Polyamour.info

artichaut

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Rennes (France)

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Discussion : [Lexique] Origine du mot polyamour

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artichaut

le vendredi 03 mai 2019 à 10h09

En français il y a le « pacte de poly-fidélité » que Jean-Paul Sartre aurait proposé à Simone de Beauvoir, en 1929.

Et sinon, oui la référence cité dans Au delà du personnel (1997). Et en effet il s'agit d'une traduction (le livre étant une compilation de textes français et de textes traduits).


En anglais, le terme « polyamory » semble apparaître pour la première fois aux États-Unis en 1961, dans En terre étrangère (Stranger in a Strange Land), un roman de Robert A. Heinlein, auteur américain de science-fiction

The Oxford English Dictionary attribue l'origine du mot « Polyamory » à Jennifer Wesp.

En effet, alt.polyamory, aujourd'hui disponible depuis le site polyamory.org, est un groupe de discussion Usenet créé en 1992 par Jennifer Wesp.

polyamory.org
1). What's alt.polyamory?

Alt.polyamory is a USENET newsgroup more or less full of people
interested in talking about polyamory and related topics.

Alt.polyamory was founded by Jennifer Wesp on May 29, 1992.

(Source)

Et en effet Morning Glory Zell (ou Morning Glory Zell-Ravenheart), l'aurais utilisé vers 1990 dans son essai “A Boquet of Lovers.” (Un bouquet d'amoureux ou Un bouquet d'amants).

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Discussion : Fanzine : des keurs de toutes les couleurs #1 et #2

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artichaut

le jeudi 02 mai 2019 à 22h00

J'ai trouvé ça sur la toile :
des keurs de toutes les couleurs, est un zine autour de l’anarchie relationnelle et des relations hors Normalité.

Ça reprend des textes qu'on trouve déjà sur internet, mais pas que…

——————
des keurs de toutes les couleurs #1 (2016) : web - pdf

des keurs de toutes les couleurs #2 (2017) : pdf

des keurs de toutes les couleurs #3 : contributions à envoyer à : [e-mail, cliquer pour voir l'adresse]

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Discussion : Lexique

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artichaut

le jeudi 02 mai 2019 à 17h38

On avait déjà :
Compersion
Jalousie
Lutin / lutine, lutinage
Monogamie en série
New Relationship Energy
Relation fermée
Relation primaire et secondaire
Tromper

Je propose d'ajouter au Lexique (avec des définitions succintes, donc) :
Adultère
Amitié amoureuse
Amour Libre
Amours plurielles
Anarchie relationnelle
Camaraderie amoureuse
Cloisonner
Coming out
Fidélité
Hiérarchie
Libertinage
Licorne
Metamour
Monoamour
Monogamie
Mononorme
Non-exclusivité
Orientation relationnelle
Partenaire
Pivot
Polyacceptant.e
Polyaffectivité
Polyamour
Polyamorie
Polyamour solo
Polycule ou Constellation
Poly-exclusivité / Polyfidélité
Polyfake
Polygamie
Poly/Mono
Triade, Trouple
Triolisme

Qu'en pensez-vous ?
Vous voyez un mot important qui manque ?
(je sais qu'il en manque plein, mais ce serait dans un glossaire +vaste, donc)

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Discussion : Lexique

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artichaut

le jeudi 02 mai 2019 à 17h09

Ok, je vais faire ça.

Et aussi je me dis que je vais ajouter quelques mots au Lexique (qui je trouve doit rester simple, centré sur les mots spécifiques au polyamour et ne pas dépasser une 30aine de mots).

Et je vais peut-être, dans un deuxième temps, proposer un Glossaire (à vocation +complète : +de mots et définitions +complètes).

Lexique et Glossaire sont quasi synonymes en français. Voici néanmoins ce que j'ai trouvé (et qui corresponds à la nuance que j'y mettais) :

aCOSwt
Glossaire est d'origine latine et lexique d'origine grecque.

Cette différence d'origine explique beaucoup de références croisées dans les dictionnaires.

Glossaire est beaucoup plus ancien que lexique (1585 contre 1721) et devrait donc être préféré en français.

On a en fait eu ce qui s'est passé dans beaucoup de domaines : Des spécialistes qui empruntent au grec pour laisser le latin au vulgaire.

Lexique est donc théoriquement d'un usage plus spécialisé / scientifique que glossaire.

Si on veut une différence à tout prix, le Dictionnaire Historique de la Langue Française qui note que lexique est même devenu synonyme de vocabulaire, conseille de se rapporter à l'étymologie qui suggère du succinct avec lexique et du détail en longueur (gloses) avec un glossaire.

(source)

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Discussion : Polyamour = besoin de contrôle ?

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artichaut

le jeudi 02 mai 2019 à 15h02

Caoline
Moi on m'a déjà reproché plusieurs fois de ne pas savoir mentir même par omission, jamais d'avoir menti.
Même avec des personnes que je déteste, que je sais menteurs, manipulateurs, je n'y arrive pas. Ce n'est pas vraiment un choix dans ces cas là, c'est juste que mon cerveau n'est pas câblé avec cette capacité.

Moi ce qui peut me faire mentir (au moins par omission) c'est
- pour me protéger : de la honte, de la peur d'être jugé…
- la flemme (d'entrer dans les détails : genre quand je fais du stop)
- pour protéger une tierce personne
- pour ménager l'autre

Avant j'avais tendance à tout balancer (franchise) maintenant j'essaie d'être sincère (= ne dire que des trucs vrai, mais ne pas tout dire, choisir les moments et les personnes à qui les dire).

Quant à la "transparence" ça ressemble finalement un peu trop à une utopie, je trouve.
"On se dit tout", ça sonne un peu comme "C'est pour la vie".

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Discussion : Polyamour = besoin de contrôle ?

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artichaut

le jeudi 02 mai 2019 à 14h45

Caoline
Je ne comprends pas ce que tu veux dire. Je me demande si tu n'as pas mal compris. Quand je parle du besoin de ne pas me poser de questions c'est si je n'ai pas de nouvelles pendant plus longtemps que d'habitude sans avoir pu le prévoir, je commence à imaginer toutes sortes de trucs négatifs alors que si je sais ce que la personne fait, si il m'a prévenu d'une absence, déconnexion... il n'y a pas de souci.

Ah, ok. Ce n'est peut-être pas de la transparence alors que tu demande. Mais juste d'être prise en compte…

La transparence ce serait par ex., en cas d'abscence, dire obligatoirement pourquoi/comment/avec-qui/etc.
Mais si un "je ne serais pas dispo" te suffit, effectivement ce n'est pas (ou moins) du contrôle.

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Discussion : Liberté, autonomie affective et amour universel : polyamour vs monogamie

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artichaut

le jeudi 02 mai 2019 à 12h44

Siestacorta
En fait, définir la relation comme poly tient d'un consensus. Essentiellement entre les deux personnes en relation qui en parlent. C'est une question de consentements, sans doute.

Dans l'absolu oui. Chaque relation se définie à deux.
Cependant, pour moi, une personne ayant une seule relation et l'autre en ayant plusieurs, pourrais dire « notre relation est une relation polyamoureuse » (genre «  ne me l'a fait pas à l'envers !»). Et le contraire n'est pas vrai.

Siestacorta
- on est toujours légitime à se définir ou pas, sur quelque qualité que ce soit.
C'est un peu compliqué, ça peut toujours amener une contestation (pas d'objectivité sur soi-même, pas de deuxième point de vue recoupant l'affirmation), et en même temps personne n'est aussi légitime que soi à parler de ce qu'on est...

J'ajouterais on est surtout légitime à se définir en positif.
Si je dis « je suis un martien », il est difficile de me contredire (car même si notoirement je ne le suis pas, après tout si j'ai le sentiment d'être un martien, pourquoi ne le serais-je pas ?).
Mais si je dis « je ne suis pas raciste » (ou « je n'ai pas de comportements racistes » pour le dire plus clairement), hum, là le(s) deuxième point(s) de vue deviennent "très légèrement" (litote) nécessaire(s).
Ou alors on peut dire « ok tu n'es pas raciste (ça toi seul peut le dire = à toi de savoir si tu t'identifie comme tel) mais je t'assure que tu as des comportements racistes ».

Siestacorta
- en partant du célibat, déclarer "je suis poly" a un sens lorsqu'on prévient qu'on n'offre ni ne demande une exclusivité, et ça vaut la peine d'être précisé

Toutafée.

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Discussion : Polyamour = besoin de contrôle ?

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artichaut

le jeudi 02 mai 2019 à 12h14

Lenah
Je n'aimerais pas lui poser des conditions et vivre l'intimité de ses relations - même si j'en aurais besoin pour gérer mon insécurité - et je détesterais avoir dzs limites dans mes amours. Pour moi, la liberté maximale, c'est un espace d'intimité inviolable avec mon amoureux. C'est pourquoi je préférerais à l'heure actuelle faire des breaks relationnels où l'autre fait ce qu'il veut mais loin de moi ( d'où une absence de souffrance et de contrôle)

Ben break ou pas, il faudra bien en passer par la discussion. Et qui dit discussion dit probablement arrangements avec la situation.
Pour moi, ça ressemble à "reculer pour mieux sauter", "plutôt rompre, que se mettre en jeu", etc.
Mais bon. Expérimentes et racontes nous… !

Cela-dit, oui je pense voir ce qui te refroidit. Et c'est sûr qu'il faut trouver un juste milieu, et ne pas tout accepter non plus.
Mais parfois il y une vraie magie qui opère dans le fait d'accepter quelque chose. Un truc ultra rassurant du genre "Ah c'est vrai ?! C'est vraiment possible de mettre cette règle ! Alors ok, ça me va d'y renoncer". Et la règle disparaît très peu de temps après avoir été posée (pour autant qu'elle ai été réellement acceptée en face, et pas juste consentie pour faire plaisir).

Et parfois aussi c'est tout le contraire… ce sont ces fichues règles qui peuvent aussi être une manière de ne pas se mettre en jeu et qui viennent tout pourrir à petit feu.

Donc je dirais que l'important c'est de se mettre sincèrement en jeu, et avec empathie, quelqu'en soit la méthode.

Caoline
Pour en revenir à l'idée de contrôle, j'ai moi un besoin de transparence totale, je n'ai sincèrement pas l'impression, je me suis déjà posée la question, que ce soit dans une volonté de contrôle.

hum…
Ben moi qui suis un être de contrôle… qui déteste la perte du contrôle de moi-même… et qui du coup a tendance à exercer du contrôle sur les autres… je sais désormais que mon besoin revendiqué de transparence est (entre autre) une volonté de contrôle.

Pour autant, je n'ai pas forcément besoins de beaucoup de règles, et suis un poly assez conciliant et facile à vivre me semble t-il (bonjour les chevilles…), en tout cas quand la transparence et la confiance sont là.

Aussi je suis un être de contrôle, et pourtant (cf le début de ce fil) je pense être aussi qq qui ne manque pas de confiance en soi. Peut-être justement car le contrôle, ou la capacité à l'exercer amène de la confiance en soi. Ou que cette confiance en soi est intimidante et nous rend facile, le fait d'exercer du contrôle. Bref tout ça s'auto-nourrit, s'auto-conforte et il n'est pas facile de faire la part de ce qui est quoi.

Mais pour revenir à cette histoire de transparence. J'ai eu un conflit avec une amoureuse un jour sur la sincérité. Et elle a réussie à me démontrer, qu'en fait moi aussi je mentais, que moi non plus je n'étais pas toujours transparent, et que juste je prétendais l'être (sincère et transparent) pour mieux l'imposer aux autres, et exercer du contrôle sur elles et eux.

Alors je mens peut-être moins que d'autres. Mais faut faire attention à certaines formes de pseudo purisme. Et je t'invite à réfléchir si dans ta vie, il ne t'arrives pas, toi aussi, de mentir (y compris à des personnes à qui en retour tu demandes une transparence totale : enfants, amoureux, amis…).
Sachant que c'est pas forcément facile de s'en rendre compte. Perso, vu que j'étais dans le déni, il a fallu qu'on me le mette à plusieurs reprise sous les yeux pour que je finisse par le reconnaître.
Car aussi comme j'ai une grande confiance en moi, j'ai une grande estime de moi-même, et donc j'étais sûr d'avoir raison (prétention quand tu nous tiens).

Caoline
un besoin de ne pas me poser de questions

Ça ressemble à ce que dit @Lenah avec son break.
Pour moi, c'est (paradoxalement peut-être) aussi une volonté de contrôle. Exercée d'abord pour soi, mais qui a des incidences sur les autres.

Le "besoin de ne pas se poser de questions" me semble souvent un faux prétexte qui cache d'autres choses.

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Discussion : [Lexique] Monoamour(s) —tentative de définition—

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artichaut

le jeudi 02 mai 2019 à 10h45

trouvé sur un autre fil :

Lenah
je suis en relation monoamoureuse (ou monogame en conscience, j'ai trouvé cette expression sur des sites anglophones).

(c'est moi, artichaut, qui souligne)

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Discussion : Liberté, autonomie affective et amour universel : polyamour vs monogamie

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artichaut

le jeudi 02 mai 2019 à 08h46

Lenah
Mais du coup, une grande partie des relations décrites dans ce forum ne relèvent pas du polyamour.

J'ai 'impression de sentir une contradiction entre ce que je dis ici, et ce que je dis sur un autre fil (nottamment dans ce message ).
En fait, il me semble que tout dépend du point de vue (pas au sens "opinion" mais au sens "où elle est située") de la personne qui parle.

Si j'ai plusieurs partenaires et que l'un·e de mes partenaires n'a que moi, et galère avec ça (soit du fait que j'en ai plusieurs, soit du fait qu'il/elle n'en ai qu'un·e, soit des deux à la fois), je ne suis pas légitime, sous prétexte que je me définis comme poly, à qualifier cette relation de polyamoureuse (mais l'autre peut le faire).

Si j'ai zéro ou un·e partenaire, je suis légitime à me définir comme poly (c'est une orientation relationnelle, peut importe ce que je vis : comme on peut être Bi et n'avoir qu'une relation hétéro).

Si j'ai un·e partenaire qui en à plusieurs, et que je galère avec ça, ou que je sois résigné·e, ou que je le vive bien, je suis légitime à me définir comme poly, et à nommer cette relation polyamoureuse.


Et alors oui, une grande partie des relations décrites dans ce forum ne sont pas (ou pas encore) du polyamour.
Et inversement des personnes cataloguées "poly-acceptantes" voire "mono", peuvent se dire pleinement poly (même si elles font le choix, temporaire ou définitif, de n'avoir qu'une seule relation à la fois, même si elles galèrent avec la jalousie, etc).

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Discussion : [Lexique] polyacceptant·e (ou poly-acceptant·e) poly-compatible — pertinence et définition —

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artichaut

le jeudi 02 mai 2019 à 08h17

Minora
Sincèrement, dans pas mal de cas on pourrait utiliser le terme de poly-résigné aussi... :)

Et en relisant mon message précédent, je me rend compte que j'ai nommé 2 formes de résignations :
- je me résigne à ce que mon/ma partenaire ai plusieurs relations (alors que ça me fait du mal, que je galère avec la jalousie, que je me sens peu soutenu·e, que je n'ai pas vraiment "le choix", etc)
- je me résigne à n'avoir moi-même qu'un·e partenaire (alors que mon/ma partenaire en a, et/ou en trouve facilement, plusieurs)

Les deux résignations pouvant même s'additionner !

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Discussion : [Lexique] polyacceptant·e (ou poly-acceptant·e) poly-compatible — pertinence et définition —

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artichaut

le jeudi 02 mai 2019 à 08h08

bidibidibidi
Dans polyacceptant, il y a la notion de processus (une acceptation, c'est un processus), contrairement à polycompatible, qui donne l'impression qu'on naît ainsi.

Oui, c'est vrai.
D'ailleurs, je me rend compte que le discours "on naît poly" (que je tiens aussi) est stigmatisant pour les personnes qui galèrent à tenter de le devenir.

bidibidibidi
Et, aussi, je pense qu'il faudrait plus parler de la polyacceptation. On est quasi obligé de compter sur la polyacceptation pour être poly : La communauté poly est trop petite pour se suffire à elle-même. Il faudrait des discussions sur la polyacceptation, comment la mener à bien, les différentes choses qui aident. C'est vrai que les sujets "appel au secours" contiennent plein d'info dessus, mais je voulais insister sur son importance.

J'ai l'impression qu'avec le terme "polyacceptant·e" on parle de choses très différentes.
Il me semble que le terme est souvent employé pour désigner des personnes résigné·e·s (comme dit @Minora ) ou en tout cas, installé·e·s dans leur choix de n'avoir qu'une seule relation alors que leur partenaire en a plusieurs (avec tout un curseur du négatif au positif, dans la manière de le vivre).
Et que toi @bidibidibidi , avec ton processus tu parle de personne +ou- nouvellement confrontées au polyamour (via leur partenaire).

Alors oui, en tant que poly-assumés, et du point de vue de la société, du monde mononormé dans lequel on vit, on a envie que les non-poly soient +acceptant·e·s +tolérant·e·s, et en tant que groupe minoritaire ou minorisé on a envie de se sentir légitime à ça.
(Même si je trouve que des fois on abuse, et on impose nos choix à d'autres.)
Et sans doute oui, il y aurait à inventer/compiler (c'est un peu ce que fait Hypatia from space, dans son livre Compersion) des outils/pratiques, "les différentes choses qui aident", etc.
Et sans doute, comme souvent en matière de groupe minorisés, c'est beaucoup à nous, polys-assumé·e·s, de le faire ce travail de compilation. Et à nous aussi, de soutenir, les personnes nouvellement confrontées au polyamour (c'est d'ailleurs pas mal à ça que sert ce forum ou les cafés-poly).

Caoline
En tout cas c'est le cas de mon compagnon, il dit qu'il est polyamoureux et vu les chouettes relations qu'il a pu avoir avec ses métamours, je trouve que ça a tout son sens.

Oui ça me semble hyper important.
À ne pas prendre en compte les liens de metamours comme un lien poly à part entière on tend à invisibiliser certaines personnes.

Et il faut faire attention à ne pas ajouter des injonctions (du type "il faut avoir plusieurs relations pour pouvoir se dire poly" ou "vivement que toi aussi tu ai plusieurs relations").

Et comme dit @Leolu , faire attention aux connotations positives ou négatives que transportent les mots-valises.

Katouchka
pour moi qui a commencé par accepter, cela m‘a fait beaucoup de bien d‘être considérée dès le départ comme polyamoureuse. Cela me mettait à égalité. Je pense de mon côté qu‘un polyamoureux n‘est pas celui qui a plusieurs relations mais qui fonctionne dans ce mode de relation et pour moi c‘est ce qui importe.

Les paroles de personnes concernées, comme celle du compagnon de @Caoline (même si c'est un propos rapporté) ou la tienne @Katouchka , sont précieuses, pour nous permettre de mieux comprendre certaine choses.
Ça renvoie aussi à la question de la définition et de l'inclusion, …ou même de comment on accueille les gens ici.

Katouchka
Par ailleurs, je voudrais dire que je ne considère pas que les occurrences ici peuvent être considérées comme pertinentes parce que les intervenants ici sous représentent la communauté polyamoureuse sans parler des personnes qui ont plusieurs pseudos.

Eh bien pour moi si, c'est clairement pertinent. Et il faut bien partir de quelque chose. Peu importe que ce soit "statistiquement-pertinent" ou non.

La question (ou une question) c'est comment valoriser (et non pas stigmatiser) et prendre en compte (et non pas invisibiliser) pleinement les personnes :
- qui, de fait, quitte la mononorme tout en restant mono (les personnes pouvant se définir monoamoureuses et monoamoureux)
- qui font le choix assumé à n'avoir qu'un·e partenaire (ou s'y résigne par défaut) mais acceptent (voire sont content·e) que leur partenaire en ai plusieurs (et sont légitimes à se définir comme poly à part entière)
- qui galèrent mais travaillent sur leur jalousie
- qui découvre la non-monogamie et se posent plein de questions
- etc
(j'en oublie sans doute)

C'est tout un éventail que l'on aurait sans doute un peu trop tendance à enfermer dans une case de "polyacceptance".

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Discussion : [Lexique] Définition(s) du polyamour

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artichaut

le mercredi 01 mai 2019 à 15h22

La première fois que je suis venu sur ce site (y'a une dizaine d'années), j'en suis aussitôt reparti à cause du mot "polyamour" (le mot "amour" me déplaisait à l'époque).

La "seconde fois" que je suis venu (y'a à peine + d'un an et demi), j'étais réconcilié avec le mot "amour", la définition et la teneur du site m'ont convenus, et je suis resté.

Depuis je suis tombé sur d'autres définitions ici ou ailleurs dont certaines m'ont tout de suite beaucoup +parlé, comme par exemple le tout simple "relations non-exclusives consensuelles" (trouvé par ex ici).

Depuis je fais mon chemin, et je me pose des questions sur ce que ça fabrique d'utiliser tel ou tel terme, en quoi je suis en accord ou pas avec, et j'aime réfléchir à comment se définir (soi-même, et dans son appartenance à des groupes, à des pratiques).

Mais il me semble important aussi de garder à l'esprit, ce qu'on a été jadis, ce qui a pu me/nous gêner ou au contraire ce qui me/nous plaire (ou convenir).

Je dis pas ça pour poser mon expérience en modèle (on s'en fout un peu de mon parcours, et chacun·e à un parcours différent).
Je dis ça plutôt car je me demande souvent comment être inclusif, tant envers celles/ceux qui débutent complétement, que envers celles/ceux qui ont des parcours variés. Et aussi quel est l'intérêt (disons "politique") parfois de cette inclusion, ou au contraire la nécessité parfois, soi-même ou en groupe, de se démarquer de telle ou telle posture/pratiques trop différentes des nôtres ?

Je n'ai pas de réponses parfaite à ces questions. Mais il est certain que les définitions cristallisent souvent des choses autour de ces questions. Car ce sont des lieux d'autorité et d'identité, voire même de pouvoir.

Alors c'est vrai que je sur-investit peut-être ces problématiques et que possiblement d'autres n'y verront pas grand'intérêt.

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Discussion : [Lexique] Définition(s) du polyamour

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artichaut

le mercredi 01 mai 2019 à 13h25

Je voudrais revenir sur la définition du polyamour proposée par ce site polyamour.info, pas tant pour la polémique ni pour remettre en cause et demander qu'on la change (j'avais déjà évoqué le sujet et @bohwaz y a déjà répondu), mais plutôt pour voir/dire ce qu'elle me raconte.

Sur PA.info on a :
(accessible très vite via l'onglet "Poly-quoi?")
polyamour. nom commun, masculin. Relation sentimentale honnête, franche et assumée avec plusieurs partenaires simultanément.

Or il me semble que cette définition relève plutôt d'un polyamour individualiste.
En effet, je me faisais la réflexion, ce matin, que chacun des terme peut être envisagé de manière individuel et non relationnel :
- JE suis honnête
- JE suis franc
- J'assume

Ça parle peu je trouve de la relation en elle même. Je vois bien que la formulation (« Relation… ») est censée désigner la spécificité de la relation poly, non des personnes, mais je trouve tout de même que l'aspect individualiste est là en sous-texte dans les mots choisis.

Déjà il y a une différence entre franchise et sincérité : cf "la franchise, c'est dire ce qu'on pense, la sincérité, c'est penser ce qu'on dit". La franchise renvoie à l'idée de tout dire, même sans tact (ce qu'on fait surtout pour soi), tandis que la sincérité renvoie à l'idée de ne pas mentir (ce qu'on fait au nom d'une éthique, ou pour ne pas trahir l'autre).

L'honnêteté me semble une dimension éthique importante mais il me semble manquer une dimension communication, échange, discussions, etc. Et cette idée que rien n'est jamais acquis, que tout doit toujours être remis sur le tapis.

Assumer est bien, mais il me semble manquer une dimension recherche de compromis, que l'on retrouverait plus dans un mot comme consensuelle, par exemple.

Enfin il n'est question ni de prendre soin, ni d'empathie.

Bref +ça va, +je trouve cette définition, au pire très orienté "polyamour individualiste", au mieux très large et ne reflétant pas la variété de ce que peut être le polyamour.

Cette dernière donnée vision très large du polyamour (si je m'efforce à voir les choses "au mieux", donc de manière positive) me semble intéressante pour un site comme celui-ci, ayant vocation à rassembler la communauté francophone des polyamours.

Donc soite, pour cette définition courte et simple du site.

Après je me dis que, au moins pour ce mot là le Lexique pourrait aller +loin et proposer un aperçu +large, …à la manière des définitions de dictionnaires :
Polyamour. nom commun, masculin.
1. Relation sentimentale honnête, franche et assumée avec plusieurs partenaires simultanément.
2.
3.
etc
Et je veux bien y travailler (avec qui voudra).

En outre je trouve quand même que cette définition courte n'est pas si large que ça, pas si inclusive que ça. Car si les tenants d'un polyamour moins individualiste peuvent probablement s'y reconnaître quand même, en revanche elle tend à exclure d'office les personnes dites "poly-acceptantes". Et ça je trouve ça dommageable.

Ça tend, je trouve, à +visibiliser et valoriser, les comportements du type
"je suis poly et j'assume, c'est comme ça, démerdes-toi avec ta jalousie"
que
"je n'ai pas d'autre relation, mais j'accepte et je suis content·e pour toi que tu ai d'autres relations".

Et ça me gêne un peu, dans une perspective poly, de plutôt valoriser l'égoïsme que la compersion
Je me demande même, s'il n'y aurais pas une part de contre-sens historique.

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Discussion : Polyamour et société : où en sommes-nous à votre avis ?

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artichaut

le mercredi 01 mai 2019 à 12h24

Zut, je n'avais pas trouvé ce fil à temps, alors j'ai créé un nouveau fil : Reconnaissance du polyamour dans la société ?.

Ça fait un peu doublon, alors je le signale ici, pour au moins lier les deux fils ensemble.

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Discussion : Reconnaissance du polyamour dans la société ?

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artichaut

le mercredi 01 mai 2019 à 12h21

artichaut
Je ne suis pas certain de comment titrer ce fil (et du coup je ne sais si d'autres fils du forum abordent déjà ce sujet)…

J'ai trouvé le bon mot clef (pour faire une recherche dans la base de données du forum) concernant le sujet de ce fil : c'était société !

Et du coup j'ai trouvé ce fil où j'aurais tout aussi bien pu poster mon message initial : Polyamour et société : où en sommes-nous à votre avis ?.

Et tant que j'y suis, j'ai trouvé aussi ces autres fils, pas trop trop loin du sujet :
- Comment faire avancer les mentalités de notre société sur le polyamour ?
- Les amours plurielles, une crue fertilisante de la société ?
- N'ajoutons pas nos idées reçues aux cadenas de la société.

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Discussion : Reconnaissance du polyamour dans la société ?

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artichaut

le mercredi 01 mai 2019 à 12h17

Siestacorta
(merci Artichaut pour le travail documentaliste)

…et merci pour les encouragements.
Si @LuLutine est (ou fût jadis) l'archiviste du forum, je tends à en devenir un documentaliste, en effet.

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Discussion : Reconnaissance du polyamour dans la société ?

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artichaut

le mercredi 01 mai 2019 à 12h12

Merci @Siestacorta de répondre à la question de départ (c'est pas un reproche pour les autres, moi aussi, je dévie souvent dans les fils), mais oui ma question était bien autour des marqueurs.

Siestacorta
- pas de festival culturel poly (ça tient qu'à nous),

J'y ai déja pensé en effet. Et ça me plairait de participer à organiser ça.
Si y'a d'autres personnes motivées, qu'elle se signalent !

Siestacorta
- pas ou peu de stats. Même si on est que 0,1 % de la population, j'aimerais bien être au courant.

Là aussi ça me plairait beaucoup d'avoir des infos.
Sur certains forums ils font des sondages (c'est intégré a l'interface du site : tu peux proposer un sondage comme une discussion, pas ici). C'est pas des stats globales, ça donne +une idée des personnes les +actives sur le forum que même de la communauté francophone, mais c'est déjà intéressant.
Peut-être qu'on pourrait utiliser framasoft et ramener les infos ici (de lancement de sondages puis des résultats).
Y'a aussi réguliérement des étudiant·e·s en socio qui nous proposent des formulaires avec des questions, mais on ne voit jamais la couleur des résultats ici.

Siestacorta
- la Loi n'envisage pas spécifiquement le cas, même dans le cadre d'union libre ou de pacs. C'est pas interdit (donc c'est autorisé), mais rien n'est prêt pour que ce soit praticable (parentalité, héritages, à l’hôpital face à des maladies ou des accidents graves...)

Et mariage à plus de deux, pour le coup totalement interdit. Non intégré à la loi du mariage pour tous (sic).

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Discussion : [Lexique] Amour libre et polyamour ?

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artichaut

le mercredi 01 mai 2019 à 02h21

Audren Le Rioual, du site « Les Fesses de la crémière », fait une distinction entre couple ouvert et couple libre. C'est ici :

Le petit glossaire de la crémière
Le couple ouvert
Un couple ouvert (qui pour moi est la traduction exacte de ‘open relationship’) est un couple qui ne s’impose pas l’exclusivité sexuelle mais qui en revanche préfère mettre des gardes-fous concernant les sentiments : pas de relations extra-conjugales suivies, pas d’amour en-dehors du couple. La distinction d’avec les libertins, c’est qu’en général, ils préfèrent vivre leur liberté sexuelle chacun de son côté, avec différents arrangements en termes de transparence : il y a ceux qui se racontent tout, y compris les détails croustillants (ceux-là sont les plus proches des libertins), certains se disent juste avec qui (histoire de ne pas avoir l’air d’un con quand on croise l’amant à la kermesse de l’école), certains ne disent ni ne demandent rien (pour se ménager un réel espace privé, et peut-être un peu pour éviter de trop réveiller la jalousie).

Le couple libre
Quant au couple libre, c’est un couple dans lequel chacun est libre (le Marquis de la Palisse n’aurait pas dit mieux). On ne s’impose ni l’exclusivité sexuelle, ni l’exclusivité affective. Chacun s’engage pour un projet commun (sans ça, ce n’est pas un couple, c’est juste deux amoureux) qu’on rediscute en permanence et que chacun s’efforce de ne pas trahir. On ne se promet rien d’impossible et dès que l’un ou l’autre sent qu’il risque de faire une entorse au projet, on en parle. En-dehors de ce projet commun, chacun vit sa vie comme il l’entend. Le projet peut concerner une part plus ou moins grande de la vie de chacun (amour, sexe, enfants, temps, argent, maison, travail, amis, sorties, famille, etc.) – chaque couple est libre de définir le projet à loisir. Puisqu’il n’y a plus d’exclusivité sexuelle ni affective, l’un peut être polyamoureux tandis que l’autre est monogame, les deux peuvent aussi être libertins, les possibilités sont vastes comme la liberté.


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> Voir aussi :
- le Lexique du site et sa page discussion.

Voir dans le contexte

Discussion : Le "polyamour" n'est-il pas en fin de compte une escroquerie intellectuelle?

Profil

artichaut

le mercredi 01 mai 2019 à 01h50

artichaut
C'est quoi la « règle du one-penis » ?

Trouvé, par hasard, aussi, la réponse là :

La vie en queer
La règle du pénis unique (one penis only) : lorsqu’un homme cis hétéro (en général) accepte que sa partenaire ait d’autres partenaires uniquement si iels n’ont pas de pénis. Cette règle est sexiste et lesbophobe puisqu’elle considère que les relations entre femmes sont moins importantes. [Certaines femmes ont un pénis mais les gens qui appliquent la règle du pénis unique sont souvent cissexistes].
(source)

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