Liberté, autonomie affective et amour universel : polyamour vs monogamie
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Lenah
le dimanche 28 avril 2019 à 08h34
Bonjour, je suis tombée sur un article qui m'a beaucoup intéressée . Il répond à la question : pour connaître la liberté, l'autonomie affective et l'amour universel, le polyamour est-il la seule voie ?
Je trouve qu"il explique bien le danger de la dependance amoureuse, quel que soit le type de relation.
Il développe aussi la distinction entre Eros, l'amour pour un partenaire et Agapé, l'amour universel.
Il est en deux parties. Merci aux curieux-ses de me dire ce qu'il.elle.s en pensent.
presenceasoi.be/spiritualite-polyamour-1/
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
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Lili-Lutine
le dimanche 28 avril 2019 à 08h46
Lenah
Bonjour, je suis tombée sur un article qui m'a beaucoup intéressée . Il répond à la question : pour connaître la liberté, l'autonomie affective et l'amour universel, le polyamour est-il la seule voie ?
Je trouve qu"il explique bien le danger de la dependance amoureuse, quel que soit le type de relation.
Il développe aussi la distinction entre Eros, l'amout pour un partenaire et Agapé, l'amour universel.
Il est en deux parties. Merci aux curieux-ses de me dire ce qu'il.elle.s en pensent.
presenceasoi.be/spiritualite-polyamour-1/
il y avait cette discussion ci en 2017 qui reprenait cet article
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
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Lenah
le dimanche 28 avril 2019 à 10h13
Je signale aussi cet article du même auteur ( thérapeute et professeur de tantra) sur l'entrée en polyamour : presenceasoi.be/polyamour-quelques-balises/
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artichaut
le lundi 29 avril 2019 à 00h45
Lenah
Il répond à la question : pour connaître la liberté, l'autonomie affective et l'amour universel, le polyamour est-il la seule voie ?
Je trouve qu"il explique bien le danger de la dependance amoureuse, quel que soit le type de relation.
Lenah
Je signale aussi cet article du même auteur ( thérapeute et professeur de tantra) sur l'entrée en polyamour
Moi je vois une possible contradiction dans ces textes.
Une citation comme celle-ci (Christiane Singer) : « Tant que nous ne sommes pas en amour avec nous-mêmes, nous sommes une fréquentation dangereuse pour les autres, car nous cherchons sans cesse compensation dans la relation » me semble très vraie, mais n'aide en rien (bien au contraire) celles et ceux qui galèrent déjà avec cette autonomie affective et la confiance en soi qui va avec.
Et je trouve que l'auteur à tendance à assez peu répondre à cela, si ce n'est par un :
Didier de Buisseret
Ceux dont les blessures sont profondes auront plutôt intérêt à privilégier un travail préalable dans le cadre sécurisé d’un espace thérapeutique avant de se lancer tête baissée dans le tourbillon des amours plurielles.
Conseil sensé, certes, mais à toujours vouloir repousser, on peut aussi rester dans un immobilisme éternel.
Et s'il pousse sa logique à fond, puisque "nous sommes une fréquentation dangereuse pour les autres" ce n'est pas seulement le polyamour, mais toute relation amoureuse à laquelle il faudrait renoncer sans "un travail préalable dans le cadre sécurisé d’un espace thérapeutique".
Or le polyamour, comme la sexualité, peuvent être de formidables accélérateurs de personnalité, pouvant aussi apporter (au même titre que tout les travaux de "développement personnel" et/ou de travaux "avec thérapeuthe") cette tant recherchée « confiance en soi ».
Suite, à la publication de ses articles, l'auteur à reçu (à juste titre) "plusieurs demandes de conseils pratiques pour arriver à concilier les amours plurielles" et y répond dans son deuxième texte (Polyamour, quelques balises) mais ne propose, me semble-t-il, que des solutions "de couple", c'est à dire relationnelle à deux, et bien peu de solutions individuelles, renvoyant à ce fameux "travail préalable" sur soi (avec ou sans thérapeute).
Pourquoi ce qui semblait si indispensable précédemment, n'est, tout à coup, plus présent ?
Et finalement les questions restent sans réponse :
- Où trouve t-on cette « confiance en soi » si nécessaire à cette autonomie affective, tant recherchée, tant nommée comme indispensable en relations poly (jusqu'à devenir injonctive et stigmatisante) ?
- En quoi les expériences relationnelles (quel qu'elles soient, sexuelles ou non, poly ou non) nous aident ou au contraire nous bloque dans cette recherche ? Soi-même autant que l'autre ?
- Qu'est-ce qui peut nous rendre toxique à nous-même ou au autres, ou inversement nous faire avancer ?
- Qu'elle part de dépendance amoureuse doit-on rejeter (car nocive à soi et/ou à l'autre) ou au contraire cultiver (car sans un minimum, rien peut-être n'est possible) ?
- Sommes nous égaux face à nos capacités, individuelles, collectives et structurelles dans cette recherche d'autonomie affective ?
- etc
Bref :
Comment fait-on individuellement, relationnellement et collectivement, pour avancer ensemble sur ces questions ?
Être en relation (poly)amoureuse, est-ce finalement autre chose qu'aider l'autre et soi-même (s'entre/aider) autant que faire se peut à aller vers une plus grande "réalisation personnelle" ? Augmentant du même coup, et la confiance en soi, et l'autonomie affective… (qui ne seraient plus des buts ou des pré-requis, mais des conséquences bénéfiques).
Et comment et pourquoi, parfois, malgré tout ça, et malgré un sincère désir que l'autre devienne ce qu'il doit devenir pour lui/elle-même, la compersion n'est-elle pas au rendez-vous ?
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Lenah
le lundi 29 avril 2019 à 01h10
Bonsoir,
Il y a de nombreux articles sur le site de " developpement personnel" mais je ne les ai.pas encore lus.
En ce qui me concerne, je pense que l'autre ne devrait jamais être un moyen de guérir ou combler des manques...
Bonne nuit !
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artichaut
le lundi 29 avril 2019 à 01h19
Lenah
En ce qui me concerne, je pense que l'autre ne devrait jamais être un moyen de guérir ou combler des manques...
J'espère ne pas être blessant, mais je trouve ça trop "simpliste" (ou trop fataliste, ou trop triste, ou trop déconnecté de la réalité) comme raisonnement.
C'est un peu : « Démerdes toi avec ton "développement personnel" ! »
"L'autre ne devrait jamais être un moyen de guérir ou combler des manques…" au détriment de l'autre.
Ne pas utiliser l'autre pour se guérir, lui prendre quelque chose pour nous l'approprier, contre son gré et à son détriment : ok.
Mais en revanche guérir ensemble et combler nos manques ensemble, je ne vois pas le problème. Y compris, et peut-être même surtout, quand les manques et les trucs à guérir ne sont pas au même endroit.
Refuser d'aider l'autre à guérir et combler ses manques, me semble tout aussi égoïste (et prétentieux) que vouloir guérir et combler ses manques seul·e.
D'où ma question : « Comment fait-on individuellement, relationnellement et collectivement, pour avancer ensemble sur ces questions ? »
Le dit "développement personnel", ne répond (au mieux !) qu'à 1/3 de la question.
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Lenah
le lundi 29 avril 2019 à 06h17
artichaut
J'espère ne pas être blessant, mais je trouve ça trop "simpliste" (ou trop fataliste, ou trop triste, ou trop déconnecté de la réalité) comme raisonnement.
C'est un peu : « Démerdes toi avec ton "développement personnel" ! »
"L'autre ne devrait jamais être un moyen de guérir ou combler des manques…" au détriment de l'autre.
Ne pas utiliser l'autre pour se guérir, lui prendre quelque chose pour nous l'approprier, contre son gré et à son détriment : ok.
Mais en revanche guérir ensemble et combler nos manques ensemble, je ne vois pas le problème. Y compris, et peut-être même surtout, quand les manques et les trucs à guérir ne sont pas au même endroit.
Refuser d'aider l'autre à guérir et combler ses manques, me semble tout aussi égoïste (et prétentieux) que vouloir guérir et combler ses manques seul·e.
D'où ma question : « Comment fait-on individuellement, relationnellement et collectivement, pour avancer ensemble sur ces questions ? »
Le dit "développement personnel", ne répond (au mieux !) qu'à 1/3 de la question.
Ta reponse ne me. blesse pas. Je ne suis pas sûre que.nous parlions de la même chose. . Que l'amour et la relation permettent de grandir et progresser ensemble, c'est souhaitable et magnifique.
En revanche, je crois que l"autonomie s'acquiert d'abord par un travail sur soi , pas par une modification de la forme de la relation. Comment ? En ce qui me concerne, cinq ans de thérapie et de nombreuses lectures m'ont beaucoup aidée. Y compris les lectures sur le polyamour . Or je suis dans une relation monoamoureuse. J'ai été autrefois dans des relations polyamoureuses de fait ( mais sans consentement de la compagne de mon amoureux de l'époque), dans lesquelles je me.sentais beaucoup plus dépendante et moins libre qu'aujourd'hui. Idem pour mon copain qui lui, a vécu une relation poly.
La liberté et l'autonomie dépendent d'abord du travail sur soi puis sur la relation. Si on arrive plein de blessures et de manques, c'est compliqué de ne pas chercher à contrôler par peur de perdre l'autre ou par dépendance, y compris dans une relation poly.
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
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bonheur
le lundi 29 avril 2019 à 07h36
Je crois que ma vision se rapproche de celle Lenah. Il y a une différence entre être présent et accompagné une personne que l'on aime ET être le "médecin" de l'autre. Quand je parle de parachute, ce n'est pas que je ne pourrai pas faire le saut seule, c'est que atterrissage est moins violent. La notion d'accompagnement de l'autre me parait importante.
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artichaut
le lundi 29 avril 2019 à 15h08
Lenah
En revanche, je crois que l"autonomie s'acquiert d'abord par un travail sur soi , pas par une modification de la forme de la relation.
C'est juste que le d'abord n'est pas forcément temporel. Certes le travail sur soi est indispensable (ce qui est trop souvent nié, ou sous-estimé — en particulier par les "mecs-cis en relation hétéro"), mais je trouve qu'il y a trop souvent un impensé sur l'articulation entre travail sur soi, travail relationnel, et implications collectives ("travail politique", si l'on veut).
Lenah
J'ai été autrefois dans des relations polyamoureuses de fait ( mais sans consentement de la compagne de mon amoureux de l'époque), dans lesquelles je me.sentais beaucoup plus dépendante et moins libre qu'aujourd'hui.
Qu'est-ce qu'une relation polyamoureuse de fait ?
Autant il y a des relations monogames de fait (car le mono est une norme invisible) : on est mono, mais cela n'est ni questionné, ni discuté.
Mais s'il n'y a pas consentement d'une des parties, peut-on encore parler de polyamour ?
On peut peut-être considérer qu'il puisse y avoir des relations non exclusives "de fait", quoiqu'il me semble préférable de parler de relations non exclusives imposées.
Mais des "relations polyamoureuse de fait", je ne vois pas.
Ce n'est pas parce qu'une personne se définit comme polyamoureuse que toutes ses relations sont poly.
S'il n'y a pas pas consentement d'une des parties, c'est que la relation n'est pas vraiment polyamoureuse.
On pourrait même aller +loin et se demander : S'il n'y a pas de consentement éclairé, volontaire et enthousiaste d'une des parties, peut-on vraiment appeler ça une relation polyamoureuse ?
Le polyamour souffre t-il le consentement 1.0 ou un « Poly yes ! » (équivalent du « Fuck yes ! ») est-il nécessaire ?
Ce qui, au dela du consentement sexuel, pose la question du consentement relationnel.
Lenah
Or je suis dans une relation monoamoureuse.
On revient à cette histoire de définir ce qu'est le monoamour.
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Lenah
le lundi 29 avril 2019 à 18h55
artichaut
C'est juste que le d'abord n'est pas forcément temporel. Certes le travail sur soi est indispensable (ce qui est trop souvent nié, ou sous-estimé — en particulier par les "mecs-cis en relation hétéro"), mais je trouve qu'il y a trop souvent un impensé sur l'articulation entre travail sur soi, travail relationnel, et implications collectives ("travail politique", si l'on veut).
Lenah
J'ai été autrefois dans des relations polyamoureuses de fait ( mais sans consentement de la compagne de mon amoureux de l'époque), dans lesquelles je me.sentais beaucoup plus dépendante et moins libre qu'aujourd'hui.
Qu'est-ce qu'une relation polyamoureuse de fait ?
Autant il y a des relations monogames de fait (car le mono est une norme invisible) : on est mono, mais cela n'est ni questionné, ni discuté.
Mais s'il n'y a pas consentement d'une des parties, peut-on encore parler de polyamour ?
On peut peut-être considérer qu'il puisse y avoir des relations non exclusives "de fait", quoiqu'il me semble préférable de parler de relations non exclusives imposées.
Mais des "relations polyamoureuse de fait", je ne vois pas.
Ce n'est pas parce qu'une personne se définit comme polyamoureuse que toutes ses relations sont poly.
S'il n'y a pas pas consentement d'une des parties, c'est que la relation n'est pas vraiment polyamoureuse.
On pourrait même aller +loin et se demander : S'il n'y a pas pas consentement éclairé, enthousiaste et volontaire d'une des parties, peut-on vraiment appeler ça une relation polyamoureuse ?
Le polyamour souffre t-il le consentement 1.0 ou un « Poly yes ! » (équivalent du « Fuck yes ! ») est-il nécessaire ?
Ce qui, au dela du consentement sexuel, pose la question du consentement relationnel.
On revient à cette histoire de définir ce qu'est le monoamour.
Je suis d'accord Artichaut. Le polyamour devrait être ce que tu décris . Mais du coup, une grande partie des relations décrites dans ce forum ne relèvent pas du polyamour. On ne peut pas valider l'étiquette polyamour pour nommer dans certains cas une non exclusivité qu'on impose à un partenaire soit parce qu'il a peur de vous perdre, soit parce qi'on commence par aller voir ailleurs - le forum abonde de messages dans ce sens- et me la refuser quand moi j'évoque une relation où mon amoureux se sentait polyamoureux - à l'insu de sa compagne certes- et moi j'acceptais qu'il l'aime. Il ne peut pas y avoir deux poids deux mesures . Mais sur le fond je suis d'accord avec toi, une relation polyamoureuse sans consentement est au polyamour ce que le greenwashing est à l'écologie.
Le monoamour, je l'ai déjà expliqué, est une relation exclusive choisie où l'honnêteté est le seul engagement. Mon copain ne me trahira pas s'il couche avec quelqu'un d'autre. En revanche, je ne sais pas si je resterai dans la relation amoureuse. Et vice versa. On verra.
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
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artichaut
le mardi 30 avril 2019 à 00h23
Lenah
Mais du coup, une grande partie des relations décrites dans ce forum ne relèvent pas du polyamour.
Ou d'un polyamour hésitant, balbutiant.
Car ce qui se passe "bien" s'écrit peu.
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artichaut
le jeudi 02 mai 2019 à 08h46
Lenah
Mais du coup, une grande partie des relations décrites dans ce forum ne relèvent pas du polyamour.
J'ai 'impression de sentir une contradiction entre ce que je dis ici, et ce que je dis sur un autre fil (nottamment dans ce message là).
En fait, il me semble que tout dépend du point de vue (pas au sens "opinion" mais au sens "où elle est située") de la personne qui parle.
Si j'ai plusieurs partenaires et que l'un·e de mes partenaires n'a que moi, et galère avec ça (soit du fait que j'en ai plusieurs, soit du fait qu'il/elle n'en ai qu'un·e, soit des deux à la fois), je ne suis pas légitime, sous prétexte que je me définis comme poly, à qualifier cette relation de polyamoureuse (mais l'autre peut le faire).
Si j'ai zéro ou un·e partenaire, je suis légitime à me définir comme poly (c'est une orientation relationnelle, peut importe ce que je vis : comme on peut être Bi et n'avoir qu'une relation hétéro).
Si j'ai un·e partenaire qui en à plusieurs, et que je galère avec ça, ou que je sois résigné·e, ou que je le vive bien, je suis légitime à me définir comme poly, et à nommer cette relation polyamoureuse.
Et alors oui, une grande partie des relations décrites dans ce forum ne sont pas (ou pas encore) du polyamour.
Et inversement des personnes cataloguées "poly-acceptantes" voire "mono", peuvent se dire pleinement poly (même si elles font le choix, temporaire ou définitif, de n'avoir qu'une seule relation à la fois, même si elles galèrent avec la jalousie, etc).
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Siestacorta
le jeudi 02 mai 2019 à 11h47
artichaut
Si j'ai un·e partenaire qui en à plusieurs, et que je galère avec ça, ou que je sois résigné·e, ou que je le vive bien, je suis légitime à me définir comme poly, et à nommer cette relation polyamoureuse.
Et alors oui, une grande partie des relations décrites dans ce forum ne sont pas (ou pas encore) du polyamour.
Et inversement des personnes cataloguées "poly-acceptantes" voire "mono", peuvent se dire pleinement poly (même si elles font le choix, temporaire ou définitif, de n'avoir qu'une seule relation à la fois, même si elles galèrent avec la jalousie, etc).
Hon-hon...
En fait, définir la relation comme poly tient d'un consensus. Essentiellement entre les deux personnes en relation qui en parlent. C'est une question de consentements, sans doute.
Se définir comme poly...
- on est toujours légitime à se définir ou pas, sur quelque qualité que ce soit.
C'est un peu compliqué, ça peut toujours amener une contestation (pas d'objectivité sur soi-même, pas de deuxième point de vue recoupant l'affirmation), et en même temps personne n'est aussi légitime que soi à parler de ce qu'on est...
- en partant du célibat, déclarer "je suis poly" a un sens lorsqu'on prévient qu'on n'offre ni ne demande une exclusivité, et ça vaut la peine d'être précisé dans une société qui prend l'inverse comme standard. C'est la conséquence directe d'une définition de la relation confirmée par la personne avec qui on propose de la vivre.
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
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artichaut
le jeudi 02 mai 2019 à 12h44
Siestacorta
En fait, définir la relation comme poly tient d'un consensus. Essentiellement entre les deux personnes en relation qui en parlent. C'est une question de consentements, sans doute.
Dans l'absolu oui. Chaque relation se définie à deux.
Cependant, pour moi, une personne ayant une seule relation et l'autre en ayant plusieurs, pourrais dire « notre relation est une relation polyamoureuse » (genre « ne me l'a fait pas à l'envers !»). Et le contraire n'est pas vrai.
Siestacorta
- on est toujours légitime à se définir ou pas, sur quelque qualité que ce soit.
C'est un peu compliqué, ça peut toujours amener une contestation (pas d'objectivité sur soi-même, pas de deuxième point de vue recoupant l'affirmation), et en même temps personne n'est aussi légitime que soi à parler de ce qu'on est...
J'ajouterais on est surtout légitime à se définir en positif.
Si je dis « je suis un martien », il est difficile de me contredire (car même si notoirement je ne le suis pas, après tout si j'ai le sentiment d'être un martien, pourquoi ne le serais-je pas ?).
Mais si je dis « je ne suis pas raciste » (ou « je n'ai pas de comportements racistes » pour le dire plus clairement), hum, là le(s) deuxième point(s) de vue deviennent "très légèrement" (litote) nécessaire(s).
Ou alors on peut dire « ok tu n'es pas raciste (ça toi seul peut le dire = à toi de savoir si tu t'identifie comme tel) mais je t'assure que tu as des comportements racistes ».
Siestacorta
- en partant du célibat, déclarer "je suis poly" a un sens lorsqu'on prévient qu'on n'offre ni ne demande une exclusivité, et ça vaut la peine d'être précisé
Toutafée.