Polyamour.info

Alinea7

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(France)

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Discussion : De la psychanalyse à l'amour pluriel, ou la différence sexuelle revisitée

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Alinea7

le lundi 01 octobre 2018 à 22h55

Je ne suis pas offensée freemind. J'avoue que je n'ai pas été sûre tout de suite ^^
Et en fait je m'en veux même d'avoir réagi aussi violemment vis à vis de l'article, c'est bien sûr vous qui avez raison, ça ne vaut pas la peine de s'enflammer. Je n'avais pas lu tout l'article quand il a été posté, parce que je n'étais pas trop d'accord la démarche qui explique après coup comme tu le dis très bien freemind. Ce qui m'y a poussé c'est que l'auteur vienne recommander la lecture à des personnes qui découvrent le site et j'ai eu un peu peur que ça donne une fausse idée du site et du polyamour, en plus d'arriver peut-être pour eux dans une phase sensible.

C'est ça qui m'a incité à tout lire et à réagir. Avoir des convictions je respecte, mais j'ai trouvé que le démarchage ça allait un peu loin.

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Discussion : Comment vaincre les émotions engendrées par l'infidélité consentie dans une relation?

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Alinea7

le dimanche 30 septembre 2018 à 15h22

bonheur
Extraordinaire au sens d'étrange : je me suis sentie ainsi plusieurs années d'une façon à me pourrir la vie. Tu veux dire le monstre qui n'arrive pas à ne pas aimer alors qu'elle aime déjà. C'était le reflet que j'avais de moi (ça a duré 4 ans). J'étais à la fois heureuse d'aimer et à la fois ce monstre. Le sentiment d'être un extraterrestre, inapte à redevenir un humain.

Tu vois Noe, vue de l'intérieur, ça peut ressembler aussi à ça d'aimer ET aimer alors que l'on ne sait pas que l'on est juste humain, avec cette particularité.

C'est intéressant. Je me doute bien qu'on ne fait pas exprès d'être attiré, je suppose qu'on peut être surpris par l'amour.
C'est sûr qu'il est plus facile de faire avec les sentiments de notre partenaire pour quelqu'un d'autre si on accepte qu'il les subit tout autant.
Peut-être que je suis trop fermée à mes ressentis pour en prendre conscience, moi je ne souffre pas des attirances que je peux avoir, je ne ressens pas l'envie de les investir. Elles existent, je n'y fais pas de place dans ma vie, et je ne suis pas triste de rester sans savoir ce que ça aurait donné. C'est juste là comme un élément du décor.

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Discussion : Comment vaincre les émotions engendrées par l'infidélité consentie dans une relation?

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Alinea7

le dimanche 30 septembre 2018 à 15h08

Je glisse une réponse pour alimenter la réflexion ! ^^

artichaut
Oui on parle de ce qu'on pourra faire +tard (avec les amis aussi), mais le +important c'est quand même ce qu'on construit au présent, non ?

Bon déjà, le plus important ne fait pas disparaître le reste et n'implique pas que le reste ne compte pas.

artichaut
Ou alors on est dans le rêve. Et auquel cas, a-t-on besoin d'autre chose pour rêver que des films, de la littérature, et de tout ce que la société nous propose ?

A moins que ce soit vouloir que ce rêve là, qu'on nous vend à longueur de temps, devienne réalité ?

Et là j'ai tendance à penser que c'est un leurre, un effet marketing, ou nécessairement s'engouffrer dans un "le paradis ce sera pour +tard".

Pour moi il y a une partie imaginaire dans toute relation.

Je ne sais pas si on peut totalement éviter de construire un sens à partir des éléments de notre vécu. Moi en tout cas j'ai bien du mal à ne voir une relation que comme une suite de moments sans lien entre eux ni avec l'avenir. Est-ce que c'est ce que tu fais, toi, artichaut ?
Et ce que je construis influence ce que je vis. J'irai donc jusqu'à dire que 1 + 1 = 4 ou 1 + 1 + 1 + 1 : moi, toi, ma relation à toi, ta relation à moi. Pour être précis ce serait encore plus compliqué ça donnerait "comment je me représente mon lien avec toi" et aussi "comment je me représente ton lien avec moi" pour chacun des membres du couple (sur la base de deux partenaires).

A partir du moment où on entre dans les représentations du lien on reconnaît qu'il y a forcément un écart entre ce qu'on perçoit et ce qui est (peut-on même encore dire que quelque chose est, objectivement, dans ce domaine), et que les quatre perceptions s'inter-influencent au gré du vécu et des comportements qui n'ont pas forcément la même signification pour chacun.
Bref chacun brode son histoire à partir d'un vécu commun. Le rêve est là.

Et donc là où le concept poly entre en jeu pour moi, c'est dans la capacité à croire que le même lien est possible indépendamment de cette envie d'avoir d'autres partenaires. Je crois qu'il s'agit plus de ça, que de rêve monogame.
J'ai l'impression que cette foi là, je ne l'ai pas : je n'arrive pas à me représenter que le même lien est possible. J'ai donc à faire le deuil de la relation de couple telle que je me la représentais. Pour moi, maintenant, je suis célibataire avec bénéfices (indépendamment du fait que mon partenaire ait d'autres amoureuses d'ailleurs). Tout simplement parce que je n'arrive plus à me représenter son lien à moi comme avant, et que ce n'est pas comme ça que je conçois une relation dans laquelle je m'implique.

artichaut
ce que tu décris me semble très épris du rêve monogame (et j'espère que tu ne prendra pas cette remarque comme un reproche) tel qu'on nous le vend à longueur de temps. Donc si c'est de rêve monogame qu'il s'agit, alors oui c'est assez peu compatible avec le polyamour, CQFD.

Non ça n'est pas un reproche mais quand même, il ne me paraît pas anodin que tu précises qu'on nous vend ce rêve tout le temps. Parce que même si c'est un fait, le pointer donne l'impression que si quelqu'un choisit ce rêve là c'est nécessairement par faiblesse d'esprit.
Chacun a un idéal. Oui certes le rêve mono est placardé partout mais à un moment, ce n'est pas la norme qui décide de quoi on rêve, vous en êtes la preuve vivante. Et donc avoir choisi le rêve porté par la norme ne fait pas nécessairement de quelqu'un un mouton docile.
Moi l'indépendance avec bénéfices ça me hérisse. ^^

Et en fait, c'est vraiment cette question de représentation du lien qui me pose problème parce que j'ai l'impression que je gère bien mieux la pratique que la théorie. Mais dès que je mets la pratique en perspective, dès que je construis de l'histoire avec, je m'éloigne.

Message modifié par son auteur il y a 7 ans.

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Discussion : De la psychanalyse à l'amour pluriel, ou la différence sexuelle revisitée

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Alinea7

le samedi 29 septembre 2018 à 09h58

Je n'ai pas de problème avec le fait que mon propos te choque, et d'ailleurs tu ne démontes pas l'argument. Toi même tu trouves normal de choquer et ne questionnes pas du tout le cheminement de pensée qui mène à ta théorie. Si cette représentation a donné du sens à ton cheminement personnel tant mieux, ça n'en fait pas une vérité universelle. En tout cas ça ne correspond pas à mon expérience.

J'avais écrit un paragraphe de réponse sur le débat physiologique mais je sens que tu n'es pas prêt, ton inconscient le rejette donc je n'irai pas plus loin. :-)
De toute façon pour moi tout ce raisonnement ne tient pas debout pour expliquer une différence homme femme généralisable. Et je n'en vois pas l'intérêt, même pour soutenir ton propos.

Et puis on n'a pas besoin de ces détours pour constater que nous sommes tous uniques et imparfaits et que dans l'optique de vivre paisiblement et en harmonie ensemble, il ne serait pas insensé de viser une certaine flexibilité relationnelle.

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Discussion : De la psychanalyse à l'amour pluriel, ou la différence sexuelle revisitée

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Alinea7

le vendredi 28 septembre 2018 à 20h50

serchap
Bien. Mais, tu soulèves au passage de ta diatribe la question "vulve/vagin" qui est une interrogation tout à fait pertinente. C'est évidemment compliqué à démontrer mais cela ne constitue pas une "réelle" différence dans le sens du concept sphinctérien. Cela nous ramène au développement embryologique de ce qu'on appelle la filière uro-génitale. Pour tenter l'impossible de faire simple, disons qu'en terme de "capacité de se représenter dans son corps le ressenti de l'autre" l'urèthre de l'homme peut aussi être "pénétré". Voila qui va alimenter encore le sentiment que je délire mais bon, au point où j'en suis... ^_^
Message modifié par son auteur il y a 12 heures.

De ce point de vue, l'urètre féminin aussi est pénétrable, ce qui fait que l'oubli reste si l'objectif est de "compter" les sphincters. Je rappelle quand même que l'article dit je cite : "La réalité « neuro-anatomique » de cette fameuse différence fait appel à la notion de sphincter et la logique pulsionnelle qui va avec. Il y a deux sphincters de pluss chez le garçon qui n'existent pas chez la fille."

Donc, on comptait mais maintenant que ça ne suffit plus comme argument, voilà qu'il en sort un autre ? à savoir la capacité à se représenter le ressenti de l'autre. Quel rapport avec le surplus de libido masculine sur lequel enchaîne l'article, je me demande ???
Même là je ne vois pas le rapport avec le sujet...une personne féministe pourrait partir des mêmes éléments et affirmer exactement le contraire, sur la base d'autres arguments !! Ce n'est pas de la science.

A la base, un raisonnement qui explique le comportement des gens par des supposées différences biologiques, et qui analyse la biologie en fonction des comportements qu'il cherche à valider, c'est un raisonnement circulaire qui s'autovalide et ne prouve rien, mais qui est dangereux. C'est ce genre d'élucubrations qui a permis d'asservir voire exterminer des populations entières : noirs, femmes, indiens, j'en passe et des meilleures.

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Discussion : De la psychanalyse à l'amour pluriel, ou la différence sexuelle revisitée

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Alinea7

le vendredi 28 septembre 2018 à 00h36

Donc si je résume, les hommes ont des besoins sexuels plus importants que les femmes parce qu'ils ont deux couilles ? Et la libération de la sexualité va ramener la paix dans les chaumières car ce déséquilibre inévitable dans les besoins sexuels crée tout aussi inévitablement des conflits ?
Eh bah, j'ai pas perdu mon temps, ça valait la peine de lire tous ces clichés.

Juste comme ça, y aurait pas une petite méconnaissance du corps de la femme pour prétendre que l'orgasme est plus laborieux à atteindre et sollicite forcément davantage de "sphincters". Le tout apparemment pour un plaisir moindre par rapport aux hommes. Voyons quel ineptie je démonte en premier... pourtant, considérer le clitoris comme l'équivalent du pénis chez la femme n'était pas si fou, ce qui fait d'ailleurs qu'une femme peut facilement atteindre l'orgasme uniquement par stimulation clitoridienne, exactement comme l'homme avec son pénis. Pas besoin de manœuvres compliquées si le but est juste d'assouvir sa libido.
Ensuite, la femme a un outil spécifiquement conçu pour le plaisir à la différence de l'homme qui aura du mal à dissocier la sexualité de la reproduction : il paraît fou, dommage, voire carrément surprenant que ce bel outil suscite des envies moins constantes et moins fortes que les hommes. L'appétit sexuel des femmes n'est pas nécessairement diminué en période de règle ou toute autre moment du cycle d'ailleurs. Il est totalement cliché de supposer que les hommes ont forcément plus d'appétit sexuel.
Par ailleurs, si les sphincters sont "les interfaces entre l'individu et l'extérieur (tout l'environnement de l'individu, dont les autres individus bien sûr...) qui mettent en contact ces deux espaces et leur permettent de communiquer", est-ce qu'il n'y aurait pas un petit oubli du côté de la vulve et du vagin ???

Le plus beau c'est la magnanimité de l'auteur à justifier les réactions hostiles par une défense de l'inconscient. Deux causes (la défense de l'inconscient contre la Grande Vérité vs un désaccord sur le contenu de l'article) peuvent avoir le même effet : une hostilité/critique vis à vis de l'article. Mon inconscient va bien du côté de mes couilles manquantes merci, et même il se sent insulté d'être pris en otage car il pense comme moi que tout ça relève de l'enfumage sous couvert de mots pseudo-psycho-scientifiques.

Après, j'ai trouvé le concept de sphincter intéressant.
Désolée si je suis confrontante, j'espère ne pas être blessante, mais le ton de l'article qui essaie de rajouter du spectaculaire au texte et la condescendance à considérer que l'unique raison pour être en désaccord avec l'article soit une défense de l'inconscient m'ont rebroussé le poil.

Je salue en tout cas la prise de risque car s'exposer à la critique ou à l'hostilité n'est pas forcément aisé. Je respecte aussi le travail sur la rédaction de cet article en revanche, même si je suis en désaccord avec le contenu. Partager une découverte personnelle au plus grand nombre part d'une bonne intention. J'aurais dû commencer par ça...

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Discussion : Comment vaincre les émotions engendrées par l'infidélité consentie dans une relation?

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Alinea7

le jeudi 27 septembre 2018 à 22h18

Caoline
fidèle
adjectif
1. Qui ne manque pas à la foi donnée (à qqn), aux engagements pris (envers qqn).

synonymes : dévoué, loyal

Je me fais l'avocat du diable : dévoué et loyal, il me semble que ces qualificatifs en prennent un coup lorsqu'on les applique à plusieurs causes...
Si je tend le bâton c'est pour me faire battre car je crois que c'est quelque chose qui me chagrine. Si moi je me laissais aller à une attirance pour quelqu'un d'autre, je me sentirais déloyale, et donc j'aurais le sentiment de trahir un engagement.

D'ailleurs il me semble que c'est un peu jouer sur les mots que de supposer que la constance dont parle la définition ne désigne que les sentiments et pas la personne en elle même. Lorsque quelqu'un a une activité habituelle et qu'il en déroge, il ne sera pas trop littéraire de lire qu'il fait une infidélité à son programme habituel, et ce indépendamment de ce qu'on sait des sentiments de la personne par rapport à ce qu'il a l'habitude de faire. Peut être que ce n'est pas parce que que sa routine lui convient moins qu'il fait autre chose, n'empêche que ça peut être considéré comme une infidélité.

Juste pour bien me faire lyncher, moi je trouve ces définitions, aussi :
1- Qualité d'une personne au service d'une autre, qui s'acquitte de ses fonctions avec dévouement et zèle.
2- Respect de la foi conjugale; p. ext. respect de l'engagement pris envers la personne aimée, de lui être exclusivement attaché
3- Fidélité à soi-même. Caractère d'une personne qui ne varie pas dans ses opinions, son comportement, qui suit sans s'en écarter un certain idéal.

J'ai peut-être des arguments dans l'autre sens mais comme je me sens moins solide dans la défense du poly et que je ne doute pas qu'il y ait des avis percutants pour me montrer comment tout ça s'articule pour lui.elle, je suis impatiente d'apprendre comment en faire autant. Et puis un débat seul.e, c'est moins enrichissant.

Merci bonheur pour le lien sur le post, je vais aller lire ça. :-)

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Discussion : Comment vaincre les émotions engendrées par l'infidélité consentie dans une relation?

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Alinea7

le lundi 24 septembre 2018 à 21h44

Caoline
Ceci étant j'ai souscris volontairement à une union libre car même si je reste assez exclusif je n'adhère pas à la monogamie, convaincu qu'aimer l'autre c'est l'aimer tel qu'il est dans sa liberté d'être, même si j'en paye le prix, mais j'en suis conscient, Eros est nomade et on ne peut empêcher personne d'éprouver des émotions, sentiments, désir pour une autre personne que soi-même. le sentiment de ne pas être l'unique objet du désir de l'être élu et aimé comme celui de ne pas avoir la seule place de choix dans son coeur demeure un sentiment très difficile à surmonter, mais j'y travaille..;-)

Moi aussi, j'y travaille. J'ai un ami qui disait qu'il fallait accepter ses contradictions. D'un côté, je constate que je peux avoir des attirances pour d'autres personnes, et si pour l'instant je n'ai jamais eu l'occasion de transformer ces relations, j'imagine que je pourrais être tentée si je sentais un écho chez l'une de ces personnes. Le truc c'est que ça reste de l'imagination, en fait, ça n'est jamais arrivé et je n'ai jamais cherché à le provoquer non plus. Mais bref.
Et de l'autre côté, je me retrouve incapable de comprendre/accepter/me représenter que mon partenaire ait des attirances de son propre côté. Et je n'arrive pas à concilier les deux !! C'est à s'arracher les cheveux. ^^

Caoline
Certains semblent avoir besoin de ce jardin secret, pour moi il est incompréhensible, inacceptable. Et cette dernière phrase me montre très bien pourquoi. Je veux être entièrement celle que je suis avec chaque partenaire et ça passe par ne rien cacher de ce que je vis.

Ouf. Je sais qu'il existe autant de polyamours que de personnes mais quand on se cherche ça fait du bien de voir qu'il y a des visions compatibles. Merci Caoline :-)
Cette différence de point de vue avec gillou est intéressante, je remarque que mon partenaire a besoin de cet espace de vie privé et je le respecte sans le comprendre. J'ai l'impression qu'il y a une protection par principe du regard d'autrui, et c'est très bien sur le principe mais étant donné que j'aimerais être en contact avec qui il est vraiment (comment l'aimer lui s'il se cache, si je ne sais pas vraiment qui il est !?), c'est embêtant pour moi. Et une protection par principe pourquoi pas mais comme en pratique ça s'applique aussi à moi, je le prends comme un rejet puisque j'espère n'avoir rien fait pour le mériter, ou bien si c'est le cas j'aimerais savoir quand et comment je l'ai blessé dans ce qu'il est pour qu'il ait à se cacher.
Est-ce que ce n'est pas surtout une difficulté à s'assumer ? Depuis qu'il accepte de communiquer un peu plus authentiquement je nous trouve plutôt plus proches, faute d'être forcément d'accord.
Pour être honnête, son ouverture est plus facile sans doute du fait que j'essaie d'assumer mes besoins au lieu de les lui faire porter.

Et en même temps, pour ce qui est du partage d'intimité, j'entends l'argument du secret. Mais si je ne dois pas avoir toutes les informations, je préfère avoir un peu de latitude dans ce que j'entends ou pas, c'est à dire donc dans la mesure du possible j'aimerais pouvoir décider moi-même de ce que j'ai besoin de savoir ou ignorer pour trouver mon équilibre. Plus je vais me retrouver devant de la réticence à partager ce qu'il vit en dehors de nous, plus je vais me sentir rejetée. Et comme c'est dans un contexte sensible où j'hésite à prendre comme un rejet la simple envie de polyamourer, que nous sommes encore en recherche de ce qui serait possible en terme de polyamour dans lequel chacun se sentirait respecté, mettons que ça rend les choses plus compliquées.
D'autant plus que je respecte aussi la vie privée des métamoures, qui n'ont pas demandé à ce que leur vie privée soit dévoilée. Est-ce que ce n'est pas un manque de respect pour eux.lles ?

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Discussion : Comment vaincre les émotions engendrées par l'infidélité consentie dans une relation?

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Alinea7

le dimanche 23 septembre 2018 à 13h42

Laancelot
mais au-delà de la peur de la perdre, emportée par un sentiment amoureux, il subsiste une insupportable douleur de l'imaginer embrasser un autre homme, le baiser étant pour moi l'acte d'amour charnel le plus important. j'aimerais donc partager ce sujet avec celles et ceux qui se reconnaîtront et qui comme moi tentent de surmonter cette émotion parfois ravageante.
Message modifié par son auteur hier à 8h.

J'ai du mal avec l'idée de partager l'intimité physique de mon partenaire avec d'autres. Partager, pas au sens où cette intimité devrait être à moi mais au sens où c'est quelque chose que j'ai en commun avec ces personnes avec qui je ne suis moi pas intime.
Mon inconfort a ses causes mais ici ce sont les causes de ton inconfort qui importent. Tu ne dis pas quelles émotions négatives se produisent chez toi : tristesse ? Colère ? Dégoût ? Tu sembles dire qu'il ne s'agit pas que de peur.
De quelle nature est ce mal au cœur à l'idée je cite qu'elle baise ? Qu'elle suce ? Qu'elle soit pénétrée ? Qu'est ce que tu mets comme signification à ces gestes pour qu'ils te fassent réagir différemment d'une amitié forte ?
Tu utilises un champs lexical percutant pour décrire ce qui te dérange. Est-ce que tu trouves ça dégradant qu'elle couche avec un autre ?
Étant donné les termes que tu utilises, on dirait que c'est violent pour toi en tout cas.

Pour moi c'est le partage d'intimité. Peut-être que je sacralise trop le sexe ? Peut-être que pour moi dans l'amour il y a forcément une forme de fusion entre deux êtres qui exclue tout autre à ce moment là ? Peut-être que mon partenaire voit les choses différemment (c'est chouette ça me fait réfléchir de te répondre ^^). Pourtant, sur le plan purement physiquement, c'est un peu comme un massage de dos ultra agréable.

Curieuse de voir le résultat des fouilles dans tes émotions, peut-être que ça m'aiderait aussi. :-)

Message modifié par son auteur il y a 7 ans.

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Discussion : De la psychanalyse à l'amour pluriel, ou la différence sexuelle revisitée

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Alinea7

le jeudi 20 septembre 2018 à 16h51

Pour moi bonheur ce que tu décris est une attirance. Et je le place dans la catégorie du désir (même si non sexuel), du ressenti, pas du sentiment. Parce que ce n'est pas construit, ça ne se nourrit pas d'une relation, d'une connaissance de la personne réelle derrière le personnage qu'on rencontre.
C'est brut et irrationnel.

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Discussion : Besoin d'aide

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Alinea7

le lundi 17 septembre 2018 à 11h35

Dans notre environnement on suppose tellement qu'on ne peut aimer qu'une personne que si le.a partenaire se rapproche de quelqu'un on pense que forcément ça veut dire qu'il.elle s'éloigne de nous. Et ce n'est pas nécessairement le cas. C'est possible mais pas systématique.
S'il t'en parle, c'est quand même qu'il ne veut pas que tu le prennes comme un éloignement, justement, et qu'il espère quelque part que toi non plus tu ne t'éloigneras pas à cause de ça.
S'il s'en fichait de toi prendrait-il ce soin ?

Matsumi_Chiyo
Surtout que je n'ai pas confiance en moi et que trouver mieux que moi est la chose la plus simple du monde.

Dans ton message c'est cette partie qui me semble la plus triste.
Finalement de mon point de vue il est plus important que tu apprennes à vivre avec toi même ! Pour avoir dû faire du chemin dans ce domaine, je peux t'assurer que le temps que tu prends à t'accepter et t'apprécier ne sera jamais perdu. Tu gagneras une qualité de vie qui va bien au delà de ta relation de couple.
Tu mérites de te donner plus de valeur.

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Discussion : Etat des lieux d'une poly mal assumée

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Alinea7

le vendredi 14 septembre 2018 à 18h34

Juste sur le sujet de la protection : et le préservatif c'est pas du tout envisageable ? Il me semble que tu saurais qui est le père. La contraception n'est pas l'affaire que des femmes.

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Discussion : Présentation, questions- attention, roman..

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Alinea7

le dimanche 02 septembre 2018 à 08h26

Je trouve qu'artichaut a très bien répondu, juste, je remarque que tu as indiqué que ça ne t'intéressait pas toi même. C'est possible, c'est toi qui sais. Je crois qu'il faut que ça reste ton choix et pas un engagement pris envers lui.
Il me semble plus juste que vous ayez les mêmes possibilités dans ce domaine, quitte à ne pas les réaliser. Sinon ça peut moisir sur le long terme du style : "je m'engage sur quelque chose par amour, et il n'a pas l'engagement réciproque, m'aime-t-il ?" "Moi j'ai toujours été fidèle, j'ai été éperdue pour lui et qu'est-ce que j'ai eu en retour ???"

Quand j'étais plus jeune j'étais encore plus fusionnelle que maintenant, j'étais tellement centrée sur les désirs/envies/peurs/inconforts de mon partenaire que j'en oubliais les miens, je les minimisais, je ne leur accordais pas autant d'importance qu'aux siens (de ma propre initiative je tiens à le noter, mon partenaire ne m'a jamais demandé de piler sur moi même pour lui au contraire). Et quand les miens me revolaient dans la figure (on ne peut pas s'oublier sans conséquence), je mettais la responsabilité de mon inconfort sur mon partenaire : il aurait dû prendre soin de moi comme je le faisais pour lui,, en totale abnégation (mais si les deux s'oublient et se nient pour l'autre, qui reste-t-il, qui vit ?).
Au final, faire passer quelqu'un d'autre avant soi, c'est très romantique mais est-ce si bon pour la relation...et pourtant je sais, c'est si agréable cette sensation de fusion, d'amour absolu, de sécurité, d'unité...sur le moment.

Tout ça pour dire : prends soin lui, de votre relation, mais pas à ton détriment. Ce qui te pèse, il faut en parler. Pas pour l'empêcher de vivre de son côté : pour lui permettre de chercher comment lui aussi il peut prendre soin de toi sans que ce soit à son détriment. C'est un travail commun, une recherche dans laquelle on est en contact avec soi, avec l'autre et avec nos envies de trouver un terrain commun. On ne trouve pas toujours de solution commune, mais la recherche est une fin en soi, une façon de prendre soin de la relation.

Tu fais peut-être déjà tout ça et tant mieux si je suis à côté de la plaque. Je constate juste qu'il y a un conditionnement des filles à l'amour romantique, au fait qu'on n'aime pas vraiment si on n'est pas capable de tout donner par amour, tout et même le reste, idéalement notre vie entière pour notre homme, notre famille.
Au bout du compte on n'a quand même qu'une vie et c'est s'exposer à pas mal d'amertume que de ne pas se laisser exister, vivre pour soi et se découvrir.

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Discussion : Je n'arrive pas à accepter

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Alinea7

le samedi 01 septembre 2018 à 15h33

Te sens-tu abandonné ou bien as-tu peur que ça se produise ?
Si tu te sens effectivement abandonné : à quelles actions concrètes est-ce dû ? Est-ce qu'il y a des actions concrètes de sa part (et indépendamment de son autre amoureux) qui te feraient sentir important pour lui, spécial, aimé ?

Si c'est de la peur que ça se produise : la peur serait utile si tu pouvais contrôler l'issue de la situation mais tu ne peux faire que ta part et espérer que ton partenaire fera la sienne. T'en parler c'est déjà un peu faire sa part : il te respecte assez pour ne pas te mentir et t'aime assez pour ne pas te quitter. Dans notre société ce n'est pas une combinaison si courante...

Tout a empiré lorsque le nombre de messages échangés est devenu croissant. Est-ce que demander s'il serait possible de les diminuer devant toi de façon à être plus centré sur toi/vous en ta présence ?

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Discussion : Naît-on polyamoureux ?

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Alinea7

le jeudi 30 août 2018 à 18h49

Moi aussi je me suis dit que j'aurais bien aimé avoir la précision !! ^^

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Discussion : Redevenir exclusif pendant un an après avoir été "libre"

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Alinea7

le jeudi 30 août 2018 à 13h33

Eh bien moi qui d'habitude trouve écho dans les propos de bidi3, je trouve ici ta réaction ferme, tranchée et intransigeante très dure. Je ne vois pas d'infantilisation mais un espoir romantico-mono-amoureux déçu.
J'ai l'impression que ta réaction correspond à un vécu où tu as été confronté à la nécessité de t'affirmer, peut-être parce que tu ne le faisais pas assez. Et ça peut être pertinent pour Jericho, c'est à lui de voir.
J'ai juste du mal à voir comment la manière dure de réagir que ça peut susciter permet une évolution apaisée et commune dans le polyamour.

Je plussoie artichaut, j'ai pu constater combien des deux côtés (mono comme poly), les évolutions souhaitées consciemment remplissent un besoin très peu exploré par contre. Et que prendre la peine de rechercher l'essence de ce besoin qui nous appelle et pourquoi, indépendamment du moyen, ça ouvre la porte à beaucoup de possibles beaucoup moins tranchés que mono vs poly. Dans le respect de chacun.

Mes 2 cents.

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Discussion : Naît-on polyamoureux ?

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Alinea7

le jeudi 23 août 2018 à 10h55

La question "naît on polyamoureux" peut se comprendre "est-ce dans la nature irrépressible d'un polyamoureux de l'être ou peut-il cesser de l'être" mais aussi "peut-on devenir un polyamoureux épanoui si l'on n'est pas né polyamoureux".

Pour la première, j'ai lu sur le forum que le retour "en arrière" en tout cas conceptuellement est difficile après y avoir goûté. Mais j'ai vu aussi des fils de personnes qui y renoncent pour des raisons pratiques. Je n'ai pas les liens vers les discussions en question et ce serait assez long à retrouver...

Pour la seconde question, il y a aussi des fils qui montrent un passage au poly après des difficultés.

Ce qui fait que j'ai l'impression qu'il n'y a pas de réponse tranchée à aucune de ces deux questions. Mon impression est que c'est très variable selon la personne et la situation.

Quelle est la difficulté pour un poly/une personne à avoir des sentiments éventuellement réciproques sans y donner suite par des actes établissant une relation amoureuse à part entière ?
Quelle est la difficulté pour une personne à être moins entier dans son affection et à définir son environnement affectif au niveau individuel plutôt qu'autour d'un noyau ?

Pour l'instant je me définis comme mono non pas parce que je ne peux aimer/ être attirée que par une seule personne à la fois, au contraire, mais parce que je peux aimer des gens sans vouloir aller plus loin. Tout simplement parce que tant que je suis satisfaite affectivement, je n'ai pas besoin d'aller chercher plus d'amour (et les complications affectives et logistiques qui viendraient avec).

Message modifié par son auteur il y a 7 ans.

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Discussion : Polyamour et amour véritable

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Alinea7

le mardi 14 août 2018 à 10h13

Pour moi ce n'est pas faux que l'amour est plus entier si l'on a une seule personne. Et c'est cette disparition du "se perdre dans l'autre" qui me fait défaut dans le poly. Au bout de plus de 15 ans ce n'est pas de la NRE donc non, il n'y a pas que la passion amoureuse qui l'implique. Je ne crois pas que ce soit forcément une dépendance affective malsaine non plus. Je pense que c'est simplement une façon différente de considérer le lien.
Sans que l'autre soit tout non plus.

Pour moi l'énergie/le temps/l'attention qu'on porte à un lien contribue à sa force. Si on se disperse on a des liens aussi intéressants/épanouissants mais moins forts.
Pour exemple, pour habiter loin d'amis avec qui j'ai partagé des moments marquants lorsque nous étions voisins, je me rends compte que si le vécu sera toujours là et si ça me fera plaisir de les retrouver, je ne peux pas dire avec certitude que j'en suis aussi proche qu'avant (à mon grand regret).
Les gens changent, déjà. Et puis je ne sais pour ainsi dire rien de leur quotidien, des petites aventures qui émaillent leur vie depuis que je suis partie habiter loin. Comment je pourrais me prétendre proche alors que si je les appelle, il faudrait des heures de discussion pour arriver à se reconnecter intimement ? On s'échange les grandes lignes et ça prend déjà pas mal de temps de le faire dans les deux sens. Je ne connais pas les gens qui sont dans leur vie, il y a tellement de choses que je ne peux pas comprendre.
Le lien se distend. Moins on échange moins on en sait moins on se sent concerné. Et quand on ne se sent plus concerné, on coupe les ponts. Moi je n'aime pas ça mais je ne peux pas forcer les gens à rester en contact. Par contre je le connecte directement à ce relâchement du lien faute de l'alimenter. Ça s'explique bien avec la distance mais ce n'est pas l'unique cause possible. Pour moi la même chose peut arriver avec plusieurs amours, sans même le voir venir.

En revanche je trouve inapproprié d'appeler ça amour véritable, comme si les autres n'étaient pas du vrai amour.

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Discussion : Jalousie quand elle nous tiens

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Alinea7

le mardi 07 août 2018 à 09h15

J'ai connu des phases de couple difficiles où j'avais cette certitude d'aimer toujours mon partenaire et d'avoir envie de le retrouver, d'avoir du temps de qualité avec lui, mais où dans les faits lorsqu'on passait du temps ensemble on n'arrivait qu'à se disputer. Comme si on n'était plus en phase temporairement.

On ne peut pas être sûr que c'est une phase de couple ou la fin, on ne le sait qu'après, quand on a réussi à se reconnecter. Et je crois que ça vient avec une volonté commune de retrouver une relation positive, de déposer les armes.

J'ai l'impression que sa colère et sa vengeance sont une souffrance qu'il veut te faire payer comme si te faire éprouver de la souffrance allait effacer la sienne.
Ça ne fonctionne pas. Peut-être pourriez vous consulter ensemble pour rétablir le dialogue ? Parce que dans votre configuration je ne vois pas de polyamour pour l'instant. Je vois quelqu'un qui de victime est passé à bourreau et peut rester confortable très longtemps dans ce rôle.

S'il a trouvé ton comportement irrespectueux, que pense-t-il de son propre comportement ? Pourquoi reste-t-il en couple avec toi si c'est uniquement pour te faire payer la souffrance qu'il a ressentie lorsqu'il a appris que tu avais flirté ?
S'il trouve du positif au polyamour, peut-il assumer sa démarche d'ouverture et se montrer respectueux envers toutes ses partenaires, toi comprise ? Peut-il admettre alors que ton comportement n'a pas été irrespectueux envers lui, même si ça lui a fait un choc ?

Sa souffrance ne justifie pas que tu encaisses des comportements que tu juges irrespectueux. Je vous souhaite d'arriver à rétablir le dialogue.

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Discussion : Je lui en ai parlé... et ça l’a brisé

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Alinea7

le lundi 06 août 2018 à 21h46

pkd
Pourquoi 3 ans à peine, vous pensez que c'est plus facile après 5ans, 8ans... L'impact émotionnel traduit surtout un mono qui ne s'est jamais posé de questions. Parler de l'éventualité de quelque chose est quand même beaucoup moins violent que d'annoncer que l'on a un nouvel amoureux en vue. Mais bon, en effet la discussion semble lancée sauf qu'elle est sous la condition qu'Elsie oublie les balivernes poly... Il y a quelques décennies, les femmes devaient oublier les balivernes sur leur droit de vote ou la contraception...

J'espère que je comprends pas bien mais j'ai un peu l'impression que le mono se fait dénigrer parce qu'il réagit mal là, dans le sens où il aurait dû se poser des questions...:-/ Mais si tout va bien pour lui pourquoi l'aurait-il fait ? Si le mode relationnel qui lui convient est précisément celui que la norme impose, qu'est-ce qui l'aurait poussé à le faire ?
Et puis l'intensité du choc ne vient pas forcément du fait de s'être posé des questions ou non à ce sujet mais peut-être simplement que ça ne correspond pas à ce qu'il cherche dans son couple, et qu'imaginer que sa partenaire s'y intéresse démontre que sa façon (à elle) de considérer ses relations amoureuses est incompatible avec la sienne (à lui), en tout cas pour l'instant. Et il est compréhensible qu'il ne puisse pas s'engager à changer d'avis là dessus, tout comme Elsie ne peut pas s'engager à se satisfaire de leur relation exclusive ad vitam.
Il est tout aussi admissible qu'il n'ait pas envie d'envisager le polyamour et tant mieux s'il est clair, Elsie sait à quoi s'en tenir. C'est beaucoup plus sain que de se laisser traîner par le bout du coeur jusqu'à l'usure de la relation. S'ils se dirigent progressivement vers le polyamour au moins ce sera à son rythme et en respectant ses limites, ce qui me paraît bien moins violent.

Enfin ce n'est que mon avis. Et je te rejoins sur le fait que souvent on fait comme on peut et pas comme il faudrait. C'est d'ailleurs vrai des deux côtés.

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