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Discussion : Liens entre polyamour et genre

Lagentda
le dimanche 08 janvier 2017 à 18h03
OK. Je crois que les choses commencent à s'éclaircir. Nous sommes à une distance agréable du consensus, avec ces réponses de Loïc à gdf, et la plupart des interventions de cette page. En tout cas, ca fait plus avancer que d'ergoter sur les sophismes et les épouvantails argumentaires (même si c'est toujours intéressant de voir comment notre dissonance cognitive joue sur notre argumentation - j'aime bien la présentation de profil d'Aspophos à ce titre...).
Je comprends l'a priori sur l'asymétrie de besoin d'écoute empathique, du moment que ça ne revient pas à nier que l' "homme cis privilégié" puisse avoir besoin d'un peu plus d'écoute empathique que prévu, parce qu'il a lui-même ses fêlures (peut-être liées à un autre type d'axe d'oppression - comme listés plus haut, ils sont nombreux). En fait, dans cette conversation (cette communication non violente), ce qui est plus important que la posture a priori, c'est tout le chemin de la conversation, avec écoute et patience. Qui se révelera peut-être bousculer tous les a prioris. Par exemple, la personne femme ou non-cis se révélera peut-être optimiste et heureuse, et peu désireuse de se présenter en victime, au cours de la conversation.
Bref, soyons conscients du monde et de ses inégalités, pour aborder l'autre avec l'a priori le plus bienveillant, mais n'hésitons pas à déconstruire tous les a prioris pour découvrir l'autre dans son individualité au cours de la conversation. Pour que l'échange soit riche.
Après, de la théorie à la pratique, je pense que de toute façon, il faut être modeste.
Discussion : A la recherche de moi...

Lagentda
le dimanche 08 janvier 2017 à 17h37
Normalement, plus les choses sont éclaircies tôt, plus y a des chances que ça glisse mieux. Néanmoins, il ne faut pas oublier que les éclaircissements doivent être renouvelés souvent.
Il semble y avoir un paradoxe effectivement dans votre connaissance mutuelle l'un de l'autre... Ca fait super longtemps que vous vous connaissez, même si votre relation épisodique ne vous permettait peut-être pas d'approfondir, à chaque mois de ces 20 ans, ce que vous deveniez. Mais en même temps vous ne semblez plus bien vous connaître maintenant que vous êtes devenus plus intimes. Comme si les malentendus (plus ou moins volontaires) s'étaient vraiment cristallisés pendant ces deux mois d'amour.
Certes, au début, vous vous êtes dits "on se laisse la liberté de faire ce qu'on veut", et ça a été peut-être une des bases pour vous rassurer et sauter le pas (à la Harry rencontre Sally). Mais visiblement, vous n'avez pas compris la même chose. Pour toi, c'était valable durant toute la durée de la relation, jusqu'à nouvel ordre. Pour lui, ça semblait seulement ponctuel, valable il y a deux mois. Comme si c'était juste pour se rassurer dans le processus de séduction. Et, pour lui, maintenant, le processus d'apprivoisement est achevé : l'objectif "être en couple" est atteint, et il redéfinit de nouvelles régles, liées à sa propre conception d' "être en couple"...
Ca semble vraiment être une histoire de vos conceptions profondes du couple, de l'amour, de l'amitié, de la liberté, de la sécurité,... En parler théoriquement est une bonne idée, mais n'oublions que vous êtes "in love" depuis deux mois, donc plutôt dans une énergie amoureuse, donc une discussion théorique sera inévitablement parasitée par des affects (et ce n'est pas forcément une critique...ne soyons pas cyniques).
Bon courage, conserve ta franchise vis-à-vis de toi-même.
Discussion : Quelques mots pour APH, Luc Istelie, ainsi que peut être d'autres personnes... Une logorrée nombriliste, mais avec l'intention de répondre un peu à vos questions. Avec l'espoir, surtout, de le faire avec justesse et bienveillance.

Lagentda
le dimanche 08 janvier 2017 à 11h21
Joli et intéressant message, Albaboun.
Signé un 82 aussi, toutefois plutôt "heureux dans une société malade", que "ayant trouvé sa case, pour dire son mal"
Discussion : Liens entre polyamour et genre

Lagentda
le dimanche 08 janvier 2017 à 02h16
Quel sujet, mes aïeux !
J'avoue que je suis avec intérêt cette discusssion, malgré le soufre que soulève cette discussion (avec semble-t-il vu le ton de certain, des inimitiés qui existent déjà depuis longtemps. Et, ce réveil des guerres recuites a conduit certains à supprimer leur profil, dommage, que dans le tas, il y ait eu APH, dont l'humilité était appréciée).
L'intérêt de cette conversation : disons qu'entre les passages de dialogue de sourds (comme l'essentiel de la page actuelle), il y a du vrai travail d'explicitation d'une problématique qui ne me semble pas simple. Et, pourtant, on a toujours l'impression que les gens étaient sur le point de converger, pratiquement dès le début et régulièrement au fil du fil, comme par exemple lorsque Dieu et Istelie (pseudos depuis évanouis) constataient qu'il fallait en venir au secours des discriminés (à condition bien sûr d'avoir bien écoutés) quand on voyait une oppression se mettre en place ou s'exprimer. Après, il y avait plus une divergence sur les moyens entre un discours : "toi,tu es un opprimé, lui, il est un oppresseur, comme d'autres de sa catégorie, dont j'avoue je fais partie...maintenant qu'on l'a reconnu, il faut lutter contre ce système d'oppression" et un discours "nous sommes tous égaux...ceux qui voudraient te faire croire le contraire et te dévaloriser se trompent, et il faut lutter contre cela" (désolé, il est tard, j'aurais pu mieux exprimer les idées).
J'avoue être assez dubitatif sur les nomenclatures catégorielles a priori "opprimeurs/oppressés", "privilégiés/discriminés". Même si tous les systèmes d'oppression intrinsèques (homme/femme , cis-genre/trans-genre, non-blonde/blonde, propriétaire/locataire, blanc/noir (j'avais aussi entendu des discours, portés par la sphère autour des "Indigènes de la Reépublique", utilisant le terme "racisé", valide/handicapé, beau/moche...) étaient traités avec ce formalisme, afin de n'oublier aucun oppressé et aucun oppresseur (on peut l'être l'un ou l'autre selon les thèmes), je ne sais pas trop où on voudrait en venir ensuite, pour faire bouger la société. Et, comme quelqu'un le soulignait, la terminologie semble très anglo-saxonne, et ça ne semble pas si évident de l'importer dans le contexte de la langue française, sans braquer par des accents martiaux.
Après, j'ai quand même vu ma lanterne éclairée par certaines interventions bien posées (à la siestacorta) qui expliquaient pourquoi il est important de nommer les choses : pour pouvoir rassurer les "banalement" discriminés, qui se blindent, en se disant a priori, lorsqu'ils rencontrent une personne appartenant au privilégiés, que celle-ci n'est pas consciente du système d'oppression, et que soit elle va attaquer la "différence" (cas de l'oppresseur, qui oppresse réellement par les actes), ou, plus généralement, nier l'existence d'une différence ou d'un système d'oppression.
Un des premiers messages de Loïc (sans doute le premier, en tout cas, le plus long en plusieurs points) me semblait assez clair pour expliquer les choses. De quoi me rendre d'accord avec pratiquement tous ses points. Je n'ai pas vu la vidéo de 45 minutes par contre.
Aussi, je trouve dommage que l'ouverture concrète d'Acajou : "si mon problème vient d'ailleurs, il vient d'où ?", n'ait pas été saisie par Loïc.
Je crois que d'une manière générale, je ne comprends pas les implications concrètes des théories : l'écoute de l'autre, quel qu'il soit, OK . Après, est-ce qu'on préconise d'arrêter de se plaindre ? Ou, au contraire (ou pas au contraire d'ailleurs), de recevoir toutes les plaintes ? Comment déconstruit-t-on un système d'oppression et par quoi on le remplace ?
En tout cas, pour revenir aux exemples attitudes pratiques dans la "communauté" "poly", évoquées dans les premiers messages, personnellement,
-si je devais intervenir dans un café poly où la règle de présentation incluait de dire son "pronom" , je le ferais de bonne grâce, car c'est relativement léger à mettre en oeuvre, et si c'est jugé utile, bah OK
-si je devais intervenir dans un café poly où il n y aurait pas de telle règle de présentation, je ne le ferais sans doute pas spontanément, si le sujet évoqué ne concerne pas mon genre
-et si dans un tel espace de café poly, des personnes discriminées, se sentant mal à l'aise, demandaient une telle règle (dire son pronom en préambule), et si je participais à l'organisation, je comprendrais qu'on puisse la mettre en place.
Et, surtout, ne pas mettre à l'index (seulement corriger gentiment avec le sourire) les gens qui auraient leur langue qui fourcheraient sur ces questions de genre, alors qu'ils sont concentrés sur leur sujet poly du jour.
Discussion : Le parfait contre exemple?

Lagentda
le mercredi 04 janvier 2017 à 00h45
Oui, le podcast est assez long, mais la fille parle bien, et il faut bien cela pour retranscrire un peu l'emprise subie.
Spoilers ...:
L'histoire est assez hallucinante. Je ne sais pas si on peut qualifier le mec de polyamoureux, je dirais que non (pour pleins de raisons). Mais, de manipulateur mille fois oui. Je dirais même que c'est sa principale caractéristique. Au point d'en être pathologique.
Je ne sais pas s'il l'est dans d'autres domaines que le flirt amoureux de sa vie (professionnel, etc...), mais déjà il a visiblement le bras long.
Un obsédé du contrôle. Un super-manipulateur, mais qui doit lui-même se manipuler pour pouvoir accepter de vivre ainsi dans le mensonge, et être incapable d'assumer ses tares.
Enfin, bref, on ne sait rien de lui personnellement au final.
Discussion : Coup de foudre sur l'amie de ma femme

Lagentda
le vendredi 30 décembre 2016 à 14h00
Oui, c'est vrai que si au détour d'une conversation, elle t'a sorti un truc du genre que "tu pouvais faire ce que tu voulais du moment que tu restes à ses côtés", ça fait une ouverture...
Le contexte semble plus être une conversation sur le ton de l'humour et de la taquinerie...mais, ça reste une ouverture...A toi de bien savoir saisir ce genre d'ouvertures, en faisant dévier le ton de l'ordre de la plaisanterie vers l'ordre du plus sérieux, tout en conservant la légéreté. Si vous parlez, si vous êtes capables de communiquer, il n y a rien de si grave.
Il faut discuter avec elle quelle est ta part de liberté, et quelle est la part de sécurité que vous voulez tous les deux.
Il y a des choses aussi que tu dois analyser en toi. Deux trois choses dans tes différents messages m'ont fait tiquer, et peuvent apparaître comme des traits saillants de ta personnalité : à un moment, tu disais que tu voulais bien t'occuper de la meilleure amie et lui faire un enfant (alors que vous n'en êtes encore qu'au stade du flirt au mieux), à un autre moment, tu dis que tu seras toujours là pour ta femme et tes enfants. J'ai l'impression que tu as un fort besoin d'être en responsabilité, je ne sais pas comment l'analyser. En outre, ton envie d'enfants semble forte. As-tu déjà analysé cela ?
Sinon, oui, ta vision des rapports humains dans la paix, plutôt que dans la guerre (comme ton couples d'amis) me semble saine.
Discussion : Devenir polyamoureux

Lagentda
le mercredi 28 décembre 2016 à 23h52
Il y a effectivement plein de choses à creuser ensemble, et pas seulement sur la question de la place accordée à l'autre relation.
Comme dans pas mal de couples, dans votre binôme, il y en a un plus casanier(e) (ici c'est toi), et l'autre plus multi-occupé(e) (ici, c'est elle).
Or, comme tu dis, pour que le couple ait une réalité, il te semble qu'il faut se voir suffisamment souvent.
Le tout, c'est de discuter qu'est-ce que le "suffisamment souvent" ? Je pense que c'est vraiment sur ce point que vous devez prendre le temps de discuter. Pour être plus à l'aise avec votre temps à vous, son temps à elle, et ton temps à toi (qu'il t'appartient d'investir progressivement - pas forcément en l'emplissant brusquement, et en bousculant ta personnalité)
Discussion : A la recherche de moi...

Lagentda
le mercredi 28 décembre 2016 à 23h02
Et puis, ce n'est pas qu'un détournement. Le sujet de sa possessivité est un sujet fondamental qu'il faut analyser et déconstruire pour lui, et donc, pour toi, et pour les questions que tu te poses sur la suite de la relation.
Discussion : Coup de foudre sur l'amie de ma femme

Lagentda
le mercredi 28 décembre 2016 à 12h05
Je rejoins MoE. Dans ton histoire, je vois une jolie cristallisation, mais ça demande verbalisation et discussion avec les différentes parties. Sinon, vous ne faites qu'interpréter des signaux.
Il faudrait aussi plus d'éléments de temporalité. Avec quelle fréquence cette amie rend visite à votre couple ? Depuis combien de temps te fait-t-elle du pied ?
En fait, à part attirer ton attention, difficile de savoir ce qu'elle veut. Y a-t-il des moments propices à des discussions plus intimes avec elle ?
Quel est le rapport entre ta femme et elle ? As-tu senti des évolutions récentes ?
Discussion : Pas d'expérience.

Lagentda
le samedi 26 novembre 2016 à 14h10
Bonjour, Sofia. Ce qu il semble, c est que lui, comme toi, aviez finalement une tolérance pour le polyamour. Ce qui ne semble pas être le cas de l autre fille. Par contre, et c est la que réside ton questionnement...en partie du a votre pas d expérience - je me mets aussi dans le paquet des gens qui sont sans expérience solide, aux limbes du polyamour en quelque sorte - ce que seb et toi ne savez pas c est quel cadre polyamoureux vous convient individuellement - et peut être ensemble. Et, je trouve que dans on est dans ces moments là, il est difficile de distinguer ce qui vient de nos aspirations intimes des prescriptions du background extérieuR. Et, c est rare que ces prescriptions inconscientes ou conscientes ne soient pas majoritairement classiques ( monogamie entre autres). Donc on est sous influence, et nos décisions ne sont pas sereines. On ne sait pas où on en est. il y a sans doute un travail de type psychanalytique à faire pour justement aller à la rencontre de ses aspirations intimes..avec de la déconstruction et de la construction. Ce sont en quelque sorte les fondations nécessaires pour établir son cadre polyamoureux, qui peut aller de la monogamie choisie et consciente à l anarchie relationnelle, en passant par pleins de formes, selon ou on veut mettre sa sécurité et sa liberté. Bon, je ne peux pas trop te donner de conseils, car je n ai pas encore pris le temps sur ce travail sur moi. mais, par contre, ce que j ai retenu du peu de règles liées à tous les cadres polyamoureux, c est de se laisser du temps. et, ça aussi, ça peut aller à l encontre de l air du temps général, ou il y a une éloge de la rapidité. Tout va très vite - parfois sur le long terme, ce n est que de l agitation - donc tu dois aller vite. L indécision est considérée comme une tarE. Mais, en vérité, contrairement à ces injonctions, il faudrait parfois prendre le temps de la réflexion et de l expérience, à condition que ce travail soit fait sérieusement. Par exemple, comme tu le sens, la nouvelle relation de seb est nouvelle, si bien qu avec cette énergie relationnelle, il ne peut pas être au niveau de recul auquel il pourra être dans un an. Après, ce que dit lulutine sur les pièges de l indécision, et surtout - je dirai - sur l incapacité de parler au-delà du " je ne sais pas " est juste. Voilà en vrac, quelques réflexions que je voulais livrer à la lecture de ton sujet.
Discussion : Relation "polyamoureuse" passagère

Lagentda
le dimanche 20 novembre 2016 à 18h20
Ah ! Les joies de la découverte de la non-simplicité des désirs. C'est bien d'être curieuse.
Dans ton cas, tu sembles plutôt t'orienter vers une expérience adultère que vers une expérience polyamoureuse (c'est dit sans jugement de valeur). Si tu t'orientais vraiment vers une expérience polyamoureuse, il ne s'agirait pas seulement d'expérimenter deux amours - différents, car deux personnalités différentes - dans une même temporalité, mais aussi d'être dans une notion de non-dissimulation : ça peut aller de la non-affirmation de ton exclusivité tacite avec Jérémy à une transparence totale (selon ce qui est le mieux pour les deux). Je te suggère de toute façon de ne pas hésiter à aller plus loin dans ces sujets de discussion avec Jérémy, si vous le pouvez : quelles sont les fondements de vos jalousies à chacun de vous ? Qu'envisagez vous pour la suite ? Quelle forme d'engagement est sécurisante pour chacun de vous ? Quelle liberté est essentielle à chacun de vous ?
Maintenant, si pour te rapprocher de Benjamin, tu te sens plus à l'aise dans une optique adultérine, poses-toi la question du niveau de dissimulation/mensonge/mensonge par omission vis-à-vis de Jérémy que tu es capable d'assumer seule. Ca conditionnera ce que tu peux proposer aussi bien en contenu, qu'en fréquence (ça peut n'être qu'une expérience, comme quelque chose de plus étalé dans le temps) à Benjamin.
Et, n'oublie jamais : les solutions sont mouvantes, quand on sort de sa zone de confort (qui est aussi le verger des frustrations , souvent).
Discussion : Polyamour et bisexualité : s'engager avec un homme sans avoir connu de relation avec une femmes ?

Lagentda
le dimanche 20 novembre 2016 à 18h07
Oui, je pense que la question c'est vraiment de savoir ce que vous mettez dans la notion d' "engagement", : toi et ton compagnon.... Il n y a pas forcément d' "ascenseur relationnel" tacite. Ca se discute. Faire un enfant ensemble, ne signifie pas "ne jamais se séparer", ou "ne jamais aller voir ailleurs"...Ca se saurait si c'était le cas en pratique (bien sûr, la plupart des gens quand ils font un enfant, sont au moment dans la conception certains qu'ils vont rester fidèles - dans l'exclusivité et dans la permanence - l'un à l'autre ) Mais je trouve que c'est toujours mieux d'en discuter.
Effectivement, il y a un engagement dans le fait de choisir de vivre ensemble (il y a des régles de collocation, et comme celle-ci est amoureuse, peut-être des règles de partage de lit à fixer), et un engagement dans le fait de choisir de faire un enfant ensemble (contribuer chacun à l'élever tant qu'il n'est pas autonome par exemple). Mais, si les engagements sont clairs, les espaces de liberté sont éclaircis aussi.
Discussion : Polyamour ou polygamie ?

Lagentda
le mardi 27 septembre 2016 à 00h32
C'est effectivement la situation actuelle, cette différence d'intérêt pour le libertinage entre vous deux. Mais, d'une manière générale, je pense qu'effectivement hors "exclusivité multiple" évoquée par Siestacorta, le polyamour va avec une certaine acceptation de l'évolutivité des situations (pas forcément la volatilité). Ca demande d'être armé contre ça, je pense.
Sans forcément avoir envisagé tous les cas de figure a priori, il faut réfléchir à certaines situations :
- Comment réagirais-tu si ta femme te disait un beau matin qu'elle a eu un coup de coeur pour une rencontre fortuite (ou non d'ailleurs) ?
-Comment réagirais-tu si une de tes rencontres libertines te demandait plus : plus de sentiments plus de temps,...
C'est vraiment dans la connaissance de sa manière de gérer cet équilibre mouvant (car impliquant plusieurs personnes) qu'on progresse...
Discussion : [Anglais] Sites américains de conseils sur séduction et relations hétérosexuelles orienté non-monogamie Blackdragon & Girls with game

Lagentda
le mardi 05 juillet 2016 à 01h15
Pas inintéressant comme site, même si, effectivement, les propos de ce "connard" nous heurtent régulièrement.
Le site est pleins d'éléments (notamment des catégorisations) qui, pris individuellement, font passer le mec (cet Alpha) pour un vantard, un salaud, un gars trop sérieux. Mais, il faut bien reconnaître qu'il sait bien écrire, avec des concepts clairs, qui s'agencent bien.
Il semble solide intellectuellement, même si on peut se demander jusqu'où peut résister sa vision du bonheur bien cynique (analyse effectivement remarquable sur le fait que les desseins à terme comptent plus que les buts d'étape).
Au-delà de sa vision catégorisée (et très utilitaire) des femmes (on est bien dans la manosphère, et la norme hétéro), ce qui peut heurter les hommes sensibles (comme moi et la plupart de mes congénères) c'est la catégorisation en alphas et bétas. Et, à côté de la vision de la réussite en "amour", on sent bien que le type a une vision de la réussite en business (qu'il doit développer dans une partie . Gagner de l'argent est un objectif primaire en soi, primaire au sens qu'il semble en avoir un grand besoin, et primaire au sens que c'est le préalable d'atteinte de ses objectifs en "amour" (le mariage ouvert demande des ressources financières très clairement). Un obsédé du contrôle, c'est clair. Et, je le dis sans jugement de valeur.
Mais, encore une fois, par rapport à d'autres sites de la manosphère qui manient des concepts proches (contrôle, alpha, bêta, drama-queen,...) - je me rappelle notamment d'un site de séduction - on est dans le haut du panier niveau pensée systémique. Et, le type voit au-delà de ce qu'il préconise pour son bonheur égoïste, des modes de vivre qui amélioreraient le bonheur dans le corps social (féminin et masculin) tout entier.
Je me permets quand même de garder une once de doute (montaignien ou autre), au risque de ne pas être un alpha...Ah ah
Discussion : Je suis perdu... des conseils ?

Lagentda
le mardi 10 mai 2016 à 01h44
Oui, c'est un peu injuste, mais c'est la solution qui te semble respecter le plus l'intégrité de chacun : de lui, de toi....
Vous vous aimez d'une certaine manière. Il n'envisage le bonheur à long terme que dans une relation monogame, alors que toi, tu as des aspirations polyamoureuses. Il faut trouver le juste équilibre : le faire ressentir les avantages du polyamour (y compris par rapport aux déceptions monoamoureuses qui l'ont fait souffrir), sans pour autant le manipuler en lui disant que c'est la solution à tous ses tracas.....
Il en restera quelque chose...au moins un beau souvenir.
Discussion : Être honnête dès le départ ? quelle limite ?

Lagentda
le vendredi 06 mai 2016 à 02h49
Jolie question délicate que tu nous poses, Coolkaf...
En lisant les réponses de gdf et Lulutine, je trouve quand même des pistes intéressantes. Face à une question fermée aussi délicate que "X à Y : est-ce que tu sors avec Z?", délicate parce qu'au moment où on te la pose, tu ne sais pas exactement tous les tenants et aboutissants des relations entre X et Z, il est peut-être plus sage de répondre par une question, qui te permet de mieux comprendre les attentes en terme de vérité dite de X (ou de Z) : il faut savoir quelle vérité ils veulent savoir, et faire savoir aux autres. Finalement, ça fait partie des choses qu'on doit déconstruire/construire avec le polyamour : l'illusion de la transparence totale au sein du couple et vis-à-vis de l'extérieur... Sincérité, oui. Transparence, règles à fixer (et à faire évoluer) selon le confort de chacun, donc discuter.
On marche sur des oeufs, forcément quand on est pris au dépourvu.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : Comment gérer cette chipie?

Lagentda
le vendredi 06 mai 2016 à 02h41
La réponse de GDF est assez pertinente finalement.
Il faut trouver des choses que tu aimes bien faire pour t'occuper l'esprit plutôt que de ressasser tes doutes en boucle, en essayant de relier des problèmes d'agenda à une échelle de beauté, etc...Ce ressassement ne semble pas agréable.
Le tout, c'est effectivement d'être clair entre vous sur vos attentes et ressentis, en négatif (les frustrations ressenties, etc...) mais surtout en positif (l'aborder sous l'angle des envies, comme vous l'avez fait - plus que deux heures - est pas mal, je pense).
Après, il faut voir que la relation se construit aussi sur le temps.... je souhaite pour toi qu'il se passe plein de choses (qui vont bien au-delà du rendez-vous régulier du mercredi, comme tu as pu l'expérimenter avec la nuit du mardi au mercredi de remplacement) avec cet homme dans l'année qui vienne, et tu verras que les soucis d'agenda de cette semaine d'avril/mai apparaîtront comme des péripéties sans importance un an après. Ce qui compte finalement, plus que d'être connecté tout le temps, c'est d'arriver à partager des debriefings de ce genre de petits soucis, et apprendre de ses "erreurs"...C'est la reproduction de ces moments désagréables qui peut poser problème plus que leur occurence une fois.
Sinon, question subsidiaire : as-tu déjà rencontré cette chipie ? Il semble d'après les dires de l'homme, que vous n'ayiez pas du tout le même mode de fonctionnement...C'est important que vous en soyiez l'une l'autre consciente, pour trouver les meilleurs compromis.
Discussion : Seconde relation ou maîtresse?

Lagentda
le jeudi 05 mai 2016 à 19h35
Oui, il semble que cet homme était plus dans une optique "classique", comme en atteste les éléments que tu nous rapportes de vos discussions sms (même si justement, ce format n'est pas le meilleur pour approfondir la communication) :
- histoire compliquée avec Madame
- libertinage pour essayer de remédier à ses frustrations
- échanges de sms avec toi, stimulants, mais pas trop impliquants
- proposition d'aller plus loin avec toi plutôt sous forme d'aventures sexuelles de type 5 à 7
- prudence et recul dès qu'on évoque une plus grande implication ou ses conséquences (quand tu lui dis que tu veux plus de temps, ou quand tu évoques la nécessité de changer de relation prof-élève). Ne pas concrétiser et laisser votre relation intime à l'état de fantasme lui a paru plus confortable.
- en outre, dès qu'il a vu qu'il pouvait y avoir une autre relation amoureuse de votre côté, il ne s'est pas senti à sa place.
Bref, effectivement, la notion de "polyamour" lui semble étrangère. Mais, peut-être qu'un jour, les discussions que vous avez pu avoir feront éclore des drôles de fruit, l'amenant à reconsidérer sa vision de la vie.
De votre côté, continuez à explorer les différents types de relation qui peuvent se nouer. Et apprendre à connaître les gens, comme ce jeune homme timide....
Discussion : De potentialité à la réalité : comment accepter le polyamour ?

Lagentda
le lundi 07 mars 2016 à 02h35
En termes de validation sur les réseaux sociaux, je ne parlais pas forcément de ce forum. Les échanges aussi sont courtois, ouverts et francs. Ils ne remplacent pas un rendez-vous chez le psy, mais ça peut venir à côté. Bref, ce sont des échanges plutôt chaleureux.
De mémoire, si j'avais cité les réseaux sociaux, c'est que tu évoquais des bouffées de souffrance au moment où tu avais des connexions moins fréquentes avec lui, et au moment où tu voyais cette femme poser sur le mur, et qu'au final, avec l'effet caisse de résonance des réseaux sociaux, on ne se rend pas compte qu'on a parfois affaire à une tempête dans un verre d'eau.
Mais, je te rejoins, Benedicta, sur le fait qu'on a tous des doutes. Et, c'est normal (et je dirais même sain) de savoir qu'on ne comprend pas toujours l'autre, qu'on ne voit que la partie émergée de l'iceberg.
Et, puis, oui, comme le disait Alex, l'objectif de réappropriation du "je" est central dans la quête de l'apaisement.
"Je ne suis pas sûre de tout comprendre mais si je saisis l'idée, cela veut dire que tout passe d'abord par moi. Que je ne dois pas tout attendre d'une relation pour combler mes besoins"... c'est ça...
Portes toi bien.
Discussion : De potentialité à la réalité : comment accepter le polyamour ?

Lagentda
le mardi 01 mars 2016 à 23h53
Bonjour Benedicta....
En te lisant , on a effectivement qu'il y a beaucoup de mélange dans ta tête, des mélanges de ressentis désagréables : un peu de culpabilité, un peu de jalousie, un peu de peur de l'abandon, un peu de blessure narcissique et surtout beaucoup de noeuds dans la tête.
Bon après, n'oublions pas : l'écriture est un miroir déformant, au sens qu'on agrége tous les tourments d'une semaine, qui a eu par ailleurs des moments calmes ou bons)
De toute évidence, il transparaît une sorte d'insécurité affective, de manque de confiance en toi... j'ai l'impression que tu es assez systématiquement en recherche d'une validation par autrui : soutien dans ton voyage en Inde, importance de ce qui transparaît sur les réseaux sociaux, et surtout demande de mise en mot de la nature de la relation avec ton compagnon... Pas facile d'avoir le bon lâcher-prise...
Sinon, quel est le lien entre consultation psychologique et communisme ?