Aimer sans être aimé en retour
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lilitu
le dimanche 05 février 2012 à 03h18
Voilà, l'objet de mes cogitations et états d'âmes actuels est globalement résumé dans le titre.
Nous avons eu une courte relation basée sur une attirance mutuelle qui s'est éteinte rapidement pour lui. Je n'étais pas très disponible à ce moment là, monopolisée par d'autres relations qui prenaient beaucoup de place dans mes pensées.
Puis ça m'a pris totalement par surprise. Plus je le découvrais, plus ça grandissait en moi, jusqu'à devenir, je crois, l'amour le plus intense qu'il m'aie été donné de ressentir jusque là.
Je crois que je suis encore dans un sorte de déni de la situation, d'espoir que ça puisse évoluer, de regret aussi, car je sens que si j'avais pu lui donner plus d'attention au début ça aurait pu être différent.
A côté de cela, aimer de manière aussi absolue est une expérience intéressante et nourrissante en soi, presque mystique, que je souhaite explorer, quelle que soit sa réponse à mon amour.
Maintenant nous avons une chouette relation amicale qui m'apporte beaucoup, et je prends plaisir à sa compagnie et à le découvrir un peu plus.
Du coup une question se pose à moi. Lui faire part ou non de mon amour, sachant que j'ai peur que ça l'éloigne de moi. D'un autre côté, le fait qu'il ne connaisse pas mes sentiments à son égard créé une situation dans laquelle je ne suis pas totalement moi même en sa compagnie, ce qui ne me plait pas non plus.
Voilà où j'en suis là. Si certains d'entre vous ont vécu des situations similaires, j'aimerais beaucoup avoir un petit aperçu de votre expérience.
Je me sens pas mal désemparée en ce moment et ça pourrait nourrir ma réflexion...
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oO0
le dimanche 05 février 2012 à 07h06
lilitu
Du coup une question se pose à moi. Lui faire part ou non de mon amour, sachant que j'ai peur que ça l'éloigne de moi. D'un autre côté, le fait qu'il ne connaisse pas mes sentiments à son égard créé une situation dans laquelle je ne suis pas totalement moi même en sa compagnie, ce qui ne me plait pas non plus.
Salut Lilitu,
j'ai connu et je connais pas mal de situations similaires, mais plutôt dans la place de ton ami.
Tout d'abord, je note que tu as peur qu'il s'éloigne. La peur intensifie les sentiments quels qu'il soit. En soi, cette peur est positive et montre que tu tiens à lui, à votre amitié et cela ne peut que la renforcer.
Qu'il s'éloigne, c'est une possibilité. Que cela soit définitif, moins. L'amitié repose le plus souvent sur un contrat tacite d'exclusion des sentiments amoureux. Or, comme tu l'écris votre amitié à commencé sur une attirance mutuelle et il est donc probable qu'il ait vécu son attirance comme une trahison de votre amitié s'il laissait reposer votre amitié dessus. Pour ma part, je me suis habitué à ne pas laisser reposer mes amitiés sur l'attirance qui avait pu les susciter. Bref, je me suis habitué à mettre de côté cette attirance et je ne sais pas comment je réagirais si je devais sortir de cette habitude... d'où le risque d'éloignement.
Je me suis aussi plusieurs fois retrouvé dans ta situation et le fait d'accepter le risque d'éloignement m'a aidé. Dans une relation, même amicale, une personne proche peut ressentir le besoin de s'éloigner le plus souvent pour faire le point avec elle-même ai-je constaté.
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Sinon, j'ai l'impression que tu prends le problème à l'envers.
Les amis apprécient s'aider et préfèrent être présent quand l'un(e) d'entre eux est... désemparé(e). Tu peux lui demander son aide.
Les amis se confient souvent entre eux, notamment leurs peurs et leurs désarrois. Le plus souvent cela concerne des personnes extérieures à la relation amicale, certes, mais rien n'empêche que tu lui présente ta situation comme si elle concernait une autre personne que lui.
Bon, vu l'heure, je ne vois pas ce que je pourrais dire de sensé. Toutes les relations sont un jour ou l'autre mise à l'épreuve, le plus souvent parce que les personnes éprouvent. Et comme tu le constates, tu n'es plus tout à fait toi-même dans votre relation et c'est probablement ce qui la menace le plus.
Quoi qu'il en soit, ce qu'il en pense t'apportera de meilleurs réponses.
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(compte clôturé)
le dimanche 05 février 2012 à 09h13
lilitu
Je crois que je suis encore dans un sorte de déni de la situation, d'espoir que ça puisse évoluer, de regret aussi, car je sens que si j'avais pu lui donner plus d'attention au début ça aurait pu être différent.
A côté de cela, aimer de manière aussi absolue est une expérience intéressante et nourrissante en soi, presque mystique, que je souhaite explorer, quelle que soit sa réponse à mon amour.
Maintenant nous avons une chouette relation amicale qui m'apporte beaucoup, et je prends plaisir à sa compagnie et à le découvrir un peu plus.
Je crois que ce paragraphe que tu écris reflète un peu ton désarroi. Il y a pas mal de contradictions là-dedans.
1) oui, tu espères vraisemblablement encore que ça peut changer. Ton sentiment est si fort qu'il y a une part de toi qui se dit "c'est pas possible, il y a forcément un écho de l'autre côté". Même si ta raison te souffle que non. Il t'aime à sa façon, mais visiblement pas comme toi tu voudrais qu'il t'aime et il y a de l'honnêteté de sa part puisqu'il ne te le cache pas.
2) Renoncer à ton sentiment, reste encore pour le moment plus douloureux à envisager que la souffrance actuelle que tu ressens de ce déséquilibre. Tu n'as pas fait le deuil de ce qui aurait pu être et que tu aurais voulu être, donc tu préfères te dire que oui, ça vaut le coup de se retourner les ongles tous les jours, on apprend beaucoup par la mortification, etc etc. Te dire que non, la relation prend une tournure qui n'est pas celle que tu souhaites, c'est trop tôt, ce serait comme une amputation.
3) Donc tu fais semblant. Tu joues à être d'accord : "mais oui, soyons amis, connaissons-nous sur ce plan puisque c'est ce que tu veux, cest intéressant, et mon sentiment c'est mon problème et je le garde pour moi, après tout, hein, je vais survivre".
Mais la suite de ton message montre bien qu'en réalité tu n'es pas à l'aise là-dedans.
Que veux-tu, toi, pour toi ? Pas pour lui, pas pour la relation, mais pour toi ?
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lilitu
le lundi 06 février 2012 à 18h57
Merci pour vos réponses.
Je progresse doucement. Sans le voir pour l'instant.
@ RIP, moi aussi jusqu'à maintenant je n'avais connu que l'autre côté de cette situation, des gens qui m'aimaient sans que je partage leurs sentiments. Et bizarrement, je me croyais immunisée contre cette situation là, aimer sans retour.
C'est vraiment étrange et totalement déstabilisant.
Dans l'autre sens je m'étais toujours demandé ce qu'ils attendaient de moi, et comment ils pouvaient ne pas percevoir qu'ils imaginaient une alchimie qui n'existait pas, qu'ils attendaient quelque chose de moi que je n'avais pas envie de leur donner, et que finalement ils ne m'aimaient pas moi, mais une image fantasmée qu'ils m'avaient collée sur le dos. Je pensais qu'ils feraient mieux de se recentrer sur eux même et de voir la réalité telle qu'elle était. A quelques rares exceptions près qui ont su conserver une certaine pudeur et ne pas m'envahir avec leurs attentes, ce genre de situations m'a toujours exaspérée, et j'étais plutôt dure avec eux.
Donc maintenant, juste retour de karma ;-) , j'expérimente le revers de la médaille. Et je n'ai pas du tout envie de lui infliger un truc qui moi m’insupporte.
Je ne sais pas si comme tu le dis je prends le problème à l'envers. En tout cas, ce que ton post me fait réaliser, c'est que tout ça est très récent. Je ne le connais que peu pour l'instant et je ne sais pas si la connexion que nous avons actuellement pourrait résister à un tel aveu. Peut-être que je n'ai pas encore assez confiance en la force de notre amitié. Je ne veux pas me complaire dans cette peur de l'éloignement, mais bon pour l'instant elle est là, tenace, et je ne sais pas comment y remédier.
Et tu dis ça:
RIP
Or, comme tu l'écris votre amitié à commencé sur une attirance mutuelle et il est donc probable qu'il ait vécu son attirance comme une trahison de votre amitié s'il laissait reposer votre amitié dessus.
Je ne comprends pas bien cette histoire de trahison. Qu'est ce que tu entends par là?
@ Janis, je n'ai as envie de renoncer à mon sentiment, ça m'est agréable d'être amoureuse, bouleversée par un autre être, curieuse de son altérité... C'est juste mon désir pour lui et mon envie d'intimité que je dois accepter de ne pas partager. Il n'y a pas de souffrance là-dedans. Ce qui me fait souffrir, c'est ce dilemme entre lui exposer mes sentiments avec la crainte de le voir s'éloigner, et ne pas le faire, continuer à partager des moments sympas, mais ne pas me sentir totalement moi-même en sa compagnie.
Il y a un truc que tu dis qui m'a fait tilter:
Janis
Que veux-tu, toi, pour toi ? Pas pour lui, pas pour la relation, mais pour toi ?
En fait je ne sais pas trop ce que je veux. J'y réfléchis encore. Renoncer à mon désir ne m'est pas particulièrement difficile. Je crois que ce dont j'ai vraiment envie c'est de le connaître mieux et passer du temps avec lui.
Le polyamour, m'a appris entre autre chose à ne pas projeter mes besoins sur une personne. Ce que je veux pour moi, en général, et que je ne peux pas trouver ici, j'ai suffisamment de confiance en la vie pour me dire que d'autres pourront me l'apporter.
Sinon, je serais vraiment intéressée par des réponses de polyamoureux qui ont vécu ce genre de situation. Quelqu'un?
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(compte clôturé)
le lundi 06 février 2012 à 20h23
lilitu
Sinon, je serais vraiment intéressée par des réponses de polyamoureux qui ont vécu ce genre de situation. Quelqu'un ?
Ben... moi :-D
Et avec recul, la relation a évolué dans le sens d'un meilleur équilibre (ou plutôt d'un déséquilibre moins net), mais sans interventionnisme ni formule magique... Avec le temps. Rien que le temps et un peu de distance de part et d'autre pour que chacun se retrouve. Moi j'ai pu mettre le doigt sur ce que je cherchais avec cette personne, pourquoi c'était pas avec elle que je pouvais le trouver et comment je pouvais me débarrasser de ce désir un peu à côté de la plaque pour profiter de notre relation en vérité et pas en fantasme ; et lui a appris à avoir moins peur de moi, et de mon "entièreté", et m'a mieux aimée en acceptant un peu de se laisser aimer d'une façon qu'il n'avait pas choisie, voulue et qu'il ne maîtrisait pas entièrement.
Aujourd'hui nous sommes bons amis et un peu plus que ça, mais ça n'est devenu heureux et épanouissant qu'à partir du moment où il n'a plus été question de "aimer sans retour" comme tu dis, mais de chacun faire l'effort de se réajuster à l'autre, soit en rognant et contenant un peu, soit en s'ouvrant au contraire un peu plus.
Aucun des deux n'a fait tout le boulot, et aucun ne s'est agrippé à ce que LUI souhaitait poursuivre comme relation, ni même à la nature de son sentiment. On a laissé aller les choses - et c'est flippant de les laisser aller ;-)
Il est évident que le cadre polyamoureux aide, quand il permet de pouvoir s'appuyer sur des relations vivifiantes, solides ou légères mais en tout cas sereines. Dans mon cas, ça va peut-être faire un peu bizarre écrit ainsi, mais ces relations (longues ou simples flirts) m'ont aidé à faire pas mal de tri dans ce que je vivais et à distinguer ce qui était "la faute à pas de chance" et un vrai schéma pervers qui était en train de s'installer et dans lequel je devais prendre garde de ne pas m'enfermer. Il y a eu pas mal de moments désagréables mais disons que ça a fait un garde-fou ; et je me suis répété le mantra "une relation d'amour ne doit pas faire souffrir de façon démesurée, si c'est le cas quelque chose cloche" - et ce mantra m'a permis non seulement de ne pas me perdre moi-même mais même, de façon surprenante, à plus long terme, de sauver cette relation en en faisant quelque chose de vraiment joli aujourd'hui.
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LuLutine
le lundi 06 février 2012 à 21h18
Bonjour lilitu,
Ca m'est arrivé au moins deux fois d'aimer quelqu'un sans que l'autre personne éprouve les mêmes sentiments, et de l'annoncer à la personne.
Dans le premier cas, nous étions amis, et après mon aveu nous ne nous sommes pas parlé pendant plusieurs mois. Je pense qu'il avait besoin de cet éloignement pour se réajuster après un tel aveu (c'est lui qui m'avait proposé de prendre des distances pendant quelque temps - et comme il avait juste proposé d' "éviter de se voir", je lui envoyais quand même un message de temps en temps, mais il ne répondait pas, ce qui m'a bien montré qu'il n'avait pas juste proposé cela "pour moi" mais aussi et peut-être surtout pour lui) ; cela dit pour ma part j'en avais besoin aussi pour d'autres raisons qui n'étaient pas directement liées à mes sentiments (mais qui y étaient indirectement liées, car amoureuse, je ne m'étais pas assez protégée et j'avais souffert de cette relation où je donnais beaucoup, sans retour - aujourd'hui je trouve beaucoup plus facilement l'équilibre dans ce genre de relation).
Dans le second cas, j'ai avoué mes sentiments à quelqu'un qui était une simple connaissance et qui n'a pas souhaité rester en contact avec moi. Je ne regrette pas de l'avoir fait cela dit car si je n'avais rien dit, nous nous serions perdus de vue de toute façon.
Voilà pour mon expérience.
Je préfère dire les choses car comme pour toi, le non-dit crée chez moi une forme de malaise dans les relations que j'entretiens avec la personne.
Ah, et puis peut-être que cet ancien sujet t'intéressera :
/discussion/-co-/Amours-a-sens-unique/
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oO0
le jeudi 09 février 2012 à 19h09
Re Lilitu,
je pense que tu n'as pas cerné la similarité des mes amitiés avec celle que tu as avec ton ami. Je n'ai connu que deux situations où je n'éprouvais pas les sentiments qu'une autre personne pouvait éprouver pour moi : deux fois en quinze ans et ce n'était pas dans le cadre d'une amitié. Là où plusieurs de mes amitiés sont similaires à la votre, c'est dans le fait d'une relation qui commence sur une attirance mutuelle, mais prend la forme d'une amitié - voilà, cela s'arrête là. Comme toi, effectivement, souvent elles avaient d'autres personnes en tête. Je me suis parfois demandé par la suite, à cause de certains détails, si elles ne souhaitaient pas plus que cette simple amitié. C'est dans ce contexte qu'il faut comprendre la trahison du contrat implicite de l'amitié. Tu le notes, toi-même :
Lilitu
Dans l'autre sens je m'étais toujours demandé ce qu'ils attendaient de moi, et comment ils pouvaient ne pas percevoir qu'ils imaginaient une alchimie qui n'existait pas, qu'ils attendaient quelque chose de moi que je n'avais pas envie de leur donner, et que finalement ils ne m'aimaient pas moi, mais une image fantasmée qu'ils m'avaient collée sur le dos. Je pensais qu'ils feraient mieux de se recentrer sur eux même et de voir la réalité telle qu'elle était. A quelques rares exceptions près qui ont su conserver une certaine pudeur et ne pas m'envahir avec leurs attentes, ce genre de situations m'a toujours exaspérée, et j'étais plutôt dure avec eux.
La pudeur dont tu parles constitue pour moi une expression du contrat implicite de l'amitié, même si elle ne s'exprime pas que dans le cadre de l'amitié, mais avant tout du respect du non-consentement de l'autre. Tu exprimes toi-même ô combien cela peut être désagréable que certaines personnes manque de ce que tu appelles "pudeur". Or jusqu'ici, bien que tu sois effectivement exposée au risque de manquer à ton tour de pudeur, tu ne me sembles pas réaliser que ce que tu prends pour l'absence de réciprocité à tes sentiments peut constituer chez lui l'expression de cette pudeur : ne pas t'embarrasser avec l'attirance mutuelle à l'origine de ce qui est devenu une relation amicale. Il n'était pas question d'amour à l'origine et, vu que tu caches tes sentiments, il n'est toujours pas question d'amour. D'ailleurs, d'après ce que tu racontes, c'est toi qui a orienté votre attirance mutuelle vers une relation amicale. Aller à l'encontre de l'orientation que tu as donné implicitement ou explicitement à votre relation, peut être ce que tu appelles manquer de pudeur pour lui et ce que j'appelle trahir le contrat implicite de l'amitié. En fait, le dilemme que tu connais actuellement constitue le dilemme qu'il a pu connaître lorsque votre attirance mutuelle a pris le chemin de la relation amicale. Ce que tu vis maintenant peut être ce qu'il a vécu à l'époque. C'était ton choix et l'impression que tu peux avoir aujourd'hui d'aimer sans être aimée, l'absence de retour de sa part concernant des sentiments amoureux dont tu le laisses dans l'ignorance, l'expression de sa pudeur. Tant que tu le laisses dans l'ignorance, cette pudeur ne peut que rester de mise pour lui. Et ce que tu prends pour de l'absence de réciprocité de tes sentiments est en fait une décision que tu prends à sa place concernant ces sentiments. Comme il n'a jamais été question de sentiments de ta part, il ne peut que continuer à laisser ceux qu'il a pu avoir et continuer à ne pas les entretenir.
Comment vivre une relation amicale qui a commencé par une attirance mutuelle ? Je ne sais pas pour lui, mais, pour moi, cela signifie simplement au début que j'aime la personne du manière indéterminée, soit à déterminer. Même si j'en ai rarement eu le crédit, je sais que tant que mes sentiments ne sont pas passé par la confrontation à l'autre, leur valeur est d'être un simple produit de mon imagination. Ainsi, cela ne signifie pour moi que le fait que je suis disponible à vivre ce qui est possible, soit que compte seulement ce qui est possible : une simple relation amicale ou amoureuse, voire les deux ou encore une relation amicale du type 'friends with benefits', ou que sais-je. Quant à l'attirance, dès qu'il s'avère qu'il n'y a pas lieu de la vivre, elle reste, certes, mais ne signifie plus que le fait qu'il s'agit d'une personne attirante, soit pour cette amie la chance de plaire à une personne qui lui plaît. Je m'en réjouis pour elles tout autant que je me réjouis des histoires qu'elles ont ainsi la chance de connaître. Et dans nos moments de confidences, je me réjouis de la confiance qu'elles me font de partager leurs joies et leurs peines, mais... j'évite autant que possible de me poser la question de savoir si cela cache le désir d'une intimité qui dépasse les confidences. Ce n'est pas moi qui ait choisi d'écarter cette question, poser cette question serait aller à l'encontre de leur choix, soit forcer la relation amicale consentie au-delà de ce qui a été consenti de leur part. Élargir ce consentement n'est pas de mon ressort.
Il y a, ici, une double contrainte de l'identité masculine à prendre en compte. Que ce soit avec mes soeurs ou avec mes amies, aucune d'elles ne comprennent clairement la contradiction de ce qu'elles attendent des hommes. D'un côté qu'ils n'insistent pas lorsqu'elles disent "non" et, de l'autre côté, qu'ils insistent pour les convaincre de dire "oui". Qu'ils s'agissent de mes soeurs ou de mes amies, toutes me disent d'insister sinon je ne convaincrai jamais personne d'entretenir une relation, mais elles ne veulent pas comprendre qu'insister revient alors à forcer le consentement. (Et lorsque j'explique ô combien c'est difficile étant donné le passif criminel de l'identité masculine, soit le fait qu'insister se rapproche pour les hommes au non-respect du consentement caractéristique du viol, bref, qu'insister procure ce même dégoût qu'inspire les violeurs à l'égard de ma propre identité masculine, selon elles, j'exagère. Pourtant, je ne compte plus le nombre de fois où la moindre insistance m'a valu une réprobation silencieuse ou orale comme si elle avait un caractère sexuellement offensant quand bien même tout caractère sexuel était exclu ou que, simplement, cela ne l'excluait pas. Les hommes sont généralement d'une fausse pudeur crasse sur les coups qu'ils se prennent psychologiquement en dessous de la ceinture, tel est l'humour gras auquel il recourt souvent : une fausse pudeur qui n'arrange généralement pas les choses.) Pour ma part, même si je fais confiance à mes soeurs et mes amies pour ne pas me faire de coup en-dessous de la ceinture, je n'en conserve pas moins une attitude défensive.
Bref, s'il n'insiste plus sur l'attirance mutuelle à l'origine de votre relation, ce n'est peut être pas parce qu'il ne t'aime pas en retour, mais qu'ignorant des sentiments amoureux que tu peux avoir aujourd'hui pour lui, cette attirance lui semble hors sujet dans votre relation et qu'il a pris l'habitude de la considérer comme telle, habitude probablement renforcée par la défense psychologique que son expérience masculine l'a habitué à adopter par rapport à ce que j'appelle des coups en-dessous de la ceinture.
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lilitu
le jeudi 09 février 2012 à 23h20
Merci, vous trois, ça apporte de l'eau à mon moulin ( ou plutôt du bois à mon brasier dans le cas présent ;o)
Cette situation m'a vraiment complètement retournée de l'intérieur, et je crois que je commence à voir le bout du tunnel, à ressentir un certain apaisement. Mon rapport au désir, aux hommes en général, mon besoin de certitude, le rôle du temps dans tout ça... tout se réorganise de manière différente avec des perspectives de jeu, de tension, de légèreté qui m'étaient totalement étrangères. Je ne sais plus où je vais avec lui, ni de manière générale, d'ailleurs, et ça n'a plus aucune importance pour moi tout de suite maintenant. Je m'aperçois que rien n'est figé et que j'ai enfin trouvé à l'intérieur de moi l'espace nécessaire pour prendre plaisir à regarder les choses se dérouler, les situations changer... à être moins passive aussi.
@ Janis, merci beaucoup pour ton témoignage, ton expérience m'apaise beaucoup, et me permet d'envisager la possibilité que tout ne soit pas tout noir ou tout blanc. Chuis parfois un peu excessive/passionnelle ;o)
@ Lulutine. J'avais déjà lu ton autre sujet qui m'avait bien parlé aussi. Je me retrouve souvent dans tes posts et ta manière d'aborder les relations. ça fait du bien de sentir que ne suis pas seule à fonctionner comme ça!
@ RIP, tu as peut-être capté quelque chose que je n'avais pas compris. Avec lui, on s'est peut-être loupés, j'ai peut-être présumé un peu vite de son absence de sentiments à mon égard. Je ne sais pas s'il existe encore un moyen de se retrouver, on verra.
Tiens, une considération par rapport à ton dernier message, je n'ai pas ce truc de fille de dire non en m'attendant à ce qu'on insiste. Je suis plutôt assez directe quand quelqu'un me plaît. Timide, mais sans équivoque. Eh ben ce ne m'a pas vraiment réussi. J'ai l'impression que les hommes que j'ai rencontré jusque là auraient eu besoin de cette résistance, sous peine de se désintéresser assez rapidement, ou de se retrouver face à un malaise qu'ils ne savaient pas expliquer, voir même je crois que j'en ai fait flipper quelque uns ;o) Comme si ils avaient cru vouloir quelque chose mais qu'une partie d'eux même pas forcément très consciente avait besoin de cette résistance, comme un garde fou contre le vide ou l'absolu. Bon c'est pas encore très clair pour moi, mais j'ai l'impression d'avoir découvert un truc là, que la plupart des filles doivent connaître de manière instinctive. Maintenant reste à trouver comment en jouer avec bienveillance pour un bénéfice mutuel. Tiens, j'ouvrirais bien un autre fil sur ce thème, si j'arrivais à l'exprimer un peu plus clairement.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
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Benjamin_75
le vendredi 10 février 2012 à 12h28
Bonjour à toutes et tous,
Je suis plutot d'accord avec le conseil que te donne Janis :
"Aucun des deux n'a fait tout le boulot, et aucun ne s'est agrippé à ce que LUI souhaitait poursuivre comme relation, ni même à la nature de son sentiment. On a laissé aller les choses - et c'est flippant de les laisser aller ;-)
Il est évident que le cadre polyamoureux aide, quand il permet de pouvoir s'appuyer sur des relations vivifiantes, solides ou légères mais en tout cas sereines."
Donc laisse faire le temps sans te laisser aller et parles-en avec des ami(e)s avec qui tu t'entends bien et dans lesquels tu as confiance :-)
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lilitu
le vendredi 10 février 2012 à 20h17
@ Benjamin_75
Donc laisse faire le temps sans te laisser aller et parles-en avec des ami(e)s avec qui tu t'entends bien et dans lesquels tu as confiance :-)
C'est exactement ce que je fais ;-)
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oO0
le samedi 11 février 2012 à 01h04
Re Lilitu,
je pense que tu es dans le bon état d'esprit.
Sinon, jouer le jeu de la résistance pour voir jusqu'où un homme est capable de risquer l'insistance histoire de te rendre plus intéressante...
... ne change pas ! En tous cas, pour ma part, je pensais à tout autre chose que jouer ce jeu, au contraire : je trouve sa double contrainte limite perverse. En ce qui me concerne, "non", c'est "non", pour les nuances il y a "oui, mais" ou "non,mais". Et je sais que chez certains de mes amis, ce genre d'attitude même si elle peut être efficace n'inspire pas le respect. Ca, c'était pour l'intention de mon propos, le reste. Par contre, tu cernes un sens ludique que tu retrouves dans ton état actuel qui me semble important, mais jouer les faux-semblants qui de plus est sur le consentement, ... Ce n'est d'ailleurs peut-être que ce sens ludique qui est efficace pour attirer l'attention et non les faux-semblants qui sur le consentement tendent à jouer sur la manipulation : cette double contrainte en termes de consentement va à l'encontre du libre consentement. Le faux-semblant du "non", plutôt que de simplement dire "non" donne ce pouvoir d'invoquer le harcèlement pour durcir ce "non" et s'assurer ainsi de contrôler l'autre. La seule condition pour que ce ne soit pas de la manipulation, c'est que ce jeux de faux-semblant du "non" soit explicite. J'ai connu cela une fois dans une de mes relations où elle m'a explicitement dit qu'elle aimait jouer à faire semblant de dire "non" alors que cela pouvait être "oui". Ce n'était pas un "oui", mais un "non, mais..." qui lui ménageait toujours la possibilité d'un "non" réel en même temps que d'un "oui" tout aussi réel. Le consentement faisait directement l'objet d'un jeu de séduction avec une pointe de risque pour le pimenter. Une ingénieuse ingénue qui aujourd'hui est restée l'une de mes meilleurs amies.
Allez, bonne continuation !
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
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Louise (invité)
le samedi 11 février 2012 à 07h06
Cette question du jeu ou de l'absence de jeu autour du consentement m'intéresse. Comme Lilitu je me suis demandée si chez beaucoup de mecs, en l'absence de "chasse à courre", le désir ne disparaissait pas. Deux fois dans ma vie j'ai exprimé sans ambiguité mon désir pour un homme, mon envie de partager, de découvrir, de me laisser découvrir et dans les deux cas ils ont fui, ont absolument refusé de poursuivre la relation (ils avaient précédemment clairement exprimé leur intérêt pour ma personne). Mon manque d'ambiguité leur avait fait peur, les avait obligé à se poser des questions "sérieuses" sur la relation alors qu'il y avait "jeu". Je précise que lorsque je parle de "sérieux", je n'avais défini aucune exigence en matière de forme de relation, rythme... (dans un cas j'étais amoureuse d'un mec très pris par son boulot, ses 4 enfants, sa compagne de vie, donc je savais que la relation aurait forcément des limites ; dans l'autre je n'étais pas amoureuse mais j'avais très envie de faire connaissance, le mode aurait pu être amoureux, amical...). De mon côté, versant féminin donc, face à des mecs qui exprimaient leur envie à mon sujet je n'ai jamais claqué la porte mais essayé de laisser la place à une relation pouvant nous convenir à l'un et l'autre (en fait _pour RIP, et quoique je comprends très bien la répugnance à "forcer" autrui_, il n'y avait pas de jeu autour du consentement, mais à force d'insister 2 d'entre eux m'ont amenée sur le champ amoureux...et j'ai passé 7 et 12 ans avec eux, partageant des choses très fortes...).
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oO0
le samedi 11 février 2012 à 18h52
Salut Louise,
il y a la manière d'insister, j'imagine. Sinon, n'hésite pas à créer un fil sur le sujet, ici, c'est pas vraiment le fil adéquat et cela risque de vite virer hors-sujet. J'aborderais volontiers le sujet de la fuite, sujet qui fait en fait partie du fil. Des raisons de fuite, je ne m'en rappelle pas, je ne me rappelle pas avoir fuit, mais la fuite exprime un non-consentement et c'est comme cela que je l'ai toujours pris.
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Louise (invité)
le samedi 11 février 2012 à 20h43
Evidemment que la fuite exprime un non-consentement. Je m'interroge juste, à la suite de Lilitu, sur le pourquoi du non-consentement dès lors que la meuf se montre consentante et active (dans mes deux expériences les mecs étaient très consentants tant que je ne m'étais pas exprimée !). S'agit-il d'une coïncidence ou les mecs sont-ils si habitués à rencontrer de la résistance qu'ils flippent dès qu'elle n'est plus là, dès que la fille ne renvoie pas une page blanche sur laquelle ils peuvent écrire ce qu'ils veulent, dès lors qu'ils sont amenés à se dire, sans avoir décidé de tout, du moment où, que peut-être l'attirance initiale va amener à un truc grave...ou à rien...
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oO0
le dimanche 12 février 2012 à 01h39
Ah, oui, effectivement. Je ne sais pas si c'est typique des hommes, mais vu comme cela. Oui, là, cela ne m'est pas étranger, mais cela ne m'est arrivé qu'avec des personnes que je ne connaissais que très peu. Ce n'était pas explicite de leur part, mais trop implicite. C'est surtout le fait que j'avais abandonné faute de signes engageant. Bref, c'était surtout une question de timing, j'avais fait le deuil de mes aspirations, soit accepté le "non". C'est impossible de changer d'état d'esprit sur un coup de fil ou un signe engageant qui vient alors de nulle part. Tout comme c'est impossible, faute d'une relance car, juste un signe engageant laisse l'impression d'un malentendu. Et l'implicite, la lecture de signaux ne fait qu'entretenir une atmosphère de confusion autour de cette impression de malentendu. En résumé, c'est impossible de passer de l'acceptation d'un "non" en un claquement de doigts à l'éventualité d'un "oui" et, encore moins, sur rien d'explicite suffisamment solide pour se raccrocher à cette éventualité. En tous cas pour moi, chaque personne à une psychologie différente et la mienne a besoin d'explicite. Pour Lilitu, la question est ce son ami a besoin pour s'habituer à l'irruption de ses sentiments amoureux dans leur relation amicale et il ne sera pas probablement pas capable d'y répondre du tac au tac, mais ils peuvent s'aider, s'appuyer sur les ressources de leur relation amicale.
Sinon, c'est un paradoxe, comme tu le notes, le fait d'être explicite semble tuer toute possibilité de séduction alors que, l'incapacité d'être explicite, implicite un certain refoulement. (HS : J'ai d'ailleurs souvent l'impression que le succès de l'implicite consiste à jouer sur l'effet de retour du refoulé. Mais cela me laisse un arrière-goût de manipulation de l'inconscient de jouer sur cet effet de retour. Cela ne signifie pas que tout retour est un effet de manipulation.)
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Louise (invité)
le dimanche 12 février 2012 à 08h23
Oui, pour revenir à la question de Lilitu, en fait (et bien que moi aussi j'apprécie l'explicite et comme les autres ici je fasse spontanément preuve d'une certaine "entiereté") mon expérience me souffle qu'il ne faut pas faire part à l'autre de ses sentiments trop vite, surtout dans le cas où une amitié existe et permet d'avancer doucement dans l'intimité.
Au final, je ne sais pas ce qui est de l'ordre de la psychologie de chacun, et ce qui touche aux constructions sociales, mai j'ai l'impression que le temps de "résistance au consentement" est très ancré chez beaucoup d'entre nous, et que du coup beaucoup, mecs et nanas, ont besoin de ce temps, de ce rituel presque, pour passer de l'attirance à la relation, pour se convaincre qu'ils la souhaitent vraiment et qu'ils sont prêts à en assumer les conséquences. Dès lors, quand le mec qui exprime une certaine attirance rencontre une fille qui lui dit "on y va", il flippe, il bug, il ne sait plus, et comme un mec doit savoir où il va, il fuit... Moi je vois du ludique dans le fait de vivre une relation, mais j'ai le sentiment que beaucoup de mecs voient plus le ludique, le rêve dans l'"avant", peut-être parce que après ils se sentent obligés d'"assurer", de savoir et pensent qu'ils vont devoir répondre aux exigences, comme chacun sait, démesurées des filles...
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gaël (invité)
le dimanche 12 février 2012 à 12h58
Bonjour,
je sors un peu du thème initial mais on retrouve ici un peu des interrogations récurrentes sur le site sur "toute vérité est-elle bonne à dire", et "quoi dire, comment, quand ?, etc", interrogations sur lesquelles les discussions d'un précédent fil n'avaient pas vraiment permis d'avancer, faute d'exemples concrets...
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oO0
le lundi 13 février 2012 à 01h39
lilitu
Cette situation m'a vraiment complètement retournée de l'intérieur, et je crois que je commence à voir le bout du tunnel, à ressentir un certain apaisement. Mon rapport au désir, aux hommes en général, mon besoin de certitude, le rôle du temps dans tout ça... tout se réorganise de manière différente avec des perspectives de jeu, de tension, de légèreté qui m'étaient totalement étrangères. Je ne sais plus où je vais avec lui, ni de manière générale, d'ailleurs, et ça n'a plus aucune importance pour moi tout de suite maintenant. Je m'aperçois que rien n'est figé et que j'ai enfin trouvé à l'intérieur de moi l'espace nécessaire pour prendre plaisir à regarder les choses se dérouler, les situations changer... à être moins passive aussi.
Que cela puisse prendre du temps, étant donné que cette situation peut le retourner autant qu'elle t'a retourné, c'est une possibilité. Sinon, je me permet d'insister sur l'état d'esprit que tu décris et qui est excellent car il me semble être un état d'esprit qui puisse se partager dans une relation amicale... sans qu'il ne soit pour autant au courant que ce changement vient de l'irruption de tes sentiments amoureux dans votre relation amicale. Tu dois éprouver une certaine joie à cet état qu'il est possible de partager et qu'il serait dommage de ne pas partager. Puis, te savoir dans la découverte de cet état d'esprit peut probablement éliminer de nombreux motifs de fuite qu'exprime très bien Louise.
Pour ma part, j'ai toujours considéré l'amitié comme un atout. (Voilà pourquoi j'ai l'impression que tu as pris la situation à l'envers.) Ainsi, les fois où il m'est arrivé de voir s'il y avait la possibilité de voir au-delà d'une simple amitié, j'ai misé sur cette dernière comme une possibilité de se faire confiance : arrêter là, en rester à une simple amitié ou aller au delà - qu'importe, mais en confiance.
Sincèrement, il y a pire que d'aimer ou d'être aimé par quelqu'un, non ?
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
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lilitu
le lundi 13 février 2012 à 20h25
@ Louise
Je me retrouve beaucoup dans ce que tu dis là:
Louise
...je me suis demandée si chez beaucoup de mecs, en l'absence de "chasse à courre", le désir ne disparaissait pas. Deux fois dans ma vie j'ai exprimé sans ambiguité mon désir pour un homme, mon envie de partager, de découvrir, de me laisser découvrir et dans les deux cas ils ont fui, ont absolument refusé de poursuivre la relation (ils avaient précédemment clairement exprimé leur intérêt pour ma personne). Mon manque d'ambiguité leur avait fait peur, les avait obligé à se poser des questions "sérieuses" sur la relation alors qu'il y avait "jeu".
En fait ce comportement me saoule au plus haut point en ce moment ;-) J'ai l'impression que ce truc de "chasse à courre" comme tu dis, c'est comme une règle implicite, une sorte de jeu de la séduction qui en fait ne m'amuse pas vraiment. J'y suis très sensible actuellement. Je vois les gens autour de moi se tourner autour, les enchères qu'il peut y avoir aussi, comme lorsqu'une fille est convoitée par un grand nombre de gars... je sens que de ça découle tout un jeu de domination/soumission et de "je te cherche, tu me fuis/ je te fuis tu me cherches". Je sens que je pourrais jouer à ça avec le jeune homme dont je parle plus haut, je crois que ça marcherait, et il y a une partie de moi qui souffre et qui est parfois tentée. J'ai pas mal de succès avec les hommes en général et ça serait surement assez facile. Mais bon, je trouve tout ce petit jeu pervers, et si je comprends que ça puisse plaire à certains, ce n'est pas ce que je recherche.
Pour moi le jeu et l'exploration commencent après.
Bizarrement, ces derniers temps il semblerait que je n'arrive plus à trouver de partenaires avec qui ça le fasse. Je tombe soit sur des super accros et là c'est moi qui fuit, soit sur des flippés-de-l'engagement-qui-ont-peur-d'aimer, et bon, là il ne se passe pas grand chose, car je n'ai pas envie de courir après qui que ce soit.
Ce qui m'intrigue, c'est que je ne demande pas d'engagement, je suis claire dès le départ sur le fait que je ne suis pas exclusive (bon ça ça doit être une cause de fuite pour certains, aussi). J'aimerais bien juste pouvoir être démonstrative dans mes sentiments sans peur de faire peur, et sans que ça implique illico l'idée d'un engagement sur le long terme. Vivre au jour le jour ça me va très bien.
Mais bon soit je dégage un truc genre phéromone-de-la-fille-avec-qui-on-se-case, soit c'est peut-être mon âge et le fait que je n'ai pas encore d'enfants, aussi qui font peur. Je ne sais pas. Cette histoire en particulier, et mes relations avec les hommes en général me laissent un peu désemparée ces derniers temps.
@ RIP
Merci pour tes réponses. Je crois en effet qu'il faut laisser le temps au temps. Le jeune homme qui me plaît se fait aussi une crise existentielle ces derniers temps sur le thème de ses relations avec les femmes (ça a l'air très très compliqué ;-), et je ne suis pas vraiment l'interlocutrice idéale. Donc j'attends que la crise passe, je prends mes distances et on verra plus tard.
Tiens à relire vos messages, y a un truc qui semble émerger. Explicite/ implicite, question de timing, ambiguïté, rythme... C'est comme si ce jeu de séduction, et le fait de ne pas être trop direct permettait de s’ajuster l'un à l'autre jusqu'à ce que la nature réelle de la relation émerge d'elle même. Peut-être qu'en l'appréhendant comme ça je pourrais prendre plaisir à être moins cash dès le départ... faut voir, plus qu'à attendre de nouveaux candidats ;-)
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
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ladymarlene
le mardi 14 février 2012 à 14h09
Lilitu, comme ta situation me parle !
J'ai vécu la même à quelques nuances près, tu dois même pouvoir retrouver mes lamentations, mes variations sur le même thème dans le forum !
J'ai aimé un homme éperdument et pour conserver son estime et une relation professionnelle très enrichissante, j'ai tu mon amour. Il a disparu de ma vie depuis septembre (sans qu'on y soit l'un et l'autre pour grand chose.....) et je ne lui ai rien dit de manière explicite.
Je pense que justement, notre manière archi cool d'envisager les rapports amoureux les fait flipper, ces chéris. Donc, ils brandissent 25.0000 (mauvaises) raisons pour ne pas se rapprocher de nous.
Je comprends, ô combien ton désarroi...ceci dit je ne veux pas te faire peur mais les nouveaux candidats je les attends encore perso......
Je n'arrive pas à retomber amoureuse d'un autre probablement parce que malgré ce que j'ai proclamé ici même je l'aime encore....