Participation aux discussions
Discussion : Evolution des sentiments

Leolu
le mercredi 27 août 2014 à 18h41
La question serait donc :
Peut-on être polyamoureux "par défaut" si on ne l'est pas "par conviction" ?
Est-ce que ça ne commence pas souvent comme ça (lorsque le polyamoureux nouveau vient d'un couple stable), la conviction ne venant (ou pas) qu'après coup ? ;)
Discussion : J'aimes deux personnes à la fois...

Leolu
le mercredi 27 août 2014 à 18h27
Lulu226
Du coup je ne sais plus quoi faire... Rester avec mon premier copain et oublier le deuxième malgré que ça soit dur ? Dire à mon copain que j'ai rencontré un garçon mais en même temps avoir peur de le perdre ?
D'un autre côté, mon copain étant loin me répète tout le temps qu'il m'aime et ça en devient "cul cul la praline..." comme on dit... Il ne me laisse pas tellement de libertés et ça m'énerve...
Et aussi, il y a bien un dicton qui dit : "si vous avez vraiment aimé le premier vous ne seriez pas avec le deuxième..."
D'accord avec Siestacorta : ce ne sera du polyamour que si les deux garçons sont d'accord.
La solution la plus simple : "loin des yeux loin du coeur" (mais qu'allait-il faire dans cette galère... panaméenne, aussi ?!!). Tu oublies l'absent et tu continues de vivre ta vie sentimentale. Les belles amours romantiques à distance... hein... :-/
Vous devez être jeunes, et 2 ans, c'est énorme.
Je suis d'ailleurs surpris que vous n'ayez pas envisagé l'idée des rencontres que vous pourriez faire durant ces deux années, en France ou au Panama... L'attente, vraiment ? N'est-ce pas un peu naïf, d'un côté ou de l'autre (ou des deux) ?
Bref, il est naturel que tu aies trouvé quelqu'un de présent, il serait naturel qu'il en fasse de même là-bas... et presque anormal (à notre époque) que vous restiez chastes l'un et l'autre dans vos monastères respectifs.
Maintenant, pour le retour (dans deux ans, donc), une fois que vous aurez vécu un peu l'un et l'autre, rien ne vous empêche de vous retrouver ! Ou pas... selon vos états amoureux du moment (d'ailleurs qui te dit qu'il ne restera pas au Panama avec une charmante demoiselle locale ? Tu aurais l'air un peu cruche d'avoir attendu toute seule pendant tout ce temps !). Ces "amours de vacances" pourraient être simplement considérés comme des amoureux/ses "anciens" (même si...)
Deux (trois) solutions, donc, pour dans deux ans :
1) vous larguez respectivement vos "amours de vacances" et vous retrouvez comme avant.
2) l'un des deux a conçu entre-temps un amour "véritable" qui efface l'ancien (logique mono)
3) vous vous retrouvez à nouveau ensemble... tout en gardant ton nouvel amoureux, et tu deviens réellement polyamoureuse (et lui, il oublie sa panaméenne, pour faire simple, mais accepte ta nouvelle situation... situation polyamoureuse, donc, qu'il adopte dans la foulée, avec une autre petite amie en plus de toi ! :D Là aussi, pour faire dans l’idyllique et l'équitable)
Si la troisième solution t'agrée, c'est que tu as bien fait de venir ici ;)
Discussion : Mon copain m'annonce qu'il a une autre femme dans sa vie et veut vivre en polyamour

Leolu
le mardi 12 août 2014 à 16h30
Camcam
je ne serais plus jamais l'unique mais uniquepenser à ce que moi je veux et aussi de pouvoir me protéger au cas où (c'est à dire admettre la réalité, que même si j'en ai pas envie, que lui non plus et qu'on s'aime très fort, on ne s'est pas ce qu'il peut se passer dans l'avenir et que l'on doit tous deux savoir à quoi (et non à qui) se raccrocher en cas de rupture.
Je suis désormais convaincue que la dépendance affective fait plus de mal que de bien et, polyamour ou non, tout le monde gagnerait à travailler dessus.
(+) Trois points qui me semblent primordiaux (+)
(et les hommes aussi devraient se méfier de la dépendance affective)
Discussion : Nouveau site de rencontres polyamoureux : amours.eu

Leolu
le lundi 11 août 2014 à 18h18
Moi, j'aime les gens qui font (un bracelet, un site de rencontre...), et qui voient ensuite si leur intuition était bonne, car suivie par plus ou moins de monde. Ça nous change des bavards qui s'interrogent à qui mieux mieux sans faire avancer le schmillblick (dont moi-même ;) ).
(sinon polémique intéressante où l'on redécouvre qu'un avis sincère, personnel, spontané, pas consensuel ni "politiquement correct", passe moins bien lorsqu'il est négatif que positif. Mieux vaut s'armer de plein de "je" du début à la fin, si on veut éviter l'image d'un jugement péremptoire et dépréciateur ;) ... Ou alors le silence. Mais la liberté d'expression, alors ?)
(mais bon... tout ceci est fini)
Discussion : Polyamour à distance

Leolu
le jeudi 07 août 2014 à 18h29
Tcheloviekskinoapparatom
Et ce n'est pas très grave de savoir si je suis dans une relation "brevetée" ou pas, comme ce n'est pas très grave dans mes relations à courte distance : un des très grands bénéfices du polyamour pour moi c'est la fluidité des relations : amour/amitié/tout ce qu'il y a entre, au-dessus et en-dessous.
Oui, "ce n'est pas très grave" est un très bel adage qui simplifie tellement la vie ! (+)
Mais il ne faut l'appliquer que pour ces choses qu'on voudrait trop améliorer, pas pour celles qui nous pourrissent la vie.
"Ce n'est pas très grave si on est loin, ou qu'on se voit peu..." OUI
"Ce n'est pas très grave si je passe toujours après l'autre et qu'il dirige ma vie" : NON
Ce minimum de lâcher-prise qui évite qu'on se mette la pression et qu'on complique toujours tout, là où chacun ne recherche que du bonheur !
Discussion : Comment ne rien attendre ?

Leolu
le dimanche 03 août 2014 à 11h46
bodhicitta
"Léolu : Bref, je vois une certaine contradiction entre l'attachement et le désir de libertés réciproques (entre l'inconscient et le conscient)."Je suis profondément attachée à mes chéris et je désire leur liberté, je les aime car ils sont libres. Je me contredis ? :-/
Justement non ! C'est une chance d'arriver ainsi à conjuguer l'attachement et le respect de la liberté de l'autre :)
Ce que je disais, c'est que le besoin profond d'un amoureux consisterait à vouloir avoir l'autre à soi le plus possible, mais que l'exigence de libertés réciproques va à l'encontre de ça. D'où le dilemme de beaucoup ici... :/
(je ne parlais donc pas de contradiction personnelle, mais d'un déséquilibre naturel à devoir assumer / supporter)
Virgile
Pourtant j'y étais presque, il y a encore une semaine à écouter ma raison. Et puis il a repris contact... Et de nouveau je suis repartie dans de nouvelles interrogations !
La passion et la raison... Le combat d'une vie... :/
Discussion : Comment ne rien attendre ?

Leolu
le samedi 02 août 2014 à 13h08
Shamal
attendre de l'autre plus que ce qu'il n'est capable / n'a envie de nous donner, d'où une insatisfaction / douleur / souffrance du fait que l'on n'obtient pas ce que l'on souhaiterait.
Ah oui, l'équivalent poly d'une "grève du sexe" dans un couple hétéro...
(différence de besoins) ;)
Shamal
En bref, c'est encore et toujours l'écart entre le cerveau et les tripes, le conceptuel et la pratique :)
Ouaip... La chose la plus dure à résoudre qui soit ! :-/
Discussion : Comment ne rien attendre ?

Leolu
le samedi 02 août 2014 à 11h03
Shamal
- Il y a vingt ans environ, une amie m'a dit qu'il ne faut pas attendre des gens plus que ce qu'ils peuvent donner.
C'est justement l'une des choses qui m'intrigue, dans le comportement polyamoureux.
Je m'explique. Il y a la liberté individuelle et la multiplicité...
Que l'on soit profondément attaché à une personne, c'est normal, c'est ça l'amour... Mais si cette personne l'est moins de son côté, pourquoi vouloir la changer, lui imposer des choses, lui faire une scène ? Cela va à l'encontre de sa liberté, justement...
Cela n'empêche pas de lui montrer notre tristesse, le manque cruel de présence et de réciprocité, le manque d'attentions et de considération, bien sûr. On souffre et c'est bien normal. Mais l'amour que se portent deux personnes implique que chacun pense à l'autre, pas que chacun veuille retenir l'autre.
Accepter que l'autre ait d'autres amours, c'est accepter implicitement qu'il nous accorde le temps qu'il désire, non ? (chose qui peut être négociée mais non exigée)
Bref, je vois une certaine contradiction entre l'attachement et le désir de libertés réciproques (entre l'inconscient et le conscient).
On veut bien qu'il soit libre, mais on le voudrait tout à nous (ou au moins beaucoup à nous, même en son absence).
N'est-ce pas cette contradiction qu'il faut travailler en tout premier ?
Mais peut-être suis-je un horrible coeur d'artichaut :-/ ?
(tiens ? Cette expression a une origine très polyamoureuse, on dirait :
"Origine : le coeur désigne ici le centre du végétal, le fond d'artichaut duquel se détachent de nombreuses feuilles, une pour chaque personne présente, tout comme quelqu'un qui a un coeur d'artichaut donne un peu d'amour à chaque personne qui lui semble digne d'intérêt.
Cette expression qui date de la fin du XIXe siècle vient de la forme proverbiale "coeur d'artichaut, une feuille pour tout le monde")
EDIT :
Oups ! J'aurais dû relire le post de départ...
L'homme en question n'est donc pas polyamoureux (il y a un amant infidèle et un poly partageur). N'est-il pas un peu logique que cette idée de partage ne soit pas dans sa nature ? Lui n'a pas l'impression de se partager entre sa femme et sa maîtresse : il oublie la première et voudrait l'exclusivité sur la seconde... Bref, une grosse différence de philosophie.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Citations sur le polyamour

Leolu
le jeudi 31 juillet 2014 à 18h12
Hey ! Mais il a vraiment dit ça, :-D !
Dans "La confession d'un enfant du siècle"...
Chapeau !
Alfred de Musset
"Vous conviendrez volontiers, n’est-ce pas ? que votre maîtresse a eu d’autres hommes et qu’elle en aura d’autres ; vous me direz sans doute que peu vous importe de le savoir, pourvu qu’elle vous aime, et qu’elle n’ait que vous tant qu’elle vous aimera. Mais, moi, je vous dis : Puisqu’elle a eu d’autres hommes que vous, qu’importe donc que ce soit hier ou il y a deux ans ? Puisqu’elle aura d’autres hommes, qu’importe que ce soit demain ou dans deux autres années ?"
Discussion : Comment vaincre sa jalousie

Leolu
le jeudi 31 juillet 2014 à 13h04
perdue-75
la diversité des expériences et des personnalités rend la chose encore plus complexe que cela.
C'est justement pour ça qu'il n'est pas mauvais de s'éloigner des styles de vie trop rigides, et de préférer des souplesses auto-régulées.
Sinon la jalousie va avec la possessivité : ne pas oublier de "questionner" les deux... ;)
En tout cas, bonne chance, perdue-75 !
Tu me sembles suffisamment réfléchie pour savoir mener ta barque au mieux.
Profites-en ! :) <3
Discussion : Comment vaincre sa jalousie

Leolu
le jeudi 31 juillet 2014 à 12h40
cat
j'analyse tout cela très bien mais je n'arrive pas à le combattre, la méditation peut certainement m'aider
...ou la psychologie. ;)
Je l'ai déjà dit : qu'aime t-on, exactement ? L'autre ou le lien qui nous unit à lui ?
- Si on aime réellement l'autre, dans son individualité et son autonomie, on doit aussi aimer sa liberté et tout ce qui peut le rendre heureux même sans nous (-> compersion).
- Mais tant qu'on continuera à préférer notre présence avec lui, à ne pas savoir vivre sans lui, à vouloir le contraindre à rester avec nous, l'obliger à ne pas voir qui il veut, l'empêcher de coucher avec qui il veut... même sans le vouloir vraiment parce qu'on est d'accord avec cette philosophie, on n'y arrivera pas.
Essaie peut-être d'observer tout* ce qu'il aime et d'analyser pourquoi ça lui fait plaisir, pourquoi ça fait de lui ce qu'il est et qui est tellement sexy, et essaie d'être heureuse pour lui qu'il ait tous ces bonheurs. Confronte-toi à tes douleurs réelles, mets-toi à sa place et profite de ce qu'il vit comme si c'était tes propres plaisirs.
Mais je sais... ça ne suffira pas ;)
* "tout ce qu'il aime", c'est aussi toi ;)
Discussion : Comment vaincre sa jalousie

Leolu
le jeudi 31 juillet 2014 à 11h47
perdue-75
Mais pour moi, la recherche (même imparfaite) d'une fidélité amoureuse et sentimentale entre les amants est la marque concrète de leur engagement l'un envers l'autre. Que reste-t-il sans cela ? Aujourd'hui je me sens tellement désabusée de ce couple "gâché" par ses "envies" et ses actes que j'en viens à me demander si l'amour romantique existe. Je suis sérieuse. N'est-ce-pas plutôt un (délicieux) mélange de sentiments hétéroclites basé sur des malentendus ?
Je crois que l'amour romantique, l'idée d'une fusion à deux, existe réellement... chez les jeunes couples, et chez ceux qui ont pu et su maintenir une belle flamme tout au long de leur vie. Il suffit d'en avoir une envie profonde et sincère, des deux côtés, et de tout faire pour que ça dure. Un engagement sans faille, fait de partages, de complémentarité, de petits éloignements réguliers, de passions individuelles, de pas mal de compromis, et de fondements solides sur des bases communes.
Je crois aussi hélas, pour l'avoir vécu et espéré... que cette vision idyllique n'est pas donnée à tout le monde sur la durée. Loin de là. :(
Nous sommes ainsi faits que la vie nous sépare quasi-systématiquement, que nous suivons des chemins de vies et d'envies différents au cours d'une existence... et que donc, l'amour romantique ne peut pas être une généralité. Sinon, il n'y aurait pas autant de divorces, il n'y aurait pas autant d'infidélités...
On peut le regretter et vouloir à tout prix essayer de faire rentrer des pièces carrées dans des trous ronds, comme le font les législations civiles et religieuses et les traditions... On peut aussi essayer de trouver une solution alternative qui sache maintenir des amours malgré ces différences.
Mais j'ai de plus en plus de mal à croire qu'une personne fusionnelle (qui fait passer son couple avant elle-même) qui n'a pas connu le vrai deuil amoureux une ou plusieurs fois, soit en mesure d'accepter facilement cette solution alternative. Elle n'a pas assez souffert de la perte et de l'absence. Elle ne peut pas comprendre foncièrement.
(à côté de ça, il y a ceux qui sont profondément acquis à la cause multiple et qui n'ont jamais donné au couple la prééminence de leur vie)
Alors la solution habituelle du couple traditionnel pour pallier à ces trop grandes disparité... est la rupture :( .
C'est le seul moyen qu'ont les tenants du couple traditionnel de sauvegarder leur propre intégrité psychologique, de se sauver eux-mêmes sans trop se perdre.
... et de tenter de retrouver un autre amour réellement fusionnel.
Et c'est justement pourquoi le polyamour existe : pour proposer une autre alternative à ces séparations quasi-systématiques. Maintenir de l'amour, maintenir des familles, ajouter des amours et transiter sans douleurs de situations stables en d'autres situations stables. Et ceci, compte tenu des évolutions de vie de chacun.
Sauf qu'on ne se déclare pas toujours polyamoureux du jour au lendemain... :(
Discussion : Comment vaincre sa jalousie

Leolu
le jeudi 31 juillet 2014 à 09h51
bodhicitta
la vie m'a vite apprit qu'on ne maîtrise rien et que le cadre est mouvant de toutes façons.
(...) Je n'ai plus peur de perdre.
Oui, c'est à force de perdre l'amour et de le retrouver (même une seule -grosse- fois) qu'on apprend à se méfier des liens trop intenses. On en devient peut-être plus désabusé, mais surtout plus indépendant. Et cette indépendance redonne une joie de vivre nouvelle, plus riche que ce qu'on soupçonnait dans notre dualité stricte et aliénante.
Vivre pour soi, avec les autres, et non pour un autre.
Le drame de ceux qui découvrent le polyamour à partir d'un couple traditionnel, c'est qu'ils n'ont pas "perdu". On leur a juste "gâché" leur couple. Couple qui demeure, toujours aussi présent, mais qui a perdu tout ce qui en faisait le charme : l'exclusivité, la protection, la tranquillité d'esprit, la stabilité... Et là, que reste t-il ? Un ersatz de couple...
Lorsque je vois ces couples "dégradés", j'ai toujours tendance à me dire : il vaudrait mieux une cassure franche. La découverte de la "perte", réelle et complète... pour s'apercevoir au bout d'un moment, que même un "morceau" de couple, hé bien, c'était rudement chouette, finalement !
cat
Je vis depuis prés de deux ans une superbe histoire avec un homme qui des le départ m'a dit qu'il avait plusieurs relations.
Sauf que là, la situation était claire dès le départ ! Ce couple est poly depuis toujours.
La question serait de savoir pourquoi tu ne le voyais, pas, cat, ou pourquoi tu l'as accepté même si ça te faisait mal depuis longtemps.
Parce qu'il y a l'attachement qui nous lie, mais aussi l'autoprotection qui nous pousse à réagir lorsqu'on souffre trop.
Une question qui m'a toujours intriguée : comment est-il possible qu'un attachement soit plus fort que la survie psychologique d'une personne ?
Parce que ta question, cat, n'est pas :
"je n'arrive pas à supporter cette situation polyamoureuse. Comment m'en sortir ?"
mais :
"je veux continuer à vivre avec un poly alors que je n'admets foncièrement pas le polyamour (juste philosophiquement). Comment réussir à l'admettre du fond de mes tripes ?"
Discussion : Tantrisme et polyamour

Leolu
le mercredi 30 juillet 2014 à 23h23
Merci beaucoup, Sauge21 et MagentaDeMars, pour ces approfondissements sur le tantra tel que vous l'avez vécu !
J'ai bien compris combien cette expérience est difficile à communiquer, et j'ai été assez bluffé par tant de sincérité de votre part !
MagentaDeMars y a vu plus particulièrement ce dont j'avais parlé : le rapport à soi face aux autres. D'autant que ces expériences entre individus ne se connaissant pas ajoute beaucoup de piment à l'affaire ! Jusqu'à présent, je n'avais eu écho que de massages ou de coïts tantriques en couples...
"Restaurer en soi l'homme et la femme" (Sauge21) me semble très intéressant également, et on est toujours dans le soi/autres avec l'observation des sentiments que nous inspire un partenaire.
Quant à l'expérience intérieure de Sauge21, c'est bien vrai que c'est difficile à expliquer :) Je le conçois, tu as bien réussi à me faire sentir ta perception exacte, mais j'ai du mal à en saisir l'intérêt...
Encore merci, mais j'aurais envie de m'essayer à mes propres expériences, finalement. J'ai trouvé une partenaire avec qui ça pourrait bien passer...
Discussion : [Lexique] Questions de termes : "polyamour" / "anarchie relationnelle" / "mono-amours"

Leolu
le mercredi 30 juillet 2014 à 16h41
N'oublions pas que de très nombreux termes évoquant un objet nouveau ne sont pas parlants ni explicites (ne seraient-ce que les anglicismes). C'est l'usage et sa popularisation qui en fait, avec le temps, une expression que tout le monde comprend.
Pour moi, "polyamour" signifie bien ce qu'il évoque : multiplicité et amour.
"Amour" pouvant représenter aussi bien la relation sentimentale (mon amour) que l'acte sexuel (faire l'amour), donc aussi bien "relation sentimentale" que "libertinage"... même si c'est un peu tiré par les cheveux ;)
La perception commune, elle, a tout de suite tendance à voir du sexe (multiple) dans la définition ("polyamours ? faire l'amour à plusieurs personnes ?"). Libre à chacun, ensuite, de réajuster la définition selon sa propre pratique en rappelant qu'il y a "amour" dans le mot, qu'il soit obligatoire ou l'une des composantes seulement...
Mais c'est vrai que ce que l'on cherche à faire passer, dans ce terme, c'est surtout l'indépendance sentimentale/sexuelle absolue de ses membres, la multiplicité n'étant finalement qu'une conséquence de cette liberté : le polyamoureux ne cherche pas à tout prix à multiplier, il veut surtout vivre de vraies relations lorsqu'elles se présentent, sans pour autant perdre ses relations actuelles. Et donc le préfixe "poly" ne convient clairement pas... même si c'est le cas pour une vision extérieure.
Sauf que tous les termes sur base de "liberté" ramèneront systématiquement au "libertinage" ! ("libramours" ?)
Et je ne vois vraiment pas comment placer à la fois la liberté sexuelle et amoureuse en un seul mot !
Discussion : Comment vaincre sa jalousie

Leolu
le mardi 29 juillet 2014 à 15h14
cat
Mes questionnement sont pourquoi je ne lui suffis pas
J'aimerai que ce que je trouve tellement exact en théorie je puisse aussi le ressentir ainsi
Ma relation avec lui est superbe il faut que je travaille sur moi
Je crois qu'on a trop tendance à vouloir calquer l'amour du couple avec l'amour filial.
On a besoin de son partenaire comme on a besoin d'un parent : toujours présent, aimant, indissolublement lié, protecteur, rassurant, complice, ...
Parmi les personnes qui ne voient pas le parent comme ça, il y a celles qui, ne l'ayant pas connu, le recherchent inconsciemment à travers le couple, et il y a celles qui n'en ont pas besoin et au contraire se méfient d'une trop grande dépendance.
S'en méfient aussi certaines personnes qui ont été déçues par le couple...
Bref, il me semble que c'est une question de maturité et d'expérience. C'est pourquoi on n'arrive pas à se raisonner alors même qu'on est ouvert à l'idée du polyamour.
Pour moi, par exemple, aujourd'hui, je suis capable de ne plus penser "pourquoi je ne lui suffis pas". Cette phrase en est même venue à m'horripiler tellement elle représente la dépendance addictive. Mais ça n'a pas toujours été le cas... :/
Que faire, alors ?
A part avoir été lassé de sa propre dépendance par le passé, je ne vois qu'une chose : se recentrer sur soi et son bonheur individuel. Et n'accorder d'amour et de passion que dans les temps qu'on n'a pas consacrés à soi. Ils doivent devenir secondaire...
Facile à dire ? ;)
Discussion : Je t'aime... je te quitte...

Leolu
le mardi 29 juillet 2014 à 14h50
bodhicitta
Finalement je pense qu'à un moment, après la rencontre on décide d'aimer telle personne, puis, pour une raison ou une autre on décide de ne plus aimer, chérir cette personne.
Et c'est là où le mieux, ce n'est pas de vouloir "casser" quelque chose, mais de s'éloigner simplement... de passer plus de temps avec d'autres ce qui réduit comme peau de chagrin (j'aime bien le terme, à ce propos ;) ) notre présence avec l'être qui n'est plus aimé.
Et pour peu que l'autre comprenne ou soit dans le même état d'esprit, les choses se passeront sans heurts ni douleurs.
Juste comme ça, parce que c'est fini...
Nul besoin d'explications ni de drames : juste du ressenti, et une acceptation sereine, pour chacun, de ce ressenti...
Discussion : Tantrisme et polyamour

Leolu
le mardi 29 juillet 2014 à 14h34
J'aime beaucoup la réponse de Sauge21 parce que, pour une fois, il y a une expérience concrète, vécue, expérimentée, racontée... et non synthétisée.
J'aurais pourtant aimé que ceux qui sont adeptes du tantra aillent plus loin, en racontant leur vécu personnel, les émotions libérées, les sentiments ressentis, les actes acceptés ou refusés, les bonheurs atteints, les difficultés à combattre (bon... dans la limite de l'intime, bien sûr...)
Parce que, je ne sais pas si vous avez remarqué, mais il n'y a rien de plus intérieur que le tantra et pourtant rien de moins expliqué que cet intérieur-là !
On ne parle que de stages, de maîtres, de livres, de philosophies et de divergences... jamais de ce "flux" ou de cette "harmonie" que l'on peut ressentir !
Je ne suis pourtant pas un mystique, loin de là. Comme certains, ci-dessus, je ne vois d'harmonie que dans les limites de la perception humaine (et non de l'imagination psychosomatique) :
- le ressenti par les 5 sens (que la lenteur et l'introspection peuvent démultiplier)
- le lien psychologique avec partenaire ou assemblée (lentes observations et écoutes, présences et vécu antérieur)
- et tout ce qui peut permettre de lier "soi" à l'environnement avec plaisir et positivité (plaisir du geste conscient et des processus ressentis). Etre nu en extérieur, par exemple... ou les yeux fermés au bord de la mer ou dans un concert... S'asseoir en tailleur ou se relever en complète harmonie...
En ce qui concerne le sexe, j'ai déjà l'impression de pratiquer le tantra ;) ! Du moins dans ses pratiques les plus lentes et réfléchies (pas dans les rencontres fugaces, violentes et intenses)...
J'aurais même tendance à m'inquiéter : en ritualisant trop l'amour, par les gestes et l'intellectualisation de la chose, ne risque t-on pas de tuer la spontanéité d'une véritable communion de pensées, d'échanges et de caresses ?
J'imagine cependant que pour un couple qui se connaît trop bien, ce type de variation peut être bienvenue (idem pour un tout nouveau couple qui se découvre dans une ambiance... originale et excitante).
Mais tout ça, c'est ce que j’espérerais, moi, trouver dans le tantra.
Racontez-nous, non seulement vos envies, mais aussi et surtout votre ressenti réel !
Discussion : Recherche films dont "Pourquoi Pas" de Coline Serreau

Leolu
le mardi 29 juillet 2014 à 12h16
J'ai vu "HAPPY FEW aimez qui vous voulez" et je vous le conseille.
www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19132034&c...
2 jeunes couples, une infidélité, puis un aveu, puis la réciproque, et enfin une tentative d'échanges réguliers, volontaires et assumés...
Ce film attire autant qu'il agace.
Il attire parce qu'il montre tout le cheminement qui mène à un polyamour particulier (échange fermé entre 2 couples). Il agace parce que le réalisateur a trop insisté sur les difficultés psychologiques et les jalousies, comme si le polyamour était forcément une utopie destructrice. Restent de belles images et de belles scènes qui ont cependant ennuyé quelques spectateurs par leurs longueurs...
Discussion : Ah non mais pour moi c'est pas possible !

Leolu
le lundi 28 juillet 2014 à 17h54
GreenPixie
et puis il y a quand même des oreilles attentives, notamment parmi les personnes et couples qui sont 'revenu-es' du schéma fusionnel avec pertes et fracas, qui se séparent/divorcent à la trentaine ( comme des millions de familles monoparentales, qui apparaissent tous les jours ), et qui disent à présent : "on ne m'y reprendra plu(s) !" ,
.... et ça me donne de l'espoir pour la génération à venir (+)
Qui te dit que la génération à venir ne débutera pas elle-même par l'amour Walt Disney avant d'en venir elle aussi à "on ne m'y prendra plus".
L'exemple de la génération précédente ?
Qu'ont fait les enfants des hippies des années 70 ? ;)
Pour moi, le polyamour naît de quelques jeunes progressistes, mais aussi et surtout de beaucoup de "vieux" désabusés après une première expérience...
Car c'est l'expérience personnelle et elle seule qui permet de comprendre la philo poly.
...sinon les gens seraient capables de comprendre naturellement le principe et les avantages dès qu'on les leur explique, sans avoir ce réflexe défensif "moi je ne pourrais pas", non ? ;)