Participation aux discussions
Discussion : C'est terrible ce polyamour

Alinea7
le lundi 22 avril 2019 à 18h59
@Lenah : ton message vient me chercher tellement que je l'ai relu plusieurs fois. Tes mots placent ma pensée en germe.
Je voulais citer ce qui me parle le plus mais je me suis rendu compte que c'était le message quasi complet.
J'ai moi aussi vu plusieurs fois le polyamour vendu avec l'argument selon lequel le monoamour ne marche pas. Preuve les adultères et divorces. Et j'ai envie de dire : ça ne prouve pas pour autant que le polyamour "marche". Je crois même le contraire. Il n'y a pas de mode de vie qui garantisse le succès en amour.
Il n'y a que le mode de vie qui nous appelle. En tout cas c'est mon avis.
Et je compatis avec Isabellaa autant qu'avec tes partenaires. Faire de cette situation un mieux inattendu pour tout le monde, tout un défi...
Discussion : « Être féministe et en relation avec un mec cis »

Alinea7
le mercredi 17 avril 2019 à 10h36
J'ai croisé sur un t-shirt une définition de féminisme que j'aime bien. C'était écrit "feminism: radical notion that women are people" / "féminisme : notion radicale selon laquelle les femmes sont des personnes".
Pour moi être féministe c'est considérer une femme par défaut comme quelqu'un d'aussi évolué et entier qu'un homme, bref c'est être normal.
Dans ce cadre je ne vois pas en quoi les hommes ne pourraient pas être féministes. Que ce soit leur "combat" ou pas.
Discussion : Partage d'expérience pour un début de vie dans le polyamour...

Alinea7
le vendredi 12 avril 2019 à 21h24
Ce n'est pas elle qui t'a parlé de sa relation avec lui. Ce n'est pas elle qui est venue te parler de polyamour. J'ai l'impression que tu fais beaucoup de chemin pour vous deux. Et elle, est-ce qu'elle en fait du chemin pour que ça fonctionne pour toi ?
Votre relation si elle est une base, un fondement pour elle, elle en prend pas tellement soin si elle indique qu'elle fera comme elle veut quel que soit ton ressenti...ou bien est-ce que tu es tellement acquis et discret qu'elle ne réalise pas l'importance que ça a pour toi ? Que tu as (ou n'as pas) pour elle ?
Qu'elle ait envie de faire comme elle veut, ben c'est normal. On aimerait tous que la vie se déroule comme on la rêverait. Mais est-ce qu'elle peut pas temporiser ? C'est peut-être pas tout ou rien, c'est peut-être juste pas tout tout de suite, ou un seul.
Prends soin de toi.
Discussion : C'est terrible ce polyamour

Alinea7
le jeudi 11 avril 2019 à 09h00
Je réfléchis beaucoup ce matin et j'ai une autre idée : les comportements que tu espères (changer les draps, ranger les affaires, plus de place dans le calendrier), est-ce que tu ne pourrais pas les mettre en place avec lui, plutôt que surveiller qu'il le fasse et être au taquet pour dire qu'il ne te respecte pas s'il oublie ?
Je dis peut-être une bêtise mais, si vous changez les draps ensemble ou que vous rangez/remisez les affaires de l'autre amoureuse ensemble, symboliquement, vous êtes tous les deux en train de faire une place pour toi, pour que tu ne te sentes pas un extra pendant le temps où tu es là.
Et comme ça, ce n'est pas négociable. Ça met une limite. Pas d'oubli. Toi tu n'oublieras pas puisque c'est important pour toi.
Discussion : C'est terrible ce polyamour

Alinea7
le jeudi 11 avril 2019 à 08h52
Tu lui demandes de te rassurer et d'arrêter de te faire sentir un extra. Dit comme ça c'est abstrait donc j'imagine que tu ne le dis pas mais que c'était corrélé aux sujets que tu as réabordé avec lui et que tu l'as dit clairement, du type "quand tu fais ci ou ça, je me sens mal parce que ça me donne l'impression que je suis un extra".
Que déjà, ce soit clair où il peut changer des choses.
L'étape "quand tu fais ci ou ça, je me sens mieux" est au moins aussi importante. Est-ce que tu t'es posé la question de ce que pourrait faire concrètement ton amoureux ? Imagine que ça y est tu es complètement rassurée, ton amoureux a des tas de comportements qui te permettent d'être sereine sur le fait que tu comptes pour lui. Quels sont ces comportements ?
Après, idéalement il y a juste à voir avec lui s'il pourrait en adopter certains. Ou d'autres qui seraient équivalents.
Et idéalement, tu verras peut-être que tu te sens mieux dans la relation.
En pratique, ce n'est pas forcément si simple. On peut s'accrocher à une négligence subie, à la responsabilisation de l'autre par rapport à notre satisfaction.
Parce que c'est plus confortable d'attendre une place de choix et râler qu'on ne nous la donne pas spontanément. Parce que ça permet d'entretenir une amertume par rapport à la croyance qu'on a de notre place dans le monde.
C'est plus simple de rester vexé et passif agressif, qu'admettre que nous sommes notre propre obstacle à notre épanouissement, à notre propre prise d'une place qui nous conviendrait mieux.
Bref, tout ça pour dire encore une fois qu'un suivi psychologique, ça peut pas faire de mal.
En bout de ligne, indépendamment de si c'est le cas ou non, si tu étais effectivement un extra pour lui, ça ne ferait pas de toi un extra tout court. Tu as une place centrale dans ta vie et tu mérites de trouver/créer un espace qui te correspond. Prends ta place dans cette vie, avec lui et encore plus en dehors.
Discussion : C'est terrible ce polyamour

Alinea7
le jeudi 11 avril 2019 à 00h07
Effectivement, la déclaration de guerre ce n'est pas la personne qui laisse traîner ses affaires, c'est celle qui les confisque.
De ce que j'ai compris, il ne s'agit pas de laisser des affaires mais de laisser traîner des affaires en évidence.
Par ailleurs (citation redpsy violence) :
Il n’est pas facile de déterminer si un comportement est violent ou non. Pour y arriver, il faut examiner l’action concernée de deux points de vue: celui de la personne qui subit et celui de son auteur. Ces deux dimensions ne concordent pas toujours et il arrive que quelqu’un soit violenté sans que l’auteur n’ait fait preuve de violence.
S'il est pour le moment violent pour Isabellaa d'être confrontée aux affaires de sa métamour, qui est-on pour dire que ce ressenti n'est pas justifié ?
Si elle demande à ce que ça ne soit pas le cas, et que les choses empirent, qui est violent ?
Après, certes, on ne sait pas comment ça a été demandé.
Je maintiens que le mieux c'est comprendre les motivations de la personne et essayer de lui permettre d'y répondre mieux d'une façon qui ne nous est pas violente.
Mais par ailleurs, quand on subit un comportement qu'on trouve intolérable, c'est très efficace de cesser de porter seul l'évitement de conflit. Et pour ça rien de tel que de se décharger des efforts qu'on fait pour ménager la paix des chaumières alors qu'on vit mal quelque chose. Surtout si la voie diplomatique CNV a échoué plusieurs fois.
De toute façon, en bout de ligne, ces affaires qui traînent, il me semble que ce n'est pas le vrai problème. J'ai l'impression que le problème c'est surtout qu'Isabellaa se sent dans une position annexe. Je ne sais même pas si ce ressenti relève en particulier de cette relation ou d'une place subie dans le passé parce qu'elle mettrait spontanément une limite sans que ça ne s'envenime. Et bon, mettre une limite proportionnée, c'est comme séduire, ça s'apprend et on part pas tous avec le même bagage.
Et donc toutes les stratégies ne changeront pas de quel endroit elles sont mises en oeuvre. Ce qui est vraiment important Isabellaa c'est que tu te donnes de l'importance.
Pour t'aider je recommande chaudement le livre Émotions enquête et mode d'emploi d'Art-mella, surtout le tome 1. C'est une BD rapide qui expose plusieurs techniques d'accueil et de gestion des émotions. C'est vite lu donc autant l'emprunter si tu peux.
Exemple 1 : pour neutraliser une pensée, écrire sa pensée et réaliser que l'interprétation qu'on en fait et son contraire sont aussi vraies. "Quand elle laisse traîner ses affaires j'ai l'impression qu'elle ne me respecte pas et que je ne suis pas importante". Reformuler en commançant par "c'est justement parce que". Dans notre cas : "c'est justement parce qu'elle me respecte et que je suis importante qu'elle laisse traîner ses affaires". Après tout c'est vrai, la preuve ça s'est accentué depuis que tu as demandé que ça cesse.
Exemple 2 : pour annuler une pensée. Formuler le reproche qu'on a envers quelqu'un. "Je trouve qu'il ne me donne pas assez d'importance. Il ne prend pas soin de moi autant que d'elle/lui/eux." Et se l'adresser : "Je trouve que je ne me donne pas assez d'importance. Je ne prends pas soin de moi autant que d'elle/lui/eux."
Mes phrases sont tirées de tes posts mais ce sera plus pertinent si c'est toi qui formules.
Ah aussi, mentionné sur ce post, la technique du bonhomme allumettes. J'ai essayé et j'ai été bluffée, je me suis sentie libérée pendant plusieurs jours d'un très grand poids. Et je ne me rappelle plus ce que j'ai découpé donc je ne saurais dire si c'est revenu. On ne sait jamais, si ça te permet de voir les choses différemment et d'envisager d'autres façons de vivre cette situation ou de mettre une limite...ou pas. Ce n'est pas si facile de se décider. Je crois qu'on s'abrite derrière la simplicité et la légèreté voire le ridicule de la technique pour ne pas se lancer. Mais en fait, on s'accroche plus qu'on ne pense à ces situations qu'on ne vit pas bien. Elles disent quelque chose de nous.
Défais toi de tout ça, c'est dommage que ça t'empêche de profiter de ton amour. Au final, la guerre des nerfs, tout le monde en souffre, et ça se finit rarement positivement.
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : C'est terrible ce polyamour

Alinea7
le mercredi 10 avril 2019 à 19h18
Moi je t'admire je trouve que tu gères bien mieux que ce dont je me sens capable.
Je me demande si tu as ou si tu envisages un suivi psy ? Pas que tu sois malade mais un peu de soutien pour te définir dans tout ça, ce serait peut-être aidant.
Je pense que ta colère/haine potentielle envers l'autre amoureuse est naturelle parce que ce n'est pas le genre de situation dans lequel on apprend à se projeter, et que la frustration cherche un exutoire.
Naturelle, mais improductive. Voire contre-productive.
Étant donné que votre relation est encore relativement récente, je pense que c'est assez spontané aussi que tu aies l'envie de vivre cette relation à fond, et le partage du temps y met un frein.
J'ai l'impression que tu n'as pas envie d'être confrontée au fait que ton amoureux a une autre amoureuse. Ça n'est pas ce qui te convient, ça n'est pas ce que tu recherches, tu le subis plus que tu ne l'acceptes. A priori, si ça n'est pas ce que tu recherchais, tu vas passer par toutes les étapes du deuil : Déni, Colère, Marchandage, Dépression, Acceptation. En bout de ligne je ne crois pas que tu puisses décider vers quoi ce travail de deuil va t'emmener : le quitter ou accepter de partager.
Ce qui est sûr c'est que tu ne peux qu'essayer de mettre en place une situation dans laquelle tu te sens respectée. Si tu as besoin de ne pas être confrontée à l'autre amour, effectivement, pour l'instant, essaie de ne pas l'être. Si les draps et les affaires ne te conviennent pas, soit tu arrives à faire comprendre que c'est important pour toi et tu es assurée de leur coopération, soit ce n'est pas le cas et c'est à toi de chercher ce que TU peux mettre en place pour te mettre en position d'être respectée. Dans la mesure où tu as signifié que c'était important pour toi, c'est un manque de respect de ne pas en tenir compte. Dans ce cas tu as plein de stratégies.
Déclaration de guerre : laisser des affaires à toi, ou confiscation des affaires jusqu'à ce que ton besoin soit entendu (je mets cette stratégie en premier mais je ne recommande pas, même si la "guerre" est déclarée par l'amoureuse qui continue en sachant que ça t'es difficile, et te manque ainsi de respect).
Ce que j'appelle l'autre joue : récompenser chaque affaire qui traîne par un cadeau, un mot doux, une fleur, etc. Si la personne fait ça parce qu'elle te déteste, elle arrêtera immédiatement. Si elle le fait parce qu'elle pense que tu la détestes, elle sera rassurée et arrêtera aussi.
Ou encore : accueillir ton amoureux chez toi. Ou encore : vous retrouver ailleurs.
Bref, des solutions il y en a PLEIN. Tu peux choisir d'arrêter de subir, même si ça risque de demander de l'énergie. Plus en tout cas que de demander et espérer que les autres fassent ce que tu demandes à la lettre. Mais ça rouvre tous les possibles.
Globalement, chaque fois que je constate peu de réponse à mes demandes, avec un peu de discussion posée, bienveillante et sereine, je réalise que ma demande concrète a été entendue mais pas le besoin sous jacent. Et que globalement ce que j'avais proposé comme moyen pour répondre à mon besoin (me sentir aimée, respectée, etc) ne convient en fait pas à mon interlocuteur comme réponse à ce qu'il a compris.
Donc soit insister sur ce que ça te fait ressentir : c'est non opposable et exposable à chaque fois.
Soit chercher d'autres méthodes pour te sentir mieux et qui conviennent à tout le monde.
Globalement, c'est sûr que c'est plus compliqué pour eux depuis que tu fais partie de l'équation. Mais il faut que tu tiennes ton bout : tu fais partie de l'équation, maintenant.
Voilà. J'ai sûrement pas le discours mainstream sur ce forum mais il faudrait quasiment un forum pour polyacceptant en devenir. Nos souffrances ne sont compréhensibles ni pour le commun normé des mortels qui ne voient même pas pourquoi on essaierait de rester en couple, ni pour les polyamoureux qui dès qu'on sort du ressenti bisounours voient facilement des entraves à leur liberté, tentatives de les posséder corps et âme, etc.
Discussion : Mono en déconstruction

Alinea7
le mercredi 06 mars 2019 à 13h13
Caoline
J'ai envie de partager mon ressenti sur cette partie de ton message car il me semble y avoir là sujet à réflexion.
En lisant ça j'ai l'impression que ta femme est ta possession, ton bien, ton objet ou ton esclave.
En effet tu pourrais te demander pourquoi tu y vois une possession.
Devrait il s'abstenir d'indiquer sa limite ? Subir un cadre relationnel qui ne lui convient pas (encore) ? Laisser quelque chose s'installer qu'il ne supporte pas (encore) ?
Je ne comprends pas trop : comment laisser les choses s'installer dans le respect, sinon ?
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Polybéral #2— le style d'attachement et les metamours

Alinea7
le mercredi 13 février 2019 à 17h38
artichaut
Ça ce n'est pas au niveau d'un polyfake ou pas-polyfake que ça se joue, mais au niveau de conceptions différentes (et non forcément définitives, ni inéluctables !) de ce que peut être le polyamour, de ce pourquoi on a envie de le pratiquer, le promouvoir, etc. donc de types de polyamour qu'on peut éventuellement énoncer, auxquels ont peu ou non, s'identifier partiellement, desquels on peut naviguer de l'un à l'autre, etc.
On peut m'opposer qu'étant mono je ne sais pas de quoi je parle, mais pour moi on peut avoir ce type de personnalité et être exclusif. Tu parlais de charge mentale, il se trouve que quelque soit l'activité extérieure pratiquée (amoureuse, sport, pro), ça peut être fait de façon "respectueuse" (faute d'un meilleur mot) ou unilatérale.
Et :
artichaut
Alinea7
Ça me donne l'impression d'un doute que l'être aimé n'abuse de son statut de façon toxique.
Et ça arrive malheureusement.
D'où une extrême vigilance nécessaire, en effet.
Ça me fait drôle que tu dises ça. Moi ça ne me parle pas du tout comme peur. Je ne suis pas vigilante là dessus. J'ai confiance. Je ne saurais même pas dire si c'est en moi ou en l'autre ou en la vie.
Tout d'un coup je me demande si je suis naïve, ou si c'est le genre de chose qu'on ignore tant qu'on ne l'a pas vécu, et qu'on voit partout où en tout cas qu'on ne peut plus ignorer une fois qu'on l'a vécu.
Je vis la même chose pour l'abandon en revanche : une fois qu'on l'a vécu, on ne peut plus faire abstraction du fait que ça puisse se produire. Et manifestement, ceux qui ne l'ont pas vécu, ça ne leur parle pas. Et ils ne voient pas pourquoi ils s'en protègeraient, donc, ni même pourquoi ils seraient vigilants sur ce point.
Discussion : Polybéral #2— le style d'attachement et les metamours

Alinea7
le mercredi 13 février 2019 à 16h25
Je crois qu'en ce qui me concerne j'aurais tendance à distinguer la façon dont on peut percevoir les comportements du polybéral et ce que perçoit le polybéral. J'ai l'impression que les raisons qui sous-tendent les comportements pourraient amener une toute autre interprétation.
J'ai même vraiment l'impression d'apprendre à parler une autre langue c'est très éclairant !
Par exemple tout à l'heure le post de @bidibidibidi m'a donné l'impression que pour lui c'est important de ne pas se dévoyer par amour. Ça peut donner l'impression de l'autre côté de la relation qu'il ne serait pas prêt à faire des efforts pour sa partenaire, pour la rassurer éventuellement, pour répondre à un besoin spécifique par des comportements qu'il n'aurait pas spontanément.
Ça me donne l'impression d'un doute que l'être aimé n'abuse de son statut de façon toxique. Presque une certitude que ça soit le cas ou que ça le devienne d'une certaine façon, et une vigilance de ce côté.
Je sais pas si je poste au bon endroit, je peux remettre ça sur l'autre fil si c'est plus adapté ?
Discussion : Polybéral #1— le nombre de relation-s (quantité ou qualité)

Alinea7
le mercredi 13 février 2019 à 08h29
Comme d'habitude @artichaut tu expliques mieux que moi ce que je voulais dire...et même ça éclaire le chemin de ma pensée un peu plus loin.
Je me rends compte que je me soucie plus du bien être de mon partenaire dans la relation (sans être forcément très efficace pour agir dessus, je serais mauvaise juge) que du mien. Je me rends compte que j'ai la croyance qu'une relation pérenne, c'est une relation où chacun se soucie de l'envie de l'autre de rester en relation, avec la confiance que l'autre en fait autant. C'est cette confiance là d'ailleurs qui a été abîmée. Sans se soucier de sa propre envie de rester en relation, qui va de soi sauf à briser ce contrat.
Je me rends compte qu'il y a sans doute un juste milieu à trouver, entre ne se soucier que du bien être de l'autre dans la relation avec la confiance que l'autre en fera autant, et l'inverse : ne se soucier que de son propre bien-être dans la relation avec la confiance que l'autre en fera autant.
Je suppose que la stratégie qu'on choisit à titre personnel dépend de la perception qu'on a de ce qui pourrait faiblir. Si on n'a pas besoin de beaucoup relationner, ou si on n'est pas très amoureux en fait, ou encore si on sent l'autre très dépendant, on va peut-être plus facilement être amené à se soucier davantage de garder notre envie de rester dans la relation que de celle de l'autre.
J'ai l'impression que les deux extrêmes sont toxiques à la relation mais j'ai du mal à mettre le doigt sur ce qui me le fait penser. J'ai l'impression que les deux partent du principe qu'il n'y a pas de différence de besoin, en quantité, en nature et en actes qui permettent de ressentir une réponse, et qu'il n'y a donc pas besoin de dialogue. Quelque chose comme ça.
En tout cas ça me réconcilie un peu avec le polybéralisme.
Je crois que je doute trop que quiconque puisse avoir envie d'entrer et rester en relation avec moi, et que le risque augmente encore avec le fait d'apprendre à me connaître. Pourtant je suis bien, seule. Je suppose que les polybéraux ont au contraire toute confiance dans leur capacité de séduire durablement. Ou d'être authentiquement merveilleux. ^^ @bidibidibidi ?
Discussion : Polybéral #1— le nombre de relation-s (quantité ou qualité)

Alinea7
le lundi 11 février 2019 à 21h58
Moi ce qui me dérange avec le polyberalisme, c'est le manque d'empathie viscéral que j'y lis, peut-être à tort (j'espère).
Pour moi, si chacun est responsable de soi et pas concerné par ce que vit l'autre, où est la relation ? Pour moi c'est une anti-relation, une façon de se nourrir de l'autre en supposant que le tort ou la souffrance que peuvent causer nos agissements ne sont pas de notre responsabilité mais de celle de celui qui doit gérer sa souffrance : puisqu'il n'avait qu'à se protéger, ou interpréter les faits différemment et hop, il aurait été heureux au lieu de souffrir bêtement. Une façon de se déresponsabiliser.
J'y vois une absence de plaisir à faire plaisir, une façon d'être centré uniquement sur son propre plaisir en indifférence avec celui de l'autre.
Quand tout se passe bien c'est merveilleux, chacun se nourrit de l'autre sans se soucier de ce que l'autre en retire. Pour moi ce n'est pas de l'amour, c'est un échange de bons procédés.
Évidemment je caricature, comme dit @artichaut, c'est un type social, personne n'est totalement dénué d'empathie. Du moins, j'espère. Peut être que c'est une façon aussi de se protéger d'un excès d'empathie. D'une peur de se perdre dans l'autre, de disparaitre dans l'autre. J'ai plein d'autres peurs qui peuvent mener à cette dissociation des émotions empathiques, ça ne sert pas à grand chose de les lister. C'est peut-être aussi juste très pratique de ne pas se soucier d'autrui.
En tout cas, ce libéralisme relationnel (poly comme mono, parce que ça existe) me fait me sentir rejetée, instrumentalisée, objectisée, niée.
Après je ne veux pas juger. Mon pathologique est l'idéal d'autres, et inversement. Tant que les gens trouvent des personnes qui sont bien avec eux dans ce mode de fonctionnement, c'est tout ce qui importe... j'imagine.
Discussion : [Outil] Le Spectre des relations amoureuse de Kirstin Rohwer, en Français.

Alinea7
le lundi 11 février 2019 à 10h27
J'aimerais bien en savoir plus sur les différentes
artichaut
Le Polyamour solo, et l'Anarchie relationnelle peuvent à la lueur de ce dessin paraître comme une panacée du polyamour. Ce sont du reste des courants très représentés en France (notamment par l'influence de la littérature américaine sur le sujet) mais cache ou regroupe des façon très différentes de les vivre, et notamment à la sauce (néo)libérale (Polybéral) ou non.
J'aimerais bien en savoir plus sur les tendances dans les très différentes façons de vivre le poly solo et l'anarchie relationnelle.
Je trouve aussi que ce dessin est très bien fait, on sait mieux de quoi on parle, tout de suite. :-)
Discussion : Psychomagie et polyamour

Alinea7
le dimanche 10 février 2019 à 14h09
artichaut
…et me relisant, je me demande si finalement l'âgisme n'est pas le socle de toute domination structurelle, plus encore que le sexisme, le racisme ou le classisme.
Ce qui nous empêche de voir le reste.
Remarque intéressante. On a besoin d'être en position de dominant uniquement si on veut imposer sa vision à d'autres. Ou parce qu'on manque de confiance en nous, de façon à ne pas être touché par leur jugement, pour se donner une assise, se donner raison.
En fait, pourquoi faudrait il qu'il y ait une seule "bonne façon d'être" ? La "bonne" façon de se comporter dépend de notre environnement. Il me semble que les croyances et comportements que nous avons adopté dans l'enfance nous permettaient de trouver un équilibre dans cet environnement, en lui donnant un sens.
L'enfant est l'incarnation de l'être facilement dominé sous prétexte qu'il n'est pas "fini". Traiter les autres d'immatures, une façon de se sentir justifié dans son mode de pensée ? Une façon de justifier ne pas avoir de chemin à faire dans l'acceptation et la légitimité du fonctionnement autre ?
Discussion : Psychomagie et polyamour

Alinea7
le samedi 09 février 2019 à 14h04
HeavenlyCreature
Curieuse de savoir si certains se reconnaissent dans ces définitions...
Moi moi ! :-)
Cette théorie que j'avais déjà croisé me parle beaucoup, merci pour le lien. Je cherche encore une solution plus praticable pour devenir plus sécure.
Je me demande si le polyamour n'est pas un concept qui attire surtout les évitants. Jusqu'au sécure peut être, bien qu'à mon avis on ait toujours une tendance.
Je suis très anxieuse, avec un évitant, depuis plus de 15 ans. Apparemment c'est pas forcément un indicateur de mort du couple à court terme. En fait si on regarde l'aspect positif, ça nous oblige à travailler sur nos failles ! ^^ on se déclenche automatiquement nos insécurités. (+)
Finalement l'ouverture du couple, ça a plutôt été le point de rupture pour vraiment discuter.
Cette théorie de l'attachement n'est pas du tout en opposition avec la technique mentionnée sur ce fil. Au contraire même, je veux bien déchirer moi abandonnée, moi dépendante, si c'est adapté !! ^^
Discussion : Psychomagie et polyamour

Alinea7
le mardi 05 février 2019 à 07h30
Je n'aurais pas dit mieux, je vous lis (dévore) avec attention.
Je trouve aussi que l'attachement n'est pas forcément une mauvaise chose, que lorsqu'il entraîne des situations trop difficiles à gérer cette technique est un outil qui peut être adapté pour certains,...et que les interventions sont de qualité :-D (+) (+) (+)
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : En désaccord depuis 9 ans... Que faire ?

Alinea7
le jeudi 24 janvier 2019 à 10h53
Je raisonnement énormément dans ma vie en général. Sur mes comportements et ceux de mon partenaire aussi. Trop parfois peut-être.
Mais le raisonnement neutre existe-t-il ?
Il faut faire attention au biais de confirmation. Tant qu'on croit quelque chose on regarde ce qui renforce cette croyance. Dés qu'on se met à croire l'inverse, on regarde plutôt ce qui confirme la nouvelle croyance.
Ça vaut pour la croyance "je l'aime et je suis bien dans cette relation".
Ce qui m'alerte c'est ces phrases là en fait : "D'ailleurs tu dis que tu l'aimes, mais bon, ça reste très théorique. En pratique tu ne supportes pas qu'elle campe sur ses positions. ". Moi j'y lis : tu dis que tu l'aimes en théorie, mais en pratique tu n'aimes pas un comportement qu'elle adopte donc en pratique tu ne l'aimes pas.
Je ne vois pas de lien entre le fait de ne pas aimer un comportement et le fait de ne pas être crédible dans l'amour qu'on a pour la personne. Et on ne peut pas prouver qu'on aime. Donc on peut être amené à douter, puisqu'on ne peut fournir de preuve.
Et si la personne qui entend ça n'a pas confiance en elle, elle pourrait faire le lien directement, se retrouver à confirmer cette idée en faisant la liste des défauts de la personne et en conclure que non effectivement, elle ne doit pas aimer et qu'en tout cas, la relation n'est pas assez parfaite pour mériter de perdurer.
Vous n'êtes certainement pas influençables, tant mieux. :-)
Ou bien je dis des bêtises, c'est pas exclus non plus. ^^
Discussion : En désaccord depuis 9 ans... Que faire ?

Alinea7
le jeudi 24 janvier 2019 à 08h17
J'ai trouvé très intéressante l'analyse de la culpabilité.
PolyEric
Les polys ne sont pas aimés par les monos, et inversement. D'ailleurs tu dis que tu l'aimes, mais bon, ça reste très théorique. En pratique tu ne supportes pas qu'elle campe sur ses positions. Quant à elle, peut-être qu'elle dit qu'elle t'aime, je ne sais pas trop, mais en pratique elle ne supporte pas que tu devienne "toi-même". Vous formez une sorte de couple basé sur la phrase historique "je t'aime, moi non plus".
Effectivement ça peut arriver qu'on aime parce qu'on a envie que l'amour soit encore là plus qu'il ne l'est réellement. Mais toujours l'autre est différent et si on l'aime pour certains traits de caractère, ils viennent avec leur pendant moins agréable. On n'aime jamais tout chez quelqu'un, sauf peut-être sous le coup de la passion. On peut même finir par développer une tendresse pour ces défauts qu'on finit par gérer d'une manière ou d'une autre pour qu'ils ne nous affectent pas. Donc ça n'est pas parce qu'il y a un conflit qu'il n'y a plus d'amour. Quand il n'y a plus de contact, il n'y a plus de friction.
Je trouve risqué de se poser la question : "rationnellement, est-ce que je suis sûr(e) que je l'aime ?" voire carrément "Pourquoi je l'aime ?" Quel meilleur tue l'amour que de l'éclairer sous l'angle de la raison, de l'analyse ?
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : En désaccord depuis 9 ans... Que faire ?

Alinea7
le mardi 22 janvier 2019 à 08h43
C'est important de s'assumer mais attention quand même, madame pourra légitimement se sentir trahie par tous ces secrets, même s'ils apportent aussi la preuve que tes autres amours ne la privaient pas d'amour elle-même.
Sincèrement je te souhaite que ça se passe bien. J'ai l'impression qu'il faut beaucoup de tact pour ces phases de grand chamboulement.
Discussion : Existe-t-il une prédisposition pour les relations intimes ?

Alinea7
le samedi 19 janvier 2019 à 00h49
Comme dans tous les domaines j'imagine.
Mais comme dans d'autres domaines je ne crois pas qu'on vienne au monde avec cette limitation. Je crois que les gens vivent des choses qui les marquent, et/ou qu'ils ne peuvent se construire que de ce avec quoi ils sont nourris.
Comme dans les autres domaines, chacun fait comme il peut, donc.
Et en même temps personne n'est irrémédiablement figé dans un état, on apprend toute notre vie. Avoir envie d'être une personne meilleure pour quelqu'un qu'on aime ça peut être un puissant moteur.
Ça me surprend comme débat venant de toi. Est-ce que je me trompe ou c'est toi qui disais que tu avais du progresser en terme de séduction, te trouver ? Je confonds peut-être.
Par ailleurs effectivement je crois qu'il y a aussi pour partie un effet de compatibilité de personnes. Certes certaines personnes ont tendance à être socialement plus universellement compatibles que d'autres. Pour autant, je ne connais personne qui s'entende avec tout le monde. Ni personne qui ne s'entende avec personne. Comme dit l'autre, on est toujours le con de quelqu'un.
D'une manière générale dès qu'on essaie de faire des catégories j'ai l'impression qu'on essaie d'enfermer les gens dans des cases. Quelqu'un me disait qu'on ne pouvait pas connaître exactement la position et la vitesse d'une particule. Pour les personnes en tout cas je crois que c'est vrai : si on étiquette quelqu'un on ne se rend plus compte qu'il évolue.
Voilà j'espère que je n'ai pas répondu à côté de ta question. :-)