Polyamour.info

Alinea7

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(France)

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Discussion : Annoncer son polyamour à sa copine

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Alinea7

le dimanche 26 février 2023 à 12h23

La multiplicité des attirances ne fait pas nécessairement de toi un polyamoureux.

Introduire le polyamour dans votre relation *va* affecter votre relation. C'est un prisme relationnel tout à fait différent. Même si dans les faits tu n'avais aucune autre partenaire tout serait différent, c'est une question de conception de la relation amoureuse.

Si elle est sans une optique de relation amoureuse où la loyauté se trouve dans l'exclusivité de la recherche de partage intime et de fusion, tel que proné par tous les Disney et toute la société patriarcale et donc tel qu'elle a dû être éduquée, ça va juste *tout* changer et ce même si tu n'as encore personne en vue.

Si pour l'avenir c'est ton objectif de pouvoir développer cette liberté relationnelle, il serait bien de savoir ce qu'elle en pense : croit elle à l'exclusivité amoureuse ? S'est-elle rendu compte elle-même qu'elle peut être attirée par plusieurs personnes y compris en même temps ? Pense-t-elle qu'avoir la liberté de découvrir comment chaque attirance peut évoluer individuellement et indépendamment des autres serait quelque chose qu'elle aimerait explorer ? Pense-t-elle un jour avoir envie de découvrir autre chose ?

Et réciproquement, à quel point peut-elle se réjouir de quelque chose qui t'arrive qui te fait du bien ? Même si ça peut impacter son emploi du temps avec toi ou l'amener à temporiser ses besoins ?

Et toi quand tu dis que ça ne l'impactera pas, qu'est-ce que tu englobes là dedans ? Qu'elle sera toujours prioritaire question emploi du temps ? Que ça n'affectera en rien ton comportement en sa présence ?... vraiment ? Car dans le cas contraire il faudra bien communiquer pour découvrir ce qui vous coûte et ce qui ne vous coûte pas, où c'est que vous trouvez votre joie pour vous et celle pour l'autre, et comment les entretenir.
Est-ce que tu serais d'accord qu'elle développe une autre relation, ou qu'elle en ait en tout cas la liberté ?

Je ne sais pas si tu avais déjà tout ça en tête, en tout cas le polyamour implique un tout petit peu plus que demander à simplement récupérer sa liberté sans creuser un peu plus loin sur comment on va faire pour continuer à prendre soin de l'autre, comment on va faire pour que chacun y trouve son compte.

Souvent les aspirants polyamoureux sont prêts à accepter l'ouverture à d'autres relations à leur partenaire si ça permet d'obtenir la leur car le désir d'ouverture de leur côté est si fort qu'ils minimisent ce qu'ils pourraient ressentir si c'est l'autre partenaire qui commence une deuxième relation et pas l'inverse. Ils minimisent d'autant plus que ça leur permet de ne pas voir en face les difficultés auxquelles va être confrontée cette personne lorsqu'ils auront obtenu l'ouverture du couple et la mise en place d'une autre relation pour eux-mêmes.

Alors juste pour simplifier la réflexion, imaginons un instant que seule ta partenaire commence une autre relation et imagine la, partie un soir où tu es chez toi, la sachant avec un autre, des étoiles dans les yeux et des papillons dans le ventre. Que tu sois à l'aise ou non avec cette situation hypothétique, il faut penser que c'est dans cette situation que tu lui demandes de se projeter. Toute la question c'est est-ce que c'est acceptable pour elle, et éventuellement comment faire pour que ça le soit, comment faire pour qu'elle *sache* que tu l'aimes toujours autant et que tu souhaites qu'elle reste en relation avec toi. C'est un peu de taf, quand même.
...des deux côtés.

Il y a des contreparties positives si c'est le mode relationnel qui vous convient, évidemment (à vérifier... pour tous les deux d'ailleurs car tu pourrais aussi changer d'avis dès qu'elle se rapproche d'autres hommes...). Juste, j'ai l'impression que pour toi ça devrait être simple et j'essaie modestement et peut-être très maladroitement de te montrer que ça ne l'est pas forcément, en pratique. En tout cas j'essaie de faire que tu ne minimises pas ce que tu lui demandes, et ce même si ça lui parle. La mise en place du polyamour n'est pas forcément un long fleuve tranquille.

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Discussion : [Livre] Polyamoureuse de Lucile Bellan, Larousse 2023

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Alinea7

le mardi 07 février 2023 à 21h21

Je viens de croiser une référence à ce livre et je me suis demandé quelles étaient les critiques par ici et comme je n'en ai pas trouvé je crée le sujet.

Est-ce que quelqu'un l'a lu ?

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Discussion : [Livre] Polyamoureuse de Lucile Bellan, Larousse 2023

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Alinea7

le mardi 07 février 2023 à 21h19

Paru le 11 janvier 2023
Résumé
Réinventer l’amour au pluriel

Polyamoureuse c’est l’histoire de Lucile Bellan, une jeune femme mère de trois enfants qui découvre un jour qu’elle peut aimer au pluriel.

D’abord amoureuse d’un homme et d’une femme en simultané, elle passe ensuite plusieurs années à avoir officiellement deux hommes dans sa vie.

Dans cet ouvrage, elle fait en toute honnêteté le récit de son expérience et dénonce bon nombre d’idées reçues et de clichés.

Sans faire de prosélytisme, elle est convaincue que la question du polyamour revêt un enjeu sociétal, voire politique. Ainsi, au fil des pages, elle esquisse une réflexion passionnante sur l’amour, le couple et la famille pour les années futures.

« La vérité, au fond, prend moins de place que le mensonge. »
— Lucile Bellan

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Discussion : Le polyamour est-il objectivement viable ?

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Alinea7

le vendredi 16 décembre 2022 à 17h02

Siestacorta
@Alinea7 , je sais pas si tu touches réellement à la motivation d'Avant-gout... Blessure narcissique peut-être, mais c'est pas de la réussite de sa séduction dont il doute.

Oui c'est ce qu'il dit... mais dans le même temps il dit que c'est impossible sans mentir...

J'ai réalisé après coup qu'il avait aussi dit pouvoir trouver facilement des partenaires poly ou pas. Si c'est si facile, pourquoi mentir ? Je me dis que tout ça colle pas bien ensemble.

Bref de toute façon, on ne sait jamais, je laisse mon post au cas où ça puisse inspirer quelqu'un.

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Discussion : Le polyamour est-il objectivement viable ?

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Alinea7

le vendredi 16 décembre 2022 à 16h04

@Avant_gout, d'après ce que je comprends, tu cherches à nouer des relations polyamoureuses et n'y parviens pas.
J'ai l'impression que tu cherches à prouver que le problème ce n'est pas toi en montrant que si tu n'y arrives pas, c'est que ça n'est pas possible.
Si, c'est possible, la preuve, ça existe.
Tes statistiques ne servent qu'à montrer que tous les hommes ne pourront pas trouver de partenaire polyamoureuse. Et donc ?
Tous les hommes et toutes les femmes ne trouvent pas de partenaire amoureux, personne ne crie que l'amour est impossible. Tu peux déjà te considérer chanceux donc si tu as une partenaire, puisqu'apparemment c'est important pour toi de trouver l'amour.

Je sens de la souffrance dans ton post, celle de ne pas avoir de contrôle sur le succès ou l'échec de la démarche de rencontrer quelqu'un, comme s'il devait y avoir une recette spéciale qui garantirait le résultat, pour tout le monde, à tous les coups. Ce serait bien, mais la vie n'est pas (encore) devenu un supermarché dans tous les domaines.
C'est dur de se sentir impuissant.

J'ai peur que le conseil que j'aurais dans ce contexte ne te parle pas...mais j'ai déjà constaté que c'est pas complètement fou alors, tu en feras ce que tu veux.
Quand on a vraiment besoin de quelque chose, quand on veut vraiment quelque chose, on peut finir par se braquer sur le manque. Et à partir de là, la colère qui est née de ce manque, est vécue comme une trahison de la vie, de l'univers, c'est comme si l'univers entier conspirait à ce manque, comme s'il devenait impossible de le combler. Et c'est comme si, pour qu'il redevienne possible de le combler, il faille commencer par sortir de ce braquage, de cette colère. Parce que notre conditionnement à penser les choses impossibles du fait de l'expérience passée...les rend impossibles.

Alors, tu peux choisir la méthode de ton choix, mais il faut faire le deuil que tes démarches jusqu'ici aient porté leur fruit. Y en a qui pratiquent l'EFT : "je n'ai pas réussi à [...] et je me pardonne"
Bref, fais la paix avec toi, avec ce qui a été et ce qui est. Fais la paix avec ton impuissance à contrôler intégralement le déroulement de ta vie.

Ensuite, une fois que la paix est faite, crée autre chose. Certains parlent de demander à l'univers, chacun son truc. Tu peux peut-être juste imaginer que tu as effectivement rencontré quelqu'un et que quelque chose semble commencer. Pas fantasmer, juste penser à ce scénario, le manipuler dans ta tête.
Et cette simple activité d'imaginer, elle permet de sortir de l'impossible. Ça ne garantit pas de trouver quelqu'un, non plus, mais au moins de se rouvrir à cette possibilité, de recommencer à pouvoir y croire.

Le contexte de rencontrer quelqu'un est complètement différent quand on a une démarche de colère par rapport à un dû ou un manque, ou d'exploration de la réalité et ce qu'elle offre.
Finalement, je t'invite à changer de démarche.
Ce n'est pas de ta faute si tu es passé de l'un à l'autre, mais ça complique les choses je pense.

En gros : ne cherche pas une partenaire, cherche à rencontrer des personnes ?
Bon je m'attends pas à des miracles mais j'essaie de planter une graine.

Et je te souhaite bon courage. Je sais ce que c'est d'être coincé dans ce type de souffrance.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Séduction éthique

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Alinea7

le vendredi 09 décembre 2022 à 09h40

Lili-Lutine
Pour moi la séduction n’est pas, et ne sera jamais éthique!

Si je me pare d’une posture de séductrice je sais très bien que je vais manipuler l’autre, le tromper et le corrompre, que ce n’est pas, par la moi de tous les jours, que cette personne va être séduite !

Si mon idée est de partir à la chasse d’une relation en +, je vais évidemment utiliser la séduction, c’est bien le seul moyen de ferrer rapidement sa proie non?

Il est impossible de séduire éthiquement, le croire ça ne sert que les intérêts des chasseurs et des chasseuses !

Ça serait pas mal d’assumer que séduire ça fait rudement du bien à son égo, que ce n’est certes pas éthique si notre cible n'est pas au courant, et que ça fait partie du jeu -de cache-cache je t'attrape- des chat·s·tes et des souris non?

Ce qui serait possiblement éthique pour moi ,c’est de reconnaître tout cela et de l’assumer franchement, et après d’en jouer pourquoi pas, du moment que tout le monde est au courant et ok avec ça dès le début du jeu?

Je suis très d'accord avec ça. Personnellement, je ne comprends pas ce plaisir de la chasse, je n'apprécie pas trop d'être une proie et n'ai aucune affinité avec le rôle de chasseresse.

J'aurais un bémol, c'est que passé cette période où on se séduit, quelque chose est construit que les parties vont (souvent inégalement) chercher à conserver voire développer. Quelque chose qui peut être très beau ou très décevant suivant la quantité de mensonge et faux semblants à dépasser, vestiges de la phase d'approche. Et en tout cas dont on ne sait pas si ça aurait pu se créer sans cette phase.

En gros ce jeu rend compatible des gens qui ne se seraient pas remarqués sans ?
C'est une vraie question que je me pose, j'ai trop peu d'expérience pour me prononcer.

Voilà et d'un autre côté, quand quelqu'un nous plaît il est difficile de ne pas changer de comportement. La parade amoureuse c'est codé génétiquement haha.

Alabama
En ce qui me concerne je demande avant d’embrasser ou autre rapprochement, et tous mes partenaires ou presque de ces dernières années l’ont fait aussi. Et j’ai grandement apprécié.

Je trouve ça super et ça me rassurerait beaucoup d'avoir cette confiance que personne ne va se lancer à l'aveugle. Et puis c'est rassurant pour toute la suite en terme de consentement.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Séduction éthique

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Alinea7

le jeudi 08 décembre 2022 à 21h52

bidibidibidi
Tu pointes du doigt pourquoi ce comportement pose problème en terme de consentement. Comme la personne a un comportement en désaccord avec ses dires, je suis obligé d'interpréter pour résoudre le paradoxe.

Donc déjà je sais pas à quoi je dis oui. Je dis oui à une relation purement amicale, je dis oui à du slow love ou encore à autre chose auquel j'ai même pas pensé ? Je ne suis pas informé précisément donc mon consentement n'est pas éclairé.

Deuxièmement (et c'est ça le pire), comme je dois interpréter les désirs de la personne, je peux me gourrer complètement. Et dépasser son consentement en toute bonne foi. J'ai pas envie de dépasser le consentement de quelqu'un, même involontairement.

Donc, si la personne cherche vraiment des amis, autant qu'elle aille sur On va sortir ! ou à un cours de pilates. Et si elle est adepte du slow love, qu'elle l'indique clairement : "Je cherche une relation sexo-affective, mais j'ai besoin de temps, de confiance et de complicité pour aller au delà de l'amitié.". Et là, oui, je peux répondre un oui informé. Et en plus elle me donne des clés pour comprendre son comportement et éviter de dépasser involontairement son consentement.

C'est le même genre de choses qui me dérange avec la description de l'anti-séduction. Une personne à qui je plais et qui serait ok pour avoir une relation avec moi est consentante. Mais si elle adopte une attitude amicale alors elle n'exprime jamais clairement son consentement. Dois-je y aller ou pas ? Si la personne me plait il faudrait idéalement que j'y aille, malgré l'absence de consentement clair... Bonjour le message pas sain.

Enfin, personnellement, j'évite les personnes qui déguisent ou floutent leur consentement. Y a déjà tellement de marge d'interprétation dans la séduction, je trouve pas qu'il y ait besoin d'en rajouter une couche.




Message modifié par son auteur il y a 3 heures.

Je suis pas sûre de comprendre, en fait, si tu te fais draguer tu veux être prévenu d'abord ?

En tout cas, à te lire, ça fait très consommateur je trouve, de ce que je comprends tu veux savoir vers quoi l'histoire s'en va dès le départ. Et je me demande si c'est pas limite parce qu'en gros si ça s'en va sur autre chose que ce qui était prévu, ça respecte pas ton consentement. Eh ben comment tu gères une relation qui aurait dû devenir une relation amoureuse et qui finalement ne le devient pas ? Ça va, dans ce sens là, ton consentement ? Je pense que l'évolution se verbalise au fil du temps et que tout le monde en tient compte ? C'était pas prévu mais possible et ça se gère quand ça arrive, non (j'espère !) ? Alors pourquoi dans l'autre sens c'est un scandale ?

Puis bon, tu es peut-être à l'aise avec le fait qu'une rencontre à vocation amoureuse devienne une amitié mais ça n'est pas le cas de tout le monde.

Bon moi j'y vais pas sur les outils de rencontre. Mais je me dis que certaines personnes peuvent vouloir rencontrer sur ces outils comme dans la vraie vie : ouverte à ce qui se passe avec les personnes rencontrées, sans a priori sur ce qui va émerger, sans volonté de mettre un contexte où une injonction amoureuse ou sexuelle.

Et je comprends que ça te parle pas si t'es pas dans cette démarche. Comme tu dis, c'était toi je crois, to each their own ?

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Séduction éthique

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Alinea7

le jeudi 08 décembre 2022 à 16h32

bidibidibidi
Une personne qui cherche des amis n'a pas plus à faire sur un site de rencontre qu'une personne qui veut danser dans un club libertin.

Sauf peut-être dans une démarche slow love justement ? Anti-seduction pour s'apprivoiser progressivement plutôt que rentrer dans la consommation amoureuse directement ?
Je dis ça parce que je pense qu'effectivement tout le monde sait l'utilisation première des sites de rencontre.

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Discussion : Séduction éthique

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Alinea7

le lundi 05 décembre 2022 à 11h18

Finalement j'en retiens qu'un comportement éthique en matière de séduction serait embellir des traits de personnalité existants, et qu'un comportement non éthique serait suggérer ou simuler des traits de personnalités absents.

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Discussion : L'abscence de compersion révèle t-elle une abscence d'amour ?

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Alinea7

le lundi 05 décembre 2022 à 10h12

Je pense que par bien des aspects je fais partie de ceux qui ressentent ou pas de la compersion suivant les personnes ou les situations, mais en tout cas pour qui ça n'est un enjeu qu'avec ceux pour qui c'est crucial comme toi ou comme mon partenaire de vie.
Et c'est un sujet qui m'intéresse parce que je sens qu'on n'est pas câblés pareils là dessus.

J'ai tellement de réflexions autour du sujet, je vais essayer de cadrer un peu en espérant alimenter la question, même si je doute avoir ma place sur cette discussion en non mixité choisie :-)

A te lire, j'ai l'impression que tu ne refuses pas de croire à l'amour en l'absence de compersion, mais tu doutes, de plus en plus, jusqu'à t'éloigner. J'en déduis mais tu me diras si je me trompe, que la manifestation de la compersion n'est pas nécessaire comme preuve d'amour, à court terme, mais peut le devenir à long terme car pour toi la ressentir est intrinsèquement associé à la notion de ressentir de l'amour. En gros, que pour toi, tu ressens que tu aimes quand tu ressens de la compersion. Et tu ressens que tu es aimé quand on t'en manifeste ?

Si c'est ça c'est intéressant alors car on pourrait imaginer ajouter un language aux cinq languages de l'amour. Qu'est-ce que tu en penses ?

Là où c'est délicat mais le parallèle m'amuse, c'est que, autant on peut se forcer à acheter des petits cadeaux si on sait que c'est ce qui fait que notre amour se sent aimée, autant manifester de la compersion alors ne qu'on la ressent pas ??
J'ai fait exprès de choisir un language de l'amour qui ne me touche pas pour mieux raisonner mais on pourrait prendre un autre je pense.
D'un certain côté, c'est comparable : la personne reçoit de l'amour avec l'objet, c'est quand on lui offre un objet qu'elle ressent qu'on l'aime, c'est la manifestation de l'amour qui n'est pas indispensable à court terme mais peut le devenir à long terme parce que quand on fonctionne avec ce language, on pense qu'offrir des objets, c'est ce qu'on fait quand on ressent de l'amour pour quelqu'un. Et que si ça n'arrive jamais, c'est qu'on n'aime pas vraiment.

D'un autre côté, ça ne se compare pas vraiment parce que, manifester de la compersion alors qu'on ne la ressent pas, je ne vois pas trop ce que ça donnerait ??? Enfin, je ne sais pas ce que tu en penses, spontanément j'aurais tendance à trouver ça malhonnête. Alors que je serais plus flexible sur les objets, c'est important pour toi ok, je fais cet effort pour te montrer à ta manière que tu comptes pour moi...parce que tu comptes pour moi.

Voilà voilà, je ne sais pas si ça te/vous parle ?

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : effondrement mental

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Alinea7

le dimanche 27 novembre 2022 à 15h48

Ce que j'en dis c'est mon impression, à prendre avec tes pincettes : quoi que t'ait fait cette femme, c'est toi qui le perpétues.

Ça ressemble à des séquelles traumatiques et en tout cas ça peut être traité comme tel.
Tu ne vis plus de relation sociale ou affective de peur de revivre cet épisode relationnel traumatique. Tu as peur de le revivre parce que d'une certaine façon tu es encore dedans, tu n'as pas trouvé d'issue. Tu interprètes tout ce qui t'arrive en fonction de la possibilité que ce soit une réédition de ce vécu.

Soit tu avais déjà un vécu qui te prédisposait à ça (même type d'abus relationnel), soit il t'est arrivé un truc hyper traumatisant que tu imaginais pas possible.

Les gens se font du mal, par négligence, par accident ou même volontairement. Ça veut pas dire que t'es condamné à vivre ça dans une relation. Ça n'implique rien sur toi, sur l'amour ou sur les relations. C'était une expérience, une mauvaise, mais elle est terminée. A priori tu en as appris quelque chose et tu peux te faire confiance que tu ne laisserais plus les choses aller aussi loin.

Pour aller de l'avant, une thérapie courte type EMDR serait à essayer, en tout cas ça relève du suivi thérapeutique.
Et aussi, en parler : à de la famille, à tes amis que tu n'oses plus voir par exemple. Partager c'est créer du lien, de la confiance, ce dont tu as l'air de manquer en ce moment.

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Discussion : Le 23/11, c'était la journée du polyamour

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Alinea7

le jeudi 24 novembre 2022 à 12h02

De ce que je comprends c'est cette date qui a été choisie parce qu'avant le 23 novembre 2011 il n'était pas certain au Canada qu'il soit vraiment légal de former un polycule polyamoureux.
Donc c'est devenu une journée national du polyamour. J'arrive pas à trouver si comment et quand ce serait ou c'est devenu international ? Si quelqu'un a l'info ça m'intéresse.

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Discussion : [Lexique] Définition(s) du polyamour

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Alinea7

le jeudi 24 novembre 2022 à 11h51

J'aime beaucoup, j'aurais plutôt mis acceptation en premier justement pour mettre en exergue qu'on se sent bien avec pour soi et pour les autres : Polyamour est l'acceptation pour soi et pour autrui du désir et ou de la pratique de plus d'une relation intime à la fois avec [etc]"

Ce que je trouve discutable moi c'est le terme consentement, je trouve que ça peut porter à confusion car laisser faire n'est pas forcément consentir, ça peut complètement être subi. Consentement enthousiaste ou accord, peut-être ?

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Discussion : Quel type ou degré de relation avec les hommes cis je peux envisager sans nuire à mon féminisme ?

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Alinea7

le vendredi 18 novembre 2022 à 16h10

@lau93 : la CNV j'aime beaucoup aussi et j'en mettais partout quand je l'ai découverte. C'est un outil comme un autre, ça n'est pas magique dans tous les cas de conflit. On peut être plus attaché qu'on pense à un comportement.

C'est tellement plus simple de faire passer celui et plus souvent celle qui met la barre plus haut comme étant trop exigeante que de fournir un effort supplémentaire.

Mais bon j'ai l'impression de ne lister que du négatif, il n'y a pas que ces conflits dans une relation et heureusement !!

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Discussion : Sortir de la peur

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Alinea7

le vendredi 18 novembre 2022 à 15h41

bidibidibidi
Personnellement, je me demande toujours ce que ça signifie : Engagement ?

Engagement dans le fait que la relation soit satisfaisante pour le partenaire autant que soi ?
Engagement dans la qualité de la relation ?
Engagement dans le soin à l'autre et à la relation, en somme ?

J'ai l'impression que c'est ce qui a manqué à Aimée et je te rejoins, moi non plus je ne suis pas sûre que son message appelait vraiment une réponse.

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Discussion : Quel type ou degré de relation avec les hommes cis je peux envisager sans nuire à mon féminisme ?

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Alinea7

le jeudi 17 novembre 2022 à 13h42

Merci @Alabama pour tes réflexions qui font écho aux miennes. J'ai réalisé au fil du temps que la majorité des conflits que j'ai pu avoir avec mon partenaire principal étaient imbibées de patriarcat. Des tâches ménagères à la charge mentale parentale, familiale, relationnelle, tout y est passé et a laissé des traces car nous n'avions pas conscience à l'époque de ce qui nous influençait respectivement. Je n'ai jamais accepté le rôle de femme je crois et ça n'a pas dû aider. Toutes les femmes que je connais sont soumises et ménagent l'égo de leur partenaire au point que bien peu a changé par rapport à la génération d'avant, hormis qu'elles travaillent. Le pire c'est que quand j'y pense concrètement, c'est pour mon partenaire que je suis désolée, car il n'a pas la chance d'être tombé avec une soumise ! Moi je suis des "pas faciles à traire tous les jours", de celles qu'on supporte, finalement, comme s'il n'était pas normal d'avoir une place d'égale. Comme si c'était moi la pénible à réclamer ma juste place.
Et c'est parce qu'il n'a pas fui que je sais qu'il est un not all men ! Et malgré ça...!

Je me pose la même question : être en relation avec un homme ? Si ce n'était plus avec lui, est-ce que je recommencerais ? En faveur de recommencer : en partie parce que je suis hétérosexuelle, en partie parce que je ne suis pas sûre d'avoir envie de vivre seule, en partie parce que je suis assez imbibée de patriarcat moi-même pour avoir souvent de la difficulté dans mes relations avec les femmes. En partie parce que quelque chose d'insatisfaisant, parfois, même un peu coûteux, c'est moins pire que rien.

Et puis, les hommes pensent qu'ils ont le rôle difficile à devoir se remettre en question, comme si tout tournait autour d'eux, comme s'ils étaient les seuls. Comme si ça n'était pas déjà assez difficile de me surprendre régulièrement à être ma propre ennemie, à toujours me soucier des autres avant de déterminer même mon propre intérêt personnel. A me sentir mal pour les autres, à ménager les égos. A me rendre compte que je me suis dévalorisée spontanément ou que j'ai diminuer la portée de ce que je voulais dire, pour ne pas être pénible, et qu'en faisant ça je me suis laissée tomber préemptivement. Au point qu'au final, dans la balance de ne pas recommencer, il y aurait ne pas activer mes propres déclencheurs à presque m'excuser d'exister.

La bonne nouvelle c'est que sur le chemin j'ai plus ou moins trouvé ma façon de fonctionner là dedans au moins partiellement. J'ai une forte capacité d'imitation. Il fait ce qu'il a envie et il pense que le reste se règlera tout seul ? Je fais pareil. Y a des trous, on gère en urgence ou pas selon le cas. Y a eu des moments épiques où je pense que les instits se sont demandé si les parents géraient. Je ne regrette pas pour l'éducation de mon partenaire, je regrette pluss pour le fait que mes enfants ont pu se sentir variable négligeable, ce qui n'était pas le cas du tout. Simplement, avec le taf et la maison, c'était la négligence parentale ou le burnout.

Et en même temps, tous ces aspects là, ils sont présents de toute façon, que ce soit dans cette relation ou ailleurs, partout. Du coup, je ne sais pas s'il y a un autre chemin que ramasser le gant.
Là dessus, d'ailleurs, je trouve que depuis que j'ai mis le mot patriarcat sur tout ça, je vis les choses presque moins bien. Avant, ce que je vivais n'était pas normal, pas acceptable, dans le sens où j'avais l'impression que c'était juste à moi que ça arrivait et que je ne pouvais pas le tolérer. Dans un sens, je m'opposais à ce qui m'arrivait ponctuellement, certes c'était partout, tout le temps, mais c'était à mon échelle. Depuis que ça s'appelle patriarcat et que c'est un système, j'ai un peu plus l'impression de m'attaquer à quelque chose de trop grand pour moi. Comme si le système patriarcat avait décidé que je serais une victime. Dur de sortir d'une case si c'est tout un système qui t'y met.

Tout ça pour dire...je vois tellement de quoi tu parles...

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Discussion : Polygamie après tromperie

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Alinea7

le samedi 29 octobre 2022 à 09h58

Ayna
Aimons-nous avec plus de douceur…

Quand tu parles d'aimer avec douceur, c'est valable pour le partenaire poly mais pas pour soi ?
Qu'est-ce qui se passe si la douceur dont Lauréline a besoin en ce moment implique de ne pas inclure de nouveau cette personne ?
Si on parlait d'exclure quelqu'un qui n'a rien demandé, encore, on pourrait tergiverser mais là, la relation est terminée et on parle de refaire entrer la tierce personne dans une situation pas du tout apaisée.

Par ailleurs, elle ou une autre, il me semblait que la différence était évidente.
Même si je comprends ton point de vue poly : chaque amour est précieux, chaque opportunité d'en partager est une chance.

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Discussion : Je suis mono, et ma copine souhaiterait ouvrir la relation.

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Alinea7

le jeudi 27 octobre 2022 à 21h52

Je vais être franche : est-ce que tu as déjà entendu parler du consentement enthousiaste ? Dirais-tu que tu as un consentement enthousiaste à ouvrir votre relation ? Ce n'est pas ce que je ressens à te lire.

A te lire j'ai plutôt l'impression que c'est mal parti pour que tu le vives bien. Ce serait compliqué si vous habitiez près l'un de l'autre. Là, comment pourra-t-elle te rassurer à distance sur ce qu'elle ressent pour toi ? Comment pourras-tu *te* rassurer ?
Alors certes c'est honnête de sa part de t'en parler et ça part sur de bonnes bases de ce côté. Et si tu te sentais solide, au fond, peu importerait : c'est une expérience de vie à prendre pour ce qu'elle est, ni plus ni moins.
Mais le passage que je cite m'interpelle beaucoup :

Cynicus
Je me permets de vous mettre une citation qui résume plus précisement ce que je ressens : "Ai-je jamais fait quelque chose dans ma vie qui ne soit pas d'un imbécile ? D'un imbécile au sens le plus banal et irrémédiable, d'un homme qui ne sait pas vivre, qui n'a pas grandi moralement, qui est vain, qui se soutient avec l'étai du suicide mais qui ne le commet pas."

Tu parles de suicide. Ce n'est pas à prendre à la légère.
Dans cette aventure as-tu un réseau social à toi, proche et sur lequel tu t'appuies déjà ?
Quelle place occupe cette relation dans ta vie actuellement alors qu'elle est à distance ? Centrale ? Périphérique à une vie à toi bien remplie, riche et qui te convient ?

Je t'encourage à construire pour toi un amour de ton espace de vie personnel, de ce que tu y cultives, des activités et relations qui semblent moins intenses mais qui n'en comptent pas moins pour autant : les amis, les connaissances, la famille.
Je t'y encourage très fortement si vous n'ouvrez pas votre relation car c'est toujours bénéfique, encore plus pendant cette période à distance : le temps peut être long sans se voir.
Et ça me paraît encore plus indispensable si vous ouvrez votre relation. N'hésite pas à consulter si tu le peux pour te faire aider. A te pardonner, à t'aimer, à te renforcer, à te développer, à t'habiter,...à ce dont tu as besoin et qui peut être difficile parfois à faire seul.

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Discussion : Polygamie après tromperie

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Alinea7

le mercredi 26 octobre 2022 à 12h46

Laureline
Relation suivie qui c'était arrêtée et qui avait recommencée en avril 2021 jusqu'à il y a 3 semaines environ. Sur cette période il est tombé amoureux de cette personne.

C'est quoi l'histoire qu'il raconte par rapport à cette autre relation ? Celle qui s'est terminée il y a 3 semaines et qui semble-t-il pourrait reprendre instantanément si tu étais d'accord et au courant ?
C'est une personne polyamoureuse qui en a marre de se cacher mais qui ne veut pas impacter votre relation à vous ? Ou c'est une mono amoureuse qui veut sortir du placard, à qui les instants volés ne suffisent plus ? Qui veut une "vraie" relation comme la vôtre ? Parce que si cette notion de "vraie" relation n'est pas déconstruite vous risquez fort d'entrer en conflit sur cette notion.

Et lui, pourquoi il t'en parle alors que toutes ces années ça lui allait comme ça ? Pour ne plus culpabiliser et t'aimer mieux ? Ou pour pouvoir mieux assumer cette relation et lui faire plus de place, en impactant la vôtre ?

Et puis : qu'est-ce qu'il trouve dans votre relation qu'il ne trouve pas dans la leur ?

Sachant que les réponses à tout ça, il faut pouvoir les recevoir, et avoir confiance dans les réponses, surtout si elles disent que tout va bien. Difficile d'avoir du crédit après des années de cachotteries... ça c'est toi qui gères combien tu lui fais encore confiance et sur quoi.

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Discussion : Le polyamour est-il objectivement viable ?

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Alinea7

le mercredi 19 octobre 2022 à 14h39

Pour étudier la variable homme/femme en contexte polyamoureux il faudrait comparer avec un groupe témoin comportement homme/femme en contexte "pas polyamour". Et d'après ce que je comprends on obtient le même ordre de grandeur de résultat.

Les personnes qui entrent en contact avec un/une poly ne le sont pas forcément, et même certainement pas, en grande majorité. Ça traduit plus une ouverture ou une indifférence et le comportement polysexuel étant plus valorisé chez les hommes, il n'est pas très surprenant qu'ils soient plus nombreux à y être ouverts.

Je crois pas que la question du nombre conditionne tant que ça la possibilité de lier contact avec quelqu'un. D'expérience, malgré le nombre de sollicitations, la quantité réelle de partenaires qui tiennent la route est loin d'être pléthorique.

Après, les femmes sont éduquées à consacrer plus d'énergie dans une relation pour qu'elle se passe bien. Dans ce contexte où elles peuvent s'attendre à un comportement plus indépendant qu'elles, ça peut être lu comme une façon d'assumer ce comportement d'afficher une non exclusivité.
Ce qui n'est pas très engageant...
Et ce, probablement à tort avec un polyamoureux averti qui sera plus attentif que la moyenne (mais ça c'est peut-être moi qui suis biaisée).

Du coup, comment montrer une capacité à prendre soin de sa partenaire, sans faire pitié, en assumant la non exclusivité... exercice difficile.

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