Sommes-nous sur la bonne voie?
#

Siestacorta
le jeudi 15 septembre 2022 à 14h23
Mashkwa
Je me suis transformé en espion.
Je me suis mis à lire les courriels de ma conjointe.
J'ai développe des système de capture d'écrans et du clavier pour capturer ses mots de passe professionnels. J'ai pu entrer dans les courriels de son employeur.
J'ai configuré un iPhone sur le même compte que le sien pour obtenir copie des SMS et des iMessages.
Je suivait ses conversations Messenger. Je suivait les sites qu'elle regardait.
Je savais tout. Je voyait tout.
Je me suis servi de ces information pour tenter de tuer dans l'oeuf à plusieurs reprises les tentatives de rencontres entre ma conjointe et R.
Avant de passer à ma réaction, je te remercie pour l'honnêteté dans le détail. Ca ne suffit pas, dans une situation conflictuelle, de dire "je suis comme ça, je le reconnais, faute avouée à moitié pardonnée", mais c'est au moins un point de départ.
Il y a pas mal de choses à dire en plus que "regarde pas le téléphone de ton partenaire". En vrai, les intimités de chacun ça se construit pas toujours pareil, la façon dont on aborde les difficultés non plus.
Je pense que tu en as conscience, mais c'est grave, cet élément. Même dans le contexte.
Je ne dis pas que ce qui t'est passé par la tête est incompréhensible, mais dans le rapport avec l'autre, c'est une transgression qui n'est pas "seulement" une réponse à celle de l'adultère de départ : au Québec je ne sais pas, mais en France ce que tu décris est punissable par la loi, même avec un conjoint, avec une peine max de un an de prison et une amende max de plusieurs dizaines de milliers d'€.
C'est de l'atteinte à la vie privée, pour dire les mots. Et comme tu es "admin" de ses systèmes de communication, je pense que ça alourdit ta responsabilité.
Encore une fois, tu es au courant j'imagine. Normalement tu devrais savoir bien faire sans qu'on te parle de la loi. Mais c'est une façon de te dire que c'est pas qu'une "péripétie" de l'histoire, ça parle de s'approprier quelque chose de la vie d'un autre.
D'accord, sans doute, "ça c'était avant".
Oui. Mais c'est récent.
Et si on reparle du sujet du clavardage que tu évoquais plus haut, ça prend un sens particulier : quand Bluedhalia a discuté avec quelqu'un, certes avec un contexte adultère, tu t'es transformé en Big Brother domestique. Aujourd'hui, tu sens comme une petite tension dans son regard quand elle te voit clavarder avec C.
Bien sûr c'est pas le même cadre, mais finalement, ça parle toujours de votre intimité.
Et ça fait un passif à digérer pour Bluedhalia, en plus de ta relation non-exclusive. Pas forcément ces incidents en eux-même, mais sur ce qu'elle peut projeter à partir de ça.
J'ai l'impression que pour cette question précise de la connexion, de ce qui est libre de communiquer, ya un enjeu un dialogue important à avoir (à mesure du déroulement). Il faut que tu trouves une façon de lui garantir sa vie privée, un cadre où ce qui pourrait arriver un jour serait matériellement, pas juste "moralement" différent. En clair, au minimum, la rendre au maximum indépendante de ton réseau informatique. Oui, c'est probablement plus cher et moins safe dans l'absolu. Mais vu qu'elle s'est déjà prise la plus grosse violation de vie privée numérique... depuis l'intérieur, finalement, ça peut faire relativiser.
Peut-être un smartphone que tu lui apprends à protéger, d'où elle peut reprendre à volonté les commandes sur ses comptes ?
Je trouverais ce genre de démarche, ou votre version, utile et significative, une façon de fabriquer l'évolution de chacun et de votre relation.
(j'ai peut-être d'autres échos à faire, je résume pas tes confidences à ça, mais ça m'avait marqué).
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
#

GeorgyPorgy
le jeudi 15 septembre 2022 à 15h39
C'est un des aspects qui m'avait interpellé dans les premières interventions de @Mashkwa - cette intrusion dans l'intimité numérique de se compagne. Déformation pro peut être (je travaille aussi dans l'informatique)... Tu n'es pas simplement tombé par accident sur une boite mail laissée ouverte (dans le contexte, on peut comprendre qu'on cède à une curiosité morbide, quoique...) - tu as mis en place des outils spécifiques pour capter le max d'info sur la durée. C'est super intrusif.
Je n'avais pas raccroché cet aspect de l'histoire avec un autre que tu développes plus loin @Mashkwa lorsque tu évoques tes difficultés lorsque tu clavardes avec C, ce que ça génère comme gêne chez ta compagne & ta difficulté à l'accepter sa réaction.
Si on raccroche les deux parties de votre histoire, tout ça donne un tableau assez différent.
Au delà du fait que préserver des espaces dédiés à chacune, même si c'est pas toujours évident avec la présence des outils numériques aujourd'hui, je pense que ça dit quelque chose de plus profond que j'avais pressenti au moment de mes lectures de tes premiers posts.
Initialement, je voulais réagir, mettre en perspective cette intrusion dans l'intimité de ta compagne & le sens de l'histoire qu'elle vivait. J'avais un peu le sentiment que peut-être, ce qui se jouait pour elle, n'était pas le polyA, mais plutôt un flirt avec les frontières de sa vie monogame - cette volonté de s'échapper face à une sensation d'étouffement.
Le fait que tu sois autorisé à aller aussi profond dans son intimité dit certainement beaucoup de ce qui peut se jouer intuitivement dans les relations mono traditionnelles. Il y a une sorte de phénomène de fusion, qui autorise l'un.e ou l'autre à cela inconsciemment. De mon point de vue, c'est pas forcément genré (mon expérience propre me dit le contraire, mais c'est peut-être une exception). Mais il y a cet aspect où, en fonction des rôles inconscients qu'on a pris dans la relation, l'un.e ou l'autre peut être amené.e à "s'autoriser" ce non-respect de l'autonomie émotionnelle, sentimentale, comportementale de l'autre. C'est pas forcément éclatant de clareté en période calme, mais je trouve qu'en temps de crise dans le couple, ça apparait très fortement.
Dans ce que j'ai vécu, ce que j'ai appris, c'est que la relation a beau être belle, satisfaisante sur tout un tas d'aspects, il y a cette dimension qui révèle beaucoup des enjeux de pouvoir qui se construisent depuis le tout départ de la relation. Ainsi, quand l'un.e ressent le besoin d'activer plus d'autonomie (= trigger de la crise), il / elle va aussi se rendre compte que l'autre ne comprend pas ce changement & va en réaction du même coup brider cette même autonomie en agissant sur son intimité propre (=intrusion, interrogatoire, mise en doute de la parole, remise en question de ses émotions), tout ce qui lui appartient en plein en tant qu'individu. C'est à la fois à la source & à la conséquence du conflit.
C'est l'un des plus gros noeuds à déconstruire dans mon histoire : comment le couple évolue pour laisser la place à cette autonomie. Au delà même de ne pas s'autoriser à violer l'intimité de l'autre, plutôt dans l'espace qui est laissé à l'expression de cette volonté d'autonomie de chacun.e dans la relation. Est-ce que la relation est *capable* de donner de cet espace?
Par exemple, affirmer de manière pré-emptoire : "tu aurais du me dire AVANT que tu voulais vivre cela" dans le cadre d'une attirance extérieure, ça ne présume pas de la possibilité que la relation autorisera à vivre le "cela". Vraiment? C'est plutôt souvent le contraire. Si je te dis que je suis attiré par Bidule AVANT, je suis quasiment certain que ca va déclencher tout un bordel de contrôle - précisemment parce que je pressens que la relation ne me laisse pas cette autonomie de ne serait-ce que de ressentir du désir pour quelqu'un d'autre.
#

Karaboudjan
le vendredi 16 septembre 2022 à 15h19
J’ai décidé de fermer mon compte.
Merci à toutes et a tous dans ces derniers mois pour votre aide, votre soutient.
J’ai retiré mes participations dans l’optique de protéger un peu l’identité des personnes identifiées au fil de mes discussions, même si aucun nom n’a été donné.
Merci de votre compréhension.
Message modifié par son auteur il y a 2 ans.
#

Siestacorta
le vendredi 16 septembre 2022 à 18h51
Mashkwa
Siestacorta
Aujourd'hui, tu sens comme une petite tension dans son regard quand elle te voit clavarder avec C.
La tnesion ici est due à autre chose qu'une réaction face à la surveillance selon moi.
Lorsque @Bluedahlia communiquait avec (R), c'était par courriel. Très peu. Rarement plus qu'une ou deux fois par semaine.
Il n'était pas très présent. Ce n'était que dans les heures de bureau. Ils ne clavardaient pas ensemble.
Et jamais ils ne communiquaient en dehors des heures de bureau. Il ne voulait pas laisser entrer ma conjointe dans sa vie privée.
Il en est tout autrement avec (C) et moi. C'est une femme disponible.
(...)
C'est vraiment le fréquence des communications ici qui dérange.(...)
Même si elle s'en doutait. Je l'avais averti la veille que je passerait peut-être lui porter ce livre sans m'arrêter.
Elle (@Bluedahlia) m'a dit plus tard hier qu'elle doutait de mes intentions et qu'elle avait été fouiller dans mon sac (où il y avait effectivement le livre des Femmes de Stepford que je voulais prêter). Et qu'elle s'est mise à chercher pour voir si je n'avais pas des condoms dans mon sac, aussi, pensant que je n'irai pas travailler. Les rôles se sont inversés un peu. Ce n'est pas idéal.
Tu as raison sur le fait que les conditions de ces relations jouent beaucoup sur les émotions.
Mais l'histoire de la surveillance entre vous c'est aussi un moment de normalisation de la peur et de la surveillance.
Je vois un impact, et une prise de conscience, non pas de la "faute", mais du fait que ça apprend à projeter sur l'autre les sentiments. Il s'agit pas forcément de s'en vouloir d'avoir mal réagi, mais d'avoir intégré qu'on peut réagir comme ça, que votre relation a cette forme, que l'intrusion est un commerce compréhensible pour vous : elle a compris que tu l'aies fait, tu es censé comprendre qu'elle le fasse. L'ardoise ne s'est probablement pas effacée.
Je parle donc de ce point comme signe de ce qui se joue sur votre intimité. Cela a été douloureux et ce souvenir de douleur peut parler à la place de ce que vous pourriez ressentir au présent, puis dans d'autres circonstances.
Je salue le geste d'avoir commencé à changer techniquement les modalités de communications codes, etc. Je suis pas capable de dire ce que ça garantit ou non comme sécurité de la vie privée, mais je trouve les gestes significatifs.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
#

Ayna
le vendredi 16 septembre 2022 à 21h48
Mashkwa
Mais aussi un problème, car on a de la misère à pouvoir partager l'autre.
Moi, avant.
Elle, maintenant.
Tu ne la partages pas. Actuellement. Tu ne l’as en réalité jamais partagée.
Je lis sans intervenir depuis que j’ai lu la version des faits de @Bluedahlia qui m’a plongée dans un état dubitatif. Sur ce forum je suis toujours gênée par le fait de n’entendre qu’un protagoniste qui rapporte soit disant des « faits ». Je salue vraiment votre démarche.
Quelle horreur cet espionnage électronique, ce gps Google « pour faciliter la vie de famille », mon dieu mais où va-t-on avec ces outils ?? Mon chéri est du métier aussi et sa maison lui obéit au doigt et à l’œil… Et en plus c’est une balance (la maison) ! Je peux même pas lui cuisiner des cookies surprise sans qu’il le sache! je lui dis souvent que son rêve doit être de m’ajouter moi dans ses paramètres domotiques. Ça me rappelle une bd érotique tiens: « le déclic » ! Votre histoire m’a fait frémir sur ce sujet.
Enfin voilà. Je souhaite pas trop donner mon avis ou éclairage ou je ne sais quoi pour le moment. Juste te rappeler que toi, actuellement, tu ne la partages pas. Elle t’es complètement acquise, amoureuse, te souhaitant pour elle seule. Tu n’es pas en dehors de ta zone de confort et si j’ai bien compris, tu n’as jamais vécu ce qu’elle vit actuellement avec toi dans ta relation avec C.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
#

Karaboudjan
le vendredi 16 septembre 2022 à 21h54
J’ai décidé de fermer mon compte.
Merci à toutes et a tous dans ces derniers mois pour votre aide, votre soutient.
J’ai retiré mes participations dans l’optique de protéger un peu l’identité des personnes identifiées au fil de mes discussions, même si aucun nom n’a été donné.
Merci de votre compréhension.
Message modifié par son auteur il y a 2 ans.
#

Ayna
le vendredi 16 septembre 2022 à 22h06
Alors écoute-la.
Tu seras peut-être bien content un jour de recevoir la même chose quand toi tu seras en difficulté.
Car crois-moi, tu n’es pas « rendu » plus loin qu’elle. Elle n’a juste pas interféré dans ta relation avec C et elle se sent coupable, fautive, la responsable de cette « évolution » de votre couple.
Tu seras « rendu » plus loin qu’elle en polyamour le jour où ELLE aura une autre relation et que tu lui diras frétillant comme un gardon : « bonne soirée ma chérie amuse-toi bien avec ton amoureux ! »
#

Karaboudjan
le samedi 17 septembre 2022 à 00h03
J’ai décidé de fermer mon compte.
Merci à toutes et a tous dans ces derniers mois pour votre aide, votre soutient.
J’ai retiré mes participations dans l’optique de protéger un peu l’identité des personnes identifiées au fil de mes discussions, même si aucun nom n’a été donné.
Merci de votre compréhension.
Message modifié par son auteur il y a 2 ans.
#

Ayna
le samedi 17 septembre 2022 à 08h08
Mashkwa
Par contre, si tu entends par là de mettre fin à ma relation avec (C), alors c'est plus difficile.
Non, je ne dis pas ça. De toute façon je ne me permettrais pas de donner ce genre de « conseils », ni dans la « vraie vie », encore moins à qqn de la vie duquel je ne connais que quelques aspects.
Je dis « écoute-la » dans le sens de l’écouter, pas d’obéir. Écoute active. Écoute profonde. Écoute de chaque partie de son corps. De chaque signe intérieur ou extérieur qui te donnera le « la », la tonalité de ce qu’elle est capable ou non de jouer sur la partition.
J’ai l’impression qu’il y a trop de passif qui vient interférer dans votre relation actuelle. Comme si vous essayiez de réécrire une partition alors qu’il y a encore plein de notes de l’ancienne. Pourtant la nouvelle partition vous l’avez en vous, mais l’écouter demande de faire silence.
Mon chéri m’écoute comme jamais personne ne m’a jamais écoutée. Je découvre en ce moment ce que c’est d’être écoutée. Pleinement. Longuement. Patiemment. Avec une présence longue. Pleine présence. La tête qui n’est pas ailleurs. La tête qui n’est pas embrouillée de résistances (oui mais si tu me demandes ça c’est de la vengeance etc… non… vierge).
Il a déconnecté la situation actuelle de toutes les situations qui l’ont fait souffrir ces derniers mois et il regarde la situation actuelle avec des yeux neufs. Mais pourquoi est-il si disponible pour écouter ? Parce que j’ai lâché. Je me suis rendue disponible moi aussi.
Je suis pas en train de te dire de faire pareil. Chaque situation est différente et les protagonistes sont des êtres uniques aux besoins différents. Je dis juste que je constate que ce qui permet aujourd’hui une évolution spectaculaire dans MON ressenti lorsqu’il voit son autre amoureuse, c’est la disponibilité que nous nous sommes donnée pendant ces deux derniers mois. Tant qu’on était lui ou moi dans une forme de résistance, de maintien volontaire de nos convictions et envies, il n’y avait pas de réelle écoute. Elle n’était pas pleine, cette écoute. J’imagine que mes parents « m’écoutaient » comme ça, avec cette partielle indisponibilité, quand j’étais enfant. L’écoute de mon chéri me guérit, m’apaise, me donne une place tellement pleine que je n’ai plus peur d’être remplacée.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
#

Ayna
le samedi 17 septembre 2022 à 09h16
Je voudrais ajouter une chose aussi, qui je pense joue un grand rôle dans mon « réassurement », c’est l’écoute de mon corps, par mon chéri. L’attention à mon corps. Depuis qu’il voit cette autre femme - je ne dis pas qu’il ne le faisait pas avant, il l’a toujours fait, mais c’est d’autant plus important en ce moment et mes besoins sont décuplés - il est hyper disponible pour moi physiquement, charnellement. Il me caresse beaucoup, longtemps, me fait des massages, nous faisons l’amour comme si on venait de se rencontrer, parfois on passe la moitié de la journée au lit, bref il y en a qui passent 4h par jour sur leurs écrans (ou plus), nous on les passe à se papouiller… 😉
Je ressens que ça joue énormément sur mon sentiment de sécurité affective. L’attachement est renforcé et c’est dans mon corps que ça se passe, pas dans ma tête. L’ocytocine m’aide à dépasser les effets angoissants du « partage ». Je vois dans un miroir grossissant les bénéfices et dans un miroir rapetissant les désagréments. En quelque sorte il me fait revivre une NRE en même temps qu’il vit l’autre (parce que je sais qu’il vit l’autre, vu comment ils ont envie de se voir tout le temps).
Vous allez me dire on n’a pas beaucoup le temps de faire l’amour avec les enfants, le boulot, etc… j’ai envie de dire: que te dit ton rapport hebdomadaire de temps d’écran? Oui, t’es pas sur ton écran que à la maison ok, mais t’y es qd même aussi à la maison non?
Beaucoup de peau à peau augmente considérablement l’ocytocine, et ça c’est pas difficile: on s’enroule dans une couverture torse nu devant un film, même les enfants ça les dérange pas.
Bref voilà. Une idée comme une autre pour aller vers plus de légèreté ❤️
Pour ceux que ça intéresse ce podcast sur les hormones de l’amour est très intéressant :
https://www.radiofrance.fr/franceinter/l-amour-aur...
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
#

Karaboudjan
le dimanche 18 septembre 2022 à 19h26
J’ai décidé de fermer mon compte.
Merci à toutes et a tous dans ces derniers mois pour votre aide, votre soutient.
J’ai retiré mes participations dans l’optique de protéger un peu l’identité des personnes identifiées au fil de mes discussions, même si aucun nom n’a été donné.
Merci de votre compréhension.
Message modifié par son auteur il y a 2 ans.
#

Karaboudjan
le dimanche 18 septembre 2022 à 19h43
J’ai décidé de fermer mon compte.
Merci à toutes et a tous dans ces derniers mois pour votre aide, votre soutient.
J’ai retiré mes participations dans l’optique de protéger un peu l’identité des personnes identifiées au fil de mes discussions, même si aucun nom n’a été donné.
Merci de votre compréhension.
Message modifié par son auteur il y a 2 ans.
#

Ayna
le lundi 19 septembre 2022 à 07h45
Mashkwa
J'entends ses peurs, ses craintes, ce qu'elle me dit. À chaque jour. Plusieurs fois par jour.
J'entends sa détresse et sa tristesse.
J'entends son appel à l'aide comme quoi tout cela va trop vite pour elle, finalement.
J'entends ses demandes répétées à prendre mon temps, du recul.
Mais même si je l'entends, je ne sais pas quoi, ou surtout comment, faire pour l'apaiser, la rassurer plus que je ne le fais présentement.
« Entendre » veut dire « tendre vers », c’est une intention, c’est déjà une attitude positive.
« Écouter » vient de « auscultare », c’est littéralement « ausculter » l’autre comme le médecin ausculte/écoute le corps. Cette dimension du corps me paraît essentielle et fait toute la différence.
Je vais te raconter l’épisode de ma vie qui m’a fait comprendre cette différence. Je sortais d’un stage de je ne sais plus quoi où une intervenante nous avait montré comment écouter l’autre avec son ventre. Pour faire court, il s’agissait d’imaginer un « huit » entre le ventre de l’autre et le sien. Une circulation entre les deux corps, en qq sorte. A l’époque, j’étais aux prises avec un ex-mari père de mes enfants dans une colère inapaisable depuis plusieurs années. J’étais dépitée, épuisée, sans espoir d’amélioration. Je suis allée récupérer mes enfants chez lui et affronter une énième fois le déballage de tous ses reproches. Je me suis assise en face de lui et j’ai décidé de tester le « truc » de l’écoute du corps. J’ai fait circuler le « huit » pendant dix minutes, cerveau débranché. Je n’ai rien écouté avec ma tête, rien suivi de son discours. Une fois qu’il a fini, il s’est tu, m’a regardé intensément, et m’a dit : « « c’est fou j’ai l’impression que c’est la première fois que tu m’écoutes. » Autant te dire que je suis littéralement tombée des nues (je n’avais littéralement rien « écouté » justement !!)
Le contexte est différent, je ne dis pas que tu dois rien écouter du texte, moi je le connaissais par coeur le texte, mais c’est pour dire qu’il se passe vraiment qqc quand on entre dans la dimension du corps. Et peut-être que c’est une piste pour vous, de revenir dans le corps. Quand tout semble verrouillé, c’est souvent que l’on est bloqué dans le mental. On tourne en rond parce qu’on cherche la sortie avec notre intellect, mais « Un problème créé ne peut être résolu en réfléchissant de la même manière qu'il a été créé » (Einstein)
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
#

Ayna
le lundi 19 septembre 2022 à 08h29
Mashkwa
Elle me dit qu'elle aimerait que mes rencontres soient uniquement "amicales" pour le moment. Mais, comment faire cela? J'ai déjà eu des raprochements avec (C). Comment revenir en arrière sachant très bien que nous irons de l'avant plus tard?
Encore une fois, je réponds avec ce que je vis, c’est ma seule référence et j’espère que d’autres vous apporteront d’autres pistes. Je me permets de partager car pour le moment je vais bien dans cette dynamique et mon chéri aussi. Nous avons traversé des moments difficiles où le positif l’emporte largement, ni lui ni moi ne regrettons nos choix. Notre relation en est sortie renforcée.
Je rappelle la situation antérieure à celle d’aujourd’hui (qui s’est inversée) : j’avais deux relations en plus de ma relation avec lui, qu’il n’acceptait pas. C’était un choix de ma part de vivre ce que j’avais besoin de vivre à ce moment et j’étais prête à le perdre tant ce désir était fort. Il savait que s’il restait avec moi, c’était avec une « moi » qui avait totale liberté de corps et d’esprit.
Il est arrivé un moment où j’ai eu le désir de remettre notre relation comme priorité dans ma vie. J’ai vu durant ces longs mois la pureté de l’amour qu’il me portait et j’ai découvert des parts de lui que je n’avais jamais même soupçonnées. Je me suis mise à l’admirer pour qui il était profondément, et non le personnage conventionnel qu’il montrait au monde. Mon amour pour lui a supplanté mon désir incontrôlable de liberté.
Je suis revenue en arrière.
La relation avec la personne C était intime et engagée. La relation avec D en était à son début. Avec D il a suffi de clarifier mes intentions et mon évolution. Avec C cela a demandé plus de dialogue et d’efforts. De ma part et de sa part. J’ai transformé ce lien en lien d’amitié. Parce que c’est ce que mon chéri pouvait accepter. Je n’ai pas perdu C. Il est toujours dans ma vie. Pour reprendre l’expression que @Bluedahlia n’aime pas. Il est toujours dans ma vie et je le remercie du fond du cœur de ne pas avoir fermé la porte. Car je l’aime. C est qqn de très empathe. Il m’aime aussi. Et il m’aime assez pour souhaiter mon bonheur quoiqu’il en coûte. Le lien d’amitié qui nous lie aujourd’hui est un lien fort, intime mais sans sexualité. Depuis, il a rencontré une autre personne, ce qui n’est pas facile pour moi, mais mon amour pour lui est assez grand pour souhaiter son bonheur avec une autre. Et notre lien n’a pas bougé depuis la venue de cette autre personne dans sa vie. J’ai l’impression que je pourrai toujours compter sur lui, sur sa tendresse, sur son écoute. J’aime beaucoup ce que notre lien est devenu. Et surtout, ce choix consenti a généré un apaisement total dans ma relation avec mon chéri, ce qui a soulagé tout le monde finalement.
Peut-être qu’un jour ce sera à nouveau différent. La vie est mouvement. Dès qu’on fige les choses, il y a douleur, crispation, tension, on fait barrage au flot de l’existence. J’accepte totalement cette circulation, ce mouvement, j’accepte de bouger mes lignes pour que l’autre trouve sa place.
L’amour n’est pas qqc de figé. L’amour est plus grand que le lien d’intimité.
Peut-être que tu ne te sens pas capable de lâcher ton lien tel qu’il est aujourd’hui avec C. Peut-être qu’elle non plus. Mais la crispation autour de votre situation à tous les trois semble tellement souffrante qu’il est peut-être quand même nécessaire de réfléchir à poser un acte pour créer de l’espace qq part… L’espace pour vous n’est pas forcément au même endroit que pour nous, mais il faut de l’espace pour que les choses bougent.
Je suis persuadée que j’ai agi avant qu’il soit trop tard et je me félicite aujourd’hui de n’avoir pas trop traîné car aujourd’hui l’apaisement est réel, bienfaisant, notre histoire évolue vers de l’ouverture, tranquillement, dans l’enthousiasme de ce qu’on découvre, progressivement, sans souffrance. Trop attendre crée du passif de souffrance qui met d’autant plus de temps à se dissoudre par la suite… Tout peut changer, je ne connais pas le futur, et je suis aujourd’hui challengée sur bien des aspects, mais j’ai une confiance en lui et en nous qui
me rassure énormément. Ce socle de sécurité, de confiance, d’amour, j’en ai besoin pour être enthousiaste à vivre de nouvelles expériences.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
#

Ayna
le lundi 19 septembre 2022 à 08h47
Mashkwa
Ce n'est pas ce que je voulais. Ce n'est pas ce qui était convenu. On devait être bien la dedans. Mais continuer lui fait mal. M'arrêter va me faire mal. On est dans une sorte d'impasse.
Tu as déjà mal, non?
Il n’y a d’impasse que lorsque l’on réfléchit en deux dimensions. Dès que Super Mario trouve la troisième, il sort du traquenard.
Peut-être que t’extraire toi de la situation et prendre qq jours seul pour toi sans téléphone et sans lien ni avec l’une ni avec l’autre te permettrait de prendre le recul nécessaire pour trouver ta troisième solution ?
#

Ayna
le lundi 19 septembre 2022 à 08h58
Mashkwa
J'ai encore plus le désir de la coller, de la toucher, de la caresser, de lui faire l'amour comme à nos premiers jours.
Mais présentement, elle m'évite. La situation la rends incapable d'accepter mes élans de tendresse. Moi qui a tellement d'amour à donner, je me sens incapable de le donner à ma conjointe de mes 18 dernières années.
Elle est incapable ou tu es incapable ?
Qqc n’est pas logique dans ta formulation.
Vous avez essayé de partir en amoureux tous les deux? De débrancher du quotidien ? De retrouver ce lien du corps? C’est une clef à mon sens. L’attachement reviendra avec l’ocytocine, et avec ce lien d’attachement, le sentiment de sécurité. Il faut renverser la vapeur si tu tiens à cette relation. Vous êtes dans le cercle vicieux de la peur : rétablissez le cercle vertueux de l’amour! Faites-vous du bien! Tu verras que par ricochet, la relation avec C s’en trouvera mieux elle aussi!
Tu crois que tu vas faire du mal à C mais qu’en sais-tu ? Est-ce que ta présence ne la maintient pas dans un certain confort finalement ? Si elle te perd (en apparence, car si votre lien est réel elle ne te perdra pas, quelle que soit la forme qu’il prend), n’aura-t-elle pas enfin la force de quitter ce mari qu’elle n’aime plus? C’est curieux parfois comme les trios maintiennent un statu quo dans certaines situations. On ne peut pas savoir, mais si ça se trouve elle trouve un équilibre grâce à toi qui l’empêche d’avancer aussi!!! Pour faire un pas en avant on a besoin de se mettre en déséquilibre un instant!
D’ailleurs est-ce que C lit nos échanges ici? Ne serait-ce pas bénéfique et honnête qu’elle puisse les lire? Et si ça te met inconfortable de penser cela: qu’est-ce qui est inconfortable ?
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
#

Karaboudjan
le lundi 19 septembre 2022 à 15h01
J’ai décidé de fermer mon compte.
Merci à toutes et a tous dans ces derniers mois pour votre aide, votre soutient.
J’ai retiré mes participations dans l’optique de protéger un peu l’identité des personnes identifiées au fil de mes discussions, même si aucun nom n’a été donné.
Merci de votre compréhension.
Message modifié par son auteur il y a 2 ans.
#

Noli
le mardi 20 septembre 2022 à 14h28
Je ne vois pas comment c'est possible d'envisager d'ouvrir son couple au polyamour alors que vous ne pouvez pas vous accorder du temps de qualité sans les enfants tous les deux.
C'est un coup à mourir d'envie et de jalousie devant les moments de qualités passés avec les autres partenaires.
Vous devriez clairement commencer par là et trouver des solutions pour que ça soit possible, avant de penser au reste.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
#

Bluedahlia
le mardi 20 septembre 2022 à 18h42
Noli
Je ne vois pas comment c'est possible d'envisager d'ouvrir son couple au polyamour alors que vous ne pouvez pas vous accorder du temps de qualité sans les enfants tous les deux.
C'est un coup à mourir d'envie et de jalousie devant les moments de qualités passés avec les autres partenaires.
Vous devriez clairement commencer par là et trouver des solutions pour que ça soit possible, avant de penser au reste.
C'est tellement là qui est le problème! le temps de qualité où nous pouvons avoir du bonheur à l'extérieur de notre maison, en dehors de la routine bien établie est exceptionnellement rare. Nous avons très peu de moments de répit pour nous permettre de s'évader tous les deux. Il prévoit la voir et sortir avec elle deux fois par mois. Je me sens complètement à l'envers, frustrée et jalouse. Presque punie d'avoir mis au monde deux enfants. Le temps que je souhaiterais vivre et me divertir, avoir du fun avec mon chum, c'est avec une autre qu'il partagera ce temps. C'est donc avoir moi que ça sera occasionnel car une gardienne ça coute cher quand même.
#

Caoline
le mercredi 21 septembre 2022 à 09h57
Bluedahlia
C'est tellement là qui est le problème! le temps de qualité où nous pouvons avoir du bonheur à l'extérieur de notre maison, en dehors de la routine bien établie est exceptionnellement rare. Nous avons très peu de moments de répit pour nous permettre de s'évader tous les deux. Il prévoit la voir et sortir avec elle deux fois par mois. Je me sens complètement à l'envers, frustrée et jalouse. Presque punie d'avoir mis au monde deux enfants. Le temps que je souhaiterais vivre et me divertir, avoir du fun avec mon chum, c'est avec une autre qu'il partagera ce temps. C'est donc avoir moi que ça sera occasionnel car une gardienne ça coute cher quand même.
Avez vous l'intention de faire garder les enfants pour que tu puisses sortir en même temps quand @Mashkwa ira voir C ? Ça peut être une bonne idée si vous en avez la possibilité, le temps passe plus vite et on stresse moins si on fait quelque chose de sympa. Mais si ça vous empêche, du fait du budget, de sortir ensembles une autre fois, c'est peut-être dommage. Et si ce n'est pas le cas, ça ne vous enlève pas de temps de qualité ensembles qu'il en est avec C. Et à un autre moment tu peux aussi sortir et qu'il garde les enfants, pas nécessairement avec une autre relation sentimentale, ça peut être seule, avec des ami.e.s faire quelque chose que lui n'apprécie pas, ou qu'il apprécie mais que tu as envie de faire seule ou avec quelqu'un d'autre. C'est ce que mon compagnon a fait quand j'ai commencé à partir seule pour passer du temps avec quelqu'un d'autre, à d'autres moments, il s'est autorisé à aller à des activités associatives pour avoir ses moments à lui.
Il me vient une idée, peut-être qu'en trouvant d'autres poly localement vous pourriez sympathiser et faire des échanges de garde d'enfants car je pense que c'est souvent un souci rencontrer par les couples la jalousie du fait que l'on puisse plus facilement sortir seul.e avec un.e autre qu'ensembles.