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De la dépendance affective

Romantisme
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EdK

le mercredi 20 avril 2016 à 12h31

La dépendance affective est un sujet qui revient régulièrement dans les différents témoignages de ce site. Que celle-ci soit ou non reconnu pour la personne d’ailleurs. Dans tous les cas, identifié ou non il y un point commun à tout cela. La dépendance affective est destructrice autant pour la personne que la subit que pour la personne qui en ai l’objet. Menant dans la majorité des cas à la rupture. Ce qui est un bien souvent un moindre mal comparé à la perspective de vivre une relation empoisonné par la dépendance pendant des années.
En clair la dépendance fait souffrir. Non seulement soit, mais aussi les autres.

Dans le milieu polyamoureux le risque qu’une dépendance affective se révèle est je pense plus grand que dans un environnement monogame traditionnel. Pas que les poly soit plus sensible à ce phénomène que n’importe qui. Mais le polyamoureux y est plus exposé dès lors qu’il vit une relation non exclusive.

J’ai moi-même était sujet à la dépendance affective et celle-ci m’a couté l’amour d’une personne de j’aime. C’est pourquoi je crée ce sujet. Afin d’ouvrir des pistes de réflexion permettant de mieux cerner ce dont il s’agit et de mieux gérer les situations dans lesquelles la dépendance intervient.

Est-on responsable de sa dépendance ? (Je n’arrive pas avoir d’avis sur le sujet, peut-être par manque d’objectivité)
Est-on responsable de ce que nous faisons lorsque nous sommes atteint de dépendance affective ? (Je ne pense pas que nous soyons responsable de faire des crises d‘angoisse ou d’autres types crises mais je pense que nous somme responsable de notre manière de les gérer ce qui comprend ce que nous faisons pendant la crise)
La dépendance affective, est-ce de l’amour ? (Pour moi clairement pas)
Peu on cumuler dépendances affective et amour pour la même personne ? (Je suis sûr que oui par contre)
Comment peu on limiter les risques de dépendance affective ? (Aucune idée mais j’aimerais beaucoup avoir des réponses ?)
Comment géré au mieux la dépendance lorsque celle-ci est présente ?
Comment se débarrasser de la dépendance ?

Message modifié par son auteur il y a 9 ans.

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raz (invité)

le mercredi 20 avril 2016 à 14h08

Qu'est-ce que la "dépendance affective" pour toi ? Comment cela se traduit-il ? Tu peux donner des exemples concrets (pas forcément de ta vie privée si c'est trop intime, cela peut-être des exemples types).
En quoi le polyamour expose plus à la dépendance affective (spontanément, j'aurais imaginé l'inverse) ?

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chrno

le mercredi 20 avril 2016 à 14h43

C'est un sujet qui je pense me parle donc pour une fois je vais ajouter ici ma pierre à l'édifice :).

Déjà pour définir ce qu'est pour moi la dépendance affective, je prends ce terme comme possiblement deux choses:

- La dépendance à l'état amoureux (mais je ne pense pas qu'il s'agit du sujet détaillé ici)

- Le deuxième est ce que je pense voulait parler Edk, elle apparait comme notre partenaire de relation au lieu d'avoir son rôle de support à nos yeux à celui de "béquille". Celui sans qui on ne pourrait plus tenir debout et qui de ce fait est celui nous empéchant d'avancer (car on se retrouve dans une situation où l'on ne se prend pas en main) ainsi que celui qu'on prend en otage car sans lui c'est la fin.

Pour revenir sur la possibilité qu'on expérience plus cela dans le polyamour, j'en suis pas convaincu meme si je pense que le polyamour peut se révéler a un moment donné un facteur aggravant.
Pour moi la dépendance affective arrive quand nous sommes dans un état de grande insécurité et/ou de manque de confiance en soi. La présence de l'autre est alors un facteur rassurant sur laquelle on se raccroche dans des extrêmités pas forcement toujours saines pour nous.

Je pense que la dépendance affective est nettement plus présente dans le cadre de la monogamie car on est censé dans ce cas la n'avoir qu'un unique partenaire avec toutes les pressions du au cadre du couple qui modèle la relation. L'un se sens dans le bon droit d'avoir un soutien en toute circonstance et l'autre peut se sentir dans l'obligation de soutenir.
Le polyamour limite ce dernier point a mon sens car le fait d'avoir plusieurs relations à tendance a pousser a avoir plus de recul des avis d'elle (ce qui pour autant ne les rends pas forcement moins intenses). Après le polyamour peut etre aussi un gros facteur d'insécurité et on peut se retrouver à chercher une personne qui devra être alors notre garde fou.

Concernant tes questions:

Est-on responsable de sa dépendance ? (Je n’arrive pas avoir d’avis sur le sujet, peut-être par manque d’objectivité)

Je pense que oui et non, il est naturelle de vouloir se sentir rassuré, épaulé etc... durant les périodes difficiles et on ne se rend pas forcement compte que l'on tombe dans un état de dépendance. Mais après a partir du moment où on le fait remarqué, comme dans toute état face à une drogue, on est responsable des actions pour sortir de la situation (d'un coté comme de l'autre).

Est-on responsable de ce que nous faisons lorsque nous sommes atteint de dépendance affective ? (Je ne pense pas que nous soyons responsable de faire des crises d‘angoisse ou d’autres types crises mais je pense que nous somme responsable de notre manière de les gérer ce qui comprend ce que nous faisons pendant la crise)

Je suis d'accord avec ton avis, on subit nos sentiments sur le coup (mais ça n'empèche pas de travailler dessus) mais nous sommes responsables de la manière dont il s'expirme

La dépendance affective, est-ce de l’amour ? (Pour moi clairement pas)

Ben à partir ou la dépendance est typé comme "affective" il y a une bonne part d'amour dedans. Après c'est le même débat que pour la jalousie, est ce une marque d'amour ou non? L'état amoureux est la cause de cette dépendance, après c'est une très mauvaise manière de le gérer et de nos attentes.

Peu on cumuler dépendances affective et amour pour la même personne ? (Je suis sûr que oui par contre)

Par rapport a ce que j'ai dis avant je pense sans problème que oui.

Comment peu on limiter les risques de dépendance affective ? (Aucune idée mais j’aimerais beaucoup avoir des réponses ?)

Avoir du recul par rapport à la relation et conscience de la portée de nos actes et paroles (plus simple a dire qua faire mais bon je ne vois pas mieux).

Comment géré au mieux la dépendance lorsque celle-ci est présente ?

Toujours pareil, tenter de prendre du recul selon moi mais la situation dans lequel la dépendance apparait ne facilite absolument pas la tache.

Comment se débarrasser de la dépendance ?

C'est propre à chacun et au situation et ça dépend de quel coté de la dépendance on est aussi (celui la demandé ou celui a qui elle est demandé). Ca peut etre une remise à plat de la relation, mise en place de limite, travailler pour que les raisons de l'insécurité à la base de la dépendance soit réglé et dans les cas les plus extrêmes rupture et couper les ponts.

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EdK

le mercredi 20 avril 2016 à 14h51

raz
Qu'est-ce que la "dépendance affective" pour toi ? Comment cela se traduit-il ? Tu peux donner des exemples concrets (pas forcément de ta vie privée si c'est trop intime, cela peut-être des exemples types).
En quoi le polyamour expose plus à la dépendance affective (spontanément, j'aurais imaginé l'inverse) ?

La dépendance affective est le fait d’être dépendant de l’affection ou/et des manifestations affectives d’une personne.
Les effets se traduisent de la même manière que pour n’importe quelle drogue en période de manque. Parmi ceux que j’ai vécus : Crise d’exéma (j’en ai toujours un peu mais là je ressemblais à un zombie par endroit), anxiété, douleur physique, maux de ventre, mal de crane, trouble de l’attention, obsession permanente, crises d’angoisses, déni, paranoïa, perte de l’estime de soi, insomnie, perte d’appétit …
Je pourrais continuer la liste mais rien que ça c’est déjà pas mal >_<
Le polyamour expose plus à la dépendance affective car il multiplie les occurrences pouvant amener la dépendance. Même si il est probable qu’un poly expérimenté ne risque plus d’en souffrir passé un certain temps (qu’il n’y soit pas sujet ou qu’il ait vaincu la dépendance par le passé).
Dans mon cas j’acceptais parfaitement que ma copine ai deux copain mais quand elle à commencer à se rapprocher d’une troisième personne j’ai disjoncté. J’étais dépendant de son affection est jaloux de celle qu’elle accordait à une autre personne (mais pas de son autre copain).
La dépendance affective se manifeste lorsque l’affection de quelqu’un devient une drogue pour la personne à qui elle est destinée.
PS : Ça ne me dérange pas de parler de mon expérience mais j’aimerais que ce sujet se concentre sur la dépendance en elle-même, ses effet et la manière de les combattre.

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(compte clôturé)

le mercredi 20 avril 2016 à 17h52

Edk
Est-on responsable de sa dépendance ? (Je n’arrive pas avoir d’avis sur le sujet, peut-être par manque d’objectivité)

Je dirais comme pour toute dépendance (alcool, travail, reconnaissance, jeu...), à partir du moment où l'on en pris conscience, on en devient forcément responsable au sens de "gestionnaire d'un problème étiqueté et répertorié". Des fois la prise de conscience se fait par illumination personnelle (rarement) ou plus souvent quand quelqu'autre nous le renvoie gentiment ou pas à la figure. La "conscience de" modifie la posture, imperceptiblement parfois mais radicalement d'un point de vue éthique. On n'en est certainement pas coupable dans tous les cas, car cela reviendrait à être coupable d'un héritage, ce qui ne fait pas sens à mon avis; mais on est responsable de la façon dont on le gère ou le réorganise.

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Tcheloviekskinoapparatom

le jeudi 21 avril 2016 à 15h45

J'aimais bien la première formulation

EdK
Dans le milieu polyamoureux le risque qu’une dépendance affective se révèle est je pense plus grand que dans un environnement monogame traditionnel.

Parce que je pense qu'il n'y a pas plus de risque qu'une dépendance se déclenche, mais plus de chance qu'elle se révèle, c'est à dire qu'elle soit prise en compte et discutée, et, éventuellement, surmontée.

Sur la question de la responsabilité, j'aurais une réponse complexe :
- on est toujours responsable de ses actes, pas de ses sentiments
- il y a une différence à faire entre la responsabilité à court et à long terme. A court terme, pris par la douleur, on a tous-tes fait des trucs ou dit des choses qu'on a regretées par la suite. Evidemment même dans ce court terme, il y a tout un spectre, des limites à ne jamais dépasser, des choses plus ou moins graves. Dans tous les cas l'essentiel est de ne pas rentrer dans le mode "je suis coupable ! pardonne-moi !" ce qui est une autre manière de perpétuer le problème (la dépendance, la recherche de la validation par l'autre).
Il faut au contraire adopter une attitude plus réflexive "ok, là j'ai fait une connerie, peut-être que la personne que j'aime ne me pardonnera jamais, mais même si elle le fait, il faut que je travaille sur moi pour que ça ne se reproduise plus". Et ça ça passe par la compréhension des mécanismes de notre dépendance, comment éviter les crises en évitant les stimulants à court terme, et aussi comment se construire à long terme une solidité dans notre autonomie pour que le désir et l'amour pour l'autre soit cela - du désir et de l'amour - et non une force destructrice.

Ça ouvre forcément toutes sortes de chantiers propres à chaque individu.

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ScottBuckley

le vendredi 22 avril 2016 à 13h28

La dépendance affective, cela a un lien avec l'estime de soi, à mon humble avis .

Si tu es une personne heureuse, avec une juste estime de toi (ni trop grande, ni trop faible), que tu es une personne assez heureuse, que tu sois seul*e, ou avec tes ami*es, ou dans d'autres situations, même quand ton / ta / tes partenaires & ami-es sont loins,
.... on pourrait dire que tu as une certaine autonomie affective,
un peu comme un chat qui ronrrronnerait même seul sur le canapé ou dans l'herbe au soleil .

Tu peux alors être assez heureuse, à 100% ou presque, même seule au milieu de personne ou au milieu d'une foule anonyme ;
et quand d'autres personnes que tu aimes se rapprochent de toi, c'est du + de 100% : ces personnes ne sont pas "ta moitié-d'orange-sans-qui tu n'es-rien" .

( enfin c'est mon humble avis ; mon livre préféré à ce sujet : ' Imparfaits libres et heureux ' , de Christophe André, en poche à environ 9 euros en librairie : un bijou d'intelligence de l'âme humaine !! (+) )

Message modifié par son auteur il y a 9 ans.

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Matincalme

le vendredi 22 avril 2016 à 16h12

C est la premiere fois que je poste sur ce site.
Pour comprendre la dependance affective, lire sur le sujet des troubles de l attachement, cela eclaire vraiment et explique bien le processus. Il faut travailler sur l estime de soi avant tout et selon son trouble parfois sur la confiance aux autres (pour les evitants). www.psychomedia.qc.ca/couple/2011-02-14/styles-d-a...

Bonne lecture j espere que cela vous donnera quelques pistes.
Ne pas hesitez de faire une psychotherapie pour canaliser les effets de la dependance affective, presqu aussi handicapante que celle a l alcool ou aux drogues. Roxy music chantait love is the drug ;-)

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EdK

le vendredi 22 avril 2016 à 19h50

Merci Matin calme.

En fait je préfère éviter les psy dans la mesure ou bien souvent eux ci nous apprennes à prendre conscience de nos émotions en les laissant couler pour ne pas en souffrir. Pour avoir expérimenté cela je sais que dans mon cas mes émotion positives sont impacté de la même manière que les négatives.

Du coup je me méfie des psy ...

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artichaut

le vendredi 04 juillet 2025 à 23h04

Je remonte ce fil que je considère un peu comme le fil de référence du forum sur le sujet de la dépendance affective.

J'ai envie de lister ici quelques liens vers d'autres fils du forum :
- Signes d'engagement, nov 2012
- Comment sortir de la dépendance affective ?, sept 2013
- Dépendance affective ou amie capricieuse ?, juin 2017
- Dépendance affective, retrouver une meilleure estime de moi-même, avril 2020
- Dur chemin que d'être libéré d'une certaine dépendance..., juillet 2021
- Ma dépendance affective et souffrance du metamour., sept 2021
- Dépendance affective et polyamour ?, sept 2021
- Comment réapprendre à vivre pour soi / la dépendance, déc 2021

Et ceux-ci sur la dépendance de l'autre :
- Dépendance affective générant insistance, mai 2015
- Gérer la "dépendance" de l'autre, juin 2012

Et ces deux textes :
- [Texte] Pourquoi la dépendance affective est-elle un poison ? par Stephanie, sept. 2019
- [Texte] L’amour au 21e siècle : Dépendance affective et peur de l’engagement, Gabriel Luneau, 2014

Signalons enfin que le forum propose aussi les termes suivants : dépendance aux relations, dépendance amoureuse, insécurité affective, errance affective, détresse affective.

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artichaut

le vendredi 04 juillet 2025 à 23h22

Et j'ai envie de recopier ici l'extrait d'un échange sur la dépendance affective.

LadyK (compte clôturé)
L'expression du besoin affectif est parfois difficile, je suis d'accord. Les conventions sociales et notre environnement culturel ne l’encouragent pas. On nous présente souvent la dépendance affective comme une maladie et on en a peur, or tout au long de notre vie on a ce besoin affectif.

lisea.a (compte clôturé)
Pour moi, la dépendance affective n'a rien avoir avec le besoin affectif. Oui tout être humain à besoin de se sentir aimé, il y a plein de façon de se sentir aimé, par sa famille, ses amis, par soi même et un ou des amoureux. (…)
La dépendance affective c'est avoir besoin de l'autre pour combler un vide, pour exister, et souvent cela rend la relation insatisfaisante car c'est impossible. L'autre ne peut combler les manques.

Cendre
J'ai connu la dépendance affective. Et je la considère en effet comme une maladie. (…)

Je suppose que tu entends une autre forme de dépendance affective. Celle qui nous fait comparer l'amour naissant à de la drogue, lié entre autre aux réactions chimiques induites.
Mais nous ne sommes pas que des animaux, et c'est ce qui me semble motiver ta réflexion sur l'engagement.
Et puis, comme dit Lisea, il y a le besoin affectif, qui est encore autre chose...
(…)
Ne serait-ce parce que le bonheur de l'autre nous est indispensable pour notre propre bonheur.

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artichaut

le vendredi 04 juillet 2025 à 23h26

Et vous, avez-vous le sentiment de vivre de la dépendance affective ? Vous la vivez bien ? mal ? Vous faites la différence avec le besoin affectif ? Et dans ce cas, à quel moment besoin devient dépendance ?

Qui dit dépendance dit addiction ? Gère t-on la dépendance affective comme on gère une addiction ?

La travaille t-on comme d'aucun parle de travailler la jalousie ?

Est-ce comme le désir, quelque chose qui nous agit, sur lequel on n'a pas trop prise ?
Ou il y a t-il une dimension de choix dans la manière de la vivre ?

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Lili-Lutine

le lundi 14 juillet 2025 à 15h02

Dépendance affective d'après Wikipédia

Je ne me reconnais pas vraiment dans le terme de dépendance affective :-/
Pas parce que je serais invulnérable ou détachée
Mais parce que, même dans les relations où je me suis oubliée, ce n’était pas un besoin d’affection à tout prix qui m’a tenue
C’était autre chose
Quelque chose de plus enfoui, de plus confus
Une loyauté mal orientée
Un amour appris de travers
Une difficulté à nommer l’abus quand il se déguise en intensité

J’ai connu des liens où je me suis dissoute
Où la violence se mêlait à l’attachement, sans que je sache faire la différence
Où l’autre devenait à la fois refuge et danger
Mais une fois la rupture survenue, surtout quand elle est brutale, quelque chose en moi se ferme net
Comme une protection qui s’active : désaimer vite, couper, sauver ce qui reste
Pas de retour en arrière
Pas d’addiction à la douleur
Juste le besoin urgent de revenir à moi, de reconstruire des appuis sains

Ce qui me bouscule le plus aujourd’hui, ce n’est pas l’absence de l’autre, c’est le mensonge, les silences qui étouffent, les zones floues
Ce qui me fait perdre pied, ce ne sont pas mes besoins affectifs, je les connais, je les accueille, mais la sensation d’être dans une relation où je ne peux plus me fier, ni me dire pleinement

Il m’arrive de m’attacher fort, oui
Mais je n’attends pas d’une relation qu’elle me tienne debout à ma place
Je cherche le lien, pas la fusion
Je souhaite des ancrages, pas des chaînes

Et je pense qu’il est important de nommer que parfois, ce qu’on interprète comme de la dépendance affective, c’est peut-être aussi le fruit de nos traumas passés
De ces moments où le corps a intégré que l’amour et la douleur pouvaient coexister
Et qu’on s’est construit avec ça
On ne devient pas accro aux autres comme à une drogue
On cherche juste à réparer une scène ancienne, à rejouer quelque chose qu’on n’a pas su dénouer à temps
Parfois on s’accroche
Mais pas forcément par besoin d’être aimé·e
Par peur d’être abandonné·e, ou pire : de ne pas être cru·e

Je ne confonds pas attachement et emprise
Mais je sais que l’un peut parfois masquer l’autre
Et que c’est ce brouillage-là qu’il me faut surveiller, pas mes désirs d’être en lien

J’ai appris, parfois dans la douleur, à reconnaître quand une relation me fait perdre l’accès à moi-même
Et c’est ça que je ne veux plus vivre

Message modifié par son auteur il y a 2 mois.

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MPB

le lundi 14 juillet 2025 à 16h27

J'ai cru vivre de la dépendance affective à plusieurs moments de ma vie, vis à vis de diverses sortes de relations, mais avec le recul, je ne sais pas si c'était le terme. Adolescente peut-être en effet, où je ne semblais exister qu'à travers certaines amies, sans vraiment mettre de limites, en les suivant partout et en attendant sans cesse des signes d'attention ou d'affection. Je n'avais pas de relations amoureuses et je les idéalisais complètement, pour moi trouver sa moitié était le saint Graal, et j'imaginais un peu cette sorte de fusion décrite par la société, les films, les livres. Je pense que je reportais ce besoin de connexions fortes sur mes amies, aidée par cette période de l'adolescence où l'on peut être très proche et explorer les liens.

Plus tard par contre, je pense que je cherchais plutôt à être sécurisée dans des relations non sécures ou pas claires. Car je me rends compte que les relations stables et respectueuses, ou bien définies, je n'ai pas les comportements que je peux avoir et qui traduisent la peur, du style lire les messages 10 fois pour me rassurer, être dans l'attente très forte d'une réponse quitte à ne rien pouvoir faire d'autre, ou ressentir une espèce d'urgence à se voir.
Je ne me définis pas comme une personne ultra indépendante, j'aime avoir des attaches et explorer les liens en profondeur, les investir, cela dit je fais beaucoup de choses seule (partir en voyage, aller au cinéma, au resto, des explorations), j'en ai l'envie et le besoin ! Et si ma compagne part une semaine, c'est ok de n'avoir que très peu de nouvelles et se raconter au retour.

Dans les moments où je doute de moi, j'ai l'impression d'en demander trop, d'être tout le temps insécure, et je me repenche sur cette histoire de dépendance affective. Mais j'arrive à m'apaiser beaucoup plus vite aujourd'hui, à voir le chemin parcouru, etc. Il n'empêche, j'aurai je pense toujours un fond anxieux qui ne m'aidera pas de ce côté-là, mais je composerai avec !

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