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Besoin de chaleur

(Hors sujet)
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Cendre

le mardi 19 mars 2013 à 13h55

Message hors sujet de base, j'essaye de rassembler mon esprit en pensées cohérentes, mais c'est un peu dur, alors je vous demande indulgence.
Je voudrais juste pas me priver d'un mot de l'un d'entre vous, si vous avez le temps, c'est pour cela que je démarre ce message.

Je suis vidée.
J'ai passé les trois derniers jours avec des amis et j'avais oublié que si je suis si casanière à tendances solitaire, c'est parce que ce type d'expérience, même très joyeuse, me pompe une énergie folle.

Et de là, repenser sérieusement mon polyamour.
Dans des relations polyamoureuses où chacun est responsable de son ressenti, de ses sentiments, de la façon dont on conduit ses relations, comment on fait quand on n'en a plus l'énergie ?
Non, la question n'est pas vraiment là en fait. Car ce matin, de l'énergie, j'en ai eu. De deux de mes amoureux. Qu'ils me transmettent juste comme ça, juste parce qu'on s'aime. Donc non.

Pourtant, j'ai peur.
Un truc que j'écris pour la troisième fois, cette fois en me demandant explicitement ce que je peux bien mettre derrière :
« Peur de pas être à la hauteur »
C'est une histoire d'engagement, d’intensité de lien, de maintien de contact.
Comment être disponible pour tous ces autres que l'on aime ? (tout type d'amour confondus)

Voilà, je me suis fait deux amis ces jours-ci, dont une dont j'ai pu apprécier visuellement la complicité qu'elle a avec mon mari. Vraiment super.
On s'est promis de se revoir. (à Lyon... ça entre en concurrence avec un autre promesse, alors qu'il ne devrait pas y avoir de concurrence, mais mon ressenti est là)
Et quand je me vois ce matin, les nerfs en pelote, les larmes à fleur de peau, je me dis que je n'aurais jamais du promettre à tous ces gens
Non, c'est pas vraiment les promesses le problème. Celles que j'ai pu faire explicitement seront tenues, je le pense sincèrement, même si cela peut prendre des mois.
Ce qui m'inquiète ce midi, c'est l'engagement tacite, l'attente de l'autre, la peur de décevoir par mon silence, par mon indifférence.

On revient concrètement dans une de mes réflexions de la semaine dernière, que ma réaction ce matin ne fait que le révéler : le soin que l'on porte à l'autre, à la relation.
Et la lecture d'une très vielle histoire de bonoboat ne me rassure pas sur ce point : plus il y a d'intervenants impliqués émotionnellement, plus les risques de décevoir (faire souffrir) est important.

Je suis maladroite, je ne sais pas faire attention, je ne pense pas à tout, je n'aime pas passer d'un contexte à un autre, quand je suis avec quelqu'un (discussion physique/téléphone/IM), j'ai du mal à penser plus grand.
C'est une des raisons pour lesquelles j'aime si peu le téléphone : quand je répond, l'interlocuteur me force à changer de contexte. Comme quand j'ai répondu à ma mère hier soir, j'étais mal à l'aise autant vis-à-vis d'elle que vis-à-vis de mes invités.
Et de me détester pour cela, pour ce besoin que j'ai de cloisonner, ce constat que je fais : je ne pense pas pareil selon les personnes avec qui je suis. Mes chemins de réflexion ne sont pas les mêmes.
Exemple très concret :
Hier, j'aurais pu envoyer un message de soutien à D, parce que j'ai eu bien assez d'éléments pour savoir qu'il vivait un moment pas drôle, et qu'un message de moi, même de trois lignes pouvait le réconforter.
Sauf que j'ai pas fait tilt. J'ai pas compris.
Comme j'étais pas avec lui, pas en empathie, je me suis pas mise à sa place, j'ai engrangé l'information, mais j'en ai rien fait. Ce n'est que ce matin, quand il m'en a parlé, que j'ai tilté, que la compassion s'est enclenchée. Sans aucun info supplémentaire ou presque.
Ce matin, j'étais avec lui, j'étais disponible.
Hier, non.

Et cette dichotomie me fait affreusement peur.
Ça fait écho avec une très vielle source de méfiance en moi : l'impression d'être toujours d'accord avec le dernier qui a parlé. Sentiment d’inconsistance. Je ne suis pas fiable.

Alors oui, j'ai un certain nombre d'armes pour lutter contre cela : Je ne suis pas comme ces machines que je programme, je ne suis pas reproductible. Et heureusement, c'est mon humanité. Et ceux avec qui j'ai noué de solides relations le savent, et m'apprécient pour ce que je suis (pour ce qu'ils ont perçu de moi ! ce que je leur ai montré ? comment être sure que je ne suis pas une personne très différente selon avec qui je suis ? )
Mais quand même.
Y'en a qui ont l'air de moins galérer que moi avec ces questions existentielles.
Y'en a qu'on qualifie de "crème", parce qu'ils ont pensé à la petite attention, au bon moment. Ça coûte rien mais ça fait tellement plaisir. Il faut juste y penser...
Je sais pas faire...

Est-ce que c'est vraiment raisonnable, me connaissant ces doutes profonds, de vouloir engager ( ou seulement maintenir ! ) des relations amoureuses suivies avec plus d'une personne ?

Message modifié par son auteur il y a 10 ans.

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Marie-Georges

le mardi 19 mars 2013 à 14h38

Je me reconnais beaucoup dans ce que tu décris. Etre absent pour ceux que l'on aime, lorsqu'ils ont besoin d'être entourés, c'est simplement moche. La monogamie - en tant qu'elle permet une mise en commun de tout, y compris du temps - donne ce confort d'avoir tout loisir de montrer l'attention que l'on porte à l'autre. J'ai souvent l'impression, avec mes relations plurielles, de n'être pas là. Et donc, après avoir dit "je t'aime" je me dis parfois "que de la gueule !", parce que je ne montre rien, je ne suis pas là, je me contente de déclarer verbalement mon amour. La belle affaire, c'est tellement facile à dire ! Maintenant, il est probable que nous souffrions toutes deux d'un syndrôme de perfectionnisme et/ou d'absolu amoureux, histoire de se faire du mal quand "pourtant tout va bien". Et puis, quelle alternative ? Devenir monogame et soupirer en secret nous fera-t-il "mieux" aimer notre partenaire ? Courage à toi.

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Cendre

le mardi 19 mars 2013 à 15h55

Merci.
J'avais en effet oublié cette certitude que j'ai pourtant : non, ce n'est pas en m'interdisant de penser à quelque chose que je deviens plus attentive. Au contraire.
Alors ? Faire avec. Je suis pas sure d'avoir trop le choix en fait....

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bouquetfleuri

le mardi 19 mars 2013 à 18h53

Besoin de chaleur et besoin de doute, en quelques mots tu dessines bien de quoi ton polyamour est fait.

Nous vivons tous différemment nos relations amoureuses, et c'est bien parce que nous en avons conscience que nous pouvons en vivre plusieurs simultanément.
Cela n'a rien à voir avec la performance. Et c'est sans doute parce qu'elles sont vécues différemment qu'elles continuent de grandir.
Il y a quelques mots en particulier qui résonnent fortement en moi.Le soin que l'on porte à l'autre, comment être disponible pour tous ces autres, heureusement c'est mon humanité . Ils résonnent parce que j'ai fait le pari un jour, il y a longtemps, de vivre pour aimer et seulement cela et que depuis peu j'ai la chance insigne de presque pouvoir le faire (dans le presque, il y a que je doive encore travailler pour me nourrir). J'ai expérimenté plusieurs formes de polyamour, déclinées entre l'accumulation et l'abnégation pour arriver maintenant à ce format où une amoureuse peut être toutes les amoureuses à la fois, ou chaque amoureuse est toutes les amoureuses, tout en gardant sa singularité, sans rien obérer de l'avenir, d'autres rencontres lumineuses.
Tous les matins je redécouvre mon exaltation, je revisite ma pulsion de vie, je regarde l'absolu de mon amour et je le passe au crible de mes incapacités.
Le soin que l'on porte à l'autre, la disponibilité que l'on offre n'est pas échangeable. Ce n'est pas là qu'opère la réciprocité. Tous les matins j'écris un petit mot et mon amoureuse me répond, pas par des mots. Elle me répond autrement et j'apprends doucement à décrypter sa manière de me répondre. J'apprends aussi sa façon bien à elle de me dire qu'elle m'aime, à un autre rythme, à son rythme qui fait qu'elle est bien elle.
Mais ma disponibilité me dévore et de temps en temps j'éprouve de la souffrance à ne pas pouvoir l'associer ou m'associer autant que je le voudrais à cet absolu. Je me crois incapable alors que je n'ai jamais vécu de relation aussi riche, aussi dense. Je me sens démuni devant l'idéal

J'ai l'impression que tu es déjà dans cette forme de totalité amoureuse et que tu projettes les attentes de tes partenaires pour souligner à tes yeux, pas aux nôtres, tes efforts et ta fatigue, pour souligner aussi que tu n'es pas comme tu ne voudrais pas qu'on l'exigeât. C'est bien le moins !

Heureusement qu'avec ce que tu découvres, ta façon de le vivre et de l'analyser, tu ressentes au bout de quelques temps une légère fatigue et les larmes à fleur de peau. Il y a dans ton message tout ce que l'on peut essayer d'être ou de trouver pour se garantir que l'on ne va pas dans la mauvaise direction, le doute et la confiance, l'attention à l'engagement, le sentiment de pouvoir faire mieux, une belle lucidité et une envie d'aimer, ton regard critique témoigne de l'intelligence nécessaire dans les relations et la conscience de ton humanité laisse espérer de quelques bonheurs à venir.
Quand je te lis, quand je te vois t'interroger de cette façon, presque te déprécier, je te reconnais dans l'inverse, dans la structure des valeurs que tu convoques pour mieux nous expliquer ton côté paradoxal.
Jusqu'à cette dernière phrase : "je ne suis pas sûre d'avoir trop le choix en fait..." et qui s'applique si bien à la quête amoureuse que tu as déterminée et que tu réalises avec une énergie sans pareille.

Besoin de chaleur et de doute, tu nous offres beaucoup avec tes analyses pertinentes et ton humanité. Il ne manquait que ton coup de déprime pour nous faire comprendre qu'aimer cela demande aussi des efforts. Et tu nous entraînes à en faire encore plus. Merci

Cela dit, quand on a un coup de déprime, c'est bien de ne pas le laisser s'installer.

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gdf

le mardi 19 mars 2013 à 20h45

On ne peut donner que ce qu'on a. On aimerait parfois pouvoir faire plus, mais à force, on se rend compte de ce qu'on est capable de faire, ou pas. On apprend à ne promettre que ce qu'on peut tenir. Et les autres apprennent à nous connaitre. Plutôt que d'être déçus de ne pas avoir eu ce qu'ils souhaitent, ils sont contents d'avoir ce qu'ils ont. Toujours la vieille histoire de la bouteille à moitié quelque chose. Les amis qui voient ce qu'on ne leur apporte pas plutôt que ce qu'on leur apporte sont-ils vraiment des amis ?

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(compte clôturé)

le mardi 19 mars 2013 à 22h07

Je ne sais pas si cette réflexion t'aidera mais en lisant ton post j'ai eu le même ressenti que Marie-Georges : n'aurais-tu pas tendance au perfectionnisme ? Une soif d'absolu peu compatible avec la réalité de la vie de tous les jours ?

Car tu mentionnes tout ce que tu aurais pu/dû faire pour ceux auxquels tu tiens mais je ne crois pas t'avoir vu écrire s'ils ont mal vécu la situation, s'ils ont été blessés, etc. Si ça se trouve ton comportement leur convient très bien et tu te mets la pression pour rien.

Une autre question qui me vient à l'esprit : qu'est-ce qui suscite chez toi cette peur de ne pas "être à la hauteur" ? As-tu déjà déçu quelqu'un ? Est-ce qu'on t'a déjà reproché de ne pas être à la hauteur justement ?

Voilà ma contribution pour ce soir :-) j'espère t'avoir été utile.

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kevinbo

le mercredi 20 mars 2013 à 06h06

+1

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Anarchamory

le mercredi 20 mars 2013 à 21h04

Un véritable ami (ou amoureux... de mon point de vu c'est un peu kif kif) comprendra que tu n'es qu'une pauvre humaine imparfaite et t'aimera malgré tout. C'est vrai que les petites attentions ça fait toujours plaisir, mais vu ton questionnement, il est clair que c'est pas comme si tu t'en fichais... Le plus à blâmer, ce n'est pas celui qui oublie ou qui est trop pris, c'est celui qui n'en a strictement rien à fiche de ces moments de négligence. Je pense que quelqu'un qui t'aime vraiment t'aimera pour ce que tu es au fond de toi, pas pour le nombre de preuves d'amour que tu fournis (tu crois que les gens tiennent un agenda et font des petites croix ? ;) ). D'ailleurs, je pense que si tu te stresses trop avec ça, tu vas manquer de naturel, et tu risques de perdre de vue l'essentiel...

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Cendre

le mercredi 20 mars 2013 à 23h47

Je ne trouve rien de mieux que de piquer une expressions à Allumette : Vous êtes trop chou !
Merci à tous pour vos mots, vos attentions. Oui, je vous assure, ça fait du bien. A vouloir en reprendre. Même quand on déprime pas. Surtout quand on déprime pas, en fait (ça fait un bail que j'ai pas déprimé sérieusement, et heureusement)

Bref.
Perfectionniste, sûrement.
C'est même ce que me met mon chef sur mon entretient d'évaluation annuelle. (quand on sait le temps que je passe à lire le forum, j'ai l'impression de le flouer, mais non, même pas, il est vraiment content de moi en fait...)

Donc perfectionniste.
Je m'en veux de ne savoir faire que le lendemain ce que j'aurais pu faire la veille. Plus exactement, ce que rationnellement il semble que je pouvais faire la veille. Sauf que si je ne l'ai pas fait, c'est pas par mauvaise volonté. C'est même peut être pas par manque d'attention. Quoique.
« Tu peux pas faire attention ? »
Cendre, toujours dans la lune, toujours la tête dans les nuages. Maladroite aussi bien avec les objets qu'avec ceux qui l'entourent.
Oui, j'ai déjà déçu des personnes de mon entourage, par une remarque déplacée ou par absence, à me demander ce que je faisais là, quel pouvait être l'intérêt de m'imposer cette situation où personne n'était à l'aise, ni moi, ni mon entourage.
Sur ce, cela fait longtemps qu'un tel malaise ne m'a pas atteinte. J'ai fini par savoir choisir ceux qui m'entourent. Ceux qui sont resté me connaissent maintenant, avec ma faiblesse toute humaine, avec ce que je peux apporter quand je le peux.
Et me réfugier dans ma solitude quand je sens que la fatigue l'emporte.

Mais quand même.
Décider de vivre polyamoureuse n'est pas une action neutre pour cet entourage. Et je peux pas le faire juste parce que cela me fait plaisir.
Vague influence de morale chrétienne qui implique que le bonheur doit se mériter (c'est pas parce que notre raison rejette ce type de raisonnement qu'il ne nous affecte pas !). Et puis cette volonté, toujours, de m'améliorer. D'apprendre.
Apprendre à faire attention.

En me baladant sur la toile autour de cette question, je suis tombée sur quelques site qui disent que faire attention, c'est vivre au présent, ici et maintenant. Et j'ai bien aimé, car c'est une réflexion que je mène en moi depuis plusieurs mois maintenant, cette volonté de profiter de chaque présent que m'offre la vie, plutôt que de se replier sur les souvenirs, ou de se perdre en élucubrations futures.

Juste des fois, la vie me semble un peu en deçà de ce qui me semble bien.
Le mieux est l'ennemi du bien. Je le sais depuis longtemps. Mais on ne se refait pas.
Pas si vite.

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Siestacorta

le jeudi 21 mars 2013 à 00h21

- il y a une fébrilité dans ce que tu décris qui me semble liée à la peur que tu avais de ta "gourmandise", de pas savoir t'arrêter. C'est pas seulement de la culpabilité, même si ça peut prendre cette teinte-là. Je pense à ce que me disait LittleJohn l'autre jour, c'est qu'il y avait, empiriquement, beaucoup de surefficients parmi les poly qu'il connaissait .
Ca veut pas dire "plus intelligents", mais simplement, ayant trop de pensées en même temps. Ca correspondrait aussi avec cette idée que tu n'arrives pas à faire attention à certaines choses importantes sur le moment.

- je pense que tu es en train aussi de trouver tes limites. Seulement, en train, ça veut pas dire "en deux-trois jours c'est fait". Tu as des envies, tu les vis, mais c'est comme tout, tu t'aperçois aussi que tout faire va pas être possible, qu'il va y avoir des priorités, à défaut de "voies uniques". Donc je te dis pas qu'il y aura pas quelques bobos, mais peu à peu tu vas avoir une expérience de ce que tu peux vraiment faire et ce qui serait moins bénéfique pour toi et les autres.
On a appris à avoir plusieurs amis, à voir qui se croisait, se croisait pas. Bon, avec les amours c'est plus intense, mais on peut apprendre quand même.
Par ailleurs, comme on te l'a dit, les gens avec qui tu crées des liens sauront probablement que tes intentions sont nob... heu bonnes. Que tu merdes pas par superficialité.

Message modifié par son auteur il y a 10 ans.

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Ystrak

le vendredi 22 mars 2013 à 14h44

Mmmh que rajouter à tout ce qui a été dit?

Déjà, Cendre, je pense te comprendre.
C'est pas simple de se dire qu'on peut rendre heureux ceux qu'on aime quand on est maladroit...
Personnellement, souvent c'est le bordel dans ma tête, et du coup je m'exprime mal, je trouve pas les mots justes, et de ce fait je peux blesser les gens par des phrases qui ne sont pas vraiment les miennes. Super pratique!
Enfin bref, je peux comprendre ton questionnement : suis-je assez "bien" pour me permettre d'avoir des relations multiples? (je simplifie hein)

Le fait est que personne n'est parfait. Tu n'excelles peut-être pas sur la forme, mais le fond est là, et ceux qui t'aiment le savent pertinemment.
Je pense même que les polyamoureux sont sûrement plus aptes à accepter les défauts des autres, car on sait que nous sommes tous différents, uniques, et que la relation parfaite n'existe pas.
Donc ceux qui t'aiment connaissent tes défauts, mais ils les ont acceptés, et ils ne sont plus alors vraiment des défauts, plutôt des facettes de ta personnalité.
Enfin, c'est comme ça que je vois les choses.

Mais bon, ton objectif, c'est de vivre des relations parfaites ou des relations heureuses?
L'essentiel, ça reste de donner et recevoir du bonheur, ne penses-tu pas?
Et de ce que j'ai appris, on ne peut pas rendre les gens heureux (du moins ceux qu'on aime) si on est soi-même malheureux.
Alors penses-tu être le plus heureuse dans une relation monogame, tes sentiments refoulés, ou dans des relations plurielles où tu pourras t'épanouir?
Et est-ce un choix que d'aimer plusieurs personnes à la fois? Arrêteras-tu d'aimer si tu le décides?

Bon, soit, tout n'est pas si simple, le bonheur ne se laisse pas dompter aisément! ^^
En attendant, je suis persuadé que la première étape pour l'atteindre, c'est de s'accepter tel qu'on est. Et si quelqu'un ne t'accepte pas ainsi, ne t'en encombre pas, continue ton chemin jusqu'à trouver ceux qui t'accepteront.

En espérant t'avoir aidée à y voir un peu plus clair! :)

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Cendre

le vendredi 22 mars 2013 à 18h09

YstrakArrêteras-tu d'aimer si tu le décides ?

Bien sur que non.
C'est cette constations qui m'a menée jusqu'ici d'ailleurs.

Je suis encore surprise par le lien que j'ai avec D, même si on s'est pas vu depuis 2 mois bientôt. La relation évolue, l'amour reste. (en tout cas, ce que j'appelle amour)

Mais je ne devrais pas être si surprise que cela. J'aime toujours mon premier amour, que je n'ai pas revu depuis des années pourtant.

Je me répète, mais celle là je l'aime vraiment beaucoup :

Siestacorta le mardi 29 janvier 2013 à 21h42
On aime les gens imparfaits, sinon, vouloir être aimé serait désespéré ou mégalo

Mais quand même.

L'amour est un processus d’élection. On en choisi un plutôt qu'un autre. Un mélange de désir, d'intérêt, une alchimie très mystérieuse.

Quand on est en logique monoamoureuse, on bride ces sentiments, sans forcément y penser d'ailleurs.
Je garde le souvenirs de quatre ou cinq hommes qui ont eu sur moi cet effet là. J'aurais aimé mieux les connaître. Mais les convenances ont fait que je n'ai pas dégagé ce temps, la disponibilité. Sans compter que j'étais horriblement mal à l'aise avec mes sentiments et réactions que je ne comprenais absolument pas.
Et puis il y en a eu un qui a généré un sentiment plus fort que les autres, qui a répondu à mes timides avances, une évidence sur laquelle je ne pouvais pas fermer les yeux, qui m'a amenée à cette réflexion sur le polyamour.
Aujourd'hui, je suis heureuse de savoir que je peux permettre à ces relations là d'évoluer en moi.

Mais je reste perplexe.
Si on réécrivait le passé avec cette connaissance du polyamour, ou même tout simplement si je me projette dans l'avenir avec cet état d'esprit, je vais en accumuler combien comme ça ?
Est-ce que je risque pas à terme de dévaluer mes sentiments, par dilution ?
Bon, on peut espérer que dans le lot, y'en ait un certain nombre qui prenne une forme éphémère (bien plus facile à adopter quand on est pas taraudé par l'angoisse de finir sa vie seul). On peut aussi parier que certaines relation, quoique tout à fait durable, prenne des forme très distendue, se donner des nouvelles un an sur deux.
Mais les actives ?
La disponibilité, c'est pas extensif comme l'amour !

Alors oui, on peut considérer que cela fait parti de ma définition, des éléments de base que chacun qui commence à me fréquenter connais très vite. Que le tri se fera au fur et à mesure...

Me reste quand même une petite voix que j'arrive pas à faire taire, une qui dit que c'est pas raisonnable de s'engager comme ça auprès de tant de monde (que ce soit amour ou amitié)

J'ai de nouveau une liste des tâches à faire qui s'allonge dans ma tête, parce que je la rempli plus vite que je ne sais la vider, et c'est jamais bon quand je commence à avoir ce genre de réactions...

@Siesta
Y'a moyen que je sois surefficient mental, ça colle assez bien pour le peu que j'en ai lu.
Par exemple, un des rare avantage que je trouve à la nicotine : c'est qu'elle m'aide à mettre mon cerveau sur "pause".
Par contre, l'idée que je peux apprendre à gérer mes amours comme mes amis, c'est rapé : j'ai longtemps été mono en série du point de vue de l'amitié aussi ^^
Mais ça s'améliore beaucoup sur ce plan là tout autant (et beaucoup plus facilement puisque là, on est pas dans un contexte réprouvé par la morale)

Le polyamour est un état d'esprit qui m'apporte beaucoup trop pour que je puisse songer à y renoncer...

Merci de lire mes états d'âmes.
Me sentir comprise m'a vraiment aidé dans ma confiance en moi.

Message modifié par son auteur il y a 10 ans.

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Clown_Triste

le vendredi 22 mars 2013 à 18h33

@Cendre

Je n'ai pas le temps de développer ce soir mais je voulais juste te dire que je partage ton questionnement et une forme de perplexité sur la question de la disponibilité, des meilleures manières de l'agrandir, de l'employer, de la forme et du nombre des relations que l'on peut nouer, faire vivre, faire grandir et évoluer.

Et dans cette culture qui est la nôtre se pose en effet la question de ce qui est "raisonnable" ou "sage". Ce besoin de toujours pouvoir garder ouverte la porte des possibles, cette envie d'être disponible pour vivre toutes les belles choses qui se présenteraient, est-elle une forme de déraison ? Un refus de la finitude, du temps qui passe, ultimement de la mort ?

Je n'ai pas de réponse. Mais je me pose des questions...

Sur la surefficience, le livre "Je pense trop, comment canaliser ce mental envahissant" de C. Petitcollin a été un révélateur majeur sur une personne proche, suréfficiente sans le savoir. Le livre reçoit son lot de critique mais je le recommande si le sujet t'intéresse. Peut-être te reconnaîtras-tu dans le portrait dressé...

C.T.

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Apsophos

le vendredi 22 mars 2013 à 19h21

Clown_Triste

Sur la surefficience, le livre "Je pense trop, comment canaliser ce mental envahissant" de C. Petitcollin a été un révélateur majeur sur une personne proche, suréfficiente sans le savoir. Le livre reçoit son lot de critique mais je le recommande si le sujet t'intéresse. Peut-être te reconnaîtras-tu dans le portrait dressé...

Je m'interroge. Une recherche révèle rapidement des critiques violentes en effet. J'imagine que personne ne me fera dépasser mon préjugé à l'encontre de la littérature "psychologie de comptoir". (comptoir de l'épicerie du village, bien sûr, celui du bar étant lui-même thérapeutique)

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Clown_Triste

le samedi 23 mars 2013 à 01h08

Même "de comptoir", la psychologie peut tomber juste et créer le déclic chez quelqu'un qui se reconnaît avec une précision étonnante dans le descriptif de la façon de penser et de fonctionner des surefficients mentaux. Enfin, elle ne se sent plus comme "une extra-terrestre" (un peu comme un polyamoureux qui découvre ce site, même si tout ce qui est dit ici n'est pas forcément universel ni scientifiquement avéré).
Pour une personne qui l'est et le sait déjà, par contre, je ne sais pas si ce livre aura autant d'intérêt. Et il y a peut-être d'autres ouvrages plus denses, plus étayés... c'est juste que je ne les connais pas ;)

C.T.

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Apsophos

le samedi 23 mars 2013 à 11h19

D'ailleurs, faire partie d'une secte permet également à certaines personnes de se découvrir enfin.

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Siestacorta

le samedi 23 mars 2013 à 12h13

C'est chafouin, ça :-) !

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Clown_Triste

le samedi 23 mars 2013 à 14h51

Apsophos est bien connu pour sa légendaire chafouinerie :)

C.T.

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Bonjour moi c'est Tristan :) (invité)

le dimanche 24 mars 2013 à 01h28

Message modéré pour la raison suivante : Hors, sujet. Polyamour.info n'est pas un site de petites annonces..

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Cendre

le dimanche 24 mars 2013 à 19h09

Mmmm.
Si je le trouve sur un rayon, je lirais peut être la première partie (qui a l'air d'après ce que j'ai pu en lire la moins pire)
Sinon, j'ai une autre piste pour tâcher d'apprendre à arrêter mon cerveau et arrêter de me faire envahir par des pensées parasites : la méditation.

Et puis, accepter qu'on ne peux pas tout faire. Ne serait-ce que cela. Mais j'ai déjà fait beaucoup de progrès dans ce sens !

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