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Siestacorta

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Discussion : Retour à la case monogamie

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Siestacorta

le samedi 07 novembre 2015 à 23h47

Oui, merci d'avoir développé.
Je lis ça un peu tard, j'espère avoir un peu plus de répondant à un prochain passage...

Je sais qu'il y a beaucoup d'amoureux de l'amour qui te diraient "si t'es encore amoureuse, ne désespère pas"... Je suis d'une nature, hmf, pessimiste, donc j'espère que quelqu'un te donnera ce retour-là à ma place.

Pour ma part, c'est ta retenue, pas trop demander pour pas l'étouffer, qui m'interpelle. Je comprend bien cette réaction, et je comprend aussi qu'on puisse décider de rompre pour avoir un pouvoir de décision, de préférence à rester à souffrir.
J'ai une hypothèse, selon laquelle cette réaction va avec une culpabilité antérieure (liée peut-être à l'acceptation de ton mari : tu ne parles pas des contreparties pour lui, donc tu te sens peut-être libre sans le mériter assez), c'est à dire que d'une certaine manière, tu te punirais d'être aussi libre et d'avoir autant d'émotions, avant d'être réprimée "de dehors". C'est qu'une hypothèse, tu dis si ça résonne.

Dans votre cas, quels auraient été les risques, si tu t'étais lâchée sur les demandes sans crainte ? Quelles auraient été les réactions de ton amoureux primaire et de ton amant ?

Message modifié par son auteur il y a 10 ans.

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Discussion : Retour à la case monogamie

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Siestacorta

le samedi 07 novembre 2015 à 19h15

bonjour.

On pourrait croire que dans le monde poly, il n'y a pas de raisons de rompre et/ou pas de raison de ne plus vouloir de relation, puisque la notion de relation serait élastique... mais c'est pas le cas. Et c'est aussi triste pour nous que pour les monos, d'avoir à renoncer...
On doit se dire que la tristesse de la fin laissera la place au bonheur d'avoir vécu quelque chose... mais bref, même si c'est ton amant et pas l'homme avec qui tu vis, je voulais affirmer que c'est bien une peine d'amour comme les autres.
Ca ne t'empêche pas de continuer ta vie avec ta relation primaire, et d'y trouver du bon, mais au cas où tu en douterais, la peur et la peine ne sont pas des trucs superflus, ça fait partie de la vie affective, t'as le droit d'en avoir. Je dis ça, parce que même si on s'autorise la non-exclusivité, on peut se sentir coupable quand on arrive pas à la vivre bien (puisqu' "on nous avait bien dit que ça marchait pas"). Et bon, tu t'en doutes, je pense que ce ressenti là peut embrouiller les autres...

Etant donnée la difficulté que tu sembles éprouver à prendre ta décision, je n'arrive pas en te lisant à être certain qu'elle soit déjà prise.
Du coup, ta question ici pourrait avoir deux objets :
- le premier, que tu explicites toi-même, celui de te confier, dans un cadre plus neutre qu'avec les principaux intéressés
- le second, que les réponses ici te donnent des raisons de repousser cette décision

Est-ce que je m'avance trop, avec cette deuxième possibilité ?

Troisième point, puisque tu souhaites te confier un peu, peux-tu raconter l'histoire derrière les manques et les incertitudes dont tu parles ?
Comment tu es arrivée à la non-exclusivité ? (raconte un peu ce qui s'est passé, quand ça a commencé)
Ce serait quoi, un amant dont le manque ne te serait pas douloureux ?

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Discussion : Egoïsme vs Bonheur comment placer le curseur au plus juste

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Siestacorta

le jeudi 05 novembre 2015 à 20h18

camelezebre

Pour lui le faite de disposer de son corps ça voudrait dire qu'en gros on peut s'envoyer en l'air avec n'importe qui, n'importe quand et que notre couple n'a plus raison d'être.

Une métaphore imparfaite, pour parler de la différence entre une fidélité "autoritaire" et une fidélité-loyauté : on dit qu'un chien est fidèle à son maître, non pas parce qu'il est enchaîné près de sa niche, mais parce que quoi qu'il advienne, l'animal suit sa famille et revient à la maison de lui-même. C'est cette assurance de retour, la fidélité.

Donc même en ayant plusieurs dizaines d'amants par an, si tu continues à te soucier de ton compagnon (mari / partenaire / amoureux, whatever), à entretenir la relation avec lui, à donner de toi parce que tu aimes ça, alors cette relation a une raison d'être. Au moins une...

Bon, par contre, tu parles de flamme, toi, de sentiments. Donc le côté charnel est pas le seul à entrer en compte... et je suppose que les préjugés moraux, les craintes d'abandon, les remises en question narcissiques et les questions de représentation sociale ("on aurait l'air de quoi si on est plus un couple modèle, que vont dire les parents et puis les copains et les voisins...") doivent se mélanger allégrement. Mais ce n'est pas parce que ça se confond maintenant qu'il n'y a pas une difficulté plus importante que les autres pour lui (ça change selon les gens) ; celle-ci peut être identifiée, comprise, peut-être déconstruite... Ca peut ne pas suffire, mais ce travail sur "qu'est-ce qui bloque le plus, vraiment, et pourquoi", c'est un élément essentiel du dialogue.

(Oups, EDIT d'un gros paragraphe, une partie de ce que je répondais faisait écho à un tout autre fil de discussion)

Sinon, un rappel, du point de vue non-exclusif, il y a un égoïsme assez maousse aussi dans l'exclusivité : on demande à l'autre de ne jamais être heureux sans nous. Oui, je veux que tu sois heureux, mais comme je te dis de l'être, à ma façon.
Je veux bien que les gens fassent ça avec altruisme, quand ils se promettent mutuellement ce genre de choses, mais en soi, c'est pas altruiste, c'est surtout un échange contraint...

Message modifié par son auteur il y a 10 ans.

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Discussion : [Musique] Chansons, poèmes, divers poly

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Siestacorta

le mercredi 04 novembre 2015 à 01h18

Rho, Dostoïevski, dites-donc. Ca fait plaisir à lire.
Je le prends au premier degré, mais c'est le personnage central du roman qui dit ça ? L'auteur en a fait un genre d'avocat du diable, si je me souviens, un immoraliste.Je sais plus si comme lecteur on a l'option de valider ses positions ou non ?
Bon, de toute façon, ses propos aiguillonnent, c'est le principal.

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Discussion : Arguments de la manosphère contre le polyamour

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Siestacorta

le lundi 02 novembre 2015 à 11h55

Rien, ha ouais, une trad du billet dont tu parles m'intéresserait bien, moi.

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Discussion : Après la phase passionnelle : descente en enfers ou montée en maturité ?

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Siestacorta

le dimanche 25 octobre 2015 à 18h41

NRE et phase passionnelle, en termes de ressentis, c'est assez semblable, oui. Je ne sais pas si dans le monde anglophone on fait la distinction, mais lorsque j'entends l'expression chez les poly francophones, c'est aussi pour dire que la "nouvelle relation" vient s'ajouter à une déjà existante, quand le concept de passion amoureuse est conditionné par la norme exclusive.

NRE permet donc de concevoir que :
- certaines personnes peuvent ressentir de la passion simultanément pour plus d'une personne à la fois
- il y a beaucoup de gammes de sentiments possibles entre "être amoureux" et "aimer", on peut donc "être amoureux" / en phase passionnelle et continuer à aimer d'autre personnes.

"phase passionnelle" aurait plus tendance à valider une fatalité à négliger les autres relations simultanées, par sa proximité avec le cadre de référence mono.

NRE c'est donc aussi une façon de prendre conscience de la passion, de prendre le recul sur les rapports sociaux qu'elle va engendrer, de les interroger avec les partenaire concernés, plutôt qu'en rester à un constat fermé au travail personnel, qui dirait "je suis pris par la phase passionnelle" comme on dirait "j'y peux rien si je fonctionne pas comme d'habitude, je suis malade".

Je n'ai pas de vraies réponses à tes questions de départ, je vais quand même faire semblant avec la première :

Bagheera
Qu’est ce que le polyamour amène de particulier à cette étape, de facilitant ou de plus délicat dans l’adaptation nouvelle à trouver?

De plus délicat à gérer, c'est assez clair : le cadre poly expose à plus d'occasions de passion, puisqu'il permet (en théorie...) des rencontres dans plus de cas. On consent à ce que l'autre vive une intensité qui ne nous concerne pas. Donc on tente de lâcher prise sur sur certaines projections à court-moyen terme ; et la sécurité, qui dans la monogamie est "garantie par contrat", doit maintenant être garantie par le travail pour la confiance, sur soi, et avec l'autre.

De facilitant, pas grand chose en soi...
C'est le fait de pouvoir parler de polyamour, de nommer les situations qui peut aider. Il y a d'autres gens qui ont vécu ça, qui échangent sur le sujet, on a l'occasion de trouver les mots des autres, donc on sort de "l'impensé". On a ainsi plus de chances de pointer exactement ce qui marche et ce qui ne marche pas, donc de pouvoir travailler dessus.
Par exemple, sans la "communauté polyamoureuse", la culture poly qui se développe dans les cafés, les livres et les sites internet, on pourrait ressentir la compersion mais ne pas la nommer, donc manquer de la valoriser et de constater que c'est tout aussi "réel" que la jalousie, qu'on peut donc s'appuyer sur ce ressenti pour déterminer ce qu'on projette de faire.

Message modifié par son auteur il y a 10 ans.

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Discussion : Annoncer à son mari que l'on est poly

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Siestacorta

le samedi 24 octobre 2015 à 11h40

En fait, dans l'offre de liberté, c'est pas forcément "toi aussi vas-y éclate-toi" le plus important, c'est "si toi tu vis autre chose, mon amour envers toi restera". Que le partenaire exerce ou non cette liberté, c'est la cohérence de bienveillance de l'autre qui compte beaucoup, c'est une façon de mieux caractériser "mais mon amour pour toi demeure le même quand je me rapproche d'un tiers, comme je ne craindrais pas que le tiens soit amoindri parce que tu aurais fait une rencontre".

Ca peut être une offre ou annonce, mais selon le caractère du gars, c'est aussi une réflexion sur le sens de la relation, sur sa solidité au delà du changement d'accords.

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Discussion : Café-Poly - Paris - 27 octobre 2015

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Siestacorta

le vendredi 23 octobre 2015 à 21h55

Viendez, ya plein d'inscrits sur FB, donc c'est super moderne comme évènement.

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Discussion : Annoncer à son mari que l'on est poly

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Siestacorta

le vendredi 23 octobre 2015 à 15h52

aaah oui. Pffff. On se laisse emporter, même à l'écrit. :-D Je corrige.

Message modifié par son auteur il y a 10 ans.

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Discussion : Annoncer à son mari que l'on est poly

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Siestacorta

le vendredi 23 octobre 2015 à 13h19

Bonjour clairette,

déjà, je voulais te dire que tu as fait sans forcément savoir à quel point, beaucoup des bons gestes, dans ce parcours. Tu as ménagé une marge de manœuvre assez importante, en ne "découchant" pas et en t'en tenant à ta promesse antérieure, ça évite le genre de situations dont on entend souvent parler ici, où le/la partenaire se retrouve devant le fait accompli. Et parfois, il arrive qu'il dis "ok essayons la non-exclusivité", mais alors pas avec cette personne pour qui tu as menti. Là... tu as laissé moins de portée à ce risque. Et tu as vraiment pris des dispositions qui te semblent naturelles, écrire pour t'éclaircir les idées, chercher des témoignages en ligne, réfléchi à quand/comment instaurer le dialogue plutôt que d'appuyer sur l'accélérateur pour voir si le mur tiendra le coup ou non.
Bref, bravo pour ça.

Je reviens sur un point important exprimé par lecielestbleu, et qui recoupe le soucis de "relation entamée" ou non, posé par Katiouchka : c'est assez différent de dire "ça m'intéresse d'évoluer en dehors des limites habituelles du couple" et de dire "il y a quelqu'un d'autre".

Donc en gros, si tu comptes raconter par le menu une rencontre, une naissance de relation, une naissance de passion, mais que tu ne mets pas l'accent sur "dans ma vie de femme, j'ai besoin que tu restes avec moi à un moment où je vais explorer quelque chose de nouveau, j'ai besoin de poser la question de l'exclusivité pour nous (oui ça veut dire aussi qu'il a lui aussi le droit de rencontrer d'autres gens)", ton mari risque de te voir déjà ailleurs, malgré les efforts de mesure que tu as faits.

Déjà que la proposition de polyamour peut faire peur, il faut éviter autant que possible d'ouvrir la porte à l'idée d'une trahison. Tu n'en as pas commise, mais si ta lettre est une confession sur "depuis x temps il se passe quelque chose dont je ne te parle pas", même si ce qui se passe n'a pas été concrétisé, ta parole (ou ton écrit) peut avoir l'aspect "je confesse que pendant tout ce temps j'ai caché ce que je vivais, et je balance tout pour que ce soit toi qui décides ce qu'on fait".

Dire que la graine de la relation avec l'autre remontre à si loin que ça... Faut faire attention à ce que cette vérité intérieure n'occulte pas à ton mari une réalité de ta relation maritale. En gros, quand tu t'es mariée, tu n'avais pas du tout de non-exclusivité en tête. Le moment où tu as pensé à donner un statut plus amoureux à cette autre relation ne remonte pas forcément à si loin... Il s'agit donc, dans ce que tu vas exprimer, de pas relativiser trop la sincérité de ton engagement à l'époque de votre mariage en disant que tes penchants poly pourraient remonter, en secret, à aussi loin que ça... Bien sûr que c'est souvent par défaut que les gens choisissent l'exclusivité, parce que les autres possibilités ne sont pas présentes à l'esprit, mais ça veut pas dire que ça n'avait pas de sens. Donc la continuité entre la fiancée que tu étais et l'épouse que tu es devenue doit être affirmée, quand tu parles d'une évolution importante, pour qu'aux yeux de ton mari, ce soit cohérent avec ce que tu es, plutôt qu'un coup de théâtre ou un lever de voile sur une réalité ancienne qu'il n'a jamais eu la possibilité de voir avant.

Ton hypersensibilité est à double tranchant, ici. D'un côté, ton mari te connait comme ça, donc il sait que tu vas avoir des réactions et des besoins changeants. Qu'il y a une richesse à ça.
Par contre, il faut que tu sois capable aussi de lui montrer ton sens de la responsabilité. Celui-ci est visiblement fort, puisque tu as réussi, à mettre la charrue derrière les bœufs, tu t'es mise à réfléchir avant de te jeter tête la première dans les évènements. Mais pour que tu croies toi-même à l'option que tu proposes, il faut aussi être capable de dire "l'énergie et le temps que j'investirai te seront pas volés, si à quelques occasions je serai ailleurs (mentalement et/ou physiquement), je ne cesserai pas de fonder notre lien".
Bon, cet argument là est pas forcément à sortir maintenant, parce qu’aujourd’hui c'est pas encore le sujet, mais c'est histoire que toi tu trouves le moyen d'être confiante en ta propre proposition, que tu te sentes dans une démarche, pas seulement dans une demande d'autorisation...

L'important, c'est donc de continuer ce respect que tu as de ton partenaire (je dis pas mari, là, c'est parce que c'est pas une injonction à la norme sociale). Tu le respectes déjà en réfléchissant en amont, en allant vers un dialogue, et ce respect de l'autre sera important à plusieurs autres moments... Dans le dialogue, donc, mais aussi dans la forme que prendra la suite. C'est pour ça que ce n'est pas seulement obtenir une autorisation de telle forme ou telle autre (oui mais pas le dimanche, oui mais sans sentiment, oui mais les textos ceci, oui mais le sexe cela), mais aussi rester attentif à l'autre, à ce qu'il ressent, exprime... Tu dois te sentir capable de participer encore au bonheur de ton partenaire, capable de trouver la façon de faire qui toi te rendrait heureuse en prenant compte de ce dont il a besoin dans votre relation.

Bref. Il peut se passer plein de trucs bien, vas-y pas à pas, continue à prendre le temps de bien faire :-)

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Discussion : [Musique] Chansons, poèmes, divers poly

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Siestacorta

le mardi 20 octobre 2015 à 11h40

Alors c'est complétement pas central, mais dans le premier tiers l'épisode 8 de la saison 8 de la série Supernatural "Quoi de neuf docteur" (Hunteri Heroici, en VO, ce serait long à expliquer), on rencontre trois personnages poly (et on en mentionne un 4e).

[spoiler partiel histoire d'être poli sans y, ceci dit c'est pas central, l'intrigue de l'épisode marche pour beaucoup d'autres raisons]
les héros enquêtent sur la mort d'un homme, ils soupçonnent une infidélité, et rencontrent les deux partenaires ensemble, dont une collègue suspectée et l'épouse, qui lui dit "je sais, oui, qu'ils couchaient ensemble : on a un arrangement, lui il la voit elle et moi je vois le voisin".

C'est montré comme un gag... Un des héros dit " halala ces banlieusardes d'aujourd'hui", l'autre répond" C'est l'épouse parfaite !"...
Et après l'épisode passe complètement à autre chose. Ce développement contrastait avec un raisonnement antérieur sur les circonstances adultères du crime, qui faisait très "super déductions logiques d'enquêteurs"... Sauf que, les apparences, les préjugés, tout ça.
[fin de spoiler]

Bizarrement l'humour ici est donc pas forcément moqueur ou "freak show", mettre l'élément poly en aspect secondaire d'intrigue, ça donne un agréable sentiment de "normalisation-surprise".

Message modifié par son auteur il y a 10 ans.

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Discussion : Mon mari ultra-monogame a accepté mon amour pour un autre

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Siestacorta

le vendredi 16 octobre 2015 à 14h58

Oui, on peut protocolariser, mais pareil, c'est un élément de dialogue, des outils qu'on peut changer selon la nécessité et le moment (et que certains peuvent plus ou moins facilement mettre de côté). Mais c'est vrai ce que dit le tchel, le fait que certains poly fassent ça, assez formellement, ça dit quelque chose de la diversité des sujets qu'on a à discuter.

Et en plus, dans ces protocoles, c'est plutôt un bien de tenir compte d'éventuelles attentes du tiers...

Bref. Du boulot intéressant, mais du boulot...

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Discussion : Mon mari ultra-monogame a accepté mon amour pour un autre

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Siestacorta

le vendredi 16 octobre 2015 à 13h08

Si je peux me permettre, prend cette autorisation comme une ouverture, mais pas comme un décret définitif, qui signifierait qu'il a trouvé exactement ce qu'il veut et où il va... C'est le début du dialogue. Et déjà, félicitations, il existe !

Il a accepté de voir ce que tu vivais, mais en pratique, si je suis bien, il ne sait pas plus que toi ce que ça signifie comme mode de vie à venir, donc ce qui est accepté, c'est la dynamique de changement, pas forcément ce que tu espères comme changement. Ca peut très bien finir par marcher, l'étape est évidemment belle, mais la construction de la confiance, du "nouveau confort affectif" de votre relation n'est pas terminée (bon, en même temps, ça se termine jamais vraiment, c'est pas que maintenant et que pour vous que c'est important à garder à l'esprit).

La suite va vous demander beaucoup d'attention mutuelle. Tu vas pouvoir agir, mais en dialoguant, expliquant, proposant, faisant des compromis, changeant pour des compromis plus adaptés ensuite, offrant de soi et valorisant ce qu'on t'offre, que ce soit les mêmes chose qu'avant dans un autre contexte ou des choses nouvelles ou renouvelées...
C'est pas du "comme avant mais mieux", des petite adaptations du contrat précédent, c'est probablement un grand mouvement d'ensemble. La base - vous vous aimez - est encore là, mais faut pas oublier que vous avez changé le cadre pour cette base, donc l'équilibre est à réapprendre.

Désolé si je sonne un peu mitigé, je n'ignore pas pour autant les bonnes raisons d'être enthousiastes, mais pour moi, c'est plus le fait que ça bouge et que ça parle, le bon signe, pas le "enfin je vais aller vois le troisième, superpolyfagilicexpialidocious tout va rentrer tout seul dans l'ordre".

Message modifié par son auteur il y a 10 ans.

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Discussion : Je suis Monogame exclusif et j'ai besoins d'aide pour ne plus avoir peur du Polyamour.

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Siestacorta

le vendredi 16 octobre 2015 à 12h27

A ce qui a déjà était (parfaitement bien) dit par Bouquetfleuri et Evavita, je vais ajouter une question subsidiaire : avec cette histoire de monogamie saine, tu partirais pas du principe que le polyamour serait au fond au-dessus de la monogamie, sur des échelles morales et psychologiques ?

C'est peut-être significatif d'un aspect de ton angoisse...
Dans mon hypothèse, ce serait pas le polyamour qui t'angoisserait, mais la crainte de manquer une perfection amoureuse. La façon de dialoguer des poly (et sans doute de ton amoureuse) te semblant raccord avec cet idéal, tu te sens en danger parce que tu crains de pas être à la hauteur.

Et là, le mieux peut être ennemi du bien. Ce que tu vis dans ta relation, ce que tu offres, c'est pas dans le but de cocher des critères de perfection, c'est parce que la relation est bonne pour vous deux, en elle-même.

Tu parles de ton propre parcours psy... (au fait, le psychiatre te fait de la psychothérapie classique, pas seulement des ordos ?)
Déjà, 1000 compliments pour cette démarche personnelle. Tu ne te rends pas compte à quel point avoir entrepris ça n'est pas un signe que tu es malade / moins bien que les autres, mais le signe au contraire que tu avances vers une liberté et une conscience de soi que peu de gens se donnent la chance d'avoir. En faisant ça, tu es bénéfique à toi-même, et aux gens qui t'entourent, presque directement. Prendre ainsi soin de toi participe énormément à la santé de l'amour que tu partages, qu'il prenne une forme mono ou une forme poly.

J'insiste sur le psy, puisque même si tu la traites en thérapie, la question de l'anxiété est au coeur de ton post. On va dire que j'empathise énormément avec toi sur les conséquences probables. J'attire ton attention sur un rapport entre l'angoisse et l'idéal amoureux... On peut se mettre à vouloir construire un truc parfait, idéal, pour se rassurer soi-même sur ce qu'on fait. On est si angoissé que pour répondre à une auto-critique interieure forte, on surcompense en voulant porter au plus haut nos sentiments aimants. On se fixe des vertus et on tente de les suivre, pour être sûr de ne pas être aussi nul que nous le fait croire notre discours auto-critique. Ca peut être très positif, puisqu'on se dépasse, et qu'en pratique, cette énergie va nous mener à une attention, une sensibilité, un intérêt pour pour rester / devenir vivant et beau.

Mais il ya bien sûr la face sombre : on peut placer l'idéal si haut qu'onse décourage soi-même de l'atteindre, qu'on se critique tout le temps de ne pas être déjà parfait (et on peut aussi critiquer l'autre pour ça, de pas comprendre que le Bien, c'est par là, indiqué sur la plan). On se dit au moins moi je vois le beau, je risque pas d'être aveugle à la médiocrité, mais on risque aussi de s'aveugler à une certaine simplicité de l'amour, on se laisse pas se sentir heureux parce qu'il serait dans l'absolu possible de l'être encore plus.
Or, on peut vivre un amour non seulement sain, mais souverain, dans le sens où on possède le bien-être du présent, et c'est pas un plaisir fugace, c'est le moment où on est au plus près de chaque détail du monde, de l'autre, parce qu'on le déguste.
Ce qu'on vit dans un présent amoureux, c'est notre volonté qui nous y conduit. On a pas à se demander ce qu'il y a "plus haut", si on risque pas d'être trop bas, si ce que fait l'autre nous détourne, quand soi-même on chemine déjà en appréciant le pas qu'on est en train de faire.

Donc il s'agit pas de se sentir mal d'être monogame ou poly, mais de se sentir bien d'aimer tout court. Ta façon d'aimer en mono est surement déjà bonne...
Tu te dis peut-être qu'en polyamour, il n'y a pas les angoisses, la jalousie... Si c'est le cas, détrompe-toi, on a ça aussi. Consentir à la non-exclusivité de ma partenaire ne me dispense pas d'envier ses autres amants, de craindre d'être quitté, de me demander si je fais pas merder la relation. Ce qui est sain, c'est pas de ne pas avoir de problème, c'est de pas les nier ou tenter de les résoudre "artificiellement" (pour les PA, en se disant "je m'en fous la liberté suffit, la structuration des relations je m'en occupe pas", pour les mono en se disant "tout est dans cette relation-là, il n'y a ni rencontre ni évolution individuelle qui soient aussi importantes").

Je crois un peu comme bouquetfleuri que tu n'a pas à craindre de manquer le coche, parce que tu travailles déjà (si ça se trouve, le terrifiant polyamoureux virtuel c'est son ombre qui fait peur, si tu le regardes à la lumière ben en fait c'est un doudou sympa, et une personne respectueuse).

Tu ne manqueras pas le coche, parce que c'est très accessible de se sentir aimant et aimé.
Et en même temps ce n'est pas facile, parce que c'est une reddition. Pas à l'autre comme individu envahisseur (je rame beaucoup avec cette perception personnellement), mais à la vulnérabilité, à des variations de sentiments, au fait qu'aimer et être aimé fait de nos stratégies de défenses contre les insécurités des obstacles à la fluidité de nos propres générosités. Pour poursuivre la métaphore, l'eau et l'amour sont obstinés, ils ont de fortes chances de passer quand même, donc ce que tu ressens d'aimant peut déjà, tel que tu es, te porter à bien vivre. Tu peux te fertiliser toujours plus, et ne perdre aucune récolte, tu seras pas noyé par ta propre source...

Encore une fois, ça n'est pas facile. J'ai toutes les peines du monde à faire avec ce genre d'idées, et même dans les relations des copains, je vois alterner les moments où ça va tout seul et d'autres où ça bloque. Ce qui est sain ou malsain, c'est pas la question de l'exclusivité ou de la non-exclusivité, c'est quand on fait un effort durable pour figer les choses, à un stade idéal passé ou futur, plutot que de vivre et se voir apprendre. C'est pas sans limite, on est pas (que) de l'eau nous-même, on est pas spontanément souple...

Si on a conscience de tout ça, oui, on peut aimer sainement, une seule personne, plusieurs personnes, elles-mêmes mono ou non.

(sinon, grammar nazism lapsus friendly, tu dis plusieurs fois "sainT, sainTe, il y a même écrit "sainté"... C'est sain / saine / santé, je pense. Etre sainT, c'est une perfection que je ne te souhaite pas, ou alors on parle de quelque chose qui dépasse de beaucoup nos discussions).

Message modifié par son auteur il y a 10 ans.

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Discussion : Que cherchait-il avec moi, pourquoi m'avoir t-il dit être célibataire?

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Siestacorta

le mardi 13 octobre 2015 à 00h52

lise
il ne m'avait pas vraiment rejeté.

Comment, tu veux dire qu'il a écrit des trucs agréables à lire ?
Rho, c'est incroyable, un mec qui veut plaire à une fille, et qui va jusqu'à mentir pour embellir la réalité, pfou, extraordinaire. Un truc comme ça, pour un mec si visiblement parfait, je serais toi, c'est pas seulement le poursuivre là où il travaille, c'est dormir sur son paillasson aussi, que je ferais, ce serait tellement romantique, je pourrai le voir passer tous les jours ! Si beau ! Il finira par me remarquer, comprendre ma peine et s'amender, plus je serais collante, plus ses sentiments contradictoires vont devenir complètement positifs, évidemment. Et si je grogne sur la dame quand elle passe par l'entrée, elle finira bien par comprendre que c'est elle le problème, que mon idylle est plus important que le leur.
Allez, direct à poil sur le paillasson, parce que je le vaux bien...

Lise, je balance parce que je ne crois plus que tu es capable d'entendre des arguments raisonnables, tu tournes en boucle. Je pense que parler ici n'est qu'une façon d'avoir par procuration encore une dose de shoot à cette histoire, alors qu'elle n'est plus. Tu ne veux pas y renoncer et te faire à l'idée qu'il n'y a plus rien à en tirer, donc tu entretiens l'obsession avec tout ce que tu trouves, espionnage, forum, écrire le récit ici, plan de vengeance...
C'est aujourd'hui toi qui fais durer ça, pas lui, et si lui a fait quelque chose de mal, aujourd'hui c'est toi qui entretiens ta souffrance ; et tu n'écoutes aucun argument qui pourrait t'en détourner, parce que tu préfères souffrir en ruminant des paroles que comprendre que ce n'est pas là qu'il y avait de l'amour.

J'espère que bientôt, tu en auras assez marre d'avoir mal, pour te mettre à t'occuper de toi plutôt que d'une contrefaçon de relation.

Message modifié par son auteur il y a 10 ans.

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Discussion : Au pied du mur, je dois choisir entre mon mari et mon amant.

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Siestacorta

le lundi 12 octobre 2015 à 22h00

bon, je retire, effectivement, si violence physique il n'y a pas eu, l'histoire reste triste (pas de communication pendant de longues années) mais moins flippante, je me suis laissé emporter après une lecture pas assez attentive, désolé.

Message modifié par son auteur il y a 10 ans.

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Discussion : Que cherchait-il avec moi, pourquoi m'avoir t-il dit être célibataire?

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Siestacorta

le lundi 12 octobre 2015 à 21h54

J'ai pas tout à fait la même impression que Loic.
Si tu envisages de faire de la peine à cette fille, c'est pour continuer ton histoire. Que ce soit agir pour avoir une dose de feedback, même hostile, où juste te raconter ce que tu pourrais faire.Tu veux être plus maline aux yeux du gars juste pour exister aux yeux du gars. Ce qui est douloureux pour toi, c'est de te sentir niée, après des épisodes chaud-froid. Et c'est douloureux, en vrai. tu pourrais te concentrer sur autre chose que cette blessure, mais tu perdrais une intensité d'émotion...

L'autre façon de raconter l'histoire, c'est qu'il y a eu de longs échanges puis que tu as refusé qu'il se passe vraiment quelque chose, et qu'après que les contacts cessent tu as fouillé la vie du gars et souhaité intervenir. Mais avant comme après tes refus, jusqu'à peu, tu pouvais encore espérer avoir compté. Maintenant que c'est moins possible, à travers l'écriture et à travers l'espionnage et tes plans vindicatifs, tu tentes de continuer ton trip.

On peut se dire que ce que tu regrettes, c'est moins la possibilité de relation concrète (qui pourrait aussi bien très mal se passer puisque le mec est pas honnête), c'est le moment où il te faisait sa court, les moments où tu croyais quelque chose possible. Tel que je comprend les choses (c'est possible que je comprenne mal), tu es accro à comment tu te sens en imaginant qu'il te désire plus qu'au mec lui-même. Et ce sentiment valorisant pouvait exister pendant tout un temps ou tu as dis non, puis encore maintenant en imaginant qu'il y a eu une erreur du destin plutôt qu'un mensonge ou qu'une banale lâcheté d'un mec pas parfait du tout. Donc bon, en le mettant en colère, en agissant sur sa copine donc sur son environnement, ça te donnerait un peu cette importance que tu aurais aimé avoir... Tu ne recréerais pas "la chance" que tu imagines avoir eue, mais tu aurais une forme de confirmation que tu as une valeur. Pourquoi en douter au point d'avoir besoin de tout ça ?

Dans beaucoup d'histoires, même plus concrètement abouties, on doute de ce que l'autre a ressenti, on en veut à l'autre de pas nous rassurer... mais on s'en remet, c'est difficile mais on trouve la force en soi,. Quitte à ce que ça soit plus difficile que d'exister à travers ce qu'on ressent pour quelqu'un.

Message modifié par son auteur il y a 10 ans.

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Discussion : Que cherchait-il avec moi, pourquoi m'avoir t-il dit être célibataire?

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Siestacorta

le lundi 12 octobre 2015 à 18h01

Lise
Mais malgré cela je pense que si il m'avait donné une autre chance, chose qui apparemment voulait faire avant qu'il me voit "l'espionner" j'aurais accepté pour tenter ma chance et peut être l'avoir dans ma vie.

Encore une fois, si tu avais pris ta chance, tu aurais accepté d'être avec quelqu'un qui ment, son amour aurait pas été moins bidon que son comportement actuel. Tu crois vraiment que tu l'aurais mieux vécu que ce que tu vis ? (c'st pas une vraie question).
Ca n'a aucune importance, ce qui n'a pas eu lieu, 90 % de ce que tu as vécu par rapport à cet homme ne s'est passé que dans ta tête, et les 10 % qui reste, rendez-vous et message, c'était au mieux de la drague basique d'un mec visiblement pas du tout aussi bien que tu crois, au pire un plan encore plus foireux.

APH
Il ne t'avait rien promis, il n'y a pas eu l'ombre d'une relation amoureuse entre vous, rien que du badinage et de la séduction ô combien fréquente sur les sites, et tu en fais un film incroyable.

Je suis vraiment pas le seul à lire ton histoire comme ça, lise, et APH a raison de dire, un peu plus haut, que ton attitude d'espionnage est inquiétante, que ce soit pour ta santé mentale ou pour la vie des gens dont tu nous parles...

Je te l'ai dit dans un autre message, c'est pas qu'une histoire d'amour déçu, tu fais une fixette vraiment pas saine. C'est pas vraiment de l'érotomanie, mais le côté obsessionnel est très présent.

Si l'attitude du mec était était contradictoire, encore une fois, c'est pas le pire, parce que des contradictions comme ça tu files un coup de pompe dans le courrier des lecrtrices d'un magazine féminin, des histoires de mecs qui assument pas, il en tombe des centaines, cette histoire est banalissime. Le pire, c'est que ce que cet homme t'a écrit a énormément peu d'importance ou de réalité, tu restes dans un histoire fabriquée à partir de vraiment pas grand chose, quelques échanges de drague et surtout, à 90 %, de ta propre imagination. Tu entretiens ce pas grand chose avec l'espionnage, les questionnements...

Intéresse-toi à toi-même, plutôt, tu en tireras énormément plus.

Message modifié par son auteur il y a 10 ans.

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Discussion : Au pied du mur, je dois choisir entre mon mari et mon amant.

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Siestacorta

le lundi 12 octobre 2015 à 17h03

Oui enfin là ça a probablement peu de lien avec ton anecdote, déjà, ça s'entend quand même vachement que dragonne a pas mal subi, ça irait pas avec son histoire qu'elle ait mis de la violence.
Et reprocher à son mari d'avoir été violent c'est pas l'usage d'un cliché hélas trop souvent réaliste. En l’occurrence condamner la violence en générale, c'est pas la priorité, je crois. C'est même chercher à relativiser un évènement quand en fait pour prendre conscience de sa gravité, il faut justement pas le normaliser ou le faire passer pour une fatalité...

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Discussion : Que cherchait-il avec moi, pourquoi m'avoir t-il dit être célibataire?

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Siestacorta

le lundi 12 octobre 2015 à 09h36

lise

Malgré tous ce que j'ai découvert je pense que j'avais mes chances avec lui et que si il s'est inscrit sur un site de rencontre c'est bien qu'il recherchait autre chose.

Tes chances... de vivre quoi, avec ce type dont tu découvres un passé différent ? Quelles chances que ça corresponde quand même à ton idée de mec parfait ? S'il recherchait autre chose, est-ce queça aurait abouti forcément à quelque chose que tu aurais aimé vivre, ou est-ce juste un gars qui cherche du neuf, et qu'il n'y a pas matière à regretter quelque chose dont on ne sait pas si les bienfaits étaient autre chose que des promesses et les projections que tu as faites en les croyant ?
Tu as aimer t'imaginer aimer, plutôt que vécu. En pratique,

- il se peut qu'il se mente à lui-même sur ses recherches. Il dit chercher un truc sérieux, mais en fait il sait pas trop ce qu'il veut, et ça, ça se dit pas dans des sites de rencontres. Donc il se présente comme célib et dispo pour explorer ses options, qui il peut rencontrer, mais il n'irait peut-être pas forcément loin dans le changement de vie, ou alors le changement de vie pourrait ne pas correspondre à ce qu'il affiche.
- il se peut qu'il ait menti encore plus sciemment, parce qu'il savait qu'entre ses déménagements il aurait une marge de liberté si il raconte qu'un aspect des choses... Donc par exemple il ne donne pas son vrai prénom, parce qu'il ne prendrait de toute façon pas le risque de s'engager à fond.
- il se peut aussi qu'il cherche un nouvel amour, mais qu'il se rend pas compte qu'il cherche ça en série, que même s'il commence un truc super fort ça dit pas du tout qu'il en cherchera pas d'autres de toute façon ensuite... et que tu aurais pas échappé à ce fonctionnement, et que ce serait pas parce que t'es pas assez bien, mais parce qu'il se leurre sur ses projets de stabilité, qu'il les promet mais que c'est pas fait pour arriver.
- peut-être qu'il aurait tenté quelque chose avec toi mais quand même retrouvé l'amie qui a déménagé, et que pendant tout un temps, peut-être des années, il aurait pas choisi entre l'une et l'autre... pour finalement peut-etre encore déménager et dire "il faut tourner la page".

A priori, sa relation avec l'autre femme existe encore assez fortement. Qu'il l'ait minimisé en pensant sincèrement un "pourquoi pas" qui matériellement était un "ça changera pas comme ça mais je préfère pas y penser", ou qu'il l'ait dissimulé consciemment parce qu'il ne sait pas changer de vie sans mentir et mettre en cause ses choix antérieurs (comme le prouvent plutôt les texto)... dans les deux cas, tu préfères croire la version "il est sur le point de changer de vie pour moi" plutôt que de penser qu'il n'y a jamais vraiment eu une grande chance que ce type puisse proposer la vie rêvée. Sans doute que tu avais conscience de ta tendance à te faire des films, quand tu l'as repoussé, tu étais pas prête parce qu'une part de toi disait "heu, on sait pas tant que ça ce qu'il veut, là, on a fait que s'écrire et rêver"... Et une fois que tu vois que le film ne se termine pas au royaume enchanté, tu continues à te le projeter dans ta tête, en cherchant à trouver une autre interprétation cachée au scénario... "et si le prince avait fait étape dans un autre royaume plutôt que de retrouver l'autre princesse ?" " et si une malediction de sorcière avait tout changé, mais que le prince se rendait pas compte qu'en fait, c'est moi le réel et ce qu'il vit le conte trompeur" ? N'importe quel "et si" plutôt que "ça se passe comme ça doit se passer". Et tant que tu te racontes ça, que tu espionnes ces autres vies, tu n'est pas dans la tienne. Comme je te dis, l'intéressant, c'est de savoir quels ressorts antérieurs à cette histoire réagissent à cet histoire, qu'est-ce qui dans ta personnalité est déjà prêt à ce qu'arrive ce genre d'histoires.

Tu n'as pas raté une opportunité avec l'ingé charming, très probablement si tu avais vraiment vécu quelque chose avec lui, son changement d'attitude aurait aussi eu lieu après un début de relation, par exemple sur le mode "finalement je suis encore amoureux de la précédente" ou "j'ai fait d'autres rencontres je pensais pas que c'était important puis ça l'est devenu". La vie heureuse d'après que tu imagines, que tu crains de manquer, n'est probablement pas plus réelle que le célibat que cet homme affichait, qui était, au mieux relatif, au pire mensonger. Cette vie d'après, elle te charme parce qu'elle est forcément plus simple à raconter que les évènements de ta vie réelle.

Ton erreur, c'est pas d'avoir manqué un coche, c'est de continuer à croire la version d'un mec qui a plus de maturité matérielle que relationnelle. Tu demandes "pourquoi, que cherchait-il ?", comme si la réponse était mystérieuse... Il cherchait une rencontre c'est tout ! dire qu'on est sérieux, sur l'annonce et dans les premiers échanges, c'est la banalité de base dans ce cadre. Et plus on reste sur écran, plus l'histoire se base sur du récit rapporté, une image mentale dans laquelle on essaie de faire rentrer les éléments de réel... Quitte à nier sa trivialité.

Que cherchait-il ? une relation.
Pourquoi avoir dit qu'il était célibataire ? C'est beaucoup plus facile quand on cherche une relation.
Ca va pas plus loin.

La question, c'est"est-ce que répondre à ces questions peut rendre ma vie meilleure ? Qu'est-ce que je peux faire aujourd'hui pour satisfaire mes besoins ?"

Message modifié par son auteur il y a 10 ans.

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