Polyamour.info

Tcheloviekskinoapparatom

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Paris (France)

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Discussion : De potentialité à la réalité : comment accepter le polyamour ?

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Tcheloviekskinoapparatom

le mardi 12 janvier 2016 à 15h41

J'aime bien ce qu'ont écrit les copains. Moi ce qui m'a particulièrement frappé dans le message initial c'est :

Benedicta7
dans le même temps j'ai de plus en plus de mal à me projeter dans la relation. J'ai peur de faire des plans sur la comète. Je commence à avoir des attentes, je sais que c'est dangereux et que cela me conduira nulle part.

Dans la logique de ce que disait Siesta sur la différence entre "besoins" et "demandes", est-ce que ce n'est pas ça le point sensible ? Mon sentiment est que dans une relation impliquante à longue distance comme la vôtre, l'insécurité émotionnelle est difficile à éviter, poly ou pas poly. Cette question de la projection, de l'avenir, vous en avez parlé ? Un rapprochement géographique à terme est-il envisagé par exemple ?

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Discussion : Lui poly moi paumee

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Tcheloviekskinoapparatom

le samedi 09 janvier 2016 à 16h42

Bonjour Nine13 et bienvenue sur le forum !

Ce qui me frappe dans ton histoire c'est le contraste entre le fait que, dans un premier temps vous avez quand même réussi à accepter le principe qu'il puisse y avoir d'autres relations, avec des difficultés, mais aussi un moment d'euphorie, et la capacité à discuter, à convenir de s'arrêter quand vous sentiez que vous perdiez le contrôle sur ce que vous vouliez faire en tant que couple... bref, sans nier les difficultés dans cette première partie, il me semble que vous aviez une bonne capacité à ouvrir la discussion, à accepter au moins en partie les désirs de l'autre, à gérer - même de façon un peu brouillonne - vos anxiétés.

Et puis il y a une deuxième période, où tu continues à désirer des aventures avec d'autres hommes (ou plutôt des flirts en fait), ce qui semble assez naturel, mais là ça coince beaucoup plus, que ce soit dans ta capacité à prendre des engagements qui correspondent à ce que tu peux/veux vraiment tenir, ou dans sa capacité à l'accepter.

De toutes façons, la confiance est un élément fondamental, normal que si elle est fragilisée, votre couple le soit aussi. Trouverait-il tellement aberrant que tu puisses lui dire "oui, c'est vrai, j'aime flirter avec des hommes et de toutes façons je vais continuer" (ou plus, suivant ce que tu penses vouloir/pouvoir tenir), alors que lui a eu une relation suivie avec une autre femme et que tu l'as acceptée ?
De toutes façons, toujours un conseil fondamental : parlez, parlez, parlez, de tous les aspects de votre couple. Tu dis "Je ne comprends pas ce comportement qui est le mien". Y a t il quelque chose à comprendre vraiment dans l'envie de séduire des hommes ? Penses-tu par exemple qu'inconsciemment tu cherches à te venger ? Ou bien est-ce plus simplement que tu as regoûté à la liberté et que son parfum t'enivre ?

Dans tous les cas, quoique vous décidiez comme mode de fonctionnement - monogamie stricte, polyamour ou "entre deux" à définir - il y a une chose que vous pouvez vous dire tous les deux c'est que vous savez que l'autre peut avoir des désirs pour d'autres. Et donc qu'il n'y a pas à ressentir de culpabilité de ce point de vue. Lui devait se sentir coupable au début (puisqu'il déprimait). Toi tu te sens coupable maintenant. Mais il n'y a pas à se sentir coupable de ses désirs. On est responsable de son comportement, mais pas de ses désirs.

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Discussion : Faut-il planifier les rencontre avec l'autre et discuter ouvertement des envies d'évolution

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Tcheloviekskinoapparatom

le vendredi 08 janvier 2016 à 18h00

Camelezebre, pour répondre à la question titre, le fait de planifier les rencontres aide effectivement souvent dans un cas comme celui-ci : si, par exemple tu passes un soir par semaine avec ton autre amoureux, ça pourra devenir une routine y compris pour ton mari. Il pourra se sentir soulagé de l'angoisse que tu viennes lui demander quelque chose de nouveau. Il est probable que ça continuera de l'embêter pendant un temps, mais on supporte mieux ce qui nous embête quand c'est prévisible, quand on peut soi-même planifier quelque chose qui nous permet de bien passer ce moment (soirée avec des copains, activité sportive, artistique....). Pourquoi ne pas lui proposer cette solution ? Avec bien sûr la possibilité d'en reparler, de redéfinir etc.

Après sur les envies d'évolution, c'est complexe et subtil, mais en gros il y a un principe en commun : si c'est prévu à l'avance, ça peut passer un peu mieux. Si tu dis "j'aimerais avoir des relations sexuelles avec lui, mais pas avant dans six mois", il peut se faire à l'idée... ou pas. Mais en tous cas vous pouvez prendre le temps d'en parler, et tu risques moins une réaction de soudaine colère ou tristesse que si tu lui dis que c'est pour ce soir. Mais tout dépend de sa manière de percevoir ce qui se passe, de sa confiance en lui-même et dans votre relation.
A toi aussi de voir si tu es prête à attendre six mois....

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Discussion : Comment gérer le polyamour de mon conjoint ?

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Tcheloviekskinoapparatom

le vendredi 08 janvier 2016 à 17h35

En gros, dans la situation où vous êtes, il faut commencer par se dire qu'il n'y a pas de solution miracle que ça va être dur de toutes façons. Et qu'il faut envisager toutes les situations, ne serait-ce que parce qu'il faut savoir te préserver : bien sûr tu ne veux pas le quitter, et bien sûr ça poserait des tas de problèmes, mais à un moment donné il faut aussi que tu sois claire avec toi-même et avec lui sur ce que tu ne peux pas supporter. Il vaut mieux dans ces cas là morfler en se sentant digne que morfler en se sentant méprisée.
Clarifier tes limites ça veut dire aussi que c'est sa responsabilité de clarifier les siennes. Ok il est en dépression, mais ce n'est pas une raison pour faire n'importe quoi, ou pour te culpabiliser et te faire tout accepter.

Une fois tout cela étant dit, tu es prête à envisager une relation non-exclusive. Je dirais, de son point de vue, c'est déjà pas mal ! C'est même énorme ! Si il ne se rend pas compte qu'il a beaucoup de chance au moins de ce point de vue, c'est un problème. Tu es prête à le faire, mais en posant un cadre qui te permette de le faire un minimum sereinement. Trouvez vous du temps à part pour en parler, sans distraction, en vous donnant le temps, en ne voulant pas résoudre tous les problèmes d'un seul coup, et surtout, en vous écoutant l'un l'autre.

Pour que ça marche, il faudra que vous y mettiez du vôtre tous les deux, et aussi que vous travailliez sur vous chacun de votre côté. Le polyamour c'est aussi l'apprentissage de la "défusion". Si toi tu as ta vie de façon autonome de lui, ça devient beaucoup plus facile de lui laisser de la liberté, et vice versa.

Ça sera dur, mais ça peut aussi être très enrichissant pour votre couple et pour vous deux individuellement.

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Discussion : Comment gérer le polyamour de mon conjoint ?

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Tcheloviekskinoapparatom

le vendredi 08 janvier 2016 à 14h52

Bonjour Pepette, et bienvenue sur ce forum.

Avant toutes choses, un petit hug virtuel, et un petit bravo de venir parler de toutes ces choses franchement pas faciles ici.

Chacun-e va donner son point de vue, mais je pense qu'on peut distinguer deux grandes façons d'aborder ta situation :
- ce que ça a révélé dans ton couple avec ton mari
- dans quel mesure une approche "polyamoureuse" peut vous aider

Pour commencer avec la première partie, ce qui me semble clair c'est que tout ça a révélé des problèmes de communication assez sérieux entre vous, et, ce qui est lié, des problèmes de confiance. Je ne sais pas si c'est rassurant, mais vous êtes loin d'être les seuls, peut-être surtout après dix ans de vie commune, peut-être justement à ce cap où on fait des enfants et devient d'une manière ou d'une autre conforme à l'image du "couple respectable" dont nos éducations et notre environnement nous ont gavé, et qu'il est tentant de taire tout ce qui dépasse en nous et entre nous.
Il ne t'a pas parlé de cette histoire quand elle a commencé, c'est le verre à moitié vide. Il a fini par en parler au bout de six mois c'est le verre à moitié plein. Ca veut dire qu'il ne conçoit pas de te mentir sur la durée, en tous cas pas complètement. De l'autre côté le fait qu'il ait menti en partie veut dire aussi qu'il ne se sentait pas en confiance pour t'en parler. Pourquoi ? Il y a sûrement des raisons particulières à lui et à toi, mais je ne peux pas m'empêcher de penser que la pression sociale a joué un rôle important, en particulier alors que tu étais à six mois de grossesse. Ce n'est pas le genre de choses dont on est censé parler à sa femme à ce moment-là... même s'il aurait dû.
Donc, en tous cas, dans la façon d'aborder les choses maintenant, je pense que c'est important de toujours avoir les deux aspects en tête : oui, il a menti, mais oui, il a dit la vérité aussi.
L'autre chose importante dans une situation comme ça, c'est au maximum de prendre le temps, et de prendre de la distance avec ce qui vous arrive. Réfléchir à des questions fondamentales que la société ne nous aide pas à nous poser : c'est quoi l'amour ? qu'est-ce que j'attends d'une relation amoureuse ? est-ce qu'il y a un rapport automatique avec être parents ? pourquoi je souffre si il l'aime aussi ? etc.
Tu es sur un forum polyamoureux, c'est à dire que la plupart des intervenant-es ici pensent qu'il est possible d'avoir des relations épanouissantes avec des gens qui ont d'autres relations. Est-ce que, même si ça ne t'est pas possible maintenant, cela te semble possible dans le futur ? Est-ce qu'il t'est aussi arrivé d'avoir envie de nouer d'autres relations ?
Je dois te prévenir que l'avis général est que les relations non-exclusives sont particulièrement difficiles à mettre en place en partant d'une situation comme la tienne : crise, perte de confiance mutuelle, sentiment que les choses nous sont imposées. Difficile, mais pas impossible, avec de la bienveillance mutuelle, de la communication, une bonne confiance en soi, un désir de faire en sorte que ça puisse marcher.

Message modifié par son auteur il y a 10 ans.

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Discussion : Distance et amour polyamour unilateral, différence d'age et d'envies

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Tcheloviekskinoapparatom

le mercredi 06 janvier 2016 à 13h58

pruneprunelle
J'aimerais lui demander tout cela pour être au courant. Je ne souhaite pas l'oppresser et lui dire que j'ai besoin de plus de communication avec lui pour continuer sainement.

Pour ça aussi j'ai envie de dire : pourquoi ne pas le faire ? Poser des question, exprimer tes besoins ce n'est pas oppresser quelqu'un. Certes, il faut penser à le faire dans une forme qui indique clairement : "je te dis ça parce que c'est ce que je ressens, les questions que je me pose, les choses qui pourraient m'aider dans notre relation, et je comprends si tu ne veux pas répondre aux questions, pas accéder à mes souhaits."
Et dans ce cas tu aurais aussi le choix, soit de travailler sur ces besoins en restant avec lui, soit de considérer que sans réponse à tes questions, sans satisfaction de tes besoins, tu ne peux pas rester dans cette relation. Ce ne serait la faute de personne, juste le constat que vos désirs et besoins ne correspondent pas.
Mais ça vaut toujours la peine d'exprimer ce qu'on ressent. Peut-être qu'il pourra répondre à tes attentes... ce qu'il ne peut pas faire s'il ne les connaît pas. Il ne faut jamais compter sur les capacités de divination de l'autre ! :)

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Discussion : Distance et amour polyamour unilateral, différence d'age et d'envies

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Tcheloviekskinoapparatom

le mardi 05 janvier 2016 à 17h21

pruneprunelle
Ainsi si je vis près de lui, je pourrais avoir mon quotidien, mon indépendance et lui la sienne et nos retrouvailles ne seront pas une oppression mutuelle, fusionnelle comme ce qu'elles commencent à devenir.
Mais apparement cela ne fait pas parti de ses plans de constructions, ou alors il n'ose pas me demander de venir de peur que je ne souffre de son amour pour d'autres.

Pourquoi attendre qu'il te demande ? Si cela te fait envie, si là où il habite peut t'intéresser pour d'autres raisons (ne serait-ce qu'apprendre l'espagnol... ou l'approfondir), pourquoi ne pas lui en parler ? Ça ne marchera pas forcément, mais au moins tu ne regretteras pas en te disant "si j'avais essayé ça aurait peut-être marché"...

Mon expérience c'est qu'à peu près à ton âge je suis parti en Angleterre pour être prêt d'une femme que j'aimais... et ça n'a pas marché dans le sens où, le temps que ça m'a mis pour m'y installer, notre relation était finie... mais d'un autre côté ça a été une expérience fantastique pour moi et j'y suis resté onze ans !

Il y a peut-être des difficultés à envisager ce genre de mouvement, ne serait-ce que d'un point de vue pratique, mais on est toujours moins triste quand on bouge !

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Discussion : Le jour où il a dit « et si je proposais un câlin à ton amie… ? »

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Tcheloviekskinoapparatom

le dimanche 27 décembre 2015 à 21h40

D'abord, oui, tu as le droit de poser les limites que tu veux, à lui après de voir ce qu'il en pense... Et le poser "pour l'instant" n'empêche pas d'en reparler en prenant le temps, à voir si tu veux questionner cette limite et ce qu'elle représente pour toi.
D'autre part, je pense qu'il est assez fréquent que le désir se porte d'abord sur le cercle amical proche, surtout dans une situation plus ou moins fusionnelle comme celle que vous vivez : il n'est peut-être pas en contact avec beaucoup d'autres femmes, et il est possible aussi que son désir pour toi "rayonne" un peu sur tes amies.
Perso, sans avoir de règles formelles en la matière, je trouve en général préférable d'éviter l' "endogamie", parce que ça peut donner des dynamiques en vase clos pas forcément faciles à maîtriser, mais bien sûr tout dépend des personnes.
Quant à ce que chacun ait de l'espace (pour rencontrer d'autres personnes mais pas seulement), c'est une question plus large. Je pense qu'il n'est jamais bon de se " forcer" si vous voulez passer tout votre téléphone temps ensemble pourquoi pas ? Mais poser la question, saisir l'occasion dès qu'autre chose de vraiment motivant apparaît, c'est effectivement plutôt sain sur le long terme, la chose à éviter étant l'automaticité, la culpabilité de demander du temps à soi.

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Discussion : Famille et sentiment amoureux

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Tcheloviekskinoapparatom

le mardi 22 décembre 2015 à 15h28

JL
Soit on va vers une forme d’imagination morale, hors du conformisme social. Soit ce n’est pas le cas, par incapacité à reconnaître ses propres besoin, pas manque de confiance en soi.

Beau résumé de la démarche qui anime les participant-es à ce forum ! L'"imagination morale", j'aime beaucoup.

Comme tu le dis "ça aurait été bien d'y penser avant", mais d'un autre côté, il n'y a pas de quoi avoir des regrets : ça aurait été bien, mais on n'y a pas pensé, et c'est parce que tu te retrouves dans ta situation actuelle que tu y penses. On vit, on apprend de la vie. On s'engage, et puis on voit.

L'important est ce qui se passe maintenant, et pas juste maintenant. Même si toi, F et M vous trouvez au milieu d'une tourmente, il faut garder son sang-froid, et considérer que le temps peut permettre à chacun-e de trouver sa place, pourvu qu'on (re)mette en place les conditions d'une confiance d'un dialogue, et aussi d'une clairvoyance en soi pour chacun-e. Et pour cela vous avez le temps ! 5 mois ce n'est, pour des relations qui ont vocation à durer, pour une relation qui n'a pas encore vraiment pu s'épanouir, pas grand chose. C'est à l'échelle d'années qu'il faut sans doute penser, en veillant à ne pas tomber dans une routine mensongère, mais sans non plus chercher à faire le forcing, au risque de briser ce qui n'a pas besoin de l'être.

Sans rentrer nécessairement dans beaucoup de détails, tu peux peut-être nous dire si la communication entre toi et F est de bonne qualité ? C'est un élément absolument fondamental : êtes-vous capable de vous écouter, de prendre en compte les sentiments et les idées de l'autre, d'éviter de laisser les émotions vous submerger quand c'est de raisonnement qu'il est besoin ? Restez-vous toujours bienveillant l'un envers l'autre, et si ce n'est pas toujours le cas, êtes vous prêts à le reconnaître sans en concevoir de culpabilité paralysante ou de reproches insurmontables ?

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Discussion : Trouver la lumière.

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Tcheloviekskinoapparatom

le vendredi 18 décembre 2015 à 17h39

LeCielEstBleu
je me demande s'il n'aurait pas été mieux de vivre les choses telles qu'elles me semblaient justes

Pourquoi ne pas le faire maintenant si elles sont justes ?
Essayer d'abord la "méthode douce", lente, patiente, puis, si elle a échoué, au bout d'un certain temps, essayer une méthode plus "dure", pourquoi pas ? Avec le risque de la méthode dure, qui est de perdre la relation qui a du mal à s'adapter à la nouvelle situation. A un moment donné, il peut, malheureusement y avoir des choix à faire, il peut y avoir des prix à payer. Il n'y a pas de recette miracle pour convaincre un mono d'accepter l'ouverture des relations... sinon il y aurait du monde intéressé ici !
Le principal à mon sens est d'en être conscient d'une part, d'essayer d'éviter les dommages inutiles d'autre part, de bien déterminer ce qui est important pour nous, ce sur quoi on ne lâchera pas, ce sur quoi on peut faire des concessions, ce qui nous est égal, et de toujours à la fois se respecter soi, et respecter les choix relationnels des autres. Et communiquer, communiquer, communiquer, il en restera toujours quelque chose.

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Discussion : Mon ami fait une pause car il vit mal ma seconde relation, dois-je arrêter celle-ci ?

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Tcheloviekskinoapparatom

le vendredi 11 décembre 2015 à 15h00

Autre facteur : qu'en pense la deuxième relation ? Il est ok pour attendre ce qu'il faudra ? Est-ce que c'est embêtant pour toi si il ne peut pas attendre ?

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Discussion : Est ce que l'on peut être bien avec sa partenaire poly que si nous avons nous même une autre relation ?

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Tcheloviekskinoapparatom

le vendredi 11 décembre 2015 à 14h55

Ann
Bonjour,

J'étais en couple depuis plusieurs années et depuis 2 ans j'ai un second amoureux. Le premier est malheureux. Plusieurs personnes me disent que la seule manière de ne pas l'être est qu'il est lui même une seconde relation. Pensez vous que c'est vrai ? Est ce qu'il y a parmi vous des personnes en couple avec quelqu'un qui a un autre partenaire, sans en avoir un autre de son coté, et qui sont bien ?

Merci beaucoup pour vos retours :)

Ce n'est pas la seule manière, mais ça peut aider, bien sûr, surtout si l'autre relation est elle-même épanouissante. L'important est de déterminer pourquoi au juste il est malheureux. Si c'est parce qu'il se sent infériorisé par rapport à toi, peu sûr de son pouvoir de séduction, alors une autre relation peut aider. Si c'est qu'il a peur de te perdre, ça n'ajoutera rien a priori, même si toute nouvelle relation, surtout substantielle, peut faire reconsidérer les priorités de chacun. Si c'est qu'il a juste besoin de se recentrer, consacrer plus de temps et d'énergie à une activité qui le passionne peut tout aussi bien lui permettre de retrouver un équilibre.

Pour quelqu'un qui n'a pas de problème particulier de confiance en soi ou dans sa relation, il n'y a pas de vertu thérapeutique particulière à avoir une autre relation. Soit on a envie d'en avoir une avec telle personne, soit non, on peut être heureux ou malheureux avec ses autres amours, mais ça n'a rien à voir avec la première relation.

Message modifié par son auteur il y a 10 ans.

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Discussion : Egoïsme vs Bonheur comment placer le curseur au plus juste

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Tcheloviekskinoapparatom

le mardi 03 novembre 2015 à 12h38

Perso je suis assez radical en la matière : je pense qu'il faut être absolument égoïste en amour, parce que quand on aime, on veut le bonheur de l'autre, et donc être égoïste et vouloir le bonheur de l'autre c'est pareil, ouais c'est beau l'amour.

Sauf qu'il n'y a pas que de l'amour dans les relations, et c'est en général là le souci. Mais de ta part, dans ce que tu racontes, je ne vois que de l'amour. De la part de ton mari, je vois des tas d'autres choses, pas forcément honteuses, mais qui donnent a priori plus prise à un "égoïsme" pas forcément compatible avec la volonté de faire ton bonheur. Et de fait.

Donc, dans une certaine mesure, c'est incompatible, dans une certaine mesure, c'est une tension, et d'ailleurs tu le dis : ces efforts (considérables) qu'il t'impose te fatiguent. Tu es donc le contraire d'égoïste, tu fais des sacrifices pour que votre relation perdure, pour qu'il se sente un peu moins mal. Mais une relation ne prospère que si les deux y sont heureux, une relation où les deux souffrent, ça n'est bon pour personne. Donc à un moment donné, si vous en restez là ça peut lâcher. La seule solution pour que ça ne lâche pas c'est que ton mari cesse de se sentir insécurisé par cette autre relation, trouve son bonheur dans la nouvelle configuration, te demande moins d'efforts. Ce n'est pas du tout évident, et de son point de vue aussi ce sont des efforts considérables.

Par ailleurs tout à fait d'accord avec Nurja : il y a une dimension genrée dans ce genre de question, et la notion que les femmes doivent faire des efforts pour ménager les sentiments des hommes (que souvent ils ne savent pas contrôler, parfois pas très bien exprimer non plus du fait de l'éducation que reçoivent les garçons) est très prévalente.

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Discussion : Annoncer à son mari que l'on est poly

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Tcheloviekskinoapparatom

le mardi 27 octobre 2015 à 12h32

Merci de nous donner des nouvelles :-) même si elles sont compliquées, elles sont riches. De toute évidence, encore beaucoup d'incertitude sur l'avenir, mais comme tu le dis, au moins vous en parlez à présent, et tu n'as plus le poids du silence.

Deux réflexions me viennent :
- le fait que la discussion soit finalement venue à un moment où tu ne t'y étais pas préparée, ça souligne à mon avis qu'il ne faut pas trop attendre "le bon moment", parce que si on attend trop... ça finit par sortir au mauvais moment. Bon, en l'occurrence pas si mauvais de toute évidence.
- je n'ai pas bien compris pourquoi ton mari et toi étiez rassurés par l'histoire de ta belle-mère. Peux-tu expliciter ce que vous y trouvez de rassurant ? (je ne dis pas qu'elle ne l'est pas, juste que je ne vois pas exactement comment ça résonne avec votre situation)

Et aussi une question : avez-vous mis des limites de temps sur, par exemple, le fait de couper les ponts avec ton autre amoureux ? Les avis peuvent varier, mais personnellement je trouve utile de se donner des bornes, un mois, deux mois, ce qui permet aussi à l'autre de ne pas être dans l'attente au jour le jour, ou ne pas se désespérer s'il n'y a pas de nouvelles pendant un certain temps.

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Discussion : Annoncer à son mari que l'on est poly

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Tcheloviekskinoapparatom

le samedi 24 octobre 2015 à 17h01

Il me semble que personne ne l'a encore mentionné alors je me dévoue ! Surtout que c'est un peu mon dada en ce moment...

Ça peut ne pas marcher, et il faut penser à cette éventualité aussi. Les conseils donnés par les copains et copines du forum ci-dessus sont très bons... mais il est aussi possible que même en prenant le temps, même en faisant tout ton possible pour le rassurer... ce soit toujours non.

Et il est possible que tu aies à faire un choix, est-ce que si il ne veut qu'une relation exclusive avec toi, tu l'accepteras ? Ou vaudra-t-il mieux rompre ?

Evidemment je ne te souhaite pas d'avoir à faire ce choix, mais il est tout à fait possible dans un cas comme le tien. Pas de hâte à avoir pour le faire avant d'avoir essayé d'arranger les choses de manière consensuelle, mais il faut aussi que tu détermines ce dont tu as besoin, ce que tu es prête à accepter comme compromis, et ce qui va trop loin à l'encontre de là où tu veux en être dans ta vie.

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Discussion : Annoncer à son mari que l'on est poly

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Tcheloviekskinoapparatom

le vendredi 23 octobre 2015 à 14h44

Siestacorta
Par contre, il faut que tu sois capable aussi de lui montrer ton sens de la responsabilité. Celui-ci est visiblement fort, puisque tu as réussi à mettre la charrue avant les boeufs,

Non, derrière les bœufs, c'est à dire dans le bon ordre :-)

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Discussion : Après la phase passionnelle : descente en enfers ou montée en maturité ?

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Tcheloviekskinoapparatom

le jeudi 22 octobre 2015 à 14h13

Bagheera
Qu’est ce que le polyamour amène de particulier à cette étape, de facilitant ou de plus délicat dans l’adaptation nouvelle à trouver?

Sur cette question spécifique, je trouve que la non-exclusivité permet de beaucoup mieux gérer la crainte que j'avais eu dans mes relations mono "suis-je certain de vouloir passer toute ma vie en la partageant seulement avec cette personne ?

Pas seulement parce que si elle n'aime pas Woody Allen, je peux en regarder avec une autre amoureuse, mais aussi parce que si elle a un autre amoureux je peux plus facilement avoir du temps libre pour en regarder tout seul.
De manière générale, il est tout à fait possible de laisser de l'espace, ô combien nécessaire, dans une relation mono. Des monos peuvent choisir de ne pas habiter ensemble, par exemple, ou de ne pas passer leurs vacances ensemble, etc.

Mais c'est vrai que la non-exclusivité amène plus facilement à le faire, ne serait-ce que parce qu'on est fait à l'idée de ne pas tout être l'un pour l'autre.

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Discussion : Bi ok, polyamoureuse : why not?

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Tcheloviekskinoapparatom

le mercredi 21 octobre 2015 à 15h29

Castafiore, ta nouvelle relation est encore... nouvelle. Et du coup je trouve assez normal que ton mari ait du mal à se positionner, du coup il zig-zague, essaie un positionnement, l'inverse, d'un jour à l'autre...
Ce peut être fatiguant de le suivre et peut-être ne faut-il pas le faire au jour le jour. Plutôt avoir conscience de cet état dans lequel il est, dans lequel vous êtes, vous donner peut-être des échéances, des périodes d'essai de tel ou tel mode de fonctionnement.
Et, parallèlement, déterminer pour toi-même quelles sont les choses :
- que tu veux
- que tu ne veux pas
- que tu es prête à accepter, même si ce n'est pas ce que tu veux dans l'idéal
- sans lesquelles tu ne peux pas continuer une relation

Dans ces matières comme dans toutes les questions de couple, il ne faut pas avoir peur de réfléchir, y compris à des choses comme une séparation. J'ai souvent l'impression que si on se fait un drame exagéré d'une séparation, ça pèse sur toute la relation, ça la contraint, et c'est ce qui amène les non-dits, les frustrations, qui finissent par rejaillir de manière incontrôlée. Si on y réfléchit comme quelque chose de possible, de façon pratique, ça permet de voir si vraiment on a envie de continuer, et sous quelle forme.

Comme de toute évidence il y a une bonne communication et de l'empathie avec ton mari, il y a des raisons de penser que, quelles que soient les transformations dans votre interaction, ça peut très bien se passer. Ou pas si mal... En tous cas le temps fait beaucoup. Si il trouve en lui les moyens de combattre sa peur, alors le simple fait de constater que tu es là jour après jour, semaine après semaine, mois après mois, que ton nouvel amour ne remet pas en question le vôtre, peut suffire à lui faire retrouver la paix intérieure. Donnez-vous du temps.

Cela dit, vous êtes trois dans cette affaire, et tu ne parles pas de comment ton amoureuse vit tout ça ?

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Discussion : Difference d'attitude de mon conjoint envers moi et sa "nouvelle"......je craque ! le desespoir me ronge !

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Tcheloviekskinoapparatom

le samedi 17 octobre 2015 à 15h13

Pas facile à gérer... surtout...
- que l'ouverture de votre couple est encore récente
- que vous vivez tous les 3 ensemble

Pour la première partie, bon, le temps fait son œuvre, l'important étant de lui laisser le temps de la faire sans trop souffrir, en profitant des bonnes choses. De toute évidence vous êtes encore en train de chercher votre équilibre, normal que ça tangue.

Mais du coup la deuxième a une importance particulière. La solution vers laquelle tu sembles t'acheminer à la fin de ton message ("lâcher prise", faire ta vie de ton côté et attendre qu'il vienne vers toi quand il en a envie sans continuer à comparer avec l'autre) me semble clairement la meilleure pour tout le monde. Mais il faut avoir les moyens de la mettre en œuvre.
Une décohabitation au moins partielle est-elle envisageable ? Avoir son espace à soi, pouvoir y mener ses activités, y recevoir ses amis (ou amours), c'est important pour consolider sa force spécifique, indépendante du couple dans lequel on est - du moins dans mon expérience.

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Discussion : Mon mari ultra-monogame a accepté mon amour pour un autre

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Tcheloviekskinoapparatom

le vendredi 16 octobre 2015 à 14h26

Comme Siestacorta, j'ai à la fois envie de te féliciter de cette félicité, et de poser quelques questions sur l'avenir - et déjà sur le présent.
Il accepte que tu l'aimes, bon, c'est très bien, mais de toutes façons tu l'aimes. Alors concrètement cela veut dire quoi ? Que tu pourras voir l'autre ? Seule ? Combien de temps et avec quelle fréquence ?
Il y a des couples en phase d'ouverture qui vont jusqu'à écrire tout un protocole de règles. Ce n'est pas forcément une mauvaise idée, parce que le prochain conflit peut bien prendre la forme de

- mais tu m'avais dit que je pouvais le voir !
- oui, mais pas un samedi soir !

ou

- mais tu m'avais dit que je pouvais le voir !
- mais tu l'as déjà vu la semaine dernière !

etc.

Ça ne remplace aucunement les discussions "substantielles" (peut-on mesurer l'amour, etc.) qui sont primordiales, mais si on s'en tient à un degré abstrait, il y a toutes sortes de risques qui peuvent se révéler dans la pratique.

Message modifié par son auteur il y a 10 ans.

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