout comprendre, tout le temps, je fais des liens improbables dans ma tête.
C’est un éternel fouillis que j’ai du mal à dresser, le croisement d’autoroute qui a été cité plus haut décrit tellement bien cela..
Bref je m'arrête la parce que sinon ce message peut être sans fin

#
Profil

bonheur

le mardi 22 octobre 2019 à 13h33

Doit-on "gérer" ses émotions en les "contrôlant" ? Tout d'abord admettre que les émotions ont un rôle et que ce rôle est bienfaisant. Il ne faut pas obligatoirement comprendre l'émotion, au mieux peut-on comprendre ce qui déclenche. Après, oui, il faut évacuer ses émotions. Et c'est là que je pense, il n'y a pas de recettes miracles, mais chacun sa recette. Je comprend complètement NiouNiou08, on nous a collé un masque, pire on nous l'a façonné comme étant vrai. S'en départir demande temps et énergie. Je dirai qu'il faut parler d'années.

Je ne pense pas que les HPI ou les HPE sont plus puissamment obligés par ce masque, mais qu'ils ont un impératif plus vital à s'en départir. Parce que le masque n'a de logique que pour un commun régit. Du simple fait que l'on soit atypique (que l'on ne peut entrer dans aucun moule), nous fait prendre conscience que depuis toujours, on est différent. Les personnes qui s'intègrent parfaitement dans le commun "imposé", sont heureuses ainsi, ça leur convient. Les autres doivent en effet s'adaptés, sauf que l'on est inadaptables sans avant tout comprendre et accepter, assumer nos différences.

Personnellement, mon fouillis est, bien comme il est. Il n'y a jamais de collisions et au final, intellectuellement rien n'entre en contradiction. Emotionnellement, je suis qui je suis. Si je dérange et bien tant pis. Je ne peux assumer les ressentis des autres. Je peux accompagner dans leurs ressentis les personnes qui l'acceptent, mais c'est tout. Le pire, je pense, quand on a conscience de ce masque, serait de garder ce masque qui nous oblige à rester qui l'on n'est pas. Attention, tomber le masque n'implique pas que le rond n'entre pas dans le carré. Si on adapte la taille du rond et celle du carré, ça passe tout seul.

Le fait est que quand on est "particulier", c'est à nous de faire l'effort d'adaptation. On est l'exception.

Répondre

Chercher dans cette discussion

Autres discussions sur ce thème :


Espace membre

» Options de connexion