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Rennes (France)

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Discussion : Dire je t’aime

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artichaut

le jeudi 26 septembre 2019 à 18h01

Je suis tombé par hasard sur ce vieux post de 2013. Je vous le partage : Libérons le verbe aimer ! ☺

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Discussion : Groupe Poly hommes

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artichaut

le jeudi 26 septembre 2019 à 17h07

Quels sont pour moi les pré-requis à une telle initiative ?

Depuis que j'envisage de créer/participer à des groupes d'hommes et que j'en discute avec des copines féministes, elles me mettent en garde contre les risques encourus, à savoir créer une non-mixité homme qui ne soit qu'une manière déguisée de s'auto-congratuler, avec la bonne conscience de croire se déconstruire, tout en renforçant en réalité encore une fois nos privilèges. Bref qu'une "solidarité" entre privilégiés prennent le pas sur la déconstruction. Et les avis sont très partagés dans leurs rangs pour savoir ce qui prévaut de la nécessité ou de la dangerosité de tels groupes.
Il me semble donc y avoir 2 pré-requis à poser, et avec lesquels je pense que j'aurais désormais du mal à négocier. Ce n'est pas moi qui les ai inventé, c'est des copines qui me les ont suggéré, et avec lesquels aujourd'hui je suis d'accord (après les avoir, il me semble, —un temps— refusées) :
1. Ne pas poser de clause de confidentialité (Tout ce qui s'y dit peut et doit pouvoir être répété en dehors du groupe, même non-anonymisé).
2. Ne pas créer de "non-mixité homme" (ces groupes ne sont pas interdits au femmes, ce sont juste des groupes pour parler entre hommes de thématiques masculines. Mais à tout moment, si une femme veut venir elle le peut, que ce soit pour observer ou participer).

Ces deux clauses sont les deux barrières de sécurité pour ne pas (trop) déraper.
Par exemples si des violences sexuelles, commises par l'un des participants, sont évoqués, c'est la garantie que l'on ne se libère pas d'un poids en en parlant, l'empathie du groupe virant à la complaisance, pour mieux recommencer ensuite.
Ça ne résoud pas tout, loin s'en faut, mais ça peut éviter de trop-faciles glissement vers les dangers déjà évoqués.


C'est quelque chose de cet ordre, sans doute, qu'entend Léo Thiers-Vidal, quand il parle d'agir "sous tutelle de (groupes) féministes". C'est à dire, de faire sans cesse des allers-retours entre ce qui s'y dit, ce qui s'y vit et ce que pourraient en penser/dire des féministes avisées (aguerries qu'elles sont aux louvoiements masculins pour toujours garder le pouvoir et ne jamais changer véritablement !).

Par contre la chose du texte de Léo Thiers-Vidal qui me gêne c'est :

il me semble de plus en plus nécessaire que les groupes hommes agissent sous tutelle de (groupes) féministes et qu’ils adoptent une politique de reddition de compte vis-à-vis de celles-ci.

Reddition me semble un mot trop fort et prêtant à confusion (au même titre que tutelle d'ailleurs).
Si je comprends cette exigence de "rendre des comptes", je préfère l'idée —allant de pair avec la non-confidentialité— d'un devoir de raconter ce qui s'y dit, et en particulier les inévitables dérapages qu'y s'y produiront.
Quant à l'éventualité de demandes faites en retour (ou pas en retour d'ailleurs) de la part de féministes, au vu de mon vécu et de mon expérience, je préconiserais plutôt un présupposé de confiance (envers les fémnistes), c'est-à-dire partir du principe qu'en tant qu'hommes-cis il y a plein de chose qu'on ne peut pas appréhender car on ne les vit pas, et que par conséquent, très certainement (et même la plupart du temps) les féministes ont raison.
Mais pour moi il faut se garder de tout prendre comme une "vérité", mais pour chacune de ces choses où elles ont très très certainement raison, accepter soite dans un premier temps, mais surtout dans un second temps prendre le temps de réfléchir, se demander si l'on est d'accord avec ça… quitte à laisser s'exprimer les désaccords. Pour non pas gober une vérité, mais parcourir le chemin qui mène à son acceptation.
La nuance est peut-être mince, mais me paraît importante.


Pour ma part, en plus des deux clauses déjà mentionnées, j'aurais envie d'ajouter une invitation à participer pour les personnes Queer, Trans (homme ou femme), Non-binaires, etc
Certes puisqu'il n'y a pas de non-mixité, donc pas d'interdit, ces personnes peuvent déjà venir, mais une invitation est une manière de réfléchir à rester inclusif à cet endroit là. (Si tant est qu'ils ou elles aient envie de participer ! …ce qui n'est évidemment pas gagné).

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Discussion : Groupe Poly hommes

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artichaut

le jeudi 26 septembre 2019 à 17h02

Pourquoi je veux faire ça ?

Il y a quelques années j'ai dessiné pour moi-même ma carte de la sécurité affective, et je me suis rendu compte qu'il n'y avait dans mon cercle de sécurité affective quasi que des femmes (ou en tout cas une majorité écrasante).
Je ne suis pas sans savoir que les femmes sont, dans notre société assignées à ce rôle là, et qu'en bon hétéro que je suis, j'en bénéficiait facilement et même invisiblement …la preuve c'est qu'avant de dessiner cette carte, et tout "déconstruit" que je suis, je ne m'en rendait pas compte ! Ce qui veut donc dire que malgré mes accointances féministe (je traîne dans ces milieux là et lis pas mal sur le sujet), ça me semblait "normal" et allant de soi.
Ce fut assez confrontant comme découverte.

Alors j'ai essayé de changer ça dans ma vie, mais ce n'est pas simple et ça prend du temps. Et j'en suis quasi toujours au même point !

Entre autre chose j'ai tenté de créer ou d'intégrer des groupes de parole d'hommes (pour parler de ça et d'autres choses). Sans succès.

En mars dernier j'ai discuté en Avignon avec un animateur (je ne sais si je peux citer son prénom, et il n'a pas de profil ici) des cafés poly de Marseille qui a organisé une (ou des ?) discussions entre hommes : La domination masculine : nettoyage de nos sous-sols mentaux.
C'était chouette d'en causer, mais bon Marseille c'est loin.

Alors l'envie et toujours là et je ne trouve pas trop de complices pour ça.
Et puis récemment, me replongeant dans Au-delà du personnel, je lis le texte de Léo Thiers-Vidal : Anarchisme, féminisme et la transformation du personnel (qui par ailleurs se trouve aussi dans le livre Rupture anarchiste et trahison pro-féministe qui traîne sur ma table de nuit depuis… trop longtemps). Ce texte contient un passage sur les groupes hommes, que je reproduit ici in-extenso :

Léo Thiers-Vidal

Les groupes hommes

Cet outil se situe beaucoup plus au niveau social ou collectif que les trois outils précédents. Un groupe d’hommes peut être un lieu où les hommes travaillent ensemble à leur conditionnement genré et à leur domination sur les femmes.
La première chose implique de prendre conscience à quel point on est masculin au lieu d’être individu. On apprend à partager des émotions, la tendresse, la tristesse, la douleur avec d’autres hommes. Ceci est rare car notre éducation nous apprend à être froid, distant et fort. Ce travail mène vers un enrichissement, un élargissement de la palette de comportements et d’attitudes. Il s’agit de se libérer de notre masculinité en tant que prison afin de devenir pleinement individu et d’apprendre de ce que les femmes sont traditionnellement : silencieuses, chaleureuses, affectueuses et précautionneuses. Apprendre à fermer sa gueule, à douter ouvertement, à écouter les autres, à déconstruire son égocentrisme, à être fragile.
Ceci doit mener à une deuxième phase, le travail anti-patriarcal. Il ne s’agit alors plus de libération du rôle genré mais de lutte des femmes versus sa position de mâle dominant. Apprendre à changer son égocentrisme et son insensibilité face aux autres. Prendre conscience des mécanismes patriarcaux à différents niveaux. Se familiariser avec la réflexion féministe. Abandonner son anti-féminisme primaire. Assumer la responsabilité de ses actes dominants afin de les changer radicalement.
Tout cela revient à rechercher d’autres pratiques d’hommes, c’est-à-dire des pratiques critiques et égalitaires. Vu mon expérience, il me semble de plus en plus nécessaire que les groupes hommes agissent sous tutelle de (groupes) féministes et qu’ils adoptent une politique de reddition de compte vis-à-vis de celles-ci.
Quant aux groupes femmes, une des meilleures preuves de leur utilité politique est la virulence des réactions des hommes. Dès que des femmes veulent s’organiser de façon indépendante, solidaire, autogérée et revendiquée, elles sont attaquées et accusées de milles « horreurs » (sexisme inversé, séparatisme, drague lesbienne...). Au fond les hommes ne supportent pas que les femmes puissent s’organiser, travailler, s’amuser, baiser... sans eux. Les espaces femmes sont les centres autonomes et les squats autogérés du mouvement féministe. Et une des premières tâches des hommes qui veulent lutter contre le patriarcat est d’être publiquement solidaires de ces initiatives non mixtes féministes et des féministes en général.
Un groupe opprimant fera tout afin de diviser et régner. Tout mouvement de libération tente de rapprocher les opprimées afin de construire plus de puissance individuelle et collective. Ceci tient également pour les femmes.

(c'est moi, artichaut, qui souligne)

Ce qui m'a beaucoup plût dans ce texte, c'est son aspect practico-pratique. Autrement-dit, ce n'est pas juste de la théorie (même si la théorie est là aussi) mais des conseils assez simples sur les objectifs de tels groupes et sur la manière dont ça peut se passer.

Ça a rejoint et confirmé plein de choses que je m'étais déjà dite. Et surtout ça donne une base rédigée à partir de laquelle discuter collectivement, pour savoir si on est d'accord ou pas avec ça, et si c'est bien ce que l'on veut faire (ou pas).
Bref, faire déjà une discussion à partir de ce texte m'a semblé un très bon support.
Et tout d'un coup, faire cette proposition de création d'un groupe d'hommes, ne m'a plus semblé si complexe et insurmontable.

Alors merci Léo Thiers-Vidal de m'avoir confirmé que c'était nécessaire …et surtout convaincu que c'était possible.

Et comme en+ j'anime déjà des cafés poly, ça me donne un cadre rassurant (car je le connais) et facile à mettre en place.

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Discussion : Groupe Poly hommes

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artichaut

le jeudi 26 septembre 2019 à 17h02

Ressources :
- Les textes de Léo Thiers-Vidal. Édités dans Rupture anarchiste et trahison pro-féministe par Thiers-Vidal, Bambule 2013.

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Discussion : Groupe Poly hommes

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artichaut

le jeudi 26 septembre 2019 à 17h02

Ça fait plusieurs années que j'ai envie de participer à des « groupe de parole d'hommes » et je ne trouve aucun groupe auquel me greffer.

Malgré quelques réserves (notamment sur des questionnements politiques) quant à ces groupes déjà existants, j'ai tout de même essayé de les rejoindre …sans succès jusqu'à présent. Je veux bien nommer ces groupes et citer les réserves que j'ai pû avoir. Mais là tout de suite j'ai +envie d'autre chose.

Puisque je n'arrive pas à rejoindre un groupe existant, je me suis dit qu'il fallait le créer. J'ai déjà essayé dans le milieu féministe rennais, il y a 1 ou 2 ans, mais sans succès (là aussi je pourrai expliquer pourquoi ça n'a pas marché, …mais +tard).
Et après réflexion, je me suis dit que finalement le milieu poly était sans doute l'endroit le +approprié (pour moi) pour créer ce genre de groupe, même si j'ai aussi des réserves à cet endroit là (mais faut bien se lancer…).

Alors voilà :
J'aimerais monter un groupe poly hommes. Et ça peut prendre plein de formes :
- rencontres réelles (c'est, de loin, ce que je préfèrerai)
- liste de discussion (mailing liste)
- fil de discussion sur ce forum (hum… ai-je vraiment envie de ça ?, je ne sais pas…)
- etc (car possiblement je n'imagine pas tout !)
L'une ou l'autre des ses hypothèses n'étant pas antinomiques et ne s'excluant pas l'une l'autre.

Et, a minima et déjà, dans le cadre de nos café poly-pop, j'aimerais organiser un café poly hommes, à Rennes ou à Nantes.


Ça branche des mecs ?!
.
(pour organiser le café-poly, y participer, ou concevoir le « groupe poly hommes »)
(vous pouvez écrire ici, ou me contacter en mp)


__________
PS1 : je raconterai ici les avancées du projet
PS2 : je suis preneur de toute récit d'expérience similaire, ici ou en mp (j'ai déjà rencontré un des animateurs des café-poly de Marseille qui y a organisé quelques discussions poly entre hommes)

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Discussion : Polys renommé.e.s, personnalités célèbres, etc

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artichaut

le jeudi 26 septembre 2019 à 14h11

Pour info, j'ai crée ce nouveau fil : Personnes ayant marqué, l'histoire de la pensée et la pratique des relations affectives car la dimension "célébrités", si elle peut éventuellement avoir du sens, ne m'intéresse pas tant que ça et qu'a minima j'avais envie de séparer les deux …même s'il y a des intersections, bien sûr…

Autant j'avais envie, subjectivement, d'y mettre des personnes peu célèbres, autant certaines personnes célèbres, n'y ont pour moi pas leur place.

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Discussion : Citations sur le polyamour

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artichaut

le jeudi 26 septembre 2019 à 13h56

Je signale également ce fil : Citations (qui fait un peu doublon).

Et tant qu'on y est je mets un lien vers la : Bibliographie commentée sur le polyamour. (qui recense différents fils de discussions, dont celui-ci sur les citations).

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Discussion : Personnes ayant marqué l'histoire de la pensée et la pratique des relations affectives non-exclusives (polyamour, non-monogamie, amour libre, etc)

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artichaut

le jeudi 26 septembre 2019 à 13h33

Ce fil est aussi complémentaire de ces deux autres fils :
- Citations sur le polyamour, (autre lien)
- la : Bibliographie commentée sur le polyamour.

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Discussion : Personnes ayant marqué l'histoire de la pensée et la pratique des relations affectives non-exclusives (polyamour, non-monogamie, amour libre, etc)

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artichaut

le jeudi 26 septembre 2019 à 13h25

N'hésitez pas à proposer des choses et/ou à rédiger des fiches.

— Et ces fiches n'ont pas vocation "qu'encyclopédique". On peut aussi, bien sûr, y témoigner de l'importance que telle ou tel a pu avoir sur notre cheminement —

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Discussion : Personnes ayant marqué l'histoire de la pensée et la pratique des relations affectives non-exclusives (polyamour, non-monogamie, amour libre, etc)

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artichaut

le jeudi 26 septembre 2019 à 13h25

Liste non exhaustive de personnes ayant marqué l'histoire de la pensée et des pratiques de relations affectives non-exclusives
polyamour, non-monogamie, amour libre, etc
au passé, ou au présent

(liste en construction !)


- Alexandra Kollontaï
- Voltairine de Cleyre
- Emma Goldman
- Charles Fourier
- E. Armand
- Willehm Reich
- Bertrand Russell
- Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre
- Colette
etc

et plus récemment
- Corinne Monnet et Léo Thiers-Vidal
- Françoise Simpère
- Dossie Easton et Janet Hardy
- Hypatia from space
- Brigitte Vasallo
- Coral Herrera Gómez
- Elisende Coladan
- Isabelle Broué
- Ella Silloë

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Discussion : Personnes ayant marqué l'histoire de la pensée et la pratique des relations affectives non-exclusives (polyamour, non-monogamie, amour libre, etc)

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artichaut

le jeudi 26 septembre 2019 à 13h24

J'avais il y a quelques temps lancé ce fil de discussion Polys renommé.e.s, personnalités célèbres, etc. En réalité la célébrité d'une personne m'intéresse peu. En revanche ce qui m'intéresse beaucoup ce sont les personnes qui ont marqués l'histoire de la pensée et des pratiques de relations affectives non-exclusives, par leur vie, ou par leurs écrits.

On peut continuer à recenser les célébrités sur l'autre fil, mais je me suis dit qu'il était important, et que ça faisait sens, de donner de la place à celles qui —célèbres ou non—, on fait avancer les choses.

Je propose donc de les lister ici. Liste forcément incomplète et toujours en construction.

Je ne sais pas encore s'il faut les classer par ordre alphabétique, chronologique, ou encore par pays de prédilection. On verra quand la liste s'allongera.

Ce fil pourra devenir un article s'il devient plus complet.

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Discussion : Coral Herrera Gómez

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artichaut

le jeudi 26 septembre 2019 à 12h30

merci @EliC. J'ai complété la fiche.

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Discussion : Brigitte Vasallo

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artichaut

le jeudi 26 septembre 2019 à 12h30

merci @EliC. J'ai complété la fiche.

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Discussion : [Texte] L’Amour romantique : une construction patriarcale, Elisende Coladan, sept 2019

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artichaut

le mercredi 25 septembre 2019 à 18h21

EliC
- La littérature sur le sujet est abondante en espagnol et catalan, ainsi que sur les non-monogamies et ne pourrait se restreindre juste à l'article que tu cites où j'ai essayé d'en expliquer les grands lignes.

C'est justement ce que j'ai trouvé intéressant dans ce texte : c'est qu'il dessine les grands lignes de quelque chose qui semble beaucoup plus vaste. Et je trouvais que c'était une bonne manière d'aborder le sujet.

C'est une des richesses de ton travail de traductrice, d'ailleurs, que de nous faire découvrir une autre vision des non-monogamies, et d'élargir notre vision franco-française, ou à la rigueur étatsunienne du polyamour.

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Discussion : [Texte] L’Amour romantique : une construction patriarcale, Elisende Coladan, sept 2019

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artichaut

le mercredi 25 septembre 2019 à 12h40

Non ce n'est pas hors-sujet. Ça me semble juste une vision un peu passive et individualiste des choses.

Des fois, on a envie (ou besoin) de penser les choses de manière sociétale, structurelle, et pas juste individuelle.

La seule chose que je plussoie c'est la dimension "positive". Convaincre par ce qu'on est, et non par de la stigmatisation. …si tant est que y'ai besoin de convaincre…, car souvent c'est plus un "laissez-moi respirer" qu'un "je veux te convaincre" qui est en jeu.

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Discussion : Dire je t’aime

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artichaut

le mercredi 25 septembre 2019 à 12h22

bonheur
Pour moi "je t'aime" est au contraire l'expression de mon émotion. Et remercier quand on reçoit, je trouve cela le minimum.

Pourquoi remercier ?
On me fait part d'une émotion. Je l'entends et répond "ok" ou je souris. Ça me semble suffisant. Ou souvent je ne réponds rien.

Et je comprends le "c'est cool" dont parle @HeavenlyCreature (et je pense que je serais cap' de le dire… avec un sourire) :

HeavenlyCreature
Faut dire que mon 1er "je t'aime" au bout de 7 mois de relation a été gratifié d'un "c'est cool" (j'attendais pas spécialement de réponse, mais certainement pas ça..!).

À la limite on peut remercier la personne de le dire. Car le dire c'est pas toujours facile (suis bien placé pour le savoir). Mais on va pas la remercier de ressentir ça !

C'est comme pour la jalousie, dans l'autre sens. On va pas en vouloir à une personne d'être jalouse, donc on va pas remercier une personne de nous aimer.

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Discussion : Dire je t’aime

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artichaut

le mercredi 25 septembre 2019 à 12h11

et par contre ce que je n'aime pas c'est justement ça :

Aiemama
quand je fais l’amour avec quelqu’un je peux le dire en le pensant vraiment, car dans le moment présent cette phrase prend tout son sens pour moi.

Si on ne me le dit pas dans la vie, je n'aime pas du tout qu'on me le dise au pieu.

Pour moi c'est comme si c'était pas sincère. Comme si ça échappait, dans un moment d'extase ou d'état de conscience modifiée (orgasme ou autre).

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Discussion : Dire je t’aime

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artichaut

le mercredi 25 septembre 2019 à 12h05

Et puis y'a que quand tu dis "Je t'aime", c'est comme une injonction à l'autre qui doit répondre "moi aussi". Et qu'est-ce que c'est pénible ça ! Ça devient juste une formule de politesse, comme une autre. Vide de sens.

Comme si on ne pouvait pas aimer unilatéralement.

Alors des fois maintenant je dis aussi "Je nous aime". D'abord car c'est +vrai (ce que j'aime c'est souvent notre relation) et ça évite de configurer ce truc injonctif pénible.

Sinon faut trouver la bonne manière de le dire qui ne ramène pas cette injonction. Genre ne pas laisser de blanc après, mais enchaîner sur autre chose. Ne pas y mettre trop d'émotion. Le dire par texto. etc. …eeeeet se retenir de dire "moi aussi" quand l'autre nous le dis (pour ne pas créer de précédent injonctif).

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Discussion : Dire je t’aime

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artichaut

le mercredi 25 septembre 2019 à 11h58

Aussi, avant de pouvoir dire un simple et franc "Je t'aime"… comme beaucoup, j'ai dévelloppé des stratégies d'évitement, en rajoutant toutes sortes de vocables : Je t'aime bien, Je t'aime beaucoup, etc…

Et puis déjà, il a fallu apprendre à exprimer mes émotions, à parler de la relation, à dire et valoriser les choses positives…

Bref ça a été long quoi !

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Discussion : Dire je t’aime

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artichaut

le mercredi 25 septembre 2019 à 11h52

Moi j'ai longtemps (très longtemps) eu du mal à dire "Je t'aime". J'avais un blocage a cet endroit.

Car d'une part j'avais des blessures affectives et que ce qu'on me proposait ne suffisait pas à les réparer.

Et d'autre part car le seul Amour que la société semblait me proposer me semblait dérisoirement puéril, malsain et ringard (je ne mettais pas forcément ces mots là à l'époque, mais j'en avais une répulsion assez tranchée).

Alors blocage.

Ce n'est que longtemps après, après avoir découvert la paternité, après avoir découvert la non-exclusivité que j'ai pû un jour me réapproprier ce terme « amour » tant galvaudé et que parfois il m'arrive d'avoir envie de dire "Je t'aime".

Mais j'essaie de ne jamais le dire dans un moment extatique, de laisser-aller ou de perte-de-contrôle.
Au contraire j'essaie de le dire dans des moments calmes et de manière réfléchie, assumée et volontaire.


Accessoirement j'ai longtemps eu du mal avec le terme « Polyamour » à cause de ce terme amour justement. Et je me suis réconcilié avec l'amour en même temps qu'avec le polyamour (l'un permettant l'autre). Et me réconcilier avec l'un comme l'autre m'a permis de vivre des relations non-exclusives plus nourries, plus assumées, plus construites… et donc plus chouette que je ne le faisais auparavant.

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