Polyamour.info

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Paris (France)

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Discussion : Découverte du polyamour dans une communauté

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tentacara

le dimanche 26 mai 2013 à 23h39

[edit 23h37] J'ai donc fini de tout bien lire et je confirme que la suite de ton histoire est non seulement bienvenue sur ce fil que tu as créé, mais qu'elle y est attendue!

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Discussion : Découverte du polyamour dans une communauté

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tentacara

le dimanche 26 mai 2013 à 23h28

Je suis à peine à la moitié de ma lecture du premier pavé et je suis impatiente de lire la suite! Je t'en prie, Geraldin-e, ton histoire est passionnante et je suis toute yeux! :)

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Discussion : Le problème avec la polynormativité

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tentacara

le jeudi 23 mai 2013 à 11h17

Cet article m'interpelle à plusieurs niveaux.

Le premier, concerne la notion même de "polynormativité médiatique". Vous trouvez vraiment que les médias regorgent d'articles sur le polyamour, vous ? Je veux dire au point que se dégage une norme, vraiment ? Il y a bientôt 4 ans, je m'étais insurgée dans un article de ce que le premier reportage que j'ai vu à la télé française sur le polyamour nous présentait des poly américains, post hippies qui couraient tout nus dans la forêt avec des fleurs dessinées sur les joues. Je trouvais l'image caricaturale. J'ai donc fait la seule chose qui me semblait honnête : témoigner. J'ai témoigné seule d'abord, puis avec mes compagnons dans des reportages télé, radio, magazines... Parce que l'image que les médias renvoyaient du polyamour ne correspondait, mais alors vraiment pas à ce que je vivais et voyais autour de moi.
Dès lors que je, puis nous avons commencé à témoigner, nous avons intégré ce que l'auteur considère comme la "polynormativité médiatique". Je n'ai eu de cesse d'encourager les participants à ce forum, tout particulièrement ceux qui se plaignaient de l'image que les médias leur renvoyaient du PA à témoigner eux-mêmes de leur réalité. Croyez-vous que nous soyons si nombreux que l'on puisse laisser à quelques hypothétiques "autres" le soin de nous représenter ?

Et contrairement à l'auteur de l'article, ce que je vois dans les reportages aujourd'hui est nettement moins normatif et galvaudé que ce que j'y voyais il y a quatre ans.

Ne serait-ce qu'à travers nous, ce que le public voit, c'est une femme noire, grosse et pas spécialement jolie, qui partage sa vie avec deux hommes (un blanc et un asiatique pour couronner le tout) sans établir de hiérarchie entre un primaire et un secondaire, alors même qu'elle a un enfant et vit sous le même toit que l'un des deux seulement. En outre, nous revendiquons notre bisexualité à des degrés divers ainsi que notre tendance à l'émancipation vis à vis des injonctions genrées. Nous représentons une "niche" poly. Personne ne cumule à ce point les transgressions à la norme. Notre mode de vie est très peu partagé.
Certes, le côté famille, le côté stable, le côté vie quotidienne restent des aires de reconnaissance, de confort pour le public. Mais pour autant, parce que les exemples sont rares, quiconque accepte de se montrer et de parler de sa vie de poly vient enrichir le spectre d'une diversité plutôt que d'une norme.

Nous nous adressons à des gens qui ont un fonctionnement amoureux, une culture amoureuse qu'ils n'ont jamais remise en question. Y compris, et à commencer par les journalistes qui traitent le sujet. Nous voyons à longueur d'intitulés d'émissions à quel point ils sont loin d'avoir réfléchi à ce que le polyamour pouvait engendrer comme réflexion sur la société. Ils n'ont pas les moyens de le faire. Nous oui. Alors certes, témoigner de sa vie de poly dans un reportage sur l'adultère, le secret, et je ne sais encore quels marronniers du genre, c'est un peu se tirer une balle dans le pied. Mais cesser de rester planqué derrière son clavier et proposer au public une image du poly aussi riche et variée que la réalité est la seule façon de pousser la réflexion au delà des normes qui conviennent aux monos.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Le mariage est une arnaque...

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tentacara

le dimanche 19 mai 2013 à 13h02

Ce qui me gêne dans le mariage, ce ne sont pas ses aspects contraignants, pour moi, toute relation est plus ou moins contraignante et la contrainte relève de l'aspect contractuel du mariage. Ce qui me gêne,c'est plutôt l'aspect institutionnel : cette idée que les couples, les familles que nous formons ne sont pas que les personnes et la façon dont nous choisissons de vivre, mais aussi un élément de l'ordre social. Et les contraintes que cela suppose me semblent bien plus sournoises. Ce n'est plus un engagement envers un partenaire, c'est un engagement devant l’État. En cas d'échec, ce n'est donc pas seulement au partenaire que l'on doit rendre des comptes, mais à l’État aussi. En outre, l'institutionnalisation instaure de facto une hiérarchie et un jugement de valeurs entre les différents choix de vie : les couples mariés bénéficient d'avantages fiscaux, sociaux, etc. qui sont refusés aux célibataires, unions libres, divorcés, etc. Comme si le couple marié seul méritait la reconnaissance de la Nation. Cela pouvait être justifiable à l'époque où le mariage était le seul cadre ( à quelques rares exceptions près) de la génération (qui, elle, est effectivement une donnée d'ordre public et général, puisque le renouvellement de la population a une portée directe sur la démographie et l'économie à long terme). Mais aujourd'hui que plus de 60% des enfants naissent hors mariage, qu'une proportion importante des familles est monoparentale, les avantages fiscaux et sociaux consentis aux couples mariés ne reposent plus que sur la dimension institutionnelle du mariage. Cela fait du mariage le modèle et la référence absolue du mode de vie "citoyen, méritant de la Nation". Cela me gêne, profondément.

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Discussion : Vos impasses de poly ?

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tentacara

le samedi 18 mai 2013 à 10h53

Comment expliquez-vous cette façon de faire ?

Je suppose qu'il y a avant tout une empreinte très forte de mon éducation. L'honnêteté, l'intégrité sont les valeurs les plus fondamentales aux yeux de mes parents, celles qu'ils nous ont transmises avec le plus d'application.
C'est une "grille de lecture" du comportement des gens et une ligne de conduite personnelle assez claire quoique pas toujours facile à suivre.

A quel moment vous avez vu que continuer vous menait dans une impasse ?

Lorsque je me suis trouvée confrontée dans ma vie amoureuse à des schémas moraux différents du mien. Il s'agit d'une construction très forte et même en faisant preuve de souplesse de mon côté, même si l'autre fait de son mieux pour répondre à cette attente, s'il ne s'agit pas d'un caractère essentiel de sa ligne de conduite, les compromis possibles sont vite limités.

Vous avez réussi à avancer, depuis ?

Je pense que je suis précisément en ce moment même dans ce genre d'impasse. Le désir réel de voir continuer une belle histoire d'amour bute régulièrement contre un schéma moral très différent du mien et qui, quels que soient les efforts que mon partenaire tente de faire pour répondre à mes exigences, ne me permet pas d'envisager sereinement l'avenir dont nous rêvions.
Cela crée des conflits très violents et épuisants émotionnellement et physiquement. Nous cherchons la sortie de l'impasse en essayant de retrouver le plaisir d'être ensemble mais nous ne parvenons pas à trouver de solution durable au iatus.

Si vous avez des suggestions, n'hésitez pas!

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Discussion : Vos impasses de poly ?

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tentacara

le vendredi 17 mai 2013 à 12h23

Quel comportement passé vous a fait ramer dans votre vie poly ?

Ce qui m'a (me) fait ramer dans ma vie de poly, et dans ma vie tout court, c'est la rigidité de mes valeurs morales. Oui, je sais, dit comme ça, c'est flippant. Pourtant, je me suis toujours et quel que soit le domaine, comportée selon une idée précise de ce qui est bien ou pas ; accompagnée d'une idée tout aussi précise de la personne que je veux être et de comment j'admets ou non qu'on se comporte avec moi.
Par exemple, au niveau professionnel, j'ai quitté mon CDI à France Inter parce que leur ligne éditoriale me causait un conflit moral (ou éthique, en l'occurrence). Je ne supportais pas de participer à une certaine forme de conditionnement de l'inconscient collectif, alors que je savais, par mon poste de travail, quels choix étaient faits, pourquoi, et quelles en seraient les conséquences. Ils ont battu leur coulpe après l'accession de Le Pen au 2e tour de la présidentielle en 2002. J'ai décidé de ne pas refaire une campagne dans cette maison et j'ai démissionné en 2006.
J'ai le même genre d'intransigeance dans ma vie personnelle. Je considère que le respect repose sur des bases simples qui commencent par la courtoisie. Je fais mon possible pour être ponctuelle et quand je n'y parviens pas, je préviens, je fais attention à faire ce que je dis et à dire ce que je pense, etc. Cela peut sembler une évidence, mais en fait, pas tant que ça. Plus généralement, je suis à la fois d'une honnêteté scrupuleuse, par exemple, dire une chose dont je ne suis pas sûre me plonge dans des affres de culpabilité, et d'une empathie profonde qui me pousse à essayer d'anticiper les réactions des personnes qui pourraient être touchées par mes actes. Je suis évidemment faillible, mais c'est un peu mon moteur. Forcément, quand je suis confrontée à quelqu'un qui fonctionne selon un schéma moral différent, par exemple qui est systématiquement en retard et ne prend pas la peine de s'en excuser, je le vis comme un manque de respect manifeste.

Je dois partir en week end chez une des chéries d'un de mes chéris, donc je garde la suite des réponses pour la semaine prochaine.

Merci Siesta pour ce fil très riche en réflexions introspectives. Je me demande bien comment tu as fait pour sortir pile le sujet dont j'ai besoin en ce moment ;)
Bisous et bon week end.

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Discussion : Le mariage est une arnaque...

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tentacara

le jeudi 16 mai 2013 à 18h27

Tu serais d'avis que le mariage soit aboli, tout simplement ? Parce que TU n'y crois plus ? Le mariage en tant que quoi ? En tant que contrat ? Qu'institution ? Que promesse ? Que privilège ? Ce genre d'assertion peut mériter un développement, non ?
Personnellement, je trouve aussi le mariage dangereux en ce qu'il crée des inégalités sociales et fiscales. Je ne crois pas que le couple du 21e siècle gagne à être institutionnalisé. Mais cela découle d'une réflexion générale sur ce qu'est le mariage et ce qu'il apporte ou enlève à la société, pas la conclusion amère de mes désillusions.

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Discussion : Un nouveau lieu pour les cafés poly parisiens ?

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tentacara

le mardi 14 mai 2013 à 15h04

Salut!
Une de mes copines vient de prendre la direction artistique de La Gamine, au 100 rue Damrémont dans le 18e. Outre une programmation de petit cabaret sympatoche la plupart du temps, ce bistrot gavroche pourrait nous accueillir 1 soir par mois aux mêmes conditions que le Bubble bar.
Si ça vous tente, je donne à un organisateur de CP le contact de la belle dame en MP.
Bisous

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Discussion : Les lundis poly - 13 mai - Paris - Bubble Bar

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tentacara

le mardi 14 mai 2013 à 13h34

Je suis très frustrée de n'avoir pas pu assister au débat dont le thème me parlait bien. Je suis aussi bien contente d'être passée quand même faire un coucou qui aura duré plus de 2h alors que bon nombre d'entre vous étiez sur le départ.
Un immense merci à ceux qui sont restés pour leur écoute et leur bienveillance. J'oublie parfois combien ce forum et ses habitants sont l'indispensable infirmerie d'une vie de poly.

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Discussion : Impression curieuse...

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le vendredi 29 mars 2013 à 10h06

Ce que tu dis me parle beaucoup, Lulutine : depuis des années, j'ai une sorte de "phobie" du poil. Maîtrisée aujourd'hui, certes, je ne me précipite pas sur mes bandes de cire ou sur ma pince dès que j'aperçois une ombre quelque part, mais je continue d'aller mensuellement me faire arracher tout ce qui ressemble de près ou de loin à un poil de la ligne des sourcils aux orteils. Je suis une féministe militante, consciente de l'aliénation que représente ma soumission à l'injonction de la peau de bébé et de l'asservissement que représente cette obsession à la domination patriarcale, mais je persiste. Pourquoi ? Je pourrais dire en toute bonne foi que j'aime que ma peau soit douce sous mes doigts et ceux des autres, que mes lèvres épilées sont plus sensibles aux caresses, que cela répond à un sens esthétique tout personnel.. mais au fond, je sais bien que j'ai tout bonnement assimilé le diktat qui associe une femme épilée à une femme désirable et qu'en 20 ans d'épilation obsessionnelle, aucun raisonnement égalitaire ou libératoire ne m'a débarrassée de cette obsession.
Pourtant j'ai fait tomber tant d'autres barrières et tabous, ceux qui m'empêchaient d'avancer et d'être heureuse : le polyamour, la bisexualité, la plupart des critères traditionnels de féminité. Sans doute n'ai-je pas plus que ça lutté contre celui-là parce qu'il était une concession à la "normalité" qui ne m'entravait pas plus que ça (en dehors de la douleur, mais c'est rien comparé à une journée chez un coiffeur afro, et des finances, mais.. rien.. ça coûte un bras, c'est tout.)
Anybref, comme dirait l'autre (oui, elle!), la caverne est confortable parce qu'on y est nombreux et que le nombre protège et rassure. Il faut des motivations puissantes pour prendre le risque d'en sortir et parfois on sort de certaines cavernes tout en restant peinardement assis au fond de certaines autres, parce qu'être seul contre tous, sur tout, tout le temps, c'est épuisant. Parce qu'à force de jouer les Cassandre, on se retrouve vite très seul et incompris, parce qu'il est plus facile d'affirmer ses différences lorsqu'on a encore quelques traces de "conformité" à montrer.

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Discussion : Ma relation avec son autre amoureuse

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tentacara

le lundi 25 mars 2013 à 21h06

(+) C'est formidable que vous parveniez finalement à vous entendre toutes les deux! Je sais que tu attendais ça avec impatience. Heureuse que la diplomatie, l'écoute, le temps aient porté leurs fruits. Tu peux être fière de toi, de ton rôle dans tout cela.
Je t'embrasse.

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Discussion : Deux relations centrales

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tentacara

le lundi 25 mars 2013 à 20h59

Salut Marie-Georges,
Comme te l'a dit Lulutine, j'ai été un peu dans la même situation que toi. Un amour, puis un deuxième, que construire, comment, avec qui ?
Les choses, notamment entre mes deux amoureux, sont loin de s'être faites toutes seules. Au stade où tu en es aujourd'hui, après 3 ans avec mon premier chéri et un an avec le deuxième, il n'était absolument pas question pour eux, surtout pour le premier, de cohabiter. Cela a pris beaucoup de temps, de patience et de communication pour en arriver au point où nous sommes aujourd'hui, c'est à dire une cohabitation à mi temps et le projet à court terme de passer à plein temps et d'avoir un deuxième enfant avec mon deuxième amoureux.
Cependant, comme je te le disais, rien ne s'est fait en claquant des doigts. Tout d'abord, pendant la première année, j'ai fait en sorte de les mettre en présence le plus régulièrement possible, environ une fois par semaine, pour faire tomber les rivalités et leur permettre de construire une vraie relation bilatérale, en dehors des nôtres.
Ma règle absolue a été depuis le début que chaque relation devait autant que possible suivre son propre cours. Ainsi, mon premier chéri et moi avions tous les deux envie d'un enfant et notre dynamique de couple avait intégré cette donnée. Cela n'a pas été évident pour mon deuxième amoureux lorsque nous avons pris la décision d'avoir cet enfant car j'étais avec lui depuis à peine un an. Mais nous avons fait de notre mieux pour l'inclure dans les étapes, il nous a accompagné aux échographies, à la maternité, a passé avec nous les premières semaines de la vie de notre fille, ce qui lui a permis de tisser avec elle un lien qui dépasse de loin le nôtre.
Ce n'est qu'à partir de là, à l'automne 2011, qu'il a été évident pour nous que vivre tous ensemble était la meilleure solution. Mon deuxième amoureux se sentait prêt désormais à tenter l'aventure familiale et le premier avait fini par intégrer sa présence comme partie intégrante de notre structure familiale, structure que depuis nous revendiquons avec force et fierté.
Cela leur aura tout de même pris près de deux ans pour s'apprivoiser, se plaire, construire une très belle relation d'amitié et de complicité, se faire confiance.. Rien n'était écrit à l'avance, ce que nous vivons aujourd'hui est le résultat du travail de chacun de nous pour avancer prudemment mais avec détermination vers le but que nous nous étions fixé : construire nos vies avec les personnes que nous aimons, sans se forcer à quoi que ce soit, sans non plus céder à nos peurs.
Aujourd'hui, nous cherchons encore la maison qui pourra accueillir la famille sous sa forme actuelle et le cas échéant s'adapter aux éventuel(le)s nouveaux(elles) arrivant(e)s, mais le principe est acquis et je crois que nous saurons nous y prendre si la famille devait encore s'agrandir : un pas après l'autre, à l'écoute des besoins et des rythmes de chacun, avec l'amour comme moteur et le bonheur de tous comme objectif.

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Discussion : Besoin de chaleur

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tentacara

le lundi 25 mars 2013 à 17h52

Le blog est réparé et le texte est ici .

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Discussion : Besoin de chaleur

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tentacara

le lundi 25 mars 2013 à 16h37

Salut Cendre,
Ce que tu décris-là, cette gamberge existentielle permanente, torturante, je la connais aussi : pas de l'intérieur, non, mais je l'observe tous les jours, chez un de mes compagnons que tu connais bien.
Et encore, aujourd'hui, ce n'est rien, quand je l'ai connu, son complexe du bon élève, celui qui fait exactement ce qu'on attend de lui, au moment ad hoc, avec une régularité de métronome, à la limite de l'abnégation, ce complexe du bon élève dirigeait sa vie au point qu'il ne savait plus vraiment qui il était, ni encore moins ce qu'il voulait. Faire ce qu'on attendait de lui, ce qu'il croyait qu'il devait faire, lui prenait tant de temps et d'énergie qu'il n'avait plus le temps de se demander ce qu'il avait envie de faire, quand, avec qui.
Voilà près de cinq ans que je le soutiens dans sa quête du JE. Un des derniers posts de son blog (il t'a parlé de son blog ? je voulais te mettre le lien, mais il est HS pour l'instant), bref, un de ses derniers posts s'appelait "Le pouvoir de dire MERDE!". Il venait de découvrir à 32 ou 33 ans que ses OUI avaient pris de la valeur depuis qu'il savait dire NON.
Il a appris plus ou moins en même temps que les engagements qu'il prenait dans ses histoires sentimentales, s'ils devaient tous être tenus n'avaient pas besoin d'être les mêmes envers tout le monde.

Bref, tout ça pour te dire que oui, l'amour est certes une élection, mais qu'on ne choisit pas ceux qu'on aime en fonction de qui fait le plus d'efforts pour être aimé. En général, les gens nous aiment pour des raisons qui nous échappent totalement et qu'on ne comprendra jamais. Et je crois que si j'ai apporté quelque chose dans la vie de mon compagnon, c'est qu'il sait que je l'aime avec ses défauts, ses imperfections, ses faux pas, peut-être même grâce à eux. Que ces petites aspérités font de lui un être humain touchant et attendrissant. Que l'attention qu'il porte aux gens qui l'entourent, l'application qu'il met à honorer ses engagements est d'autant plus une qualité que ce n'est plus un esclavage.
Tu as été là pour ton ami ce matin et pas hier soir parce que tu pouvais ce matin et pas hier soir. Ne prendre en compte que les besoins des autres et pas suffisamment les siens propres ne fait pas de toi une meilleure amie / amante / amoureuse. Les gens t'aimeront telle que tu es, ou pas. Je pense que la sérénité passe d'abord par l'acceptation de cette chose-là.

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Discussion : Les lundis poly - 11 mars - Paris - Bubble Bar

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tentacara

le mardi 12 mars 2013 à 16h45

Ben ça alors! tu veux dire que tu n'es pas tout le temps un mélange de Batman et d'Elvis?? Mon univers s'écroule!

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Discussion : Les lundis poly - 11 mars - Paris - Bubble Bar

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tentacara

le mardi 12 mars 2013 à 14h26

Le monocelib courageux pourrait bien être la description du journaliste que tu n'as pas reconnu. Pour l'instant il observe et il apprend.

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Discussion : L'amitié femme-femme est-elle possible ?

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tentacara

le mardi 05 mars 2013 à 12h56

Je crois que la question de coquelicot concerne surtout les femmes qui aiment le même homme. Et je pense que la question mérite d'être posée (ainsi que la question sur l'amitié entre deux hommes qui aiment la même femme).
Peut-on dans ces circonstances faire fi de toute espèce de rivalité pour que s'installe une réelle, solide et sincère amitié ?
En ce qui me concerne, mes amitiés profondes sont rares, quelle que soit la situation ou le genre. Le fait d'aimer la même personne n'est pas pour moi un critère pour choisir mes amis. Je trouve préférable évidemment de faire en sorte de bien s'entendre avec les personnes que mes amours choisissent, mais lorsqu'il n'y a aucune sympathie, je ne fais pas semblant non plus. Je me contente de ne pas les fréquenter. La plupart du temps il y a quand même certaines affinités, donc nous coexistons dans une entente assez cordiale et passons ensemble des moments agréables. Il m'est arrivé aussi, plusieurs fois, de construire une amitié forte avec les amours de mes amours. Mais plutôt que de lier cette amitié à leur relation, je la ressens plutôt comme construite malgré cette relation.
Je suis une personne d'une grande stabilité, d'une grande fidélité, surtout en amitié. Cela me rend prudente quant aux relations des autres dont on n'a aucune idée de comment elles peuvent tourner et je déteste être prise entre deux feux, tiraillée entre mon amitié pour quelqu'un, la souffrance d'un de mes amours dans un conflit, et le risque de devoir m'éloigner d'un(e) ami(e) à cause de sa relation avec un de mes compagnons.

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Discussion : Nos plus beaux témoignages d’Amours de poly-heureux ☺

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tentacara

le jeudi 28 février 2013 à 22h22

Salut, c'est encore moi!
J'ai une jolie histoire à vous raconter :

Il y a deux ans, alors que j'étais enceinte, j'ai croisé dans le bus une ex collègue avec qui j'ai taillé une bavette. J'étais alors toute à mon bonheur et à mes projets polyfamiliaux et lui racontai quelle famille entourerait ma fille. Discussion anodine pour moi, parmi les centaines, les milliers de fois où j'ai raconté ma vie à des gens qui faisaient de leur mieux pour cacher leur ahurissement.
J'ai recroisé cette ancienne collègue dans le même bus hier. Elle m'a dit : "c'est drôle, avec Facebook, j'ai l'impression de te voir tous les jours. Je suis au quotidien tes passions, ton travail, tes combats, je vois grandir ta fille.. -elle hésite un moment - .. et puis à ce que je vois, avec tes chéris ça marche toujours!" Amusée, je lui réponds que si ça avait dû échouer, on l'aurait probablement su avant de faire un bébé.
Et ce fut à son tour de me laisser sans voix : "Tu sais quand on s'est vues il y a deux ans, j'en revenais tellement pas de ce que tu m'avais raconté que j'en ai parlé partout autour de moi, à mon mari, mes copines. Tu m'as fait gamberger pendant des mois sur la vie que j'avais, le couple que j'avais construit, ma façon d'aimer et de voir la vie. Et j'en ai déduit que j'avais probablement construit cette vie-là parce qu'il ne m'était même pas venu à l'esprit qu'il pût y en avoir une autre. Mais par chance, j'ai aussi trouvé que la vie que j'avais me rendait vraiment heureuse. Que le sacrifice que je faisais de ma liberté à mon mariage me rapprochait de mon mari et lui donnait plus de valeur à mes yeux. Alors voilà, je voulais te dire merci parce que même si je n'ai pas les mêmes besoins que toi, même si je n'ai pas fait les mêmes choix, grâce à toi, aujourd'hui, je peux dire que j'ai la vie que j'ai choisie."

On a parfois sur les gens un impact qu'on ne soupçonne pas. Cette femme a pris le risque d'interroger sa vie. Alors qu'elle est mariée depuis plus de dix ans, ça ne fait que deux ans qu'elle considère avoir fait un choix.

Elle a terminé en m'expliquant que depuis lors, sa relation avec son mari avait gagné en honnêteté, en complicité et en sécurité.

Cette anecdote m'a tenu chaud en allant au bureau hier. Savoir que parler de tout ça peut faire du bien y compris à ceux qui ne partagent pas nos principes affectifs.
Cadeau!

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Discussion : Stéphane Hessel est mort

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tentacara

le jeudi 28 février 2013 à 22h01

Il se trouve que j'ai eu le grand honneur de le rencontrer il y a deux ans. Alors que j'étais enceinte de ma fille, je m'interrogeais sur le rapport d'un enfant à une double figure paternelle (comme ce fut le cas pour lui et comme ça l'est au quotidien pour Aurore). Comme souvent quand je m'interroge, je chope un micro et je vais voir les gens qui ont du vécu à raconter, en l'occurrence, j'avais aussi une caméra. Il m'a très gentiment reçue et m'a parlé de son enfance.. de fils de parents séparés. Le mythe de Jules et Jim a pris un coup de canif, mais ses confidences m'ont montré le petit garçon désorienté et blessé qu'il avait été, quoiqu'il ait par la suite su prendre son parti de la situation et apprendre de Roché comme.. d'un parrain! :)
Le doc que j'avais en tête à l'époque n'a jamais vu le jour, mais la prod a sorti hier les rushes du coffre. J'espère avoir bientôt l'occasion de vous annoncer la diffusion de cette interview intime et inédite.

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Discussion : Notre opacité paradoxale

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tentacara

le mardi 26 février 2013 à 00h33

Une dernière possibilité, ma préférée :
Engager un dialogue direct avec les gens, ici, en MP ou IRL. Ne pas laisser les maladresses et malentendus s'installer. Il est aussi essentiel de savoir dire "j'ai écrit de bonne foi, sans imaginer les conséquences sur d'autres. J'en fais mes excuses à celles et ceux que j'aurais pu heurter." Je crois qu'il est inévitable dans le contexte (et le petit comité) où nous nous trouvons que nos émotions se répercutent sur le ressenti des autres. Mais chacun est responsable de son propre ressenti. On ne peut pas tout anticiper, ni protéger tout le monde. Alors quand le mal est fait, d'une part, comme le disait Evavita, cela permet de mettre au jour des problèmes que l'on ne connaissait pas, et d'autre part, un simple "pardonne-moi ma maladresse" permet souvent de régler les problèmes.

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