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Discussion : Déséquilibre de libido
Discussion : Déséquilibre de libido

Siestacorta
le mercredi 10 février 2021 à 20h26
Bonjour, bienvenue, et bravo de commencer à te documenter et à construire tes idées plutôt que de te jeter dans la brèche.
Fais gaffe à la règle du don't ask don't tell... Il ya sans doute des gens qui fonctionnent bien avec, mais le polyamour insiste pas mal sur une forme de reconnaissance mutuelle de la situation non-exclusive. Si on dit pas ce qui se passe, c'est facile
- de se fâcher parce qu'on a pas dit ce qui poserait problème
- de faire son offusqué surpris "bah c'est toi qui m'a pas dit que je pouvais pas" "bah c'est toi qui fais pas comme d'habitude".
- de plus en parler après et de rester fâchés parce qu'on a bien dit qu'on en parlera pas
- de repartir pour un tour du même manège puisque si on parle pas on peut pas adapter
- de rencontrer quelqu'un qui compte, et d'avoir rien prévu pour que les deux relations puissent avoir de la place sans tout casser au passage.
Je moralise pas, en tout cas je le souhaite pas vraiment, hein, c'est vraiment des risques plausibles quand le principe de "tu fais ça sans que je sache" s'applique.
Le secret, qu'il soit demandé en amont ou fait dans son coin, ça crée un plafond de verre à l'ensemble de ce qui peut se passer. On peut pas aller au delà même si on sait qu'il y en a un.
Visiblement vous partez du principe que c'est beaucoup pour le sexe, que ça peut s'ouvrir.
Mais la troisième personne, vous la connaissez pas.
Ses attentes non plus.
Vos réactions non plus.
Sans parler ? Pour peu qu'un jour il y ait de l'attachement entre être humains qui se limitent pas à leur surface de plaisir physique (ça arrive !), tout ça devient d'emblée le problème. C'est à la fois le risque de ce cadre et parfois un de ses buts non-avoué (pourquoi en parler : on a dit qu'on parlerait pas. Et maintenant, tu vois bien que ça marche pas d'innover).
(après je dis pas que l'exclusivité ou le côté très communiquant du polyamour sont des solutions idéales pour tout le monde pour autant : juste qu'il faut faire ses choix en connaissance de cause)
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : Distance, rupture

Siestacorta
le jeudi 24 décembre 2020 à 12h34
Un point sur la "gamine d'internet".
Elle compte moins comme personne à qui se comparer que comme révélatrice de besoins et de situation sentimentale de ton amie. C'est triste que ça mène à une rupture, mais c'est moins une cause qu'une occasion pour ton amie de ressentir des choses aujourd'hui.
C'est pas cette fille, ni la façon d'être de ton amie, qui seraient des problèmes.
Il ya rupture, et il y a eu des incompréhensions entre vous.
Ca arrive dans plein de relations, poly ou non.
Le fait que ton amie crushe pour une fille "virtuelle", c'est pas ce qui compte, quoi.
Ca ne change pas le fond de ce que vous avez eu de bon et de moins bon. Vous vous êtes aimées. Peut-être pas parfaitement, mais who does ? On verra ce que tu en apprends, ce que vous en retiendrez, ce que vous en ferez dorénavant.
Mais si tu peux toi lui garder de l'affection encore aujourd'hui, quels que soient les évènements, changements, éloignements ou surprises, ce sera cette affection qui sera ta suite, et ce qui pourra laisser à ton cœur une occasion de continuer à apprendre à aimer.
(sorry pour la tonalité gourou, c'est surtout du langage direct)
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : « Poly yes ! », « Polyamour 2.0 » : la question du consentement relationnel. 2/2

Siestacorta
le mardi 01 décembre 2020 à 18h36
Krissounette
« personne ne peut imposer la non-exclusivité à quelqu'un. De même que l'exclusivité. Cette contrainte ne porte que dans le cadre de la relation. Chacun est libre de quitter la relation.» (Alinea)
Tu veux dire "ça ou rien" ? Je suppose que non, mais je ne vois rien d'autre.
Je nuance ce qu'en dit Alinea : ça peut être autre chose, mais sans cet accord mutuel, c'est une non-exclusivité, une relation (bancale, peut-on craindre) mais pas une relation poly, où l'ouverture dépend directement de comment on gère celle de l'autre.
C'est vrai quand on gère son refus d'ouverture relationnelle (on choisit alors comme lui, on dialogue et on patiente longtemps, ou on arrête) ou quand on gère sa non-exclusivité (le polyamour c'est pas seulement ma liberté de relationner indépendamment (puisque que je peux l'avoir sans la nommer "polyamour"...) mais la façon donc je vais pratiquer une non-exclusivité avec la connaissance et l'accord des personnes concernées, qui font ce même choix avec moi, et je suis ok avec leurs autres relations).
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : « Poly yes ! », « Polyamour 2.0 » : la question du consentement relationnel. 2/2

Siestacorta
le mardi 01 décembre 2020 à 18h18
Après : autant dans la relation individu/indivu, la liberté de chacun commence là où elle confirme celle de l'autre (sachant que consentement, consentement informé, liberté toussa) autant à un niveau social, encore une fois : le fait que l'exclu soit une norme réduit les choix de non-exclusifs, et laisse croire que c'est strictement leur faute s'ils sont pas heureux comme ça.
En ce sens précis, aujourd'hui, entamer un dialogue sur la non-exclusivité relationnelle est un combat d'émancipation, quand tenter de faire aboutir ce dialogue sur l'exclusivité est conservateur... dans le rapport à la norme sociale.
Mais l'émancipation individuelle (et donc : accepter qu'une liberté qu'on prend nous fait gérer des conséquences, c'est une responsabilité) diffère d'une pratique de la liberté où les individus cherchent une harmonie commune.
(et en fait je crois que beaucoup d'abus naissent en voulant rendre les harmonies durables à toute force, quand les individus c'est changeant)
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : « Poly yes ! », « Polyamour 2.0 » : la question du consentement relationnel. 2/2

Siestacorta
le mardi 01 décembre 2020 à 18h07
Krissounette
Je ne pense pas qu'il faille parler d'abus dés qu'il manque le choix consensuel.
Je vais prendre une comparaison, pour parler de l'abus. C'est pas un troll, hein, même si je sais quel public lit par ici... Ne pas dévier sur "mais tu penses pas au respect de la bouffe", svp :-).
Et la comparaison n'est probablement pas bonne dans le détail, je choisis un axe spécifique.
Mettons qu'un couple partage la norme alimentaire de son coin.
Et puis un jour, l'un des deux passe à un régime alimentaire différent et minoritaire, pour des questions éthiques ou religieuses, différant complètement de leur ancienne norme commune. L'autre personne... ne voit pas et n'a pas d'intérêt personnel à changer avant longtemps.
Il peut se passer, entre autres :
- ils partagent une partie de leurs repas, ne partagent pas les autres, ya consensus sur la pratique, on se prend la tête un peu pour que ça tourne bien sur le long terme. On peut rester à peu près dans les clous, faut inventer comment.
- chacun fait son repas de son côté, sans trop d'accord. Les courses, le frigo... c'est chiant, ça correspond pas à la lettre aux besoins, mais on fait avec tant qu'on peut. Avec un peu de pratique, passer à un autre choix (le précédent ou l'un des suivants...) se fera sans doute.
- celui qui a changé de régime dit que l'autre fait ce qu'il veut, du moment qu'il prépare les deux repas et fait les courses et soit ok de le regarder manger des trucs et que ce soit cuisiné dans le même service, et les sauces se mélangeront et tant pis hein.
- celui qui reste sur l'autre régime dit que l'autre fait ce qu'il veut du moment que...
- l'un des deux dit "je fais les courses", ne tient compte d'aucune demande et laisse l'autre gérer
- l'un des deux veut que l'autre fasse comme lui ou se taise à jamais.
Voilà.
Même si les deux recherches sont légitimes, du moment qu'il y a quelque chose de partagé, faire passer l'une avant l'autre "parce que c'est bon pour moi et je crois pas que ce soit mauvais pour l'autre" sera abusif. Parce qu'il s'agit pas de respecter l'autre selon ce qu'on pense soit de ce qu'est le respect de l'autre, mais selon ce qu'il pense lui, et donc, selon ce qu'est le respect pour la relation.
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : « Poly yes ! », « Polyamour 2.0 » : la question du consentement relationnel. 2/2

Siestacorta
le dimanche 29 novembre 2020 à 17h06
Krissounette
je voulais revenir sur le seul point qui me heurte.
« Si votre partenaire n'est pas enthousiaste et volontaire à être/devenir poly et à ce que vous le soyez, vous n'êtes pas polyamoureux/polyamoureuse, juste vous forcez votre partenaire. Et c'est de l'abus relationnel.
Il faut être très clair avec ça : le polyamour imposé n'est pas du polyamour. » (Artichaut)Pas du poly ? Je suis bien d'accord la dessus. Mais parler d'abus relationnel me pose problème. C'est clair que ce n'est pas idéal quand y-a désaccord au sein d'une relation. Et il n'y a pas toujours de bonne solution (rompre la relation ou la maintenir mais avec insatisfaction d'au moins un coté). C'est foireux. Mais il n'y a pas plus abus d'imposer la non exclusivité que l'inverse... au contraire même.
En fait, il y en a dans les deux. Et le fait qu'une pratique sociale/ relationnelle soit contre la norme n'apporte pas un plus moral. La norme "exclusive" n'est problématique que parce qu'elle est norme. Et les relations non-exclusives sont sans abus quand elles sont des choix consentis et informé... des deux côtés. Bref, ce qui en fait un abus, c'est pas son rapport à la norme, c'est d'être imposé (même sous la forme "bah toi aussi tu pourrais !" : c'est pas ce qui est choisi. Et, souvent, ce qui est rompu par ce choix imposé, c'est pas tellement la norme, mais un choix commun de départ... même mal informé, il ne mérite pas d'être remplacé par un cadre non-consenti).
Discussion : Être en poly, est-ce que c'est tout accepter sans limites ?

Siestacorta
le samedi 07 novembre 2020 à 20h50
Marlee1
Artichaut...Je crois que cela ne venait pas vraiment d'elle. J'ai parlé à son mari mono pour savoir comment il vivait cela. Il semble avoir amplifié mon malaise, afin de la convaincre de quitter la situation. Mon conjoint a ensuite été violent physiquement envers moi. Tout cette colère n'avait pas sa raison d'être,
La colère, je sais pas. On ressent ce qu'on ressent, c'est quand on l'exprime qu'il peut y avoir des soucis. Et la faire subir à quelqu'un avec qui on est infoutu de proposer des accords, c'est clairement pas une bonne idée.
Mais surtout, la violence conjugale n'a JAMAIS raison d'être. Partir est vraiment une option très raisonnable.
Je sais toujours pas ce que tu entends par
Marlee1
il aurait fallu quitter dès le début
tu veux dire que tu envisages de quitter ton mari ?
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : Être en poly, est-ce que c'est tout accepter sans limites ?

Siestacorta
le samedi 07 novembre 2020 à 16h30
Marlee1
Je crois qu'il est préférable que je quitte.
Pas sûr de comprendre.
Que tu le quittes lui ?
Marlee1
Son amie est maintenant partie parce qu'elle se sentait coupable d'apporter autant de tristesse dans ma vie. Elle s'est aussi sentie manipulée que ma tristesse lui soit dissimulée. Alors, qu'on lui a prôné l'importance de l'honnêteté.
Je me dis que s'il a pu commencer une relation avec quelqu'un qui peut avoir un besoin si déterminant d'une harmonie au-delà d'elle-même, et qu'il est avec toi par ailleurs, il a peut-être des qualités à cultiver pour qu'il arrive à ce qu'il souhaiterait d'une vie amoureuse non-exclusive...
Discussion : Être en poly, est-ce que c'est tout accepter sans limites ?

Siestacorta
le lundi 02 novembre 2020 à 21h09
Marlee1
Il dit que je dois lui faire confiance, qu'il sait gérer pour ne pas que ça m'affecte.
Je m'étais effectivement pas attardé là-dessus...
Mais dans un cadre si nouveau, qui n'est pas celui de votre relation telle qu'elle était avant, et qui implique pas juste lui et un peu toi, mais deux autres personnes, dont une aimée donc directement impactante : la confiance doit se construire, elle est pas offerte.
Je peux te faire confiance pour m'emmener en peomenade. Mais si tu me demandes de faire de l'escalade en rappel alors que j'ai jamais pensé en faire, que je m'y attendais pas trop, que je sais pas ce que tu sais faire toi dans ce cadre... non, il va me falloir plus que ma confiance en toi ordinaire, il va falloir me parler, me montrer, m'écouter, me soutenir encore plus que d'habitude.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Être en poly, est-ce que c'est tout accepter sans limites ?

Siestacorta
le lundi 02 novembre 2020 à 08h57
Marlee1
Tes questions sont intéressantes. Le poly est apparu quand il a déclaré son amour à une collègue...qui avait l'habitude d'être infidèle...Son mari, heureux de s'être enfin fait dire la vérité, a accepté la situation mais dans le compromis...lui ne voulant pas d'autres relations. Alors, le poly est apparu dans nos vies, car il ne savait pas trop quoi faire avec ses sentiments. Nous sommes ensembles depuis 17 ans. Quand ton conjoint te propose ça, j'ai choisi d'essayer, de voir si je pouvais bâtir des relations. De son côté, il a rapidement mis des limites...pas dans notre lit, pas pendant certains moments de vacances. Mais, de son côté, il accepte rien, ni même la discussion. Il dit que je dois lui faire confiance, qu'il sait gérer pour ne pas que ça m'affecte.
Comme je disais, c'est une question de consentement. Et autant, si chacun a besoin de trucs différents, on peut avoir un accord, mais on peut pas avoir d'accord sans discuter de ce que chacun veut, sans le respecter. C'est nul envers une personne qu'on aime, et ça rend la relation invivable.
Le but du polyamour c'est pas "pouvoir voir qui on veut juste parceque", c'est pas juste le fait de faire plusieurs rencontres, c'est un choix de cadre pour la relation. Et on le fait pas juste pour soi. Si on dit la vérité à chaque partenaire concerné.e, c'est aussi pour construire ensemble les relations qui s'ensuivent.
Je ne sais pas qui a parlé de polyamour dans les circonstances que tu as décrites, mais je pense que si c'est pour dire "comme on peut ressentir plusieurs amours, on peut les vivre", c'est une utilisation abusive. Parce que ça, les gens qui font de l'adultère, ou qui font des rencontres qui se suivent avec quelques transitions où ça se superpose, ils le faisaient bien avant qu'on utilise le mot polyamour... Ils peuvent vivre leur vie sans tenter d'être plus constructifs qu'avant.
C'est donc depuis le couple de la collègue que le mot polyamour a été utilisé... Bon, même si je crois qu'il serait intéressant de connaitre l'état exact de cette relation, il y au moins de la vérité. Est-ce qu'elle est bien vécue, cette vérité ? Parce que sinon, je trouve que ce qui est assumé là est mauvais pour beaucoup de gens.
Par ailleurs : pourquoi toi tu as accepté ce changement ? Quels choix t'es tu donné ?
Vous avez une relation à construire. A trois, ou quatre, même si c'est pas avec les mêmes attentes.
Et c'est pas parce que c'est un mec qui décide de sa vie comme d'hab, avec son nombril comme seule référence, actif et liiiiibreu, qu'il a plus de légitimité à faire vos choix communs que toi.
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : Être en poly, est-ce que c'est tout accepter sans limites ?

Siestacorta
le dimanche 01 novembre 2020 à 23h20
Le no-limit, c'est du polyamour... si c'est consenti. Et un consentement sur un truc nouveau sans discuter, je vois pas trop bien.
Vous êtes ensemble depuis combien de temps ? Ca lui a pris comment ? Qui dit le mot "polyamour" dans vos conversations, en se basant sur quoi ?
Par ailleurs, question : toi, tu pourrais faire quoi ? Si toi tu te donnais no-limit, no discussion, ce serait accueilli comment ?
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : [Lexique] Polyamorie vs Polyamour

Siestacorta
le mercredi 28 octobre 2020 à 22h15
IIsabelle Broué
Or dans « polyamour », on entend « Amour » – avec un grand A, renvoyant le plus souvent à l’amour romantique, l’amour-passion.
Le souci est pour moi encore plus frappant avec « polyamoureuxe » où on entend : « être amoureuxe », là où en anglais, « polyamorous » ne signifie pas « to be in love » mais… « être sexuellement attiré·e » par plusieurs personnes.
(...)
Il s’agit pour moi d’un faux-ami de traduction.
Je répondais dans un des posts cités plus haut : « je trouve qu'évacuer l'amour (avec nuances, contradictions, sentiments pas tous positifs...) de toute façon souvent présent dans ces relations est trop facile ; et je préfère admettre d'emblée qu'on y parle beaucoup de cœur, puis questionner en plus, par ailleurs, parallèlement, la notion d'amour.
Pour moi le "poly" dans polyamour demande déjà fortement si on parle bien d'amour comme d'hab, en plus de le multiplier... et la réponse est, comme souvent "ça dépend". »
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : [Lexique] Pourquoi oppose-t-on "monoGAMIE" et "polyAMOUR" ?

Siestacorta
le mercredi 28 octobre 2020 à 21h25
Pompoire
Pourquoi pas "monoamour" quand on sait que tant de gens vivent en couple sans union civile ni religieuse aucune ?
Parce que le couple est malgré tout structuré par le modèle du mariage dans un gros nombre d'engagements : propriété, projets, parentalité, vie sociale...
Mais oui, c'est un amalgame et des distinctions possibles... que soulignent justement l'existence de nouvelles options.
Discussion : Survie d'un trouple/couple à 3

Siestacorta
le mardi 27 octobre 2020 à 23h13
louluna
tu les aimes pour ce qu'ils "'t'offrent" ??!!! Pardon, mais toi, qu'offres tu??? Ca me parait élémentaire comme question...
Dans ce contexte, je vois pas, non ?
Il les aime assez probablement aussi parce qu'ils lui offrent cela, mais le post parle quand même assez bien d'une relation amoureuse où chacun donne pas mal anyway.
Donc non, il est pas là en nombril égocentré (en tout cas pas plus que n'importe qui d'aimé dans une relation où ça tire).
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : [Lexique] polyacceptant·e (ou poly-acceptant·e) poly-compatible — pertinence et définition —

Siestacorta
le mardi 27 octobre 2020 à 22h45
artichaut
J'aurais plutôt dit …un mot inventé par les poly pour dire « tu vois, il/elle accepte, c'est bon je suis poly ».
De mémoire, c'est plus venu de notre part : en accueillant des gens dont le/la partenaire était ok, au courant, avait discuté et pas mis totalement la tête dans le sable, sans ni se lancer totalement ni menacer de drame. Des partenaires qui sont monos au départ, mais qui essaient de travailler leurs attentes. Et ça s'étendait un peu à des gens dont le partenaire compte fermement rester mono mais qui ont vraiment lâché prise.
C'est sûr qu'entre les accords "don't ask, don't tell", les accords momentanés où ça tire, ceux où ça parle pas avec ou sans pression de non-dit, ceux où le/la partenaire est sur une autre problématique de son côté qui font qu'ils gèrent pas si mal parce que ça apporte un équilibre, ceux où il ya vraiment un peu un genre de Foi amoureuse, ceux qui osent pas encore aller dragouiller de peur d'abîmer mais qu'en fait, peut-être peut-être, et ceux qui sont juste ok, pasmontruc mais je te fais confiance... ya de la variété.
Je trouve pas ça si mal d'admettre que dans cette arrivée du PA dans certaines relations, il y a effectivement des moments qui ne sont ni refus ni adhésion, mais un mouvement (pas que joyeux, certes, mais bon certaines stabilités sont des inerties affectives, donc on peut juste voir ce qui se passe sans pousser vers "entrez dans nos système sains").
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : [Lexique] polyacceptant·e (ou poly-acceptant·e) poly-compatible — pertinence et définition —

Siestacorta
le mardi 27 octobre 2020 à 20h55
artichaut
Ou alors de réserver polyacceptant·e pour des relations monogames, où l'un·e des partenaires se résigne à accepter le "polyamour" de l'autre.
C'est le sens de départ du mot...
Métamour pouvant certes inclure ça dans certaines situations, quand il n'y a pas déni. Mais c'est pas parce que tu dis métamour ou métamoureux de quelqu'un qui se positionne pas (encore) poly lui même que la situation avancera de beaucoup.
J'entends pas que de la résignation dans le mot polyacceptant. Le participe présent donne quelque chose de mouvant.
C'est vrai, dans beaucoup de cas rapportés, c'est bien parce qu'il n'y a pas une adhésion franche qu'on l'utilise, quand le ou la partenaire historique cherche avant tout à garder la relation plus qu'à en vivre une nouvelle forme.
Il y a aussi, parfois, un début d'ouverture par l'amour, l'intérêt pour l'autre. Il peut y avoir de la perplexité, de l'attentisme, du temps de digestion, ou de rééquilibrage, ou quelqu'un.e qui a pas un refus complet mais qui se voit pas assumer, qui craint d'être vu comme cocu.e.
Et c'est pas ni ce cocufiage, ni du métamour.
J'aime bien polyaccueillant que tu avais proposé à un moment, même si c'est le même problème que de dire metamour dans une situation qu'est plus nuancée : ça ripoline un peu sans forcément aider, non ?
Après, polyacceptant a le même but.
Et j'entends bien que c'est plus une création locale qu'un vrai mot de lexique issue de la psycho ou des expériences américaines.
Mais bon, en creusant, c'est aussi le cas de beaucoup du vocabulaire local.
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : [Lexique] Polyphilie (ou Poliphilie)

Siestacorta
le mardi 27 octobre 2020 à 15h26
artichaut
Et du coup si la polyphilie c'est avoir de multiples amours, peut-être que le polyamour, c'est… autre chose.
J'aime bien cet effet de précision. -phile se rapporte plus à celui qui aime, "amour" à la relation.
Discussion : Le polyamour utilisé comme caution morale

Siestacorta
le mardi 27 octobre 2020 à 15h24
Ouais, mais comme amour passe au féminin dès qu'il est au pluriel...
(argument esthétique de plus pour les polyamours)
(Non ?
Bon.)
Mais je suis pas bien avec polyamorie. Ca fait des années que je le vois, ça entre pas. C'est sans doute subjectif.
Discussion : Le polyamour utilisé comme caution morale

Siestacorta
le mardi 27 octobre 2020 à 10h37
artichaut
On tourne un peu en rond, et on redit les même choses, d'années en années…
C'est pas si étonnant ni même triste. C'est le cœur du sujet, c'est aussi que la pratique est en train de "pousser" au moment où on en parle. C'est donc une minorité qui vit en réfléchissant et construisant ce qu'elle vit, sans que les références soient assez énormes pour ne pas estimer que "ma pierre théorique est toute aussi à sa place que les autres" (quitte à prendre ses connaissances pour une objectivité).
C'est comme l'usage de "polyamorie", qu'Isa Lutine a répandu par son film et ses interventions média.
Son argument, de pas mettre amour pour pas exclure d'autres formes d'attachement et pas alourdir la notion d'un "amour" avec lequel on aurait besoin de recul, passe bien auprès de pas mal de gens.
Moi je trouve qu'évacuer le fait que l'amour (avec nuances, contradictions, sentiments pas tous positifs...) sera de toute façon souvent présent est trop facile, et je préfère admettre d'emblée qu'on parle aussi de cœur, et questionner en plus, par ailleurs, la notion d'amour. Pour moi le "poly" dans polyamour demande déjà si on parle bien d'amour comme d'hab, en plus de le multiplier... et la réponse est, comme souvent "ça dépend".
Bon, j'aurais aimé qu'on dise "les polyamours", pour récupérer l'expession "les amours", mais je vois bien que ça parlera sans doute pas à grand-monde d'autre qu'à moi.
Bon, sinon, j'ai retouché et argumenté ma proposition plus haut.. La définition ferait toujours ses deux-trois lignes bien comprimées et fertiles... C'est ça que j'aime bien.
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.