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artichaut

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Rennes (France)

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Discussion : [Questembert] Papotes amimoureuses #03 — 9 décembre 2022

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artichaut

le jeudi 08 décembre 2022 à 01h42

Deadline pour demander à s'inscrire à cette Papote : Jeudi 8/12/22 à 22h.

J'enverrais la feuille de route à ce moment-là.

(Je vous laisse voir ensemble pour les coivoit'. Je ne gère pas cet aspect des choses. Et je ne peut covoiturer personne.)

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Discussion : Séduction éthique

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artichaut

le mercredi 07 décembre 2022 à 09h04

Le Robert
Séduction ​​​
nom féminin
1. vieux Action de séduire, de corrompre.
2. Action de séduire (2, 3 et 4), d'entraîner (➙ attirance, fascination).
3. Moyen de séduire ; charme, attrait puissant. Une séduction irrésistible. — Les séductions de la nouveauté.

Séduire ​​​
verbe transitif
1. Amener (qqn) à des relations sexuelles.
vieilli Amener (une femme) à des rapports sexuels hors mariage. ➙ suborner.
2. Susciter l'admiration, l'estime de qqn. ➙ plaire.
3. Gagner (qqn) en persuadant ou en touchant, en employant tous les moyens de plaire. ➙ conquérir, enjôler. — sans complément Chercher à séduire.
4. (choses) Attirer de façon puissante, irrésistible. ➙ captiver, charmer, fasciner, plaire.

Sources : (1), (2)

Larousse
Séduction
nom féminin
(latin seductio)
1. Action, fait de séduire quelqu'un, de l'attirer irrésistiblement, de le charmer par un pouvoir plus ou moins indéfinissable : Pouvoir de séduction de l'argent.
Synonyme : conquête
2. Moyen, pouvoir, capacité de séduire : Une femme pleine de séduction.
Synonymes : attirance - attraction - attrait - charme - fascination
3. Action de séduire quelqu'un, de l'amener à consentir à des relations sexuelles.

Source : (1)

Wikipédia
Séduction

La séduction désigne, en science sociale, un ensemble de procédés de manipulation visant à obtenir une faveur, donner une image avantageuse de soi ou susciter délibérément une émotion, une admiration, une attraction, voire un sentiment amoureux de la part d'un ou de plusieurs individus.

Elle possède, selon le but recherché, des connotations négatives si elle nuit à autrui, ou au contraire être perçue culturellement comme positive dans le cas par exemple de la séduction amoureuse pour laquelle elle est associée à une forte empathie.

Source : (1)

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Discussion : L'abscence de compersion révèle t-elle une abscence d'amour ?

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artichaut

le mercredi 07 décembre 2022 à 02h11

En fait, je me dis que je présente probablement mal les choses.

Ce que je cherche dans le fond, c'est essayer de dessiner le contour d'un changement de paradigme. Changement de paradigme que tout à la fois je tente de faire exister dans ma vie, que j'aimerais partager avec quelques personnes proches et dont je pourrais avoir envie d'esquisser les traits, par exemple ici (mais ça peut être ailleurs), pour le rendre éventuellement partageable par d'autres.

Alors au lieu de parler de ce dont je ne veux plus, peut-être serait-il +judicieux de parler de ce que je cherche à faire exister.
C'est pas simple, car ce monde archi-normé, sans cesse nous ramène à sa norme. Et un certains nombres de mots ont tellement été malmenés qu'ils deviennent vite des récifs contre lesquels s'échouer.

Aussi, au lieu de me demander si l'abscence de compersion révèle, ou recèle, une abscence d'amour… peut-être serait-il +judicieux d'expliquer (encore expliquer, argh j'ai la flemme, …de dessiner alors peut-être…) ce que j'entends par compersion, en quoi j'y vois une forme d'amour qui m'intéresse particulièrement, et que j'ai envie de faire exister, etc.

Même si j'ai un peu peur que ça paraisse naïf ou peu compréhensible. Tant la norme (ou la glue, telle que je l'ai précédemment nommée) est prégnante.

Bon je ne sais pas si j'aurais le coeur à faire ça ici. On verra.

Il y a quelques années j'ai publié ce texte sur le consentement relationnel. Ça faisait quelques temps déjà que je le traînais avec moi. Pourtant j'aurais préféré que quelqu'un d'autre l'écrive et le publie.
Prendre le temps et la peine de rédiger et publier un tel texte —qui en un sens tentait de sauver le polyamour—, alors que moi-même je n'avais déjà qu'une envie, c'était de quitter le navire …était quand même un peu désespérant. Si je me suis donné un coup de pied au cul pour l'écrire, c'est vraiment parce que je ne lisais ça nulle part et que ça me semblait un peu urgent dans le paysage poly. Mais en soi, j'aurais préféré écrire autre chose (comme peut-être ce que je me pose la question de dessiner aujourd'hui).

Même si j'aime toujours venir ici et lire les interventions des un·e·s et des autres, je suis quand même déçu par le peu de réflexions un peu poussées, et la quasi abscence totale de textes publiés en articles. Oui, je sais le constat n'est pas nouveau. D'autres l'ont fait avant moi ici-même. Mais oui c'est sûr, ça me rend un peu bougon. Et entre détruire et bâtir, mon coeur parfois balance.
Car la sempiternelle question demeure : peut-on construire du nouveau, sans détruire un peu l'ancien ?

L'idée du changement de paradigme, pourrait être d'éviter ça justement. Mais je ne suis pas du tout sûr que ça fonctionne.

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Discussion : L'abscence de compersion révèle t-elle une abscence d'amour ?

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artichaut

le mardi 06 décembre 2022 à 16h19

Alabama
Je pensais à la discussion ce matin, et en fait, je pense que ton premier post est très vague et "général", il ne décrit pas une situation concrète

Oui en effet. Ça dépend des fois. Parfois j'ai envie de parler de moi, d'autres fois je préfère rester vague et dans la "théorie".
Il y a possiblement aussi une part d'opacité paradoxale, comme dirait @Siestacorta

Alabama
je crois percevoir du pessimisme dans ta phrase

Si pessimsime il y a, il est à l'endroit d'une fatigue à relationner dans ce monde-là.
J'ai envie d'inventer un nouveau monde, quitte à ce que ce soit avec très peu de personnes.
Et ce n'est même pas inventer un nouveau monde, car il est déjà là. Mais j'ai l'impression qu'on ne sait pas le voir, le considérer ou le faire exister.

Mon paradoxe, c'est que ce monde (qui n'est ni la monogamie, ni le polyamour, ni l'anarchie relationelle) je viens en parler ici (sur ce forum), et organiser des événements via ce site… car j'ai trouvé ici par le passé une qualité d'écoute appréciable et que venir discuter ici me permet de réfléchir "à voix haute".

En fait je cherche des complices.
Je sais que je suis en chemin pour en trouver, puisque je prends les choses en main, j'organise des événements, je réflexionne et j'expérimente. etc. Je suis tout sauf passif.
Mais c'est un peu comme si j'avais la flemme de regravir une nouvelle fois la montagne (de penser/expliquer/vivre la manière dont j'ai envie de vivre ou penser les relations, trouver les bons mots pour me faire comprendre, etc).
Et aussi j'ai le sentiment que ce monde est empêtré dans cette glue du mono-poly-Amour et que j'ai beau vouloir inventer autre chose, cette glue est toujours-là, hyper-présente.

Peut-être que je suis juste dans une phase de rejet de l'Amour (poly ou mono) comme tu la décris @Alabama, mais j'ai le sentiment que c'est +complexe, +profond que ça.

Et de surcroît je ne suis peut-être pas au bon endroit pour faire ça. Déso d'ailleurs si mes interventions récentes anti-poly blessent des gens ici.
Bon au moins j'ai ouvert mon fil.
Et je peux essayer de ne pas trop pourrir les autres.

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Discussion : Séduction éthique

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artichaut

le mardi 06 décembre 2022 à 12h30

Siestacorta
Dans d'autres fils, l'amitié semble préférée à l'Hamour, comme cadre.

Moi perso, je ne préfère pas l'amitié à l'Hamour. Je n'aime pas trop en fait l'amitié telle qu'elle est pensée/vécue dans ce monde mono-pathos d'handicapés affectifs que nous sommes. Et je préfère de loin, l'amour.

Juste j'en suis arrivé à la conclusion que pour me faire comprendre par la majorité sur ce que je veux vivre et comment je veux le vivre, et m'éviter tout le tralala, il vaut mieux que je dise que je veux vivre des relations… "d'amitiés".

Mais c'est vraiment un pis-aller.

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Discussion : L'abscence de compersion révèle t-elle une abscence d'amour ?

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artichaut

le mardi 06 décembre 2022 à 11h39

J'ai envie d'ajouter un truc sur mon besoin de savoir que de la compersion est ressentie par mes relations et mes metamours.

En fait il me semble que j'ai besoin d'être compris émotionnellement, et pas juste intelectuellement.

Par exemple si une personne me dit (comme ça arrive souvent à propos des relations non-exclusives) : « intellectuellement je suis d'accord avec toi, mais émotionnellement je ne peux pas, c'est dans mes tripes ».
Et bien ça ne me mets pas du tout en "confiance". Je me dis qu'on va forcément se faire du mal ensemble. Et mieux vaut ne pas relationner ensemble (en tout cas pas sur ces terrains-là).

J'ai besoin de sentir qu'émotionellement (compersion) et pas juste intelectuellement (théorie et injonctions) l'autre est d'accord avec ce qui se vit.
J'ai besoin de sentir que l'autre a envie (par exemple que j'ai d'autres relations) et pas juste que l'autre accepte (et se résigne).


De même que la souffrance n'est pas un mode relationnel, de même la jalousie n'est pas un mode relationnel.
Si jalousie il y a (sans compersion), il faut que à court terme quelque chose change.

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Discussion : L'abscence de compersion révèle t-elle une abscence d'amour ?

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artichaut

le mardi 06 décembre 2022 à 11h22

Caoline
Elle supportait qu'il passe très peu de temps avec elle quand il disait avoir besoin de temps seul, mais plus quand elle a su qu'en fait il en passait une partie avec moi, et avant une partie avec une autre, puis une partie avec une autre et une partie avec moi.

Ah ben le mensonge n'aide pas la compersion, ça c'est sûr…

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Discussion : L'abscence de compersion révèle t-elle une abscence d'amour ?

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artichaut

le mardi 06 décembre 2022 à 11h14

Évidemment quand je parle d'actes posés, là dans cette discussion, je parle d'actes (comme entamer une relation avec une personne mono) dont le résultat émotionnel chez l'autre n'a pas d'évidence en soi, ni n'est forcément prévisible. Et qui variera profondément d'une personne à une autre.

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Discussion : L'abscence de compersion révèle t-elle une abscence d'amour ?

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artichaut

le mardi 06 décembre 2022 à 11h03

Caoline
j'ai vraiment besoin que ma place auprès de la personne pivot soit vraiment ok pour la nouvelle personne.

Ben tu vois, ça par exemple, c'est ok que tu ai ce besoin là. Mais le pivot n'en est pas responsable.
Encore faut-il que tu le lui ai clairement dit, que ça ai été compris, que le pivot ai envie de prendre ça en compte, etc.
En fait la question tourne un peu autour de "l'autre doit-il répondre à mes besoins sous prétexte qu'on est en relation ?".
Et la réponse ne peut être tranchée, bien sûr.

Caoline
Je n'impose pas que ce soit comme ça, mais si ça ne l'est pas, je préfère me retirer je pense.

Oui voilà, c'est ça que je veux dire par "je suis responsable de mes émotions". Je n'impose pas, et si ça ne me va pas, je me retire. C'est aussi comme ça que je fonctionne. Je n'impose pas, j'informe. Et si l'autre n'en a que faire et se sent nullement responsable, c'est qu'il ne m'aime pas au point que la relation avec moi soit possible.

En fait dans cette discussion, j'ai l'impression qu'on échoppe sur le nullement. Et c'est là sans doute où joue le filtre genré. Tu as tellement l'habitude que l'autre, si c'est un mec, se sente nullement responsable (au sens de zéro responsable, pas au sens de il est nul !) que pour lui faire comprendre tu lui rejette toute la responsabilité (la tienne te semblant évidente peut-être).
Moi je refuse d'être accusé de tous les tords. Et vu que ça n'est pas une évidence pour moi sociétalement de me sentir responsable, je ne part pas du principe que c'est une évidence pour toi que tu as ta part de responsabilité dans l'affaire. Et donc si tu essayes de me dire que je suis entièrement responsable, ben, je vais t'envoyer chier.
Donc chacun prend sa part. Ce que du reste tu disais à un autre endroit de la discussion. Mais pas plus.

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Discussion : L'abscence de compersion révèle t-elle une abscence d'amour ?

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artichaut

le mardi 06 décembre 2022 à 10h46

Caoline

artichaut
Clairement c'est la personne pivot qui est responsable de créer ou d'avoir créée une telle configuration (même si elle peut avoir parfois des "circonstances atténuantes").
Mais dire que ta souffrance serait de sa responsabilité me semble aller beaucoup trop loin.

C'est exactement ça et je considère vraiment que toute la responsabilité en revient à la personne pivot, pour moi dans une telle situation, elle doit choisir. C'est ce que j'ai demandé quand cette situation aurait pu se représenter, elle m'a choisie.

Je trouve ça intéressant à creuser.
Ok la personne pivot est responsable des faits. On est d'accord sur ça. Et pour moi l'informer des émotions que ça provoque, lui permet de se positionner (ce que t'appelles "choisir" j'imagine) en connaissance de cause. Et possiblement ça mène à la rupture.
Mais pour moi ça ne fait pas que cette personne est responsable de ta souffrance.
Je sais c'est ténu tout ça. Et savoir si on est d'accord toi+moi n'a en soi que peu d'intérêt en l'occurence. Ce qui m'intéresse c'est creuser ce que ça fabrique.
Me sentir responsable de ma souffrance quand je suis au bord, me permet d'avoir prise sur la situation.
Me sentir pas responsable de ta souffrance quand je suis pivot, me permet de faire la distinction entre l'autre et moi.
Je suis responsable d'une chose que j'ai faite et cette chose te fait souffrir. Mais je ne suis pas seul reponsable de ta souffrance.

Caoline
En fait, je ne parle pas de la gestion des émotions mais du fait que les émotions, elles ne se déclenchent quand même pas sans aucune cause. Donc que c'est trop facile de faire des choses qui ne respectent pas les besoins de la personne avec qui on est en relation et de dire c'est tes émotions donc ta responsabilité !

Ben je suis d'accord avec ça, la cause factuelle c'est l'acte, le choix du pivot. Mais une même cause produira des effets différents sur différentes personnes. Et c'est là ou l'autre ne peut pas non plus se déresponsabiliser.
C'est trop trop facile d'avoir des émotions et des besoins et de rejeter la responsabilité sur l'autre.

CaolineDu coup pour moi empathie et compersion ce n'est pas la même chose car je suis sure qu'elle avait beaucoup d'empathie pour moi dans l'absolue, pas dans la relation avec notre amour commun.

Nuance intéressante. On pourrait avoir de l'empathie pour la personne (dans ce qu'elle vit), mais pas pour certains de ses choix (qui par ailleurs nous impliquent)…

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Discussion : Séduction éthique

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artichaut

le mardi 06 décembre 2022 à 10h18

bidibidibidi
Je questionne cette phrase.

Je pense que métaphoriquement la rivière pour moi, c'est le lit de la sexualité et les larmes de l'aaamour. C'est le jeu (poly ou mono, peu importe) de cette sphère particulière que d'aucuns appellent "romantique", que d'autres appellent "partenaires", et qui fait couler tant d'encre ici comme ailleurs.

Je me considère ni tout à fait en abondance, ni tout à fait en manque. Peut-être même que ce questionnement ne m'importe plus.
Mais je suis fatigué du Grand jeu de l'amour et du sexe.

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Discussion : Séduction éthique

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artichaut

le mardi 06 décembre 2022 à 04h29

Siestacorta
Et oui, la chèvre et le choux, faut faire des efforts pour leur faire traverser la rivière ensemble, parce qu'on a les deux sur les bras, que faire le tri au clavier et le faire au comptoir c'est différent.

Moi je voudrais changer le paradigme de départ. Et chercher ce qui entre la chèvre, le choux et le loup pourrait fonctionner, sans nier les spécificités de chacun·e, et partir de là.
Je m'en fou de traverser la rivière.

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Discussion : L'abscence de compersion révèle t-elle une abscence d'amour ?

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artichaut

le mardi 06 décembre 2022 à 04h15

GeorgyPorgy
Le corrolaire serait que l'opposé de la compersion (qui serait ce à quoi je me suis confronté dans mon expérience jusqu'ici de la non-exclusivité) consiste presque en une négation de ce qu'est l'autre (dans son altérité, dans son individualité propre, dans son histoire & ses choix, etc).

Pour moi l'opposé de la compersion serait… l'abscence d'empathie, donc peut-être une négation de l'autre en soi. (et qui me fait dire que ça peut ressembler à un "je ne t'aime plus").
Tandis que la jalousie je la vois comme une blessure en soi projeté sur l'autre. (et qui est plutôt un "je ne m'aime pas assez" ou "on ne m'aime pas assez" ce qui revient un peu au même).
Ressentir les deux simultanément, ou plutôt concomitamment, c'est faire émotionnellement la part des choses.

Perso, quand je ressent les deux, il y a la blessure (la jalousie) qui toujours prend le dessus quand elle déboule sans prévenir, puis quand elle s'apaise un peu, l'amour pour l'autre et de l'autre vient apaiser encore+ et alors je me regarde moi-même avec ma jalousie et j'essaie de la comprendre. Et là souvent je ressent des bouffées d'amour pour l'autre et je me dis "je veux ça aussi pour moi", "je veux m'aimer autant que j'aime l'autre" et alors je cherche comment me faire du bien (moi avec moi-même), et ça s'apaise encore+.
Ça c'est plutôt quand je suis solo.
Si je suis avec l'autre, alors j'ai besoin de m'isoler.
Et si je suis avec l'autre et que je ne peux pas m'isoler, que je suis obligé d'interagir, alors j'ai besoin d'en parler, mais dans l'émotion, ce n'est pas toujours facile. Et dans ce cas oui, l'accueil par l'autre et l'écoute de l'autre sont primordiaux.

Peut-être c'est ça que j'attends des autres ou dont j'ai besoin. Que leur jalousie ne leur fasse pas perdre leur amour (y compris d'eux-même). Je ne demande pas ça dans le point culminant de leur colère. Mais si la colère peut supprimer durablement l'amour, la confiance, la joie, alors là je me sens démuni.

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Discussion : Comment ne pas blesser des amants?

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artichaut

le mardi 06 décembre 2022 à 03h27

NorahSpinozi
mes potentiels amoureux.
plusieurs amants,
une sorte d'amitié intime
Il me dit que je ferai mieux de leur dire clairement qu'il n'y a aucun amour, que ce n'est que de l'amitié.

Vous n'avez pas l'air tellement d'accord sur le sujet.

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Discussion : L'abscence de compersion révèle t-elle une abscence d'amour ?

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artichaut

le lundi 05 décembre 2022 à 21h22

En fait c'est ça, je ne veux plus relationner et metamourer que dans des types de relations où toutes les personnes impliquées ressentent de la compersion.

Du coup pour simplifier, et pour parler en langage "commun", je ne veux plus désormais dans ma vie que des relations d'amitié.
Et si quelques rares personnes au milieu de tout ça vivent de la compersion y compris dans le sexe et l'aaamour, alors ok, on peut rajouter ces dimension-là, mais sinon je préfère me passer de tout ça.

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Discussion : L'abscence de compersion révèle t-elle une abscence d'amour ?

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artichaut

le lundi 05 décembre 2022 à 21h07

En fait je me rend compte que je manque d'empathie envers des personnes qui manque de compersion.

Ce que je vais dire là mériterais d'être beaucoup plus explicité, mais en fait je considère que tout le monde est capable de compersion, non pas "capable" car ça renverrais à un truc bien trop injonctif, mais que tout le monde vit déjà de la compersion. Voilà, c'est ça que je ressent.

Car tout le monde —du moins j'espère— vit de la compersion avec ses ami·e·s. Et ça m'exaspère que parce que on est dans le domaine du sexe et de l'aaamour, tout d'un coup, tout ça disparaisse.

Et oui, c'est peut-être ça : je ne veux plus relationner que avec des gens qui vivent de la compersion, et donc avec les monos ou des personnes qui ne ressentent pas de compersion, et bien je ne veux bien relationner avec elles-eux que dans les domaines où ils/elles en ressentent, à savoir ce qui est convenu d'appeler "amitié".
Bon en même temps ça je le savais déjà.

Là où ça devient +complexe, c'est pour les metamours. Et c'est peut-être pour ça que la question émerge (à force d'être confronté à ça). Puis-je metamourer avec des personnes qui ne ressentent pas de compersion ? (= un peu de ce que disait @Caoline, en disant que toi, non, tu ne peux pas, en tout cas dans le cas exposé)

Et bien j'ai le sentiment que ça devient de plus en plus difficile pour moi.

Et je ne considère pas que ce soit la faute ou la responsabilité des autres, mais plutôt de moi-même, de là où j'en suis dans ma vie. Et que j'ai à prendre acte de ça.

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Discussion : L'abscence de compersion révèle t-elle une abscence d'amour ?

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artichaut

le lundi 05 décembre 2022 à 20h46

Alabama
Dans ce que tu décris, pour moi ce n’est pas du tout le mot «   aide » qui me vient à l’esprit mais bien «   le minimum pour qu’une relation digne de ce nom existe, à fortiori une relation amoureuse». Donc moi aussi le mot «   aider » me fait vraiment tiquer. Être en relation respectueuse, c’est exactement faire tout cela selon moi. On est d’accord que dans notre monde, ce n’est clairement pas la norme.

Il y a peut-être une confusion, un mini quiproquo dans le fait que tu semble parler de la relation en général, alors que je parle de cas particuliers.
Je ne parlerais peut-être pas d'aide pour la relation en général, ou alors sur des domaines précis. Quoique s'entraider puisse faire partie de la relation en général.

Alabama
Mais j’ai du mal à dénier à quelqu’un son sentiment d’amour selon le seul critère qu’elle souffre trop de jalousie/peur.

Justement dans mon post initial je précise que ce n'est pas la jalousie/peur qui me pose problème, mais l'abscence de compersion simultanée (celle dont tu dis que parfois elle n'est pas possible).

Alabama
En fait dans ton premier message cela me fait un peu comme si tu aimerais que tout le monde ait la même vision que toi des relations plurielles.

Je dirais plutôt : comme si je ne voulais relationner que avec des gens qui ont la même vision que moi des relations plurielles.
Oui c'est peut-être ça que je questionne et qui me questionne.

Alabama
Ou la même manière de ressentir, c’est à dire ressentir «   légèrement » (les picotements et les scrogneugneu, c’est du léger, clairement , facile à surmonter), or ce n’est pas le cas du tout, en particulier pour les personnes qui ont reçu peu d’amour inconditionnel dans l’enfance.

Je ne pense pas que je dise ça. Mais bon peut-être.
Dans ce cas, moi, je ne peux pas relationner avec ces personnes là, que tu décris.

Alabama
Du coup je peux comprendre que tu préfères ne pas relationner avec ces personnes, mais j’entends de la frustration de ta part, dis moi si je me trompe ?

Je ne sais pas. Je dirais plutôt non.
Il me semble que plutôt je cherche à identifier des choses qui me permettent de me rendre compte +tôt avec qui je veux ou pas relationner.

Caoline
Je pense que l'on peut être transparent et agir tout de même de façon qui fait souffrir l'autre, par exemple lors d'une nouvelle rencontre ou d'un changement de disponibilité d'une autre relation ou simplement car nos envies évoluent et donc les émotions ressenties par l'autre sont quand même de notre responsabilité en premier lieu, donc ce n'est pas aider mais prendre en considération l'effet de nos actes. Je trouve ça trop facile de rejeter la culpabilité sur l'autre (c'est elle qui a un problème) même si on prend soi la responsabilité de la séparation.

Bah je pense qu'on n'est pas d'accord. Ou alors on chipote et on se comprend mal. Je ne sais pas.
Mais pour moi clairement les émotions sont en premier lieu le fait de la personne qui les éprouve (même si elles sont déclenchées par des actes de l'autre).
Évidemment il y a de la subtilité dans tout ça. Ça n'est pas noir ou blanc.
Mais clairement si j'attendais de la considération de l'autre pour gérer mes émotions, je galérerais grave plus.
Je ne dis pas que parfois je n'ai pas besoin d'être entendu/écouté etc. Que ça ne peut pas me faire péter des durites, etc. Mais en dernier recours je suis la seule personne capable de comprendre et gérer mes émotions. On peut m'aider, mais pas faire à ma place.
Et clairement —même en prenant en compte le filtre genré— c'est le minimum que je demande à l'autre.

Alabama
Mais parfois cela se rencontre aussi dans des relations sans sexe et sans sentiment amoureux aka en amitié : et là ma foi, si la personne ne peut pas faire le chemin, c’est un peu compliqué de rester en relation. Cela se voit aussi en monogamie quand un.e des partenaires est jaloux.se dès que l’autre sort seul.e plutôt qu’en couple par exemple.

Ben finalement on est pas tant en désaccord alors !
(parce que perso je fait zéro différence de responsabilité entre relation de sexe, d'amour ou d' "amitié")

Caoline
Je considère que si mon compagnon ne pouvait se passer de cette personne qui me nie, ma souffrance serait de sa responsabilité. Mais bon, je pense que je n'attendrais pas qu'il me quitte, je le ferais. En fait, ce n'est clairement plus ok pour moi d'être dans ce genre de situation où ma compersion ne peut pas exister.

Ah bah t'es pire que moi en besoin de compersion de l'autre alors !
Car ça je l'ai déjà vécu, et mal vécu certes, mais vécu quand même.
Mais oui, c'est exactement de ce genre de cas dont je veux parler.

En fait dans le cas que tu décris, il y a possiblement 3 personnes qui souffrent.
- la personne mono souffre d'être en relation avec une personne poly (donc se défend en cloisonnant tout)
- la personne poly à l'autre extrémité, souffre de voir son existence niée
- la personne pivot souffre d'être dans une situation inextricable

Clairement c'est la personne pivot qui est responsable de créer ou d'avoir créée une telle configuration (même si elle peut avoir parfois des "circonstances atténuantes").
Mais dire que ta souffrance serait de sa responsabilité me semble aller beaucoup trop loin.

Le sens de mon post initial c'est entre autre de questionner le (possible) manque d'amour compersif de la personne mono, et les conséquences que ça a sur moi.

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Discussion : Séduction éthique

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artichaut

le lundi 05 décembre 2022 à 19h39

bidibidibidi
quelle différence fais-tu avec rencontre ?

Dans une simple rencontre, on ne met généralement pas d'attentes, il n'y a pas de truc que l'on cherche à obtenir, il n'y a pas besoin de scripts ou d'escalator, …et au mieux il y a de la curiosité et de l'ouverture à l'autre.

Tu pourra bien me trouver plein de contre-exemples (rencontre pro, intéréssée, etc). Mais finalement c'est dans ces cas-là aussi, je pense, de la séduction (drague si tu préfères) ou de la (tentative de) manipulation.

Je n'aime pas sentir que l'autre a des vues sur moi, je préfère de loin sentir qu'il/elle a réellement de la curiosité, a envie de me rencontrer moi, et ne présage rien de ce vers quoi pourrais aller cette rencontre.

Et de toute façon ce que tu décris (exprimer son désir sans l'imposer , écouter le désir de l'autre et y répondre clairement…) ne peut venir à mon sens qu'après déjà de longues discussions qui mettent en confiance. Apprendre déjà à se connaître, à briser les biais sociétaux, à livrer de la vulnérabilité, à éprouver de la confiance ensemble, etc. Là ou la drague, la séduction n'a pas le temps d'attendre tout ça. Il s'agit justement de griller ces étapes là et de faire comme si on était déjà en confiance, déjà entre personnes semblables, etc.

Caoline
Je trouve votre discussion intéressante et elle me fait réaliser que autant je ne suis pas dans la séduction avant un début de relation (…)
Par contre quand je suis dans une relation bien établie, j'aime parfois être dans la séduction,

En effet, c'est intéressant comme point de vue. Merci pour ça. Et effectivement ça n'a plus rien à voir : ça devient de la fiction qui ne se prétends pas autre chose que de la fiction. Et auquel cas, ok même pour les scénarios holywoodiens !
(même si moi, même après/pendant, je n'aime pas jouer à être un autre que moi-même)

Siestacorta
Plus narcissiquement, ce moment de la rencontre nous fait, juste par la nouveauté, nous voir un peu plus beau dans le regard de quelqu'un, et offrira peut-être plus tard une occasion de trouver dans ce reflet la motivation d'y ressembler un peu plus.
(…)
Après, ça empêche pas d'être honnête en répondant à l'autre, en abordant les aspects de soi qui ont pu poser des difficultés par le passé, les responsabilités qu'on prend de soi à soi, pas trop en promettre et s'en laisser promettre... Bref, que la séduction soit pas carrément une barrière délibérée à la réalité.

Je trouve quand même que tu joue avec les mots (ou les concepts), limite que tu ménage la chèvre et le chou.
Car se montrer/voir un peu plus beau, me semble un mouvement inverse de celui de poser ses difficultés par le passé avec les autres, etc (à moins que tu cherches à séduire une féministe !).

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Discussion : Séduction éthique

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artichaut

le lundi 05 décembre 2022 à 16h56

bidibidibidi
Il est parfaitement possible d'exprimer son désir sans l'imposer à l'autre, d'écouter le désir de l'autre et d'y répondre clairement (positivement ou négativement), d'entendre une réponse négative à son désir et de l'accepter, etc...

Alors je n'appelle pas ça de la séduction, mais de la rencontre !

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Discussion : L'abscence de compersion révèle t-elle une abscence d'amour ?

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artichaut

le lundi 05 décembre 2022 à 16h39

Lili-Lutine
Je préfère ressentir le sentiment de gratitude à celui de compersion

Comme quoi, chacun·e ses mots !

Moi gratitude ça me renvoie direct à un truc CNV-truc-muche. Un peu comme "bienveillance". Ça sonne vite faux à mes oreilles, ou alors détaché des réalités socio-culturelles.

Mais je te remercie de pointer du doigt la nouveauté du mot compersion, son côté déjà «  galvaudé » et possiblement culpabilisant.

Lili-Lutine
C’est ça que j’aime vivre avec mes relation et quelles qu’elles soient, l’envie, la confiance, la complicité, la sincérité et la spontanéité de nos échanges !

Que ce qui est dit soit fait, que ce qui est fait soit parlé et tout est alors possible, c'est infini même !

Et là je touche du doigt ce qui pour moi est le plus beau et le meilleur à vivre

Merci pour ça.

Et encore une fois le grand amour ressemble à s'y méprendre à de "l'amitié" !!

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