Participation aux discussions
Discussion : La NRE, vous connaissez ? Si oui, ça se passe comment concrètement ?

artichaut
le lundi 30 décembre 2024 à 03h46
Je ne sais pas pourquoi le moteur de recherche du site, refuse le mot clef "NRE", alors je recense ici quelques pages sur le sujet.
la définition :
- du lexique de ce site
ces fils théoriques :
- Après la phase passionnelle : descente en enfers ou montée en maturité ?, oct 2015
- Durée de la phase passionnelle - retour d'expérience, mai 2017
- Script romantique et NRE, déc 2024 ; voir aussi la page scripts
et ces témoignages :
- Phase passionnelle et polyamour, avril 2013
- Polyamoureuse, phobique de l'engagement ou difficulté à vivre une sexualité épanouie en dehors de la phase passionnelle ?, mai 2015
- Culpabilité, NRE etc., mai 2018
- NRE destructrice, engagement + ERE (Energie de relation existante), mars 2023
Discussion : Script romantique et NRE

artichaut
le lundi 30 décembre 2024 à 03h33
À propos de scripts, je signale cette page.
À propos de la NRE, je signale cette page. …et ce post, où je recense des liens vers d'autres pages sur le sujet.
Discussion : [Outil] [Lexique] Scripts

artichaut
le lundi 30 décembre 2024 à 03h26
Un lien vers ce fil Script romantique et NRE (décembre 2024).
Discussion : Toute relation amoureuse et sexuelle est monogame

artichaut
le mardi 17 décembre 2024 à 17h17
Charlie_princesse_des_enferts
J'ai usé deux pseudo différents avant d'arriver à celui que j'ai maintenant.
(…)
Je regrette presque l'utilisation de ces différentes identités car cela ne permet pas de voir l'évolution de ma réflexion
Si tu veux, tu peux nous révéler tes anciens pseudos (!)
Et/ou le faire sur ton profil actuel.
Charlie_princesse_des_enferts
Je crois qu'avant d'arriver à la réflexion sur la comperssion, sur l'éthique, sur la beauté de la multiplicité des relations humaines il faut en passer sur le pragmatisme de "juste" multiplier les relations.
Étant moi-même passé par là, je ne peut être certain de ce que j'avance, mais je pense aujourd'hui qu'il pourrait y avoir d'autres manières de faire, justement…
J'ai le sentiment qu'un changement de paradigme pourrait s'opérer sans passer par certaines cases, ni nécessiter forcément de très lourds investissements (émotionnel, temporel, dégâts relationnels ou colatéraux, etc). Une manière plus douce de faire (ce qui ne veut pas dire sans embûches, non plus, ni difficultés émotionnelles).
Je n'ai évidemment pas de moyen de vérifier ce que j'avance. C'est plus de l'ordre de l'intuition.
Charlie_princesse_des_enferts
Mes relations trouvent parfois ( souvent) que je réfléchis trop.
Moi j'aime bien les gens qui réfléchissent.
Discussion : Toute relation amoureuse et sexuelle est monogame

artichaut
le mardi 17 décembre 2024 à 12h59
Alinea7
Mais juste par curiosité, tu l'appellerais comment du coup, idéalement, ce forum ?
C'était un peu une boutade. Mais allez, disons… compersion.info
Je m'y sentirait vraiment chez moi, à l'aise, et l'axe au moins serait clair, sans ambiguïté possible. La proposition n'est pas de dédoubler/multiplier nos relations à l'infini, mais de transformer nos manières de vivre les relations.
Discussion : Critique de la relation socle

artichaut
le mardi 17 décembre 2024 à 12h23
Alabama
Ce qui ne signifie pas que toutes les relations doivent être hyper engagées, hyper intenses etc... mais qu'au moins, le degré d'engagement se décide ensemble, et n'est pas déterminé par la pré-existence d'une autre relation.
Tu pointe là, à mon avis, un point crucial (voire le point crucial).
Qui pour moi, définit et implique monogamie et hiérarchie (ou monogamie donc hiérarchie, si l'on préfère).
Quant le degré d'engagement d'une relation doit se définir en fonction ou à partir d'une autre relation. C'est que cette autre relation a du pouvoir (hiérachique) sur elle.
Ça me semble une grande caractéristique de la monogamie que de vouloir imposer, voire légiférer, la manière dont les autres relations doivent se définir (ou ne pas se définir) et être vécues (ou ne pas être vécues), et notamment sur le plan de l'engagement intime (sentimental, amoureux, corporel, sexuel, etc.)
Imaginer une relation 'socle' non hiérarchique, serait a minima, une relation qui laisserai la possibilité (de principe, mais aussi concrète et matérielle) que d'autres relations 'socles' puissent exister simultanément. Comme c'est le cas par exemple de l'amitié : une amitié aussi intense et engageante soit-elle, n'empêche pas de développer d'autres amitiés.
Discussion : Critique de la relation socle

artichaut
le samedi 14 décembre 2024 à 10h25
Et le registre interprétatif c'est la question du symbole. De quoi ce terme est-il le nom ? Et pourquoi a-t-on besoin qu'il le soit ?
Utilise t-on tel terme, juste pour comprendre et se faire comprendre. Ou l'utilise t-on pour obtenir quelque chose, pour bénéficier d'une plus value associée à ce terme, voire pour exiger quelque chose ?
Discussion : Critique de la relation socle

artichaut
le samedi 14 décembre 2024 à 10h07
En tout cas, il me semble que le socle, n'est pas juste une énonciation de ce qui est (sinon il y aurait d'autre mots pour dire cela), mais une énonciation de ce que l'on voudrait que ça représente, que ça signifie.
Ça m'a fait penser à la nuance descpritive/prescriptive, mais du coup, il me semblait manquer quelque chose entre les deux : en parlant de socle, on ne fait pas que décrire (ce qui est), mais est-ce que pour autant on va jusqu'à prescrire ?
Je ne sais pas si c'est pertinent dans le contexte, mais j'ai trouvé cette notion de registre interprétatif (à visée compréhensive ou normative).
Et pour le coup je dirais interprétatif à visée normative (interprétatif à visée monogame, si on veut).
Ce que je veux dire, c'est que nommer une relation socle, ne me semble pas l'être juste pour soi, mais aussi au sein de la relation (pour rassurer), et encore aux yeux des autres. Et ces autres sont à mon sens censés en déduire (interpréter) quelque chose. Et en l'occurence à fortiori qu'iels ne sont pas socle, et que c'est l'important qu'iels le sachent, et le prennent en compte. Genre « reste à ta place ».
Je dirais a minima que c'est un registre séparatif. Et perso j'y vois un registre hiérarchique.
Discussion : Descriptif / Prescriptif

artichaut
le samedi 14 décembre 2024 à 09h51
En faisant une recherche sur descriptif/prescriptif, car il me semblait manquer quelque chose entre les deux, et je suis tombé sur ceci (extrait) :
Divers registres d’énoncés : descriptif – interprétatif – prescriptif
Dans la typologie des registres d’énoncés, nous considérerons quatre types (…) :
- les énoncés descriptifs
- les énoncés interprétatifs (…)
- les énoncés prescriptifUne description consiste à décrire un objet, sur la base de faits observables, d’énumérer les caractères observables (de quelque chose ou de quelqu’un)
(…)Interpréter c’est commenter, c’est donner du sens (à quelque chose), c’est tirer une signification
(…)prescriptif [est] une recommandation, un ordre, un conseil (de faire telle action) : dans certains cas, on indique avec précision ce qu'on exige, voire ce qu'on impose ; dans d’autres cas, on conseille formellement. La prescription est parfois formulée de façon plus “douce” : : « Il faudrait à l’avenir éviter de… », « Je pense qu’il est bon de faire telle chose »…
(…)
Avec cette distinction sur le registre interprétatif à visée compréhensive ou normative
Il importe de distinguer
- l’interprétation à visée compréhensive (…) (donner du sens)
- l’interprétation à visée normative (porter un jugement de valeur)L’interprétation à visée compréhensive (…) : “Le locuteur énonce une idée (…) il produit du sens !
L’interprétation à visée normative consiste à interpréter en référence à une “norme” ou à des critères ou à des valeurs. Tel objet, tel événement, tel résultat est “bien”, “bon”, “attendu”, “meilleur ou moins bien qu’un autre”, “trop… ou trop peu…”, etc.
Attention, la composante normative d’une interprétation est parfois cachée de façon subtile.
J'ai allégé la citation pour la rendre plus adapaté à notre sujet. Mais N'hésitez pas à aller lire la source dans son intégralité (qui s'intéresse aux énoncés de discours en linguistique, plus qu'aux manières de décrire des relations entre individus).
Discussion : Mécanismes et schémas monogames dans nos relations polys (monogamie résiduelle, monogamie vestigiale.…)

artichaut
le vendredi 13 décembre 2024 à 00h48
…hop je rajoute un lien vers le concept de monogamie réflexe, qu' @Alabama, tu vient de nous sortir de ton chapeau.
Je te cite :
Alabama
Habiter séparément est en plus d'être une réelle envie, un rempart à de nombreux éléments de la monogamie "réflexe".
Discussion : [Lexique] Monogamie de fait

artichaut
le vendredi 13 décembre 2024 à 00h45
Alabama
Habiter séparément est en plus d'être une réelle envie, un rempart à de nombreux éléments de la monogamie "réflexe".
J'aime beaucoup ce concept de monogamie-réflexe !
Qui vient subtilement compléter celui de monogamie de fait ou de schémas monogames dans nos relations.
Merci.
Je trouve très parlant.
Et merci pour ton témoignage sur le sujet qui vient enrichir le corpus de rélfexion.
Discussion : Mécanismes et schémas monogames dans nos relations polys (monogamie résiduelle, monogamie vestigiale.…)

artichaut
le vendredi 13 décembre 2024 à 00h24
Alabama
Qu'entend on ici par symétrie ? Je suis pas du tout sûre de comprendre le concept.
Si ce n'est déjà fait, tu peux lire ce que nous en disions à l'époque @Lili-Lutine et moi-même.
Ou reprendre au début du fil en question, qui est tout à fait passionant.
(c'est un peu marrant pour moi de remettre le nez dans toutes ces choses que j'ai écrites sur ce forum… ce fil-ci remonte à 2019, 5 ans déjà… fichtre !)
Discussion : Critique de la relation socle

artichaut
le vendredi 13 décembre 2024 à 00h15
Alabama
Je sais que j'ai décalé la signification de " socle", car le terme tel qu'utilisé me semble rigide et fantasmé.
Des fois, un peu de décalage, ça fait pas de mal… !
Ce que tu proposes, ou en tout cas évoque, décale sacrément la monogamie (le système monogame).
Discussion : [Presse] Polyamour vu dans la presse (fil général)

artichaut
le jeudi 12 décembre 2024 à 21h39
« Le polyamour, entre « bricolage » au quotidien, communication et critique sociale du couple », paru sur the conversation, fév 2023
par Stéphanie Tabois (qui mène un travail de recherche sur les relations affectivo-sexuelles, et plus particulièrement sur le polyamour).
https://theconversation.com/le-polyamour-entre-bri...
début du texte
On souhaite peut-être qu’il en soit autrement, mais le sentiment de l’amour n’est pas universel ; il est tributaire des normes de la société dans laquelle nous vivons. Notre conception actuelle de l’amour est en partie héritée du romantisme du XIXᵉ siècle.Ainsi, le couple binôme tel qu’il est envisagé dans l’amour romantique se pense comme la rencontre entre deux individus, destinés à vivre ensemble. De cette idéologie, découle une vision de la relation amoureuse standard : un couple hétérosexuel liant deux personnes tombées amoureuses au premier regard, après s’être croisées dans la vraie vie et non sur une application de rencontre. Celle-ci valorise un couple stable, cohabitant, qui souhaite avoir des enfants, dont les partenaires sont engagés dans des rapports à visée égalitaire et pratiquent une sexualité dite conventionnelle.
Dans la réalité, on sait pourtant que les usages s’écartent de ce modèle.
Plus théoriquement, ensuite, les fondements idéologiques du couple binôme ont été questionnés, notamment par les utopistes et révolutionnaires, au nombre desquels on peut citer Charles Fourier (1772-1837) ou Alexandra Kollontaï (1872-1952) ainsi que, plus récemment, par les féministes des années 70.
Discussion : Toute relation amoureuse et sexuelle est monogame

artichaut
le mercredi 11 décembre 2024 à 00h41
Caoline
Je pense que je comprends ce que tu veux dire en fait, mais je suis gênée par l’affirmation "est monogame" plutôt que "est influencée", "n'est pas très différente" "ne remets pas beaucoup en question les codes" ou "comportent de nombreux stéréotypes de la monogamie"...
Oui, ok. Je comprends.
C'est peut-être une formule (de ma part) pour marquer les esprits.
Je dis la relation est monogame, pas les gens. Mais je comprends que même ainsi, ça ne te satisfasse pas.
Caoline
car monogame ça à un sens précis "n'avoir qu'un seul partenaire à la fois".
Pas pour moi.
Pour moi la monogamie est un système, pas juste une simple modalité relationnelle.
Quand je parle de monogamie, c'est de ce système que je parle.
Si tu veux à la limite je devrait dire « système monogame » au lieu de dire « monogamie ». Je le fais pas abus de langage. Et sans doute aussi pour ne pas laisser aux seuls puissants le pouvoir d'utiliser les mots à leur manière.
Caoline
C'est souvent en fait que tu veux modifier le sens des mots ou accepte comme une fatalité que les autres le fassent.
Les mots sont importants justement car ils n'ont pas un sens arrêté (sinon il n'y aurait pas plusieurs dictionnaires donnant des définitions différentes, mais un seul). Leur sens est politique, il évolue dans le temps et selon les cultures, et surtout ils sont un instrument de (ou du) pouvoir.
Caoline
Et puis aussi, sur le fond, mon expérience ne confirme pas ton impression
Tenter de théoriser (un peu comme la sociologie) c'est aller vers le général, et c'est toujours une approximation. Ça ne saurait pas regrouper toutes les situations possibles. Et il y a donc toujours des exceptions, ou des cas qui ne collent pas à la généralisation théorique proposée.
Je ne dit pas que tu es ce cas là, mais c'est une possibilité, et donc un cas concret ne remet pas en cause une théorie proposée. C'est là que le concret peut avoir ses limites. Même si inversement il peut permettre de voir des choses qu'on avait pas vu dans la théorie.
Caoline
Moi ça me va que tu développes autant que possible même théoriquement tant que tu ne m'empêches pas de réagir en ramenant du concret.
Être poly-amoureux (au sens strict du terme) pour moi ne dit rien de notre rapport au système monogame.
Le poly-amour en soi, ne contrevient pas au système, il ne change rien, il le modifie juste légérement, un peu comme rendre l'adultère légal, quoi. Voire si on veut pousser le bouchon, le poly-amour, et a fortiori sa version récupéré par le capitalisme, corrobobre le système, le valide encore plus, comme le fait toujours le capitalisme, en aspirant tout ce qui tente de le pervertir.
Et pour le coup la construction étymologique du mot poly/amour (plusieurs amours), n'aide pas à affirmer que c'est autre chose que juste multiplier les relations (sous entendues monogames).
Depuis que le mot polyamour est entré dans le dictionnaire (2022), pour moi il s'est fait aspiré par le capitalisme. Il est devenu un aménagement du système capitaliste monogame.
Ce qu'on en fait nous concrétement est autre chose.
Mais perso, je vois bien la différence, notament sur ce forum ou sur les réseaux, depuis 2022.
Il est devenu quasi impossible de prétendre, ou de tenir la position que le polyamour c'est autre chose que juste avoir plusieurs relations amoureuses et sexuelles. Et pourtant j'ai bataillé pour ça, ici même.
Mais perso j'ai laissé tombé, et du coup j'ai laissé tombé le polyamour (le mot et le concept, pour parler de ce que je vis).
Je sais que tu n'es pas d'accord avec ça et que ton chemin est autre.
Mais on n'est pas obligé d'être d'accord.
.
Et je vois aussi que ça me met dans une posture complexe ici. Je suis un de ceux qui théorise le plus sur ce forum, or désomais je porte (presque) une position anti-polyamour.
Mais je ne vois pas trop quoi faire de ça. J'ai ni envie de quitter ce forum (même si je me suis posé mainte fois la question), ni envie de changer mes positions.
Mon idéal serait de changer le titre de ce forum !!
Discussion : [Lexique] Monogamie de fait

artichaut
le mardi 10 décembre 2024 à 16h59
Tiao88
C'est marrant, pour moi, la monogamie de fait était surtout de n'avoir qu'une seule personne comme partenaire amoureux et sexuel, non pas par principe (voir obligation réciproque) mais parce qu'aucune des deux n'éprouve le besoin de faire autrement à l'instant T. Par opposition à la monogamie de principe (bon j'avoue, je me suis assez contentée de la définition des fesses de de la crémiere et de fidélité mes fesses).
Merci pour le lien vers ces définitions (qu'à la lecture j'ai l'impression d'avoir déjà lu, mais que dans tous les cas j'avais oublié) !
Est-ce que ça contrevient à ce que j'écrivais précédemment, je ne sais pas.
La différence que je verrais entre de fait et par principe rejoint la question du choix.
- de fait : ce n'est pas choisis, on est dans le modèle qu'on nous présente comme le seul modèle existant, sans forcément s'être posé la question d'une alternative ;
- par principe : on chois ce modèle et on en fait un principe pour soi, voire pour ses partenaires, voir pour tout le monde.
Bon les deux peuvent se superposer un peu j'imagine.
Surtout on passe de l'un de l'autre, de manière progressive, pas en un jour.
Et qui aime les principes, peut avoir tendance à en mettre dans tout ce qu'il vit.
Le de fait, du coup devient de moins en moins vrai au fur et à mesure que d'autres modèles (polyamour & co) deviennent mainstream. Difficile d'ignorer ces autres modèles aujourd'hui. Et j'imagine que dans certains milieux on pourrait être dans de la polygamie/polyamour de fait. Ce qui, sur ce point, peut contredire ce que je disais auparavant.
La lecture que tu propose, ou que Audren propose sur son site, me fait plutôt penser à la différence entre relationdescriptive et prescriptive.
Et il me semblerait à la fois dommage et erroné de réduire la monogamie au fait d'avoir une seule relation. La monogamie, pour moi, c'est un système sociétal complexe qui va bien au delà d'avoir une seule relation. N'avoir qu'une seule personne comme partenaire amoureux et sexuel est un moyen, une injonction, limite un symptôme, par lequel le système monogame se déploie.
Et la monogamie_de_fait, me semble toucher à bien d'autres choses que l'unicité de la relation amoureuse et sexuelle. Ne serait-ce que d'avoir des enfants, pour citer un exemple évident. Si tu as des enfants mais que tu n'es pas/plus en couple, ça passe. Si tu es en couple mais n'a pas d'enfant, ça passe. Si tu n'as ni l'un ni l'autre t'es vraiment un·e râté·e (du point de vue de la monogamie). La monogamie_de_fait, c'est donc aussi faire des enfants (non par choix délibéré éclairé enthousiaste et volontaire après mûre réflexion et avoir réellement envisagé d'autres possibles …mais parce que 'ça se fait', parce que papa-maman veulent des petits enfants, pour avoir un prêt bancaire, etc. Bref parce que la nomre monogame incite à le faire.) Et on pourrait dérouler ainsi plein d'autres choses.
Discussion : Toute relation amoureuse et sexuelle est monogame

artichaut
le mardi 10 décembre 2024 à 13h06
Caoline
Même si je les trouve intéressantes, j'ai toujours des difficultés à m'insérer dans les discussions théoriques car je ne suis capable de baser ma réflexion que sur ce que je vis et j'observe chez mes proches.
Tu as du mal, mais quand même envie de t'y insérer. Tu saurais dire pourquoi ?
Caoline
@artichaut, je partage ton point de vue sur le fait que la personne qui ressent de la compersion est plus polyamoureuse que la personne qui a plusieurs relations
J'ai peur de te perdre complétement en disant ce que je vais dire (car je vais encore plus "dans la théorie") et donc tu peux l'ignorer si ça te semble être du détail pour toi :
J'ai pu en effet dire par le passé que de mon point de vue, la personne qui ressent de la compersion est la plus polyamoureuse. Ce n'est plus ce que je pense aujourd'hui, et donc ce n'est plus ce que je dis.
Aujourd'hui je pense et dis que la personne qui ressent de la compersion me semble être la moins monogame, à savoir qui remet en cause des élements de monogamie (ce qui en effet, ne fait pas d'elle pour autant une polyamoureuse, la compersion ne suffit pas).
Et la nuance (entre plus polyamoureuse ou moins monogame) est importante pour moi …mais c'est là, où je comprendrais que pour toi ça puisse ne pas faire sens, ou être de la théorie qui ne te parle pas.
Je peux expliquer plus ou tenter d'expliquer mieux, si toi ou quelqu'un ici, à envie.
Mais dans le doute, je m'abstient, pour ne pas t'embrouiller encore plus avec de la théorie.
Caoline
j'ai envie de dire qu'on prend ce qui nous convient et laisse le reste, on ne rejette pas tout en bloc.
Oui, c'est aussi mon avis.
Décortiquer, avec la "théorie" comme outil (c'est à dire regarder les choses en prenant du recul, pas juste depuis son seul point de vue), me permet de mieux comprendre ce que je vis, et donc d'avoir plus d'éléments pour savoir ce que j'ai envie de garder dans le bloc.
Discussion : Critique de la relation socle

artichaut
le mardi 10 décembre 2024 à 12h27
Kief
J ai du mal à comprendre ce qui vous titille tant dans la relation dite socle....
Je vis une relation que certain.e.s pourraient qualifier de socle. Je l appelle d ailleurs moi même ainsi car je n ai pas trouvé de meilleur mot pour le moment.
(…)
Suis je vraiment dans les critères que vous décrivez ?
(…)
Si vous pouviez l expliquer en quoi je suis en relation socle ou non selon votre définition ...
Pourquoi vouloir que nous définissions à ta place, comment nommer ta/tes relations ?
Si tu donne un nom à ta relation, et que ce nom te convient, quel est le problème ?
Kief
(…)
Alors oui cette relation prend de la place. Elle est aussi celle qui est la plus engagée et engageante, la plus solide, la'plus soutenante et du coup elle est clairement celle que je privilégierai si je dois choisir !
(…)
Pourquoi donnerai je moins après une nouvelle rencontre à cette relation dite socle qui est la plus soutenante au quotidien ?
Tu ne dois rien.
Ni choisir, ni donner moins ou plus à telle relation. Ni donner ou ne pas donner tel nom à ta/tes relations. Ni les modifier pour correspondre (ou ne pas correspondre) à quelque modèle que ce soit.
Ce que tu fais, ce que tu vis, est ou n'est pas dans la norme. L'est par certains aspects (et c'est inévitable), ne l'est pas par d'autres aspects (et ça ne regarde que toi).
Moi j'aime et j'ai besoin de comprendre ce qui nous traverse, ce qui nous agit. Pourquoi ? Je ne sais pas. Pour avoir accès à ce monde qui sinon me semble bien étrange. Comprendre (me) permet de pouvoir poser des choix, au lieu de juste subir, ou être agit par.
Et ces choix parlent de nous, peuvent avoir des incidences, des conséquences, ils n'en restent pas moins nos choix.
Parfois mes choix vont dans le sens de la norme, parfois non. Mais au moins, j'ai le sentiment de choisir vraiment.
Sans cette volonté de comprendre la norme agit en moi, malgré moi, sans que je m'en rende compte. Ça ne me convient pas.
Par contre une fois que j'ai compris vers quoi la norme cherche à m'emmener, parfois il se trouve que j'ai envie d'y aller quand même, soit provisoirement (parce que par ex. ça me rassure), soit sur la durée (parce que c'est mon choix, et peu m'importe que la norme propose le même choix). Mais je ne prétends pas dans ce cas, sur ces aspects-là, ne pas être dans la norme.
Discussion : Critique de la relation socle

artichaut
le lundi 09 décembre 2024 à 16h41
Invité18
il en ressort beaucoup d’égoïsme, ce qui semble compter c’est que NOS besoins soient satisfaits.
C'est ainsi que débutent la plupart des "ouverture de couples" relatées ici. Et j'ai le sentiment que c'est une vision — consciente ou inconsciente — majoritaire.
A l'aune d'une société capitaliste, c'est peut-être compliqué de voir le monde autrement…
Invité18
Mais je pense que cela nous éloigne beaucoup de L’AUTRE. Comme si on n’était finalement surtout en relation avec soi même à travers l’autre.
Oui ça me semble assez juste. C'est en tout cas à mon sens le vecteur de la NRE, et la raison pour laquelle, elle est si puissante : on se reconnecte à soi, d'une manière intense et qui nous bouleverse.
Je dirais même que c'est le propre de l'amour-amoureux : être en relation avec soi même à travers l’autre, contrairement à d'autres formes d'amour (amitié, parentalité, etc) ou l'on peut aimer l'autre indépendamment de soi.
Trop souvent j'ai même l'impression que ça remplace notre propre estime de nous-même. Du coup, toucher à la relation ou à l'autre, c'est attaquer notre estime de nous-même.
Discussion : Toute relation amoureuse et sexuelle est monogame

artichaut
le mercredi 04 décembre 2024 à 01h21
crest
Je peux témoigner que ce concept de polymonogamie lancé par artichaut a une très grande vertu thérapeutique pour sortir du schéma infernal mono-poly :
- Il permet à la personne monogame qui se fait "ouvrir" son couple d'améliorer son estime de soi, puisque tout le monde est monogame, même le partenaire qui a 2 relations. Elle n'est donc ni à la traîne, ni le maillon faible, ni la plus lente, ni la plus mono, ni la moins poly.
- Il permet de voir un truc qui sinon reste dans l'ombre : dans le polyamour comme projet, c'est un même type de relation que l'on superpose dans le temps, dont l'essence est l'exclusivité c'est-à-dire l'intimité, c'est-à-dire la séparation radicale et existentielle, entre un intérieur et un extérieur.
- La personne qui se fait ouvrir son couple vit une crise existentielle. La bulle qui la protégeait de l'extérieur est comme percée. Elle perd pied car le centre à partir duquel elle se situait dans le monde est emporté dans cette tempête entrée dans sa bulle.
La personne qui ouvre le couple (pour avoir deux relations au lieu d'une seule par exemple), elle, devra se faire violence pour scinder en deux son intimité, comme ses autres relations le lui demandent.
Les deux personnes ne peuvent plus se comprendre directement (malgré les sentiments restés intacts), elles ne partagent plus les mêmes coordonnées du monde.
- La jalousie n'est jamais que l'autre face de l'exclusivité qui a servi de base pour se construire une existence, protégée de l'extérieur (nous et les autres)
Merci pour ce point de vue de l'intérieur !
C'est typiquement ce genre de point de vue qui me semble manquer sur ce forum. Et qui donne à voir l'autre facette d'un polyamour, sinon un peu trop egocentré.
crest
- Le couple de 2024 n'a presque rien à voir avec le couple des sociétés traditionnelles.
Cette intimité qu'il peut y avoir à tous les niveaux, et que l'on recherche dans le couple moderne, est très historiquement située. Et propre aux sociétés où l'individu est émancipé des communautés de base (famille, village, corporation etc) donc libéré dans un sens, mais sur un autre plan soumis à des épreuves continuelles dans une société basée sur la concurrence et la marchandise. Le couple est cet espace minimalement communautaire à partir duquel bricoler le confort affectif domestique, sans lequel il n'est pas possible de se projeter vers la société, dans l'espace public que sont les différentes scènes sociales (travail etc) qui n'offrent à l'individu que des liens faibles.
Certes.
Personnellement, ces temps-ci, j'aime penser et bricoler le confort affectif sous l'égide de l'amitié.
Dans l'amitié, il peut y avoir de l'amour, même pourquoi pas du sexe, mais il n'y a pas ce sexe_amoureux qui emporte tout.
Et dans l'amitié il peut y avoir beaucoup d'autres choses.
Perso j'y trouve beaucoup de confort affectif, de tendresse, de rassurance, de tranquilité, de simplicité même.
Je tente, on tente, de réinventer l'amitié, de la dé-hiérarchiser du sexe-amoureux, et de l'incarner avec toute la beautée et la puissance qu'elle peut receler.
Je ne dit pas qu'on y arrive, mais on s'y atelle, à notre modeste échelle.
crest
- Tant que la société est comme elle est, de plus en plus anxiogène et concurrentielle, les individus pourront y trouver une forme de sécurité psychique minimale. C'est donc plutôt la société telle qu'elle est devenue qui est à critiquer, plutôt que les moyens précaires par lesquels les gens bricolent des conforts affectifs.
Oui, c'est certain.
Chacun·e s'en sort avec les moyens précaires dont il/elle dispose.
Je ressent juste parfois un genre de solidarité envers, ou d'appartenance avec, les plus précaires d'entre nous.