Participation aux discussions
Discussion : [Série] La Naissance de la jalousie, série écrite par Marion Séclin et réalisée par Johann Dionnet, 2018

Alinea7
le samedi 19 janvier 2019 à 00h29
Moi aussi j'aurais aimé voir la suite mais un peu contraignant de devoir souscrire à un abonnement de plus pour ça. J'espère que ce sera diffusé plus largement un jour.
Discussion : Comment accepter ou éloigner l'autre amoureuse de mon homme polyamoureux

Alinea7
le mercredi 16 janvier 2019 à 12h52
J'essaie de creuser avec toi ce qui se passe, peut-être que tu préfères ne pas le faire. Mais au cas où : que représente pour toi le fait de laisser ou non des affaires à toi chez Fabien ?
Si tu faisais ça, qu'est-ce que ça voudrait dire ? Où serait le manque de respect pour toi ?
Quelle émotion arrive si tu envisages de le faire ?
T'es pas obligée de me répondre, j'ai juste l'impression que tu ne t'es peut-être pas posé la question et ça me paraît important.
Parce que ce que ça représente pour toi n'appartient qu'à toi. Les deux autres s'en fichent peut-être complètement, de si tu laisses tes affaires ou non, ou bien ce qui se joue pour toi sur ce point se jouera sur tout autre chose pour eux.
Et donc cette question, ce nœud sur les affaires oubliées en dit plus sur toi que sur eux. Tu souhaites répondre à un besoin de ta part par ce moyen, il y a toujours plusieurs moyens de répondre à un besoin. Donc mon idée là est de trouver le besoin pour ouvrir la possibilité de faire appel à d'autres moyens.
Discussion : Comment accepter ou éloigner l'autre amoureuse de mon homme polyamoureux

Alinea7
le mardi 15 janvier 2019 à 21h31
Oui les ajustements, les manques, la jalousie peuvent causer beaucoup de souffrance. On peut aussi en retirer une plus grande connaissance de soi.
Est ce que tu crois que tu pourrais considérer le pincement que tu ressens quand Sophie oublie ses affaires comme quelque chose qui se passe à l'intérieur de toi (insécurité, jalousie) plutôt que quelque chose d'extérieur à toi et qui te veut du mal ?
Sophie agit et réagit en fonction d'elle même, de ses propres insécurités dans lesquelles tu joues peut être un rôle. Et peut-être même qu'elle te vise effectivement. Mais si tu étais à l'aise avec sa présence dans la vie de Fabien, et sûre qu'elle n'arrivera pas à détruire votre relation à vous (ou autre...), il me semble que ça ne te toucherait pas autant.
Donc la partie sur laquelle tu peux travailler c'est ton propre ressenti. Que se passe-t-il à l'intérieur de toi quand elle oublie des affaires ? Quelle peur transformes tu en colère contre Sophie ? Est ce que c'est en détestant Sophie que tu pourras gérer cette peur ? Ou bien aurais-tu d'autres façons de faire ? En quoi Fabien pourrait-il t'aider ? Et Sophie ?
La situation est encore récente.
D'autre part, j'essaie de t'aider avec la gestion de ce que tu ressens mais c'est important de se sentir respectée. Comme tu ne peux pas tout nous dire, notre réponse est biaisée, forcément. Si les messages qu'elle envoie la nuit te réveillent (exemple au hasard) ce n'est pas respectueux.
Discussion : Comment accepter ou éloigner l'autre amoureuse de mon homme polyamoureux

Alinea7
le dimanche 13 janvier 2019 à 22h59
Je t'envoie plein de courage déjà :-)
Vous êtes en couple depuis très peu de temps, la passion des débuts peut te compliquer le partage de temps.
Mais le simple fait que tu te demandes comment évincer Sophie me semble poser une question essentielle : as tu réalisé et accepté que Fabien ait des sentiments pour Sophie et veuille la garder dans sa vie ?
Si c'est le cas, peut-être peux-tu considérer l'idée qu'il puisse avoir envie de composer avec les aspects moins reluisants de sa personnalité, pour ceux qu'il apprécie ?
Ensuite, j'ai du mal à déterminer d'après ton message si c'est le comportement de Sophie qui t'insupporte ou si c'est carrément le polyamour. Il est difficile donc de savoir si une adaptation de votre fonctionnement va te permettre de l'accepter. Parce que si c'est le polyamour lui même qui pose problème, ça va être compliqué de le supprimer tant que c'est un choix de vie de Fabien.
Par amour, naturellement tu vas avoir envie que ce soit Sophie le problème et non le polyamour. Mais même avec une autre, tu perdrais du temps de sentiment.
Si tu as envie d'accepter le polyamour et continuer avec Fabien, beaucoup de membres ici seront très compétents pour t'aider. De nombreux fils dans le forum donnent d'excellents conseils.
Je n'ose pas m'avancer à t'en faire une liste, je ne crois pas être légitime pour ça puisque mon expérience dans le domaine est proche de zéro.
Discussion : Polyamour vraiment ?

Alinea7
le lundi 07 janvier 2019 à 15h25
Lusmarina
Les femmes sont éduquées , évoluent dans un bain culturel qui les pousse à privilégier la relation amoureuse et survaloriser leur partenaire, quitte à se sacrifier. Les garçons, au contraire, ont tendance à se méfier du sentiment amoureux, des émotions et à avoir peur de perdre leur liberté. C'est en tout cas le modèle dans lequel ils grandissent et cela n'a rien de "naturel". J'attirais juste l'attention sur le fait qu'imposer un type de relation, quel qu'il soit en envoyant un message ambivalent ( " Je t'aime mais je te retire progressivement mon amour en te faisant culpabiliser et en te demandant de tout accepter ") ressemble beaucoup à des situation de dépendances amoureuses et de maltraitances que j'ai pu lire chez les auteures ci-dessus. Et que je connais beaucoup de femmes qui vienent cela en relations monogames ou polyamoureuses et qui confondent, de moins point de vue , dépendance amoureuse et amour. J'en ai moi-même fait partie. Ça ne veut pas dire que les hommes ne souffrent pas par amour aussi. Je parle là du mécanisme du romantisme patriarcal, pas de tous les hommes et toutes les femmes.
Ça correspond à ma perception et mon vécu aussi.
Le but n'est pas de ramener chaque problématique amoureuse à des facteurs éducatifs et sociétaux. De mon point de vue, il ne faut pas réduire les personnes et les situations à ces questions, mais il ne faut pas les nier non plus. Et pour les faire reculer je crois qu'il faut en tout cas en avoir connaissance et mesurer leur impact au cas par cas.
Discussion : Dieu est polyamour

Alinea7
le vendredi 07 décembre 2018 à 20h24
@RnR, bidi3 et Toinou, j'aime bien défendre les causes difficiles. Vous m'avez d'ailleurs peut-être vue parfois sur le forum, défendre l'exclusivité. ^^
Discussion : Dieu est polyamour

Alinea7
le vendredi 07 décembre 2018 à 19h02
bidibidibidi
Non.
Le problème des croyances, comme dieu et la religion, c'est d'asseoir leur légitimité. Comme il est impossible de prouver l'existence de dieu, la technique des évangélistes consiste à discréditer la réalité pour dire que, en gros, dieu n'est pas "moins réel" que la science et le bruit du vent. Ca marche pas mal, sur des personnes qui ne réfléchissent pas assez. Mais ça n'en reste pas moins un raisonnement fallacieux. La science est réalité, comme le bruit du vent, la couleur du ciel et le goût de la bière. Dieu est une croyance, sa validité est nulle. Tu peux y croire, mais ça n'est clairement pas aussi valide que la science, qui elle ne peut être niée, vu qu'elle est réelle.
Et tu peux essayer de me sortir n'importe quel raisonnement comparant la science à une croyance, au final, il te suffit juste d'ouvrir les yeux pour voir qu'il n'y a aucune croyance dans la science. Quand tu prends ton portable et que tu l'allumes, tu ne pries pas pour qu'il marche, tu pestes s'il ne marche pas. Il est réel, parce que basé sur la science, dont tu t'attends à ce qu'il marche parce que la science est réelle.
Et comme je vais arrêter de répéter les mêmes choses, je pars du principe que si tu ne comprends pas ce que je dis, alors tu auras été trop formaté pour juste comprendre ce qu'est la réalité.
Hum, certains domaines de la science fondamentale sont difficiles à prouver matériellement. Et même en science appliquée, on peut avoir plusieurs théories qui permettent d'expliquer ce qu'on constate dans la plupart des cas mais pas tous. Je pense par exemple à la dualité onde-particule de la lumière.
Ensuite il y a la science idéale et la réalité. Les chercheurs ont des biais liés à la croyance qu'ils ont sur l'objet étudié. Pour avoir participé de loin à quelques études statistiques : on peut faire dire tout et son contraire à un ensemble de données (ne serait-ce que parce que c'est juste pratique de confondre corrélation et causalité). Pas parce qu'elles ne sont pas de qualité, mais parce que suivant ce qu'on cherche et comment, on ne trouve pas la même chose.
Du coup, c'est pas parce qu'une étude scientifique dit une chose que c'est vrai. Ça devrait, pourtant.
Ceci dit je me fais l'avocat du diable : si la science est une religion, je suis croyante. Ça doit être la religion des St Thomas et des pragmatiques. ^^
Discussion : Liberté sexuelle de mes partenaires

Alinea7
le mercredi 05 décembre 2018 à 14h45
:((( j'avais répondu et mon post a disparu ! Déçuuuuuueee !!! C'est la deuxième fois en plus, mon téléphone me joue des tours.
Discussion : Dieu est polyamour

Alinea7
le mercredi 05 décembre 2018 à 12h34
prière
Dieu aime sentimentalement plusieurs personnes à la fois!Dieu existe bien avant la religion qui est une institution.Comment pouvez vous aimer ,l'amour vrai ?
Quand à la dimension sexuelle , il existe plein de forme de reproduction asexuée dans la nature et il est possible que cette dimension de l'humanité puisse aussi évoluer !
Je sais : don't feed the troll.
Mais, en bout de ligne, pourquoi ce débat ?
Je n'y vois que deux motifs possibles (merci de m'éclairer si vous en voyez un autre) : tourner les croyants vers le polyamour, ou tourner les polyamoureux vers Dieu.
La première option je dirais ma foi (puisqu'on en est là), ça s'essaie, ils seront peut-être pas plus malheureux dans la moyenne, certains s'en trouveront mieux d'autres non, c'est sûr qu'ici il y aura peut-être un écho pour cette démarche. Mais je n'y crois pas beaucoup.
La seconde option ? Vraiment !? Est-ce que l'Église est à ce point en manque de croyants qu'elle a besoin de faire des parallèles tarabiscotés entre le polyamour et l'Amour ? Le souci avec cette démarche c'est qu'elle consiste à se rapprocher de personnes qui ont remis en question pas mal de dogmes pour se trouver. Or les religions comme dogme ça se pose là.
Je distingue bien la foi de la religion. Pour ce qui est de faire adhérer des gens qui raisonnent à la religion, bonne chance. Pour ce qui est de la foi, ça ne se raisonne pas, il me semble. Donc je ne vois pas comment négocier la croyance de polyamoureux sur la base que Dieu aime tout le monde.
Je dirais donc : bonne chance. ^^
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Avouer son polyamour

Alinea7
le mercredi 05 décembre 2018 à 00h46
Il est tard mais tu as l'air de vivre une période difficile alors je t'envoie tout mon soutien.
Discussion : Difficulté d'être un poly tolérant

Alinea7
le mercredi 05 décembre 2018 à 00h19
HeavenlyCreature
Désolée artichaut si je me suis mal exprimée : je ne dis pas qu'il faut renoncer, car il y a vraisemblablement ici un travail de réaffirmation de soi dont les bénéfices iraient bien au delà de la seule problématique de couple.
Pour autant, envisager la séparation parmi le champ des possibles, c'est aussi une manière de mettre les choses en perspective et d'agir plutôt que de subir. L'amour et toute la bonne volonté du monde ne sont parfois pas suffisants pour sauver un couple...
Parfois, une séparation bien franche, ben ça fait un mal de chien, mais ça vaut peut-être mieux que de se tuer à petit feu tout en se culpabilisant de ne pas "arriver" à accepter la situation. Enfin je sais pas, c'est mon sentiment...
Quoi qu'il en soit Brigant : t'écouter, prendre du temps pour toi, te faire aider aussi. Ça me semble être la clé.
Message modifié par son auteur il y a quelques instants.
Je pense qu'il y a même la question de qui on est individuellement dans ce questionnement du couple. Quand on a été fusionnel ou dépendant affectif (au sens excessif), je pense que c'est une question qui peut permettre de se définir autrement par rapport à soi, de revoir la place qu'on se donne dans notre vie, dans nos relations, dans notre couple. Pour peut-être y rester mais différemment, par choix, pas par dépendance.
C'est peut-être une redite de ton premier paragraphe. Désolée du coup si c'est le cas, j'étais pas sûre. ^^
Discussion : Vivre une relation mono ? Angoisses et questionnements existentiels

Alinea7
le dimanche 02 décembre 2018 à 21h08
T'as la vingtaine, tu ne veux plus de poly mais tu ne veux plus de mono, tu voudrais faire un bout de chemin avec quelqu'un mais vous n'en êtes pas encore là.
J'ai l'impression que tu analyses beaucoup. Certaines choses ne s'analysent pas.
Tout ça a l'air de beaucoup tourner dans ta tête, comme si tu devais choisir un chemin optimal sans te tromper, pour le restant de tes jours. Détends toi, tu as la vingtaine.
Tu ne peux pas tout anticiper. Ce serait déjà juste beaucoup d'arriver à suivre ton ressenti au moment où il arrive pour être bien dans ce que tu vis au moment où tu le vis. On décide avec les éléments qu'on a au moment où on les a. Tu ne peux pas être tenue responsable de ce qui arrive ensuite et que tu ne pouvais pas prévoir : un rapprochement, une baisse de sentiment, une rencontre,...
Je pense qu'on a tous des points de notre vie dont on se dit après coup, qu'on aurait pu ou dû faire différemment. C'est en se trouvant à côté de ses pompes qu'on découvre où elles sont, qui ont est, ce qu'on veut vivre.
Nos erreurs, nos essais nous dévoilent, nous façonnent et ne sont pas à regretter.
Voilà mon ressenti en te lisant. ^^
Discussion : Projets d'amoureux lorsqu'on est poly ?

Alinea7
le dimanche 02 décembre 2018 à 12h54
calinou696
Encore une fois on a pas défini "amoureux".
Est ce que faire des enfants doit se faire dans le cadre d'une relation amoureuse?
Et si une relation amoureuse c'était justement ne pas faire de projet à long terme?
Et si ça dépendait des personnes ? Des relations ? ^^
Discussion : Liberté sexuelle de mes partenaires

Alinea7
le dimanche 02 décembre 2018 à 00h52
artichaut
Je trouve ça paradoxal cette façon de voir/dire les choses.
C'est un peu comme dire "je suis libre !" (comme un truc intouchable) puis reconnaître que tu ne l'es pas (car on est des êtres sociaux).
et surtout, cette liberté ne me semble pas souhaitable
parce que
- soit elle est synonyme de séparation (je vis seul dans ma bulle)
- soit elle est synonyme de domination (j'impose des trucs aux autres)
C'est quelque chose qui est présent chez mon partenaire et que j'ai aussi relevé régulièrement sur le forum, ce trait de caractère anti-domination.
Comme s'il y avait un noeud, c'est à dire une peur ou une incertitude sur la possibilité d'être dominé par quelqu'un. Et en fait ce nœud peut scléroser complètement le dialogue entre quelqu'un qui a une forte insécurité affective et qui n'est pas prêt pour l'étape d'ouverture en cours, et l'autre qui l'entend comme un geste de domination.
Je ne suis pas dominante, pour moi chacun est libre. Pour moi mettre une contrainte à quelqu'un dans le cadre d'une relation, ça abîme la relation. On n'obtient pas de l'amour par la contrainte, on obtient à la limite de la soumission et ça ne présente aucun intérêt si on cherche à vivre dans un environnement bienveillant et solidaire.
Pourtant mon partenaire a eu l'impression qu'il était entravé dans sa liberté, contraint, soumis. Alors même que je l'avais quitté pour ne pas le contraindre, et pour ne pas l'être non plus d'accepter son comportement. Il s'est senti contraint par moi alors même que c'est lui qui avait choisi de revenir à un couple exclusif "standard" au lieu de rester séparés.
Je l'ai quitté pour ne pas le contraindre mais d'autres auraient pu essayer d'imposer de revenir au comportement antérieur qui leur paraissait plus acceptable. Par souffrance. Je ne crois pas qu'on contrôle vraiment comment on réagit quand on a peur d'être abandonné. Soit on lâche complètement, soit on s'aggrippe. Je ne suis pas sûre qu'on puisse mettre l'étiquette"dominant" à quelqu'un qui panique.
artichaut
Eh oui, quand je compare à comment j'envisage le polyamour : pour moi mono = individualiste (car exclusif) ; et par ailleurs, pour moi, individualiste = libéral (car anti-social).
Il faudra que tu m'expliques comment mono=individualiste. Parce qu'exclusif ? Par opposition à inclusif ?
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Liberté sexuelle de mes partenaires

Alinea7
le jeudi 29 novembre 2018 à 21h28
bonheur
J'aimerais être relu correctement, avec la tournure du fil de discussion.
Je parle de la liberté. Hein ! Enfin, du fait qu'en réalité, on ne peut pas être 100 % libre, parce que l'on tient compte des autres.
Dans un viol, il n'est pas je pense question de liberté mais au contraire de prendre de force (car je suppose, en me mettant dans la peau d'un violeur, ce que je ne peux évidemment pas, puisque je suis d'une nature opposée à cela). Je pense que la psychologie du viol est beaucoup plus complexe et sincèrement, je ne m'y aventurerai pas. Alors, je désirerais que l'on ne prenne pas mes propos pour faire un parallèle, merci !
Egalement, que l'on tienne compte de l'ensemble de mon propos et éviter de faire surgir et sortir de son contexte une "petite phrase" qui seule, sera évidemment mal interprétée. Merci également !
Voilà ma réflexion :-/ :-(
Bonheur désolée si je t'ai choquée, je me doute bien que tu ne fais pas l'apologie du viol.
Je pense t'avoir lue avec attention, justement. Je vois bien que tu définis toi la liberté dans les limites de ce qu'autorise la relation et j'ai déjà vu plusieurs posts de toi (sisi je te lis avec attention ^^) dans lesquels tu précises justement que dès que tu vois que c'est violent pour quelqu'un tu préfères arrêter la relation plutôt que continuer à infliger un comportement qui est mal vécu.
Si j'ai enchaîné c'était parce que je réfléchissais justement à cette *autre* définition de la liberté dans laquelle les relations n'entrent pas en compte. J'ai eu l'impression que certains pensent que leur droit à disposer de leur corps les autorise à faire comme ils veulent sans tenir compte de la violence que ça peut avoir pour d'autres, au motif qu'ils ne comprennent pas pourquoi ça pose problème et qu'ils ne veulent pas se sentir concernés par ce que ça déclenche.
La notion de consentement est plus intuitive quand il s'agit de faire quelque chose à quelqu'un directement.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Liberté sexuelle de mes partenaires

Alinea7
le jeudi 29 novembre 2018 à 20h13
alinea7
Je dis peut-être une bêtise mais pour moi c'est évident que ça touche au relationnel. Parce que concrètement il n'y a pas de liberté à donner, la liberté est là.
Je reformule : Je dis peut-être une bêtise mais pour moi c'est évident que ça touche au relationnel. Parce que sinon concrètement il n'y a pas de liberté à donner, la liberté est là.
alinea7
Si enfin justement j'essayais de voir comment ça pouvait être autre chose qu'une difficulté relationnelle d'accepter qu'un partenaire ait des relations sexuelles avec une autre personne.
Et je me dis que si ce n'est pas un enjeu pour la relation effectivement ça doit être plus simple de l'accepter.
artichaut
Ben moi, je ne suis pas d'accord....
Mais quand elle se prend contre (car c'est toujours contre si elle se prend) les proches, les êtres aimé.e.s, les relations supposées de confiance, etc …relationnellement c'est foireux, non ? (mis à part la dimension de domination structurelle au sein des dites relations) et si c'est foireux relationnellement, et qu'on est dans une optique de polyamour (=relation consensuelle) peux-t-on vraiment dire que "la liberté est là" ?
Merci artichaut ça me fait toujours chaud au coeur de voir que tous les polyamoureux ne sont pas libéraux et ça m'a fait rire que tu en accuses les monos. Peut-être qu'on attribue des traits de caractères qu'on réprouve à d'autres groupes parce qu'on voudrait appartenir à un groupe de gens intégralement comme nous ; mais personnellement j'ai été choquée par le libéralisme de certains posts polyamoureux. C'est ce que j'ai trouvé le plus dur quand j'ai commencé à lire tous les fils du forum : ce que vivent les monos était régulièrement indiqué comme étant leur problème.
"je ne supporterais pas qu'on m'interdise d'avoir des relations sexuelles", "mon corps m'appartient", "je ne lui fais rien à lui directement en allant voir ailleurs donc je vois pas pourquoi il se sent concerné il a qu'à penser à autre chose", etc...comme si le monoamoureux violenté choisissait de l'être et était en contrôle total de sa réaction.
C'est dans ce sens que je vois deux types de polyamoureux, les polyamoureux libéraux qui revendiquent leur liberté (et celle de leurs partenaires) comme primant sur le bien-être commun, et les polyamoureux sociaux (faute d'un autre adjectif ?) qui vont faire évoluer les comportements dans les limites que permet le lien, ou rompre le lien plutôt que de lui faire violence au nom de la liberté individuelle.
En tout cas tu me confortes dans ce que je disais, la liberté est là tant qu'il n'y a pas de relation, ou de prise en compte de la relation. Un célibataire peut coucher avec qui il veut (pour autant que la personne est d'accord).
Évidemment même dans ce contexte de célibat on peut vouloir ménager quelqu'un qui serait amoureux en vain et jaloux des potentielles élues du célibataire en question...
artichaut
Quand on peut (physiquement, matériellement) faire un truc, mais que moralement, sociétalement, tacitement, déclarativement, empathiquement, contractuellement, on ne peut pas, vous appelez ça "liberté" ?
Et encore même le "physiquement, matériellement" est soumis à des contraintes.
Alors oui, pour moi la liberté ça se donne. C'est donner du pouvoir à l'autre. Lui proposer, par exemple, de ne pas se cacher, de ne pas se mentir (à soi-même, à l'autre, voire à la société).
J'en reviens toujours aux deux parties impliquées.
Il y a le "want to : je veux pour moi" (avoir des relations sexuelles) et le "willing to : je veux bien, pour toi" (que tu aies des relations sexuelles). Chacun a un degré d'impératif, quelqu'un peut ne pas avoir du tout ou très légèrement envie d'avoir des relations sexuelles, ou alors il peut avoir envie de façon non négociable. De la même manière l'autre peut ne pas être du tout disposé ou être tout à fait disposé à ce que ça arrive.
Suivant où on se situe dans le spectre, le conflit peut être plus ou moins intense.
Mais ça peut être très insupportable quand la personne est en complète NRE et a vraiment envie de vivre cette relation dans tous les domaines, de façon non négociable, au point que ça puisse abîmer la relation préexistante.
Si l'ouverture se fait là dessus, l'autre peut se retrouver à se braquer complètement.
J'ai plus souvent trouvé des posts traitant de la légitimité à disposer librement de son corps sur ce forum, et à ne pas comprendre que ça puisse mettre en danger la relation pré-existante (mais il s'agissait peut-être de fils anciens), que des posts traitant de la légitimité à ne pas désirer que l'autre dispose librement de son corps (dans le domaine sexuel), et à trouver violent qu'il ne comprenne pas.
Ce qui m'ennuie c'est que ça reste difficile à expliquer parce qu'il ne s'agit pas de faire quelque chose à quelqu'un concrètement et directement mais au contraire théoriquement et indirectement via comment on définit la relation qu'on veut avoir.
bonheur
Je croise quelqu'un avec un super petit cul dans la rue, j'ai envie, je lui saute dessus et je fais ce qui me plait !
Bien sûr que non. Cette autre personne, elle, a aussi sa liberté. Celle de refuser mon attitude, mon envie.
La situation est différente et c'est bien ce qui est régulièrement pointé (rha il faudrait que je retrouve des fils) : dans le cas où on a des relations sexuelles avec quelqu'un d'autre, on ne fait rien au partenaire initial, c'est lui qui imagine qu'on lui fait quelque chose.
Mais finalement le parallèle n'est peut-être pas si mauvais ? On peut aussi dire que lors d'un viol la personne se soucie assez peu de la qualité de sa relation avec la personne violée...certes le dommage causé ne se situe pas uniquement au niveau de la relation entre ces deux personnes. Il y a en prime le fait que la personne violée ne désirait pas cette forme de contact / relation et que le (ou la hein) violeur n'a pas respecté ses limites.
Vos réflexions ?
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Liberté sexuelle de mes partenaires

Alinea7
le mercredi 28 novembre 2018 à 23h44
Aina
J’ai toujours eu du mal à comprendre ça : le sexe ne serait pas une relation ?
Si enfin justement j'essayais de voir comment ça pouvait être autre chose qu'une difficulté relationnelle d'accepter qu'un partenaire ait des relations sexuelles avec une autre personne.
Et je me dis que si ce n'est pas un enjeu pour la relation effectivement ça doit être plus simple de l'accepter. J'imagine que pour certains ça peut être important sans être fondateur.
Je prends un exemple d'enjeu différent du sexe : si deux personnes se sont accrochées l'une à l'autre sur leur plaisir à cuisiner, s'ils ont mis en place cette activité et qu'elle a été un élément central présent et marquant tels qu'ils n'avaient jamais eu avec d'autres personnes, l'un l'autre se retrouvant souvent et avec plaisir là dedans, à l'anticiper avec joie, à imaginer, préparer puis partager leur passionnante gastronomie.
On peut imaginer l'insécurité si l'un des deux se met à pratiquer cette passion avec quelqu'un d'autre avec un bonheur d'autant plus grand qu'il y a un renouvellement du fait du nouveau partenaire, avec de nouvelles idées et le partage du meilleur qui avait été découvert dans la relation initiale.
La défection est certes compensée par l'enthousiasme, le bonheur dégagé par celui qui pratique cette activité avec quelqu'un d'autre, et les découvertes partagées au retour mais ce n'est pas pareil de se faire partager une expérience ou d'en faire la découverte conjointe. Pas pareil de constater le bonheur du partenaire ou d'en être partie prenante. Sans compter qu'il y a moyen de se sentir abandonné dans l'activité, de se sentir relégué au passé en même temps que les anciens moments précieux, puisque l'énergie et l'envie sont dirigés plus fortement vers la nouveauté avec la nouvelle partenaire au lieu d'en ajouter de nouveaux avec l'ancienne comme si le plus beau avait déjà été vécu et qu'on avait fait le tour de la question. Et surtout, surtout, y a moyen de ne pas vouloir partager ça, de vouloir que ces activités soient exclusives au couple parce que c'est précieux justement, que c'est associé à plein de choses dans la relation.
Bref tout ça pour dire que pour d'autres ça sera peut-être pas le sexe l'élément fondateur de la relation, et que ça passera même bien pour le sexe, mais que la cuisine, niet. Besoin d'avoir un temple de la relation ? C'est grégaire ça ? ^^
Je dis tout ça mais je brode un peu, les émotions me lâchent ce soir elles me disent que tout ça ne leur parle pas. Donc aussi bien en essayant d'expliquer je me suis perdue en route et je dis n'importe quoi, ça m'arrive parfois... ^^
Si c'est le cas désolée.
Discussion : Liberté sexuelle de mes partenaires

Alinea7
le mercredi 28 novembre 2018 à 14h33
artichaut
en arrivant sur ce fil "Liberté sexuelle de mes partenaires" je m'attendais à y trouver autre chose, à savoir :
indépendamment de la compersion, indépendamment de l'aspect sexuel (en quoi le sexe est différent du reste), je m'attendais à ce que ce fil questionne (creuse la question de) la "liberté", à savoir, comment/pourquoi nos partenaires sont libres (ou pas) de faire ce qu'ils/elles veulent…
mais peut-être que ça touche au relationnel, plus qu'au sexuel (car effectivement ce fil a choisis de questionner le sexuel)
Je dis peut-être une bêtise mais pour moi c'est évident que ça touche au relationnel. Parce que concrètement il n'y a pas de liberté à donner, la liberté est là. Il y a éventuellement à accepter la jouissance de cette liberté, concevoir que la relation puisse adopter une forme acceptable dans ce schéma.
Même les monos savent bien que chacun est libre d'aller voir ailleurs, mais préfèrent se dire que l'envie ne viendra pas de faire usage de cette liberté. On n'est pas enfermé dans une pièce si on peut en sortir quand et comme on veut. La différence c'est que dans le mono amour si on sort on n'est pas sûr de pouvoir revenir.
Mais peut-être que justement les personnes qui acceptent plus facilement qu'un partenaire ait des relations sexuelles sont celles qui déconnectent bien le sexe et le relationnel.
Discussion : Liberté sexuelle de mes partenaires

Alinea7
le mardi 27 novembre 2018 à 23h52
IrisBubulle
Est-ce que j'ai dit où que ce soit que c'était plus simple d'en adopter que de procréer ? Nulle part.
Malgré les difficultés, je pense qu'on devrait plutôt le favoriser, l'encourager. Ce serait sortir d'un schéma égoïste de facilité, typiquement le "c'est plus simple pour tout le monde comme ça".
Donc je te dis bravo d'avoir essayé !
Message modifié par son auteur il y a 20 minutes.
Mais pourquoi le favoriser s'il y a déjà trop de personnes en demande ?
Discussion : Liberté sexuelle de mes partenaires

Alinea7
le mardi 27 novembre 2018 à 23h06
El
Il semble qu'elle ne veuille pas à ce que l'on ait nous aussi notre liberté sexuelle qui existe depuis 20 ans maintenant et comme je suis revenue on est plus dans une proximité géographique puisque l'on continue à se voir et qu'elle veuille que je dégage , elle accapare le temps.
Pour mon homme, il ne veut pas que j'entre dans la relation polyamour , je suis monogame avec lui.
El la discussion est bien lancée sur ce fil, je pense que tu recevras des réponses si tu crées un nouveau fil de discussion pour ta problématique.
Recopies juste exactement ce que tu as déjà posté, de cette façon tu auras un espace dédié. On s'emmêlera pas les pinceaux avec le sujet de ce fil.
Au plaisir de te lire :-)