Polyamour.info

Ayna

Ayna

(France)

Participation aux discussions

Discussion : Sommes-nous sur la bonne voie?

Profil

Ayna

le samedi 27 août 2022 à 21h08

Mashkwa
Je crois que ma conjointe est un peu mélangée entre le polyamour et les couples ouverts. Et elle semble se situer entre les deux pour le moments.

Ce ne sont que des étiquettes non? Est-ce qu’elle tend vers un «  idéal » qu’elle voudrait mettre en place ou est-ce que comme moi elle a juste un profond besoin d’accepter ce que la Vie lui offre sans mettre sans cesse le filtre mental/moral/conditionné ?
Quels sont les mots qu’elle emploie elle?

Voir dans le contexte

Discussion : Sommes-nous sur la bonne voie?

Profil

Ayna

le vendredi 26 août 2022 à 15h41

Il est possible de discuter en mode privé mais je n’ai pas activé la fonction sur mon profil. Je trouve que ce partage autour de ce qu’on vit de similaire peut servir à d’autres. Il y a qq années j’ai bcp lu sur ce forum et cela m’a fait grandir. Je connais aujourd’hui les noms de ceux qui ont une réflexion qui m’oblige à revoir mes acquis !!! S’ils avaient répondu aux gens de façon uniquement privée je n’aurais pas bénéficié de leurs lumières ;-)

Voir dans le contexte

Discussion : Sommes-nous sur la bonne voie?

Profil

Ayna

le vendredi 26 août 2022 à 14h20

Bonjour
Je suis un peu dans le cas de ta compagne.
J’ai ouvert une brèche dans son esprit avec mes désirs de liberté.
Il a finalement lui aussi rencontré qqn.
J’ai mis en pause de mon côté car trop souffrant pour lui.
Je le laisse découvrir qu’il est lui capable d’aimer plusieurs personnes sans que cela n’enlève de l’amour à l’une ou à l’autre.
Je le laisse découvrir qu’en terme de timing c’est possible aussi que tout le monde peut y trouver son compte.
On verra dans quelques temps ce qu’il se passe. J’offre ce que j’aurais envie de recevoir, sans savoir si je le recevrai un jour. Si ça se trouve je n’en aurai même pas besoin. Mes relations me manquent mais je préfère aller doucement. Même pour moi. Je crois que si on avait plongé dans des relations multiples des deux côtés directement cela aurait bcp trop déséquilibré notre relation à nous car émotionnellement il n’est pas toujours évident de démêler pourquoi je ressens ceci ou cela, pourquoi là et pas là, alors je préfère des situations assez simples au départ pour bien identifier ce qu’il se passe dans nos intérieurs et progresser tranquillement.
Quant aux «  règles » je n’en mets pas. Je dis juste: «  je crois que c’est plus facile pour moi quand ça se passe comme ci ou comme ça », et il fait comme il veut après. Comme il m’aime très fort, il est très à l’écoute. Pour l’instant ça se passe bien. Je ne pensais pas que ça allait me remuer comme ça, tout de même. Mais je ne reviendrais pas en arrière car j’aime l’évolution que cela nous apporte et je souhaite qu’il continue cette relation qui lui fait du bien. Et qui prendra la place qu’elle prendra.
Je suis assez d’accord avec les conseils de @Topper donc ne vais pas faire de redites, mais on peut échanger sur l’évolution de nos relations. Étant donné que je suis à l’autre place, cela peut être intéressant.

Voir dans le contexte

Discussion : Besoin d'un avis extérieur

Profil

Ayna

le mercredi 03 août 2022 à 23h06

@Topper
Mon chéri depuis quasi deux ans est mono, et pas du tout polyacceptant. Moi j’étais dans ma relation précédente mono aussi, mais polyacceptante. Mon compagnon de l’époque avait d’autres amoureuses et je l’acceptais. J’en ai fait l’occasion d’un travail intérieur sur mes «  blessures ».

Voir dans le contexte

Discussion : Besoin d'un avis extérieur

Profil

Ayna

le mardi 02 août 2022 à 23h47

Mon bilan de 4 années de polyacceptance :
Il transparaît dans ma réponse précédente
Si je dois reformuler : il est positif parce que je suis entrée de plein gré dans ce process, que je l’ai vécu jusqu’au bout, que c’était dur, mais qu’aujoud’hui mon émotionnel a maturé et c’est très agréable. Ça me change la vie. Ce que je trouve dur aujourd’hui c’est que peu de personnes l’ont réellement fait ce process… cette relation de 4 ans s’est terminée… et moi l’éternelle mono je suis aujourd’hui passée de l’autre côté… avec un mono polypasacceptant

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Besoin d'un avis extérieur

Profil

Ayna

le lundi 01 août 2022 à 10h31

@Topper très belle réponse. Je plussoie !
Je pense effectivement qu’un changement de paradigme est nécessaire et que pour donner une chance à cette relation, avoir conscience de ça est indispensable. Si tu pars avec les mêmes présupposés, repères, codes que précédemment, tu ne créeras rien de «  nouveau ». Se faire accompagner pour atténuer ses réactions aux blessures primales (rejet, abandon, trahison, injustice, humiliation) me paraît une bonne idée aussi car dans une relation poly, en tout cas dans mon expérience (4 ans de polyacceptance), elles sont toutes fréquemment réactivées! Je suis passée en 4 ans du tsunami aux vaguelettes en réaction aux mêmes stimuli, comme quoi nous sommes responsables de notre propre souffrance. C’est notre état intérieur / degré d’estime de soi / connaissance de soi aussi, qui conditionnent l’impact émotionnel de telle ou telle situation sur nous.
Chaque relation est une occasion inespérée de grandir, d’évoluer, de guérir. C’est mon point de vue. Je n’attends pas d’absolu dans une relation, je n’attends pas «  le rêve » (voir carte Osho zen), je n’attends pas que l’autre me «  comble », je suis curieuse et enthousiaste de tout ce qu’il va me faire découvrir sur moi-même !!!! Changer de paradigme, ça veut dire ça aussi. Depuis quelle part de moi je regarde ma vie se dérouler. Être observateur de sa propre vie, c’est déjà sortir d’un schéma où l’on a l’impression de «  subir » les événements.
Courage sur ce beau chemin ! L’amour est le guide suprême : l’amour de l’autre certes, mais avant tout l’amour de toi!

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Recherche conseils pour accepter et bien vivre le ployamour

Profil

Ayna

le dimanche 31 juillet 2022 à 18h23

Merci @tomas et @Jeromef35, vos témoignages me donnent de l’espoir. Je suis régulièrement en train de douter sur la pertinence de continuer une histoire d’amour avec un homme qui perçoit ce que je vis moi comme une atteinte à son intégrité à lui. Je me répète inlassablement le mantra «  Je fais confiance à l’amour » pour avancer sereinement sur ce chemin dans lequel j’ai vraiment l’impression de l’emmener sans son consentement… ce qui est très perturbant. Rien d’autre que l’amour ne nous tient. Je lis vos doutes, vos peurs et votre courage avec beaucoup d’admiration. Je sais par quoi vous passez car je l’ai vécu moi-même avant de passer de l’autre côté du miroir. A l’époque je me disais «  Qui d’autre pourra faire ça, si vraiment c’est une forme d’évolution vers un amour plus grand?????? » (car j’étais ok intellectuellement comme Tomas mais alors mon intérieur se rebellait comme un diable).
J’étais loin de m’imaginer combien c’est difficile d’être de l’autre côté du miroir (je pensais ne jamais y aller à vrai dire, me considérant à tort comme «  mono dans l’âme ». Je comprends aujourd’hui que j’étais «  mono par conditionnement », en réalité !)
Bref, ça m’aide de connaître ce qu’il traverse, pour être à l’écoute et prendre des décisions parfois. Mais j’avais besoin de vous entendre précisément aujourd’hui je crois. Merci…

Voir dans le contexte

Discussion : La victimisation facile, le poison de la communication

Profil

Ayna

le dimanche 31 juillet 2022 à 09h31

Je trouve qu’ici c’est pas trop mal justement. Ou alors ça vient du choix de mes discussions, car il est vrai que je sélectionne non pas uniquement le sujet mais également la manière de le formuler.
Sur la plupart des réseaux, même dans des groupes au thème intrinsèquement bienveillant, je n’interviens simplement… pas. Quand je lis les commentaires et vois à quel point les réponses ne sont que des réactions ou des jugements (et souvent ne répondent juste PAS à la question posée), ça ne donne pas envie c’est sûr ! Je lis qd même parfois, juste par intérêt d’observation (que se passe-t-il à l’intérieur des interlocuteurs pour être à ce point sur la défensive ou moralisateur?)
Ici, j’interviens parce que justement je trouve qu’un bon nombre de personnes prennent des précautions oratoires pour ne pas blesser, rester dans un partage d’expériences sans être «  celui qui sait », et comme dit bonheur, n’hésitent pas à rappeler fréquemment que ce n’est QUE leur propre avis et expérience et non une vérité absolue. Ce rappel n’est pas nécessaire une fois qu’on sait à qui on parle, mais qd on n’a aucune info sur l’interlocuteur il est primordial. Il n’y a pas à l’écrit tous les signaux non verbaux et les réajustements in situ d’une conversation orale. Cela demande un minimum d’aisance dans l’usage de la langue écrite, et un minimum de connaissances en cnv pour ne pas heurter ou être mal compris.
Demander reformulation avant de s’offusquer, c’est utile aussi :-)
S’entraîner ici en contexte anonyme et neutre, c’est un super terrain d’apprentissage. Si on n’y arrive pas ici, on n’y arrivera pas non plus dans nos relations affectives où le facteur émotionnel est forcément plus présent!
Bonne expression à tous!!!!

Voir dans le contexte

Discussion : Liberté déguisé en polyamour

Profil

Ayna

le mardi 12 juillet 2022 à 07h57

Ça me fait du bien de lire ça, merci de ton retour après qq mois d’évolution.
C’est étonnant de lire ça juste aujourd’hui car hier soir j’ai eu soudain une énorme prise de conscience lors d’une énième discussion dans laquelle j’ai soudain dit : «  en fait, je ne peux pas prendre en charge TA souffrance »… J’ai eu à ce moment la vision de moi petite fille qui «  absorbe » toute la souffrance émotionnelle de son papa…
Écouter et accompagner dans une certaine mesure l’autre dans sa déconstruction oui, mais encore faut-il qu’il fasse des démarches pour faire maturer son émotionnel si son choix est de rester avec moi. S’il n’y a aucune démarche, je ne suis pas son thérapeute, je ne suis pas la mère de son enfant intérieur qui pleure, et ce n’est pas à moi de «  patienter » des mois durant en me coupant les ailes du désir et de la joie de vivre en attendant une hypothétique évolution spontanée.
Et ce n’est pas en attendant tout de moi qu’elle aura lieu.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Histoire familiale & représentations

Profil

Ayna

le mardi 12 juillet 2022 à 07h42

C’est drôle mais mes propres enfants n’ont aucun problème avec ma manière de relationner, je suis très transparente à ce sujet avec eux et j’ai le sentiment de ne rien avoir à justifier ou expliquer, cela coule de source pour eux. Et pourtant, ils sont issus d’un mariage bien classique, d’un milieu très hétéronormé, et le divorce avec leur papa a été rude pour eux.
J’ai l’impression que la génération en dessous de moi est comme «  libérée », au moins en partie, des schémas familiaux qu’on se trimballe, nous la génération Y. Hier j’étais encore chez la kinésiologue et je porte encore en mémoire dans mes cellules la blessure d’abandon de 5 générations côté père……….. ça veut dire qu’effectivement on récolte les valises de nos parents, grands-parents et plus loin encore. Et pas juste parce qu’on a vu notre mère «  tromper » notre père ou autre épisodes dont on a été témoin enfant. Le transgénérationnel - si on y croit - influence très certainement nos comportements amoureux.

Voir dans le contexte

Discussion : Histoire familiale & représentations

Profil

Ayna

le vendredi 08 juillet 2022 à 18h40

Merci pour vos témoignages, c’est intéressant.
Je suis pour ma part plutôt en réflexion sur mon besoin de donner et recevoir un «  amour plus grand », plus pur, moins possessif ou inversé (parent qui a besoin de son enfant pour se sentir aimé). Je crois que mes parents se sont soutenus dans leurs fragilités psychologiques mutuelles et que j’ai reproduit la même chose dans mon mariage.

Aujourd’hui je ressens une sécurité intérieure que ma polyacceptance des 4 dernières années a fait grandir. Je me sens sortir du schéma familial par cette manière d’aimer plusieurs hommes et femmes aujourd’hui. J’ai le sentiment d’avoir un amour à donner qui donne vraiment. Et de recevoir de plus en plus ce don d’amour de la part d’autres personnes.

Je crois qu’à travers mes amours plurielles j’apprends à véritablement aimer l’autre. A l’aimer dans son unicité, à prendre soin de son ressenti et du mien, ce que je n’ai pas reçu réellement de mes parents, bien qu’ils m’aient profondément aimée !! (Mais pas comme je voulais!)

Donc oui, il y a une influence de mon histoire familiale, il y a ce truc à dépasser de la «  tromperie », mais il y a surtout une recherche d’amour vrai, je crois.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Comment expliquer les sentiments ?

Profil

Ayna

le jeudi 07 juillet 2022 à 17h07

Lau93
le cœur lui continue de hurler à la mort plus souvent qu'à son tour, parce que les dragons ne lui laissent pas de répit ,fourbes qu'ils sont et connaissant sa tendreté. Donc on fait pas exprès d'être relou, de vous prendre la tête avec les réactions désordonnées qui peuvent vous paraitre disproportionnées, juste on rame et on rame ; et apriori si on accepte de continuer de ramer c'est qu'on aime l'autre.

C’est exactement ce qu’exprime mon chéri de vie… et je ne comprends que trop bien car il y a 4 ans j’étais ici sur ce site à la meme place que vous… et pourtant… aujourd’hui… de l’autre côté du miroir… je ne sais pas comment faire… je suis mon intuition. Aucune règle, ni d’un monde ni d’un autre, ne me guide en absolu. J’écoute au maximum, lui, moi, les autres impliqués. Je m’exprime et invite chacun à s’exprimer, encore et encore. Je m’efforce que chacun se sente pris en compte -y compris moi par moi-même !!! Et je garde confiance en l’amour. Je me dis que seul l’Amour peut être notre véritable guide.

Voir dans le contexte

Discussion : Histoire familiale & représentations

Profil

Ayna

le mercredi 06 juillet 2022 à 10h42

Merci pour ce fil très intéressant.
Pour ma part c’est étonnant mais je crois que ce n’est pas (uniquement) l’histoire de mes parents qui influence ma (dé)construction relationnelle, mais le premier mariage de ma mère ! (Dans lequel je n’existais pas encore donc…)

Ce premier mariage, j’en ai une perception très toxique, ma mère étant allée jusqu’à la TS, «  abandonnant » à ce «  père terrorisant » son fils de 7 ans, mon frère de dix ans mon aîné.

«  Poursuivie par cet homme » qui l’a «  laissée crever sur le plancher », elle s’est sauvée dans un autre pays (ma perception de cet homme «  dangereux » n’en est qu’accentuée) où elle a rencontré les bras rassurants de mon «  papa adoré »

Il y a donc dans mon esprit d’enfant le gentil et le méchant.

Il y a donc dans mon esprit d’enfant une association homme = danger (bien entretenu par ma mère, verbalement et à travers ce «  sixième sens » de l’enfant, effectivement)

Le lien avec les amours plurielles?
Je n’y ai jamais vraiment réfléchi mais c’est là où ça m’intéresse.
Ma mère m’a raconté qu’elle a fait sa TS suite à découverte d’un papier contenant la «  liste » des amantes de son mari, avec une «  note sexuelle », ou un classement je crois, et elle était en position 7 ou 8 je crois…

Mes parents à moi sont pour le coup (je crois en tout cas, mais ça m’intéresse de leur poser la question bientôt) dans un schéma très «  fidèle ».

Bref, dans quelle mesure cette histoire influence-t-elle ma manière d’aimer? J’ai eu plusieurs relations toxiques dans ma vie, comme si je voulais COMPRENDRE l’homme en face. Et aujourd’hui j’ai compris énormément de choses et j’ai une compassion infinie pour ces hommes, même si je m’en tiens dorénavant éloignée. Depuis que j’ai fini cette exploration profonde du couple dans toute sa toxicité (je parle du couple avec prises de pouvoir, manipulation etc), j’ai subitement une transformation de mon mode relationnel que je n’aurais pas imaginé : mon amour devient partageable, la sexualité est démystifiée, je deviens peu à peu capable de parler à l’autre et de faire des choses qui peuvent mettre en danger la relation sans que je me sente en danger moi… Peut-être un début de guérison d’une lignée maternelle meurtrie, en extrayant de mes schémas psychiques la victime et le bourreau (et le sauveur du coup aussi) et en les rendant à une simple humanité en devenir…

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Je suis la seule à y croire

Profil

Ayna

le jeudi 23 juin 2022 à 13h50

April
je me dis que tout ça n’arrive pas « par hasard ». J’ai besoin d’affirmer mon autonomie, j’ai envie de temps seule, d’un espace à moi, de vacances seule, d’indépendance.

Je ne reprends pas ce qui a été dit, je suis assez d’accord avec les analyses. Pour moi le point d’attention numéro un est ce que je cite au-dessus : l’autonomie affective, psychique et matérielle.
Si on considère que ces deux hommes ne sont que le reflet de ton paysage masculin intérieur, on peut raisonnablement en déduire que ton psychisme appelle à la sortie du paradigme «  patriarcat ». Les red flags de ta relation avec l’un, je les vois aussi, gros comme des maisons, l’ancrage monogame exclusif de l’autre avec l’espèce de menace «  fais ce que tu veux mais tu en paieras les conséquences » est pour moi typique de l’ancien paradigme (et participer aux tâches ménagères n’est pas un changement de paradigme, je te conseille le podcast «  les couilles sur la tables » sur les masculinités). Bref, perso je me concentrerais sur ma relation avec moi-même. Tout ce qui s’alignera dans ta relation avec toi-même s’alignera de facto dans ta relation à ces hommes et aux hommes en général. C’est ma croyance. Que je te partage. Aime-toi d’amour inconditionnel ! Toutes ces conditions coupent tes ailes!!!

Voir dans le contexte

Discussion : Suite et fin

Profil

Ayna

le jeudi 23 juin 2022 à 09h28

Donald
Pour le resto j'ai dit oui...

Bravo! Je crois bcp en la démystification des «  messieurs » et des «  dames » (déjà entendu aussi !) par la rencontre !

Voir dans le contexte

Discussion : Suite et fin

Profil

Ayna

le mercredi 22 juin 2022 à 10h35

Bonjour Donald
Il y a effectivement l’acceptation intellectuelle et… la réalité émotionnelle… J’ai bien connu ça quand j’étais polyacceptante. Mon cerveau était ok, mais mon corps avait des réactions complètement incontrôlables quand il était avec une autre. Aujourd’hui dans ma nouvelle relation, un an et demi après, j’ai encore des manifestations corporelles légères qd mon amoureux est avec une autre (palpitations, montée d’angoisse) mais cela n’a plus rien à voir et surtout : c’est contrôlable (bon pour l’instant il n’est pas allé très loin donc on verra la suite). Je respire et me concentre sur la confiance en notre amour, et aussi la foi en la vie: quoiqu’il arrive, j’y survivrai, j’en apprendrai de belles choses, et la planète va continuer de tourner.
J’ai appris qu’une émotion naît, vit et meurt, et que sa longévité est à l’échelle de qq jours maximum donc je la laisse faire sa vie. Le polyamour est pour moi un terrain d’expérimentation pour travailler mon corps émotionnel et le rendre plus mature. Je crois que le fait de me poser en observatrice de moi-même m’a aidée à traverser tout ça. Il y a la part de moi qui vit l’angoisse, et il y a la part de moi qui me regarde vivre l’angoisse et fait ses commentaires : «  c’est plus doux que la dernière fois, tu ne trouves pas? »
En parler ensuite avec le partenaire à un moment différé pour se sentir accompagné peut être bien aussi, c’est en tout cas ce que j’aurais souhaité, mais entre les souhaits et… la réalité de l’autre… c’est pas toujours raccord! En tout cas, tout évolue!
Courage à toi!

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Passade ou réelle remise en question ?

Profil

Ayna

le mardi 21 juin 2022 à 09h24

GeorgyPorgy
je sais plus qui disait ca ici recemment, mais s'ouvrir aux amours plurielles c'est peut etre moins se l'autoriser pour soi, que aussi envisager que notre / nos partenaires puissent aussi le faire (et qu'il va falloir le gérer)...

En d'autres termes, c'est pas parce que j'envisage que je peux vivre sereinement 2 relations (pour moi) que je serais aussi serein.e quand mon partenaire décidera de faire de même...

Je suis d’accord…
Pour avoir vécu 4 ans avec un «  polyamoureux » en restant mono, je crois pouvoir dire qu’au final je me sentais plus «  poly » que lui!!!!
Aujourd’hui, dans une autre relation, je vis la situation inverse (c’est moi qui ai envie d’autres relations) et lui s’ouvre progressivement à d’autres relations aussi, et bien je sens que mes 4 années de polyacceptante n’étaient pas de trop pour être capable d’entrer en mudita ! (Ou compersion)
Donc pour répondre à l’auteur du post: chaque histoire a un rôle qui te permet de grandir dans la sortie de l’amour-propriété je crois. A chacun de voir et d’être capable d’exprimer où il en est dans la gestion émotionnelle. Soit on est capable de gérer, et on «  monte en amour » (« tomber » amoureux c’est facile, «  monter » en amour demande du temps), soit c’est trop traumatique et il faut accepter que notre psychisme n’est pas prêt. C’est mon avis… Prendre du recul et observer tout ce qu’on a appris et acquis sur le chemin…

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Suite et fin

Profil

Ayna

le lundi 20 juin 2022 à 18h20

Siestacorta
Dans le doute, j'aurais tendance à investir consciemment le bon côté, les bons ressentis. Cultiver ce qui peut se passer et ce qu'on peut faire de bon dans la relation. Si la relation semble bonne par elle-même, et si ya au moins une curiosité qui parle, et si ya de la confiance à des moments, qui a mesure se voit validée : ben on peut tenter de laisser ces émotions travailler. Ça empeche pas de rester prudent et d'indiquer ses limites actuelles.

Je fais ce que tu dis là depuis plusieurs semaines et je crois que je commence à pouvoir répondre: je ressens que sa liberté étend la mienne à l’infini, comme dit le poète anar Bakounine. Je suis bcp plus sensible au fait qu’il ose prendre sa liberté par rapport à ses propres injonctions societales, parentales etc, qu’au fait de me sentir «  en danger ». En fait je ne me sens pas en danger du tout. Je l’admire d’oser faire ça, connaissant l’univers ultra conventionnel d’où il vient. Mon estime pour lui ne fait que grandir. Et j’adore toute cette communication, cette recherche de compréhension de ce qu’il se passe en nous. La relation est devenue hyper intéressante. Merci pour tes réflexions Siestacorta, qui alimentent bien la mienne.

Voir dans le contexte

Discussion : Suite et fin

Profil

Ayna

le samedi 18 juin 2022 à 14h23

Siestacorta
Mais la part de "réactance" c'est, dans certains cas, que la peur de perdre quelqu'un peut être confondue avec ce qu'on ressent plus généralement dans la relation. Je crois qu'il faut être honnête avec cette possibilité-là quand on fait le point sur ce qu'on est prêt à vivre sur du long terme.

A noter que c'est pas blanc ou noir : c'est à dire que même si je crois qu'il y a des situations où cette peur de perdre entraine vraiment une illusion sur l'investissement futur dans la relation, elle est bien pour d'autres situations un stimulant et un dynamisant tout à fait bienvenu.

C’est exactement la question que je me pose… Et je suis en ce moment incapable d’y répondre.

Voir dans le contexte

Discussion : Suite et fin

Profil

Ayna

le samedi 18 juin 2022 à 10h55

GoeorgyPorgy
Il faudrait voir le désir comme un moteur et non pas une finalité en soi - certains ont dit "une pulsion de vie", c'est ce qui nous fait avancer, tendre vers quelque chose et ce quelque chose, ben c'est cette part, ce territoire qu'on n'a pas "encore" découverte & qui nous anime.

Comme le dit @Siestacorta on peut trouver cette valeur dans les non-monogamies probablement, dans le sens où elles contribuent peut être à rendre plus animé, incertain, impermanent ce que vivent les personnes dans la relation - et donc entretenir une forme de désir ?

Ah oui ça ça me parle carrément. Je crois que je me suis jamais senti aussi vivante que depuis que le polyamour est entré dans ma vie! ;-)

Voir dans le contexte

Retour au profil