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Discussion : [Lexique] polyacceptant·e (ou poly-acceptant·e) poly-compatible — pertinence et définition —

artichaut
le jeudi 02 mai 2019 à 08h17
Minora
Sincèrement, dans pas mal de cas on pourrait utiliser le terme de poly-résigné aussi... :)
Et en relisant mon message précédent, je me rend compte que j'ai nommé 2 formes de résignations :
- je me résigne à ce que mon/ma partenaire ai plusieurs relations (alors que ça me fait du mal, que je galère avec la jalousie, que je me sens peu soutenu·e, que je n'ai pas vraiment "le choix", etc)
- je me résigne à n'avoir moi-même qu'un·e partenaire (alors que mon/ma partenaire en a, et/ou en trouve facilement, plusieurs)
Les deux résignations pouvant même s'additionner !
Discussion : [Lexique] polyacceptant·e (ou poly-acceptant·e) poly-compatible — pertinence et définition —

artichaut
le jeudi 02 mai 2019 à 08h08
bidibidibidi
Dans polyacceptant, il y a la notion de processus (une acceptation, c'est un processus), contrairement à polycompatible, qui donne l'impression qu'on naît ainsi.
Oui, c'est vrai.
D'ailleurs, je me rend compte que le discours "on naît poly" (que je tiens aussi) est stigmatisant pour les personnes qui galèrent à tenter de le devenir.
bidibidibidi
Et, aussi, je pense qu'il faudrait plus parler de la polyacceptation. On est quasi obligé de compter sur la polyacceptation pour être poly : La communauté poly est trop petite pour se suffire à elle-même. Il faudrait des discussions sur la polyacceptation, comment la mener à bien, les différentes choses qui aident. C'est vrai que les sujets "appel au secours" contiennent plein d'info dessus, mais je voulais insister sur son importance.
J'ai l'impression qu'avec le terme "polyacceptant·e" on parle de choses très différentes.
Il me semble que le terme est souvent employé pour désigner des personnes résigné·e·s (comme dit @Minora ) ou en tout cas, installé·e·s dans leur choix de n'avoir qu'une seule relation alors que leur partenaire en a plusieurs (avec tout un curseur du négatif au positif, dans la manière de le vivre).
Et que toi @bidibidibidi , avec ton processus tu parle de personne +ou- nouvellement confrontées au polyamour (via leur partenaire).
Alors oui, en tant que poly-assumés, et du point de vue de la société, du monde mononormé dans lequel on vit, on a envie que les non-poly soient +acceptant·e·s +tolérant·e·s, et en tant que groupe minoritaire ou minorisé on a envie de se sentir légitime à ça.
(Même si je trouve que des fois on abuse, et on impose nos choix à d'autres.)
Et sans doute oui, il y aurait à inventer/compiler (c'est un peu ce que fait Hypatia from space, dans son livre Compersion) des outils/pratiques, "les différentes choses qui aident", etc.
Et sans doute, comme souvent en matière de groupe minorisés, c'est beaucoup à nous, polys-assumé·e·s, de le faire ce travail de compilation. Et à nous aussi, de soutenir, les personnes nouvellement confrontées au polyamour (c'est d'ailleurs pas mal à ça que sert ce forum ou les cafés-poly).
Caoline
En tout cas c'est le cas de mon compagnon, il dit qu'il est polyamoureux et vu les chouettes relations qu'il a pu avoir avec ses métamours, je trouve que ça a tout son sens.
Oui ça me semble hyper important.
À ne pas prendre en compte les liens de metamours comme un lien poly à part entière on tend à invisibiliser certaines personnes.
Et il faut faire attention à ne pas ajouter des injonctions (du type "il faut avoir plusieurs relations pour pouvoir se dire poly" ou "vivement que toi aussi tu ai plusieurs relations").
Et comme dit @Leolu , faire attention aux connotations positives ou négatives que transportent les mots-valises.
Katouchka
pour moi qui a commencé par accepter, cela m‘a fait beaucoup de bien d‘être considérée dès le départ comme polyamoureuse. Cela me mettait à égalité. Je pense de mon côté qu‘un polyamoureux n‘est pas celui qui a plusieurs relations mais qui fonctionne dans ce mode de relation et pour moi c‘est ce qui importe.
Les paroles de personnes concernées, comme celle du compagnon de @Caoline (même si c'est un propos rapporté) ou la tienne @Katouchka , sont précieuses, pour nous permettre de mieux comprendre certaine choses.
Ça renvoie aussi à la question de la définition et de l'inclusion, …ou même de comment on accueille les gens ici.
Katouchka
Par ailleurs, je voudrais dire que je ne considère pas que les occurrences ici peuvent être considérées comme pertinentes parce que les intervenants ici sous représentent la communauté polyamoureuse sans parler des personnes qui ont plusieurs pseudos.
Eh bien pour moi si, c'est clairement pertinent. Et il faut bien partir de quelque chose. Peu importe que ce soit "statistiquement-pertinent" ou non.
La question (ou une question) c'est comment valoriser (et non pas stigmatiser) et prendre en compte (et non pas invisibiliser) pleinement les personnes :
- qui, de fait, quitte la mononorme tout en restant mono (les personnes pouvant se définir monoamoureuses et monoamoureux)
- qui font le choix assumé à n'avoir qu'un·e partenaire (ou s'y résigne par défaut) mais acceptent (voire sont content·e) que leur partenaire en ai plusieurs (et sont légitimes à se définir comme poly à part entière)
- qui galèrent mais travaillent sur leur jalousie
- qui découvre la non-monogamie et se posent plein de questions
- etc
(j'en oublie sans doute)
C'est tout un éventail que l'on aurait sans doute un peu trop tendance à enfermer dans une case de "polyacceptance".
Discussion : [Lexique] Définition(s) du polyamour

artichaut
le mercredi 01 mai 2019 à 15h22
La première fois que je suis venu sur ce site (y'a une dizaine d'années), j'en suis aussitôt reparti à cause du mot "polyamour" (le mot "amour" me déplaisait à l'époque).
La "seconde fois" que je suis venu (y'a à peine + d'un an et demi), j'étais réconcilié avec le mot "amour", la définition et la teneur du site m'ont convenus, et je suis resté.
Depuis je suis tombé sur d'autres définitions ici ou ailleurs dont certaines m'ont tout de suite beaucoup +parlé, comme par exemple le tout simple "relations non-exclusives consensuelles" (trouvé par ex ici).
Depuis je fais mon chemin, et je me pose des questions sur ce que ça fabrique d'utiliser tel ou tel terme, en quoi je suis en accord ou pas avec, et j'aime réfléchir à comment se définir (soi-même, et dans son appartenance à des groupes, à des pratiques).
Mais il me semble important aussi de garder à l'esprit, ce qu'on a été jadis, ce qui a pu me/nous gêner ou au contraire ce qui me/nous plaire (ou convenir).
Je dis pas ça pour poser mon expérience en modèle (on s'en fout un peu de mon parcours, et chacun·e à un parcours différent).
Je dis ça plutôt car je me demande souvent comment être inclusif, tant envers celles/ceux qui débutent complétement, que envers celles/ceux qui ont des parcours variés. Et aussi quel est l'intérêt (disons "politique") parfois de cette inclusion, ou au contraire la nécessité parfois, soi-même ou en groupe, de se démarquer de telle ou telle posture/pratiques trop différentes des nôtres ?
Je n'ai pas de réponses parfaite à ces questions. Mais il est certain que les définitions cristallisent souvent des choses autour de ces questions. Car ce sont des lieux d'autorité et d'identité, voire même de pouvoir.
Alors c'est vrai que je sur-investit peut-être ces problématiques et que possiblement d'autres n'y verront pas grand'intérêt.
Discussion : [Lexique] Définition(s) du polyamour

artichaut
le mercredi 01 mai 2019 à 13h25
Je voudrais revenir sur la définition du polyamour proposée par ce site polyamour.info, pas tant pour la polémique ni pour remettre en cause et demander qu'on la change (j'avais déjà évoqué le sujet et @bohwaz y a déjà répondu), mais plutôt pour voir/dire ce qu'elle me raconte.
Sur PA.info on a :
(accessible très vite via l'onglet "Poly-quoi?")
polyamour. nom commun, masculin. Relation sentimentale honnête, franche et assumée avec plusieurs partenaires simultanément.
Or il me semble que cette définition relève plutôt d'un polyamour individualiste.
En effet, je me faisais la réflexion, ce matin, que chacun des terme peut être envisagé de manière individuel et non relationnel :
- JE suis honnête
- JE suis franc
- J'assume
Ça parle peu je trouve de la relation en elle même. Je vois bien que la formulation (« Relation… ») est censée désigner la spécificité de la relation poly, non des personnes, mais je trouve tout de même que l'aspect individualiste est là en sous-texte dans les mots choisis.
Déjà il y a une différence entre franchise et sincérité : cf "la franchise, c'est dire ce qu'on pense, la sincérité, c'est penser ce qu'on dit". La franchise renvoie à l'idée de tout dire, même sans tact (ce qu'on fait surtout pour soi), tandis que la sincérité renvoie à l'idée de ne pas mentir (ce qu'on fait au nom d'une éthique, ou pour ne pas trahir l'autre).
L'honnêteté me semble une dimension éthique importante mais il me semble manquer une dimension communication, échange, discussions, etc. Et cette idée que rien n'est jamais acquis, que tout doit toujours être remis sur le tapis.
Assumer est bien, mais il me semble manquer une dimension recherche de compromis, que l'on retrouverait plus dans un mot comme consensuelle, par exemple.
Enfin il n'est question ni de prendre soin, ni d'empathie.
Bref +ça va, +je trouve cette définition, au pire très orienté "polyamour individualiste", au mieux très large et ne reflétant pas la variété de ce que peut être le polyamour.
Cette dernière donnée vision très large du polyamour (si je m'efforce à voir les choses "au mieux", donc de manière positive) me semble intéressante pour un site comme celui-ci, ayant vocation à rassembler la communauté francophone des polyamours.
Donc soite, pour cette définition courte et simple du site.
Après je me dis que, au moins pour ce mot là le Lexique pourrait aller +loin et proposer un aperçu +large, …à la manière des définitions de dictionnaires :
Polyamour. nom commun, masculin.
1. Relation sentimentale honnête, franche et assumée avec plusieurs partenaires simultanément.
2.
3.
etc
Et je veux bien y travailler (avec qui voudra).
En outre je trouve quand même que cette définition courte n'est pas si large que ça, pas si inclusive que ça. Car si les tenants d'un polyamour moins individualiste peuvent probablement s'y reconnaître quand même, en revanche elle tend à exclure d'office les personnes dites "poly-acceptantes". Et ça je trouve ça dommageable.
Ça tend, je trouve, à +visibiliser et valoriser, les comportements du type
"je suis poly et j'assume, c'est comme ça, démerdes-toi avec ta jalousie"
que
"je n'ai pas d'autre relation, mais j'accepte et je suis content·e pour toi que tu ai d'autres relations".
Et ça me gêne un peu, dans une perspective poly, de plutôt valoriser l'égoïsme que la compersion…
Je me demande même, s'il n'y aurais pas une part de contre-sens historique.
Discussion : Polyamour et société : où en sommes-nous à votre avis ?

artichaut
le mercredi 01 mai 2019 à 12h24
Zut, je n'avais pas trouvé ce fil à temps, alors j'ai créé un nouveau fil : Reconnaissance du polyamour dans la société ?.
Ça fait un peu doublon, alors je le signale ici, pour au moins lier les deux fils ensemble.
Discussion : Reconnaissance du polyamour dans la société ?

artichaut
le mercredi 01 mai 2019 à 12h21
artichaut
Je ne suis pas certain de comment titrer ce fil (et du coup je ne sais si d'autres fils du forum abordent déjà ce sujet)…
J'ai trouvé le bon mot clef (pour faire une recherche dans la base de données du forum) concernant le sujet de ce fil : c'était société !
Et du coup j'ai trouvé ce fil où j'aurais tout aussi bien pu poster mon message initial : Polyamour et société : où en sommes-nous à votre avis ?.
Et tant que j'y suis, j'ai trouvé aussi ces autres fils, pas trop trop loin du sujet :
- Comment faire avancer les mentalités de notre société sur le polyamour ?
- Les amours plurielles, une crue fertilisante de la société ?
- N'ajoutons pas nos idées reçues aux cadenas de la société.
Discussion : Reconnaissance du polyamour dans la société ?

artichaut
le mercredi 01 mai 2019 à 12h17
Siestacorta
(merci Artichaut pour le travail documentaliste)
…et merci pour les encouragements.
Si @LuLutine est (ou fût jadis) l'archiviste du forum, je tends à en devenir un documentaliste, en effet.
Discussion : Reconnaissance du polyamour dans la société ?

artichaut
le mercredi 01 mai 2019 à 12h12
Merci @Siestacorta de répondre à la question de départ (c'est pas un reproche pour les autres, moi aussi, je dévie souvent dans les fils), mais oui ma question était bien autour des marqueurs.
Siestacorta
- pas de festival culturel poly (ça tient qu'à nous),
J'y ai déja pensé en effet. Et ça me plairait de participer à organiser ça.
Si y'a d'autres personnes motivées, qu'elle se signalent !
Siestacorta
- pas ou peu de stats. Même si on est que 0,1 % de la population, j'aimerais bien être au courant.
Là aussi ça me plairait beaucoup d'avoir des infos.
Sur certains forums ils font des sondages (c'est intégré a l'interface du site : tu peux proposer un sondage comme une discussion, pas ici). C'est pas des stats globales, ça donne +une idée des personnes les +actives sur le forum que même de la communauté francophone, mais c'est déjà intéressant.
Peut-être qu'on pourrait utiliser framasoft et ramener les infos ici (de lancement de sondages puis des résultats).
Y'a aussi réguliérement des étudiant·e·s en socio qui nous proposent des formulaires avec des questions, mais on ne voit jamais la couleur des résultats ici.
Siestacorta
- la Loi n'envisage pas spécifiquement le cas, même dans le cadre d'union libre ou de pacs. C'est pas interdit (donc c'est autorisé), mais rien n'est prêt pour que ce soit praticable (parentalité, héritages, à l’hôpital face à des maladies ou des accidents graves...)
Et mariage à plus de deux, pour le coup totalement interdit. Non intégré à la loi du mariage pour tous (sic).
Discussion : [Lexique] Amour libre et polyamour ?

artichaut
le mercredi 01 mai 2019 à 02h21
Audren Le Rioual, du site « Les Fesses de la crémière », fait une distinction entre couple ouvert et couple libre. C'est ici :
Le petit glossaire de la crémière
Le couple ouvert
Un couple ouvert (qui pour moi est la traduction exacte de ‘open relationship’) est un couple qui ne s’impose pas l’exclusivité sexuelle mais qui en revanche préfère mettre des gardes-fous concernant les sentiments : pas de relations extra-conjugales suivies, pas d’amour en-dehors du couple. La distinction d’avec les libertins, c’est qu’en général, ils préfèrent vivre leur liberté sexuelle chacun de son côté, avec différents arrangements en termes de transparence : il y a ceux qui se racontent tout, y compris les détails croustillants (ceux-là sont les plus proches des libertins), certains se disent juste avec qui (histoire de ne pas avoir l’air d’un con quand on croise l’amant à la kermesse de l’école), certains ne disent ni ne demandent rien (pour se ménager un réel espace privé, et peut-être un peu pour éviter de trop réveiller la jalousie).Le couple libre
Quant au couple libre, c’est un couple dans lequel chacun est libre (le Marquis de la Palisse n’aurait pas dit mieux). On ne s’impose ni l’exclusivité sexuelle, ni l’exclusivité affective. Chacun s’engage pour un projet commun (sans ça, ce n’est pas un couple, c’est juste deux amoureux) qu’on rediscute en permanence et que chacun s’efforce de ne pas trahir. On ne se promet rien d’impossible et dès que l’un ou l’autre sent qu’il risque de faire une entorse au projet, on en parle. En-dehors de ce projet commun, chacun vit sa vie comme il l’entend. Le projet peut concerner une part plus ou moins grande de la vie de chacun (amour, sexe, enfants, temps, argent, maison, travail, amis, sorties, famille, etc.) – chaque couple est libre de définir le projet à loisir. Puisqu’il n’y a plus d’exclusivité sexuelle ni affective, l’un peut être polyamoureux tandis que l’autre est monogame, les deux peuvent aussi être libertins, les possibilités sont vastes comme la liberté.
____________
> Voir aussi :
- le Lexique du site et sa page discussion.
Discussion : Le "polyamour" n'est-il pas en fin de compte une escroquerie intellectuelle?

artichaut
le mercredi 01 mai 2019 à 01h50
artichaut
C'est quoi la « règle du one-penis » ?
Trouvé, par hasard, aussi, la réponse là :
La vie en queer
La règle du pénis unique (one penis only) : lorsqu’un homme cis hétéro (en général) accepte que sa partenaire ait d’autres partenaires uniquement si iels n’ont pas de pénis. Cette règle est sexiste et lesbophobe puisqu’elle considère que les relations entre femmes sont moins importantes. [Certaines femmes ont un pénis mais les gens qui appliquent la règle du pénis unique sont souvent cissexistes].
(source)
Discussion : [Blog] Mademoiselle Lane — Carnets intimes —

artichaut
le mercredi 01 mai 2019 à 01h39
Il ne me semble pas avoir vu mention de ce blog quelque part sur le forum :
Mademoiselle Lane — Carnets intimes — (blog)
Mademoiselle Lane est une française qui a, selon ses mots, émigré depuis la France pour immigrer au Canada.
Sujets : Polyamour, Burning Man, féminisme…
Quelques textes :
- polyamour 101
- polyamour 102 – polycule et adaptations
Discussion : [Outil] Le Spectre des relations amoureuse de Kirstin Rohwer, en Français.

artichaut
le mardi 30 avril 2019 à 23h59
une définition du « polyamour solo » trouvée ici :
Hypatia from space
Polyamour solo : Une approche au polyamour où on ne cherche pas à entrer dans des relations qui sont centrées sur le couple. Les personnes qui s’identifient comme polyamoureuses solo valorisent grandement l’autonomie, la liberté de choisir leurs propres relations sans avoir à demander la permission à leurs partenaires.
Discussion : [Lexique] Définition(s) du polyamour

artichaut
le mardi 30 avril 2019 à 23h55
…une définition trouvée là :
Vie de licorne
Polyamour : Une forme d’orientation relationnelle qui postule qu’il est possible d’aimer et d’entretenir des relations amoureuses avec plus qu’une seule personne – et le faire avec le consentement de tous les partenaires impliqués, de façon ouverte et honnête.
Discussion : [Lexique] polyacceptant·e (ou poly-acceptant·e) poly-compatible — pertinence et définition —

artichaut
le mardi 30 avril 2019 à 20h36
Une définition tirée de là :
Le vie en queer
La polyacceptance : une personne polyacceptante est une personne monoamoureuse qui accepte d’avoir un-e partenaire polyamoureuxe, et que cellui-ci puisse donc avoir d’autres partenaires.
Discussion : Lexique

artichaut
le mardi 30 avril 2019 à 18h58
…d'autres Lexique/Glossaire sur le net
- Hypatia from space (lien) 20 mots environ (fr) : vocabulaire polyamoureux.
- Les Fesses de la crémière (lien), 5 mots (fr) : le petit glossaire de la crémière
- Petit lexique des amoureux d'aujourd'hui (lien), 10 mots (fr) : de ghosting à polyamour.
- Vie de licorne (lien), 90 mots environ (fr) : lexique pour les "polyamoureuse comme toutes les autres, adepte de BDSM et d’arcs-en-ciel en sucre d’orge".
- La vie en queer (lien), 12 mots (fr) : vocabulaire polyamoureux.
- Queer Paris (lien), 150 mots environ (fr) : lexique queer.
- Poly Love (lien), 5 mots (fr) : glossaire polyamoureux
- Asexual Awareness Week (lien), 50 mots environ (fr) : lexique d'orientation (a)sexuelle et ses sous-genres peu connus
- More than two (web, pdf), 60 mots environ (en) : glossaire polyamoureux
- Melty (lien), 16 mots (fr) : LGBTQ+ ça veut dire quoi ? Petit lexique illustré des sexualités pour célébrer le mois des fiertés
Discussion : Lexique

artichaut
le mardi 30 avril 2019 à 17h52
…d'autres mots :
Mononorme / Mononormativité : (voir ce message) :
La mononorme, c’est un système d’oppression qui instaure le fait d’être mono comme la norme de laquelle on ne doit pas s’écarter (source).
Se dit d’une société, d’une pensée, ou d’institutions qui postulent qu’il est normal d’être monogame, et que les autres configurations amoureuses sont déviantes ou inexistantes. Par exemple, dans une société mononormative, on vous permet d’inviter votre +1 dans une fête ou un événement. La situation des personnes qui sont en relation avec 2 partenaires et voudraient venir accompagnés de +2 est passée sous silence. (source)
Amanormativité : norme dans laquelle les relations romantiques sont considérées comme supérieures aux autres et qui mène à l’arophobie i.e. l’oppression contre les personnes.aromantiques) (source).
Discussion : Existe-t-il une prédisposition pour les relations intimes ?

artichaut
le mardi 30 avril 2019 à 17h46
artichaut
Je dirais que dans le monde poly, on est plutôt moins enclin à avoir un "fonctionnement relationnel problématique" (parce que arriver là, dénote un parcours de vie atypique, parce que le poly justement réfléchis et invente sur les relations affectives), et que celles et ceux qui gardent le plus de MonoNorme (avec et sans jeu de mot !) seront plus enclin à être polybéral.
artichaut
J'utilise MonoNorme en rapport à la norme monogame, bien sûr, mais aussi en référence à la MonoForme énoncée par Peter Watkins, qui fait une critique généralisé du monde des média audiovisuels (ciné, télé & co).
Je découvre avec plaisir ce concept de MonoNorme (que je pensais avoir forgé moi-même, et puis en fait non, ou alors parallélement) ailleurs sur le net (lien), en l'occurrence sur le site La vie en queer. Chouette.
Il y est question aussi de Mononormativité et d’Amatonormativité (ça on connaissais) : norme dans laquelle les relations romantiques sont considérées comme supérieures aux autres et qui mène à l’arophobie i.e. l’oppression contre les personnes.aromantiques).
Discussion : [Lexique] Monoamour(s) —tentative de définition—

artichaut
le mardi 30 avril 2019 à 16h12
Un article qui peut faire avancer le débat :
Confusion entre mononorme et monoamour, par LVEQ, avril 2018.
Extrait :
(mais allez donc lire l'article dans son intégralité)
La vie en queer
Alors, je vais tout de suite commencer par mettre les choses au clair : je ne dis pas monogamie mais monoamour/monoamorie. Si on dit polyamour (ou polyamorie), on devrait dire monoamour (ou monoamorie), question de logique. De plus, le terme monogamie ne fait, je crois, qu’accentuer la confusion dont je vais parler.
(…)
La mononorme, c’est un système d’oppression qui instaure le fait d’être mono comme la norme de laquelle on ne doit pas s’écarter. Alors que la monoamorie, c’est juste le fait d’être mono. La mononorme, elle, vient avec tout un « package » de stéréotypes et comportements toxiques : l’interdit et la possession par exemple.
(…)
la monoamorie n’est pas par essence non-éthique et non-consensuelle !
(…)
On souligne souvent le fait que la polyamorie doit être éthique et consensuelle (parce que vaut mieux être très explicites et préciser, sait-on jamais). On croit souvent que ça sous-entend que la monoamorie ne l’est pas… erreur ! C’est la mononorme qui ne l’est pas.
(…)
Finalement, parler de polyamorie éthique et consensuelle, c’est presqu’un pléonasme, sachant que tout schéma de relation devrait être éthique et consensuel
(…)
l’implicite mononormé (…) n’est pas en situation d’éthique consensuelle, mais dans une situation normative.
(…)
lorsqu’on me dit « je ne peux pas être en relation mono car ce sont des relations possessives et toxiques », ça revient à dire « je ne suis pas une fille car je n’aime pas l’injonction à me maquiller ». L’injonction à se maquiller n’est pas intrinsèquement liée au fait d’être une fille (elle est lié au sexisme et on peut être une fille qui ne se maquille pas, tout comme on peut être un homme qui se maquille)
(…)
Le monoamour c’est plus « on a envie d’être rien que toustes les deux, de se réserver ça » plutôt que « reste uniquement avec moi ». C’est plus « on a envie de faire un gâteau ensemble rien que nous deux » plutôt que « fait un gâteau rien qu’avec moi ». C’est toute la nuance entre l’injonction à la relation mono et l’envie mutuelle d’une relation mono
(…)
De toute façon, la dichotomie mono/poly est articifielle et résulte de la mononorme.
(…)
la conclusion de tout ça, c’est qu’il faut travailler à rendre nos relations éthiques et consensuelles qu’elles soient mono ou poly pour déconstruire cette mononorme.
Ce qui implique de (non-exhaustif) :
- obtenir le consentement de chacunes des personnes impliquées ;
- discuter de comment on étiquette – ou pas – la/les relation(s) (partenaires ? couples ? copin-e-s ? etc.) et de ce que cette étiquette signifie pour les personnes impliquées ;
- discuter et se mettre d’accord sur la façon dont la relation fonctionne ;
- réévaluer et redéfinir le fonctionnement de la relation en cours de route si besoin est car une relation n’est pas quelque chose de figée et les envies et besoins peuvent être fluides ;
- communiquer sur les besoins et attentes de chacun’e’s et éviter les non-dits ;
- etc.
Discussion : [Lexique] polyacceptant·e (ou poly-acceptant·e) poly-compatible — pertinence et définition —

artichaut
le mardi 30 avril 2019 à 16h07
Autre termes que je viens de rencontrer ici : ceux de poly-flexible (construit sur le modèle d'hétéro-flexible) et poly-strict.
La vie en queer
poly-flexible (c’est à dire autant adapté’e aux relations mono que poly)
…
poly-stricts (c’est à dire uniquement adapté’e aux relations poly) ;
poly-acceptant’e (c’est à dire qui ne souhaite pas d’autres relations mais consent à ce que son partenaire en aie).
Discussion : [Lexique] polyacceptant·e (ou poly-acceptant·e) poly-compatible — pertinence et définition —

artichaut
le mardi 30 avril 2019 à 15h39
Alors que faire de tout ça ?
Quel mot préférer ? Poly-acceptance semble l'avoir emporté (du moins sur ce forum), mais poly-compatible n'était pas mal non plus. Car ça ne dit rien sur la personne en soi-même, juste sur la compatibilité (d'ailleurs on pourrait que c'est la relation qui est poly-compatible, plutôt que de parler des personnes). Et anecdotiquement car il est plus pratique en écriture inclusive.
Pour ma part je persiste à trouver ce mot peu enthousiasmant, un peu trop poly-centré (il me donne l'impression d'avoir été inventé par des polys, non par des monos), peu valorisant (idem) et donc au final peu pertinent.
Mais libre à chacun·e, bien sûr, de s'auto-désigner comme tel·le.
Et du reste, comme toujours, les personnes concernées sont les mieux placées pour en proposer une définition.
Alors si y'en a qui se désigne par ces mots-là (poly-acceptant·e ou poly-compatible), et veulent contribuer…