Polyamour.info

raz

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(Afghanistan)

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Discussion : Transformation relationnelle : passer d'une relation amoureuse à une relation d'amitié

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raz

le mardi 16 octobre 2018 à 00h44

Merde !
Après avoir envoyé ce message, je me suis douté que tu risquais de me poser la question !
Faire une vrai réponse me prendra du temps et si je m'y mets, ce ne sera pas avant ce week-end.
Enfin, c'est un concept tout personnel. cela veut juste dire que :
1) Pour parler de relations affectivo-sexuelles non exclusives consensuelles, on a utilisé différentes expressions (amour libre, relations non exclusives, polyamour...).
2) Qu'à notre époque le terme "polyamour" l'emporte. Quand je dis l'emporte, je veux dire que pour parler de la même chose, on va se mettre à utiliser plutôt le mot polyamour de nos jours.
Par exemple, alors que l'expression "être en relations non exclusives" me convient mieux que "être poly", à un moment, je me suis mis à chercher le mot "polyamour" sur internet pour avoir accès à un contenu plus fourni et plus récent sur ce sujet, je me suis mis à utiliser de plus en plus ce terme pour être compris et j'ai même vu des ami-e-s employer ce terme dans un milieu où 10 ans auparavant, on aurait utilisé un autre terme.
Bien sûr, pour certaines personnes, ces différents termes peuvent avoir des définitions différentes ou une expression peut paraître plus pertinente qu'une autre. Mais je parle ici d'un usage social où pour dire la même chose, une expression l'emporte sur une autre à une époque donnée.
3) Qu'en même temps, on a vu la question abordée d'une nouvelle manière correspondant plus à une façon d'aborder les choses dans nos sociétés (ou dans une partie de celles-ci) à l'heure actuelle : Privilégier le "je", les témoignages, les conseils concrets, parler des sentiments, ne pas juger, se définir comme "poly" ou "mono"...

N.B. 1 : C'est personnellement en voyant une nouvelle manière intéressante d'aborder ces question en même temps que ce nouveau mot envahissait ma vie que j'ai pu me sentir à l'aise avec (je pense qu'il y a aussi une composante affective dans l'usage des mots, à côté du sens pour désigner quelque chose et de la composante interpersonnelle pour se faire comprendre) même si cela m'a pris des années (j'ai rencontré ce mot en 2006 mais je ne l'ai pas employé sans réticence avant 2012/2013).
N.B. 2 : Derrière le terme de "moment poly", il n'y a ni une époque précise (c'est maintenant mais depuis quand ? (le terme aurait été inventé au milieu des années 90, je le connais depuis 2006, ce site existe depuis 2008...)), ni un lieu précis (il est possible que ce terme ne veuille rien dire au Botswana ou au Myanmar mais dans combien de pays il y a assez de gens pour qui cela représente quelque chose ?), ni un milieu précis et même pas une définition ou une manière d'aborder les choses valable complètement pour toutes les personnes qui utiliseraient ce mot (par exemple je me retrouve difficilement derrière cette façon habituelle de dire "je suis poly", "je suis mono" même si j'ai pu trouver des raisons d'aborder les choses sous cette angle).
Comme pour tout phénomène social le terme ne désigne pas quelque chose aux contours nets mais plutôt un pôle d'attraction : vers telle époque dans telles régions et tels milieux, les gens qui utilisaient le terme "poly" mettaient derrière plutôt tel ensemble de croyances et de pratiques.

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Discussion : Première expérience.... Et confusion... Suis-je trop idéaliste ?

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raz

le lundi 15 octobre 2018 à 19h46

Je n'ai pas de réaction particulière sur ton témoignage par contre, je comprends qu'on puisse mettre ce type de témoignage sur le forum même s'il n'est pas centré sur la non exclusivité.
Tout simplement parce que trouver une certaine qualité d'écoute et des réactions moins jugeantes et moins normées que la moyenne, c'est particulièrement difficile quand on parle de relations affectivo-sexuelles.
Pour ma part, si je connais des espaces IRL (comme on dit maintenant) où trouver cette approche, sur internet je n'en vois pas d'autres que ce forum.

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Discussion : Arrêter d'espérer trouver un deuxième "prince charmant"

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raz

le lundi 15 octobre 2018 à 19h32

Autre piste : dans l'idée du prince Charmant, il y a l'idée que celui-ci est parfait, que c'est lui qui nous comble (évidemment dans cette idéologie la femme est passive) et que cela dure pour toujours.
Peut-être faut-il abandonner ces différentes idées. Enfin, en particulier l'idée de la durée puisque je suppose que les 2 autres tu les as déjà abandonnées.
Bref un relation peut être intense, passionnante et passionnée, belle, réussie sans être amenée à durer.
Enfin, c'est une proposition intellectuelle qui ne va pas forcément t'aider beaucoup.

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Discussion : Transformation relationnelle : passer d'une relation amoureuse à une relation d'amitié

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raz

le lundi 15 octobre 2018 à 19h19

Content pour toi que tu ais pu vivre cette évolution positive et merci pour ce compte-rendu précis et enrichissant.
L'un des aspects importants de ce que j'appelle "le moment poly" est que, par rapport aux époques antérieurs, lorsqu'on parle de relations non exclusives, on a des témoignages concrets qui aident à imaginer comment faire. Ton retour en est encore un bel exemple.

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Discussion : Transformation relationnelle : passer d'une relation amoureuse à une relation d'amitié

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raz

le dimanche 14 octobre 2018 à 16h44

Je viens d'entendre parler d'un film qui m'a fait penser à cette discussion : L'Amour flou de Romane Bohringer et Philippe Rebbot.
Je ne sais pas ce qu'il vaut puisque je ne l'ai pas vu mais l'argument me semble intéressant (et le titre superbe !) :
"Romane et Philippe se séparent. Après 10 ans de vie commune, deux enfants et un chien, ils ne s’aiment plus. Enfin… ils ne sont plus amoureux. Mais ils s’aiment, quand même. Beaucoup. Trop pour se séparer vraiment ? Bref…C’est flou. Alors, sous le regard circonspect de leur entourage, ils accouchent ensemble d’un "sépartement" : deux appartements séparés, communiquant par…la chambre de leurs enfants ! Peut on se séparer ensemble ? Peut-on refaire sa vie, sans la défaire ?"
Si j'ai bien compris c'est ce qu'ils vivent qu'ils ont décidé de montrer en film ; pas sous la forme documentaire mais en le rejouant (donc plus format "fiction").

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Discussion : Difficultés à être secondaire

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raz

le samedi 13 octobre 2018 à 11h35

Au fait @Pandipanda, une recherche dans les anciennes discussions avec le terme "secondaire" donne ceci et avec le terme "primaire", on a ça.
Peut-être y trouveras-tu des réflexions intéressantes qui ne sont pas apparues ici.
Par exemple, je n'ai pas le temps de la chercher maintenant mais je me souviens que dans une ancienne discussion sur le sujet, quelqu'un avait souligné la frustration d'être une relation primaire envahie par la gestion du quotidien (les enfants, la maison, le boulot...) et l'envie que l'on pouvait éprouver vis-à-vis de saon métamour secondaire dont on imagine que les moments qu'iel a avec son amoureuxe commun-e sont plus légers et plus centrés sur la relation elle-même (donc de meilleur qualité).
C'est une réflexion qui n'est pas valable dans tous les cas et qui n'annule pas la frustration qu'on peut avoir en tant que secondaire mais qui permet aussi de relativiser.
Je me souviens également d'avoir, à plusieurs reprises, lu une réflexion que je reprends complètement à mon compte comme quoi être en relation secondaire ça peut rassurer car ainsi on suppose que l'autre n'est pas en train d'attendre tout de nous (et également qu'on n'est pas en train de "profiter" de la situation [en tant qu'homme cis, le mythe du Dom Juan et son image négative n'est jamais très loin dans ma tête]).

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Discussion : Femmes bi ou lesbiennes, non-exclusives, où êtes-vous ?

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raz

le jeudi 11 octobre 2018 à 09h42

Salut,

Je ne sais pas si les organisatrices de l'événement viennent souvent sur le site, j'ai donc prévenu l'une d'entre elles par mail de ta question.
Sinon tu peux, via ce site, leur envoyer un message privé qui arrivera sur leur boîte mail.
Pour cela, il faut aller sur leur profil et cliquer sur "envoyer un message" (dans la colonne de droite).
Pour aller sur un profil, le plus simple dans ce cas est d'aller sur la page de l'événement et de cliquer sur leur profil ( @jaguar ou @Bea_8 ). Sinon tous les profils sont atteignables en cliquant sur "Annuaire des membres" en bas de tous les écrans du site.

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Discussion : De la psychanalyse à l'amour pluriel, ou la différence sexuelle revisitée

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raz

le lundi 01 octobre 2018 à 16h23

alinea_7
Vraiment ? Je suis la seule à tiquer sur le fait que les hommes aient une plus forte libido du fait qu'ils ont deux couilles !? Voire même, sur le simple fait que les hommes aient une plus forte libido ?

Bien sûr que non, tu n'es pas la seule à tiquer.
Personnellement, si je n'interviens pas c'est que je ne veux pas m'embourber dans une discussion sur un texte mysogine et obscur présenté par quelqu'un qui pense nous apporter la vérité (ou du moins une grande révélation) et qui considère toute critique (autre que de détail) de son texte comme une réaction de rejet.
Dans ce contexte, tenter une vrai critique bienveillante et prenant au sérieux les arguments avancés me demanderait trop d'énergie pour probablement peu de résultats.
Je ne serais pas étonné que d'autres n'interviennent pas pour des raisons similaires.
Cela dit, chapeau aux personnes ayant eu le courage de se lancer dans cette discussion.

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Discussion : café poly à Narbonne

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raz

le lundi 24 septembre 2018 à 12h29

Juste pour rappeler aux gens du coin que le café poly de Narbonne c'est dans 3 jours : jeudi 27 à 18h30 à l'assoc' Epicée.

A bientôt

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Discussion : Polyamoureux,ce que vous devriez dire à votre partenaire monoamoureux

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raz

le vendredi 24 août 2018 à 22h16

Il y a aussi Polyamour ? Mais je suis monogame !

Plus généralement, une fois que tu es connecté sur le site, il suffit de cliquer sur la rubrique "articles" et tu les vois apparaître du plus récent aux plus anciens. Il n'y a pas beaucoup d'articles (3 pages de titres en 10 ans !) donc je me contente des les faire défiler tous sans affiner la recherche quand je souhaite en retrouver un.

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Discussion : Et si c'était bientôt la fin

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raz

le mardi 21 août 2018 à 13h20

Si la situation se transforme en V et tant qu'ils se bouffent entre eux et vivent toujours ensemble, pourquoi, ne serait-ce pas eux qui viendraient tantôt l'une tantôt l'autre chez toi pour vivre du temps à 2 chouette plutôt que du temps à 3 désagréable ?

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Discussion : Accepter de vivre le polyamour ?

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raz

le mardi 21 août 2018 à 13h10

Et je me permets de réitérer le conseil que Diomedea t'a déjà donné de lire "Compersion" d'Hypatia from Space. Non pas que ce livre soit parfait (je le précise car je le recommande tellement en ce moment que j'ai peur d'en donner une image idéalisée) mais qu'en reconfigurant toute la réflexion sur le poly autour de la question de la jalousie, elle a un discours qui est beaucoup plus en prise direct avec ce qui préoccupe en priorité beaucoup de gens dont toi dans ce cas.
D'ailleurs, si je reviens là-dessus, c'est que plusieurs choses que tu dis me font penser à ce texte (concessions, contrôle, peur de l'abandon...).

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Discussion : Accepter de vivre le polyamour ?

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raz

le mardi 21 août 2018 à 12h53

Peanutbutter
Je parle décidément beaucoup ici, tout le fouillis d'émotions et de pensées qui se bousculaient jusque là dans ma tête ont besoin de sortir et de s'ordonner.

Eh bien si tu en éprouves le besoin, n'hésite pas à continuer. En plus, c'est passionnant car tu sais décrire clairement et avec précision ce que tu traverses. ça me donne envie de rebondir mais sur tellement de choses que ça me décourage à l'avance et en même temps, je me dis que ce n'est pas important car ta capacité à identifier les idées, les émotions qui te traversent, à dire tes envies, tes peurs, tes questionnements est un atout important qui devrait t'aider à cheminer.
Par contre tel que tu te décris, soit conscient que tu n'en as pas fini avec les montagnes russes émotionnelles et les noeuds dans la tête. Vis-à-vis de ça je pense qu'il y a une double attitude à avoir. D'un côté, on ne contrôle pas complètement (ou quasiment pas ?) l'évolution de la situation interne comme externe donc comme le bâteau pris dans une tempête, il faut attendre que ça passe (le lâchez-prise). Et puis en même temps, on a quand même un poids sur cette évolution qui se construit (c'est ce que tu fais quand tu discutes avec ta compagne ou ici par exemple).
Ensuite aie conscience que contrairement au bateau dans la tempête ou au manège forain (pour filer l'image des montagnes russes), tu n'es pas obligé de rester jusqu'à la fin. A tout moment, tu peux te retirer (en arrêtant ta relation). Bien sûr c'est pas aussi simple que ça mais juste ce n'est pas tout ou rien, tu as une certaine marge de manoeuvre non seulement sur la manière de vivre cette aventure mais aussi sur le fait de la vivre ou non et pendant combien de temps.
Enfin, si la fin idéal où l'on vit une relation mono-poly enrichissante et apaisée après une période de tempête si possible pas trop dure ni trop longue est ce que je te souhaite et une bonne raison pour tenter l'aventure ; aie conscience que cela ne se terminera pas forcément ainsi. Et donc essaie de considérer cette expérience comme un enrichissement personnel, une manière de mieux te connaître et savoir ce que tu veux vivre, histoire que quoiqu'il se passe, tu ne finisses pas en ayant l'impression d'un grand gâchis.

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Discussion : Polyamour et amour véritable

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raz

le mardi 21 août 2018 à 11h49

bidibidibidi
C'est quand la personne est absente pendant longtemps que je commence à réaliser ce qu'elle m'apportait et combien j'étais attaché à elle.

C'est marrant toutes ces différences. Moi je n'ai quasiment pas de sentiment d'attachement. C'est-à-dire que quand les gens ne sont pas là, je ne ressens pas de manque. C'est ainsi que j'ai du mal à maintenir le lien à distance et que mes amitiés/amours "disparaissent" quand on ne se voit plus.
Ce qui m'interroge parfois et m'apparaît comme un problème parfois, à d'autre moment non (ça dépend de mon humeur du moment, de si mes doutes, anxiétés, questionnements sur moi sont forts...).
J'ai mis "disparaissent" entre parenthèse pour plusieurs raisons. D'abord les gens continuent à exister dans ma tête (je leur raconte ma vie, leur expliquent ce que je pense, ressens, imagine leurs réactions ou ce qu'on pourrait faire si nous étions ensemble ou comment on se retrouvera, sans parler des souvenirs qui reviennent). C'est peut-être pour cela qu'elles ne me manquent pas même si avec le temps, elles occuperont moins mes pensées (en même temps c'est pas linéaire). Ensuite, il peut arriver que je recroise quelqu'un (ou que nous nous retrouvons volontairement) après des années et la relation reprend telle quelle (enfin "telle quelle", je suppose qu'il faudrait affiner et différencier suivant mes relations mais en gros oui).

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Discussion : Accepter de vivre le polyamour ?

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raz

le lundi 20 août 2018 à 14h19

Je plussoie ce que disent Diomedea et Scarlett.
Sinon de quelle indécison parles-tu ?

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Discussion : Polyamour et amour véritable

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raz

le lundi 20 août 2018 à 14h13

Je ne comprends toujours pas ce qu'on met derrière le mot amour. Et donc pour moi, me demander si j'aime quelqu'un ou non (question renforcée lorsqu'on se demande si c'est "véritable") c'est plus source de doute, d'angoisse, de possible disqualification de ce que je vis et ça empêche de voir ce qui se passe vraiment que je décrirais au cas par cas avec des termes plus spécialisés : Est-ce que je me sens joyeux après ce moment ? Est-ce que j'ai envie de revoir telle personne ? De la toucher ? Est-ce que j'ai pris du plaisir à cette conversation (pourquoi) ? Telle personne m'impressionne par sa force de caractère ou avec unetelle je me sens rassuré car on partage certaines idées ou certaines façon d'être et donc je m'ouvre plus facilement. N'y a-t-il pas un peu de peur ou de honte cachée là ? Telle réaction récurrente m'énerve ! etc.
D'où le fait que je ne fasse pas de différence entre amour et amitié. A vrai dire ça va plus loin, cela fait longtemps que je dis que je ne sais pas ce que c'est que l'amour mais je me suis aperçu récemment que je pouvais dire la même chose de l'amitié. Ces 2 mots ne renvoient pas à une émotion (sentiment, affect) précis chez moi. Je les utilise plutôt d'un point de vu pragmatique pour désigner dans quel champs relationnel, social se trouve le rapport que j'entretiens avec l'autre sans faire de longs discours.
Il est possible que la dernière phrase (si ce n'est le reste) paraisse incompréhensible. C'est que ce n'est pas encore clair dans ma tête.
Bref, tout ça pour dire que simplement le questionnement (quelque soit la réponse qu'on lui donne) sur qu'est-ce que l'amour véritable ? Est-ce du vrai amour ? Je trouve ça inadéquat, absurde et même potentiellement dangereux car source de disqualification pour décrire mes relations.

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Discussion : Help! Jalousie d’une mono...

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raz

le dimanche 19 août 2018 à 23h04

Ninoua28
T’on message Raz m’a fait du mal

Désolé, ce n'était pas mon intention. En même temps je savais que ça pouvait te blesser et j'ai hésité avant d'écrire mais ça m'a semblé important donc faut que j'assume.

ninoua28
Ce qui est très difficile, c’est que je l’ai toujours connu se braquer quand la discussion l’agacait ou quand pour lui mes réactions ne sont pas « rationnelles »...

Même si on peut ne pas comprendre la logique de l'autre, la juger non "rationnel" c'est directement fermer la porte au dialogue. L'expression "se braquer" m'évoque exactement la même chose. LeaBridoux, dans une autre discussion vient d'exprimer particulièrement clairement ce qu'est un vrai processus de dialogue.

ninoua28
Et puis il lui envoie de nombreux messages et ne m’en parle pas ou très peu...du coup ça m’inquiete et me rend jalouse...

Je pourrais dire c'est juste la NRE (New Relationship Energy), la phase passionnelle du début et également que c'est leur relation, c'est normal qu'il ne veuille pas tout partager avec toi. Et je le dis.
En même temps, vu la relation déséquilibrée qui me semble exister, j'ai envie de te dire : "écoute particulièrment ton sentiment de jalousie et cherche ce qu'il y a derrière."
Je te conseille un livre récemment sorti d'Hypatia from space (une bloggeuse poly québécoise) : Compersion, Transcender la jalousie dans le polyamour qui ne se trouve malheureusement que via amazone. Elle considère que l'absence de jalousie et, bien plus, la compersion (se réjouir de ce que vit l'autre même si c'est avec quelqu'un d'autre) ne peut apparaitre que si l'on voit ses besoins remplis et cela exige une remise en cause personnelle mais aussi que les autres (et en particulier "l'autre" du couple) tienne compte de nos besoins.

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Discussion : Polyamour, ou relation adultère ?

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raz

le samedi 18 août 2018 à 22h50

Entièrement d'accord avec LeaBridou.
Et j'insiste sur un aspect que je vois aussi clairement exprimé pour la première fois : le dialogue, ce n'est pas "je fais une demande et l'on me répond "oui", "non", "peut-être" (ou quelque chose de plus imaginatif)". C'est un processus. Chaque réponse entraîne une reconfiguration de la situation qui amène de nouvelles questions, demandes, propositions de solutions (même si parfois c'est très proche de ce qui a été dit à l'étape précédente). Et c'est ainsi qu'un dialogue peu s'élaborer, que des solutions satisfaisantes pour tout le monde peuvent apparaître même si les positions de départ semblent juste incompatibles (bien que sans oublier que parfois, même avec la meilleur volonté du monde, on ne peut trouver une situation enviable pour tout le monde).
Par contre pas du tout d'accord avec Minora comme quoi la personne qui impose ce qu'elle souhaite est généralement la personne qui est polyamoureuse. Je ne suis même pas de l'avis contraire mais ça dépend des situations et surtout de la perception de chacun-e. De plus, même sur un site en faveur du poly (comme ici) quand on essaie avant tout de se pencher sur un cas spécifique dans une optique practico-pratique, on minorise tout le contexte social qui est favorable à l'exclusivité et donc qui invisibilise toutes sortes de réactions qui entravent les personnes qui veulent vivre la non exclusivité. Ce qui peut apparaître comme une imposition pourrait n'être vu que comme une libération.

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Discussion : Polyamour et amour véritable

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raz

le vendredi 17 août 2018 à 20h19

Je veux bien que vous expliquiez ce que vous mettez derrière "fusionnel" quand vous dites que vous êtes fusionnelles et polyamoureuses.
Pour moi fusionnel est un comportement qui essaie de se conformer à l'idéologie du "nous ne faisons qu'un" (entendu normalement dans le cadre d'un couple mais je pourrais imaginer un trouple fusionnel). Donc c'est quand on est tout le temps ensemble, qu'on partage tout, qu'on nie son individualité pour affirmer avoir les même goûts et les mêmes pensées, qu'on ne se projette qu'ensemble. Evidemment dans la vie ce n'est pas aussi caricatural que ma description, je parle d'une tendance.
Mais selon cette définition quand on a plusieurs amours, je ne vois pas comment on peut-être dans la tendance de l'amour fusionnel sur le long terme car forcément, même en admettant qu'on n'ait que 2 amours et qu'on ne passe jamais de temps seul-e ou simplement sans l'un-e ou l'autre, on est parfois avec l'un-e et parfois avec l'autre donc pas possible de se faire croire que "nous ne faisons qu'un".

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Discussion : Help! Jalousie d’une mono...

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raz

le vendredi 17 août 2018 à 19h45

Bien sûr il ne s'agit que de mon interprétation de la situation telle que tu la présentes mais ce que tu écris me questionne (pour ne pas dire m'inquiète) sur votre relation. Quelques extraits :

Ninoua28
«  Et un jour, lui est venu l’idee de me proposer de rencontrer qqn pour réformer «   un Trouple ». Je n’etais pas emballée mais comme je sais qu’il en a besoin pour être heureux (et même pour envisager un enfant ensemble car pour lui il n’aura pas son équilibre sans une 3ème personne!) j’ai accepté. »

«  avez vous des tuyaux pour me permettre d’accepter cette fille ? »

«  J’ai tellement peur de le perdre … »

«  je n’ai pas trop aimé le principe de l’inviter chez nous et surtout sans m’en parler mais bon... »

«  car j’ai peur que si elle lui apporte plus que moi qu’elle est mieux alors il finisse par me délaisser ... et j’en ai la trouille car comme j’ai dit je serais bien plus malheureuse sans lui qu’avec lui et une autre surtout si je sais qu’il est heureux... mais ça ne pourra fonctionner que si j’arrive à l’accepter et à gérer ce manque d’en confiance en moi... »

«  car si je me recentre sur moi, je crains qu’il prenne ça pour de la distance et je ne pense pas que ça nous aidera... »

«  Mais même si ça me gêne très nettement de la rencontrer pour la 1ere fois chez nous, j’ai senti qu’opposer un refus le vexerait et surtout il ne chercherait pas à comprendre… »

«  j’ai essayé de lui dire que chez nous je trouvais ça bizarre pour une 1ère rencontre, il n’a pas relevé... »

«  c’est lui qui m’a mise devant le fait accompli... ça ne m’aide pas du tout à l’accepter qu’il me force la main comme ça … »

«  et qu’il m’a imposée cette fille... je n’ai rien eu à dire ... »

«  Une amie commune (la seule au courant de cette situation) a essayé de parler avec lui (puisque moi il se braque) et il lui a répondu qu’il n’avait pas eu le choix que de faire «   ce passage en force » pour «   désamorcer la situation »... »

C'est très bien de te poser des question sur ta jalousie, ta dépendance affective... ça peut t'apporter des choses indépendemment de ta relation. Et normalement je trouverais plutôt ça chouette surtout si c'est pour s'ouvrir au poly (vu que le principe d'exclusivité me semble totalement absurde).
Mais là je te vois faire seule des efforts, envisager la séparation comme la fin du monde, ne pas oser le contrarier, avoir même peur d'affirmer ton individualité lorsque ce n'est pas en s'opposant (se recentrer ce serait pris pour de l'éloignement). Et de son côté passer en force, se fermer à tout dialogue et s'autojustifier de manière absurde sur son attitude (un passage en force pour désamorcer une situation ça me semble digne des guerres préventives de Bush et consorts).
Alors :
1) Je ne vous souhaite pas forcément une séparation mais envisage là comme une issue possible (au lieu d'écarter purement et simplement cette hypothèse). Vous séparer te rendra peut-être très malheureuse mais normalement cela ne dure qu'un temps alors que si tu te retrouves à prendre sur toi toute ta vie sur les petites comme les grandes choses, tu risques d'être malheureuse bien plus longtemps.
J'insiste, je ne te dis pas de vous séparer mais que cette situation soit une hypothèse envisageable et non l'objet d'une peur panique qui justifie l'acceptation de tout et n'importe quoi avec pour résultat une situation pire mais plus insidieuse.

2) Te recentrer sur toi, c'est dans ta tête comme dis Toinou et dans les faits ensuite. C'est se demander quels sont les gens que tu apprécies, les situations qui te font du bien ou te font peur, les activités qui téclatent, les valeurs auxquelles tu croies... Et te permettre en conséquences d'affirmer des choses même si ça diverge de ses opinions et de faire des choses même si c'est sans lui.
D'ailleurs, en dehors de cette histoire de trouple est-ce que dans votre couple c'est toujours toi qui t'adapte à ses besoins, fait les choses pour lui faire plaisir ou est-ce équilibré ? Est-ce que vous faites tout ensemble, partagez exactement les mêmes goûts et le mêmes idées ou est-ce que vous avez des divergences que vous affirmez, des moments à vous, des hobbys ou des amis perso ? Tu n'es pas obligée de nous répondre : ces questions sont pour toi pas pour nous.

3) Lui dire ce que tu ressens (ce qui te gêne, te blesse ou t'enthousiasme d'ailleurs), ce que tu penses, ce que tu aimerais pour qu'il puisse en tenir compte. En cela tu ne lui imposes rien. Car cela ne veut pas dire qu'il sera obligé de réagir comme tu le souhaites mais qu'il aura plus d'information pour réagir au mieux s'il le souhaite. Et qu'il fasse de même.

4) Et surtout, surtout le mettre face à ses actes : il n'est pas bon pour votre relation, pas "sympa" (pour être gentil) pour toi qu'il passe en force, refuse la discussion et s'autojustifie (histoire de ne rien changer évidemment). Je dis "surtout" car les 3 premiers conseils vont dans le sens du travail sur toi (ce que tu sembles envisager spontanément). Et je sais que les bouquins de développement personnels adorent dire de ne pas rejeter la responsabilité sur les autres mais dans des situations comme est peut-être la tienne si j'interprète bien, j'ai envie de dire : "Tu n'est pas la seule responsable, la seule à devoir faire des efforts."

Désolé si c'est à côté de la plaque ou simplement caricatural mais je ne sais pas comment le dire autrement et il me semblait important de mettre en lumière cette problématique au cas où.

Message modifié par son auteur il y a 7 ans.

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