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Discussion : [Film] La Princesse de lamour damour d'Arnaud Lalanne, 2013

artichaut
le vendredi 05 avril 2019 à 11h52
N'est-ce pas plutôt l'aspect militant (propagande et prosélytisme) qui rebute les enfants ?
L'histoire est assez niaise, la princesse "tombe amoureuse" juste parce qu'on lui fait un compliment.
Mais c'est la détresse de la conteuse qui est filmée. Et le décalage avec l'auditoire sert, à mon sens, à soulever la question de société et tente de faire marcher la machine à empathie.
Accessoirement ça soulève la question des stéréotypes des livres pour enfants.
Mais oui, du coup les enfants sont un peu filmés comme les "méchants" de l'histoire (pas capable de voir la détresse derrière le militantisme).
Je pense aussi que le film à vocation à être drôle (convoquer le rire, pour mieux amener un questionnement de société / la présence de Françoise Simpère au générique laisse peu d'ambiguïté à ce sujet).
Je ne sais pas si le film atteint son but.
Il faudrais voir ce qu'il produit en salle, d'une part, et sur des spectateurs "lambdas" (donc principalement monos), d'autre part.
Discussion : Question de genre (orientation, disposition) dans la parentalité

artichaut
le jeudi 04 avril 2019 à 23h51
bidibidibidi
Ce qui m'étonne le plus avec la parentalité, c'est que le féminisme a l'air très loin d'être passé par là. En général, même quand l'autrice d'un écrit n'est pas féministe, on trouve un point de vue compatible avec le féminisme. Mais quand ça parle de parentalité...
Par exemple, hier, je lisais un livre sur la grossesse. Ecris par une femme à destination des femmes. Aucun problème avec l'accord au féminin, quand on parle parentalité, le féminin l'emporte sur le masculin. Je tombe sur le chapitre parlant du retour de la maternité, indiquant qu'il vaut mieux avoir tout prévu car on se laisse vite dépasser par les événements. Et cette phrase : "N'hésitez pas à vous faire aider par vos proches : Mari, compagnon, parents, amis..."
Le mari est un proche ? Tout le livre part du principe que la grossesse est une aventure personnelle, dont le mari est juste satellite (c'était pas la seule phrase similaire, c'est juste la plus représentative pour moi). J'avoue, j'en étais sur le cul. Mais, au delà de la position du mari, ce qui m'interroge, c'est que le livre à l'air de "souhaiter" cela. A aucun moment il n'y a un chapitre destiné aux futurs papas, ou des recommandations pour interagir avec le papa dans la parentalité. Tout est rédigé comme si la mère était la seule interface avec l'enfant et que ça ne pouvait être remis en question.
Tu peux lire A la recherche du nouveau père de A la recherche du nouveau père de Gwendoline Raison (BD), même si ça va pas forcément beaucoup contredire ce que tu regrette.
Nos enfants, Nous même. Un livre écrits par des parents pour les parents, même si ça date
Moi j'avais lu aussi des trucs de Sophie Gamelin-Lavois, Frederick Leboyer, Catherine Dumonteil-Kremer
Tu peux lire des trucs sur (ou faire de) l'haptonomie.
Bon c'est juste des exemples.
*
Et dans le cadre du devenir père, une réflexion sur l'âgisme n'est pas forcément inutile…
cf La Domination adulte d'Yves Bonnardel (article ici). Il faudrait aussi parler de domination parentale à savoir la domination des parents sur les enfants, pas que les leur (un article là) et même, des parents sur les non-parents. Une sorte de suffisance parentale. Un "je sais mieux que les enfants, ou que les non-parents ce qui est bon pour les enfants"
Et puis C'est pour ton bien : Racines de la violence dans l'éducation de l'enfant d'Alice Miller
Discussion : « Être féministe et en relation avec un mec cis »

artichaut
le jeudi 04 avril 2019 à 20h20
Fichtre, c'est un peu vertigineux comme processus de pensée…
Ça voudrais dire, shématiquement (sociologiquement parlant), que si on donnait les plein pouvoirs sur la planète à des femmes racisées, on serait de facto transposé dans une société, sinon idéale, du moins égalitaire.
…et inversement, ça veut dire, qu'en tant que mec-cis-blanc on sera condamné (toujours sociologiquement parlant) à être définitivement "inférieur" moralement, et à reproduire toujours les même oppressions…
J'en avais bien un peu conscience, mais disons… pas à ce point là…
Fichtre.
Discussion : « Être féministe et en relation avec un mec cis »

artichaut
le jeudi 04 avril 2019 à 20h09
Et pour répondre au contenu de ton post : je trouve très éclairant ta proposition sur l'ascendant moral des dominées.
Ça m'éclaire soudain plein de choses sous un autre jour : pourquoi, par exemple, tant de femmes insistent pour un traitement égal des oppressées et des oppresseurs, allant jusqu'à défendre leurs oppresseurs ou s'accuser des même crimes …et que jusque là j'analysais soit comme un espèce de "syndrome-de-stockolm/complexe-d'admiration-pour-l'oppresseur", soit comme le fait de nier une oppressions (sexisme) car on bénéficie d'autres privilèges (de race sociale, de classe), soit d'être victime du perpétuel lavage de cerveau des dominants et de l'assignation à une place au mieux égale, jamais supérieure.
Mais pour ce qui est du racisme, si l'exemple de Mandela est opérant, je trouve qu'Al Quaïda est un contre exemple.
Mais certes on peut considérer, malgré la surenchère médiatique et islamophobe en la matière, que les postures de vengeance restent très fortement minoritaires chez les racisé.e.s. Et un contre-exemple n'a jamais contredit une règle.
Donc ok, ta proposition me semble rester valable.
Discussion : [Bretagne] Soutien poly-pop

artichaut
le jeudi 04 avril 2019 à 19h36
…alors…
on en a causé en haut lieu (avec @Nww quoi), et on s'est dit que :
- ça peut se réfléchir de l'envoyer en mp (mais qu'en vrai on préfère le transmettre en situation)
- pour l'instant on préfère ne pas le publier ici pour conserver à notre pratique un élément de "surprise" et que les concerné.e. ne connaissent pas tout le programme en avance
…et puis notre processus actuel reste une trame, car ce qui compte c'est ce qui se joue humainement ce jour là... le publier ici, obligerais à insister sur le côté personnalisable de l'outil et qu'un outil ça se réinterroge toujours, qu'on ne peut l'appliquer "aveuglément".
…et surtout qu'un soutien poly c'est avant tout une rencontre humaine, qu'on est pas dans le jugement, une position surplombante, qu'on fait attention au ressenti de la personne "soutenue" avant toute chose, avant toute méthodologie...
bref pour une fois, on hésite à publier (sans doute parce que c'est en travail, et non un événement passé et objectivement terminé)
Discussion : « Être féministe et en relation avec un mec cis »

artichaut
le jeudi 04 avril 2019 à 19h08
oO0
émanciper les dominés, mais aussi les dominants
manque pas deux "les" pour la compréhension ?
____________
et par contre…
J'ai eu du mal à comprendre ce que tu voulais dire…
Je trouverais +clair d'écrire : De la domination masculine blanche à l'ascendant moral des minorités féminines et des minorités racisées .
Je me suis demandé si c'était volontaire de ne pas utiliser le mot "blanc" et de lui préférer "non-racisée".
Je me suis demandé si c'était une "pudeur de blanc" ou si l'usage même du mot était oppressif selon toi (ou selon d'autres et qui te l'auraient transmis) :
- "non-racisée" est un fait sociologique, "blanc" est une assertion
Je penche pour ma part plutôt (point-de-vue de mec-cis-blanc-hétéro) pour l'usage du mot "blanc", car invisibilisé en tant qu'assertion invisible de domination justement (mais je suis mal placé pour en parler).
Si on veut aller dans la précision, minorisé me semblerait +juste que minorités :
- d'une part car il y a des minorités dominantes et oppressives (les très riches) ;
- d'autre par car les femmes (50/50) et les racisées (bien +nombreuses) ne sont pas des minorités.
Discussion : Metamorie : ce que le lien metamour a à nous apprendre ?

artichaut
le jeudi 04 avril 2019 à 18h25
bonheur
Après, demander à ce que tout le monde accroche avec tout le monde. C'est trop demander et impossible. Seul, la considération et le respect font que ça se passe bien.
Ben oui, pour le coup, c'est exactement comme… en famille.
Poly-poli, statut-quo et chien de faïence, quoi.
Bon autant ne pas s'imposer ce qui ne nous fait pas du bien, ou juste nous indiffère.
Mais quand la compersion joue, ça peut créer de la curiosité pour l'autre, voire de la complicité.
Discussion : Metamorie : ce que le lien metamour a à nous apprendre ?

artichaut
le jeudi 04 avril 2019 à 18h06
bidibidibidi
Pour moi, ce que tu décris, c'est une polyfamille ou polycommunauté.
(…)
Après, j'avoue, l'idée de polyfamille me plaît beaucoup. C'est quelque chose que j'aimerai vivre, mais en même temps, je sais que j'aurais toujours des relations en dehors de cette polyfamille.
Je ne sais pas. Je ne pense pas que ce soit ça. Je dirais que y'a une nuance entre ce dont je parle et la polyfamille ou polycommunauté.
Et ta dernière phrase l'explicite bien : "je sais que j'aurais toujours des relations en dehors de cette polyfamille".
Je parle plutôt d'une démarche, d'une dynamique. Bien sûr qu'il y a des exceptions. Une de mes amoureuse à par ex. un amoureux monobscur (tiens un nouveau néologisme que je viens d'inventer à l'instant ! : = un mono semi-"poly-acceptant" qui ne veut rien savoir, et même ne cautionne pas).
J'accepte ce "metamour" (pour le coup, c'est moi le "poly-acceptant" !!), même si je regrette sa position, …et je ne reproche pas à mon amoureuse de relationner avec lui.
De même, si un autre metamour est gendarme, j'ai pas ultra envie de le rencontrer (ou juste bonjour/bonsoir, poly-poli quoi, …tiens encore un néologisme ! même si le jeu de mots n'est pas nouveau).
Pour moi, ne pas être dans une polyfamille, ne remet pas en cause la dynamique générale du "prendre soin" (= prendre soin dans la limite de ses capacités).
Être meta, mais pas forcément avec tout le monde. Disons, avec un maximum de personnes. Celles et ceux qui aussi nous le rendent bien.
Discussion : Question de genre (orientation, disposition) dans la parentalité

artichaut
le jeudi 04 avril 2019 à 17h51
oO0
Visiblement, la question à côté de laquelle je passes et à laquelle tu essaies de m'amener est celle d'une position dominante du rôle maternelle dans la parentalité. Plus précisément, savoir si il y a une conscience de cette position et la disposition à en sortir ou ne pas en abuser. Là, je n'ai pas d'expériences qui me permettent d'en parler, soit parce que je ne sais pas comment en parler ou que je n'en ai pas.
C'est une question osée où je pense que le féminisme n'a pas conscience de positions dominantes dans la condition de la femme ou ne sait pas quoi faire de cette conscience. Personnellement, j'ai l'impression qu'il y a une position contemporaine moralement "dominante" qui s'installe là où il y a changement de mentalité sur la domination masculine sans pour autant exprimer une volonté de dominer l'homme.
Oui, je plussoie, c'est une question très compliquée et très délicate. De surcroît pas facile à débattre sur ce forum où l'on trouve régulièrement des assertions pour le moins douteuses en matière de comportement féminin. Le sujet me semble donc assez glissant (vers des pentes masculinistes de surcroît).
Sans compter que c'est peut-être l'un des dernier rempart, où les féministes, n'ont pas réussis à me convaincre (moi, artichaut), donc je ne suis pas certain que ce que je pourrais en dire, ne serait pas juste …un monceau de connerie.
Mais oui, il me semble y avoir une faille, et peut-être même un impensé à cet endroit là.
Tout de même, et quoi qu'on puisse en dire et en penser, il me semble qu'il faut toujours avoir ceci à l'esprit : qu'il y a une injonction é n o r m e pour les femmes, à la maternité, au contrôle de la garde des enfants, et ainsi de suite.
Donc même si privilège il y avait (et ce ne serait qu'un mini privilège pour beaucoup de soumission en échange) on ne saurait le détacher de l'injonction associée.
Ce ne serait d'ailleurs pas le seul endroit, où il peut y avoir des injonctions paradoxales (ou des comportements paradoxaux).
Discussion : Les polyamoureux sont ils plus respectueux avec leurs partenaires en général ?

artichaut
le jeudi 04 avril 2019 à 17h33
ben tiens je t'ai, en quelque sorte, répondu sur un autre fil
Discussion : « Être féministe et en relation avec un mec cis »

artichaut
le jeudi 04 avril 2019 à 17h24
et bien sûr
ne pas culpabiliser, ne pas culpabiliser, ne pas culpabiliser
quand une féministe te fait un reproche de type mec-cis
elle ne s'attaque pas à toi, elle attaque le système en toi
ça faut se le graver dans le marbre
(cf accord toltèque #2)
Discussion : « Être féministe et en relation avec un mec cis »

artichaut
le jeudi 04 avril 2019 à 17h12
bidibidibidi
Certaines parties ont résonné en moi. Le début : "Comment éduquer les hommes, comment les aider à se déconstruire ?". J'avoue être parfois perdu face à un processus de déconstruction que personne dans mon entourage ne fait.
(…)
Les comportements masculins normés ont tendance à m'énerver de plus en plus,
Oui, c'est pas simple du tout et au contraire plutôt très questionnant.
Comment aborder un processus de déconstruction, en en faisant ni trop, ni trop, peu, en se demandant comment faire, en trouvant des personnes qui puisse nous faire des retours qui soient ni totalement culpabilisantes, ni juste pommade.
Bref avancer tant bien que mal vers un monde meilleur, mais en gaffant sans-cesse (parce que bon on ne se refait pas comme ça), et en se faisant critiquer de part et d'autre.
Y'a pas de chemin pré-tracé. Mais y'a pas non plus d'excuse à ne pas défricher un chemin (et tant pis si tu te plante).
Alors lire les écrits féministes, et leur faire un minimum confiance sur le fait qu'elles sont mieux placées que nous pour analyser certaines situations.
Genre quand une féministe te dis un truc ou te fais un reproche dire "Ok, merci, je vais réfléchir" au lieu du "pfff n'importe quoi" (qui nous vient tout naturellement, parce que bon, beaucoup sont comme moi et considère toujours en premier, confiance-en-soi-socialement-acquise oblige, que c'est "l'autre qui à tord"). Puis ensuite réfléchir pour de vrai, en tâchant de "se mettre à la place de l'autre". Et finalement décider si on est d'accord ou pas (en gardant dans un coin de la tête, que même si on est pas d'accord, peut-être on le deviendra un jour… parce que la connerie n'est heureusement pas éternelle).
Un truc qui m'a aidé aussi, en matière de consentement, c'est ce conseil de "toujours laisser une porte de sortie à l'autre". Quoique tu fasses, quoique tu proposes, toujours laisser la possibilité à l'autre de dire non, et de changer d'avis sans se justifier. Mais ça doit être une vraie démarche, pas un truc bidon. C'est à dire que l'on doit être soit même convaincu en proposant ça, que c'est possible et même souhaitable, qu'on en voudra pas à la personne. Et même remercier la personne quand elle arrive à dire non, à changer d'avis (car c'est très très dur de dire… non). C'est un long chemin pour vraiment le vivre sincèrement et de manière satisfaisante, pour soi, comme pour l'autre.
L'autre truc complexe, je trouve, c'est d'assumer "sa part du travail masculin" en questionnant les comportements chez les autres mec-cis, en ne laissant plus forcément passer les blagues sexistes, en visibilisant les "comportements masculins normés (qui) ont tendance à (nous) énerver de plus en plus", sans pour autant, ni passer pour le prétentieux de service ("moi msieur chuis déconstruit"), en se rapellant que nous aussi on est passé par là, on vient de là, et à l'époque on acceptais très mal les réflexions ou jugements lapidaires. Trouver sans cesse la bonne justesse dans les propos à adresser aux autres mec-cis, nos pairs, …qui pourtant nous énervent de +en+. Être indulgeant et intransigeant à la fois (et humble aussi, parce que on en porte encore tellement de la connerie avec nous).
Moi j'ai la chance d'être bien entourée, d'avoir des copines à la fois très très patientes (parce que bon faut se le farcir le bonhomme) tout en étant intransigeantes et lucides.
Évidemment, ce serait à nous les mecs de pas toujours compter sur les copines. De créer des groupes de paroles d'hommes (avec toutes les problématiques que ça implique, en terme de : risque de se renforcer en croyant se déconstruire).
J'en suis un peu là. Sans pour autant réussir à trouver avec qui faire ça dans ma région.
…bon je me demande si on est pas en train de pourrir le fil de @Lili-Lutine… tout ça aurait plus sa place sur un fil : « Être un mec-cis en relation avec une féministe (ou une femme) » et demanderais à être étayé, structuré, etc
Discussion : Metamorie : ce que le lien metamour a à nous apprendre ?

artichaut
le jeudi 04 avril 2019 à 15h58
pkd
Ta proposition Artichaut, comme celle de LuLutine permet de sortir de la focalisation centrée sur la personne qui en aime plusieurs pour aller vers les relations et les libertés de ceux qui sont aimées.
Cela permet de differencier aisément les situations du genre:"mon mec m'a dit qu'il aime quelqu'un d'autre en plus de moi et donc il est poly, mais ne veut pas que moi j'ai d'autres relations". De relation polyamoureuse ou la dimension de la reconnaissance de la liberté et de l'indépendance de/des autres est actée...
Enfin, je ne sais pas si je suis clair.
Oui très clair.
Le "il est poly, mais ne veut pas que moi j'ai d'autres relations" qu'on retrouve souvent par ici dans des témoignages, me semble très symptomatique.
Discussion : Les polyamoureux sont ils plus respectueux avec leurs partenaires en général ?

artichaut
le jeudi 04 avril 2019 à 15h44
moi je vois pas trop de quoi s'offusquer quand il s'agit de
un homme cis qui
ou de
les hommes cis autour de moi
ça n'a pas forcément l'air de regrouper tous les homme-cis de la planète dans les propos d' @Aiemama
pourquoi une levée de bouclier à chaque fois que quelqu'un.e parle d'homme-cis ici ?
si on remplace "homme-cis" par "riche", "bourgeois" ou "mono", plus personne ne trouvera à s'offusquer, si ?
(et c'est pas les généralités qui manque sur ce site)
pkd
Bref cela ne permet pas du tout de faire des généralités sur le comportement de telle ou telle personne.
Ben c'est ce qu'on appelle la sociologie. Ça reste des généralités, mais c'est pas pour ça que ce n'est pas opérant.
Discussion : Metamorie : ce que le lien metamour a à nous apprendre ?

artichaut
le jeudi 04 avril 2019 à 15h22
bonheur
une personne acceptante (pourquoi horrible mot ?)
"acceptant", pour moi, ça renvoie au consentement 1.0, genre j'accepte, mais en vrai je n'ai pas le choix.
je trouve ça limite insultant pour des personnes, qui possiblement en font plus (en terme de travail sur soi) que d'autres se revendiquant poly "à part entière"
bonheur
La référence en la matière est le livre "compersion" qui couvre largement tout le monde.
Oui, j'ai failli citer aussi la compersion dans ce post.
Découvrir (aller vers) la compersion, c'est accéder au polyamour dans toute sa complexité.
Mais ça ne me semble pas encore "suffisant"…
Discussion : Lexique

artichaut
le jeudi 04 avril 2019 à 15h12
…et sur les réflexions quant à la définition du mot même de polyamour, on peut aller voir ces deux fils :
- Définition(s) du polyamour
- Explicite
On y trouve par exemple la proposition :
Polyamour
orientation relationnelle intime non-exclusive consensuelle…
…et ce fil Champ lexical du polyamour propose un lexique/glossaire/dictionnaire plus vaste.
Concernant l'historique et l'origine du mot anglais « Polyamory », et du mot français « Polyamour », voir ce fil.
Discussion : Metamorie : ce que le lien metamour a à nous apprendre ?

artichaut
le jeudi 04 avril 2019 à 15h06
et ça me renvoie à belle définiton de LuLutine en 2014
LuLutine
Etre polyamoureux, c'est accepter que toute personne avec qui on est en relation intime puisse entretenir d'autres relations intimes.
Discussion : Metamorie : ce que le lien metamour a à nous apprendre ?

artichaut
le jeudi 04 avril 2019 à 14h51
Metamour ? (*)
Les mots sont nombreux : metamour, colove, co-amoureux/co-amoureuse …voire même tiers-aimant.e ou encore sigisbée… (cf ce fil).
À l'usage « metamour » semble l'emporter pour désigner les partenaires de nos partenaires.
Et on peut le décliner à l'envie : metamoureux, metamoureuse, metamouresque, metamorie… ou simplement meta.
J'ai envie de partager ici une réflexion déjà évoquée là (dans le cadre du compte-rendu d'un week-end spécial sur le metamour, justement), mais qui me semble mériter son fil à soi(e).
Plus que jamais je me dis qu'être poly c'est être meta : qu'être poly (vraiment poly) ce n'est pas avoir plusieurs relations, mais c'est être capable d'accepter/souhaiter que nos partenaires aient plusieurs relations, et pouvoir relationner avec ces meta-partenaires.
Et les "poly-acceptant.e.s" (horrible mot) sont pour moi souvent bien+poly dans l'âme que juste quelqu'un.e qui collectionne les relations.
Ce n'est qu'en éprouvant des liens meta que l'on travaille vraiment sur soi, que l'on se confronte à nos peurs, à notre jalousie, que l'on devient meilleur et que l'on rend le monde meilleur.Là est le vrai sens politique, pour moi, du polyamour.
Non pas capitaliser +de partenaires, mais augmenter le bien être d'un maximum de personnes, bref faire de ce monde un monde avec plus d'amour partagé, un monde plus aimant.…et le "polyamour" est tellement galvaudé qu'il faudrait peut-être, alors, inventer un autre mot. La metamorie ?
Ce n'est pas tant sur le mot metamorie que je voudrais insister (celui là ou un autre, peu importe…).
Mais sur ce qu'est, ce que pourrait être, au fond l'âme du polyamour, ou si vous préférez, et pour ne froisser personne, une manière particulière de vivre le poyamour.
Histoire aussi de jeter un pavé dans la mare poly.
…
Qu'en pensez-vous ?
Discussion : [Avignon] Si vous êtes le.a métamour de quelqu’un.e ou de plusieurs personnes, ce WE vous est dédié ! ☺

artichaut
le jeudi 04 avril 2019 à 14h06
Ce qu'un tel we peut avoir d'extrêmement précieux pour moi, c'est d'être mis en jeu en intensité et en pratique.
On peut faire toute les théories du monde, rien ne remplacera jamais la pratique.
Et le faire dans un cadre comme celui-là, avec ces bases rassurantes là, c'est tout simplement inestimable.
Alors voilà, j'avais envie de faire part d'une découverte collective lors de ce we (même si pour vous ça risque de n'être qu'une théorie de plus) : on a découvert qu'il peut y avoir de la jalousie entre métamours.
On s'est rendu compte que si on veut bien faire les choses (= prendre soin de toutes les personnes impliquées) ça demande encore plus de travail qu'on ne l'imaginait.
Je m'explique :
si A est en relation avec B, C et D
B avec E, F, G
et D avec H, I, J
(et encore on n'imagine pas de relations croisées, genre E=H, etc)
bien sûr que
A va prendre soin de B, C et D (et réciproquement)
B va prendre soin de E, F et G (et réciproquement)
D va prendre soin de H, I et J (et réciproquement)
c'est à dire chacun.e prend soin de tou.te.s ses amoureux/amoureuses
Mais vu qu'on est contexte meta
chacun.e prend soin de tou.te.s les amoureux/amoureuses de ses amoureux/amoureuses vis à vis de celle/ceux-ci
donc
B va prendre soin de A vis-à-vis de C et de C vis-à-vis de A
et aussi de A vis-à-vis de D et de D vis-à-vis de A
etc
(et là déjà les monos hallucinent !)
Mais en contexte meta+ (quand tout le monde se rencontre) il s'avère que
B doit aussi prendre soin de C vis-à-vis de D !
c'est à dire qu'un.e metamour doit prendre soin de chacun.e de ses metamour vis à vis de ses autres metamours !
(j'espère que c'est clair…)
…et ça c'était carrément chouette de se rendre compte de ça !
Et personne ne l'avait pressentis, imaginé, anticipé…
A la fois c'est chouette, et à la fois ça veut dire que le "kitchen table polyamorie" (ou metamour de convivialité, quand tout le monde se rencontre, discute, et passe du temps ensemble) ce n'est pas juste un truc sympa et réjouissant (parce qu'on "est trop fort" d'être capable de faire ça !) mais que c'est aussi une charge mentale/relationnelle/émotionnelle supplémentaire ET non négligeable.
Or ce surcroît de charge mentale/relationnelle/émotionnelle on est pas toutes et tous capable à chaque instant de notre vie de l'assumer. Et nous rendre plus au clair avec ça, me semble une incroyable avancée dans le fait de se connaître soi-même, de se comprendre, de ne pas se mentir, de savoir de quoi on est capable, et de savoir parfois dire "non, je ne suis pas capable de ça" (et "c'est pas grave"). Pour ne pas se faire embraquer dans des trucs certes jolis sur le papier, mais où on peut se cramer quelques plumes.
Et en même temps, le vivre dans un cadre comme celui-là, avec ces bases rassurantes là, permet de l'éprouver positivement, et nous rends bien +à même, soit de le vivre, soit de savoir poser des limites, dans un contexte moins rassurant (par ex. avec des monos, avec des personnes débutantes, avec des personnes moins enclines à vouloir "prendre soin de toutes les personnes impliquées", etc).
Ça permet une vision à la fois +solide, +lucide, +positive de tous ces liens poly et meta que l'on peut donc choisir de faire exister…ou pas.
.
Plus que jamais je me dis qu'être poly c'est être meta : qu'être poly (vraiment poly) ce n'est pas avoir plusieurs relations, mais c'est être capable d'accepter/souhaiter que nos partenaires aient plusieurs relations, et pouvoir relationner avec ces meta-partenaires.
Et les "poly-acceptant.e.s" (horrible mot) sont pour moi bien+poly dans l'âme que juste quelqu'un.e qui collectionne les relations.
Ce n'est qu'en éprouvant des liens meta que l'on travaille vraiment sur soi, que l'on se confronte à nos peurs, à notre jalousie, que l'on devient meilleur et que l'on rend le monde meilleur.
..
Là est le vrai sens politique, pour moi, du polyamour.
Non pas capitaliser +de partenaires, mais augmenter le bien être d'un maximum de personnes, bref faire de ce monde un monde avec plus d'amour partagé, un monde plus aimant.
…
et le "polyamour" est tellement galvaudé qu'il faudrait peut-être, alors, inventer un autre mot.
La metamorie ?
Discussion : [Bretagne] Soutien poly-pop

artichaut
le mercredi 03 avril 2019 à 17h57
merci @Lili-Lutine
c'est aussi grâce à tes précieux conseils, qu'on a pu mettre ça en place
pour l'instant on en a organisé deux par chez nous