Polyamour.info

Siestacorta

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Discussion : Pas le moral

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Siestacorta

le jeudi 20 janvier 2022 à 21h45

Je suis pas bon en blagues.

Mais sait-on jamais, si ça peut donner un sourire

https://youtu.be/AD-E2B5GfI8

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Discussion : Attirance pour le meilleur ami de mon copain

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Siestacorta

le jeudi 20 janvier 2022 à 12h43

Lea691
Est ce malsain de ressentir tous ça ? Est ce normal ? Est ce que je devrais en parler avec Vincent ? Avec Hugo ? Aux deux ? Ou alors juste attendre que ça passe ? Est ce que je me voile la face et qu'en faite je suis amoureuse des deux ?

Ben malsain de fantasmer et d'avoir des sentiments, non. Pour le moment c'est entre toi et toi. Et le fait même que tu cherches à exprimer ça, c'est plutôt sain.

En parler... Comme je tentais de l'indiquer dans ma première réponse, déclarer cela dans un cadre qui suit la norme sociale par défaut, monogame, c'est hélas pas indifférent. Ce que je conseillerai peut-être, c'est de faire le point entre est-ce que tu en parlerais seulement pour voir ce que ça fait d'en parler, ou est-ce que tu as vraiment des besoins en tête, c'est à dire que même ne pas en parler changerait profondément quelque chose quand même.
Est-ce que ne pas le dire en t'y étant engagée fera que tu auras une rancune bizarre envers Vincent une envie d'esquiver Hugo ?

Es-tu amoureuse des deux...Et pourquoi commence-t-on à éprouver des sentiments plus intéressés que d'autres... c'est pas évident. Là comme ça au jugé, je me dis que tu es jeune, que ton histoire "sérieuse" déjà engagée tôt et ton mode de vie actuel (études, I guess) laisse beaucoup de place à d'autres envies, d'exploration libre ou dans le cadre rassurant de ta tête et de quelqu'un de "connu". Tu continues à vivre, et c'est encore moins inattendu à ton encore jeune âge que pour d'autres personnes en couple.

Derrière cette situation, il y a une expérience amoureuse encore courte.

Autre petit élément : peut-être à tort, j'ai pensé à la cristallisation (concept pas approuvé par la médecine, hein, juste qu'avec l'expérience, ça a du sens). Je sais pas si ça te parlera. Stendhal parle d'un ressenti d'homme pour une femme, mais c'est largement inversable.

Bon, sinon, un sentiment plus personnel et donc avec potentiellement plus de moraline dedans, c'est que je trouve que le coup du meilleur ami du partenaire, c'est à la fois naturel comme occasion de rencontre et plus sensible encore qu'ailleurs ("kwa ??? avec MON MEILLEUR AMIIII ???").
Donc la encore, très personnellement, c'est moins sur tes sentiments que sur leur capacité à tous deux à gérer ça que je vois des questions à poser pour voir si c'est envisageable.
Et encore une dose de moraline après ça : faites pas ça dans son dos sur le mode "on a craqué, on pouvait pas se retenir". Tu as déjà réfléchi, ce qui pourrait arriver ne te prendra pas par surprise.

Voilà, c'est des éléments et des questions, tu prends ce que tu veux !

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Discussion : Attirance pour le meilleur ami de mon copain

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Siestacorta

le jeudi 20 janvier 2022 à 12h03

Bonjour @Lea691,

je vais commencer par te féliciter de te poser toutes ces questions avant les faits :-)
Si tu parcours le forum, tu verras que dans une grosse partie des témoignages, quelqu'un a foncé et voulu se poser l'étiquette "je suis poly - chat perché !" après coup. Et bon, c'est généralement des difficultés supplémentaires.

En te lisant, j'ai pas de réponse toute faite, mais plutôt des suppléments de questionnements.

- tu insistes sur "je ne suis pas amoureuse du meilleur ami", "pas de romance"... Bon. C'est peut-être un aspect concret des choses ou peut-être un moment de cette situation.... Ne te le répète pas. Une rencontre non-exclusive est une rencontre comme une autre, on ne peut pas prédire ce qu'elle engendrera comme sentiments.
- ceci dit oui, beaucoup de poly considèrent que quelque chose qui n'est pas de la romance peut aussi être une relation. Donc amour-amour ou autre chose, la situation n'est pas si différente. Mais ça aussi, il faudra en parler.
- le polyamour, c'est à dire ici la non-exclusivité dans le cadre de relation, c'est moins une possibilité qu'on se donne à soi qu'une possibilité qu'on donne aux autres comme à soi. Vous n'en êtes pas là, mais je pose ça pour souligner à quel point ouvrir cette porte là c'est poser plein de questions à plusieurs personnes, pas seulement à soi.

Message modifié par son auteur il y a 4 ans.

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Discussion : Comment réagir face au manque de communication ?

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Siestacorta

le mercredi 19 janvier 2022 à 14h17

Bonjour @Doub,

j'ai comme toi beaucoup d'anxiété, de perplexité, de fatigue et parfois de colère face au refus de communiquer et aux non-dits trop assumés.

J'essaie de me lier avec des gens qui se prêtent à ce genre de dialogues un peu clairs, mais... on aime pas que par ça, et les gens qui changent leurs fonctionnements pour nous sont pas assez majoritaires pour qu'on puisse compter que ça arrive facilement.

Ca nous empêche pas de faire nos efforts à nous, bien sûr. Il y aura forcément plus d'infos partagées si ya au moins un des deux qui tente de le faire et offre régulièrement à l'autre des occasions de le faire.

Mais il y a un autre aspect : faire le tri entre les informations dont on a besoin et le besoin de toutes les infos tout le temps.

Comme anxieux, idéalement, je veux toutes les infos disponibles tout le temps, et je vois moi-même ce qui compte.
Mais en fait, si je demande tout le temps de l'info, je participe à mon stress, à celui des autres e au final à des situations où l'autre a peur de communiquer, : comme j'ai mis l'enjeu de la transparence partout, ça finit par faire une de ces règles qui se transgresse tellement facilement qu'on peut la supposer mal pensée.

Donc avant de pouvoir espérer que les gens communiquent de leur mieux, on doit aussi être capable de leur dire quand c'est indispensable et, nous savoir quand, bon, au fond, si telle info nous est pas dite spontanément ça changera pas grand chose... Par exemple, être capable de faire la différence entre savoir si des partenaires nous protègent de MST et s'ils font l'amour avec ou sans lumière, histoire de mettre des sabots dans un plat fragile (mais évidemment plein d'autres domaines sont acceptables).
Et entre ces deux infos, il y a plein de choses plus ou moins importantes à savoir.

Bref...
Si tout dire tout le temps est la preuve qu'on peut faire confiance, il y a quelqu'un qui est tout le temps à l'épreuve. Et si c'est notre confiance qui est en permanence à l'épreuve, il faut savoir quand ça ne dépend pas du partenaire, mais de notre capacité à garder confiance sur l'essentiel, de ce qu'on peut faire soi pour que la relation fonctionne plus sur ce qui compte que sur tout ce qui peut compter pour nous.

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Discussion : Entre compersion et destruction ...

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Siestacorta

le mercredi 19 janvier 2022 à 09h28

Cmoi31
Comment réussir à resserrer cette plage d'émotion ? Comment valider cette acceptation sans en souffrir ? Comment stabilisé les choses émotionnellement ? Comment éviter l'ascenseur émotionnel qui me pousse à lui/leur faire du mal ?

Il y a deux aspects à ces émotions pénibles
- elles sont une alerte sur la différence entre ce que tu crois, ce que tu cherches et ce que tu vis.
- elles sont une douleur.

Donc d'un côté tu dois trouver un moyen de mettre en mots les peurs, pas pour dire que le pire va arriver, mais pour pouvoir, face aux réponses de ta compagne et éventuellement de son autre amoureux, te représenter une réalité complète. Elle peut être meilleure que ce tu crains ou non... mais au moins ce que tu décideras ça sera pas juste à partir d'un désordre intérieur, mais d'une compréhension.

De l'autre côté, faut pas laisser les émotions faire tourner l'esprit en rond. Il s'agit pas de les chasser du tout, mais de se mettre en état pour faire autre chose que les subir.
Donc je te propose deux méthodes :
- l'accueil de l'émotion (illustré en BD). En gros, il s'agit de regarder l'émotion par ses effets physiques sur toi (où tu ressens ce que tu ressens), pour que le système d'alerte arrête de hurler que tu ne fais pas ce qu'il faut. Bon, les 4 cases sur "le point karaté" me parlent pas du tout, mais le reste, j'ai expérimenté, et je m'en sers encore régulièrement avec succès. J'ai l'anxiété facile, pour tout et rien, et prendre ce temps là m'aide vraiment à faire un premier tri entre le mauvais trip et le moment présent sans surcharge.
- la cohérence cardiaque, je te conseille les foncionnalités gratuites de l'appli Kardia. Il s'agit tout bêtement de respirer régulièrement, en suivant des vibrations (et ou des sons et ou des lumières) du téléphone. Tu peux entrer dans la pratique quotidienne, 3 exercices de 5 mn par jour, et/ou utiliser les réglages de "relaxation" pendant une dizaine de minutes. Pousse pas tes inspirations à fond, hein, laisse les se calmer.
Moi, mon réglage relaxation (9mn à 4,25, tu verras sur l'appli) me fait toujours l'effet d'avoir pris un genre de bonne douche mentale, délassante et impactante sur l'humeur.

Alors, ça, c'est juste des outils pour passer des caps difficiles sans être seulement guidé par du stress.
Ca veut pas dire du tout que le plus gros du travail ne sera pas à faire entre toi et ta partenaire. Toi en écoutant bien ce que tu veux et ce qu'elle fait et là où c'est compatible, elle en écoutant bien ce que tu lui dis et en trouvant avec toi des modalités... toi tu peux faire avec toi, mais typiquement, la personne qui amène les changement doit fournir un travail des plus conséquents pour que cette vie convienne aux personnes concernées, elle doit pas juste dire "ah bah c'est comme ça maintenant, qui m'aime me suive" et s'attendre à ce que ça passe tout seul.

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Discussion : Interrogations et besoin d'éclaircissements

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Siestacorta

le mardi 18 janvier 2022 à 12h54

Bonjour,

je vois que votre cadre demeure dans un arrangement du couple classique, que ce soit par demande ou de fait
- pas d'autre homme
- pas de relation vraiment durable.

Je crois que ce genre de cadre est fragile. Je ne dis pas "ne le faites pas", je dis que ces règles apparemment simples et tenables ont pas mal de chances de se heurter à des soit-disant imprévus...
Et si ça se passe pas comme il faut, et qu'on s'accroche à ce genre de cadre, il peut y avoir plus de déception que de retour en arrière. Autrement dit, ce cadre peut tenir.., mais sans doute temporairement.. Le temps de voir ce que la vie va proposer, et elle propose rarement ce qu'on a mis sur l'annonce.

Et si malgré tout ce filtre "no mec pour moi, relations d'un soir pour toi" marche quelques temps, jamais oublier que les rencontres entre gens et les réactions de chacun ne sont pas programmables. C'est pas une question de fiabilité, mais du fait que dès qu'une rencontre se passe bien, elle nous ouvre à du changement. Et c'est une bonne chose, en principe... Sauf que dans une relation de couple, le changement, pour que la relation demeure, c'est un vrai pari, comme avoir un enfant, changer de pays...

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Discussion : [Avignon] WE anniversaire pour les 10 années d’événements poly à Avignon les 11 et 12 juin 2022 ☺ Réservé uniquement aux personnes que Lili-Lutine a connu de 2011 à 2013 !

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Siestacorta

le dimanche 16 janvier 2022 à 15h34

Pas signé encore, je le ferai probablement.

Mais à propos de tes confidences ds le post, je suis heureux de te voir encore avec l'appétit de vie que j'ai connu à l'époque, que ces années n'ont pas entamé.

Merci de l'avoir partagé et d'avoir arrosé plein de jeunes pousses poly qui ont ess... aimé à leur tour.

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Discussion : [Avignon] Jour de l’an festif et dansant le 31 décembre 2021 à 20h ☺

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Siestacorta

le mercredi 05 janvier 2022 à 14h22

Un mot pour dire que l'accueil de @Lili-Lutine est toujours aussi excellent, depuis toutes ces années... merci.
Me mettre réellement en confiance est pas chose si aisée, m'y maintenir non plus, et voilà, là-bas, ça marche encore.
Revoir ceux que je connais déjà un peu et me rendre compte que les nouvelles têtes s'y sentent bien aussi, c'est pas si banal.

Comme je suis plus un bavard qu'un fêtard, je suis à ça de m'inscrire à ces nouvel ans pour le brunch du lendemain mais pas pour la soirée, mais je suppose que je manquerais trop d'épisodes et d'opportunités de connaitre les gens.
Oui parce qu'il y a le brunch, aussi. Plein de bon manger encore, et la grande table et la journée qui dure...
Halala. Faudrait un réveillon pour chaque saison.

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Discussion : Licornes

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Siestacorta

le mardi 16 mars 2021 à 17h03

LB
Ce texte est un bon début :https://m.facebook.com/notes/polyamour/on-vous-a-appel%C3%A9-chasseurs-de-licornes-/10156356376433554/

Je l'ai traduit à la truelle, il est long, mais vraiment précis et utile à connaitre sur le sujet...

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Discussion : Suis je polyamoureux ?

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Siestacorta

le samedi 13 mars 2021 à 20h13

Pour résumer, les critères significatifs c'est
- pouvoir avoir des relations (éventuellement sentimentales) avec plusieurs personnes
- leur dire et décider en fonction de leur consentement
- rester dans son élément quand ces mêmes personnes ont elles-mêmes plusieurs relations.

Si tu as envie de tout ça, alors t'es mûr... pour essayer !
Sachant que même ceux qui le vivent ne le vivent pas toujours "en toute harmonie"... pas plus que les monos ne vivent la monogamie en toute harmonie :-)

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Discussion : La monogamie ne fonctionne pas. Le polyamour fonctionne mieux ?

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Siestacorta

le vendredi 05 mars 2021 à 12h41

Les relations, les formes de relations, la vie, ce sont pas des piles. Ça fonctionne pas.
On fait au mieux avec ce qu'on veut ou non.

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Discussion : Prendre une nouvelle voie

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Siestacorta

le mardi 02 mars 2021 à 20h35

Polyarthrite
J'ai du mal avec la définition du mari comme personne tierce.

C'est pas la définition que fait @Lustudit, c'est juste une extension envisageable du cas du mari à n'importe quel partenaire historique, quand il est tiers par rapport à une autre relation entre deux autres personnes. Il arrive pas "en troisième" ; il est une personne tierce, un tiers - un autre.
C'est une personne importante avec qui on communique, qu'un autre (un tiers ou une tierce pour le coup (non je complique pas, c'est pas moi c'est le langage :-D )) commence une relation avec sa partenaire n'est pas une excuse pour le zapper sous prétexte de polyamour YOLO.

Dans cette situation, il y a nettement un couple primaire hors sans primaire pas de secondaire...

Ou sans couple primaire pas de couple primaire, hein.

Je suis pas fanatique de cette forme spécifique de poly. Il y a des moyens d'être non-exclusif hors de ce cadre "couple ++". Mais si ce cadre existe, autant le nommer ceci-dit, que tout le monde sache où il en est à ce moment de l'histoire. Si c'est descriptif, le dire, si ça cherche à être prescriptif, le dire aussi.

Message modifié par son auteur il y a 5 ans.

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Discussion : Prendre une nouvelle voie

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Siestacorta

le mercredi 24 février 2021 à 16h14

Un rappel important sur les témoignages d'ici : il y a un biais à dire "sur ce forum c'est les témoignages de la vie réelle, les témoignages parlent de difficultés dans le PA donc le PA c'est que des difficultés" ; c'est un biais parce qu'ici on vient beaucoup POUR parler des difficultés.
Comme ceux qui en ont moins ou qui trouvent leur solutions sans nous, ils ont moins besoin de se raconter (un peu "les gens heureux n'ont pas d'histoire"), ils écrivent pas, et tu les lis pas... et tu sais pas quelle est la proportion des histoires où le drama est moins fort.
Dans la presse (beaucoup plus qu'il y a encore 10 ans !), on trouve des témoignages positifs. S'ils paraissent exceptionnels, c'est aussi parce qu'il ya un plus grand risque de sortir de l'anonymat.

Quand à "puisque le couple est majoritaire, c'est qu'il fonctionne mieux"...
Disons qu'entre la réussite de l'idée de ce qu'on se fait d'un couple, et la vie amoureuse et les difficultés de l'exclusivité elle-même (tromperie, manque d'expérience, liens affectifs non-questionnés...) ya aussi beaucoup de voiles pudiques.

Le PA n'est pas une panacée, pas une solution au couple qui déconne, pas un Amour+++, mais c'est un choix tout à fait jouable.

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Discussion : Déséquilibre de libido

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Siestacorta

le samedi 13 février 2021 à 22h48

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Discussion : Déséquilibre de libido

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Siestacorta

le mercredi 10 février 2021 à 20h26

Bonjour, bienvenue, et bravo de commencer à te documenter et à construire tes idées plutôt que de te jeter dans la brèche.

Fais gaffe à la règle du don't ask don't tell... Il ya sans doute des gens qui fonctionnent bien avec, mais le polyamour insiste pas mal sur une forme de reconnaissance mutuelle de la situation non-exclusive. Si on dit pas ce qui se passe, c'est facile
- de se fâcher parce qu'on a pas dit ce qui poserait problème
- de faire son offusqué surpris "bah c'est toi qui m'a pas dit que je pouvais pas" "bah c'est toi qui fais pas comme d'habitude".
- de plus en parler après et de rester fâchés parce qu'on a bien dit qu'on en parlera pas
- de repartir pour un tour du même manège puisque si on parle pas on peut pas adapter
- de rencontrer quelqu'un qui compte, et d'avoir rien prévu pour que les deux relations puissent avoir de la place sans tout casser au passage.

Je moralise pas, en tout cas je le souhaite pas vraiment, hein, c'est vraiment des risques plausibles quand le principe de "tu fais ça sans que je sache" s'applique.
Le secret, qu'il soit demandé en amont ou fait dans son coin, ça crée un plafond de verre à l'ensemble de ce qui peut se passer. On peut pas aller au delà même si on sait qu'il y en a un.

Visiblement vous partez du principe que c'est beaucoup pour le sexe, que ça peut s'ouvrir.
Mais la troisième personne, vous la connaissez pas.
Ses attentes non plus.
Vos réactions non plus.
Sans parler ? Pour peu qu'un jour il y ait de l'attachement entre être humains qui se limitent pas à leur surface de plaisir physique (ça arrive !), tout ça devient d'emblée le problème. C'est à la fois le risque de ce cadre et parfois un de ses buts non-avoué (pourquoi en parler : on a dit qu'on parlerait pas. Et maintenant, tu vois bien que ça marche pas d'innover).

(après je dis pas que l'exclusivité ou le côté très communiquant du polyamour sont des solutions idéales pour tout le monde pour autant : juste qu'il faut faire ses choix en connaissance de cause)

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Discussion : Distance, rupture

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Siestacorta

le jeudi 24 décembre 2020 à 12h34

Un point sur la "gamine d'internet".

Elle compte moins comme personne à qui se comparer que comme révélatrice de besoins et de situation sentimentale de ton amie. C'est triste que ça mène à une rupture, mais c'est moins une cause qu'une occasion pour ton amie de ressentir des choses aujourd'hui.
C'est pas cette fille, ni la façon d'être de ton amie, qui seraient des problèmes.

Il ya rupture, et il y a eu des incompréhensions entre vous.
Ca arrive dans plein de relations, poly ou non.
Le fait que ton amie crushe pour une fille "virtuelle", c'est pas ce qui compte, quoi.
Ca ne change pas le fond de ce que vous avez eu de bon et de moins bon. Vous vous êtes aimées. Peut-être pas parfaitement, mais who does ? On verra ce que tu en apprends, ce que vous en retiendrez, ce que vous en ferez dorénavant.
Mais si tu peux toi lui garder de l'affection encore aujourd'hui, quels que soient les évènements, changements, éloignements ou surprises, ce sera cette affection qui sera ta suite, et ce qui pourra laisser à ton cœur une occasion de continuer à apprendre à aimer.

(sorry pour la tonalité gourou, c'est surtout du langage direct)

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Discussion : « Poly yes ! », « Polyamour 2.0 » : la question du consentement relationnel. 2/2

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Siestacorta

le mardi 01 décembre 2020 à 18h36

Krissounette

«  personne ne peut imposer la non-exclusivité à quelqu'un. De même que l'exclusivité. Cette contrainte ne porte que dans le cadre de la relation. Chacun est libre de quitter la relation.» (Alinea)

Tu veux dire "ça ou rien" ? Je suppose que non, mais je ne vois rien d'autre.


Je nuance ce qu'en dit Alinea : ça peut être autre chose, mais sans cet accord mutuel, c'est une non-exclusivité, une relation (bancale, peut-on craindre) mais pas une relation poly, où l'ouverture dépend directement de comment on gère celle de l'autre.

C'est vrai quand on gère son refus d'ouverture relationnelle (on choisit alors comme lui, on dialogue et on patiente longtemps, ou on arrête) ou quand on gère sa non-exclusivité (le polyamour c'est pas seulement ma liberté de relationner indépendamment (puisque que je peux l'avoir sans la nommer "polyamour"...) mais la façon donc je vais pratiquer une non-exclusivité avec la connaissance et l'accord des personnes concernées, qui font ce même choix avec moi, et je suis ok avec leurs autres relations).

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Discussion : « Poly yes ! », « Polyamour 2.0 » : la question du consentement relationnel. 2/2

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Siestacorta

le mardi 01 décembre 2020 à 18h18

Après : autant dans la relation individu/indivu, la liberté de chacun commence là où elle confirme celle de l'autre (sachant que consentement, consentement informé, liberté toussa) autant à un niveau social, encore une fois : le fait que l'exclu soit une norme réduit les choix de non-exclusifs, et laisse croire que c'est strictement leur faute s'ils sont pas heureux comme ça.
En ce sens précis, aujourd'hui, entamer un dialogue sur la non-exclusivité relationnelle est un combat d'émancipation, quand tenter de faire aboutir ce dialogue sur l'exclusivité est conservateur... dans le rapport à la norme sociale.

Mais l'émancipation individuelle (et donc : accepter qu'une liberté qu'on prend nous fait gérer des conséquences, c'est une responsabilité) diffère d'une pratique de la liberté où les individus cherchent une harmonie commune.
(et en fait je crois que beaucoup d'abus naissent en voulant rendre les harmonies durables à toute force, quand les individus c'est changeant)

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Discussion : « Poly yes ! », « Polyamour 2.0 » : la question du consentement relationnel. 2/2

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Siestacorta

le mardi 01 décembre 2020 à 18h07

Krissounette

Je ne pense pas qu'il faille parler d'abus dés qu'il manque le choix consensuel.

Je vais prendre une comparaison, pour parler de l'abus. C'est pas un troll, hein, même si je sais quel public lit par ici... Ne pas dévier sur "mais tu penses pas au respect de la bouffe", svp :-).
Et la comparaison n'est probablement pas bonne dans le détail, je choisis un axe spécifique.

Mettons qu'un couple partage la norme alimentaire de son coin.
Et puis un jour, l'un des deux passe à un régime alimentaire différent et minoritaire, pour des questions éthiques ou religieuses, différant complètement de leur ancienne norme commune. L'autre personne... ne voit pas et n'a pas d'intérêt personnel à changer avant longtemps.

Il peut se passer, entre autres :
- ils partagent une partie de leurs repas, ne partagent pas les autres, ya consensus sur la pratique, on se prend la tête un peu pour que ça tourne bien sur le long terme. On peut rester à peu près dans les clous, faut inventer comment.
- chacun fait son repas de son côté, sans trop d'accord. Les courses, le frigo... c'est chiant, ça correspond pas à la lettre aux besoins, mais on fait avec tant qu'on peut. Avec un peu de pratique, passer à un autre choix (le précédent ou l'un des suivants...) se fera sans doute.
- celui qui a changé de régime dit que l'autre fait ce qu'il veut, du moment qu'il prépare les deux repas et fait les courses et soit ok de le regarder manger des trucs et que ce soit cuisiné dans le même service, et les sauces se mélangeront et tant pis hein.
- celui qui reste sur l'autre régime dit que l'autre fait ce qu'il veut du moment que...
- l'un des deux dit "je fais les courses", ne tient compte d'aucune demande et laisse l'autre gérer
- l'un des deux veut que l'autre fasse comme lui ou se taise à jamais.

Voilà.
Même si les deux recherches sont légitimes, du moment qu'il y a quelque chose de partagé, faire passer l'une avant l'autre "parce que c'est bon pour moi et je crois pas que ce soit mauvais pour l'autre" sera abusif. Parce qu'il s'agit pas de respecter l'autre selon ce qu'on pense soit de ce qu'est le respect de l'autre, mais selon ce qu'il pense lui, et donc, selon ce qu'est le respect pour la relation.

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Discussion : « Poly yes ! », « Polyamour 2.0 » : la question du consentement relationnel. 2/2

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Siestacorta

le dimanche 29 novembre 2020 à 17h06

Krissounette
je voulais revenir sur le seul point qui me heurte.
« Si votre partenaire n'est pas enthousiaste et volontaire à être/devenir poly et à ce que vous le soyez, vous n'êtes pas polyamoureux/polyamoureuse, juste vous forcez votre partenaire. Et c'est de l'abus relationnel.
Il faut être très clair avec ça : le polyamour imposé n'est pas du polyamour. » (Artichaut)

Pas du poly ? Je suis bien d'accord la dessus. Mais parler d'abus relationnel me pose problème. C'est clair que ce n'est pas idéal quand y-a désaccord au sein d'une relation. Et il n'y a pas toujours de bonne solution (rompre la relation ou la maintenir mais avec insatisfaction d'au moins un coté). C'est foireux. Mais il n'y a pas plus abus d'imposer la non exclusivité que l'inverse... au contraire même.

En fait, il y en a dans les deux. Et le fait qu'une pratique sociale/ relationnelle soit contre la norme n'apporte pas un plus moral. La norme "exclusive" n'est problématique que parce qu'elle est norme. Et les relations non-exclusives sont sans abus quand elles sont des choix consentis et informé... des deux côtés. Bref, ce qui en fait un abus, c'est pas son rapport à la norme, c'est d'être imposé (même sous la forme "bah toi aussi tu pourrais !" : c'est pas ce qui est choisi. Et, souvent, ce qui est rompu par ce choix imposé, c'est pas tellement la norme, mais un choix commun de départ... même mal informé, il ne mérite pas d'être remplacé par un cadre non-consenti).

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