Besoin de me confier
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Sophie72
le lundi 27 mai 2019 à 19h38
Je me présente. J'ai 47 ans, je suis en couple avec un homme que j'aime toujours profondément depuis 32 ans. Depuis l'enfance, je suis une éternelle amoureuse. Je n'ai pas le souvenir de ne pas avoir été amoureuse une seule de mes années scolaires depuis la maternelle. Les rares fois où je n'étais pas amoureuse, je me sentais triste. Quand j'ai rencontré celui avec qui je partage ma vie, j'ai presque cessé de tomber amoureuse. Si parfois je regardais un autre adolescent (puisque j'étais adolescente) puis un autre homme , si parfois j'avais des sentiments naissants, je balayais cela rapidement. Oh il y a bien eu quelques fois où ce fut plus fort qu'à d'autres mais je dois reconnaître que quand même les occasions de tomber amoureuse ont été rares (parce que je ne suis pas spécialement jolie, je pense) et puis les quelques fois où j'aurais été capable de montrer quelques sentiments, la personne concernée n'a jamais initier quoique ce soit et cela m'a en quelque sorte permis de passer à autre chose. Il faut dire que comme je sentais que cela pouvait rendre triste mon "amoureux officiel" , je me suis finalement toujours interdit d'aller au delà de ces sentiments naissants. Je n'ai par contre jamais vécu dans le mensonge et jamais caché mes sentiments à mon mari (puisque nous sommes marié) mais je ne me suis jamais étalée non plus pour ne pas lui faire de peine.
Et puis la crise de la quarantaine est passée par là et c'est un peu un tsunami depuis le début. Je crois au fond, que tant que j'étais dans la maternité, j'étais comblée par l'amour de mes enfants en bas âge et du coup, je ne me sentais pas frustrée de vire un amour unique. Mais depuis environ 4 ans, c'est plus difficile pour moi. Je suis tombée amoureuse et pas qu'un peu. Celui dont je suis tombée amoureuse ne le sait pas ou fait comme s'il n'avait pas compris, je n'en sais rien mais je ne lui ai jamais dit clairement puisque je ne lui ai jamais parlé d'autre chose que d'amitié. Mon mari l'a compris mais il a compris que j'avais fait en sorte que cela ne soit qu'un ami. Il supporte que j'échange avec lui; il a accepté difficilement que je l'invite à la maison mais comme lorsque je l'ai invité il avait une amoureuse, il ne s'y est pas opposé et nous avons passé un joli week-end à 4 , avec en plus nos enfants. Mais je me rends compte que je garde une tristesse au fond de moi qui me ronge. Comme nous vivons très loin de l'homme pour qui j'ai également des sentiments amoureux, je sens que même cette amitié est fragile et peut s'échapper à tout moment et je me sens profondément triste à cette idée. Je voulais l'oublier mais cela signifierait couper toute relation pour un bon bout de temps et je suis incapable de m'y résoudre. Actuellement j'ai des nouvelles de lui par les réseaux sociaux, parfois au téléphone (mais rarement plus de 2 fois dans l'année, parce que je n'ose pas l'appeler de peur soit de me trahir, soit de me faire mal) et l'idée de ne plus avoir de ses nouvelles me déprime. J'aime mon mari et nos relations sont épanouissantes en tout point et je me sens coupable de ne pas savoir me contenter d'un seul amour. Pendant longtemps j'ai cru que c'était chez moi lié au manque d'amour que j'ai ressenti enfant maintenant quand je lis des témoignages de personnes polyamoureuses, je me dis que peut-être c'est juste une particularité . Voilà, je ne suis pas certaine qu'écrire ici m'aidera à avancer mais au moins j'aurais pu dire sans peur d'être jugée mon ressenti.
Merci à ceux qui liront mon pavé. :)
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bonheur
le lundi 27 mai 2019 à 20h55
Sophie72
... maintenant quand je lis des témoignages de personnes polyamoureuses, je me dis que peut-être c'est juste une particularité .
Oui, et une belle particularité :-) . Je croirais me lire il y a quelques années. J'ai une histoire évidemment différente, mais mon déclencheur a eu lieu à un âge proche. J'avais aussi mis ma différence sur le dos de la crise de la quarantaine. On cherche des explications là où il n'y en a pas nécessairement.
Une éternelle amoureuse, qui se voile la face par convenance, et qui se réveille face à un amour déclencheur et révélateur. Ben on est deux à avoir vécu cela.
Je te souhaite d'avoir un chéri de vie (le mot mari ne me convient plus, désormais) aussi merveilleux qu'est le mien. Désormais nos enfants, bien que deux demeurent encore chez nous, sont adultes. J'ai fait mon coming out, avec le soutien de mon chéri et l'amour a une place à part dans ma vie.
En tout cas, ce n'est pas moi qui te jugerait et ton récit se lit facilement sans ressentir l'impression d'un pavé (+)
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Aiemama
le mardi 28 mai 2019 à 09h44
C’est très beau en effet. Je te souhaite sincèrement de vivre ce passage de doutes avec le plus de sérénité possible.
Un travail prenant ou peut-être du temps juste pour toi : à travers la méditation ou d’autres choses que tu aimes faire pourront sans doute t’aider à te recentrer sur l’essentiel : Toi-même !!!!
En ce moment je nourrie des sentiments amoureux sur une relation impossible et je suis complètement dans ton état d’esprit je pense. Suis même allée voir une magnétiseuse pour couper le lien avec l’être désirée :).
On peut se torturer l’esprit in eternam alors que la solution est devant nous : soi-même !!!
Je t’adresse Tous mon soutien et j’en suis sûre beaucoup de belles choses à venir.
Amitié
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Sophie72
le mardi 28 mai 2019 à 11h02
Merci pour vos réponses pleine d'empathie.
Oui c'est cela "bonheur", je me suis toujours définie comme une éternelle amoureuse et j'ai souvent rencontré de l'incompréhension, de l'amusement, un peu de moquerie. J'ai mis cela sur le compte de mon hypersensibilité aussi. A l'adolescence, je me suis pris tant de râteaux, sans doute aussi parce que j'étais maladroite ou que je m'entichais de celui qui avait le moins de probabilité de faire attention à moi, je n'en sais rien mais bref, je me sentais rejetée sans cesse. Et puis j'ai rencontré mon amoureux actuel et je ne me suis jamais sentie autant aimée que depuis que je suis avec lui et ce durablement. Donc ce qui me perturbe, c'est pourquoi faut-il que j'éprouve le besoin d'être aimé d'un autre ? Et puis le seul homme qui m'aie jamais aimé, je ne peux pas prendre le risque de le perdre. L'autre homme dont je suis amoureuse, je suis quasiment convaincue qu'il ne me voit que comme une gentille fille, pleine d'empathie et c'est tout. Peut-être que le fait qu'il ait publié sur sa page FB des choses en lien avec le polyamour il y a un an ou deux a aussi "réveillé" quelque chose en moi, j'en sais rien. Peut-être je me suis dit que lui il pouvait comprendre ce que je ressentais alors que mon cher et tendre n'y arrive pas.... Bref, je suis dans une période encore bien tourmentée.
Aiemama, je ne fais pas de méditation au vrai sens du terme même si j'ai un peu essayé. Par contre depuis la naissance de mon dernier enfant il y a 3 ans, je fais de l'autohypnose et cela m'a beaucoup apporté.
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bonheur
le mardi 28 mai 2019 à 11h57
C'est seulement en devenant la personne que l'on doit être, que l'on libère complètement. L'amour, tombé amoureuse, est une composante de moi. Désormais je le sais. En avoir conscience permet déjà beaucoup en matière de "délivrance".
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Sophie72
le mardi 28 mai 2019 à 18h21
bonheur
En avoir conscience permet déjà beaucoup en matière de "délivrance".
Je reste sceptique. En fait je crois que j'ai toujours su que je pouvais être amoureuse de plusieurs mecs en même temps. Ce dont j'ai pris conscience c'est que je n'arrive pas à me sentir pleinement moi-même en le cachant, en m'interdisant de l'être (ce qui d'ailleurs n'est pas vraiment possible). Ces dernières années , je traverse une "crise" existentielle : en à peu près 4 années, je suis devenue végétarienne (en fait je crois que cela n'a surpris personne mais j'en ai eu marre de me conformer à un modèle qui ne me convenait pas), j'ai arrêté les colorations pour les cheveux (j'assume avec fierté ma tignasse grise :-) ) et je suis tombée amoureuse véritablement d'un deuxième homme alors qu'avant, même si je sentais que cela pouvait arriver, cela n'arrivait pas. Est-ce que je me sens mieux ? Non ! Je me sens moi, certes mais finalement je me sens toujours en plein doute existentiel car je suis malheureuse de ne pouvoir aimer et être aimée par ces deux hommes. Je me culpabilise d'être si compliquée. Surtout que je vois bien la chance que j'ai d'être toujours aimée par le même homme que j'aime . Je ne veux pas prendre le risque de le perdre. Je ne lui mens pas mais je ne peux pas non plus lui dire à quel point je suis triste de cette situation. Il sait que j'aurais , en d'autres circonstances, tenté de séduire l'autre homme, car je le lui ai dit. Il sait que j'ai fait le choix de m'en faire un ami parce que cela lui ferait de la peine si jamais il y avait autre chose que de l'amitié. Certains jours, je me dis qu'il faudrait que l'autre m'envoie balader un bon coup pour que je renonce même à son amitié et que peut-être tout serait comme avant... En fait, tant que je ne l'avais pas rencontré, je me disais que de toute manière, il n'y avait aucun "risque" puisque même si je sentais que j'éprouvais des sentiments, tout était rapidement terminé avant même de commencer mais là c'est différent on a une relation que moi je sens forte. Lui semble souvent complètement m'oublier pourtant même comme ça, je continue à me sentir proche de lui , à penser à lui chaque jour. :-(
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bonheur
le mardi 28 mai 2019 à 19h00
Sophie72
Je me sens moi, certes mais finalement je me sens toujours en plein doute existentiel
Le doute fait partie de la vie. Nous avons tous des doutes. Je retiens "je me sens moi" et à mes yeux c'est l'essentiel. Rien ne se fait en un claquement de doigts.
Tu es à un croisement : tu te rendors, te mets des oeillères et tente de reprendre ta vie d'avant OU tu te libères enfin, accompagné par les personnes qui compte pour toi, et tu affiches qui tu es. Je ne veux pas dire par là que ce doit être mis sous les feux des projecteurs permanents, mais tu abordes sérieusement le sujet et en premier avec toi-même.
Le développement personnel peut être lié aux bouleversements tel que celui que tu vis. Tu avances et si c'est doucement, ben tant pis. Vaut mieux doucement que rien du tout.
Tu as déjà fait pas mal de chemin, je trouve.
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Sophie72
le mercredi 29 mai 2019 à 10h20
J'ai eu une discussion hier avec mon cher et tendre. J'ai parlé à nouveau de cette crise de la quarantaine qui s'éternise et du mal être qui persiste. J'ai parlé à nouveau du fait que je ne pouvais pas être différente que ce que j'étais. J'ai évoqué une vieille histoire pour l'amener à mieux me comprendre. Au début de notre relation, il avait eu des sentiments pour une autre. J'étais assez jalouse et je lui avais juste envoyé des pics et dit combien ça me faisais mal et il avait cessé de la voir. Il m'a dit que de toute manière il ne s'était "rien passé" sous entendant, rien de sexuel . Je lui ai fait remarquer que les sentiments étaient quand même là et que c'était pour cela que j'étais jalouse mais que je ne sais pas comment je réagirais si cela arrivait maintenant et que je crois que je le serais moins car maintenant je suis certaine de ses sentiments pour moi. Je lui ai dit que je ne recherchais pas une forme de liberté sexuelle mais me sentir libre de mes sentiments sans avoir peur que cela lui fasse de la peine. Il m'a serré dans ses bras et m'a embrassée. Ca m'a soulagée. Je ne sais pas où cela va nous mener mais savoir qu'il reste dans la compréhension et qu'il est capable d'accepter que j'éprouve des sentiments pour un autre et ne pas me le reprocher, c'est déjà un poids en moins.
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bonheur
le mercredi 29 mai 2019 à 14h29
Ton descriptif me fait encore une fois penser à moi. J'y lis une forme de polyaffectivité assumée, ne serait-ce qu'intérieurement !
Ne le ressens tu pas comme une délivrance ? :-D (+) <3 .
Crois-moi, ce poids en moins, je te l'ai attribué à peine trop tôt, mais il était sous-jacent.
Bravo, je suis vraiment heureuse de lire tes mots !!!
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laurent59
le mercredi 29 mai 2019 à 15h34
Sophie72
[...] Il m'a serré dans ses bras et m'a embrassée. [...]
Je suis hyper ému de lire ça. Je trouve ça beau (je n'ai pas d'autre adjectif).
Bravo à vous deux (je sais que vous n'avez pas besoin de félicitations ou d'accord extérieur, j'ai juste envie de témoigner de mon empathie par rapport à ton témoignage).
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
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bovary3
le jeudi 30 mai 2019 à 14h47
Je suis vraiment en admiration pour ton courage d'avoir avoué à ton mari que tu as des sentiments pour un autre homme, et qu'il l'ait accepté. Quelle belle preuve d'amour il t'a offert, j'en suis ému!
Après tout , peut-être qu'il est possible pour toi de vivre heureuse en étant amoureuse d'un "ami", sans que ça se traduise physiquement? Tu verras dans l'avenir... D'autant que cet homme soit n'est pas intéressé, soit ne veut pas que ça aille plus loin que l'amitié.
Le mot "polyamoureux" te convient certainement, tu as probablement une forte affectivité, il est certain que tu as une grande sensibilité...et je crois que tu as raison de ne pas forcer les choses avec cet ami, en l'état des choses tu ferais certainement très mal à ton mari, et tu risquerais de tout casser avec cet ami.
Tu sais , on peut aimer quelqu’un qui est loin, avec qui on communique peu, pourvu qu'on soit sûr de son affection, et je pense que cet ami en a pour toi, il est possible que la rareté de ses contacts avec toi soit une forme de respect, de pudeur. Je pense que s'il en était autrement, il aurait déjà cessé de communiquer avec toi...Mais pour le moment, il semble difficile de le lui demander.
Je suis un homme, mais je me retrouve un peu en toi, j'ai l'impression d'avoir un cœur d'artichaut, de tomber facilement amoureux, parce qu'il se passe une rencontre affective forte, mais ça n'a été plus loin qu'exceptionnellement, c'est à dire avec les femmes qui ont compté dans ma vie.
J'ai aussi fantasmé sur des femmes avec qui je n'étais pas, en faisant l'amour à celle avec qui j'étais, mais ça c'est de l'ordre du fantasme, ça aide à avoir un orgasme, et ça ne se traduit pas du tout dans la vraie vie.
J'aimerais que tu continues à nous raconter comment ça se passe pour toi, parce qu'en effet, ton témoignage m'a touché.
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Sophie72
le vendredi 31 mai 2019 à 10h23
Merci pour vos mots.
Nous avons eu une deuxième discussion qui a été plus dure pour lui. Il avait bien compris que je ne pouvais m'empêcher d'éprouver des sentiments amoureux pour quelqu'un d'autre mais n'avait pas encore saisi que c'était le cas en ce moment et encore moins qui était l'homme. Il l'a d'abord très mal pris et m'a boudé , m'a fui toute la journée puis on a trouvé un moment calme et on a parlé à coeur ouvert. Il dit que cela lui a fait très mal. On a parlé de notre amour et je lui ai dit que je ne l'aimais pas moins mais que je ne pouvais pas lutter contre des sentiments. Je lui ai redis que j'avais décidé que ce serait un ami , que j'avais essayé de chasser mes sentiments mais que je n'y étais pas arrivée et que je sentais que le lui cacher mettait justement de la distance entre nous deux, ce que je ne voulais pas justement parce qu'on a toujours été tellement proche. Je lui ai dit que si lui ça ne pouvait pas lui arriver, c'était peut-être qu'il était plus "parfait" que moi mais que je n'y pouvais rien. Je crois qu'il m'a comprise ou tout au moins qu'il essaie vraiment et on a fait la "paix".
Je suis effectivement soulagée d'un poids. J'ai eu peur à un moment que tout lui dire pouvait casser quelque chose entre nous. Pour le moment je ne crois pas. Comme on dit souvent, ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort. Je croise les doigts pour ne pas me tromper.
bovary3
Je suis vraiment en admiration pour ton courage d'avoir avoué à ton mari que tu as des sentiments pour un autre homme, et qu'il l'ait accepté. Quelle belle preuve d'amour il t'a offert, j'en suis ému!
Après tout , peut-être qu'il est possible pour toi de vivre heureuse en étant amoureuse d'un "ami", sans que ça se traduise physiquement? Tu verras dans l'avenir... D'autant que cet homme soit n'est pas intéressé, soit ne veut pas que ça aille plus loin que l'amitié.
Je suis d'accord avec ton regard sur les choses. L'autre jour, je n'allais pas bien , j'ai envoyé un petit sms à mon ami et alors qu'il ne m'appelle que très rarement, il m'a appelé. On a parlé de nos vies, de tout et de rien et cela m'a fait du bien. Je crois qu'un lien étrange nous lie. J'ai parfois l'impression que c'est fragile et à d'autres moments, j'ai le sentiment que même lui ne veut pas que je disparaisse de sa vie et qu'il sera là chaque fois que j'en aurais besoin. Cela peut correspondre à l'amitié mais je sais que de mon côté il y a des sentiments amoureux et que j'ai déjà eu des envies "tactiles" que je n'ai pas pour un ami. Mais je ne pourrai jamais mettre en péril l'amour de ma vie. Comme tu dis je pourrai en plus perdre l'amitié de l'autre homme si je montrais mes sentiments , alors qu'elle m'est précieuse.
Ce que tu dis à propos de ton vécu rejoint ce que mon cher et tendre m'a dit, à savoir qu'il avait peur que je pense à l'autre homme quand nous faisions l'amour ou que nous passions un moment dans l'intimité. Mais je lui ai dit que quand j'étais dans ses bras, je n'avais aucune raison de penser à l'autre , ce qui est vrai.
Je crois que j'ai toujours eu un "trop plein" d'amour et également un gros besoin de me sentir aimée. Je n'y peux rien et à plus de quarante ans, il faut que je l'assume. Cela ne signifie pas le crier haut et fort mais ne pas me sentir coupable de ça et ne pas le cacher à celui que j'aime depuis tant d'années.
Hier je e suis dit que j'avais pris de gros risques en lui avouant et j'ai même au un gros moment de doute si j'avais bien fait. Maintenant , je me dis que je n'aurais pas pu tenir encre longtemps comme ça et que cela aurait de toute manière changer quelque chose dans nos relations et de manière plus négative , selon moi. J'espère que l'avenir ne me donnera pas tort.
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bovary3
le vendredi 31 mai 2019 à 11h14
Je suis vraiment heureux pour vous 2 que ton mari ait pu passer au-delà de la jalousie qu’il a ressentie de ton aveu, et en même temps je crois que vous avez progressé tous les deux ensemble, ce qui est très beau, et très encourageant. Au contraire, je sais que ne rien dire et garder pour soi des choses graves, c’est un lent poison du couple, qui détruit lentement l’amour, alors d’une certaine façon tu as aussi donné une preuve d’amour à ton mari, en refusant de lui mentir, c’est probablement difficile pour lui de s’en rendre compte sur le moment, et ce n’est pas toi qui vas lui dire !
Pardonne moi d’utiliser cette banalité, on dit qu’un couple se renforce en faisant face ensemble aux changements, aux épreuves, et là je crois que vous avez approfondi votre relation, en acceptant que chacun soit ce qu’il est en réalité.
En ce qui concerne ton ami, tu as eu une preuve qu’il tient affectivement à toi…même si tu continues à douter parfois de lui.
Enfin tu as remarqué que tu as un grand besoin de te sentir aimée, et aussi que tu n’es pas sûre de l’être, les deux vont souvent ensemble…mais si je peux te parler de moi, j’ai été longtemps dans le même manque et le même doute, puis grâce à un travail avec une thérapeute, je ne doute plus, depuis mes 65 ans à peu près, et ça m’apporte une grande sérénité.
Je t'embrasse, je suppose que ce n'est pas contraire à la charte que de dire son affection?
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bonheur
le samedi 01 juin 2019 à 10h15
bovary3
Je t'embrasse, je suppose que ce n'est pas contraire à la charte que de dire son affection ?
Je ne pense pas, non :-D
Personnellement, j'apprécie ton discours bovary3 !
Des chaudoudoux à tous en cette journée ensoleillée, dans le ciel de notre planète (enfin du côté de Dijon, en tout cas) et dans mon petit intérieur, après 48 heures à avoir pu serrer une personne importante pour moi dans mes bras :-D . Je vous souhaite beaucoup d'affection (amoureuse ou non) (+) .
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Sophie72
le samedi 01 juin 2019 à 11h31
Merci bovary3 pour ton retour d'expérience. Oui je pense aussi que cacher c'est un poison et je lui ai dit aussi qu'on s'était relevé de tant d'épreuves après tout qu'on n'avait pas de raison de douter de notre capacité à réussir pour celle-ci. Je le sens toujours dans le doute mais plein d'amour et de bienveillance ce qui me fait chaud au cœur. Pour la thérapie j'en ai fait une au début de l'âge adulte. Ca a pansé mes plaies d'enfant mais je doute toujours autant d'être "aimable". Peut-être qu'un jour une thérapie de type cognitif serait à envisager mais je ne me sens pas de refaire une thérapie de type analytique car ça remue trop la "boue" et c'est toujours culpabilisant pour moi :-(
Merci à tous et je vous embrasse même si en général moi je suis plutôt peu chaleureuse avec les personnes qui ne me sont pas super proches. :-)
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bonheur
le samedi 01 juin 2019 à 11h34
@Sophie72 : tu doutes d'être "aimable" ? Ben je ne suis personne, mais je peux te dire que tes doutes sont infondés. Tente une relecture de tes propos avec un oeil neuf ou "extérieur" (c'est réalisable) et repense toi.
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bovary3
le samedi 01 juin 2019 à 13h16
Bien que je ne sois pas sûr de respecter la procédure de citation...
c je doute toujours autant d'être "aimable". Peut-être qu'un jour une thérapie de type cognitif serait à envisager mais je ne me sens pas de refaire une thérapie de type analytique car ça remue trop la "boue" et c'est toujours culpabilisant pour moi >
Coucou Sophie
en fait il y a 2 choses dans ta citation auxquelles je veux répondre:
1 je suis tout à fait de l'avis de bonheur, tu es tout à fait "aimable", mais certainement que tu n'arrives pas à le croire...je peux dire que j'étais pareil!...j'ai fait 30 ans d'analyse, j'ai compris pourquoi, mais ça m'a pas aidé à vivre autrement! Certes , ça m'a appris à comprendre les autres , ce n'était pas inutile , et j'ai évité de grosses erreurs.
2 c'est après quelques séances de kinésiologie, sur 1 an 1/2, qu'un jour j'ai décidé de cesser de me pourrir la vie. Je te dis ça parce que la kinésiologie n'est pas très répandue,je ne prétends pas posséder de remède miracle ni universel. De toute façon, commencer une démarche de thérapie, c'est une décision très personnelle, il faut en ressentir le désir, et trouver un praticien avec qui le courant passe.
Et sinon,je crois que vous avancez vraiment ensemble, en vérité, avec beaucoup de respect et d'amour réciproque...A moi aussi ça me fait chaud au cœur!
Peux-tu continuer à nous tenir au courant de ce qui se passe pour vous? ...Parce que je crois qu'il y a des personnes qui t'aiment sur ce forum.
Je t'embrasse, à bientôt!
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bonheur
le samedi 01 juin 2019 à 13h58
Pour faire suite au post de bovary3, personnellement, je n'ai pas fait de thérapie ou autres séances. Par contre, j'ai lu plus de 80 livres de développement personnel depuis 2011.
Donc oui, faire le travail de soi à soi OU prendre appui sur une aide extérieure, tout est ok du moment que tu prends la décision très personnelle de te découvrir/transformer.
@bovary3 : J'ai repris exprès tes mots, non pour les copier, mais au contraire pour les accentuer. C'est je pense le seul état d'esprit qu'il faut développer pour en premier lieu s'apprivoiser soi, avant d'apprivoiser autrui.
J'aime aussi quand tu dis que dans cette démarche personnelle, on trouve des pistes pour apprécier les autres, et pas que notre entourage proche, mais aussi les inconnus que l'on croise chaque jour. On porte un regard différent sur l'humain !
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Sophie72
le lundi 03 juin 2019 à 19h38
En fait je pense vraiment savoir pourquoi je ne me sens pas aimable (je ne me suis pas sentie aimée par ma propre mère qui a des difficultés avec les affects de manière générale), mais cela ne change rien de le savoir. C'est pour cela que je dis que les thérapies de type analytique ne me conviennent plus. En fait, lire comme le fait bonheur, c'est une forme de thérapie comportementale d'une certaine manière... :-)
Je suis une "gentille" je pense aux yeux de beaucoup, un peu bizarre pour ceux qui me connaissent un peu, probablement "hautaine" pour ceux qui me connaissent peu, donc je suis probablement une personne qu'on peut apprécier mais dont on ne cherche pas vraiment la compagnie, à laquelle on s'adresse éventuellement quand on a un problème (et c'est sans doute pour cela que je fais un métier de "soins") mais pas davantage. Si j'osais plus aller vers les autres, si je m'efforçais de faire comme les autres dans les relations sociales, je serais probablement plus "aimable" mais je n'ai pas envie de me forcer, donc rien ne changera. La solitude sociale et amicale (car je n'ai pas véritablement d'ami, ni de bonnes copines ou de bons copains, juste des connaissances) me pèse parfois mais jouer un rôle me pèserait davantage...
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Sophie72
le mercredi 12 juin 2019 à 12h03
J'essaierai de vous donner des nouvelles. Pour le moment, je sens que le fait que mon Cher et tendre sache tout, me permet de ne plus me sentir coupable et de ne pas être obligée de cacher mes sautes d'humeur à cause de ce deuil que j'aurais à faire tôt ou tard. Je sens en effet que dans le meilleur des cas, je garderai un ami mais il me faudra faire réellement le deuil d'un amour et dans le pire des cas, il me faudra faire le deuil aussi d'une amitié qui n'a peut-être existé que dans ma tête. Je sais que je recule toujours ce moment d'abord parce que je ne sais pas vraiment à quoi je dois renoncer et puis j'ai besoin de garder ce joli sentiment en moi encore un peu. Certains jours , je me dis aussi que c'est triste de toujours renoncer et en même temps j'ai conscience que je suis dans une impasse , qu'il n'y aura rien de plus que mes sentiments à sens unique pour l'un et à double sens pour l'autre et que c'est déjà beaucoup finalement. Mais je vois toujours le verre à moitié vide... d'ailleurs je sens toujours un peu de vide et en manque d'amour. Je ne sais pas si j'arriverai un jour à m'y faire.