[Lexique] Questions de termes : "polyamour" / "anarchie relationnelle" / "mono-amours"
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Raphaelle
le mercredi 30 juillet 2014 à 03h29
Les questionnements qui suivent ont surtout pour but d'améliorer la manière dont peut être expliqué le polyamour à ceux qui n'en ont jamais ou peu entendu parler.
Le terme "polyamour" me paraît de moins en moins pertinent, même si je l'utilise encore souvent, par habitude, à l'oral. A l'écrit, j'ai dernièrement essayé de privilégier les termes "amours multiples" et "poly". Ce dernier n'est pas employé comme une abréviation de "polyamour", il est utilisé pour désigner des personnes qui vivent une multiplicité de situations relationnelles... ce qui peut être le cas d'un "mono", j'y reviendrai.
Dans le mot "polyamour", le mot "amour" a plusieurs fois induit en erreur des personnes avec lesquelles je parlais, pour les premières fois, de ma manière de vivre. Celles-ci ont cru que les relations polyamoureuses étaient exclusivement des relations amoureuses. Nous sommes d'accord sur le fait que "polyamour" est une traduction erronée du terme anglais "polyamory". Les poly le savent. Mais, si vous commencez à parler de polyamour à quelqu'un qui n'en a jamais entendu parler, il est logique que l'"erreur" de compréhension puisse advenir. Il faudrait donc préciser à chaque fois, immédiatement, le problème de traduction, ce qui est fastidieux et ce qui n'engage pas forcément une conversation, parfois perturbante, sur une voie facile pour être clair et concis.
J'ai l'intention de mettre davantage en avant le terme "anarchie relationnelle" qui perd en efficacité, en rapidité sur l'instant, ce qu'il gagne en précision et, potentiellement, en gain temps par la suite : si l'amalgame "polyamour = relations exclusivement amoureuses" a été fait dès le départ, mon expérience a montré une perte de temps importante à remettre les pendules à l'heure en expliquant que, dans ce qui avait été dit au début, il fallait y entendre des implications potentiellement différentes.
Certes, le terme "anarchie relationnelle" va être plus long à expliquer au début mais, au moins, de "bonnes graines" sont semées dès le départ. Ce n'est pas non plus la panacée puisqu'il faudra souvent rappeler que l'anarchie n'est le chaos mais l'ordre sans les lois et qu'être anarchiste relationnel ne signifie pas être un militant anarchiste.
A propos de l'utilisation du mot "amour libre" par les anarchistes, on peut renvoyer à un article éclairant d'Anne Archet (disponible ici ).
Enfin, "anarchie relationnelle" évite les débats comme celui de savoir si nous sommes plus portés vers le polyamour ou la polysensualité ou la polyaffectivité, etc.
Il me semble néfaste d'opposer le polyamour à la monogamie. D'une part, il n'y a pas une opposition si tranchée sur de nombreux points entre poly et mono. D'autre part, il me paraît, plus judicieux de parler de mono-amour (même si le terme ne sonne pas bien) que de monogamie, un terme trop connoté par la médecine et le droit comme l'illustre bien le TLFi (voir ici ).
Enfin, j'ai constaté que nous insistons souvent, à juste titre, sur le fait qu'il existe une infinité de polyamours. Le soucis est que nous parlons quasi-systématiquement du mono-amour sans indiquer qu'il existe aussi une infinité de mono-amours quand bien même le cadre dans lequel se développe les relations mono-amoureuses est, a priori, plus restrictif.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
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(compte clôturé)
le mercredi 30 juillet 2014 à 09h08
Pour ma part, j'emploie aujourd'hui de préférence le terme de "non-exclusivité", en ajoutant éventuellement "sexuelle et sentimentale" pour plus de précision.
J'ai choisi ce terme car, comme toi Vaniel, le terme de polyamour me pose le problème de mettre l'accent sur la notion d'amour. Notion qui me va très bien mais qui ne reflète pas selon moi l'éventail des possibilités des relations non-exclusives et pourrait laisser à penser que les relations multiples basées sur autre chose que l'amour (le sexe par exemple) seraient "moins honorables".
Le terme d'"anarchie relationnelle" ne me convient pas non plus car je le trouve trop conceptuel, trop lié à des notions politiques et je crains que mes interlocuteurs ne comprennent pas de quoi il s'agit et y voient le côté que tu décris (anarchie = chaos).
Et donc de la même manière, j'évite de parler de monogamie, qui présente le risque que les gens le voient comme le contraire de la polygamie (ou comme tu l'écris, car c'est un terme trop connoté), et je parle plutôt de personnes "exclusives".
Bon ben avec tout ça on n'est pas très avancés, ça fait un terme de plus ! :-D
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bodhicitta
le mercredi 30 juillet 2014 à 12h34
Vaniel
Certes, le terme "anarchie relationnelle" va être plus long à expliquer au début mais, au moins, de "bonnes graines" sont semées dès le départ. Ce n'est la non plus la panacée puisqu'il faudra souvent rappeler que l'anarchie n'est le chaos mais l'ordre sans les lois et qu'être anarchiste relationnel ne signifie pas être un militant anarchiste.
Ouiii c'est l'ordre sans le pouvoir!!
et il est vrai qu'il m'arrive souvent (trop à mon gout) d'expliquer le mot anarchie... :-/ mot qui bien souvent fait peur à cause de sa connotation chaotique!!
Amour non exclusif sonne un peu mathématique pour moi, je préfére parler (et entendre parler) de libertés, donc j'ai tendance à parler d'amours libres. Quand j'ai aussi envie que la conversation finisse par tourner autour de la politique et du pouvoir.
<3 Au passage: da le dernier Le monde libertaire hors série dossier: un été en folie! santé mentale, morale sexuelle et capitalisme.
s.Freud / w.Reich histoire d'une divergence éthique et politique sur la régulation sociale du désir, du plaisir et de la sexualité.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
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Apsophos
le mercredi 30 juillet 2014 à 13h15
Se dire non-exclusif plutôt que "libre" c'est un peu comme se dire anarchiste plutôt que libertaire. Yeah, sure, tout le monde est libre et tout le monde est pour la liberté, mais quand on s'oppose à la forme autorisée d'expression de cette liberté, du point de vue des "gens normaux" c'est ça qui nous en distingue.
En gros, la terminologie positive, c'est sans doute nécessaire, mais c'est bon pour ceux qui n'ont pas besoin de la terminologie négative :-D
(et de même que l'anarchie c'est le désordre, la violence, la loi du plus fort, la non-exclusivité (sexuelle, sentimentale, gniagniagnia) ce n'est pas de l'amour, ce sont des relations superficielles, etc.)
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Raphaelle
le mercredi 30 juillet 2014 à 14h11
Le terme "non-exclusif" a son efficacité mais ça me dérange de me définir par ce que je ne suis pas et, ainsi, de peut être laisser entendre à un mono que je me situe à son opposé.
Apsophos
En gros, la terminologie positive, c'est sans doute nécessaire, mais c'est bon pour ceux qui n'ont pas besoin de la terminologie négative :-D
Peux-tu développer ?
Le terme "libertaire" est intéressant. Cependant, il est trop large ; la recherche d'une liberté absolue excède les dynamiques relationnelles. D'autre part, alors que l’avènement d'un mode de vie ou d'un régime libertaire reste du domaine de l'utopie, la construction d'une anarchie relationnelle est réalisable. Enfin, tous les poly ne refusent pas toutes les formes d'autorité (d'ailleurs, qui parvient à les refuser toutes ?).
@ bodhicitta : merci pour la référence.
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MagentadeMars
le mercredi 30 juillet 2014 à 14h12
A risque d'être chiant (j'assume) : c'est quoi l'intérêt de peaufiner les définitions ?
En soi, je n'ai rien contre les définitions. Je les adore, même, dans certains contextes : si on va disputer, classifier ou autrement argumenter il en faut, absolument.
En revanche, je n'ai que peu d'intérêt à discuter des classifications ici, car cela me laisse toujours un goût de "mon pratique c'est le bon, les autres sont pourris". La normativité quoi, tout à fait le contraire de l'anarchie relationnelle à mon conception. Et même si on évite ce genre de comparaison morale, il n'y a que peu de définitions / étiquettes que l'on puisse retenir alors que chaque personne puisse avoir une nuance de comportement différent.
Reste l'utilité dans la communication. Ok, c'est bien d'avoir des raccourcis, mais c'est aussi un piège : je suppose qu'on m'a bien compris, alors non, parce que la personne en face ait une autre idée des définitions. On ne peut pas supposer que tous aient lu les même définitions, donc on est obligé de les redire. Autant les donner sur le champ, alors. Je ne risquerais pas trop de dire "anarchie relationnelle" sans le suivre de "par laquelle je veux dire..."
Puis finalement, le pire c'est quand on essai de communiquer mais la discussion dérape vers un dispute sur le bon assortiment entre conceptions et leurs étiquettes, ce qui n'a rien d'utile par rapport à l'idée que je voulais faire passer.
Si par contre, il s'agit de discuter des manières d'être et de vivre, lesquelles sont vivables pour certain-e-s ou non, lesquelles pourraient le devenir... les idées plutôt que leurs noms... je suis tout pour (+) :)
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Raphaelle
le mercredi 30 juillet 2014 à 14h47
Je m'attendais bien à avoir cette remarque à propose de l'intérêt de peaufiner les définitions. Pour faire vite, moi j'aime le faire pour le plaisir de connaître les mots. Au-delà du jeu intellectuel, penser aux mots clarifie ma pensée, ce qui a beaucoup contribué au fait que je puisse vivre plusieurs relations d'une manière apaisée, que je sache "quitter" quelqu'un avec délicatesse, par exemple.
La discussion est ici effectivement axée sur la manière la plus efficace de communiquer ou, au moins, celle qui créera le moins de confusion. Le langage dans son ensemble est un piège permanent. Donc, autant avoir bien réfléchi aux termes avant de les utiliser, ce qui peut permettre aussi de ne pas être pris à défaut par quelqu'un qui connaît mieux que nous les définitions et qui chercherait à entrainer une discussion dans une joute verbale. Ainsi, si besoin, on explique le mot tout de suite, sa définition telle qu'elle est inscrite dans les dictionnaires, et on peut passer à autre chose.
Petite précision : si ma préférence, pour l'instant, va vers le terme d’anarchie relationnelle, je ne cherche pas à l'imposer.
Si chaque personne à son terme à lui, c'est dans l'idéal plus juste... mais c'est nuisible à une communication efficace. Bon, si j'y réfléchis autant dernièrement c'est aussi pour une raison pratique : je m'interroge sur l'intérêt de créer une assos qui soit plus large que Polyfamilles... et il faudra bien la nommer, donc je ne peux pas faire l'économie d'une discussion comme celle-ci. A suivre...
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MagentadeMars
le mercredi 30 juillet 2014 à 14h53
Vaniel
autant avoir bien réfléchi aux termes avant de les utiliser,
(+) :-)
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Leolu
le mercredi 30 juillet 2014 à 16h41
N'oublions pas que de très nombreux termes évoquant un objet nouveau ne sont pas parlants ni explicites (ne seraient-ce que les anglicismes). C'est l'usage et sa popularisation qui en fait, avec le temps, une expression que tout le monde comprend.
Pour moi, "polyamour" signifie bien ce qu'il évoque : multiplicité et amour.
"Amour" pouvant représenter aussi bien la relation sentimentale (mon amour) que l'acte sexuel (faire l'amour), donc aussi bien "relation sentimentale" que "libertinage"... même si c'est un peu tiré par les cheveux ;)
La perception commune, elle, a tout de suite tendance à voir du sexe (multiple) dans la définition ("polyamours ? faire l'amour à plusieurs personnes ?"). Libre à chacun, ensuite, de réajuster la définition selon sa propre pratique en rappelant qu'il y a "amour" dans le mot, qu'il soit obligatoire ou l'une des composantes seulement...
Mais c'est vrai que ce que l'on cherche à faire passer, dans ce terme, c'est surtout l'indépendance sentimentale/sexuelle absolue de ses membres, la multiplicité n'étant finalement qu'une conséquence de cette liberté : le polyamoureux ne cherche pas à tout prix à multiplier, il veut surtout vivre de vraies relations lorsqu'elles se présentent, sans pour autant perdre ses relations actuelles. Et donc le préfixe "poly" ne convient clairement pas... même si c'est le cas pour une vision extérieure.
Sauf que tous les termes sur base de "liberté" ramèneront systématiquement au "libertinage" ! ("libramours" ?)
Et je ne vois vraiment pas comment placer à la fois la liberté sexuelle et amoureuse en un seul mot !
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bodhicitta
le mercredi 30 juillet 2014 à 16h58
Magentademars
le pire c'est quand on essai de communiquer mais la discussion dérape vers un dispute sur le bon assortiment entre conceptions et leurs étiquettes, ce qui n'a rien d'utile par rapport à l'idée que je voulais faire passer
Oui on n'a pas la méme conception des choses, les mots ne raisonnent pas de la méme façon pour chacun. C'est pourquoi je pense que cette convers' est utile
Vaniel
axée sur la manière la plus efficace de communiquer ou, au moins, celle qui créera le moins de confusion. Le langage dans son ensemble est un piège permanent. Donc, autant avoir bien réfléchi aux termes avant de les utiliser, ce qui peut permettre aussi de ne pas être pris à défaut
Ps: merci pour tes liens 1er post' <3
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Apsophos
le jeudi 31 juillet 2014 à 02h42
Ouais je peux essayer de développer.
Quand tu communiques (j'imagine que c'est pour ça que tu utilises des mots) tu essaies de transmettre une information et une idée. D'une part ton interlocuteur n'est pas "vide", il a une expérience passée de la société et de la communication, un contexte, d'autre part un mot n'a de sens que dans un contexte donné, justement.
La norme, c'est le contexte qu'il est probablement "sûr" de supposer *quand on n'en sait pas plus*. Ainsi face à un inconnu ou à toute personne présumée "normale", il m'apparait plus efficace d'employer de prime abord une désignation négative, de détruire les idées reçues ou les suppositions. Cette page où l'habitude voudrait qu'on trouve des choses, supposées partagées par "tout le monde", on dit d'abord "considère qu'elle est vierge" avant de décrire ce qui s'y trouve.
Parler directement "en positif" ne peut fonctionner qu'avec des gens qui savent déjà qu'on sort de la norme établie ou qu'on part de "plus bas".
Personnellement si je devais expliquer à un groupe de profanes ce qu'est le jeu de rôles, ça me pèterais impérialement les testi-boulons de terminer mon exposé et d'avoir des questions sur le SM, les ordinateurs ou les psychiatres donc je commencerais ledit exposé en disant que ça n'a rien à voir avec ces trucs.
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ScottBuckley
le jeudi 31 juillet 2014 à 20h08
Bonjour à vous,
Pour ma part, je varie les expressions selon l'humeur du jour et surtout en fonction des personnes à qui je m'adresse, de vive voix, ou par écrit, ou par écran interposé...
Parfois je parle de ma philosophie de vie tournée vers la (bio)diversité ( sous toutes leurs formes : de vies, d'expériences, d'alimentation bio, de relations... ),
parfois de mes relations affectives plurielles ( > cela va de l'amitié très forte > à l'intimité et à la relation amoureuse ou autres formes de relations sensuelles :-D ) ,
... d'autres fois je parle de mon engagement dans des relations non-exclusives liées au mot anglais ' polyamory ' ( que je traduis à ma façon, en parlant entre autres de ' relations intimes plurielles ' ),
en conjuguant le verbe aimer + largement et + librement ( avec le consentement actif des personnes impliquées // par opposition à l'adultère ou aux mensonges par omission ) ...
.... mais tu as raison Vaniel, le mot " polyamour " est trop souvent mal compris et source de malentendus
( sans parler de celles & ceux qui n'entendent et ne traduisent cela que par " relations sexuelles / coucher avec des inconnu-es / avec la voisine " , ce qui prouve qu'illes ont une étrange notion assez réductrice de ce que peuvent être des relations affectives et/ou amoureuses + libérées des normes sociales :-/ )
Bref : >> bien écouter ce que la personne entend, quelle que soit notre formulation,
.... et Si possible > lui demander de répéter avec ses mots à lui/ à elle,
pour découvrir comment elle ou il a interprété et traduit dans son esprit & corps notre formulation
( et là on a souvent de drôles de surprises côté traductions !! :-) )
* Cherche T-shirt ' aimer ' en taille XXXL > s'adresser à moi si jamais vous le trouvez :-D .
Forte récompense & kisses offered if found <3
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
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ScottBuckley
le jeudi 31 juillet 2014 à 21h15
Ah, et autrement, pour dire à celles & ceux que vous les aimez
juste que vous les aimez,
sans attente de réciprocité,
sans jugement,
sans calcul,
sans pression, sans bague,
sans peur,
de façon inconditionnelle,
.... vous pouvez demander de l'aide à miss Solange,
pour dire juste je t'aime
( bientôt elle pourrait être reconnue d'utilité publique <3 ) :
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
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ScottBuckley
le lundi 04 août 2014 à 21h44
Une autre chose possible, côté vocabulaire ou expression (pour parler de relations plurielles) serait de dire :
.
' je suis dans des relations non-possessives ' , côté amitiés, amours,
relations familiales (au sens d'aimer sa famille ou certain-es de ses membres), ou autres formes de relations affectives ' ,
.
.... ce qui permettrait au passage de placer cette question dans la conversation,
et de parler du fait que nos manières d'aimer et de relationner sont parfois liées à des marques de possessions, et à des peurs (de perte, d'abandon par l'autre, de rupture...) .
Aimer plus librement, ce serait ainsi aussi aimer sans posséder l'être aimé, ni son coeur, ni son corps .
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
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bodhicitta
le mardi 05 août 2014 à 17h04
GreenPixie
des relations non-possessives
Bin oui (+) super façon d'en parler! On peut enchainer sur la liberté de l'autre, que personne ne possède l'autre!
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ScottBuckley
le vendredi 08 août 2014 à 20h06
bodhicitta
Bin oui (+) super façon d'en parler ! On peut enchainer sur la liberté de l'autre, que personne ne possède l'autre !
Oui ouiii, enchaîner sur la liberté de l'autre ...
... pour mieux se dés-enchaîner mutuellement, yep, excellente transition :
merci Bodhicitta ! (+)
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Boucledoux
le mercredi 13 août 2014 à 13h25
Comme d'autres l'ont exprimé, notamment Vaniel et Shamal, le terme polyamour me pose problème en ce qu'il ferme l'éventail des relations possibles en mettant un accent exclusif (et oui ;) ) sur l'amour romantique. En même temps, il s'est déjà pas mal répandu et il a l'avantage d'être un drapeau pratique et immédiatement compréhensible et identifiable, je le garde donc quand même pour la vie de tous les jours.
L'anarchie relationnelle est probablement ce qui renvoie le plus justement à ce que je vis mais il est tellement conceptuel et incompréhensible au premier abord que je ne l'utilise quasi jamais.
et finalement, la non-exclusivité (ou non-monogamie) éthique est le terme qui me convient le mieux et que je trouve le plus juste. Le fait que ce soit un terme négatif a l'avantage de ne rien fermer et d'indiquer simplement ce que je refuse : le carcan de la norme exclusive et monogame au delà de laquelle toutes les possibilités sont ouvertes.
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ScottBuckley
le mercredi 13 août 2014 à 20h01
bodhicitta
Bin oui (+) super façon d'en parler ! On peut enchainer sur la liberté de l'autre, que personne ne possède l'autre !
On pourrait aussi parler de relations inclusives ( la version + positive de ' relations non-exclusives ' ) ,
>> Qu'en pensez-vous ?
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
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bodhicitta
le jeudi 14 août 2014 à 11h40
GreenPixie
On pourrait aussi parler de relations inclusives ( la version + positive de ' relations non-exclusives ' )
hum, :-/ je préfère non-possessives... de peur que dans l'esprit des gens il soit obligatoire d'inclure la (les) chéries du (des) partenaires amoureux.
Méme si dans les faits on ne peut jamais faire abstraction des autres partenaires, on n'est pas obligé d'étre en relation direct avec, de faire ménage à 3 ou plus, si on peut etre amies tant mieux, mais pas obligé...
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Raphaelle
le jeudi 14 août 2014 à 13h11
Boucledoux
la non-exclusivité (ou non-monogamie) éthique est le terme qui me convient le mieux et que je trouve le plus juste. Le fait que ce soit un terme négatif a l'avantage de ne rien fermer et d'indiquer simplement ce que je refuse
Je n'avais pas envisagé cet aspect positif de l'emploi d'un terme négatif. (+)
Je comprends l'ajout de l'adjectif "éthique" mais je crains qu'il soit culpabilisant pour certains interlocuteurs (sous-entendu : moi je suis éthique et pas toi) ; après, c'est une prise de position et un choix qui se défend.
Non-exclusif et inclusif ne sont pas des synonymes.
Nous avions parlé d'inclusivité lors du café poly de juillet à Paris. Comme l'écrit bodhicitta, toutes les relations poly ne tendent pas à être inclusives, même si un minimum d'inclusivité est nécessaire. D'autre part, il n'est pas rare que des mono aient des relations inclusives avec leurs ami-e-s.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.