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Discussion : Ma femme est une … « salope »

Indi
le samedi 11 septembre 2021 à 17h55
La connotation que nous donnons au mots est très subjective et personnelle.
Il y a des tas de femmes qui revendiquent le mot "salope" en parlant d'elle-même. J'en connais quelques unes. Et des hommes aussi...
De même, une amie très chère qui me mettait autrefois un brin mal à l'aise en parlant des "putes" s'est avérée des années après être une ex-TDS.
Une jeune conquête non-francophone portée sur le BDSM me demande de l'appeler "slut". En revanche, il est hors de question que j'utilise le mot "bitch" qui plaisait beaucoup à une autre avant elle. Et pourquoi pas ?
Quelques commentaires à propos du message initial : si nous ne sommes pas ici dans le polyamour, il s'agit indubitablement de non-monogamie éthique et c'est parfaitement respectable.
Je ne suis pour ma part pas convaincu qu'il s'agisse d'un troll. J'en ai vu d'autres ! Ou entendu... A titre d'exemple, il m'est arrivé tant bien que mal d'essayer de trouver le sommeil dans une chambre d'hôtel alors que ma voisine s'envoyait joyeusement en l'air avec des hommes de plusieurs nationalités. Le lit grinçait à tel point qu'il menaçait de rompre, Madame gémissait comme dans un film X et ces Messieurs commentaient le "match" dans des langues provenant de toutes les régions du monde !
J'observe aussi qu'à l'encontre du préjugé selon lequel les femmes seraient prudes et les hommes des "porcs", bien des femmes, pour peu qu'on ait gagné leur confiance, s'avèrent avoir un appétit sexuel et une imagination débordantes.
D'ailleurs, bien que je ne sois plus tout jeune, des femmes continuent à l'heure actuelle de m'initier à de nouvelles pratiques.
Donc à l'aune de ma propre expérience ce témoignage me parait crédible.
Discussion : Accusation de viol

Indi
le samedi 11 septembre 2021 à 17h14
Au contraire, je trouve que demander le consentement de l'autre, cela peut être très excitant ! Mais il est compliqué de demander le consentement à chaque instant et il peut arriver qu'on commette une erreur.
Il me semble important de dédramatiser, d'autant plus que la traduction en français altère le sens de ce qui a été dit. Ma compagne a une certaine tendance à me faire des choses sans mon consentement. Pourvu qu'on en ait envie de part et d'autre, ça se dépasse. Il suffit de se parler. Et quelque chose de similaire se produira peut-être dans quelques temps encore. Et il faudra alors en parler encore.
Pour finir, j'ajouterai que réveiller autrui est risqué : on ne sait jamais de quel pied l'autre se lèvera. Il vaut mieux s'abstenir à moins que l'autre n'ait manifesté un désir d'être réveillé d'une telle façon.
Discussion : Comparaison avec sa partenaire

Indi
le jeudi 28 mai 2020 à 11h26
Jusqu'à il y a quelques mois de ça, j'avais une relation avec une jeune femme hyperactive, très extravertie, charismatique, sûre d'elle, qui voyageait beaucoup, avait de nombreux amis dans plusieurs pays, avait des dizaines de milliers de "followers" sur Instagram...
Elle parlait très peu de ses autres partenaires. Il était cependant manifeste qu'elle en avait plus que moi-même qui en avait deux, elle inclus.
Il m'arrivait de me dire qu'elle n'avait rien à faire avec un type de mon âge, que je n'avais pas grand chose à lui apporter, que je devais lui paraître bien ennuyeux...
Ce que je peux en dire, c'est qu'au final elle était une femme comme une autre. Elle avait aussi ses failles. La spontanéité n'est pas toujours une qualité. Elle m'a quelque fois dit des choses extrêmement violentes dans des moments de colère, comme me rappeler que je n'étais qu'un mec comme un autre et que des hommes qui voulaient la baiser il y en avait des milliers ou encore m'accuser d'être un de ses harceleurs alors que j'avais passé des jours et des jours à combattre le harcèlement en ligne dont elle était victime.
Alors tu sembles ne voir que ses qualités à elle et tes défauts à toi. C'est ta cervelle qui te joue un tour. Tu es juste incapable de voir le revers de la médaille. Elle doit bien les voir, elle, tes qualités, sinon elle ne perdrait pas son temps avec toi. C'est peut-être parce que tu es différent d'elle que tu lui apportes quelque chose.
Et oui, elle se lassera un jour de toi. C'est généralement ainsi que cela finit. Ou tu te lasseras d'elle. Tu seras peut-être surpris.
Discussion : Nos relations poly au temps du coronavirus ?

Indi
le jeudi 28 mai 2020 à 10h54
Les choses étaient déjà compliquées pour moi avant le confinement. La sexualité avec ma compagne était moribonde : avec des enfants qui grandissent et ne veulent plus aller se coucher cela devenait compliqué. J'en étais venu à me dire qu'il nous faudrait nous retrouver le midi à l'hôtel !
Avec le confinement cela ne s'est pas arrangé. Comment donner à ma compagne une de ces fessées qu'elle affectionne tant lorsqu'on est confiné avec les enfants ?
Ma belle étrangère est repartie pour son pays natal en octobre. Je me suis décidé à chercher activement à établir une nouvelle relation quelques jours seulement avant le début du confinement. Lorsque j'ai annoncé à mes "matchs" qu'il faudrait attendre des semaines avant de pouvoir se rencontrer, elles ont disparu à 90%. Avec la fin du confinement j'ai cru pouvoir enfin faire quelques promenades avec des inconnues afin de faire connaissance. Hélas ! Elles avaient toutes peur de mettre le nez dehors. En fin de semaine dernière c'est moi qui ai, de lassitude, annulé cette fois-ci tous mes "matchs". J'ai depuis de nouveaux contacts avec des femmes qui semblent disposées à me rencontrer. Mais je commence à me dire que j'ai déjà consacré trop de temps à cette recherche et que je ferai mieux de m'occuper d'autres pans de mon existence en attendant des jours meilleurs.
Il serait peut-être temps que je reprenne contact avec ma belle étrangère déjà mentionnée. S'il semble peu probable que nous nous revoyons, je n'ai pas envie non plus qu'elle sorte complètement et définitivement de ma vie. Je me demande comment elle a vécu le confinement elle pour qui le CrossFit est une passion.
PS : Des épidémies, il y en a eu bien d'autres par le passé. Il y en a toujours et il y en aura encore bien d'autres. Beaucoup d'entre nous n'en ont pas conscience parce que le progrès scientifique et technique (les vaccins notamment) a rendu les épidémies sévères beaucoup moins fréquentes.
PPS : Je trouve que le capitalisme a bon dos en l'occurrence. L’État a sacrifié l'économie principalement pour préserver des personnes à la santé fragile qui sont un poids pour cette même économie. Les chiffres le montrent : le capital a fondu comme neige au soleil ! Quand on est écologiste on voit des problèmes environnementaux partout. Quand on est nationaliste on voit la main de l’Étranger partout. Si on est féministe, c'est celle du patriarcat. Raciste ? C'est la faute des métèques ! Religieux ? C'est les mécréants bien sûr ! Athée ? Les culs bénits ! De Droite ? Ces fichus gauchistes ! Anti-capitaliste ? Vous connaissez déjà la réponse. L'aveuglement est une composante commune a tous les militantismes. Le militant, militaire de la foi, est sans cesse en guerre contre l'ennemi.
Discussion : La frustration sexuelle masculine

Indi
le jeudi 13 décembre 2018 à 17h49
Lorsque j'étais adolescent, les garçons qui ne manifestaient pas assez leur attirance pour les femmes étaient harcelés par d'autre garçons et qualifiés de « pédés ».
Quant aux filles, c'était l'inverse : celles qui étaient trop visiblement attirées par les hommes ou qui cherchaient trop à leur plaire étaient traitées de « putes », d'autres filles les harcelaient et faisaient courir la rumeur que n'importe quel garçon pouvait s'amuser avec elles... ce qui ne manquait pas d'éveiller l'attention de quelques gros lourdauds !
Je ne suis pas certain que les années passant la situation se soit beaucoup améliorée.
Un autre aspect de la chose est la vision qu'on donne de la sexualité : on en fait quelque chose de violent et de sulfureux alors que cela peut tout simplement être un moyen de partager, de prendre du plaisir ensemble et de créer du lien. (cf. les effets de la libération d'ocytocine)
Contrairement à ce qu'on veut nous faire croire, une personne, peu importe son sexe, peut être douce et tendre et être portée sur le sexe !
Par ailleurs, une conséquence logique de ce qui est énoncé dans le premier message de ce fil, c'est qu'une épouse n'est en fin de compte rien d'autre qu'une prostituée qui accorde un monopole. (Oui, je sais... ce constat n'a rien de nouveau et a déjà été fait maintes fois !)
Discussion : Nos relations avec nos " ex " : quelles suites possibles ?

Indi
le jeudi 13 décembre 2018 à 16h56
bonheur
Je crois qu'il faut nuancer et ne pas mélanger le ressenti amoureux (et pour moi, une fois ancrée, l'émotion amoureuse que j'ai vécu n'est jamais reniée) et entretenir un lien, une relation (je n'intègre pas le sexe) affective amoureuse.
C'est ce qui me révulse, moi, dans la conception normative romantique monogame de l'amour : soit on s'aime et on a vocation à vivre "en couple", à faire des enfants, et tutti quanti, soit on ne s'aime pas. On confond les émotions et les projets de vie, comme s'ils ne faisaient qu'un. (Ce sujet rejoint au passage celui sur "Qu'est-ce qu'une relation sérieuse ?" )
En ce qui me concerne, j'éprouve une joie intense en retrouvant une personne aimée que je n'ai pas vue depuis des mois ou des années. En conséquence peut-être, j'ai une certaine tendance à m'attacher à des personnes qui vivent à l'autre bout de la France ou à l'autre bout du monde. Et j'attends...
Parois c'est très long. Un ami m'est revenu après plus de dix années d'absence quasi-totale. Je prenais de ses nouvelles une fois par an.
C'est parfois source d'angoisse. J'ai appris il y a quelques jours de cela qu'une personne chère à mon cœur a bien failli décéder l'an dernier sans que je n'en sache rien. Elle n'en a réchappé qu'après avoir été hospitalisée un mois durant. Dans le même temps où elle m'annonçait cela, elle coupait à nouveau la communication. Je n'en sais donc pas plus. Il n'a pas été évident pour moi de retrouver la sérénité dans ces conditions !
Discussion : Qu'est ce qu'une relation "sérieuse" ?
Discussion : Qu'est ce qu'une relation "sérieuse" ?

Indi
le jeudi 06 décembre 2018 à 22h41
Cette formule relation sérieuse sert typiquement à dénigrer tout ce qui ne rentre pas dans un certain moule.
Le reste ne serait qu'enfantillages...
Tout cela m'évoque le grégarisme, la pensée unique, la négation de la subjectivité.
Dans le même genre d'idée, il y a bien longtemps, on a essayé de me convaincre qu'une sympathique salope s'était mal conduit à mon égard parce que nous ne passions que peu de temps ensemble, parce que des hommes il y en avait bien d'autres dans sa vie.
Qu'importe semble-t-il que cela m'ait parfaitement convenu, que cette relation m'ait apporté beaucoup, à moi !
Si d'autres ne voient que de vulgaires cailloux là où moi je vois des joyaux, hé bien, tant pis pour eux !
On ne devrait pas se soucier des adjectifs que d'autres accolent à nos relations. Ce qui est important pour toi, c'est ce que cette relation t'apporte à toi.
Discussion : Mais où sont les avis positifs sur le polyamour ?

Indi
le dimanche 01 avril 2018 à 13h26
Il a deux ou trois choses qui m'ont fait tiquer... parce que je connais trop bien cette façon de penser !
Dja3zair
Et je ne vois pas comment il est humainement possible de vivre la compersion en envisageant mon compagnon carresser le ventre de sa nouvelle partenaire enceinte.
Ça n'est pas parce qu'on ne le voit pas à un moment donné que ce n'est pas possible. Personnellement et même si la situation est un peu différente, il me vient le souvenir de beaux témoignages de mère porteuses ou de personnes ayant eu recours à elles.
Dja3zair
C'est tout ce que j'ai voulu lui donner... Et ce serait elle qui lui offrirait cette chance.
Tout ? Vraiment ? Crois-tu que tu ne lui apportes rien d'autre ?
Dja3zair
Je suis détruite en pensant à cette idée, qui idéalement pour lui est magnifique.
Et cela attriste tout ceux qui te lisent, du moins je l'imagine. Mais n'y aurait-il pas une chose ou deux qui ne tiennent pas vraiment la route dans cette façon de penser ?
Dja3zair
Je dois faire le deuil... Mais ce deuil est il possible ? Pourriez-vous vous faire ce deuil ? Mettez vous à ma place.
Puis-je te suggérer de penser un instant aux divers deuils que doivent faire les autres ? Crois-tu que ces deuils leur paraissent surmontables lorsque la douleur est à son maximum ? Et pourtant, qu'advient-il au final ?
Discussion : L'individualisme et le polyamour — La mauvaise influence

Indi
le dimanche 01 avril 2018 à 13h03
J'ai réalisé il y a quelques jours de cela qu'au lieu de faire mon anarcho-pédant j'aurais mieux fait de mentionner la Théorie de l'Attachement.
La Théorie de l'Attachement est un domaine de la psychologie étudie la façon dont se forme le lien social chez l'enfant. Elle a par la suite été étendue aux adultes. Il semble que le mode relationnel de l'adulte soit largement le prolongement de celui acquis au cours de l'enfance.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_de_l%27...
L'article commenté me semble être dans les faits une critique des personnes ayant un mode d'attachement évitant et faisant la promotion du point de vue anxieux-soucieux.
Pour aller plus loin, il me semble que l'idéologie de l'amour romantique qui domine en occident depuis quelques siècles n'est que l'imposition comme une prétendue vérité universelle du point de vue d'une minorité unie (les anxieux-soucieux) au détriment d'une minorité fragmentée (les distant-évitant et les craintif-évitant) sous le regard d'une majorité indifférente (les personnes à l'attachement "sécure").
Une tragédie maintes fois répétée tient d'une part à la domination écrasante de cette idéologie et d'autre part à l'attirance souvent prononcée des personnes de type anxieux-soucieux pour celles de type évitant, c'est-à-dire celles qui ont un mode d'attachement incompatible avec le leur !
Le jour ou chacun comprendra que ses aspirations ne sont pas universelles et que pour être heureux et ne pas rendre les autres malheureux il faut simplement s'associer avec des personnes ayant les mêmes aspirations, alors tout ira mieux. (Mais je crains que cela ne soit pas pour demain.)
Pour finir, en cherchant un peu, j'ai trouvé cette série de deux articles qui prodigue quelques conseils aux personnes qui ont besoin d'une forte proximité (type anxieux-soucieux) :
blogue.travailsantevie.com/2012/10/vous-en-avez-as...
blogue.travailsantevie.com/2012/10/comment-etablir...
Discussion : L'individualisme et le polyamour — La mauvaise influence

Indi
le vendredi 09 février 2018 à 20h11
Bon, je vois que d'autres ont déjà fait remarquer qu'historiquement il y a identité (ou presque) entre amour-libristes et individualistes libertaires.
Je me permet d'ajouter que cela est vrai tant en France (E. Armand et autres) qu'aux USA (le journal "Lucifer the Lightbearer"). L'opposition entre les deux pays n'est peut-être pas si fondée que ça, même s'il existe bien entendu des différences culturelles.
(Petit hors sujet historique : Il était d'ailleurs de bon ton lorsqu'on appartenait à un autre courant anarchiste de railler de railler les préoccupations individualistes alors que ce qui était vraiment important c'était de se consacrer à préparer la révolution ou la grève générale. Or les révolutions, qui sont autoritaires par nature comme le faisait remarquer le très révolutionnaire et autoritaire Friedrich Engels, ont a peu près toutes débouchées sur des dystopies totalitaires. Et après plus d'un siècle on attend toujours la grève générale.)
Bref, "individualisme" n'est qu'un mot et il en existe de nombreuses conceptions. En bon individualiste, je dirais qu'il y a autant d'individualismes qu'il y a d'individualistes... et même plus puisqu'il y a diverses conceptions de l'individualisme parmi ceux qui le conchient ! Des auteurs d'extrême droite vitupèrent contre l'individualisme qui est à la source de la tolérance actuelle pour l'homosexualité. Je ne crois pas que l'auteur du présent article partage ce point de vue.
Puis-je aussi rappeler aussi que le terme "libertarisme" est un néologisme inventé par Joseph Déjacque et qu'il désigne la doctrine des "libertaires" un autre néologisme inventé par le même Déjacque ? Bref, le "libertarisme" désigne au départ une conception radicale de l'anarchisme et a été conçu par opposition à "libéralisme".
J'arrête un moment de faire mon pédant pour revenir au texte. Je crois que celui-ci promeut une vision fausse dans certain domaines : il y aurait une part de nous qui serait d'origine héréditaire (génétique) et une autre part, produit de l'environnement. De même, la souffrance psychique aurait une part d'origine extérieure et une part d'origine interne. Bref, pour parler en mathématicien il s'agirait d'une addition entre deux parts. Or, ce qui se produit en réalité ressemble bien plus à une multiplication : l'environnement se combine avec le génétique de façon complexe et les événements extérieurs ne produisent pas indépendamment la souffrance. Pour prendre un exemple, je lisais il y a quelques temps un témoignage d'une femme exprimant l'intense souffrance qu'elle a ressenti après qu'un inconnu ait subrepticement touché sa main en la croisant sur des escaliers mécaniques. Une autre aurait simplement pu être surprise, réagir par un haussement d'épaules ou même en rire. Ce qui cause la souffrance, c'est l'événement combiné avec la perception ou l'interprétation qui en est faite.
A ce sujet, je trouve quelque peu curieux qu'un texte qui fasse référence au Bouddhisme présente la souffrance comme ayant une origine extérieure ! Je ne crois pas que ce soit ce qu'enseigne le Bouddhisme. Et puisque nous sommes dans les sagesse antiques, le Stoïcisme, partage d'ailleurs un point de vue similaire sur la question.
D'ailleurs, à propos de Stoïcisme, celui-ci a inspiré un certain Han Ryner... La boucle est bouclée ! ;-)
Discussion : Célibataire amant d’une femme mariée

Indi
le vendredi 01 décembre 2017 à 10h55
Pour avancer, je crois qu'il faut mettre les mots justes sur ce qu'il t'arrive. Tu n'es pas "amoureux" : tu es simplement dépendant.
Tu n'es pas un cas isolé. Jacques Brel a d'ailleurs consacré une grande part de son œuvre à chanter les hommes dans ta situation ! "Ne me quitte pas", "Mathilde", "Les bonbons", "Vesoul" et probablement bien d'autres sont toutes des chansons sur des hommes en état de dépendance et sur les comportements lamentables qui en découlent.
On peut très bien "vivre un relation une relation" une fois par semaine... ou une fois par mois. On peut même vivre des relations à distance. Cela est possible à condition de ne pas être dépendant, de ne pas croire qu'il est nécessaire de vivre collé à un(e) autre pour être heureux. Le bonheur se trouve dans des choses simples, pas dans "le grand amour" et autres âneries idéologiques. (Ce que couvrent les mots "amour" et "amoureux", d'une façon générale, c'est du baratin !)
Mais passons à des choses un peu plus importantes ! Comment vont tes enfants ? Est-ce qu'on s'occupe bien d'eux en ton absence ? Comment vont tes amis ?
Pour conclure, je crois bien que la souffrance que tu ressens, tu te l'infliges à toi-même. Je crois aussi que si tu songeais à t’occuper de tes enfants et de tes amis et d'autres choses importantes pour toi, tu te porterais bien mieux.
Discussion : Améliorer ses relations par l'usage de la raison ?

Indi
le dimanche 02 juillet 2017 à 21h02
Merci, bonheur, pour ta réponse.
L'obsession du passé et de l'enfance en particulier... ne m'en parle pas ! J'ai fait l'erreur de fréquenter un psychanalyste pendant des années : c'est un excellent moyen d'arriver à la conclusion que tous nos problèmes sont de la faute de Papa et de Maman et de ne rien faire de concret pour les résoudre.
Discussion : [Jeu] Jeu de rôle

Indi
le samedi 01 juillet 2017 à 12h31
Je suis un ancien rôliste. Je crois pouvoir dire que les JdR ont été mon centre d'intérêt principal pendant des années. J'avais arrêté d'y jouer il y a maintenant très longtemps, mais je joue depuis peu en dilettante à Pathfinder avec de vieux amis qui, eux, n'ont je crois jamais arrêté.
Discussion : Améliorer ses relations par l'usage de la raison ?

Indi
le samedi 01 juillet 2017 à 12h22
Le témoignage de brigant01 et la réponse que j'y ai apporté m'ont motivé à mentionner un ouvrage qui pourrait, me semble-t-il, intéresser les personnes consultant ce forum.
Le livre en question est intitulé "Feeling Good Together" dans sa version originale. Il est traduit en Français sous le titre "Bien Ensemble" avec pour sous-titre "Comment résoudre les problèmes relationnels". Son auteur, David Burns, jouit d'une certaine notoriété dans le monde anglophone pour avoir popularisé la TCC (Thérapie Comportementale et Cognitive). Paradoxalement, alors que notre pays se vante d'être la patrie du cartésianisme, lorsqu'il s'agit de psychologie, de développement personnel ou de relations sociales, les approches rationnelles ne jouissent pas en France de beaucoup de popularité. (J'ai l'impression que c'est moins vrai au Québec. Les natifs de la contrée pourront ou non confirmer.)
La thèse soutenue dans David Burns est qu'il y a deux principales raisons qui font que nos relations vont mal. La première est que nous sommes sujets à des distorsions cognitives, c'est à dire à des modes de pensée irrationnels. Des exemples sont notre tendance à croire savoir ce que pense l'autre, la pensé binaire (tout blanc ou tout noir) ou encore la manie de coller des étiquettes sur les autres ou sur soi-même. La seconde raison est la motivation : bien souvent si nos relations vont mal, c'est que nous ne voulons pas qu'elles aillent bien. Ou ne voulons pas faire l'effort nécessaire à une amélioration.
A propos d'effort, ce livre n'est pas qu'une dissertation sur le sujet des relations entre être humains. Pour qu'il produise son effet, il est nécessaire de se livrer avec assiduité à différents exercices qui sont détaillés tout au long de l'ouvrage.
Je recommande ce livre à toute personne prête à faire des efforts réels pour entretenir des relations plus harmonieuses.
Discussion : Journal d'un poly acceptant en devenir

Indi
le samedi 01 juillet 2017 à 11h50
Bonjour brigant01,
Je suis navré d'apprendre que tu connais des moments de souffrance.
brigant01
Je me suis aperçu qu'à l'heure d'aujourd'hui, ce qui me fait le plus souffrir, c'est de ne pas savoir (et donc de m'imaginer des choses....)
Dans le but de nous éviter des souffrances inutiles, pouvons-nous questionner cette affirmation d'un point de vue rationnel ? De mon point de vue, elle suscite immédiatement deux questions :
1. Ce que nous ignorons est-il vraiment source de souffrance ?
2. L'ignorance conduit-elle nécessairement à imaginer des choses ?
J'ajoute à cela deux autres questions :
3. Ces choses qu'on imagine sont-elles sources de souffrance ?
4. Ces choses qu'on imagine tiennent-elles face à un examen rationnel ?
Je te laisse trouver tes propres réponses, en me permettant tout de même de donner quelques éléments.
Je commence par observer que l'ignorance est la norme. Il me semble que chacun d'entre nous sait bien peu de choses. J'ignore ce que font mes proches en ce moment. En fait, j'ignore ce que font les milliards d'être humains vivant sur cette planète. Je pourrais aussi aborder les sciences, les savoirs techniques, la production culturelle de ces milliards d'être humains. La quasi totalité de tout cela m'échappe. Mon savoir est quantité négligeable.
Quelles réponses peux-tu donc apporter aux deux premières questions ?
Je poursuis par un exemple de chose que je me suis imaginé : j'ai souvent pensé que personne ne pouvait vraiment m'aimer. Je ne crois pas que cela soit très original. En revanche, cela devrait jeter un éclairage sur les questions 3. et 4.
Tiens, ça m'amène aussi à une autre question !
5. Cette croyance (on ne peut pas m'aimer) est-elle aussi crédible une fois écrite noir sur blanc que lorsqu'elle n'est qu'une pensée fugitive traversant mon esprit ?
Aller mieux demande souvent de faire un effort. Améliorer la qualité d'une relation ou simplement l'entretenir peut aussi demander du travail. Je te suggère amicalement de faire l'exercice suivant : à chaque fois que tu ressens de la détresse ou une émotion négative, prends le temps d'écrire noir sur blanc les pensées fugitives qui habitent ton esprit à ce moment là, puis vois ensuite si elles tiennent face à un examen critique.
Notre époque étant ce qu'elle est, je fais ça avec une application Android nommée "Thought Diary". Ainsi, j'ai presque toujours de quoi me livrer à cet exercice lorsque le besoin se fait sentir.
Tu es libre de croire que j'ai des pensées irrationnelles et que tu n'en as pas. Si c'est le cas, fais tout de même cet exercice pendant quelques jours et vois si tu as ou non raison !
De mon côté, je crois que penser rationnellement est très coûteux : cela demande de l'effort et de la concentration. C'est pourquoi il me semble que nous ne le faisons que très rarement, même lorsque cela nous permettrait d'aller mieux. C'est même le contraire : plus l'anxiété et la déprime causées par des pensées irrationnelles gagnent et plus il nous est difficile de faire des efforts !
Discussion : Liens entre polyamour et genre

Indi
le samedi 07 janvier 2017 à 15h08
Je voulais ajouter que la zététique ou le scepticisme scientifique, demande qu'on prenne du recul à l'égard de ses croyances pour analyser autant que possible froidement et logiquement les faits. Or tu as fais exactement l'inverse Anarchamory, tu as suivi ta narration sans te soucier des faits en agressant Luc au moins trois fois dès ton premier message. (Sans parler des autres hommes lisant ce forum.)
Franchement, je trouve que Luc et Françoise (et d'autres sans doute) ont fait preuve de beaucoup de retenue.
J'étais revenue pour écrire ceci et voici ce que je découvre :
APH
Dernière minute: on me signale que Dieu s'appelle Anarchamory et a un site. J'y vais, et je découvre- à vrai dire je ne découvre pas, on me l'avait déjà signalé- que dans un de ses écrits il met en scène un personnage assez ridicule sous le nom de Françoise Sintemère, journaliste écrivant des livres où on reconnaît aisément les miens. Il écrit même que nous échangeons un baiser fougueux. Où va se nicher le fantasme.!!!
Anarchamory
Je comprends ta réaction. Dans mon esprit, mettre en scène un personnage te ressemblant -sur certains points- dans un univers alternatif inversé tenait de l'hommage, même si c'était un hommage humoristique. Je n'ai pas un seul instant imaginé que ça pouvait te blesser, en cela je ne peux que reconnaître avoir manqué d'empathie et je le regrette.
Est-ce que je rêve ? C'est bien toi, la même personne, qui donnes des leçons de féminisme en collant des étiquettes d'oppresseur à tout va et qui fait ça ?
Discussion : Liens entre polyamour et genre

Indi
le samedi 07 janvier 2017 à 13h00
SebastienPeroni
Je vais te contredire, mais étant transgenre, l'ouverture aux identités de genre est de plus en plus visible partout et n'est pas un monopole poly! Par contre, un grand nombre de poly que j'ai pu rencontrer sur Toulouse sont de joyeux anarchistes de salon, s'amusant à "déconstruire" la société, et par là même, la notion de genre. Et j'ai pu me rendre compte qu'il y a un bon paquet d'anarchistes de salon chez les poly fréquentant ce forum!
Au final, la question de genre n'a rien à voir avec le polyamour! Idem sur toutes les justifications soulevées par APH: pourquoi se justifier!!!
Arrêtons de tourner en rond dans des discussions stériles, et aimons, bordel!
C'est fantastique, ce message annonçait précisément ce qui allait se produire ensuite. (Au passage, je suis probablement un "anarchiste de salon" - bien que je n'aime pas les étiquettes.) Ce qui apparaît, c'est que la place prise par les questions de genre est liée au militantisme. Autrement dit, pour utiliser le jargon dédié, c'est du prosélytisme ou de l'entrisme et cela finit toujours pas être extrêmement déplaisant pour quiconque ne partage pas les croyances rabâchées.
Anarchamory
Il n'y a pas vraiment de rapport entre polyamour et genre. Tout au plus une légère surreprésentation de personnes transgenres parmi les polyamoureux-ses et de polyamoureux-ses parmi les personnes transgenres
Tout le monde est d'accord là-dessus. Cela confirme ce que disait Sébastien. La discussion serait-elle close ?
Anarchamory
Attention au choix des mots. Parler de « terminologie hallucinante » n'est pas très sympa pour les personnes concernées qui, si elles ont forgé cette terminologie, ont sans doute dû en percevoir une utilité. Les sciences et le droit (pour donner deux exemples) regorgent aussi de « terminologie hallucinante »... Mais sans cette terminologie on ne pourrait pas faire de sciences ou de droit...
Je crois que tu es dans l'erreur, Anarchamory. Si j'utilise mon jargon d'informaticien en parlant à une personne qui n'est pas spécialiste du domaine, celle-ci pourra parfaitement considérer que je fais usage d'une « terminologie hallucinante ». Si je continue sur la même voie, cette personne sera probablement très agacée. Il n'y a pas donc pas de raison objective de considérer que cela n'est « pas très sympa ». En faisant cela, encore, tu agaces ton interlocuteur en lui prêtant arbitrairement des intentions malveillantes qu'il n'a pas.
Anarchamory
Les blondes, mais plus généralement les femmes, appartiennent à une catégorie de la population qui —en tant que femmes, donc toutes choses égales par ailleurs— est opprimée. Et si elle est opprimée, c'est donc qu'il y a des oppresseurs. Et ces oppresseurs sont donc tous ceux qui (volontairement ou non, consciemment ou non) tirent partie de cette oppression : les hommes.
Chouette, une bonne occasion de faire fonctionner notre cervelle !
La proposition d'Anarchamory " Et ces oppresseurs sont donc tous ceux qui (volontairement ou non, consciemment ou non) tirent partie de cette oppression : les hommes." est elle vraie ?
Y a-t-il identité entre l'ensemble de "ceux qui (volontairement ou non, consciemment ou non) tirent partie de cette oppression" et l'ensemble des hommes ?
Quiconque n'est pas blonde tire partie de la dévalorisation des blondes. Donc ma question précédente est équivalente à celle-ci : "L'ensemble des non-blondes est-il identique à l'ensemble des hommes ?" Or je peux démonter que la réponse est fausse. En effet, les autochtones natives de Papouasie ou d'Amazonie, pour prendre deux exemples arbitraires, ne sont pas blondes. Elles font donc partie elles aussi du groupe des oppresseurs tel que défini par Anarchamory. Les Papoues et les Amérindiennes ne faisant pas partie du groupe des hommes, je viens de démontrer que la proposition d'Anarchamory est fausse.
Cette erreur est regrettable puisqu'elle conduit à la stigmatisation injustifiée d'une population, autrement dit à une oppression.
Par ailleurs, mon exemple soulève un autre problème dans l'affirmation faite par Anarchamory : la conception qu'il semble avoir du terme "oppresseur". En effet, pour la plus part d'entre nous un oppresseur est actif : il est à l'origine de l'oppression. L'oppresseur tel qu'il apparaît dans la citation d'Anarchamory est un oppresseur passif : il s'agit finalement toute personne qui n'est pas la cible de l'oppression considérée. Selon cette définition, être un oppresseur est somme toute très banal : chacun(e) est un oppresseur.
Livrons-nous à un petit exercice intellectuel : appliquons ces deux définitions différentes du terme oppresseur à l'oppression mise en lumière plus tôt. Je pense avoir démontré que l'affirmation d'Anarchamory figurant en citation stigmatise injustement le groupe des hommes. Si j'applique la conception (passive) d'Anarchamory dans le cadre particulier de cette oppression, cela fait un oppresseur de quiconque n'est pas un homme : les femmes et les personnes intersexuées. La cas particulier d'Anarchamory lui-même est intéressant. Selon la conception commune, l'oppresseur (actif), c'est lui ainsi que quiconque reprend à son compte son raisonnement illogique. Mais si on utilise sa conception particulière, il est un opprimé (il est un homme) et les oppresseur sont les non-hommes.
On me concédera, je pense que cette conception passive de l'oppresseur est assez particulière puisqu'elle peut conduire comme dans cet exemple à exclure du groupe des oppresseurs les auteurs de l'oppression.
De plus, se voir qualifier d'oppresseur quand on n'en est pas un selon la définition commune du terme ne peut qu'agacer et je pratique ici l'euphémisme.
Anarchamory, pour les raisons que j'ai pris la peine de détailler tout au long de mon message, je crois que ton message ci-dessus est largement responsable de la tournure qu'on pris les échanges. Je vois que tu te définis comme anarchiste et zététicien. C'est un positionnement que je trouve éminemment sympathique, même si à titre personnel j'ai un peu du mal à comprendre (comme Françoise) qu'on se colle soi-même des étiquettes dessus ou qu'on veuille faire partie d'un groupe, d'une communauté. Autrement dit, ce qui est important à mes yeux dans l'anarchisme et dans la zététique c'est l'attitude intellectuelle : l'alliance de la curiosité et l'esprit critique, le rejet du dogme. Ce n'est certainement pas l'appartenance à un mouvement, car dans ce désir d'appartenance se trouve un péril majeur pour toute personne souhaitant penser par elle-même. Autrement dit, vouloir être reconnu comme anarchiste ou comme zététicien est un excellent moyen de trahir les valeurs de l'anarchisme et de la zététique.
L'anarchisme peut hélas être un "isme" comme un autre. Brassens qui connaissait bien le milieu anarchiste (il en était lui-même un) disait : "Ce que je refuse, c’est qu’un groupe ou une secte m’embrigade et qu’on me dise qu’on pense mieux quand mille personnes hurlent la même chose. Lorsqu’on se réunit pour penser et pour réglementer les comportements, la secte n’est pas loin. Mon individualisme d'anarchiste est un combat pour garder ma pensée libre : je ne veux pas recevoir d'un groupe ma loi. Ma loi, je me l'a fais moi-même. Je sais que c'est très difficile de penser par soi-même. On est le composé de tout ce qu'on a reçu, de ce qu'on voit et on entend. Je ne peux pas penser tout seul mais je ne veux pas démissionner devant la pensée d'un groupe et même pas devant un maître à penser." ou encore : "En réalité je n'ai pas de solution collective. Si j'avais une solution collective, j'aurais posé ma guitare et je militerais. C'est parce que je ne crois pas aux solutions collectives que je me borne à faire des chansons."
Voilà pourquoi je me contente (à peu de choses près) d'être un "anarchiste de salon". Moi je ne fais pas de chansons.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : Liens entre polyamour et genre

Indi
le samedi 07 janvier 2017 à 10h27
La question initiale m'évoque une chanson de Boris Vian, Bourrée de Complèxes :
Discussion : Entre raison et sentiments, pas facile...

Indi
le mercredi 28 septembre 2016 à 19h27
Une autre approche, plutôt que de poser des questions peut être de lui dire simplement ce que tu éprouves.
Et non, te trouver quelqu'un d'autre ne me parait pas forcément absurde. Il est possible qu'avoir quelqu'un d'autre de ton côté te rende plus sereine. Il n'y a que toi qui puisse le savoir.
Et oui, trop de mystère peut être nocif. J'en ai fait moi-même l'expérience. (Et sans doute que trop de transparence aussi.)