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lilitu

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dans les Landes (France)

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Discussion : Aimer sans être aimé en retour

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lilitu

le mardi 14 février 2012 à 21h31

@ladymarlene
Tiens, j'ai lu des bouts de ton histoire... les grands yeux verts, moi aussi ça me fait craquer ;-)
Je me reconnais dans un truc en particulier, pas uniquement dans ce que je vis en ce moment, mais d'une manière plus générale. Cette trouille viscérale de me dévoiler. Une fois que c'est assez clair du côté de l'Autre, je ne tourne pas autour du pot, mais j'aimerais bien parfois être capable de faire le premier pas. Toi c'est juste avec lui que c'était comme ça, ou c'est aussi plus général?

Quant à ne plus réussir à tomber amoureuse... j'ai remarqué quelque chose dans mes schémas relationnels, c'est que la même situation se représente sous des formes différentes jusqu'à ce que je capte un truc, et là ça prend une tournure complétement différente. Et parfois, il y a une relation, voire même une non-relation qui prend une importance démesurée, genre "boss de fin de niveau", avec des données un peu plus longues à intégrer, mais par la suite je me rends comte que tout est différent, je ne fonctionne plus pareil, des choses qui me semblaient impossibles, ingérables sont devenues tout d'un coup évidentes... Je ne sais pas si je suis très claire là. Enfin je crois que c'est ce qu'il m'arrive en ce moment. Je suis à un carrefour.
Je ne sais pas si ça peut aider dans ton cas, j'ai vu que d'autres te l'on proposé dans les discussions sur tes "yeux verts", ce que je fais dans ces cas là c'est de me recentrer sur moi, sur ce que j'ai projeté, sur ce que l'histoire en question m'apprend sur mes fonctionnements. Un peu comme ce que Janis suggérait plus haut:

Janis
Dans mon cas, ça va peut-être faire un peu bizarre écrit ainsi, mais ces relations (longues ou simples flirts) m'ont aidé à faire pas mal de tri dans ce que je vivais et à distinguer ce qui était "la faute à pas de chance" et un vrai schéma pervers qui était en train de s'installer et dans lequel je devais prendre garde de ne pas m'enfermer.

C'est trop vrai, mais putain ce que c'est dur là tout de suite maintenant!

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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Discussion : Soirée poly à Agen

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lilitu

le mardi 14 février 2012 à 17h54

Ah, zut, encore un peu loin pour moi. A Toulouse je viendrais... enfin si la neige me laisse quitter mes montagnes!

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Discussion : Aimer sans être aimé en retour

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lilitu

le mardi 14 février 2012 à 17h53

heureusement, j'ai cette chance de tomber amoureuse avec une facilité déconcertante ;-)
Je crois que ça tient au fait de refuser de fermer mon cœur quand j'ai mal. Du coup, si il (mon cœur) n'est pas verrouillé par rapport à une relation qui m'a fait souffrir, il est encore libre d'aimer. En gros j'accepte d'avoir mal, voire même très très très mal pour pouvoir aimer encore. "Non rien de rien, non je ne regrette rien..." ;-)
Mais bon, quand même comment on fait pour qu'ils arrêtent d'avoir peur? On est pas des monstres!

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Discussion : Aimer sans être aimé en retour

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lilitu

le lundi 13 février 2012 à 20h25

@ Louise
Je me retrouve beaucoup dans ce que tu dis là:

Louise
...je me suis demandée si chez beaucoup de mecs, en l'absence de "chasse à courre", le désir ne disparaissait pas. Deux fois dans ma vie j'ai exprimé sans ambiguité mon désir pour un homme, mon envie de partager, de découvrir, de me laisser découvrir et dans les deux cas ils ont fui, ont absolument refusé de poursuivre la relation (ils avaient précédemment clairement exprimé leur intérêt pour ma personne). Mon manque d'ambiguité leur avait fait peur, les avait obligé à se poser des questions "sérieuses" sur la relation alors qu'il y avait "jeu".

En fait ce comportement me saoule au plus haut point en ce moment ;-) J'ai l'impression que ce truc de "chasse à courre" comme tu dis, c'est comme une règle implicite, une sorte de jeu de la séduction qui en fait ne m'amuse pas vraiment. J'y suis très sensible actuellement. Je vois les gens autour de moi se tourner autour, les enchères qu'il peut y avoir aussi, comme lorsqu'une fille est convoitée par un grand nombre de gars... je sens que de ça découle tout un jeu de domination/soumission et de "je te cherche, tu me fuis/ je te fuis tu me cherches". Je sens que je pourrais jouer à ça avec le jeune homme dont je parle plus haut, je crois que ça marcherait, et il y a une partie de moi qui souffre et qui est parfois tentée. J'ai pas mal de succès avec les hommes en général et ça serait surement assez facile. Mais bon, je trouve tout ce petit jeu pervers, et si je comprends que ça puisse plaire à certains, ce n'est pas ce que je recherche.
Pour moi le jeu et l'exploration commencent après.
Bizarrement, ces derniers temps il semblerait que je n'arrive plus à trouver de partenaires avec qui ça le fasse. Je tombe soit sur des super accros et là c'est moi qui fuit, soit sur des flippés-de-l'engagement-qui-ont-peur-d'aimer, et bon, là il ne se passe pas grand chose, car je n'ai pas envie de courir après qui que ce soit.
Ce qui m'intrigue, c'est que je ne demande pas d'engagement, je suis claire dès le départ sur le fait que je ne suis pas exclusive (bon ça ça doit être une cause de fuite pour certains, aussi). J'aimerais bien juste pouvoir être démonstrative dans mes sentiments sans peur de faire peur, et sans que ça implique illico l'idée d'un engagement sur le long terme. Vivre au jour le jour ça me va très bien.
Mais bon soit je dégage un truc genre phéromone-de-la-fille-avec-qui-on-se-case, soit c'est peut-être mon âge et le fait que je n'ai pas encore d'enfants, aussi qui font peur. Je ne sais pas. Cette histoire en particulier, et mes relations avec les hommes en général me laissent un peu désemparée ces derniers temps.

@ RIP
Merci pour tes réponses. Je crois en effet qu'il faut laisser le temps au temps. Le jeune homme qui me plaît se fait aussi une crise existentielle ces derniers temps sur le thème de ses relations avec les femmes (ça a l'air très très compliqué ;-), et je ne suis pas vraiment l'interlocutrice idéale. Donc j'attends que la crise passe, je prends mes distances et on verra plus tard.

Tiens à relire vos messages, y a un truc qui semble émerger. Explicite/ implicite, question de timing, ambiguïté, rythme... C'est comme si ce jeu de séduction, et le fait de ne pas être trop direct permettait de s’ajuster l'un à l'autre jusqu'à ce que la nature réelle de la relation émerge d'elle même. Peut-être qu'en l'appréhendant comme ça je pourrais prendre plaisir à être moins cash dès le départ... faut voir, plus qu'à attendre de nouveaux candidats ;-)

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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Discussion : Aimer sans être aimé en retour

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lilitu

le vendredi 10 février 2012 à 20h17

@ Benjamin_75


Donc laisse faire le temps sans te laisser aller et parles-en avec des ami(e)s avec qui tu t'entends bien et dans lesquels tu as confiance :-)

C'est exactement ce que je fais ;-)

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Discussion : Aimer sans être aimé en retour

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lilitu

le jeudi 09 février 2012 à 23h20

Merci, vous trois, ça apporte de l'eau à mon moulin ( ou plutôt du bois à mon brasier dans le cas présent ;o)
Cette situation m'a vraiment complètement retournée de l'intérieur, et je crois que je commence à voir le bout du tunnel, à ressentir un certain apaisement. Mon rapport au désir, aux hommes en général, mon besoin de certitude, le rôle du temps dans tout ça... tout se réorganise de manière différente avec des perspectives de jeu, de tension, de légèreté qui m'étaient totalement étrangères. Je ne sais plus où je vais avec lui, ni de manière générale, d'ailleurs, et ça n'a plus aucune importance pour moi tout de suite maintenant. Je m'aperçois que rien n'est figé et que j'ai enfin trouvé à l'intérieur de moi l'espace nécessaire pour prendre plaisir à regarder les choses se dérouler, les situations changer... à être moins passive aussi.

@ Janis, merci beaucoup pour ton témoignage, ton expérience m'apaise beaucoup, et me permet d'envisager la possibilité que tout ne soit pas tout noir ou tout blanc. Chuis parfois un peu excessive/passionnelle ;o)

@ Lulutine. J'avais déjà lu ton autre sujet qui m'avait bien parlé aussi. Je me retrouve souvent dans tes posts et ta manière d'aborder les relations. ça fait du bien de sentir que ne suis pas seule à fonctionner comme ça!

@ RIP, tu as peut-être capté quelque chose que je n'avais pas compris. Avec lui, on s'est peut-être loupés, j'ai peut-être présumé un peu vite de son absence de sentiments à mon égard. Je ne sais pas s'il existe encore un moyen de se retrouver, on verra.

Tiens, une considération par rapport à ton dernier message, je n'ai pas ce truc de fille de dire non en m'attendant à ce qu'on insiste. Je suis plutôt assez directe quand quelqu'un me plaît. Timide, mais sans équivoque. Eh ben ce ne m'a pas vraiment réussi. J'ai l'impression que les hommes que j'ai rencontré jusque là auraient eu besoin de cette résistance, sous peine de se désintéresser assez rapidement, ou de se retrouver face à un malaise qu'ils ne savaient pas expliquer, voir même je crois que j'en ai fait flipper quelque uns ;o) Comme si ils avaient cru vouloir quelque chose mais qu'une partie d'eux même pas forcément très consciente avait besoin de cette résistance, comme un garde fou contre le vide ou l'absolu. Bon c'est pas encore très clair pour moi, mais j'ai l'impression d'avoir découvert un truc là, que la plupart des filles doivent connaître de manière instinctive. Maintenant reste à trouver comment en jouer avec bienveillance pour un bénéfice mutuel. Tiens, j'ouvrirais bien un autre fil sur ce thème, si j'arrivais à l'exprimer un peu plus clairement.

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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Discussion : Aimer sans être aimé en retour

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lilitu

le lundi 06 février 2012 à 18h57

Merci pour vos réponses.
Je progresse doucement. Sans le voir pour l'instant.

@ RIP, moi aussi jusqu'à maintenant je n'avais connu que l'autre côté de cette situation, des gens qui m'aimaient sans que je partage leurs sentiments. Et bizarrement, je me croyais immunisée contre cette situation là, aimer sans retour.
C'est vraiment étrange et totalement déstabilisant.
Dans l'autre sens je m'étais toujours demandé ce qu'ils attendaient de moi, et comment ils pouvaient ne pas percevoir qu'ils imaginaient une alchimie qui n'existait pas, qu'ils attendaient quelque chose de moi que je n'avais pas envie de leur donner, et que finalement ils ne m'aimaient pas moi, mais une image fantasmée qu'ils m'avaient collée sur le dos. Je pensais qu'ils feraient mieux de se recentrer sur eux même et de voir la réalité telle qu'elle était. A quelques rares exceptions près qui ont su conserver une certaine pudeur et ne pas m'envahir avec leurs attentes, ce genre de situations m'a toujours exaspérée, et j'étais plutôt dure avec eux.
Donc maintenant, juste retour de karma ;-) , j'expérimente le revers de la médaille. Et je n'ai pas du tout envie de lui infliger un truc qui moi m’insupporte.
Je ne sais pas si comme tu le dis je prends le problème à l'envers. En tout cas, ce que ton post me fait réaliser, c'est que tout ça est très récent. Je ne le connais que peu pour l'instant et je ne sais pas si la connexion que nous avons actuellement pourrait résister à un tel aveu. Peut-être que je n'ai pas encore assez confiance en la force de notre amitié. Je ne veux pas me complaire dans cette peur de l'éloignement, mais bon pour l'instant elle est là, tenace, et je ne sais pas comment y remédier.

Et tu dis ça:

RIP
Or, comme tu l'écris votre amitié à commencé sur une attirance mutuelle et il est donc probable qu'il ait vécu son attirance comme une trahison de votre amitié s'il laissait reposer votre amitié dessus.

Je ne comprends pas bien cette histoire de trahison. Qu'est ce que tu entends par là?

@ Janis, je n'ai as envie de renoncer à mon sentiment, ça m'est agréable d'être amoureuse, bouleversée par un autre être, curieuse de son altérité... C'est juste mon désir pour lui et mon envie d'intimité que je dois accepter de ne pas partager. Il n'y a pas de souffrance là-dedans. Ce qui me fait souffrir, c'est ce dilemme entre lui exposer mes sentiments avec la crainte de le voir s'éloigner, et ne pas le faire, continuer à partager des moments sympas, mais ne pas me sentir totalement moi-même en sa compagnie.

Il y a un truc que tu dis qui m'a fait tilter:

Janis
Que veux-tu, toi, pour toi ? Pas pour lui, pas pour la relation, mais pour toi ?

En fait je ne sais pas trop ce que je veux. J'y réfléchis encore. Renoncer à mon désir ne m'est pas particulièrement difficile. Je crois que ce dont j'ai vraiment envie c'est de le connaître mieux et passer du temps avec lui.
Le polyamour, m'a appris entre autre chose à ne pas projeter mes besoins sur une personne. Ce que je veux pour moi, en général, et que je ne peux pas trouver ici, j'ai suffisamment de confiance en la vie pour me dire que d'autres pourront me l'apporter.

Sinon, je serais vraiment intéressée par des réponses de polyamoureux qui ont vécu ce genre de situation. Quelqu'un?

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Discussion : Aimer sans être aimé en retour

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lilitu

le dimanche 05 février 2012 à 03h18

Voilà, l'objet de mes cogitations et états d'âmes actuels est globalement résumé dans le titre.
Nous avons eu une courte relation basée sur une attirance mutuelle qui s'est éteinte rapidement pour lui. Je n'étais pas très disponible à ce moment là, monopolisée par d'autres relations qui prenaient beaucoup de place dans mes pensées.
Puis ça m'a pris totalement par surprise. Plus je le découvrais, plus ça grandissait en moi, jusqu'à devenir, je crois, l'amour le plus intense qu'il m'aie été donné de ressentir jusque là.
Je crois que je suis encore dans un sorte de déni de la situation, d'espoir que ça puisse évoluer, de regret aussi, car je sens que si j'avais pu lui donner plus d'attention au début ça aurait pu être différent.
A côté de cela, aimer de manière aussi absolue est une expérience intéressante et nourrissante en soi, presque mystique, que je souhaite explorer, quelle que soit sa réponse à mon amour.
Maintenant nous avons une chouette relation amicale qui m'apporte beaucoup, et je prends plaisir à sa compagnie et à le découvrir un peu plus.

Du coup une question se pose à moi. Lui faire part ou non de mon amour, sachant que j'ai peur que ça l'éloigne de moi. D'un autre côté, le fait qu'il ne connaisse pas mes sentiments à son égard créé une situation dans laquelle je ne suis pas totalement moi même en sa compagnie, ce qui ne me plait pas non plus.

Voilà où j'en suis là. Si certains d'entre vous ont vécu des situations similaires, j'aimerais beaucoup avoir un petit aperçu de votre expérience.

Je me sens pas mal désemparée en ce moment et ça pourrait nourrir ma réflexion...

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Discussion : Vos désirs et vos Besoins...

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lilitu

le vendredi 02 décembre 2011 à 18h16

me sentir vivante?

Il y avait cette scène qui m'a marquée dans un livre de Patrick Chauvel, "rapporteur de guerre".
Je ne sais plus ou ça se situe, Israël, Liban peut-être. Le reporter est là encombré de ses boîtiers, là où d'autres préfèrent la kalash. Il marche dans une rue dévastée. Par intermittence quelques coups de feu, un sniper peut-être, je ne me souviens plus des détails, peu importe.
Il rentre dans le bâtiment d'où proviennent les tirs, seule source de vie dans ce monde ravagé.
Là il se retrouve face à une jeune femme. Ils font l'amour. Passionnément. Sans échanger un mot.

Le texte était magnifique. Pour moi, il y avait dans cette scène la racine de l'essence du désir. Un pied de nez à la mort, la vibration de deux corps, la revendication pour eux-même de leur propre chair, sans but, sans nécessité, par delà tous les codes d'une quelconque société.
La rébellion ultime, contre la tyrannie d'un sens, d'une utilité, d'une finalité productiviste ou sécuritaire.

Le désir parfois se suffit à lui même...

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Discussion : Trop, c'est trop ! La question du nombre et du sens...

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lilitu

le vendredi 02 décembre 2011 à 16h30

Tout à fait d'accord avec ce que disent Tentacara et LittleJohn.

Ta longue liste Wotan, m'a fait réaliser un truc. Je ne sais pas combien j'ai de "relations". A vrai dire, c'est même parfois difficile de définir la différence entre une amitié, une amitié amoureuse, certains qui sont parfois des amants, parfois des amis, quelqu'un qu'on voit tous les deux ans mais qui compte vraiment, ceux qu'on ne sait pas si et quand on les reverra...

Tous ça pour dire que des amoureux, c'est pas très différent des amis, mais avec du sexe en plus (et encore, pas toujours!).
Donc y chercher un sens, pour moi c'est un peu comme si tu cherchais un sens à tes amitiés. Tu pourrais faire la même liste avec tous les amis que tu as vu ces dernières années, vos habitudes, ce qui vous rapproche...
Est-ce que ça aurait besoin d'avoir du sens?
Voilà, juste une idée comme ça pour alimenter ta réflexion.

Sinon, pour moi, à chaque fois que j'ai l'impression que mon cœur s'ouvre face à quelqu'un, ça vaut tous les sens du monde :)

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Discussion : Je suis jalouse

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lilitu

le samedi 26 novembre 2011 à 21h53

Ilis, j'aime bien comment tu dis "je m'embrasse", au lieu de "je m'embrase"... peut-être le début d'une réponse? :-)

Sinon, plus le bois est dense, moins il brûle vite. Devenir dense, c'est pas mal.

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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Discussion : Je suis jalouse

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lilitu

le vendredi 25 novembre 2011 à 23h54

Ilis,
Je repensais à ce texte que j'aime bien: www.polyamour.be/news.php?extend.1
peut-être que tu y trouveras aussi quelques clefs...

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Discussion : Polyamour, le fruit du néo-libéralisme... ?

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lilitu

le vendredi 25 novembre 2011 à 23h51

@tentacara: merci :) Doublement, car il y a deux ans quand j'avais été à ma première réunion poly, je t'avais écouté raconter comment tu vivais ça, et juste entendre ton expérience m'avait beaucoup aidée à m'affirmer dans ce choix de vie, à l'époque ;)

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Discussion : Polyamour, le fruit du néo-libéralisme... ?

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lilitu

le vendredi 25 novembre 2011 à 00h12

En lisant la suite de vos interventions, je me demandais, qu'est-ce qu'il y a de mal à être égoïste?
Finalement, en effet, on est sûrement tous égoïstes.
Et ou est le mal là-dedans? On est les seuls à pouvoir prendre soin de nous même, à savoir ce qui est bon pour nous. Je trouve ça assez sain l'égoïsme somme toute.

Bliss, j'avais une autre suggestion. Lui donner raison. Ok tu es égoïste, il a raison, et maintenant, quoi? Lui demander si ce qu'il veut c'est avoir raison à tout prix, où trouver un mode de fonctionnement qui vous convienne à tous les deux.

Aussi, je me suis rendue compte que plus j'arrivais à m'affranchir de ma culpabilité, plus mes partenaires acceptaient mon mode de vie avec considération. Mais bon, j'avoue que je ne sais pas comment je me suis désempêtrée de cette culpabilité de faire souffrir ceux que j'aime, donc pas de recette à ce niveau là, si ce n'est rencontrer d'autres gens qui vivent leur polyamour sans s’embarrasser de ce genre de complexes, comme si au final leur manière d'être avait déteint sur moi.
Pour moi, une fois qu'on ne laisse plus prise à la culpabilité, les partenaires n'y voient plus une faille à exploiter. Du coup ils se retrouvent face à eux même et à leurs propres choix.

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Discussion : Je suis jalouse

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lilitu

le jeudi 24 novembre 2011 à 23h37

Bonsoir Ilis,

Quelques trucs en vrac qui ont pu m'aider à dépasser la jalousie:

D'abord, ça peut paraître con, mais... pleurer. Jusqu'à plus en pouvoir, me vider de toutes mes larmes. Ça laisse vide quelques jours. Ça fait parfois remonter des souffrances profondes qu'il faut oser regarder en face, c'est un peu des jours dans le désert à affronter ses démons, mais j'en suis sortie grandie d'avoir pris la bête à bras le corps. Je sais pas si ça marche pour tout le monde. Je pense. Je sais aussi que ça peut être plus ou moins long, et que quand même parfois c'est bien d'être aidé par un thérapeute.

Ensuite, comme le dit Elyo faire des choses pour soi. Pour moi apprendre de nouvelles choses, me sentir douée dans certains domaines, me surpasser, faire des trucs que j'avais toujours rêvé de faire, ça m'a un peu recentré sur moi, et ça m'a donné une confiance en ma valeur que je n'avais du coup plus besoin de quémander à l'extérieur. Et lorsque on ne demande plus à l'Autre de l'estime de soi en perfusion, on peut en plus être plus présent pour la relation, et vivre des moments plus profonds, qui rassasient plus.

Le dernier truc, c'est qu'à mon insu j'avais laissé un câblage se faire insidieusement dans ma cervelle. A savoir que lui seul pouvait répondre à la majeure partie de mes besoins affectifs. Puis quand j'ai réalisé ça, j'ai pris soin de toutes ces petites relations insignifiantes. Les regards, les sourires échangés avec des inconnu(e)s, dans le bus, à la boulangerie... petit à petit, j'ai laissé ces petits instants de la vie me nourrir aussi, l'Autre est devenu un peu moins mon unique source d'amour, jusqu'à ce qu'un jour je regarde les autres hommes avec désir, sans cesser d'aimer le premier.

Peut-être que je me trompe, je ne sais pas... mais tu dis que tu ne peux aimer qu'un seul homme, et que tu as peur d'être interchangeable. Est-ce que tu n'aurais pas peur qu'il réagisse comme toi, en te remplaçant plutôt qu'en ouvrant son cœur à une autre aussi, en plus de toi? Peut-être que tu peux , plutôt que d'attaquer ta jalousie de front, essayer de sentir comment on peut aimer plusieurs personnes à la fois?

Voilà, quelques idées, comme ça, mon petit caillou à l'édifice...

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Discussion : Polyamour, le fruit du néo-libéralisme... ?

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lilitu

le dimanche 20 novembre 2011 à 20h39

Bliss, vu de loin comme ça bien cachée derrière mon écran, il me semble que rester au stade des mots et des combats idéologiques n'aboutira à rien d'autre que des personnes bien campées dans leurs positions et persuadées d'avoir raison. Si tu cherches des arguments idéologiques, d'autres t'en donneront peut-être.

Cependant, il me semble que ton compagnon cherche à te blesser simplement parce qu'il souffre. Un bon vieux "oeil pour oeil, dent pour dent", c'est archaïque, mais toujours d'actualité... cette croyance sous-jacente que parce que l'on fera souffrir l'autre autant que nous, on souffrira moins. Pour sortir de cela, le seul moyen que j'ai trouvé, c'est d'écouter l'autre vraiment. Essayer d'extraire de son discours ce qu'il cherche maladroitement à exprimer, au-delà des mots.

Peut-être que ton jeune homme exprime qu'il éprouve deux souffrances similaires lorsqu'il se trouve confronté au néo-libéralisme et à ton comportement polyamoureux.

Il y a un outil qui m'a beaucoup aidé à l'époque ou mes relations étaient compliquées, c'est la CNV (communication non violente). Je ne sais pas si tu connais, peut-être que ça peut t'être utile.
L'idée de base, c'est d'abandonner la lutte pour prouver qui a tord ou raison. Quand on passe sur un plan émotionnel tout le monde a raison, car l'on ne peut jamais reprocher à quelqu'un de ne pas ressentir ce qu'il dit ressentir. Par contre, on peut apprendre à exprimer ses ressentis d'une manière qui ne blessera pas.
Ensuite, deux personnes qui souffrent d'une situation commune ont tendance naturellement à reporter la faute sur l'autre (ou à s'accuser de tout, ce qui revient au même). En CNV, on considère que l'on a un problème commun que l'on doit régler ensemble.

Et lorsque l'on dépense l'énergie à trouver des solutions au bien-être commun, plutôt que de chercher comment avoir encore plus raison, non seulement on s'étonne à faire preuve d'une créativité qu'on ne soupçonnait pas, on acquiert de la confiance en soi, et en l'autre aussi, et parfois même de l'admiration, et parfois même ça donne une nouvelle dimension et de la complicité à la relation. ça peut aussi permettre un belle rupture, avec beaucoup de respect mutuel.

Bon courage, en tout cas!

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Discussion : C'est quoi un "couple" ? Et à quoi diantre est-ce que ça sert ?

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lilitu

le vendredi 11 novembre 2011 à 14h03

Même en mécanique ils ont du mal à s'entendre sur une définition ;) :
www.forum-auto.com/automobile-pratique/discussions...
Cela dit, il y a quand même l'idée de 2 forces opposées appliquées simultanément pour faire tourner un moteur.
Peut-être que le couple ça peut être ça. Deux êtres qui se lient pour avancer dans une direction commune, que ça soit un projet de famille ou une collection de timbres, comme disait NoeLutin.

Actuellement, je travaille plutôt à sortir mes relations de toutes définitions, en interne (dans ma tête ;)
Je me suis aperçue que je pouvait me sentir "en couple" avec une personne pendant 5 minutes, "amoureuse" l'heure suivante, "pôtes" pendant la soirée... En gros, pour moi c'est des ressentis émotionnels qui changent d'un instant à l'autre. Et je me suis rendue compte que si je collais une étiquette sur mes relations, ça les figeait.
Le monde extérieur peut parfois me demander des définitions, mais les plus pernicieuses c'est celles que je pose moi même. J'aimerais bien arriver à ne plus rien poser et à être disponible à ce qui est présent dans l'instant. J'ai réalisé la puissance de cette possibilité, et surtout sa faisabilité, car il y a une personne dans ma vie avec qui je le vis naturellement. ça s'est mis en place tout seul, sans effort de notre part, et c'est de la pure magie :)

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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Discussion : Rencontre polyamoureuse de novembre 2011 à Paris

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lilitu

le mardi 08 novembre 2011 à 20h54

@PetiteBrune: Dommage que tu ne puisses pas être là vendredi soir, j'aurais beaucoup aimé discuter avec toi en live. Samedi je serais sur la route pour repartir dans ma campagne...

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Discussion : La pensée arborescente

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lilitu

le lundi 07 novembre 2011 à 01h45

Tiens moi le yoga me soutient beaucoup, et la méditation aussi. A la fois par la réalisation que je peux apprendre, et comprendre presque tout en me tournant vers l'intérieur, mais aussi parce qu'à force de pratique je me rapproche d'un état amoureux quasi permanent et pas lié à une personne en particulier.
Le yoga est aussi un cadre, qui m'apporte cette structure dont j'ai besoin pour ne pas barrer dans tout les sens, tout en m'ouvrant suffisamment d'horizons pour stimuler mon être.

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Discussion : Rencontre polyamoureuse de novembre 2011 à Paris

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lilitu

le lundi 07 novembre 2011 à 01h19

Rien de prévu pour l'instant. Mais on peut y réfléchir d'ici vendredi.

Certains commençaient à parler d'organiser des conférences et des débats sur le thème des amours plurielles (ici: /discussion/-tl-/Idees-de-conferences-debats-etc/p... ), moi je me disais qu'une université d'été, ça pourrait être intéressant aussi. Peut-être qu'on pourrait profiter de ce café pour lancer des idées, voire même démarrer quelque chose...

A côté de ça, c'est aussi l'occasion d'échanger sur nos préoccupations du moment. Perso, je serais curieuse de rencontrer des gens qui vivent des relations non exclusives tout en construisant une vie de famille. J'aimais bien le sujet lancé par Lulutine plus ou moins sur cette question (ici: /discussion/-pe-/Les-hommes-poly-et-prets-a-se-lan... ) et j'ai besoin de sentir de manière tangible que c'est possible, en rencontrant des vrais gens qui vivent ça pour de vrai.

Voilà, d'autres suggestions?

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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