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artichaut

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Rennes (France)

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Discussion : [Vocabulaire] Relation ou pas ?

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artichaut

le jeudi 31 juillet 2025 à 22h02

Lili-Lutine
J’ai longtemps essayé de répondre à cette question du nombre de "relations" dans ma vie
Aujourd’hui, je n’en ai plus envie
Non pas parce que je suis seule ou sans attache, mais parce que ce mot-là me semble trop étroit, trop chargé d’implicite, même dans les milieux poly
Il embarque avec lui des critères souvent hérités de la monogamie : durée, exclusivité affective ou sexuelle, engagement "officiel", visibilité sociale, place dans un système hiérarchique

Moi, je vis entourée de liens
Parfois mouvants, parfois intenses, parfois flous ou légers, mais choisis
Je peux être touchée par une rencontre ponctuelle, dormir avec tendresse contre un corps qui ne reviendra peut-être jamais, ou construire sur des années une complicité qui ne passe ni par le sexe, ni par le romantisme, mais par le soin, la joie, la présence sincère

Dans ma constellation, il y a des liens qui n’ont pas de nom
Ni partenaires, ni ami·e·s, ni amant·e·s
Parfois un peu tout ça à la fois
Parfois rien de tout ça

(…)

Cette façon d’habiter le lien, je la vois comme une manière d’être au monde, à la fois intime et politique
Tisser, au lieu de classer
Toucher, au lieu de posséder
S’attacher, sans mode d’emploi

Ça me parle.
C'est ainsi que j'ai envie de vivre les liens, le réseau affectif.
Ce n'est pas forcément facile, ni rassurant, ni sécurisant.
Ça implique potentiellement de vivre beaucoup d'inconfort, de solitude, de questionnements.
Ça implique de ne compter sur personne en particulier, mais faire plutôt confiance au global.
C'est tout sauf un long fleuve tranquille.
Et on peut facilement passer pour prétentieux ou égoïste.
Mais perso j'étouffe dans cette monogamie de la relation. Ce que tu nommes étroitesse et implicite.

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Discussion : Dis...c'est quoi l'amour ?

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artichaut

le jeudi 31 juillet 2025 à 21h47

Alabama
J'aime bien ce découpage, il me parle.
On peut avoir un sentiment d'amour pour des gens.
Sans qu'il y ait véritablement relation.

Oui cette distinction sentiment d'amour et amour en relation me parle aussi.

Le sentiment d'amour est directionnel. Le nommer revient juste à donner une information (c'est un acte en soi, mais juste un acte verbal, assez minimaliste donc) ça n'engage à rien et ne promet rien. Pour moi il peut être inconditionnel à un instant T. Mais peut se transformer, donc en soi "disparaître" mais pas au passé (ce qui a été ne s'efface pas pour moi). Sauf à avoir été entièrement trompé et manipulé, un sentiment d'amour qui a existé pour moi, existera toujours (a minima dans le présent du passé).

La relation (d'amour ou d'autre chose d'ailleurs) c'est effectivement autre chose. C'est un échange. Voire une transaction. Et pour moi elle ne peut en aucun cas être inconditionnelle (sauf envers moi-même). La rendre inconditionnelle (ce que la monogamie adore fanstamer) me semble dangereux dans tous les cas.

Je ne suis pas d'accord que l'amour sans l'action est une coquille vide. C'est juste qu'on le prend généralement pour autre chose que ce qu'il est.

Alabama
Le sentiment d'amour comprend, et je dirais qu'il peut se résumer à la tendresse.

Là je ne te suis plus. Ça me semble réduire la tendresse à bien peu de chose.
Or la tendresse aussi est pour moi "un verbe".
Et on pourrait faire la même distinction sentiment de tendresse et tendresse en action.

Celà-dit, toi tu parle d'amour en relation et non seulement d'amour en action (qui pourrait aussi être directionnel sans être forcément réciproque). Ce qui me semble impliquer du donnant-donnant, de la réciprocité, de l'engagement sur la durée, voir de l'engagement à la redevabilité.
C'est perso aujourd'hui ce qui me gêne dans le terme relation. Les injonctions que l'on se met mutuellement au nom de l'amour.
Et si l'on se force à donner de l'amour, alors pour moi ce n'est plus de l'amour en action, mais autre chose.
Le prendre soin par exemple, peut être de l'amour en action, mais peut être ou devenir autre chose : un travail, une injonction, un oubli de soi dans la relation.

Je vois bien comment la charge du soin est genrée en ce monde. Et comment en tant que mec ça peut complétement nous passer par dessus la tête. En profiter sans rien donner en retour, et sans même se rendre compte qu'on en profite.
Et pour autant je vois aussi l'inverse (plutôt de l'autre côté du spectre genrée cette fois) comment le soin peut nous faire oublier nos limites, et nous empêcher de nous aimer nous-même.

La nuance est sans doute ténue, et la bonne mesure difficile à trouver.

La tendresse pour moi, ça serait de ne rien faire en se forçant. Pas même d'un iota. L'amour peut amener à la tendresse, mais pas forcément. Il peut y avoir de l'amour sans tendresse et de la tendresse sans amour.
Mais peut-être faudrait-il définir ce qu'on entend par tendresse

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Discussion : [Site] vennvibe.com (rencontres poly)

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artichaut

le jeudi 31 juillet 2025 à 20h53

Mark
Je pense que tu fais un amalgame entre les notifications de type message/likes reçus et ceux envoyés par l'admin du site.

Un message réitéré à l'identique par mail tous les 15 jours, et qu'on ne peut désactiver, j'appelle ça du spam. Peu m'importe que ça vienne de l'admin du site et les raisons pour lequelles il juge bon de spammer ses utilisateurs. Et que ce soit gratuit ne change rien à l'affaire.

Pour moi, un site qui spamme ces utilisateurs est un site à fuir.

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Discussion : [Site] vennvibe.com (rencontres poly)

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artichaut

le jeudi 31 juillet 2025 à 13h23

Bon j'avais fait un profil sur Vennvibe l'an dernier pour tester (avec du texte de présentation, le même avatar qu'ici, mais pas de photo de moi).
Et là j'ai reçu à répétition le même mail "Complète ton profil pour profiter pleinement de VennVibe !" sans aucun lien de désabonnement de notifications (ni dans le mail, ni dans le profil du site).

Après échange avec la modération, on m'a répondu :
Soit vous cachez votre profil, soit vous l'effacez, soit le compléter à 60%.

Du coup y'a un peu un double discours, on ne veut vous forcer à rien (même pas à mettre une photo), mais si vous ne complétez pas votre profil on vous harcellera par mail.

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Discussion : Dis...c'est quoi l'amour ?

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artichaut

le jeudi 31 juillet 2025 à 12h50

Mais je sens qu'il me manque quelque chose de la directivité de l'amour (cf aimer ou être aimé·e).
Il y a des formes d'amour réciproque ou qui ont besoin de récipriocité, d'autres non.
Il y a des amour directifs (vers l'extérieur ou vers l'intérieur) : j'aime l'autre (les autrres), je suis aimé·e par l'autre (les autres), je m'auto aime.

Il y a peut-être des meta-amour : j'aime qu'on 'aime, j'aime aimer l'autre, j'aime l'amour (presque peu importe avec qui, l'autre est un faire exister l'amour).

Ça me fait penser aussi à "Nous nous aimons" ou "Je nous aime".


…et parcourant ce forum, je retombe sur un truc que je disais dans un fil sur les ruptures :

Peut-être quand même qu'il y a une distinction entre 2 sortes d'amour, 2 usages du mot aimer :
- j'aime une musique, un paysage, un aliment, pour ce que ça me fait ;
- j'aime une personne pour qui elle est.

Et que parfois (souvent) on confond l'autre avec un aliment, une musique, un paysage, et qu'on "l'aime" pour ce qu'elle nous fait, et non pas pour qui elle est.

On aime ce qu'elle vient combler, guérir, cajoller, adoucir, apaiser en nous.
Mais du coup ce n'est pas l'autre que l'on aime.

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Discussion : Dis...c'est quoi l'amour ?

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artichaut

le jeudi 31 juillet 2025 à 12h40

LeGrandStyle
l’amour n’est qu’un mot posé sur nos besoins (…) une abstraction de l’expression de nos besoins.

Concept intéressant.
Ça me fait me demander : quel est mon besoin dans le fait de vouloir aimer en acceptant l'autre inconditionnellement tel qu'il/elle est ?
Et bien sûr ce serait d'être moi-même accepté inconditionnellement tel que je suis (sans, par exemple, qu'on cherche à me changer… ce qui est un peu la lutte de toute ma vie …même si ça a pas mal beaucoup été remis en question avec la rencontre d'avec le féminisme).

LeGrandStyle
Alors au final, je dirais que l’amour c’est être touché par l’autre, un peu comme nous pouvons être touché par une oeuvre d’art ou de musique.

L'amour serait donc juste une ouverture du coeur.
Idem qu'avec la spiritualité.

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Discussion : [Vocabulaire] Relation ou pas ?

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artichaut

le jeudi 31 juillet 2025 à 12h31

HiBou
pour moi, la relation commence à partir du moment où l'on partage la présence de l'autre (physiquement ou en pensée).

C'est à dire ?
(Tu pense à ton banquier ou tu es en présence de la boulangère, donc t'es en relation avec elle/lui ?)
Tu peux préciser ?

HiBou
J'ai l'impression que c'est un peu comme si cette nouvelle relation devait trouver un sens, un pourquoi, essayer de créer un autre moment partagé avec cet autre, me permet en fait de venir révéler l'attente que je pourrais avoir de ce moment partagé mais cette fois cocréé.

Est-ce qu'une relation commence quand vous vous fixez un RV pour vous revoir ? Ou même juste quand l'un·e propose ?

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Discussion : Dis...c'est quoi l'amour ?

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artichaut

le mercredi 30 juillet 2025 à 13h22

Dans une autre acceptation j'avais lu quelque part que (recevoir de) l'amour, c'est pouvoir partager de la vulnérabilité à l'autre sans que l'autre s'en serve contre nous.

Ça m'avait bien plût.

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Discussion : Dis...c'est quoi l'amour ?

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artichaut

le mercredi 30 juillet 2025 à 13h20

On lit beaucoup sur le forum des choses du genre « Je l'aime mais je n'acceptes pas ci ou ça de lui/elle » et ça me fait toujours un peu buguer.
Alors ça me donne envie de partager ce qu'est pour moi l'amour.

Pour moi l'amour c'est accepter l'autre inconditionnellement tel qu'il/elle est (non pas accepter inconditionnellement l'autre, mais l'accepter inconditionnellement-tel-qu'il/elle-est). Dans son entiéreté, avec ses "défauts" et "qualités".
Ça veut dire ne pas vouloir le changer et l'encourager à devenir ce qu'il/elle a envie de devenir, quelque soit ce quelque chose.

Pour moi il n'y a pas d'amour sans compersion. Pas d'amour sans acceptation que le bonheur de l'autre puisse passer par la séparation (partielle ou totale) du lien avec soi. Pas d'amour sans la liberté de l'autre.

Ça ne veut pas dire que tous les comportements de l'autre doivent être acceptés. Là on entre dans le registre de l'amour de soi. Qui pour moi est encore plus important que l'amour de l'autre, et devrait primer systématiquement.

L'amour à mon sens, n'est pas le commun, mais l'altérité. Je t'acceptes entièrement autre. Et je t'aime pour ce que tu n'es pas moi.
Même si par ailleurs j'aime des choses en toi, qui me ressemble, qui me flatte, qui nourrit mon ego, qui me rassure, etc.

Je trouve qu'on confond beaucoup l'amour avec la possessivité, la gestion de notre dépendance affective, la confortation (quand c'est pas la compensation du manque) de l'amour de soi, etc. Certes tout ça peut faire du bien et nous aider à (sur)vivre. Mais si je suis rigoureux et intransigeant, pour moi ça n'est pas de l'amour.
Au sens où j'entends que l'amour c'est aimer l'autre. Et non pas s'aimer soi à travers l'autre.

Et je ne dis pas que j'y arrive. Moi aussi je suis humain. Mais du moins j'essaie de ne pas me leurrer. De ne pas confondre l'amour avec mes failles. Ne pas confondre aimer et être aimé·e.

Aimer, pour moi, est un don, qui n'attends rien en retour.

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Discussion : Dis...c'est quoi l'amour ?

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artichaut

le mercredi 30 juillet 2025 à 12h57

Des liens que j'ai envie de poser ici :
- Amour, Manque, Amitié, (poly)amour-amitié, par @clown.et.lapin, mars 2009
- L'amour passe par l'amour de soi, par Clementine (compte clôturé), juin 2009
- La confiance, condition de l'amour multiple et de tout amour, est-elle innée ??, par @titane, janv 2010
- Les 7 degrés de l'amour, par Patrice van Eersel (compte clôturé), mais 2010
- La fin de l'amour, par @Romy, sept 2010
- [Outil] Les langages de l'amour, par moi-même, mars 2029
- [Outil] micro-moments d'amour, l'amour amour comme une émotion passagère (Barbara Fredrickson et Marine Duvouldy), par moi-même, mai 2024

et aussi ce concept que je proposais : l'amour®

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Discussion : [Livre] Des BDs (bandes dessinées) sur le polyamour ?

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artichaut

le mercredi 30 juillet 2025 à 11h40

Je (re)découvre ce fil (il me semble que je ne l'avais pas cité ici) :
- Bandes dessinées, déc 2009

Plusieurs références y sont citées.

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Discussion : Bandes dessinées

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artichaut

le mercredi 30 juillet 2025 à 11h34

Jena
Vous saviez que Shrödinger était poly ?

Mais alors, avait-il lui-même des relations de Schrödinger ?

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Discussion : [Lexique] Votre terminologie perso (termes et étiquettes pour définir une relation, un·e partenaire)

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artichaut

le mercredi 30 juillet 2025 à 11h16

Voir aussi :
- Terminologies pour décrire nos sexualités, juillet 2025
- Rencontre vs Relation (dynamique de rencontre vs dynamique relationnelle), mars 2025
- Les types de relations, nov 2020
- Relation ou pas ?, nov 2010

Perso je n'aime plus trop ce terme de relation. Et lui préfère à la limite celui d'interaction.

J'ai, j'ai eu, et j'aurai, des interactions.
Et ma constelaltion pourrait être la carte de mes interactions passées-présentes-futures.

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Discussion : [Vocabulaire] Relation ou pas ?

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artichaut

le mercredi 30 juillet 2025 à 11h14

Voir aussi :
- Votre terminologie perso (termes et étiquettes pour définir une relation, un·e partenaire), avril 2019
- Les types de relations, nov 2020
- Rencontre vs Relation (dynamique de rencontre vs dynamique relationnelle), mars 2025

La question du terme ou de la notion de relation est aussi déterminante dans cette récurente question sur la question du nombre de relations, qui m'a beaucoup perturbé par cette question : « Tu as combien de relation ? ».
Aujourd'hui j'aurais preque envie de répondre : «  Je n'en ai pas, je n'en ai plus ». Ou « Ce terme ne me convient plus ».
Alors qu'un temps il m'a permis de sortir des questions « As-tu une amoureuse ? », « Es-tu en couple ? », « As-tu quelqu'un dans ta vie ? », qui me permettait de répondre « J'ai des relations » (pour ne pas hiérarchiser amour, amitié, etc)… aujourd'hui même ce terme me semble avoir des fondations, des fondements monogames.

Dans le sens que pour avoir le droit à cette appelation
- d'une part il faut répondre à certains critères (donc ça hiérarchise de fait et exclue ou dévalorise d'autres types d'interactions)
- d'autre part, même en milieu poly, ça sous-entend presque toujours : RAS (relation amoureuse et sexuelle), ou a minima une relation amoureuse et/ou sexuelle (qui au passage sous-entend à son tour — toujours dans une visée à mon sens monogame — ce qu'est "l'amour-amoureux" et ce qu'est "le sexe", en les hiérarchisant vis à vis d'autres types d'interactions)

Le mot relation me semble donc pour moi aujourd'hui, porter trop d'injonctions et de valeurs monogames.

La transformation relationnelle ne me suffit plus, j'ai peut-être besoin de liens qui cessent de se définir (moi qui pourtant adore les définitions, les terminologies, les typologies…).

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Discussion : Polybéral #1— le nombre de relation-s (quantité ou qualité)

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artichaut

le mercredi 30 juillet 2025 à 11h09

Sur le nombre de relations, je signale ces deux fils :
- Jusqu'où s'arrêter dans le nombre de partenaires ?, juillet 2010
- Trop, c'est trop ! La question du nombre et du sens..., déc 2011

Et je me dis que privilégier la qualité à la quantité, ne dit rien, en définitive, du nombre de relations que l'on peut avoir.
On peut avoir en qualité, beaucoup ou peu de "relations".
Penser qualité au lieu de quantité c'est quelque part rendre caduque la question du nombre. Défocaliser de cette question hautement monogame.

Finalement le polybéral n'est-il pas un monogame qui s'ignore ? Dans le sens où prolongeant l'exclusivité de la monogamie par le "polyamour", il décuple le pouvoir et l'étendue de la monogamie.

Le polybéral et le monogame peuvent avoir ceci en commun que la question du nombre leur est cruciale. Tel le capitalisme pour qui il s'agit de tout dénombrer. Créer du comparatif, de la frustration, de la compétition et de la concurence.

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Discussion : Trop, c'est trop ! La question du nombre et du sens...

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artichaut

le mercredi 30 juillet 2025 à 10h57

En fait j'ai le sentiment que le nombre de relations est une fausse bonne question. Je pourrais même dire que cette question revient à penser en logique monogame, sous-entendant notamment ce qu'est une relation.

Il me semble que les notions de comète ou de Schrödinger proposent par exemple d'autres acceptations.

La question du sens me semble en définitive plus importante que la question du nombre. Qu'il y a t-il dans chacune de ces "relations" ? Sont-elles bien vécues par les personnes concernées ?
S'arrêter sur le nombre, c'est à la fois comparer, et rendre simplement numéraire quelque chose qui a priori n'a pas à l'être.


Par ailleurs ce sujet est traité ici :
- Jusqu'où s'arrêter dans le nombre de partenaires ?, juillet 2010
- Polybéral #1— le nombre de relation-s (quantité ou qualité), fév 2019

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Discussion : Jusqu'où s'arrêter dans le nombre de partenaires?

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artichaut

le mercredi 30 juillet 2025 à 10h35

Je remonte ce fil sur un sujet récurent en dynamique poly.

J'ai écris ici :

artichaut
Pour moi, le nombre de relations, n'est pas en soi limité. Et les questions poly d'emploi du temps (poncif des cafés poly) ne me parle pas. Si l'on n'est pas quelqu'un·e pour qui la quantité de temps (la récurence et la régularité) passé ensemble est importante, mais seulement la qualité de ce qui est vécu quand on se voit. Si l'on ne vit pas dans la conjugalité (même intermittente), avec cette idée de continuité et de durée dans la relation, mais dans l'instant, alors on peut être comète ou avoir autant de relation comète que l'on veut (ou presque). En tout cas ce n'est pas le temps disponible qui est le frein.

Ce n'est pas complétement mon cas. Mais je m'en rapproche un peu.

Par ailleurs ce sujet est traité ici :
- Trop, c'est trop ! La question du nombre et du sens..., déc 2011
- Polybéral #1— le nombre de relation-s (quantité ou qualité), fév 2019

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Discussion : Réflexions sur la sexualité exclusive, ou relation sexuelle unique.

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artichaut

le lundi 28 juillet 2025 à 15h12

Tiao88
ça ne fait pas de moi une personne exclusive sexuellement mais ça exclut bcp de personnes dans un premier temps, j'ai l'impression.

Ça exclut beaucoup de personnes, mais sur des considérations comportementales. Ça n'exclut pas a priori des personnes. C'est juste que dans les faits (dans un second temps je dirais), ton champ des possibles s'arrête assez vite.

Je trouve ça différent d'avoir des exigences a priori (orientation de genre, exlusivité sexuelle, désirs construits…), ce qui génère de l'exclusion (et diminue du même coup drastiquement notre champ des possibles), et d'avoir des exigences sur le comment pour ne pas se retrouver à performer, à être pris au piège, etc.

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Discussion : Réflexions sur la sexualité exclusive, ou relation sexuelle unique.

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artichaut

le lundi 28 juillet 2025 à 14h58

HiBou
Du coup j'ai opté pour un arrêt du sexe, (…) cette transition, va être difficile, mais que c'est une étape nécessaire pour l'humanité !

Oui, je partage cet avis. Surtout, en tant que mec : arrêter de chercher du sexe.
Si ça vient, ça vient, si c'est là pourquoi pas, mais cesser de chercher (et donc cesser de me plaindre de ne pas en avoir).

Perso c'est à la fois un soulagement (c'est fou le temps perdu à ça), une nouvelle façon de voir la vie, et des liens/interactions inédits avec les personnes de tous genres.
Je n'ai pas besoin de sexe (même si j'aime ça). En revanche j'ai besoin de tendresse, de contact physiques et de lien d'intimité privilégié (3 choses généralement incluses dans le package-monogame de la sexualité).
Séparer les vrais besoins, des bonus facultatifs a été pour moi décisif dans mon chemin.

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Discussion : Ma femme est asexuelle, le polyamour est t il la solution ?

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artichaut

le lundi 28 juillet 2025 à 14h37

pilux
l'envie de sexe finit par être pesante pour moi. (mon placard a sextoy est certes divertissant, ça ne remplacera jamais le contact charnel)
(…)
il n'y a aucune chance qu'elle aille voir ailleurs, dans la mesure ou elle est asexuelle, et sentimentalement comblée avec moi

C'est là où pour moi il y a un gros risque de se méprendre sur ce qui est profondément en jeu.

Si le problème est juste le sexe pourquoi refuser d'aller aux putes ?
Quand on a un problème de peau on va chez la dermato. Sexothérapeuthe ou travailleuse du sexe, c'est beaucoup une question de classe sociale ou de tabou sociétal, mais les deux sont des médecins du sexe.

Le besoin n'est peut-être pas tant le sexe que contact charnel. Pas tant la sexualité que la fusion qui se retrouve — entre autre — dans le partage d'intimité de corps.
Et l'on ne sait pas ce que va produire un tel partage sur quelqu'un qui en manque depuis tant d'années.

C'est comme penser que l'on peut être sentimentalement comblé par une seule personne. C'est voir possiblement le monde avec certaines oeillères (que l'on nous a appris à poser).

Je comprends que ça puisse être rassurant de se dire que le problème est corporel (sexuel) et qu'il suffirait de le résoudre pragmatiquement.
Mais bien souvent le problème est infiniment plus profond que ça.

Les mises en garde ici, ne sont sans doute pas facile à recevoir.
Mais aller voir (sexuellement) ailleurs, et penser qu'il est impossible que ça puisse changer quelque chose sur la vie sentimentale de ta femme, me semble une grosse poutre que l'on ne veut pas voir.

Quand on commence à ouvrir le hublot de la monogamie, et qu'on se rend compte du paysage que l'on avait jusque-là mis à couvert, on ne sait pas ce qu'il peut advenir (ni pour soi, ni pour l'autre, et encore moins pour le couple).

C'est une bombe à retardement qu'il va falloir apprivoiser. Et faire exploser si possible tout petit bout par tout petit bout. Sinon c'est la déflagration assurée.

De l'extrême lenteur avant tout chose.

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