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Discussion : Réfléxion Monogame ou Polygame

Cendre
le mardi 07 mai 2013 à 23h17
Vu mon arriéré de lecture sur le forum, j'avais peut être mieux à faire que de lire celui-là. Mais en fait, quand je doute que le polyamour soit viable, ça fait du bien de lire des arguments pareils, et de les appliquer, tel quel, avec foi, au polyamour, à mon polyamour, tel que je le vis depuis ma révélation !
Cela me fait plaisir d'investir de mon temps, de mon énergie pour vous présenter une façon de vivre
le couple monogamedes amours pluriels qui fait en sorte que l'être humain que nous sommes va se dépasser pour atteindre les objectifs collectifs et personnels au seindu couplede toutes ses relations.Vous pourrez voir par vous même que cet objectif
de couple vertueuxn'est pas compatible avec une relationpolyamoureuseexclusive. Que ce n'est pas facile et passionnant en même temps !Je me suis fixé comme objectif personnel de vivre cet héroïsme de l'amour depuis que j'ai découvert ce site [...].
Je veux au moins transmettre un minimum d'information pour quiconque serait ouvert à expérimenter autre chose, car j'ai aussi l'intime conviction qu'il y'aurait plus d'amour, moins de guerres, plus de belles choses créent dans le monde si un maximum de personnes pouvait le vivre.
Encore faut t'il savoir que ça existe.
Oui, progressivement, je compte augmenter autour de moi le nombre de personnes qui savent que je suis polyamoureuse, que je ne m'en suis jamais aussi bien portée, et que je souhaite ce type de bonheur à tous ceux qui m'entourent.
Merci Len, de nous parler d'Amour. Même si nous ne l'expérimentons pas pareil, le fait que nous puissions en parler de même, c'est peut être que nous ne sommes pas si éloignés l'un de l'autre que cela ^^
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

Cendre
le mardi 07 mai 2013 à 18h09
Je vais me répéter : Prend soin de toi, Aviatha.
Au final, que ce soit pathologique ou non, c'est toi-même qui est la mieux placée pour savoir ce qui est bon pour toi, ce qui est supportable et ce qui ne l'est pas.
Même sans l'aspect pathologique, je n'ai jamais trouvé ta démarche étriquée, égoïste ou faisant preuve de paresse et de confort. Au contraire.
Et l'idée que tu aies accepté de mettre ton couple hors des sentiers battus, alors que tu connaissais cette peur irraissonable liée à ta particularité, montre au contraire une ouverture d'esprit, un goût du risque, un désir d'avancer, de rechercher, de tester les possibles, très très loin des attitudes peureuses de ceux qui n'osent jamais remettre en question leurs certitudes, qui restent planqués derrière leurs barrières.
Alors oui, c'est allé un peu trop loin pour toi, mais je crois que tu peux te faire confiance, que tu peux faire confiance à ton compagnon, je pense même que tu peux faire confiance à cette autre fille, pour que vous trouviez, tous les trois, une situation moins houleuse, plus supportable pour tout le monde.
Je vous souhaite plein de bonheur à tous les trois, et il peut y en avoir dans de nombreuses issues différentes de votre situation !
Discussion : Relation primaire, secondaire, tertiaire… J’aimerai « ranger * » mon cœur ce printemps ☺ !

Cendre
le vendredi 03 mai 2013 à 12h09
C'est drôle, quand même.
On passe son temps à dire que chaque relation est unique, qu'elle n'est comparable à aucune autre, et pourtant, on arrive pas à s'affranchir de ranger, classer, comparer.
Moi j'ai fait ça il y a un petit mois, en approfondissant l'idée des échelles multiples.
Du coup, j'ai mes curseurs en tête. Pour chaque échelle, je peux à peut près classer mes relations les unes par rapport aux autres. Et quand un curseur bouge dans une relation, en général, sauf crise, il ne touche pas aux autres échelles, donc je n'ai pas l'impression que la relation est dénaturée du fait de cette évolution.
Il y a des échelles factuelles (comme l'ancienneté de la relation, la fréquence des contacts, le partage matériel), des échelles fortement instables (comme le degré de sensualité, qui peut exploser ou redescendre d'une rencontre à une autre), et des échelles complètement non déterministe comme les papillons dans le ventre, l'obsession, les dialogues virtuel. Je peux pas placer un curseur et pourtant, je ne peux pas ne pas en tenir compte.
C'est irrationnel et heureusement. Nous ne sommes pas des machines...
PS :
En parlant de partage matériel... C'est pas très matériel, mais je continue de semer mes livres préférés chez les gens que j'aime. Savoir qu'un bout de moi se retrouve parfois dans leurs mains... On se contente de peu parfois, n'est-ce pas ?
<3
Discussion : Réfléxion Monogame ou Polygame

Cendre
le jeudi 02 mai 2013 à 23h51
Tient mon troll, regarde les bonnes croquettes cuisinées par maman !
Sans rire, d'une j'adore vous voir déconner un peu, de deux, huiler son argumentation, celle qu'on va devoir ressortir souvent de toute manière, c'est pas forcément du temps perdu, alors j'y ajoute ma touche personnelle :
J'ai vraiment tiqué sur ceux là :
Len
*Message 1 envoyé :Il y a des chances que notre relation soit de courte durée. Si je ne suis pas satisfait, je vais aller voir ailleurs.
*Message 2 :
Je veux du plaisir et du plaisir rapide.
En effet, ce sont les messages standards envoyés par les adultères, cette soupape de sécurité gérée par la norme sociale : j'y arrive pas avec mon couple, alors je ferme les yeux un moment, et je prends, là, juste pour quelques passades, un plaisir facile, et après, je retourne au calvaire.
Si j'avais été dans cette optique là, comme je l'ai déjà été quand j'ai trompé un précédent partenaire, je ne me serais jamais posée autant de questions, et je ne serais pas arrivée sur ce forum.
Non, quand je me suis découverte polyamoureuse, je ne cherchais pas 10 minutes de plaisir.
Et non, ma relation avec mon compagnon n'a jamais été envisagée de courte durée, et remettre en cause le fait que je voulais vieillir à ses côté simplement parce que j'étais tombée en coup de foudre, c'est justement ça qui me foutait en boule.
J'ai vécu mon coup de foudre.
Je souhaite toujours vieillir auprès de mon compagnon.
J'ai eu de la chance, il souhaite toujours vieillir auprès de moi (chance ou bien plus exactement, il me correspond, y compris dans ces aspects là de moi que je ne connaissais pas moi même avant de l'avoir expérimenté)
Je suis infiniment satisfaite de ma position actuelle, même si je suis persuadée qu'elle peut s'améliorer et inclure plus de joie et d'amour encore.
Après ce que l'on a vécu, je suis rassurée par l'idée que seule une raison interne, des évolutions divergentes, pourraient nous séparer, mais certainement pas un accident de la vie.
J'ai découvert que les amours n'étaient jamais interchangeables, que tous sont uniques, qu'ils peuvent même parfois se nourrir des mêmes sensations agréables, quand la joie de vivre se diffuse d'une relation à une autre.
Et cultiver cela, oui, ça va prendre du temps, de la réflexion, et du travail sur soi. Mais je suis sur le bon chemin, je le sens.
Ça, c'est contre les lieux communs.
Mais ce qui m'a le plus fait réfléchir, c'est ça :
Len
Qu'on le veuille ou non nous recherchons la sécurité, le plus de sécurité possible, c'est gratifiant.
Bah oui mais non.
Moi aussi, c'est ce que je croyais, que je cherchais la sécurité. Un cadre rassurant, structurant, pour pouvoir se protéger, soi et sa petite famille, du monde extérieur si méchant, s'instaurer en autarcie.
Je pense même que c'est exactement la raison pour laquelle je me suis mariée, pour laquelle, je suis en train de faire ma carrière comme assimilée fonctionnaire.
Ok
Mais point trop n'en faut.
A trop vouloir protéger, on empêche le système immunitaire de se développer. On récupère des gamins peureux, pleurnicheurs, qui savent pas prendre une initiative parce qu'ils ont toujours peur de tomber.
Je ne doute pas qu'un environnement stressant soi une catastrophe pour le développement personnel. Ma propre réflexion a été complètement annihilée par des conditions de travail déplorables.
Mais on ne peut pas aller perpétuellement vers plus de sécurité. Car on y meurs.
J'ai entrevu la cage dorée que j'étais en train de me construire, par amour. Et je l'ai refusée en bloc. Si je vais bien, c'est pour pouvoir prendre des risques, pour faire des expériences, accepter de prendre des gamelles et apprendre d'elles plutôt que de rester, comme j'ai si longtemps su le faire, sur le bord de la piscine à regarder les autres batifoler dans une eau qui me faisait peur.
Alors oui, j'ai sauté.
Dans le grand bain, directement, et sans aucune autre bouée que l'assurance de mon amour pour mon compagnon (bon, là, je triche, c'est une sacrée bouée quand même)
J'ai pris la tasse, j'ai paniqué une fois ou deux, j'ai eu froid, je me suis essoufflée.
Et puis, j'ai trouvé, ici, un groupe de personnes compatissantes, qui m'ont montré qu'on est pas toujours obligé de s'agiter dans tous les sens quand on est dans l'eau, qu'on peut aussi faire la planche et se laisser porter.
Et puis, quand je saurais flotter sans effort, quand je serais sure que mon compagnon pourra me regarder faire, alors j'irais plus loin. J'irais plonger. En apnée, puis en bouteille. Toujours plus profond. Il y a un monde à découvrir, un monde de sensibilités, de sensualité, de sexualité aussi, à explorer. Et je ne serais pas forcément la plus rapide dans cette exploration, parce que j'ai des projets de carrière, de maisons, de famille, qui vont, je le sais, générer du stress au quotidien, qui vont potentiellement figer mes capacités de réflexion. Mais plus jamais je ne perdrais ça de vue.
I want to be a hunter again
Quel est mon but dans ma vie, moi, la gamine solitaire toujours dans la lune et à coté de ses pompes ?
Le lien qui me relie à ceux que j'aime.
PS : désolée pour le pavé... Faut croire que j'avais besoin d'écrire...
Discussion : Des festivals + rencontres polys cet été ?

Cendre
le jeudi 02 mai 2013 à 18h07
Pour l'annuaire, c'est un lien en bas de toutes les pages.
Pour se présenter, tu peux ouvrir un fil spécifique dans le thème "témoignage"
Et bonne préparation pour ceux qui souhaitent organiser ce type de rencontre. J'en serais pas, mais mon cœur vous accompagne !
Discussion : Je suis démoli, c'est pas facile mais j'ai dis que j'acceptais…

Cendre
le jeudi 02 mai 2013 à 18h00
(+) pour Baba : voilà de quoi avancer concrètement.
Leolu
N'as-tu jamais essayé d'attendre qu'il ait besoin de toi, qu'il vienne à toi, au lieu d'aller le voir, pour savoir s'il t'aime vraiment ?
Personnellement, j'ai déjà essayé, et la réponse est : j'en suis passablement incapable. Il y a toujours un moment où le désir de contacter l'autre l'emporte sur les « bonnes résolution » d'attendre un signe de lui.
Mais essayer, pour voir si c'est possible, éprouver votre seuil de résistance, c'est un repère intéressant à connaître, oui.
Discussion : Les relations amoureuses sans sexe

Cendre
le jeudi 02 mai 2013 à 01h15
C'est le genre de posts que j'aime beaucoup voir remonter. (surtout que 4 pages, c'est encore lisible d'un seul coup)
Parce que, en effet, cette histoire me préoccupe pas mal.
Depuis que je me sais poly, j'ai un nouveau prisme pour réexaminer toutes mes relations, et j'aime beaucoup (mais alors beaucoup) l'éclairage que cela me donne :
J'ai les relations de camaraderie, des collègues, des amis d'amis, un entourage flou. Ce sont les seuls qui n'ont pas changé de statuts dans ma tête depuis que j'ai amorcé ma petite révolution intérieure : ils restent des connaissances.
Il y a mes amours, les grands, ceux pour lesquels il n'y a aucun doute possible sur leur nature, parce qu'il y a complicité, intimité, confiance et sexe (même si pour deux, c'est du passé), et je les aime d'autant plus que je m'autorise à les aimer ensemble.
Et au milieu, ça rentre pas dans les cases. Il y a des amis, des amies, plus ou moins intimes, qui mêlent plus ou moins de désir (certains beaucoup, d'autre pas du tout). Remarque : ça rentrait pas dans les cases avant non plus. Juste, maintenant, je m'autorise à me dire que ces gens là sont important pour moi, et que je peux leur donner une place variable, en fonction du temps et des circonstances, et que les étiquettes ne sont pas obligatoire... Mais quand même, c'est pas tout à fait réglé, cette affaire.
Juste une dernière remarque :
L'acte sexuel est tellement important dans notre symbolique que l'on est capable (depuis le début de cette discussion) de séparer les relations avec des relations sans. Alors que quand on s'y penche de plus près, cette partition mathématique n'est pas si évidente que cela !
Il peut évidemment avoir une tension érotique entre deux personnes qui pourtant ne toucheront jamais les zones érogènes l'une de l'autre. C'est une relation sexuelle ou pas ? A l'inverse, il peut y avoir des amitiés qui batifolent de temps à autre sur la dimension sexuelle, mais n'en font pas le cœur de leur relation. C'est une relation sexuelle ou pas ?
Comment se fait-il que l'on donne tant d'importance à l'acte sexuel pour que sa concrétisation, même une unique fois, suffise à transférer la relation d'une catégorie à une autre ?
Comment se fait-il que je puisse mette la sensualité du coté de la relation sexuelle alors que MetaZet la classe du coté de la tendresse ?
(J'ai deux exemple récents en tête, de première soirée : contacts très rares, on était très clairement dans le sensuel, absolument pas dans l'érotique, et pourtant, dans un cas comme dans l'autre, qualifier ces relations naissantes de simple amitié n'aurait été que de l'hypocrisie)
Je finirais donc par dire que pour moi, tel que je l'ai vécu, il n'y a pas de relation amoureuse sans dimension sexuelle, c'est à dire à minima du désir et du partage d'un certain érotisme, et que justement, l'amour platonique se caractérise lorsque cette dimension sexuelle est présente mais n'est pas consommée.
Après, je ne connais pas les asexuels.
Boucledoux nous a bien montré combien les phrases à l'emporte pièce pouvaient paraître sans fondement, pour peu que l'on remplace asexualité par non-exclusivité.
A la fois, on aimerait s'affranchir des étiquettes, mais en même temps, elles sont tellement pratique pour parler, et même pour révéler ce qui n'étaient que fonctionnements tacites...
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Je suis démoli, c'est pas facile mais j'ai dis que j'acceptais…

Cendre
le jeudi 02 mai 2013 à 00h34
Bonsoir "Desilusion",
D'abord, je te félicite pour ton témoignage (malgré la longueur, les fautes et les mots qui manquent) ça me semble très important que tu aies pu écrire tout ça.
Après, je sais pas trop quoi te dire, car tu me sembles très exclusive dans ta conception de l'amour, et c'est une façon de penser qui m'est totalement étrangère (j'ai fait semblant durant des années avant de découvrir que je n'étais vraiment pas comme ça)
Que te dire d'autre à part :
Oui, il est possible qu'il t'aime et qu'il aime cette salope tout autant.
Que deux amours ne sont jamais comparable, qu'il n'y a aucune raison pour que l'un remplace l'autre.
Que cela n'empêche pas les visions d'avenir si tout le monde est d'accord.
Tout le monde d'accord, ça veut dire tout le monde au courant. En effet, il a mis beaucoup de temps à te dire ce qu'il en était avec elle, mais vu ta réaction, c'est presque compréhensible.
Dans tous les cas, vos solutions vous appartiennent, et tu n'as pas à rester dans une situation qui te fait tant souffrir. Il va vous falloir ajuster tout ça, tous les trois, pour que cela deviennent plus vivable pour toi !
Sans rire, je n'ai que 33 ans, et c'est toujours très réjouissant pour moi de constater que l'on peut vivre des choses extraordinaires avec vingt ou trente ans de plus. Et c'est bien une des choses qui m'ancre définitivement dans le polyamour : pourquoi devrais-je choisir entre finir ma vie avec mon compagnon que j'aime et me donner la possibilité de vivres d'autres passions aussi bouleversantes ?
Bon courage à toi, je te souhaite de trouver très rapidement une situation plus stable, moins houleuse pour vous tous.
Discussion : Nous n'existons pas !

Cendre
le mercredi 01 mai 2013 à 23h20
Comme pas mal de gens, j'ai un certains nombre de date en tête, des dates importantes, dont j'aime me remémorer l'impact sur ma vie, « le premier jour du reste de ta vie »
Eh ben, les mois passant, il y en a une qui reste. Auquel je ne donnais pourtant pas beaucoup d'importance au départ, mais qui a signé un véritable tournant chez moi : vendredi 19 octobre 2012, après deux mois de recherche sur internet, je tombe sur ce site.
Je suis passée d'une situation de culpabilité ingérable à une vision globale vivable, et le soir même, je m'en suis ouverte à mon compagnon.
Enfin ! Des gens qui considère qu'une infidélité peut être autre chose qu'une faute, que ce n'est pas nécessairement quelque chose que l'on doit combattre ou pardonner, que l'on a pas à museler, enfouir, réparer, qu'il n'y a pas toujours une faille dans le couple, que cela ne masque pas forcément un manque. Qu'il y a des gens qui vivent ainsi, et qui le vivent bien, au long court.
Et même si on est peu nombreux (voire extrêmement rare) bah, ça fait rudement du bien de savoir que l'on est pas seul.
Je profite de ce post pour remercier une fois encore ce site d'exister, et tous ceux que j'ai pu y croiser, qui m'ont beaucoup aidé dans ma nouvelle conception des relations avec laquelle je suis bien plus à l'aise aujourd'hui.
Discussion : Poly ou Mono ?

Cendre
le jeudi 25 avril 2013 à 09h00
Juste en passant : non seulement je suis assez tactile et c'est un plaisir que j'ai à retrouver d'autres poly: des gens avec qui j'ose être un peu plus tactile, justement. Mais en plus, j'adooore qu'on pique dans mon assiette, et accessoirement que je puisse prendre dans l'assiette de l'autre.
Comme quoi, y'a peut être pas a chercher très loin les indices de poly compatibilité.
Discussion : Ne soyons pas naturels

Cendre
le mercredi 24 avril 2013 à 01h17
J'en pense que je suis très heureuse que t'es ouvert le sujet.
Parce que moi aussi, ces histoires de justifications me gonflent, et encore plus quand on y colle l'argument du naturel.
Bon, soyons honnête avec soi même : je peux dire ça ce soir parce que je suis d'excellente humeur et très heureuse, parce que quand je vais mal, je suis parmi les première à rechercher une argumentation pour me prouver que ma démarche est légitime et qu'elle s'inscrit dans un cadre plus grand que ma petite personne.
Mais de là à en référer au naturel...
C'est pas si loin de l'éternel débat entre l'inné et l'acquis, que j'ai longtemps touillé, dans un sens et dans l'autre, pour toujours me cogner à ce même mur : l'homme sauvage n'existe pas.
Prenez les castors, par exemple. Vous prenez un individu élevé dans le sud de la France, où il fait bon vivre, et vous l'expatriez en suisse, et bien, il se met à faire des barrages et des stock de branches pour l'hivers, alors que ça faisait des générations que ces ancêtres n'en avaient pas eu besoin.
Ça, on est forcé de le reconnaître, c'est inné, c'est naturel. C'est codé quelque part dans sa petite cervelle de rongeur que c'est comme ça qu'on survit et pas autrement. (1)
Mais pour les humains, c'est pas très reproductible, comme expérience. L'homme est un animal éminemment social, dont les comportements sont très fortement influencés par sa culture, son environnement, sans parler de son libre arbitre. (Zut, je retrouve plus le lien qu'un de vous avait posté à ce propos du libre arbitre...)
Alors, je crois que j'ai renoncé à savoir si nos réactions étaient dues à nos gênes ou a nos éducations, et j'essaye de faire au mieux avec les données lacunaires que j'ai, et d'arrêter de vouloir généraliser : chaque individu est unique, chaque relation est unique.
Et tant pis si cela construit un modèle existentiel à trous. Je gère des projets informatique au boulot, j'ai pas besoin de gérer de même des projets de vie (2).
Et vous savez quoi ? Je suis beaucoup plus heureuse ainsi !
Une dernière chose sur le naturel. Il a longtemps été l'argument clé d'un discours politique langue de bois qui permettait à notre président d'alors de dire tout et son contraire... (3)
(1) La Hulotte, n°90
(2) Sur la perversité du mot projet appliqué à la vie privée, revoir Inculture(s) 1, Franck Lepage.
(3)http://blog.veronis.fr/2007/03/2007-jacques-dit-naturellement.html
Edit : me suis fait grillée par Alps, je poste quand même, mais j'ai pas encore lu son texte. (que je vais lire parce qu'il nous envoie des mots d'amours alors qu'on lui tape régulièrement dessus, ça mérite bien quelques concessions)
Discussion : Psys ouverts au polyamour

Cendre
le mardi 23 avril 2013 à 00h10
La radicalité n'est pas quelque chose de facile à vivre, et encore moins à transmettre.
Pour ma part, après près d'un an à côtoyer un radical, j'en suis revenue.
Et pourtant, j'adhère à énormément de ses vues, j'apprécie beaucoup que l'on partage certains sujets, pourtant très polémiques usuellement, avec lesquels nous sommes immédiatement d'accord. J'apprécie sa détermination comme son ouverture d'esprit.
Mais sur d'autres points, sa radicalité me fait peur : pour lui, il n'y a pas d'autre lecture possible de l'histoire, il n'y a pas d'alternative (pour parodier une grande dame du bord opposé), et il faudra faire entendre cela à tous, par la force.
De lui, j'ai beaucoup appris, mais il me fait peur dans son extrémisme. J'ai pas la carrure pour tout flanquer par terre.
Alors, c'est avec un certain soulagement que je rejoins la masse de ceux qui bichonnent leur zone de confort, de ceux qui « veulent que les choses changent, mais qu'elles restent globalement les mêmes ».
(mes excuses pour le hors-sujet, MetaZet)
Discussion : Le polyamour, une "orientation sexuelle" ?

Cendre
le lundi 22 avril 2013 à 01h10
Bienvenue aux nouveaux, c'est toujours plaisant de lire de la réflexion neuve.
C'est drôle de revenir au choix, aux choix, que l'on fait dans sa vie, que l'on assume plus ou moins bien. C'est supposer qu'à un moment donné plusieurs option s'ouvraient, des options disjointes, et que l'on en a pris une en délaissant les autres (c'est pas si éloigné de l'axiome du choix)
C'est une question qui me revient.
Je suis venue ici, justement parce que je n'avais pas le choix.
Mes premiers posts en sont blindés, de cette certitude, que je ne peux pas faire autrement : c'est vivre mon polyamour ou mourir, alors j'ai vécu mon amour.
(et si c'est de plus en plus facile de l'écrire au passé, c'est toujours avec ce pincement au cœur)
Là où d'autres, dans ma situation, auraient pu peser le pour et le contre, entre se laisser développer une histoire d'amour adultère et se concentrer sur son couple, là ou certaines réfléchissent, tergiversent, s'interrogent, moi, j'avais déjà plongé dedans la tête la première, parce qu'il était un besoin, une urgence, qui éclipsait tout autre chemin, tout autre possibilité.
Et dans cette situation là, découvrir le forum, le concept de polyamour, fut une révélation.
Parce que je n'avais jamais eu l'impression d'avoir un quelconque choix (le chemin consistant à me sacrifier pour une norme de la société qui paraissait débile)
6 mois plus tard, histoire d'amour finie (dans sa forme première, en tout cas), je me retrouve cette fois ci dans cette position de choisir. Parce que je n'ai plus cette urgence, ce besoin. Je pourrais revenir monoamoureuse. Et je traînais, cette question du choix, est-ce que pourrais, maintenant, choisir d'être ou non poly ?
Et de me retrouver à réfléchir, tergiverser, et m'interroger, sur ce que pouvait m'apporter un chemin ou l'autre. Est-ce que je pouvais m'engager sur une voie et renoncer à l'autre ?
Et bien, savez-vous quoi ? C'est mon compagnon, celui-là même pour lequel j'aurais éventuellement essayer de choisir de ne plus vivre d'amours plurielles, qui m'a répondu. Très clairement, sans concession : il n'a pas le choix.
Il me sait poly, il ne peut pas me changer, il le souhaite même pas. Il ne peut rien faire d'autre que faire avec. Parce que même si je ne fréquentais plus les cafés poly, même si je ne revoyais plus ceux qui emballent parfois mon cœur, il sait que je ne serais jamais à l'abri d'une rencontre comme la première, une rencontre qui prend le dessus, inexorablement, sans amoindrir pour autant l'amour que je lui porte.
Alors comme il m'aime, et qu'il souhaite toujours réaliser son projet de vie avec moi, et bien il n'a pas le choix, il apprend à faire avec.
Alors voilà ce que j'en pense.
Face à une même situation, nous ne sommes pas tous égaux devant les choix que l'on peut faire ou pas. Et toujours, on essaye de faire au mieux. Au mieux pour nous ou pour les autres, mais de notre mieux. Et c'est ce qui fait que ce n'est pas vraiment un choix. Un choix voudrait dire que deux chemins sont également bons (ou également mauvais), qu'il sont suffisamment équivalent pour que la question du choix se pose (ma glace : au citron ou au chocolat ?). Ce qui, à mon avis, n'est jamais vraiment le cas en amour.
Soit il nous semble important de ne pas laisser se développer le sentiment amoureux que l'on voit naître et l'on reste sans trop de casse dans le mono amour.
Soit cet amour naissant nous transporte trop vite, trop loin. Et le choix n'est plus alors poly ou mono, mais poly ou séparation (j'ai oublié le choix du clandestin, qui est pourtant le choix le plus courant).
Je ne vois pas ce qu'il pourrait y avoir de naturel là dedans, ce ne sont que actions et réactions entre individus affectivement liés, c'est forcément très culturel.
Je pense par contre que les véritables mono, ceux qui font sciemment le choix de l'exclusivité sentimentale et sexuelle, et qui en sont pleinement heureux, sont relativement rare, surtout à mesure que l'âge progresse.
Il est tant de belles personnes, pourquoi réserver l'amour qu'a une seule d'entre elles ?
Discussion : Un parcours

Cendre
le dimanche 21 avril 2013 à 01h18
LiliLutineil m’aime "quand même" ☺
[...]
Je t’aime, je nous aime, je vous aime <3
Merci Lili, c'est un plaisir à lire.
Je m'approprie juste pour ce soir tes deux phrases, là, elles correspondent bien à mon état d'esprit ce soir.
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

Cendre
le jeudi 18 avril 2013 à 00h05
Aviatha
j'ai peur qu'elle n'ait personne vers qui se tourner si cela devait arriver, personne à qui parler.
Très chère...
J'ai envie de te dire « Arrête de penser aux autres et pense un peu à toi dans l'affaire ! » et en même temps, je connais cette empathie, cette façon, quand j'allais moi même très mal (cela fait très longtemps) de m'investir à corps perdu dans les souffrances des autres, parce que celles-là, au moins, j'avais l'impression de pouvoir y faire quelque-chose, si dérisoires soit-il, alors que sur soi-même, c'était perdu d'avance.
Mais c'est pas une raison pour porter votre relation à bout de bras !
(Sinon, super le sujet de master ! Je suis intéressée de lire ce genre de choses ! )
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Les lundis poly - 13 mai - Paris - Bubble Bar

Cendre
le mercredi 17 avril 2013 à 20h39
Le Bubble a quelque chose d'intime, avec ses pierres apparentes, sa table basse, son canapé.
Certes, le bon pêcheur c'est d'excellents souvenirs pour moi (même si je me suis faite embarquer mon assiette parce que je mangeais pas assez vite), mais j'ai pas aimé ces fauteuils qui nous tenaient loin les uns des autres.
Je propose d'alterner.
On garde le bubble une fois sur deux, et entre temps, on teste d'autres lieux, pour voir ce qui plait aux uns et aux autres.
On parlait aussi la dernière fois d'organiser plus de café (pique-nique) parisiens, car il y a de la demande, et tout le monde ne peut pas parler quand on est 50, alors, ça serait l'occase pour certains d'entre nous de se mouiller un peu coté organisation.
Et pour chacun de choisir l'ambiance qu'il préfère en fonction de l'organisateur et du lieu.
J'ai une idée en l'air, je vais pas avoir le temps d'ici le mois de mai de m'en préoccuper, mais je serais fière d'apporter mon bout de contribution en fait...
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

Cendre
le mercredi 17 avril 2013 à 15h26
Janis
Bon, moi quand je lis ça (je suis peut-être totalement à côté de la plaque, hein) je lis surtout que tu as affaire à un personnage qui se réfugie dans le non-dit parce qu'il ne veut pas affronter la vérité.
Et en même temps, c'est quand même un des grands plaisir de l'amour, en tout cas celui qui m'a fait véritablement craquer : l'impression d'être sur la même longueur d'onde, d'être en phase l'un avec l'autre. Avec B, on savait parfaitement que cette impression était illusoire, factice, créée par la chimie, et pourtant, on la cultivait soigneusement, parce qu'elle nous rendait heureux, tout simplement.
Alors qu'affronter la réalité, celle qui dit que l'on est seul, et que la seule personne avec on est sur de finir sa vie, c'est soi-même, bah, c'est beaucoup moins drôle.
Il faut être capable de faire les deux, je crois.
Aviatha, c'est ce que j'ai envie de te conseiller : te recentrer sur toi, prendre soin de toi, et à coté, profiter de tous tes bons moments, y compris ceux que tu as avec lui, et essayer de ne pas souffrir de l'avenir incertain : vous avez tous deux besoin de temps pour voir comment vous aller digérer ce changement fondamentalement dans votre vie, vérifier que c'est faisable ou non.
Vous êtes très jeunes, encore, l'avenir entre vous n'est pas tracé. Vu l'effort de communication que vous avez fait l'un et l'autre, on peut parier sans gros risques que vous resterez très attachés l'un à l'autre pendant des années encore, même s'il y a des coupures.
Si tu souffres trop, envisage peut être un break plutôt qu'un départ définitif.
Je me sens nulle dans mon écriture, je suis pas sure que cela te soutienne, mais maintenant que c'est écrit... J'espère que d'autres que moi sauront te réconforter, je sais combien la vie amoureuse peut influencer sur l'écriture d'un manuscrit et inversement...
T'en es où de ta thèse, elle est sur quoi ? On est quelques docteurs ici (même si bon, on peut pas dire que l'informatique soit très artistique)
Je voudrais t'envoyer toute mon empathie.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

Cendre
le jeudi 11 avril 2013 à 00h18
LittleJohn
Euh, quelqu'un peut me rappeler d'où vient l'idée que plusieurs passions amoureuses ne peuvent pas coexister ?
(de mon point de vue, ça tient de la légende urbaine ^^)
Françoise Simpère le dit dans le Guide des amours plurielle :
« La passion amoureuse est un sentiment d'attachement exacerbé et narcissique qui n'admet aucun partage. »
Sur ce, je ne suis pas d'accord avec elle.
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

Cendre
le mercredi 10 avril 2013 à 15h04
Bonjour Aviatha,
Je voulais pas polluer ton post avec mes remarques (je suis un poil susceptible en ce moment), mais les deux interventions de MetaZet me poussent à une réflexion que j'ai envie de développer avec vous.
C'est cette histoire de pas pouvoir aimer (passionnellement) deux personnes en même temps, c'est relié, Aviatha, à ton impression que quand il est avec elle, il n'est plus avec toi
Aviatha
Et sans doute que je souffre de savoir qu'il y a maintenant des moments de sa vie où ma pensée est "indésirable".
Je voulais pas pinailler parce que je suis pas dans la tête de ton compagnon, parce que c'est du détail, que chacun le vit, le voit de façon différente et que c'est pas cela qui fonde le concept des amours plurielles. Mais pour ma part, quand j'étais dans la phase passionnelle avec mon amant (avec les papillons, les désirs irrépressibles, les transgressions), mon mari n'est jamais sorti de ma pensée.
Cela m'a sidéré la première fois que j'ai fait l'amour avec mon amant, dans mon moment préféré, juste après la jouissance, quand le réel revient peu à peu à la conscience : mon amour pour mon mari est revenu, simultanément avec celui pour mon amant : c'était complètement indissociable.
J'avais peur de les comparer, de préférer l'un à l'autre, de compartimenter. Au contraire, ils étaient unis dans ma tête.
C'est même cela qui a rendu tout le coté déraisonnable de la chose acceptable à mes yeux.
L'amour que je porte à mon mari s'est étendu, durant ces quelques mois, pour y inclure une tierce personne, et même pour y inclure l'humanité entière à ce moment là tellement j'étais sur mon petit nuage.
Bon, ça empêche pas que j'aurais très certainement très mal réagis à un coup de fil de sa part à ce moment là, mais parce que je suis comme ça tout le temps, avec le téléphone, ça me crispe, de base, dans de très nombreuses situations ; et parce que j'aurais été mal à l'aise vis-à-vis du rôle que je suis sensée jouer auprès de lui.
Mais voilà, je voulais te donner ce témoignage.
Même l'amour passion n'est pas nécessairement exclusif.
Discussion : Les lundis poly - 8 avril - Paris - Bubble Bar

Cendre
le mercredi 10 avril 2013 à 00h36
Lundi, mon collègue est venu se joindre à nous, par curiosité, pour voir.
Il a trouvé la réflexion très intéressante, sur des questions sur lesquelles il reconnait qu'il ne s'était jamais vraiment penché au paravent.
Je pense que la question des amours plurielles peut trouver de larges bases de sympathisants, surtout quand on arrive à la présenter en dehors de l'enjeu d'un couple en crise avec cette question...