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Discussion : Séduction éthique

artichaut
le vendredi 02 décembre 2022 à 09h04
kill-your-idols
Pour qu'il y ait une discussion sincère, il faut qu'il y ait une envie des deux côtés. Si la personne en face est auveuglée par l'amour au premier regard, ça ne sert à rien…
Et bien justement, une manière très simple de ne pas convoquer en face l'amour aveugle est de ne pas se placer à cet endroit et de ne pas utiliser les jeux de séduction (pour revenir au sujet du fil). Certains codes convoquent directement l'escalator passionnel.
Je te bluffe, tu me bluffe par la sé-duc-tion, le 1er de nous deux qui tom-bera a-mou-reux, tom-be-ra de haut.
kill-your-idols
La grosse différence par rapport aux autres membres de ce forum est que je suis un sujet extrêmement rationnel et analytique, et j'ai besoin, pour comprendre quelque chose, de la décortiquer dans les moindres détails.
Très drôle. À mon avis la grande majorité des habitué·e·s de ce forum sont (ou ont été) exactement dans le même cas !
Discussion : Accepter les relations potentielles de l'autre sans que ce soit destructeur

artichaut
le mardi 29 novembre 2022 à 18h25
Bienvenu ici @Romgal
Pouquoi vouloir t'infliger, ce que tu semble certain de ne pas pouvoir supporter ?
Romgal
- Comment accepter que l'autre puisse prendre du plaisir avec un autre ?
- Comment ne pas être touché par ça ? C'est pas humain...
- ça ne vous fait rien d'imaginer que votre partenaire puisse prendre plus de plaisir avec un autre qu'avec vous ?
- En parlant d'imagination, comment faites-vous pour dépasser ça ? J'ai trop travaillé ma visualisation dans d'autre contexte et dans ce genre de cas, c'est affreux!!!!!
Si "prendre du plaisir" c'est faire du sport ou des jeux de sociétés est-ce le même problème pour toi ?
C'est si affreux de visulaiser l'autre prenant du plaisir à jouer au scrabble ou au ping pong avec un·e autre ?
De quel plaisir parles-tu exactement ?
Et pourquoi ce plaisir spécifiquement te cause tant de troubles ?
Tu peux déjà commencer par là…
Discussion : Séduction éthique

artichaut
le lundi 28 novembre 2022 à 10h35
J'ajouterais même qu'il m'est arrivé de me prendre des non. Et que ce non s'est un jour tranformé en un oui. Mais un oui veritable, un oui conscient, un oui en connaissance de cause et après avoir pris tout le temps nécessaire.
Attention je ne dis pas que c'est dans l'attente de ça (d'une transformation en un oui) qu'il faut être transparent. C'est justement en arrêtant d'attendre ou d'éspérer, qu'on arrête de mettre la pression à l'autre (et à soi-même, au passage).
Donner les clefs à l'autre, c'est lui donner du pouvoir sur sa vie. C'est parier sur des relations plus saines, plus sereines, plus équitables. C'est carrément aller vers un monde meilleur.
Alors oui parfois le chemin est difficile. Oui, on va se prendre plein de non (et il va falloir dealer avec ça). On va peut-autre au début avoir ou vivre moins de relations. On va, qu'on le veuille ou non, aller vers la qualité au lieu de la quantité (ce qui est paradoxalement l'exact contraire de ce qui attire —consciemment ou non— la plupart des "néo-polys").
Pour ma part, il n'y a pas de retour en arrière possible. Quand on a goûté à cette sincérité là, à cette qualité relationnelle (ou non relationnelle !) difficile de s'en passer.
Et même l'on se rend compte que ça nous fait changer en retour. Il ne s'agit plus d'imposer le ça ou rien, ni de manière cachée (ne pas tout dévoiler), ni de manière dogmatique (être sincère mais campé sur ses "certitudes"). Entrer en relation, être en relation, n'est pas un combat à gagner, c'est au contraire se mettre en jeu avec ses failles et ses fragilités.
Le « Grand Style » c'est de se montrer tel que l'on est, de donner du pouvoir à l'autre sur sa vie (la sienne), et de toujours lui laisser une porte de sortie.
Être "poly" c'est (ou ce pourrait/devrait être ?) bien moins additionner des relations, que chercher à vouloir ne pas enfermer l'autre, et donc agir en conséquence.
Discussion : Séduction éthique

artichaut
le dimanche 27 novembre 2022 à 20h53
La séduction me semble déjà vouloir être une version éthique (ou polissée) de la drague. Il s'agirait donc de trouver une version éthique de la séduction ou doublement éthique de la drague ?
À mon avis c'est peine perdue. Et il me semble plus pertinent de questionner, et remettre en question, ce qu'il y a de pourri au royaume de la séduction (pour ne pas dire au royaume de l'éthique).
Pour moi ce qui est un tue l'amour, c'est la non-transparence, le non-consentement et je dirais même… la volonté de séduire.
Quand on cessera de vouloir "se vendre", de vouloir plaire, ou de vouloir convaincre l'autre, peut-être pourra t-on enfin toucher à l'amour… se donner tel qu'on est, et recevoir l'autre tel qu'il ou elle est.
Discussion : Objets poly : bijoux, goodies, masques, vêtements...

artichaut
le dimanche 27 novembre 2022 à 16h45
Lili-Lutine
Déjà, là de suite, j'aurai envie-besoin d'un badge avec mon pronom dessus, et j'aimerai que tout le monde autour de moi, lors d'évènement poly ou autre, en ait un aussi <3
Donc tu voudrais des badges elle, il, iel, c'est ça ?
Peut-être même d'autres pornoms : ielle, al, etc ?
Lili-Lutine
En deuxième idée ça serait chouette d'avoir des cartes postales et des marques pages dont on pourrait peut-être, cocréer ici, toustes ensemble, le texte et les images ou dessins ? (+)
Toutafait. On peut balancer des idées ici.
Discussion : Des polys de Caen et alentours ?

artichaut
le dimanche 27 novembre 2022 à 11h38
Perso j'ai laissé tomber.
Ma demande était (je ne connais pas Caen) "trouvez-nous un bar où l'on puisse se réunir", je me charge du reste (ou on le fait ensemble, mais je peux m'en charger solo si besoin) : annoncer l'événement, l'organiser, l'animer, voire monter et former une équipe, etc.
Il n'y a jamais eu de répondant à ça (trouver et réserver un bar), donc j'ai laissé tomber.
Aujourd'hui les cafés poly m'intéressent moins.
Mais je vous souhaite de réussir à monter un jour quelque chose sur Caen.
Discussion : [Lexique] Définition(s) du polyamour

artichaut
le jeudi 24 novembre 2022 à 18h38
…et du coup j'ai l'impression qu'il faut être clair et honnête : Non, multiplier les relations ne résoud aucun problème affectif dans nos vies. C'est ailleurs que ça se joue et le "polyamour" est un leurre.
Ce dont il s'agit c'est ni plus ni moins de réinventer l'amour, de réapprendre à aimer et être aimé, réapprendre depuis le tout tout début, reconstruire tout notre être affectif, affronter la possessivité et le manque. Et comme il faut bien partir de quelque chose, commencer avec ce que l'on a, et non pas avec ce que l'on pourrait/voudrait avoir. Généralement ce qu'on a on appele ça "des ami·e·s" (même si ce terme ne veut pas dire grand'chose). Bon pour d'autre ça peut être un·e conjoint·e, peu importe. Ou à la limite juste soi-même (et c'est déjà beaucoup). Mais je ne vois pas comment faire autrement que partir de l'existant. Là où au contraire "le polyamour" continue d'agiter un leurre et de nous vendre ce que l'on n'a pas.
Avoir une ou plusieurs relation(s), me semble tellement une fausse question aujourd'hui… Ok, pêter le carcan de l'interdit monogame ça peut être libérateur un temps, ok ça peut vite fait donner l'impression de déconstruire quelque chose, voire même concrètement, nous permettre d'accéder à des bribes affectives, que la société veut bien nous laisser grignoter. Mais ça ne tient pas très longtemps. Et il faut bien finir par se coltiner LA question : comment on fait pour rendre nos (une ou des peu importe, d'amour-sexe-amitié peu importe) relation(s) satisfaisante(s) ?
Discussion : [Lexique] Définition(s) du polyamour

artichaut
le jeudi 24 novembre 2022 à 18h23
Je ne sais pas si ça suffit d'avoir des ami·e·s…
Le seul fait de penser en terme de suffisance me semble dénoter justement la façon dévalorisante ou infériorisante de penser… ce qu'il est convenu d'appeler « l'amitié ».
Toujours est-il que j'ai tendance à penser qu'il n'est pas inutile de commencer par le commencement.
Genre, apprendre déjà à aimer nos ami·e·s (et gérer la jalousie qui s'y présente) avant de prétendre vouloir mener de front, ou juste désirer avoir, plusieurs relations émotionelles extrêmes.
J'ai un peu l'impression, dans le monde "néo-poly", de voir des gens vouloir conduire un hélicoptère, alors qu'ils sont déjà pas foutu de conduire une voiture sans avoir d'accident. Ou vouloir emmener un groupe en trekking, alors qu'ils sont pas foutu de trouver leur chemin sur un GR.
C'est un peu comme confondre sa vie avec un film hoolywoodien.
Alors j'hésite entre 2 définitions :
Polyamour : Tentative de démultiplier la monogamie pour tâcher d'accumuler plus de richesses.
Polyamour : Tentative de démultiplier le concept d'amour pour le rendre plus partageable.
La question de la définition, c'est aussi décider ce qu'on choisit de rendre visible :
- soit décrire la réalité (pas forcément belle) avec précision
- soit décrire un idéal vers lequel tendre (qui peut être beau, mais difficile à rendre réel)
Plus ça va, plus je me dis que le polyamour est une impasse. Une belle idée, soite (on est toutes et tous en manque affectif, alors multiplions les relations, pour tâcher de recevoir plus d'amour !!), mais qui ne résiste pas à la réalité.
La quantité ne pallie que bien difficilement à la qualité. Et l'on reste bien souvent déçu·e·s et frustré·e·s, quelque soit le nombre de relations que l'on peut investir.
Sans parler des faux espoirs, des malentendus à gogo, et de se retrouver confronté à nos pires traumas, alors qu'à la base on voulait… juste un peu plus d'amour (et encore je parle de la version bisounours du polyamour).
Discussion : [Lexique] Définition(s) du polyamour

artichaut
le jeudi 24 novembre 2022 à 13h50
Siestacorta
(dans la langue de Plus belle la vie), n'importe qui ayant des amis peut se dire poly.
Ah bah oui, grave !
Si l'on cessait (définitivement) de mettre l'AAAmour et le seXXXe sur un piédestal tellement disproportionné que leurs praticien·ne·s ne peuvent que tout abîmer sur leur passage… le polyamour pourrait (re)commencer à me plaire.
Perso, je veux bien continuer à parler de (poly)amour si et seuleument si on y inclue les ami·e·s (sans une once microscopique de hiérarchie entre amitié et le furoncle disproportionné en question).
Mais même comme ça, je ne vois pas, je ne vois plus, à quoi sert le suffixe poly.
L'amour est toujours plurielle.
Discussion : [Questembert] Papotes amimoureuses #03 — 9 décembre 2022

artichaut
le mardi 22 novembre 2022 à 12h23
Discussion : [Rennes] Café Poly-Pop #32, 22 novembre 2022
Discussion : Être Polyamoureux·se (en couple) et "Non-Pratiquant·e"

artichaut
le mardi 22 novembre 2022 à 11h07
bonheur
@artichaut
Peux-tu préciser ce que tu entends par "abstinence" ?
Le fait de s'abstenir de "pratiquer le polyamour" (au sens où @GeorgyPorgy semble l'entendre).
Ou pour utiliser ses propres mots : le fait de ne pas entretenir de relation autre qu'avec son / sa partenaire "historique".
Ou encore : abstinence amoureuse et sexuelle au delà du couple.
Wikipédia
L'abstinence est un renoncement volontaire et durable à la satisfaction […] d'une envie. Dans la plupart des cas, le terme désigne l'abstention […] d'une pratique addictive.
Discussion : Être Polyamoureux·se (en couple) et "Non-Pratiquant·e"

artichaut
le mardi 22 novembre 2022 à 06h04
GeorgyPorgy
- Personne qui est en couple
- Qui se découvre & accepte en soi-même le fait d'être polyamoureux.se,
- Qui adhère donc à la philosophie & à l'éthique poly
- Qui potentiellement l'a explicité à son/sa partenaire (ainsi qu'à l'autre personne éventuellement)
- Qui fait le choix de ne pas entretenir de relation autre qu'avec son / sa partenaire "historique" (pour diverses raisons : incompatilité des attentes, volonté de respecter le positionnement & le consentement des autres, ou tout autre raison).
Qui peut le plus, peut le moins.
Tu ne veux pas nous raconter plutôt, pourquoi toi, tu fait le choix de ne pas entretenir de relation autre qu'avec ton/ta partenaire "historique" ?
Il me semble qu'un problème poly(béral) récurent c'est plutôt le contraire : ceux/celles qui, bien qu'étant déjà en relation choisie (couple), n'envisagent pas —même temporairement— de ne pas "pratiquer" (l'adultère fonctionne sur le même principe, d'ailleurs).
L'abstinence n'a pas bonne presse en milieu capitaliste libéral.
Discussion : Le romantisme anticonformiste

artichaut
le dimanche 20 novembre 2022 à 22h09
— petit aparté sur le romantisme —
Le romantisme pourtant est un mouvement artistico-philosophique du XIXème siècle. Et ce qui le décrit le mieux selon moi, c'est la passion : cette focalisation extrême sur une chose, une idée ou un être, qui nous fait oublier (voire mépriser) l'existence des autres choses/idées/êtres, qui peut parfois nous faire oublier (voire mépriser) notre propre existence, qui en tout cas concentre pour un temps toute notre attention, toute notre énergie, tous nos élans sur une chose. C'est une philosophie de la perfection (voire de la pureté) à tendance totalitaire (qui voit le tout en une seule chose, et tend à rejeter ce qui n'est pas cette chose).
Ce fut malheureusement le terreau du facisme (pardon Godwin). C'est aussi par lui qu'une forme de monogamie (quitte à être sérielle) a trouvé sa raison d'être.
J'ai perso un attachement affectif au romantisme parce qu'il m'a aidé a une époque à canaliser mes besoins passionnels, nourrir ma force vitale, décupler ma confiance en moi-même, voire à me guider partiellement pour trouver un sens à la vie.
Mais il m'a aussi transporté sur des pentes dangereuses, dogmatiques et oppressives.
Aujourd'hui, je considère le romantisme comme un genre de maladie addictive. Qui certes nous donne des sursauts de vie dans un monde à tendance morose, mais qui finalement tend à nous faire souvent plus de mal que de bien.
Par extension, le romantisme peut désigner dans le langage courant un certains nombres de pratiques associées au langage amoureux (la galanterie, les cadeaux ou les lettres d'amour), ou un type d'amour ("amour romantique") que d'autres nommeront passionnel, normé, exacerbé, conventionnel, Disney, etc. Mais c'est seulement par extension.
— mais revenons au sujet de ce fil —
Perso j'aime bien les petits attentions (mot doux, geste ou cadeau, etc) …quand elles sont personnalisées, détachées des conventions religieuses et sociales. Mais je ne rattache pas ça au romantisme.
Comme beaucoup de choses (la tendresse, le co-dodo, etc) le capitalisme à enfermé ces petits attentions dans la sphère de l'enfance ou de "l'amour amoureux". Je trouve ça fort dommage.
Discussion : Dire je t’aime

artichaut
le lundi 07 novembre 2022 à 10h03
Alabama
En fait, depuis presque toujours, j'ai des moments où je ressens de l'amour, gratuitement, sans qu'il soit vraiment adressé, et donc dans ma tête je me dis "Je t'aime... tout le monde".
Presque tu pourrais dire « Je m'aime »… (ou « J'aime ma vie »)
Alabama
Pourquoi est-il si facile de dire "un.e tel.le est canon", et si compliqué de dire ou entendre "je t'aime" ?
J'imagine que ta question est réthorique. Car j'imagine que tu vois bien la différence entre dire un truc intime à l'autre ("je t'aime") face à face, et juste dire un truc sur une personne absente ("un.e tel.le est canon"). En bien ou en mal, c'est facile de parler des autres en leur abscence. C'est autre chose que de livrer des émotions de soi à la personne concernée.
Discussion : [Livre] « Mono Poly : Itinéraire d'une aspirante polyamoureuse » de Valentine Darles, 2022

artichaut
le mercredi 26 octobre 2022 à 19h28
Valentine Darles
J'espère avoir répondu aux interrogations et vous avoir donné envie de le lire :)
Oui ça m'a donné envie de lire.
Je vais lire, et je donnerai mon avis !
Valentine Darles
Les mots "grossophobie" et "agisme" me font tiquer : il est mentionné à un moment qu'une personne n'est que moyennement au goût de Valentine parce qu'elle "a du bide" ou qu'une autre est trop âgée pour lui plaire et qu'elle ait envie de coucher avec
C'est exactement et justement cela qui s'apelle de la grossophobie intégrée et l'âgisme intégré (intégré, c'est à dire non conscientisé).
Nos attirances, nos "goûts personnels" sont construits par ce monde (quand même un peu horrible) dans lequel on vit, qui dicte les normes de ce qui est beau, attirant et de ce qui ne l'est pas.
Et on a toutes et tous des comportements grossophobe, âgistes, etc. Ça ne fait pas de nous —en soi— des mauvaises personnes. Ça ne veut pas dire qu'il faut tout censurer dans un roman, ni prétendre à une pseudo perfection au nom de la pureté politique. Mais de fait c'est dur à lire, à vivre, pour certaines personnes.
Ce n'est pas toi (ni même le personnage) que @Lili-Lutine critique. Elle nomme juste (en tout cas, c'est comme ça que je le comprends) qu'il y a des propos grossophobe et âgistes. Ça me semble juste factuel. Comme dire qu'il y a de la sexualité.
Valentine Darles
Pour les allergiques à Amazon (…) papier avec envoi via Vinted ou LeBonCoin (Mondial relay, Relais colis) (19,50 euros frais de ports compris).
Dans ce cas c'est quand même "imprimé par Amazon" ou pas ?
Car acheter du Amazon ailleurs que chez Amazon, ne change pas grand chose à l'affaire… ça reste du Amazon.
Perso ce qui me gêne, ça n'est pas d'acheter une fois chez Amazon, mais… que Amazon existe, et donc de participer à l'engrossir.
Amazon, c'est un peu comme la grossophobie et l'âgisme, on peut avoir envie de les empêcher de nuire, ça ne veut pas dire qu'on se trompe de cible…
Discussion : Décalage dans les besoins/disponibilité et jalousie

artichaut
le vendredi 21 octobre 2022 à 12h55
Désolé pour les jugements (oui j'en suis pétri) et les erreurs d'appréciations.
Alabama
il est TRES engagé dans la relation (…)
je sens que mes besoins sont pris en compte, ce dont précisément je doutais jusqu'à maintenant.
Perso je vois une (possible) contradiction entre ces deux phrases.
Mais tout dépend peut-être ce qu'on met derrière le terme d'engagement (engagement dans la durée, engagement dans l'instant présent, engagement dans la prise en compte des besoins de l'autre, etc).
Mais puisque désormais tu sens que tes besoins sont pris en compte, c'est super.
Alabama
Pour ne pas attendre de lui qu'il réponde à ces besoins, il faudrait que j'ai une relation amoureuse pas loin de chez moi.
Pourquoi faut-il forcément que ce soit une relation amoureuse ?
Ce lien nourri dont tu parle, me semble possible en "amitié", en "adelphité" (fraternité/sororité).
Alabama
je trouve difficile de démarrer plusieurs relations romantiques à la fois en raison du temps et de l'énergie que ça me demande.
Ça me donne l'impression comme si ce temps et cette énergie était constitutif de ces relations amoureuse/romantique dont tu parles.
Perso je rattache ça aux relations que je nomme "monogames". En considérant que le "polyamour" est souvent selon moi la tentative de cumuler plusieurs relations de types monogames. Et qu'à mon avis c'est voué à l'échec. Mais c'est certes un avis très personnel.
Alabama
Pour les messages, j'avais trouvé une astuce : au lieu de lui en envoyer et d'être dans l'attente d'une réponse, je me les envoyais à moi-même, et j'ai adoré les recevoir hahaha.
Super idée !
Discussion : Décalage dans les besoins/disponibilité et jalousie

artichaut
le vendredi 21 octobre 2022 à 00h18
Amande amère
qu'est ce que tu veux dire par "visibiliser de l'émotion et correspondre à des clichés societaux" ?
Ben tu vois, par exemple dans les films, visibiliser de l'émotion-amoureuse-pationnelle à la mode Disney, et que quand t'es une personne soit qui n'y crois pas en mode rationnel (la vie n'est pas un conte de fée, Dieu n'existe pas et le père Noël non plus), soit qui se dit que ok peut-être ça existe, mais que ça n'est pas fait pour soi (je n'appartient pas à la caste des nantis de ce monde et je vois bien qu'on tente de me vendre des paillettes —en fait des miettes—pour que je ne fasse pas la révolution) j'ai tendance à faire un amalgame est à me dire que… « l'amour c'est de la merde ».
En tout cas j'ai longtemps fonctionné/raisonné comme ça et rejeté par conséquent tout ce qui pouvait y ressembler (sans pour autant avoir réglé mes carences affectives, et donc avoir renoncé à… quelques places à prendre dans quelques cœurs, comme dit @Siestacorta, mais il n'était pas question à l'époque de m'avouer que c'était de l'amour, assumer de la dépendance affective, et jouer le jeu de la rassurance du même nom : tout ça pour moi, représentait les clichés Disney).
Discussion : Décalage dans les besoins/disponibilité et jalousie

artichaut
le jeudi 20 octobre 2022 à 12h51
Siestacorta
Je crains que sa lenteur en communication soit une façon de poser une limite sans le dire réellement.
Oui, ceci me semble important.
J'ai été cet homme là (et le suis peut-être partiellement, ou parfois, encore).
Et du coup me forcer à faire des choses qui sont déjà trop pour moi, et qui ne seront de toute façon jamais assez pour l'autre.
Et ce manque d'amour (on peut le nommer comme ça) n'était pas lié aux personnes avec qui je relationnait, mais bien à moi-même. Et correspondait en fait à des peurs : peur de l'engagement (peur d'être pris dans un engrenage irréversible), peur de souffrir ou faire souffrir l'autre (donc j'aurais qu'à pas y aller), peur de visibiliser de l'émotion (et de correspondre à des clichés sociétaux qu'intellectuellement je rejette), etc.
Alors il a peut-être à apprendre à connaître et poser ses limites, pour être à l'aise de vivre ses amours de manières pleines et entières, et toi (hypothèse) à apprendre à ne pas avoir besoin de preuves d'amour incessantes pour être rassurée (ou juste heureuse) dans une relation ?
En attendant ces peut-être-trop-vastes-chantiers, serait-il possible qu'il trouve le moyen de faire moins (puisqu'il nomme que c'est déjà trop pour lui !) mais que ça soit+ pour toi ?
C'est à dire, de quoi as-tu exactement besoin ? quels sont les besoins qui s'expriment derrière cette frustration ? et comment peut-il y répondre en très très peu de messages/présence ? Ou comment toi peux-tu trouver du réconfort seule ou ailleurs, —et ne pas attendre de lui— qu'il réponde à ces besoins ?
Déjà avec-vous le même langage de l'amour ? Et si non, comment concilier ça ?
Discussion : Décalage dans les besoins/disponibilité et jalousie

artichaut
le jeudi 20 octobre 2022 à 01h59
Bienvenue ici @Alabama
Alabama
Je ne sais pas trop quoi faire avec ça. J'ai l'impression que c'est soit je m'adapte, soit je trouve une relation qui comble mieux mes besoins de fréquence et de proximité
Oui, en effet, ça à l'air de ressembler à ça.
Et, même si la question du polyamour puisse être insécurisante (il semble n'avoir déjà pas assez de temps là, alors qu'est-ce que ce serait avec une/des autres relations en plus ?), …ça me semble presque une fausse question.
Pour moi la question c'est
- soit la question de la non-envie d'investissement de sa part (manque d'amour, manque d'intérêt ?) et dans ce cas-là, oui les attentes ne sont pas les même (même si bon, ça semble assez "genré" comme décalage d'attentes/envies)
- soit la question des attentes de ta part (veux-tu vraiment vivre une relation poly, ou n'aurais-tu pas plutôt besoin d'un engagement de type "monogame" ? Pas forcément mieux dans la durée, mais p-être un peu plus rassurant pour toi dans le court ou moyen terme ?)
- soit la question du manque de meta-communication entre-vous, avec la possibilité de comprendre les besoins de l'autre, et avoir envie d'y répondre (est-il vraiment "poly" ? ou bien est-ce un truc faute de mieux, ou en attendant mieux ?)
Alabama
c'est avec lui que j'ai envie de passer du temps, et lui ne semble rien pouvoir changer de son côté
quand je dis que la question du polyamour me semble "presque une fausse question", c'est que la question est peut-être plutôt celle de l'amour tout court… (et comment on le vit, on le pense, on le partage, on l'active chez soi et chez l'autre, etc)