Amour, Manque, Amitié, (poly)amour-amitié
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clown.et.lapin
le dimanche 15 mars 2009 à 09h13
C'est une question de définition. Pour moi (et j'ai l'impression de rejoindre ainsi l'acception courante des mots amour et amitié) le manque est une souffrance (une passion au sens étymologique) et l'amitié ne comporte pas de volet souffrance dûe au manque. Par contre l'amour peut entraîner le manque, l'impatience, la jalousie, la possessivité, mais aussi, éventuellement, le désir physique (qui lui même peut entraîner le manque, etc). Désir sexuel qui peut très bien exister sans la moindre forme d'amour, évidemment.
En celà la langue française est assez pauvre. Il manque un mot "intermédiaire", amitié-amoureuse, non exclusive, qui, pour moi, traduise le sentiment qui a été combattu par la civilisation, et que je cherche à définir, conceptualiser, notamment dans ce site.
L'ami(e), vrai, est celui dont on apprécie la compagnie, celui à qui on peut ouvrir son coeur, celui sur qui on peut compter en toute circonstance. La définition est en-soi réciproque.
L'amoureux(se) est celui(celle) qui a une forme d'obsession, de manque de l'autre (définition à une seule direction)
L'amant(e) est l'amoureux(se) avec réciproque, qui doit évoluer, au fil du temps, à cette amitié amoureuse (poly ?) qui seule permet la plénitude.
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(compte clôturé)
le dimanche 15 mars 2009 à 13h40
Intéressant... Ca m'est arrivé à plusieurs reprises de mettre fin à une amitié, qui n'était en fait qu'une dépendance. Et dont certaines devenaient invivables car la personne s'arrangeait inconsciemmment pour saboter les amitiés nouvelles que je nouais, quand elle y assistait.
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Sorelle
le dimanche 15 mars 2009 à 13h53
Depuis peu, je ne mets plus fin à une amitié mais
je me rends indisponible.
Cela évite bien des déboires.
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(compte clôturé)
le dimanche 15 mars 2009 à 14h12
Dans un premier temps en effet, se rendre indisponible représente une première étape. mais si le signal n'est pas compris par l'autre personne, il faut en passer, hélas, par une explication qui met la limite très clairement.
C'est une rude épreuve pour les deux, mais l'un y gagne de l'expérience à être ferme et poli en même temps, et aimant quoiqu'il soit: mettre en lumière un comportement éthquement douteux est un service à rendre... L'autre a sûrement d'autres relations avec qui la même difficulté se présente, et ça peut rendre lui service, socialement parlant.
Il me vient une autre idée, concernant l'authenticité des relations... je vais aller ouvrir un autre fil
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Sorelle
le dimanche 15 mars 2009 à 14h34
Une fois que le Lien est cassé et bien il est cassé.
Je préfère depuis peu (puisque ça ne fait pas si longtemps
que je l'ai réellement compris), me rendre indisponible
plutôt que de couper une relation car peut être que, dans
quelque temps ou dans le temps des temps, l'autre
pourra réaliser ses erreurs et ainsi reprendre le fil...
comme on dit.
Le Fil qui relie tous les êtres humains, bien sûre c'est une
image, tout le monde l'aura compris.
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(compte clôturé)
le lundi 16 mars 2009 à 11h27
Mmmmhhh... j'ajoute que moi aussi j'ai réalisé mon erreur: c'est de laisser une relation évoluer vers la dépendance. Même en en étant consciente, il y a un moment où la seule manière de redresser la barre, c'est de dire la chose comme je la sens. En particulier, avec une amie perdue de vue pendant des années, on a renoué alors qu'elle avait rompu avec son mari. Moi aussi j'avais besoin de soutien à ce moment, ce qui fait qu'on s'est épaulées chacune à notre manière. A un moment donné, je lui ai dit que je sentais que en-dehors du lien amical, je lui servais à évacuer la trop grande pression de temps en temps, et qu'ainsi je la préservais de sentir qu'elle avait besoin de faire un travail en profondeur, avec un psy - ça me rappelle une histoire de papillon qui n'a jamais pu prendre son envol parce qu'une main compatissante l'avait aidé à se dégager de son cocon... C'est la seule relation que j'ai vue se maintenir et évoluer, après une mise au net qui aurait pu nous coûter la relation, tellement elle se sentait rejetée.
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Interpelée (invité)
le mardi 17 mars 2009 à 14h14
Hé bien moi mes amoureux me manquent! Mais pas un manque-souffrance (sauf quand je suis un peu déprimée), plutôt un manque-joyeux (si c'est pas trop antinomique...)
Un manque qui me fait me dire "tiens, vraiment, j'aimerais bien être en sa compagnie en ce moment, je pense à lui(elle) très fort, j'espère qu'il(elle) vit un chouette moment!"
Bon, peut être que ce n'est pas du manque, ou alors c'est que j'ai ma tactique pour parer au manque-souffrance, c'est-à-dire imaginer la personne que j'aime en train de vivre un bon moment, ça m'apaise beaucoup, ça me rend heureuse de penser à cette personne ainsi...
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Nina-M
le mardi 17 mars 2009 à 16h54
D'abord, pourquoi dans la définition d'amoureux, il n'y aurait pas de réciprocité? Et si l'amant est l'amoureux avec réciprocité (qui inscrirait dans une relation d'amitié amoureuse), dans mon cas, il n'y a pas forcément de manque ou d'amour...
Mais mes amoureux comme mes amants me manquent. C'est parfois une souffrance, parfois une manière de penser à eux de manière rêveuse...
Quand le manque=souffrance, je crois que c'est du à mon côté impatient/capricieux. Je les aime, j'aime passer des moments avec eux, ce n'est pas possible donc j'en souffre. Mais il s'agit là peut-être plus de frustration.
Quand le manque devient positif, c'est que j'arrive à passer au delà de la frustration pour penser aux moments qu'on a passé ensemble et ceux à venir. Et finalement cette sensation de manque laisse place à une douce rêverie bien agréable...
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... (invité)
le mercredi 18 mars 2009 à 13h38
C'est toujours un plaisir de vous lire Sam.
"Considerare" qui veut dire contempler les astres pour la divination
en tant que "être guidé" mais également , en tant que "Connaissance
de soi par la connaissance de la carte du ciel ", aujourd'hui, on dirait
pour la connaissance de l'astronomie et astrologie.
" Desiderare" qui signifie regretter l’absence de l’astre puis par la suite,
de l'Être (l'Aimé).
C'est donc par le "regret" de ne pouvoir Voir l'Astre ( Dieu, l'Être, l'Aimé)
que naît le manque et par conséquent le désir de Retour à la Vision de
l'Astre ( Dieu, l'Être, l'Aimé).
Beaucoup de philosophes anciens, notamment Proclus, disent que
c'est par la négation que l'on arrive à saisir l'Essentiel.
Cette recherche de l'Astre ne peut donc se réaliser que pas la
Conscience du manque... Qui fait naître le Désir.
Si l'on suit cette philosophie,l'être humain ne peut se mettre en
marche, en queste, en mouvement, s'il n'a pas de DÉSIR
Je vous rejoins lorsque vous dites que l'Idée primitive de" désir" est
négative.
Sorelle.
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LuLutine
le mercredi 18 mars 2009 à 21h49
"D'abord, pourquoi dans la définition d'amoureux, il n'y aurait pas de réciprocité ?"
Je pense que ça dépend de la définition qu'on prend.
On peut être amoureux de quelqu'un qui n'est pas amoureux de nous (et personne ne me fera croire le contraire, parce que je le vis et je suis loin d'être la seule...).
Mais ça peut aussi être réciproque.
Ca dépend un peu du vocabulaire de chacun, mais en ce qui me concerne si en définissant la relation que j'ai avec quelqu'un, je dis que c'est un "amoureux", c'est que c'est réciproque.
Ensuite comme dit plus haut, si je dis "je suis amoureuse", ça ne suppose pas nécessairement que les sentiments soient réciproques.
Voilà c'était juste une parenthèse. Peut-être qu'un de ces jours j'ouvrirai un fil de discussion sur l'amour sans réciprocité, pour l'instant je ne suis pas plus motivée que ça, mais si quelqu'un a envie de le faire avant moi, j'y répondrai à l'occasion.
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Nina-M
le jeudi 19 mars 2009 à 01h36
En effet, ça doit être là que ça coince. Pour moi, la notion de réciprocité n'entre pas dans la définition "être amoureux". On peut être amoureux, et l'autre aussi ou être amoureux sans que l'autre le soit. D'ailleurs, il y ait réciprocité ou non, on peut être amoureux... Je pense que nous nous sommes compris, j'arrête de tourner en rond :)
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costa dorada (invité)
le dimanche 07 juillet 2013 à 23h44
bonsoir.comment fait on pour oublier une amitié fusionnel ?
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(compte clôturé)
le lundi 08 juillet 2013 à 09h45
Bonjour Costa dorada,
Je résonne avec ma propre perception des choses mais je ne comprends pas pourquoi l'on voudrait oublier une partie de sa vie ou quelqu'un qui a été pour nous "particulier".
Réduite l'effet de manque, ça oui et la recette miracle n'existe pas. Perso, ce sont justement les souvenirs des instants de bonheur vécu qui m'aident à garder l'autre en moi d'une manière satisfaisante.
Je sais aussi que ce qui est valable pour moi ne l'est pas nécessairement pour d'autres.
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costa dorada (invité)
le lundi 08 juillet 2013 à 23h38
bonsoir gcd 68.
merci pour ta réponse.. c'est vrai que c'est particulier de vouloir oublié quelqu'un de cher a nos yeux.en réalité c'est une rupture d'amitié car elle avait besoin d'être seule durant une mauvaise période et moi je voulai juste la soutenir.l'aider et lui changer les idée..maintenant il ne reste plus rien même plus un bonjour quant on se croise et ça fait si mal que je voudrai juste l'oublier l'effacer de ma mémoire et de mon coeur..je n'y arrive pas pourtant je suis en colère qu'elle m'est laisser des mois ss réponses et quelle m'est ignorer plusieurs moi.que dois je faire d'après toi ? merci bonne soirée
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alps
le lundi 08 juillet 2013 à 23h52
Certaines personnes ont le besoin dimpérieux de s'isoler quand ca va très mal. J'ai très peu de veritables amis. J'en ai deux. L'un d'entre eux je le connais depuis que je vais à la creche. A l'age de 21 je n'ai plus eu de nouvelles de lui pendant 2 ans. Il ne repondait jamais au telephone, ne rappelait jamais. Puis un jour il est venu sonner à ma porte la tete lisse comme une boule de bowling. Il avait eu un cancer. Il avait réussi avec succès la chimio. Quand il est venu me voir il avait déjà repris pas mal de kilo.
Faut respecter. En se disant que ces gens qui agissent de la sorte ne le font pas necessairement pour faire de la peine à autrui. Que c'est parfois un besoin impérieux. Un mode de survie qui leur est propre. Les laisser tranquille. Se ressourcer en eux. C'est les aimer comme ils le souhaitent.
Là cet ami ne donnait plsu signe de vie depuis 6 mois. Il avait de gros problemes avec ses entreprises. J'ai proposé plusieurs fois de travailler gratuitement pour lui le week end. Il a toujours refusé avant de ne plus donner signe de vie. Et ce week end il est réapparu sous la forme d'un message téléphonique lol.
bonne suite.
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
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costa dorada (invité)
le mardi 09 juillet 2013 à 00h04
bonsoir.
je suis de votre avis .j'espère néanmoins qu'elle aille mieux et je ne souhaite vraiment que sont bonheur . c'est juste que c difficile de l'accepter mais le temps appaisera mes douleurs et même si je ne l'oublirai jamais je la respect et la laisse suivre sa route..je suis désolée pour votre histoire vous avez du culpabilisé de ne pas savoir pourquoi durant 2ans je suis contente de savoir que quelques fois ça se termine bien.bonne continuation a vous
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alps
le mardi 09 juillet 2013 à 00h27
costa dorada
bonsoir.
je suis de votre avis .j'espère néanmoins qu'elle aille mieux et je ne souhaite vraiment que sont bonheur . c'est juste que c difficile de l'accepter mais le temps appaisera mes douleurs et même si je ne l'oublirai jamais je la respect et la laisse suivre sa route..je suis désolée pour votre histoire vous avez du culpabilisé de ne pas savoir pourquoi durant 2ans je suis contente de savoir que quelques fois ça se termine bien.bonne continuation a vous
J'ai surtout culpabiliser après. ;) Mais j'ai fini par comprendre. :)
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
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costa dorada (invité)
le mardi 09 juillet 2013 à 02h03
vous ne pouviez pas savoir.. je ne sais pas il y a tant de choses difficile de comprendre quant on ne nous donne aucune explication..et puis comment on arrive a combler ce manque ? ce vide que l'ami laisse ?j'en dors de moins en moins pourtant je comprends qu'elle est besoin de solitude mais j'ai l'impression qu'il y a autre chose en plus de ça..
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LuLutine
le mardi 09 juillet 2013 à 02h11
costa dorada comment on arrive a combler ce manque ? ce vide que l'ami laisse ?
J'aurais envie de me risquer à dire que de manière générale, ce n'est pas aux autres (amis, amoureux, famille, etc.) de combler tes manques.
Partant de là, il n'y a pas de raison que le départ de quelqu'un crée un manque tel que celui que tu évoques.
Chacun peut (et doit, à mon sens) être "complet" par lui-même.
S'il ne nous est pas possible de vivre sans telle ou telle personne, c'est qu'il y a un problème.
On peut se sentir déçu, triste etc. de ne plus voir quelqu'un, mais à mon avis c'est suicidaire d'attendre des autres qu'ils comblent un (ou des) manque(s) qu'il y aurait chez nous.