Compagne d'un polyamoureux et jalousie
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Drya
le dimanche 21 mars 2010 à 12h25
Bonjour lets,
ton histoire me touche beaucoup puisqu'elle m'aide à comprendre la vision de mon propre compagnon, je vais donc essayer, pour compléter les avis de siesta, boucledoux et les autres, d'expliquer ce qui, selon moi, crée l'incompréhension.
Je me suis rendu compte que, pour mon compagnon, il est normal de choisir entre deux personnes qu'on aime, déjà que c'est louche d'en être soi-disant capable, mais qu'en tout cas, ce n'est pas un sacrifice, on ne fait que "rendre ce qui est dû" (comme tu dis). Or, même si je lui dis que j'ai souffert pendant ce temps et que j'ai fait tout ce que j'ai pu pour LE protéger (notamment faire tout mon possible pour faire cesser cette histoire), pour prendre des pincettes et toute la patience possible pour LUI présenter les choses de la manière la moins difficile possible, il reste sur l'idée que je l'ai trahi, comme si j'avais juste été me prendre du bon temps gratuitement et injustement vis à vis de lui, alors qu'en attendant je luttais contre moi-même jusqu'à ce que je trouve la force de sacrifier cette deuxième histoire uniquement pour LUI éviter de souffrir.
(ca c'est mon histoire)
Ce que je veux dire, c'est que je comprends que ça soit important pour lui de vivre ce qu'il a choisit et il t'en est très reconnaissant je pense, mais il oublie manifestement que le début d'une histoire est toujours obsessionnel et merveilleux (mais que ça se calme ensuite) mais que TU es toujours là à attendre SON attention, que ça fait partie du marché, un juste retour du sacrifice que toi tu fais pour LUI faire plaisir. En gros, le sacrifice va dans les deux sens, et il ne faut pas l'oublier.
Cela dit, le fait que tu l'apprennes autrement que par ses mots à lui, qu'il se permette de ne pas être discret pour te protéger tant qu'il ne te le dit pas lui-même, je trouve aussi que ce n'est pas très respectueux.
Je comprends aussi quand il dit que votre couple est un socle qui lui donne l'énergie d'explorer ailleurs, mais ce n'est pas valable que dans l'exploration amoureuse; en fait, j'ai toujours constaté que mon couple était basé sur un lien très fort, même quand mon compagnon était absent, qui nous donnait aussi une grande indépendance, et peu de gens comprennent ce qui nous lie autant malgré notre apparente distance parfois.
Je ne sais pas si ce post t'apportera quelquechose, mais les vôtres m'aident beaucoup :)
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Siestacorta
le dimanche 21 mars 2010 à 12h25
Dis moi, que penses-tu des pistes que nous t'avons données ?
Sinon... Je n'ai que ta version des faits, teintée de ta peine actuelle, donc je ne suis pas complètement sûr de ce que j'avance.
Mais en fait, plus tu me décrits la situation, plus je trouve que ton ami ne vit pas vraiment en polyamoureux, mais en mec à maîtresses...
S'il était polyamoureux au sens strict, ou s'il l'était devenu :
- il t'aurait annoncé le début d'une relation très vite
- il ne la vivrait pas sans ton consentement (soit il aurait attendu le débat, soit il aurait rompu avec toi), sans être sûr que ça te convient et que ça ne risque pas de te faire souffrir continuellement.
- il serait assez respectueux pour que, même avec ton consentement, préserver votre intimité et, serait donc plus discret, selon des termes que vous auriez choisis ensemble (je ne prend pas les appels "amoureux" dans la maison, on s'organise comme-ci comme ça pour que sa tourne).
Le polyamour, c'est pas juste la liberté de quelqu'un de vivre comem il le sent. C'est aussi faire que ça se passe bien avec tout le monde, ou ne pas faire.
Selon ce que je lis, il est polyamoureux malgré lui : parce que tu as voulu en parler et que tu as accepté ses rencontres, pas parce que lui s'est engagé dans une démarche honnête.
S'il avait fait cette démarche, et pratiqué l'honnêteté revendiquée dans le terme "polyamour" (tu as lu la définition sur amours.pl, pour qu'on soit sûrs de parler sur un vocabulaire commun ?), tes questions et ressentis seraient sans doute différents.
Est-ce que je surinterprète, ou est-ce que c'est ce qui se passe ?
Je comprend que ton amour pour lui dépasse ta souffrance... mais tu ne peux pas accepter cette souffrance pour autant, sous prétexte que tu es ouverte d'esprit et aimante.
C'est quelque chose que je ressens dans ton récit : tu acceptes de souffrir, tu prends sur toi. Pour moi, cette endurance à la souffrance est une vertu "passagère". Sur du long terme, c'est juste un fonctionnement destructeur, qui signifie que tu es capable de vivre avec un problème permanent, que tu choisis de vivre quelque chose qui te gâche la vie.
Il y a plusieurs façons de faire évoluer votre situation. La séparation n'est pas obligatoire, contrairement à ce que diraient beaucoup de monogames.
Mais il faut que tu mènes pas mal de réflexion sur toi, sur ta souffrance et tes peurs, et tes attentes.
Et effectivement, ça veut dire qu'il faut que tu souffles, que tu prennes des vacances seule, pour réfléchir.
Oui, c'est bien ce que je dis, laisser les gamins, à lui ou à quelqu'un d'autre, une bonne semaine (ou plusieurs "dimanches" successivement sur une certaine période).
Travail + enfants en bas âge + remise en question amoureuse = tu risques gros à ne pas prendre le temps de te poser et réfléchir.
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
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Siestacorta
le dimanche 21 mars 2010 à 12h34
ay, j'ai mis du temps à écrire ce post, donc certaines lignes changent un peu de sens. Donc je répondais sans savoir ce que tu a écrit après m'avoir répondu.
Murf.
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lets
le dimanche 21 mars 2010 à 17h12
Je pense que si , il a été honnête en me disant qu'il voulait vivre une relation amoureuse (avant même qu'elles existent). Il n'a pas souhaité me donner le "top départ" de cette relation qui n'appartient qu'à lui selon lui.
Je ne sais pas si je peux être polytolérante (est ce le terme exact?) ou si j'ai besoin d'un homme à moi (possession quand tu nous tiens). Et pourtant je sais qu'il a eu une relation d'un soir avec quelqu'un et ça ne m'a rien fait parce que ça n'a pas envahi ma vie. Là je n'arrive pas à gérer la présence quotidienne de cette jeune personne dans ma vie et je n'arrive pas à lui faire comprendre ça. Trop de souffrance? Trop de colère? Je ne sais pas. En même temps lui me dit que au maximum 20 nuits avec elle en 16 mois, ce n'est rien par rapport à toutes les nuits où il est là. Mais que valent les nuits ici s'il n'est que dans l'attente de l'autre?
Là je crois que ma tentative de lui tendre une main (de compréhension) l'énerve parce que selon lui ça arrive trop tard. Je lui ai gâché sa relation amoureuse et il m'en veut. Il ne veut plus parler avec moi pour le moment, il veut aussi savoir ce qu'il veut lui, en tant qu'individu alors que moi, j'aimerai qu'on y réfléchisse à 2. Suis je à ce point là à côté de la plaque? Il ne veut plus entendre qu'il n'a pas su nous protéger.
J'avoue que je suis perdue..
Quoi faire? Respecter son désir de silence et attendre qu'il ait réfléchi? Continuer à essayer de lui parler et m'enfermer encore plus?
Que de questions...
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Siestacorta
le dimanche 21 mars 2010 à 17h32
lets
Là je crois que ma tentative de lui tendre une main (de compréhension) l'énerve parce que selon lui ça arrive trop tard. Je lui ai gâché sa relation amoureuse et il m'en veut.
Apparemment, vous vous êtes mutuellement gâché la vie à plusieurs reprise... pas en permanence.
Mais il serait vraiment dans une démache honnête (envers lui et toi) s'il reconnaissait qu'il te fait du mal "activement". Même si c'est aussi ta sensibilité qui est en cause, et que tu peux réfléchir dessus comme tu le fais... Ou il a déjà essayé de régler le problème avec toi auparavant, déjà essayé de discuter du mode de vie ?
Il aurait sans doute essayé de changer de mode de vie avant... Il peut aussi se reprocher à lui de ne pas avoir pris de décision plus tôt, que ce soit dans le sens d'une rupture ou d'une adaptation de son fonctionnement
lets
Il ne veut plus parler avec moi pour le moment, il veut aussi savoir ce qu'il veut lui, en tant qu'individu alors que moi, j'aimerai qu'on y réfléchisse à 2.
Les deux ne s'opposent pas.
lets
Il ne veut plus entendre qu'il n'a pas su nous protéger.
L'a-t-il déjà reconnu ?
lets
Quoi faire ? Respecter son désir de silence et attendre qu'il ait réfléchi ?
Ca dépend combien de temps dure le silence...
Comme il a l'air d'être pas naturellement doué en communication (euphémisme), c'est pas évident.
Mais étant donnée votre situation (longue relation, enfants, habitat commun), ça serait étrange que l'occasion de discuter ne vienne pas.
Mais je répète, récapépète, insiste : le travail que tu fais sur toi et sur ta peur, de ton côté, c'est une préparation nécessaire à un dialogue avec lui.
L'échange aura nettement plus de chances d'être positif si tu le fais.
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Siestacorta
le dimanche 21 mars 2010 à 17h42
lets
Là je n'arrive pas à gérer la présence quotidienne de cette jeune personne dans ma vie et je n'arrive pas à lui faire comprendre ça.
Là, il y a les deux aspects : sa façon d'être indiscret et ce que tu "imagines" de son autre relation.
Là, je te renvoies à ce que je te disais de faire sur tes peurs... Peut-être que mes réponses sont trop longues et que tu zappes...
lets
Mais que valent les nuits ici s'il n'est que dans l'attente de l'autre ?
Je rrrrrrépète, il y était bien parce que toi tu étais là. Même si aujourd'hui il se prend le choux, la double situation lui convenait parce que tu en faisais partie.
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lets
le dimanche 21 mars 2010 à 17h45
Non, il n'a jamais reconnu qu'il n'avait pas su nous protéger. C'est une lubie à moi, il ne comprend pas.
Dire "qu'il n'est pas doué en communication", je crois même , pour être honnête que c'est l'inverse qui est vrai. C'est moi qui ai du mal à communiquer et à écouter l'autre. Je tourne souvent en rond avec des idées fixes et au début il a été patient.
Pour lui, au départ, il était évident qu'il ne voulait rien changer à notre vie : il me l'a dit et répété. Maintenant il veut y réfléchir. Et quand je lui dis que ça veut dire qu'il veut partir, il me dit non, pas forcément, mais peut-être oui.
Du coup je me sens dans l'attente de je ne sais quoi...Une fin? un recommencement? un statu quo?
Je crois qu'il a longtemps été un repère dans ma vie, et là je me sens perdue.
Peut-être que je réfléchis au polyamour tout simplement pour ne pas regarder que notre histoire arrive à son terme. Cette idée m'est très dure.
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lets
le dimanche 21 mars 2010 à 17h48
tu vois même toi tu "rrrrrrrrrrépète"? Je crois que j'ai du mal à écouter vraiment.
Et je crois aussi , tu as raison, que j'imagine beaucoup trop de choses par rapport à leur relation. Il me dit d'ailleurs, qu'un temps, pour diverses raisons, il n'y a plus eu de sms ou de téléphone et que ça ne m'a pas apaisée pour autant.
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Drya
le dimanche 21 mars 2010 à 17h49
...ou qu'elle n'a aucune raison de se terminer parce qu'il a aussi envie de voir autre chose, que les deux ne sont au final pas incompatibles: il faut seulement donner sa place à chaque relation.
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lets
le dimanche 21 mars 2010 à 17h49
il y était bien parce que toi tu étais là. Même si aujourd'hui il se prend le choux, la double situation lui convenait parce que tu en faisais partie.
Pourquoi ne peut-il pas me dire ce genre de choses lui?!
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lets
le dimanche 21 mars 2010 à 17h52
DRYA : je crois que je me sens transparente à ses yeux, pas vue.
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Drya
le dimanche 21 mars 2010 à 18h04
Je comprends très bien ce que tu veux dire, et c'est à lui de te montrer que tu as une place dans sa vie, et si ça ne suffit pas, c'est à toi de lui demander de te le montrer. Si tu as l'impression d'être seulement un support pour lui permettre de profiter de son autre relation plus neuve, à toi de lui dire ton impression pour qu'il puisse te rassurer. Il est probable que, sans toi, son autre relation n'aurait plus aucun intérêt, ou disparaîtrait quand son intensité du début retombera un peu.
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Siestacorta
le dimanche 21 mars 2010 à 18h04
lets
tu vois même toi tu "rrrrrrrrrrépète" ? Je crois que j'ai du mal à écouter vraiment.
Ca s'explique en partie :
- par ta situation actuelle : bien écouter, réfléchir et en baver en même temps, c'est difficile, évidemment.
- parce que j'ai une patience super variable, et je m'en excuse., sincèrement. Je voulais surtout vérifier si certaines des remarques que tu lis ici t'aident à réfléchir.
Tu n'as pas de "pouvoir" sur lui ou sur sa vie, pas directement. La seule chose que tu peux modifier avec certitude, c'est ta perception... Et venir ici, c'est signe que tu as commencé à le faire. Continue, ça au moins c'est constructif.
Mais même si toi tu as du mal à écouter, il a apparemment beaucoup de mal à s'exprimer clairement...
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Siestacorta
le dimanche 21 mars 2010 à 18h06
lets
il y était bien parce que toi tu étais là. Même si aujourd'hui il se prend le choux, la double situation lui convenait parce que tu en faisais partie.
Pourquoi ne peut-il pas me dire ce genre de choses lui? !
Ca s'apprend, et on apprend aussi à voir les éléments rassurants... quand on cerné ses peurs, on les voit plus facilement, on est pas "hypnotisé" par la peur.
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Drya
le dimanche 21 mars 2010 à 18h07
On a tous besoin de se sentir à sa place dans la vie de la personne qu'on aime, de sentir qu'on est important autant qu'il est important pour soi. Si toi tu t'occupes d'autre chose que lui en le délaissant, crois-tu qu'il ne reviendrait pas te demander de le rassurer, de lui dire qu'il compte toujours dans ta vie, même si tu te concentres un peu moins sur lui?
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lets
le dimanche 21 mars 2010 à 18h09
DRYA : tu écris exactement ce qu'il m'a dit : "sans notre vie ici, il ne pourrait pas vivre de relations extèrieures". Mais ça il me l'a dit au début, et moi je l'ai balayé de revers de la main. Je voulais MON homme et c'est tout.
Il arrive... A +
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Siestacorta
le dimanche 21 mars 2010 à 18h10
lets
Non, il n'a jamais reconnu qu'il n'avait pas su nous protéger. C'est une lubie à moi, il ne comprend pas.
C'est pas une lubie.
Mais il faut trouver une manière efficace de se protéger sans s'interdire de vivre ce qu'on veut. Donc... travailler sur la peur (il y a comme un thème récurrent dans mes réponses, saura-tu le capter ?)
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lets
le dimanche 21 mars 2010 à 18h15
SIESTA : pourquoi je ne vous ai pas trouvé au début de cette histoire? J'aurai trouvé une écoute non condamnante ("c'est un salaud et toi une maso", "moi mon mec me fait ça , c'est la porte illico"je carricature à peine. C'est le genre de réponse que j'ai eu sur certains forums inappropriés. Seule une amie a su écouter avec sincérité sans me condamner ou le condamner)
C'est vrai que cerner sa peur est déterminante, mais ça tu le vois avec du recul. Je vais réfléchir la dessus.
DRYA : lui sait qu'il a une place importante dans ma vie parce que je lui dis. C'est la différence entre nous. (une parmi d'autres)
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
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lets
le dimanche 21 mars 2010 à 18h24
autre question : comment gérer vous vos familles réciproques?
SA famille est au courant (merci les coups de fil anonymes) et ils ont du mal à comprendre qu'il me laisse en souffrance (surtout par rapport à leurs petits enfants). Je les ai eu au téléphone plusieurs fois quand il n'était pas là et le ton de ma voix devait être assez explicite. J'ai aussi discuté avec eux (ce que j'aurai dû éviter de faire d'ailleurs).
Maintenant j'essaie d'être plus neutre par rapport à ça avec eux.
MA famille n'est au courant de rien . Ils sont à des années lumière de comprendre et ma soeur , jeune maman , vit au pays des bisounours et nos conception de l'amour et du couple sont différentes.
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
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LuLutine
le dimanche 21 mars 2010 à 18h29
lets
DRYA : je crois que je me sens transparente à ses yeux, pas vue.
Ca, ça résonne en moi.
J'ai eu ce genre problème avec un amoureux et nous sommes toujours ensemble, même si nous avons fait pas mal de "rafting", selon l'expression de Françoise ;) .
Dans certaines soirées où nous venions ensemble, il lui arrivait de passer son temps à parler à une ou plusieurs autre(s) femme(s), et lorsque j'essayais de lui parler, d'aller vers lui, il ne m'entendait même pas, je devais lui répéter les choses trois fois, lui taper sur l'épaule à plusieurs reprises pour qu'il m'écoute, et après cela il ne comprenait pas ma mauvaise humeur...c'était pourtant simple, j'avais ce sentiment d'être transparente comme tu le dis. De ne pas exister pour lui. (Alors qu'il faisait les yeux de merlan frit à l'autre juste en face).
En résumé, je venais à ces soirées avec lui et je me retrouvais seule. (Je dois préciser que même depuis l'époque où je suis devenue "moins" monogame - puisqu'au départ nous l'étions et que l'évolution a été progressive - je nous considère toujours en tant que couple si nous allons quelque part "à deux". Il était donc normal pour moi dans ces circonstances d'être attentive à lui et d'attendre la même chose de son côté, même si bien entendu nous ne passions pas notre temps collés l'un à l'autre. *)
Après lui avoir expliqué ma conception des choses, et qu'il l'ait comprise, ce qui a mis du temps (je pense qu'il vous en faudra ton mari et toi, vous ne pourrez pas faire l'impasse là-dessus), il a commencé à faire des efforts et en soirées, même s'il draguait ou discutait avec d'autres filles, il faisait attention à moi pour vérifier que tout allait bien.
Depuis que j'ai cette attention de sa part (et ce n'est pas grand chose, un regard ou un petit mot de temps en temps, "est-ce que ça va bien ?", "tu veux un massage ?" etc. mais ça suffit à me rassurer sur mon existence à ses yeux), ça va beaucoup mieux.
Ton mari devrait comprendre que tu as besoin d'exister à ses yeux, d'avoir son attention même s'il vit une passion.
De mon côté, je sors depuis quelques mois avec un nouvel amoureux, et j'ai fait très attention depuis le début à répartir mon temps et mes attentions entre eux deux, d'une façon qui me semble équitable. D'ailleurs en cas d'hésitation j'ai même tendance à privilégier mon amoureux "historique", malgré la passion plus grande que j'ai pour l'autre (entre quelqu'un qu'on connaît depuis des années et quelqu'un qu'on connaît depuis quelques mois, il est rare que la passion soit plus grande avec le premier).
Je trouverais cela attentionné de la part de ton mari de faire de même avec toi : s'appliquer à te montrer que tu comptes pour lui, même s'il vit une histoire plus passionnée à côté.Vous avez construit quelque chose, ce n'est pas rien. Ce qui hérisse les polyamoureux, c'est justement de tout détruire pour tout reconstruire ailleurs. Alors ils s'appliquent à arroser régulièrement toutes les graines qu'ils ont planté, pour qu'aucune des fleurs qu'elles ont donné ne se fane.
A ton mari de voir s'il veut conserver ce qu'il a construit...dans ce cas c'est aussi à lui de faire quelques efforts, tu n'as pas nécessairement à supporter ses coups de fils à son amoureuse, par exemple (j'ai cru comprendre qu'il ne se gênait pas à ce niveau-là).
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*J'avais écrit ce qui suit au milieu du fil mais je trouve que ça s'éloigne peut-être un peu du reste, alors je le mets ici, lira qui voudra :) :
Ce n'est pas du tout la même chose pour moi d'aller à une soirée avec mon amoureux ou seule, ça change la donne.
Par exemple, récemment j'ai zappé une soirée où il allait et qu'il m'avait proposée car je savais qu'il y allait pour lui et éventuellement pour draguer, que j'y serais comme "seule", et par conséquent j'ai réfléchi :"Est-ce que j'aurais envie d'aller à cette soirée "seule", pour moi-même ?" La réponse a été non. J'aurais eu envie d'y aller en couple, avec lui, oui. Mais pas seule.
En revanche dans quelques temps, nous allons à une soirée qui ne m'intéresse pas spécialement en elle-même. Mais il a eu envie que je l'accompagne, alors j'ai accepté de venir, et le plus probable est que je vais apprécier cette soirée non pas pour la soirée en elle-même mais parce que je la passe avec lui, et aussi avec des amis que j'apprécie (pour qui je serais probablement venue aussi si c'étaient eux qui avaient insisté, d'ailleurs).