Amitié homme / femme
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gdf
le jeudi 14 avril 2016 à 09h42
Je me retrouve à nouveau dans une situation paradoxale. J'ai commencé à échanger des messages avec une amie. Sans qu'on se soit dit rien de compromettant, on a passé une frontière invisible entre l'amitié "socialement acceptable" et la relation "intime" (les guillemets sont là pour indiquer que les mots utilisés ne sont pas parfaits).
La conséquence est qu'elle ne veut pas montrer en public qu'il y a quelque chose de "spécial". S'il n'y avait rien (plutôt que pas grand chose), on pourrait faire des trucs ensemble, elle m'inviterait à des sorties sportives, par exemple, comme elle le fait avec d'autres amis masculins. Mais comme il y a un petit quelque chose, il faut faire moins que s'il n'y avait rien !
Ça me pose question sur l'acceptabilité de l'amitié homme / femme. Pour ma part, ça ne me pose aucun problème, et même s'il peut y avoir une pointe de désir, je dirais qu'il relève plutôt du fantasme : on envisage forcément la possibilité du contact physique, mais ça ne veut pas dire qu'on veuille le réaliser. Et surtout, je me fous de ce que les gens pensent.
Mais je constate que la pression sociale est telle que même une amitié avancée peut devenir suspecte, et amène des gens plutôt ouverts par ailleurs à s'auto-censurer.
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Hubrist
le jeudi 14 avril 2016 à 10h15
Hello gdf,
Je comprends ta frustration même si j'ai la chance de ne pas partager ton constat :
Beaucoup de personnes de mon entourage, hommes comme femmes, n'hésitent pas à franchir cette frontière de la bienséance en laissant s'exprimer leur attachement pour des ami-e-s, quitte à donner à penser aux curieux.
C'est peut être une démonstration d'angélisme mais je crois que la remise en cause de cette pression sociale ne se fera que par le bas, par la réflexion et les actes de chacun.
Pour ma part je suis très tactile mais je me suis longtemps interdit d'exprimer ma tendresse pour mon entourage de cette façon-là. Pour ne pas générer d'inconfort en public notamment, parce que je pensais que cette intimité n'avait pas sa place en dehors d'une relation romantique. Je m'autorise aujourd'hui des moments très intimes avec plusieurs amis, mais sans l'aide de certains je n'y serai sans doute pas parvenu.
As-tu déjà évoqué tes réflexions sur ces sujets avec ton amie ? Au-delà de faire avancer votre relation vers quelque chose d'épanouissant pour tous deux, une telle discussion pourrait vous enrichir tous les deux personnellement, m'est avis.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
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EdK
le jeudi 14 avril 2016 à 10h29
Quelle est actuellement la situation amoureuse de cette amie ? Célibataire ? En couple ? Poly ?
Difficile de se faire un avis sans cette information.
gdf
S'il n'y avait rien (plutôt que pas grand chose), on pourrait faire des trucs ensemble, elle m'inviterait à des sorties sportives, par exemple, comme elle le fait avec d'autres amis masculins. Mais comme il y a un petit quelque chose, il faut faire moins que s'il n'y avait rien !
Ce paradoxe montre clairement un phénomène d'auto censure.
Ce que je trouve très intéressant c'est cette remarque :
gdf
Ça me pose question sur l'acceptabilité de l'amitié homme / femme
C'est tout simplement parce que dans l'inconscient collectif une relation de complicité forte entre personne de même sexe fait penser que ce n'est pas que de l'amitié.
Mais n'est ce pas au fond la même chose dans le cas d'une complicités forte entre personnes de même sexe.
Et je ne parle même pas ici des cas d’homosexualité qui mette en avant l'absurdité de ce type de normes.
La simple amitié homme femme n'est pas encore accepté dans notre société.
Pour revenir à ta situation je ne sais pas quoi te conseiller sinon de chercher à lui en parler pour poser le problème et le mettre à plat. Dans tous les cas au final tu n'auras d'autre choix que d’accepter sa décision.
PS : Je me permet de tutoyer. Si cela gène veuillez m'en faire par et je corrigerais.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
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gdf
le jeudi 14 avril 2016 à 11h44
Effectivement, je n'ai pas précisé, elle est mariée, deux enfants en bas âge.
On en a parlé (ou plutôt on est s'écrit) assez franchement. On a évoqué cette frontière invisible. Je lui ai dit que les conventions sociales placent cette frontière de façon stricte, mais qu'on peut se mettre d'accord avec son conjoint sur n'importe quelle autre frontière. Elle m'a répondu que (dans ce cas particulier, malgré son attrait habituel pour la découverte et l'aventure), elle ne voulait pas avancer en terrain inconnu, et à donc décidé de revenir sur ses pas, fermant la porte à toute relation particulière.
Je respecte son choix et le comprend. C'est juste un exemple de plus de la force des contraintes sociales. Nous avons collectivement des schémas de pensée profondément implantés, et même une fois identifiés, il est difficile d'y échapper.
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EdK
le jeudi 14 avril 2016 à 12h01
Elle souhaite donc resté dans une relation monogame.
Et comme elle à malgré peur de se laisser tenter elle met une distance entre vous deux.
Je trouve effectivement cela dommage. Pour elle surtout.
J'ai plus l’impression qu'elle à peur d'une absence de norme et qu'elle se focalise plus dessus plutôt que sur le fait de l'enfreindre.
Aller contre la norme demande le courage de ne pas faire comme tout le monde mais ce n'est pas tout. Une fois cela fait il faut le courage d'effectuer une recherche de soit et de ce que l'on souhaite. Des choix a venir et des risques que l'on prend. Sans norme sur laquelle se reposer. Cela demande donc une introspection permanente et de nombreuses recherches.
La norme à cela de pervers qu'elle apporte une base stable sur laquelle se reposer puisque cette base est partagée par le plus grand nombre (sinon ce n'est pas une norme).
Le plus difficile n'est pas je pense d'identifier que telle norme ne conviens pas. Mais de faire le choix d'aller on ne sais pas où afin de partir à la recherche de soit. Le jeu en vaut la chandelle. Mais pour cela il faut accepter de souffrir, car souffrances il y a aura forcément.
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gdf
le jeudi 14 avril 2016 à 12h45
Tu as tout à fait raison ! Reconnaître que quelque chose n'est pas bon n'est que la partie la plus facile. Le remplacer par quelque chose de mieux est une autre histoire. Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien que d'arrêter de pomper de peur qu'il se passe quelque chose (pour les jeunes : c'est une devise shadock).
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LuLutine
le jeudi 14 avril 2016 à 13h02
Je comprends très bien ta façon de voir gdf, car des relations "non étiquetées", j'en vis de plus en plus (surtout depuis que je suis dans le monde poly, car comme cela a été souligné par ailleurs, dans le monde "mono", ça "passe" beaucoup moins bien en moyenne - même si je connais des mono qui vivent ce type d'amitiés "spéciales" sans que ça n'ait jamais, en plus de 15 ans parfois, remis en cause le fait que ce soit une amitié "et rien d'autre")...
gdf
[...]je me fous de ce que les gens pensent.
...et moi aussi, je me fiche bien de ce que les gens - y compris les poly, car oui il y a des poly qui mettent ce genre de relation dans la mauvaise "case" et parfois même quand tu leur as explicitement affirmé le contraire - peuvent penser.
Et d'ailleurs, pourquoi vouloir attribuer une "case" à tout prix à une relation ? N'est-ce pas simplement aux concerné.e.s de décider d'attribuer - ou non - une case à leur relation, et si oui de décider laquelle ?!
gdf
Mais je constate que la pression sociale est telle que même une amitié avancée peut devenir suspecte, et amène des gens plutôt ouverts par ailleurs à s'auto-censurer.
...et j'ai vécu exactement la même chose que toi (avec l'homo- et/ou la bi- et/ou pan- phobie en prime, mais bon on n'est plus à ça près hein).
Heureusement comme je le disais plus haut, je connais aussi beaucoup de personnes (y compris chez les "mono") capables de vivre ces relations "ni amicales ni amoureuses" sans se soucier des regards extérieurs (y compris ceux de personnes poly, donc).
Et comme tu le dis plus haut, l'endroit où l'on place la frontière est à définir entre les partenaires (et en tenant compte des autres partenaires/personnes en jeu, comme dans ton cas avec le conjoint). Cela ne regarde pas "l'extérieur" !
Et ce n'est pas parce qu'il se passe "tel truc" qu'il faut étiqueter la relation dans telle ou telle catégorie !
Seuls les concerné.e.s savent !
Ce qui est dommage c'est en effet quand les concerné.e.s (ou l'un.e des concerné.e.s) agit en fonction de regards extérieurs.
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EdK
le jeudi 14 avril 2016 à 14h23
LuLutine
ni amicales ni amoureuses
Ce qui démontre bien l'absurdité de la classification des relations.
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LuLutine
le jeudi 14 avril 2016 à 16h00
EdK
Ce qui démontre bien l'absurdité de la classification des relations.
Tout-à-fait !
C'est l'une des raisons (pour ne pas dire la principale) pour lesquelles je suis anarchiste relationnelle !
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gdf
le mercredi 20 juillet 2016 à 20h32
Les choses ayant un peu évolué, j'ai envie d'en parler ici.
Après avoir mis les choses à plat avec cette amie, je lui ai prêté quelques livres : le guide des amours plurielles, ethical slut et sex at dawn. De quoi alimenter sa réflexion, si elle en avait envie. En deux semaines, elle avait tout lu, et était curieuse de savoir comment je le vivais au quotidien. Comme on ne pouvait pas se voir tous les deux en privé (pas socialement acceptable !), il s'est passé un mois avant qu'on trouve l'occasion. On a eu une longue discussionen sortant d'une réunion associative. Elle était dans le schéma classique "intéressant, mais moi je pourrais pas".
On a continué à s'écrire, et à se voir dans un large groupe d'amis. Sachant qu'on déménage bientôt, et qu'on ne se verra plus...
Cette semaine, on s'est retrouvés à la piscine (pas par hasard). On a profité de l'anonymat de ce lieu public pour se dire où on en était.
De mon côté, j'aime être avec elle, et je la vois comme une amie particulière, sans forcément avoir envie de passer la limite franche du sexe. De son côté, elle m'a dit à peu près la même chose. Et que si elle devait passer le pas, ce ne serait probablement pas avec moi.
Ceci étant dit, on a quand même profité de nager l'un derrière l'autre, et de s'arrêter en bout de ligne, pour s'effleurer. La première fois que je l'ai touchée, elle m'a demandé ce que ça voulait dire. Question difficile. Une part de provocation, une part d'envie. Et une part de question : cette envie est-elle réciproque ? Apparemment oui...
En partant, elle m'a tenu la main et m'a dit "si on ne se revoit pas, merci de m'avoir fait découvrir ces possibilités". Un bel adieu.
Mais pas vraiment un adieu, en fait, car je devais lui déposer quelque chose chez elle. On s'est fixé une heure où nous aurions dû avoir des chaperons, mais son mari n'était finalement pas là. L'occasion était trop belle, je lui ai volé un baiser avant de partir. Provocation, envie.. réciproque ? Oui. Adieu.
Voilà, pas de questions particulières, juste envie de raconter ce que j'ai sur le coeur.
Merci de m'avoir lu :)
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gdf
le samedi 30 juillet 2016 à 14h48
Quelques réflexions supplémentaires sur l'amitié, l'amour et les frontières entre les deux.
Dans ma vision du monde, il y a une ligne continue entre amitié et amour. Mais force est de constater que sur cette ligne, il y a quand même des frontières. Même si je n'en mets pas moi même, notre entourage en met, et chacun peut avoir la sienne propre.
Plutôt qu'une frontière entre "amitié" et "amour", je redefinierai entre "relation acceptable" et "relation non acceptable".
Bien évidemment, il y a l'acte sexuel qui constitue la barrière inacceptable pour beaucoup. Mais avant ça, s'embrasser peut être acceptable pour certains mais pas pour d'autres. Ou même, se tenir par la main. Ou simplement aller prendre un verre à deux. Cela relève-t-il de l'amitie, ou est-ce quelque chose de plus ?
Pour chacun, les trois limites à prendre en compte sont la sienne propre, celle de l'entourage en général, et celle du compagnon de vie lorsqu'il y en a un. On peut avoir une frontière éloignée, et se foutre des frontières imposées par la société, mais on ne peut pas ignorer celles de sa moitié sans prendre de gros risques.
Que faire quand on se trouve entre deux ? J'ai emmené mon amie plus loin qu'elle ne s'en croyait capable. Je lui ai fait découvrir un monde qu'elle ignorait. Mais son mari est resté à l'intérieur des frontières classiques, là où on ne prend pas un verre en tête en tête, et on s'embrasse encore moins.
Je ne me pense pas capable de revenir dans ces frontières là une fois qu'elles ont été franchies. Je ne souhaite pas non plus emmener les gens dans une zone qui leur impose des secrets au quotidien. Il ne reste que la séparation franche, l'adieu définitif.
L'amitie homme femme est-elle vraiment possible ?
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Confidentiel (invité)
le dimanche 31 juillet 2016 à 11h52
Bonjour
L'amitié homme femme est tout à fait possible.... Mais !
Il y a me semble t-il de nombreuses sortes d'amitiés : l'amitié "franche rigolade", l'amitié "amoureuse" , l'amitié "à la vie à la mort", l'amitié "d'enfance" et j'en passe et passe et passe...
De mon point de vue tu ne sembles pas être dans l'amitié "franche rigolade" ni "à la vie à la mort" ni "d'enfance" (ou je me trompe peut être) du coup cette amitié que tu souhaites transparente va être plus difficile à mettre en place. Car certains actes ont été commis : la piscine, le baiser... Aie est-ce vraiment juste de l'amitié ?
Je vois moi-même un ami prochainement qui je le sais aimerait dépasser des règles non acceptables pour mon conjoint. Bref cela joue-t-il sur notre amitié ? : et bien oui car je fais "attention" en sa présence...
Pour autant j'ai des amis du sexe opposé "franche rigolade" oú "à la vie à la mort" oú autre.... avec qui je ne me pose pas ces questions...
Bref y a t il une réponse simple à ta question ?
Ce n'est donc pas simple l'Amitié.
Bonne journée
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(compte clôturé)
le dimanche 31 juillet 2016 à 13h24
...
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
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bonheur
le dimanche 31 juillet 2016 à 13h34
N'est-ce pas tout simplement une question d'accepter et d'assumer ce que l'on ressent, que ce soit sur l'instant ou sur la durée ? Mettre du flou, permet de ne pas se situer.
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(compte clôturé)
le dimanche 31 juillet 2016 à 14h46
...
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
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bonheur
le dimanche 31 juillet 2016 à 16h05
Il est important d'identifier ce que l'on ressent, ça ma parait indispensable !
Entièrement d'accord avec ton deuxièmement, philemon... qui entraine le fait qu'il faut savoir de quel nature est son ressenti pour comprendre ce que l'on désirera vivre.
Il y a aussi un point essentiel et non abordé ici, alors qu'il me parait primordial : l'impact que notre attitude, notre discours, aura sur la vie d'autrui. L'incohérence qui pour viendra peut être "gangréner" le lien, et dans le cas présent, les liens.
Dire par exemple que "nous sommes amis" et embrasser l'autre sur les lèvres... Je crois que le mari de l'amie de gdf n'est ni dupe ni idiot et qu'il lit parfaitement entre les lignes. Qui embrasse une amie sur les lèvres ? (à part quelqu'un qui ressent autre chose que de l'amitié, mais que ce sentiment est inavoué). Je sais, certaines civilisations n'ont pas cette "habitude", et le geste peut être traduit autrement. Toutefois, la plupart d'entre nous, même déconstruit, n'aura pas envie que ses lèvres touchent celle d'une personne pour qui un affect particulier est absent. C'est ainsi.
Le flou, ce qui est vécu comme tel, s'il n'est pas admis, reconnu et partager comme tel, laissera obligatoirement un arrière gout amer. Le flou indique, "je ne sais pas"... et dans ce cas le flou indique que l'amour peut être présent, ou pas.
Cette notion de flou entre amour et amitié est l'un des rares points avec lequel je ne suis pas d'accord avec YA Thalmann, dont je recommande malgré tout les lectures. Etre en désaccord, permet également d'avancer. J'ai eu cette "période", heureusement courte, où le flou m'habitait (ça m'arrangeait d'y croire) et sincèrement, je suis heureuse de l'avoir dépassée, car concrètement, pour moi, le flou équivaut à un grand n'importe quoi. A l'avenir, plus jamais je n'entreprendrais de relations sur des bases incohérentes. Plus jamais, également, je n'impacterai la vie d'autrui sans m'assurer que cette personne y voit claire, en elle comme dans sa vie (également son entourage).
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gdf
le dimanche 31 juillet 2016 à 19h52
En fait, j'ai mal posé ma question. Ce n'est pas "l'amitié est elle possible", la réponse est oui, et j'ai plein d'amies avec lesquelles il n'y a pas d'ambiguïté.
Ce serait plutôt "peut on revenir en arrière une fois qu'on a passé certaines frontières ?"
Et en fait là aussi, je l'ai vécu donc ça doit pouvoir marcher....et pourtant dans cette nouvelle situation, j'ai l'impression que ca ne va pas le faire. Soit il y a un paramètre supplémentaire que je n'ai pas réussi à identifier, soit je suis simplement pessimiste.
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bonheur
le dimanche 31 juillet 2016 à 21h13
Ah d'accord ! Alors dans ce cas, on a un présent quelque peu commun. Je jette l'éponge concernant une relation qui redevient d'elle-même (surtout de par l'attitude de la tierce personne) à un stade de tout juste amitié. Personnellement, je fais le choix de laisser ce lien se réduire, s'anéantir de lui-même.
En ce qui me concerne, je n'insiste pas. Je garde le passé, les beaux moments et je coupe les ponts, mais si dans le cas présent, ce sera moins brutal.
Comme le dit Jacques Salomé, un lien c'est tenir une écharpe avec une autre personne qui tient l'autre bout. Si l'autre se désintéresse du bout de l'écharpe qu'il tient, pourquoi persister ?
Avoir une "impression" c'est avoir un instinct et celui-ci est souvent bon conseillé. Le pessimisme c'est le reflet de la situation. Cet état est logique au regard de la situation. Ne pas se laisser envahir et faire face. Conserver les beaux instants comme autant de cadeaux de la vie.
Une relation n'est pas une technologie, ce n'est pas de la technique... Les paramètres sont incertains, mouvants... il est impossible d'étudier une relation comme étant une science exacte. Les émotions, les ressentis, les sentiments, tous nos sens, notre instinct, sont les seuls indicateurs pertinents. S'abstenir de vouloir une logique de type mathématiques.
Enfin, je crois ?
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oO0
le mardi 02 août 2016 à 16h12
Pour moi, oui, c'est possible de revenir à une simple amitié. Cela m'est souvent arrivé, tout comme j'ai vu que cela est arrivé à plus d'un et plus d'une. Poly ou mono.
Le plus souvent, cela vient de la simple volonté de conserver la relation au delà de l'impossibilité de réaliser les désirs amoureux, d'une acceptation sereine de ces désirs ainsi que des raisons pour lesquels ils ne se vivront pas. Le hic, c'est qu'il y a souvent confusion entre désir et envie irrépressible de réaliser ses désirs. C'est sûr que le désir est plus évident lorsqu'il se manifeste comme une envie irrépressible, tout comme la colère est plus évidente quand elle devient incontrôlable. Les gestes que tu racontes me semble simplement signifier en acte que vous vous trouvez désirable, qu'il y a une attirance mutuelle. Cela ne signifie pas pour autant le désir de la vivre, juste peut-être simplement le souhait de l'approcher pour voir si elle était bien réelle. Les raisons de ne pas vivre cette attirance peuvent être multiples, le plus souvent, c'est simplement de s'éviter des complications qui peuvent faire souffrir, le but n'étant justement pas de se faire souffrir ...
... que du contraire ;) Pour le reste, c'est agréable de se sentir désirable, de pouvoir se sentir libre de le manifester sans pour autant se sentir obligé de réaliser ses désirs. L'envie est plus libre sans le sentiment d'être obligé, plus libre avec la possibilité égale de la vivre comme de ne pas la vivre. C'est souvent lorsque ces deux possibilités ne sont pas égales que l'amitié n'est pas possible dans mon expérience.
Sinon, je reviens à la question de l'égalité qui me semble aller de paire avec l'amitié. Pourquoi soudainement parce que les différences de genre se manifestent par l'attirance, cette égalité n'aurait plus lieu d'être ? N'est-ce pas justement quand elle se manifeste qu'il est d'autant plus important de s'éviter des inégalités de traitement ? Pas évident, mais c'est souvent lorsque c'est le moins évident que c'est le plus nécessaire.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.