Polyamour.info

artichaut

artichaut

Rennes (France)

Participation aux discussions

Discussion : Malaise dans la condition masculine ?

Profil

artichaut

le mercredi 15 mai 2019 à 23h36

…pas grand'chose à dire de + que ce qu'a dis @Siestacorta : sur plein de pans, je ne pourrais dire mieux.

Oui, contrer le malaise, si malaise il y a, par l'action volontaire.
Oui, on est en chemin. Et le chemin peut-être passionnant d'ailleurs.

Et je veux bien entendre :


- la recréation d'une condition masculine qui travaille sur ses privilèges, oui, mais ce n'est pas cela qui est en jeu dans cette question.
- la recréation d'une perspective globale homme/femme, oui, c'est plutôt ça l'enjeu.

Mais alors restons sur la perspective globale. Car je trouve que le début de ce fil n'est pas loin d'instrumentaliser la supposée "perspective globale homme/femme" au profit d'une vision très axée sur un seul point de vue, celui du point de vue masculin (le malaise masculin, pourquoi les femmes peuvent-elles ou non aimer les hommes, etc, etc).
Vouloir dégenrer et ou faire avancer la perspective globale d'un côté, et focaliser autant sur l'aspect masculin, me semble au mieux contradictoire, et au pire, quelque peu… symptomatique.
Mais peut-être que je me trompe, que je vois le mal (ou le mâle) partout…

Mais déjà que vouloir raisonner en "perspective globale homme/femme" me semble glissant (c'est un peu la voie du développement personnel, de la CNV, et autres psychologies à portée individualiste, ou en tout cas centrées sur l'entité "être humain")… le faire de cette façon là, je vois pas trop où ça mène…
D'autant que tu n'es pas dupe au point de ne pas voir le possible retour du même (prôner la fin du genre, et de ce fait l'invisibiliser, comme avant, et hop c'est reparti pour un tour).
Du coup je trouve que tout ça tourne en rond (l'Ourobouros encore).

Mais bon, peut-être que je ne vois juste pas où tu veux en venir… ou que cette voie là ne me parle pas… (encore une fois, p-être que je me trompe de fil)
Car la seule chose que je trouve à répondre (à la manière de @Siestacorta ), c'est juste "retroussons nous les manches".
Le monde est pourri. Ok on est au courant. Mais à quoi bon s'appesantir là dessus ?
Le positif est à construire, pas à chercher comme un matériau brut pré-existant.

Alors que l'on choisisse la voie du queer ou de l'a-genre (rien ne t'oblige à rester cis, si ça ne te convient pas) ou d'assumer sa masculinité en essayant de la travailler, dans les deux cas, c'est choisir où tu place le sens, donc le positif.

Et je ne doute pas que ce soit pareil pour les femmes. Si malgré tous les défauts de l'homme-masculin, elles continuent à vouloir relationner avec ce genre là, c'est qu'elles y placent du sens, donc du positif.
Faisons leur confiance. Et ne cherchons pas les réponses à leur place.

Et puis tout ça est ancré structurellement en nous. On ne va pas l'effacer d'un coup de baguette magique. Prenons en acte et avançons (à notre mesure).

*
En +de ce qu'à justement évoqué @bidibidibidi sur le désir, perso je vois quelque chose de l'ordre du Syndrome de Stockolm. Le dominant attire et attirera toujours. On veut être comme lui, ou à défaut être bien vu de lui, être à ses côtés.
En + c'est ce que les puissants ne cessent de nous vendre : vous aussi vous pouvez réussir.
Même au sein des milieux militants on retrouve la même chose. Par ex cette idôlatrie de la force et de la puissance des milieux radicaux, n'est pas autre chose. Devenir Calife à la place du Calife. Ou a minima frayer avec le Calife (ou avec ce qui fait de lui un Calife).

Voir dans le contexte

Discussion : L'inventeuse du mot "polyamour" n'est plus...

Profil

artichaut

le mercredi 15 mai 2019 à 10h18

Pour info, son texte le plus connu est désormais disponible en français.

Voir dans le contexte

Discussion : Malaise dans la condition masculine ?

Profil

artichaut

le mercredi 15 mai 2019 à 10h13

Du coup oui il y a possiblement 2 autres approches, méritant selon moi des fils séparés :
- la recréation d'une masculinité positive travaillant sur ses privilèges
- la recréation d'une perspective globale homme/femme à travers et malgré le prisme de genre et ce qu'il induit

Mais peut-être @oO0, tiens-tu mordicus à ta manière de présenter les choses, et qu'on est là juste en train de pourrir ton fil.
Dis le, dans ce cas.

Voir dans le contexte

Discussion : Malaise dans la condition masculine ?

Profil

artichaut

le mercredi 15 mai 2019 à 10h01

bidibidibidi
J'interviens vachement tard sur cette discussion.

Je n'avais pas vu ton post @bidibidibidi

Ton "vachement tard" m'a fait sourire. Whoua un jour de retard ! T'es dans l'immédiateté, dis donc.

Voir dans le contexte

Discussion : Malaise dans la condition masculine ?

Profil

artichaut

le mercredi 15 mai 2019 à 09h47

Siestacorta
Sinon, pour prendre la question par un autre bout : quels seraient les enjeux d'un bien-aise masculin ?

Euh, le bien-aise masculin ne s'affiche t-il pas déjà (et un peu trop) largement partout (au détriment des autres) ?

Ou alors faut insister sur et préciser le mot enjeux.

Je formulerais la question encore autrement :
- Quel est l'intérêt pour un homme-cis-hétéro de questionner les rapports de domination ? Qu'elles dynamiques positive il-y-a-t-il à ça ? Qu'elle place l'homme-masculin peut-il, décemment et positivement, habiter aujourd'hui dans la société ? etc

Perso, j'aurais préféré un fil orienté comme ça, qu'un fil sur le malaise de la condition masculine, à fortiori pour démarrer sur le mode plaintif.
Dans ce contexte, je n'aime ni le mot "malaise", ni le mot "condition".

Voir dans le contexte

Discussion : Malaise dans la condition masculine ?

Profil

artichaut

le mercredi 15 mai 2019 à 02h01

oO0
Si, oui, est-ce que le vécu de ses préjugés ou de ces stéréotypes à une place ?

Je dirais : ça dépend et comment.

Ton vécu (ou plutôt ton ressenti) est ce qu'il est et n'a pas a être remis en question. Mais ce n'est pas pour ça qu'il faudrait le ramener partout et à tout bout de champ.

Au sein de tes relations c'est à toi d'en causer avec tes partenaires. Dans l'espace public, un peu de décence me semblerait tout de même être de mise.

Le triangle de Karpman c'est entre des personnes pas entre des concepts ou des groupes. Comme beaucoup de psychologie type CNV, ça ne prend pas en compte les dominations, donc ça ne fonctionne qu'à petite échelle et dans certains contextes.
Concilier les deux (intersectionnalité et développement personnel, pour le dire vite) me semble justement un enjeu restant à construire.

Ton vécu/ressenti m'interroge. C'est comme si découvrant la banalité du mal (pour reprendre le concept d'Hannah Arendt) en toi, tu ne pouvais plus voir que ça
Si ton amour-propre est aussi bas, ou si tu culpabilise et/ou te déprécie à ce point… j'aurais tendance à penser que tu ne fais pas complétement partie de la "caste des dominants" (avec plein de guillemets) et c'est sans doute ailleurs que dans la dimension genrée qu'il faut chercher.

Et je trouve que tu as une bien étrange et réductrice vision de ce que sont "les hommes vu par les femmes". Si l'hétérocentrisme se porte si bien, c'est que cette vision est loin d'être aussi négative que tu le dis. Non ? À moins que tu considère qu'il n'y a qu'aliénation en ce monde (mais dans ce cas, cette aliénation ne peut être que partagée entre les genres).

Moi je pense au contraire, que dans cette aliénation il y a aussi de la lucidité et que sous cette banalité du mal, il y a aussi beaucoup de bon à construire, à développer.


__________
Je te signale ce fil (datant de 2011) qui pourrait peut-être apporter de l'eau a ton moulin.

Voir dans le contexte

Discussion : Malaise dans la condition masculine ?

Profil

artichaut

le mardi 14 mai 2019 à 21h59

À la fois je trouve intéressant d'ouvrir un fil sur la place de l'homme-masculin dans la société, à la fois
- je trouve ça très brouillon comme point de départ
- à force de second degré, j'avoue être un peu perdu et j'ai du mal à comprendre d'où tu pars et où tu veux en venir
- je trouve que ça se mord la queue (tu reproche le manque de vision positive et tu titre ton fil "malaise")
- j'ai un peu du mal avec la posture du dominant-caliméro

Voir dans le contexte

Discussion : S’interdire d’aimer

Profil

artichaut

le mardi 14 mai 2019 à 16h09

D'ailleurs la Monogamie, en un sens c'est aussi cela : interdire d'aimer plusieurs personnes à la fois.

Et l'on pourrait voir la volonté de s'interdire d'aimer (ou l'interdire à d'autres) comme un résidu de la monogamie en nous.

Voir dans le contexte

Discussion : S’interdire d’aimer

Profil

artichaut

le mardi 14 mai 2019 à 16h07

bidibidibidi
Pour moi, changer l'image de la femme ne peut se faire qu'en changeant l'image de l'homme et vice-versa.

Ça c'est sûr.

bidibidibidi
Je crois que c'est parce que je me retrouve, parfois, dans la position de Aiemama. Il m'est arrivé quelque fois de perdre totalement contact avec des femmes après avoir "couché".

Et ces fois là tu t'es dit que c'est toi qui était en cause et non elles. (Enfin si j'ai bien suivi.)

bidibidibidi
Et la sensation d'injustice de voir les mecs accusés de quelque chose que je vis.

Un vécu n'en annule pas un autre.

Pourquoi vouloir défendre des mecs d'un défaut (si on considère que la lâcheté est un défaut) que tu n'as pas ?

J'ai été lâche dans ma vie. Et je vois bien que cette lâcheté viens entre-autre de l'éducation "mec" que j'ai reçu (plus par la société que par ma famille) car je vois beaucoup de mecs autour de moi fonctionner pareil (fuir leurs responsabilités).
Bon c'est peut-être une manière de me déculpabiliser que d'accuser "la société". Et je ne dis pas qu'il n'y a pas aussi des femmes qui soient lâches parfois.
Mais j'ai l'impression tout de même de bien connaître cette "lâcheté masculine". Et interdire d'aimer (se l'interdire ou l'interdire aux autres) me semble très "masculin" comme façon de penser. En tout cas ça l'a été dans l'histoire. Même si de +en+ de femmes semblent tendre vers ça aujourd'hui (avec la propagation de l'a-romantisme).

J'espère juste que changer l'image de l'homme et de la femme ne veut pas dire ne garder que les défauts des uns·e·s et des autres, et faire encore pire.

Si toi ou d'autres sont exempts de certains défauts "typiquement masculins", tant mieux, mais mieux vaut nous montrer l'exemple que chercher à nous défendre.

Voir dans le contexte

Discussion : Mes peurs

Profil

artichaut

le mardi 14 mai 2019 à 13h05

Siestacorta
je devine un pragmatopportunisme du mec

Chouette, un nouveau mot pour le glossaire !

Bon je plaisante, mais décidément j'aime bien les néologismes : faire avec le langage comme on fait avec les relations : déconstruire et reconstruire autrement.

Voir dans le contexte

Discussion : S’interdire d’aimer

Profil

artichaut

le mardi 14 mai 2019 à 12h40

bidibidibidi
pour moi, la question du consentement est centrale (consentir à quoi et comment).

Oui c'est certain.
D'où l'importance d'énoncer clairement ses envies, ses limites, etc. Sinon le consentement n'est qu'un truc abstrait et théorique.
Mais, malheureusement, il faut aussi tenir compte qu'énoncer clairement ses envies et ses limites n'est pas facile de la même façon pour tout le monde.
Du coup, c'est un vrai travail à faire. Et qui peut prendre beaucoup de temps.

bidibidibidi
Oui, c'est aussi pour ça que j'ai réagi. J'aime assez peu la lâcheté masculine et autres concepts genrés qui m'éclaboussent, de fait.

Je trouve ça bien que tu le dises comme ça.
(De savoir que tu réagis avec cette virulence aussi à cause de ça, peut permettre de relativiser le mépris ressenti.)

Mais tu avouera qu'il y a une différence entre se sentir éclabousé par un propos généralisant, et être attaqué nominativement.

Ça reviens souvent sur ce forum, la protestation contre toute pensée généralisante (…enfin surtout quand elle concerne les mecs-cis-hétéros).
À la fois ça me semble une bonne chose (il n'y a pas de vérité générale qui vaille, parlons plutôt de nos vécus, etc), à la fois je ne peut m'empêcher d'analyser ça, comme une erreur conceptuelle.
Parler de lâcheté masculine ne veut pas dire que tout les mecs sont lâches, encore moins que toi Bidi tu es un lâche.

Quand on se sent visé (je m'inclue dedans) par un propos généralisant sur un groupe dominant auquel on appartient, qu'est-ce qui nous dérange ?
Si je sais que je ne suis pas lâche, où est le problème dans le fait que quelqu'un parle de "lâcheté masculine" ?
Pour moi ça rejoins le travail sur la jalousie. Si entendre parler de "lâcheté masculine" nous blesse, c'est peut-être qu'on à quelque chose à travailler à cet endroit là. (Le ver est aussi dans la main qui prend la pomme).
Et j'aurais envie de dire qu'il faut peut-être savoir se saisir de ces occasions là (magnifiques occasions), comme avec la jalousie, pour nous interroger sur nous-même, comprendre nos mécanismes de défense, et donc nos mécanismes tout court.

Mais à mon tour, je ne voudrais pas être mal compris. Je ne dis pas du tout @bidibidibidi que tu es lâche. Ni même que tu a quelque chose à travailler à cet endroit là. Je n'en sais strictement rien. Et même ça ne me regarde pas.
En revanche ce que je peux dire, c'est que j'ai souvent constaté ça chez moi (aussi bien de la lâcheté, que de me sentir blessé par un propos généralisant parce que ça touchait à quelque chose que je ne voulais pas voir).


Au final ça se rejoint je trouve : il y a des choses qui parfois, rendu là où on en est, avec notre bagage sociétal, avec notre parcours de vie, avec nos recherche d'identité, avec nos fragilités particulières et/ou structurelles, avec nos susceptibilités, avec notre exaspération… ne sont pas entendables.

Voir dans le contexte

Discussion : S’interdire d’aimer

Profil

artichaut

le mardi 14 mai 2019 à 12h00

bidibidibidi
ne parle pas d'amour, mais de sentiments.

Amour ou sentiment. Oui la nuance peut se faire et elle peut être pertinente et intéressante à faire.
Cela-dit on parle souvent de "relation sentimentale" pour désigner les "relation romantiques" …qui pour moi sont juste d'autres mots pour dire "relation amoureuse".
C'est d'ailleurs intéressant de voir ce que ces mots véhiculent comme sens. (Le terme "romantique", un peu désué et taxable de réappropraition historique…n'aurait-il pas été inventé par les détracteurs de l'amour ? Bon en l'occurrence il vient surtout de l'anglais…)

Mais oui, pourquoi pas, on pourrais dire que les sentiments viennent d'abord et que l'amour vient ensuite.
Et oui "tomber amoureux" en couchant une seule fois, ou même sans coucher d'ailleurs, pour moi ça relève du pathologique.
Mais chacun·e son pathos.
(d'ailleurs pathos est un mot grec qui signifie « souffrance et passion »)
Mais ce n'est pas forcément moins pathologique que de croire qu'on peut nier ses émotions pour ne pas en souffrir.
Ce sont juste des pathologies différentes qui se confrontent.

bidibidibidi
je pense qu'on est pas obligé d'être aussi extrême (le mariage avant le sexe, c'est un peu vieillot comme précepte).

Je n'ai pas parlé de mariage, hein…
Enfin oui j'ai parlé de monogamie, mais pas pour la défendre.

Le mariage avant le sexe avait vocation à brider la sexualité, à enfermer les gens (surtout les femmes) dans une morale culpabilisante, et même pire.

Ce dont je parle en priorisant l'amour, c'est tout le contraire. Il s'agit de reprendre le contrôle de sa vie. De choisir ses propres priorités. D'arrêter d'attendre de l'autre ce qu'il ne veut pas nous donner (et donc arrêter de lui donner ce que lui veut qu'on lui donne). Etc.

Ce n'est finalement pas si loin de ce que tu préconises (ne coucher que si on en a envie). C'est juste une manière, il me semble, +entendable de le dire.

Voir dans le contexte

Discussion : S’interdire d’aimer

Profil

artichaut

le mardi 14 mai 2019 à 11h38

Pourquoi @bidibidibidi penser qu'on ne te comprends pas (on peut par exemple te comprendre sans forcément être d'accord).

Être au clair avec soi-même. ne pas coucher si on n'en a pas envie. Ne pas marchander les sentiments. Tout cela est louable dans une société idéale.
Mais encore faudrais t-il que tout le monde soit à égalité, qu'il n'y ai pas d'injonctions, etc. Le consentement n'est malheureusement pas un truc facile qu'il suffirait d'appliquer. En tout cas pas dans ce monde là.

Pourquoi aussi ne pas chercher à comprendre @Aiemama ?
Elle dit qu'ils se connaissent depuis plusieurs mois. Elle est mieux placé que nous pour savoir si ce mec louvoie ou non.

Il est possible que "les tords" viennent aussi (ou complétement) d'Aiemama, mais pourquoi le pointer ? De surcroît avec autant d'insistance (voire même de violence, puisque tu utilise toi-même ce mot) ?

Je pense que ton message est largement passé.
Après personne n'aime trop s'en prendre plein la gueule.

Voir dans le contexte

Discussion : S’interdire d’aimer

Profil

artichaut

le mardi 14 mai 2019 à 10h05

Aiemama
La lâcheté masculine existe

Oui, il y a sociétalement, une grande lâcheté masculine, particulièrement en ce qui concerne le fait d'exprimer ses/des émotions (mais pas que).

Le masculin qui dans notre société "symbolise la force et le courage", en recèle souvent bien peu du courage (courage d'affronter ses émotions, de les extérioriser, de se mettre en jeu, de se remettre en question, de reconnaître ses erreurs, d'avouer ses faiblesses, de comprendre ce que l'autre peut ressentir, etc, etc).

Et oui aussi il y a une tendance à "l'aromantisme" dans notre société qui peut être une manière de vouloir de se protéger : ne plus rien ressentir = ne plus souffrir.
Cette tendance, autrefois très masculine, me semble de +en+ partagée entre les genres.

Après dans le cas présent, malgré l'indéniable possibilité qu'il s'agisse de lâcheté, il a le mérite, comme dit @bidibidibidi, d'être clair avec toi. Donc inutile d'aller chercher ce qu'il ne veut pas t'offrir (même si c'était pour de mauvaises raisons qu'il ne veut pas t'offrir ça). Envoie le bouler. Point barre. Et explique lui pourquoi tu l'envoie bouler (s'il te court après ce sera la preuve qu'il se ment à lui même ou qu'il était dans la manipulation, sinon c'est qu'il était au clair avec toi et avec lui-même, …quelque soit ce qu'on peut penser, par ailleurs, de ses choix et comportements).

Au vu de ce que tu semble rechercher (de l'amour), je t'inciterais à le prioriser, sur ce que beaucoup semblent rechercher (du sexe), à savoir : cherche d'abord à mettre de l'amour dans tes relations, et ce avant d'y mettre du sexe.
N'y mets du sexe, que quand, il y aura de l'amour. T'as un doute sur l'amour qu'on te porte ? : retire le sexe (tu sera très vite fixée). L'amour est au beau fixe ? : mets y du sexe (si t'en a envie). etc.
Tu aura moins de sexe dans ta vie, mais +d'amour. N'est-ce-pas finalement ce que tu cherche ?

Il faut changer le paradigme selon lequel « c'est avec le sexe qu'on conquière l'amour ».
Le sexe est une chose, l'amour en est une autre. Ils vont (trop ?) souvent ensemble. La monogamie à décrétée qu'ils ne pouvait aller que et obligatoirement ensemble. C'est un mensonge.

C'est peut-être cela "chercher au bon endroit" : être clair avec ce que l'on cherche en priorité, envoyer bouler les injonctions sociétales (et les relous par la même occasion), configurer sa vie telle qu'on a envie qu'elle soit.

Voir dans le contexte

Discussion : [Musique] Chansons, poèmes, divers poly

Profil

artichaut

le lundi 13 mai 2019 à 04h22

La célèbre chanson de Joséphine Baker « J'ai deux amours » (1930) ?

Joséphine Baker
J'ai deux amours
(…)
Par eux toujours
Mon cœur est ravi

Certes la chanson parle de son amour pour deux endroits (Paris et les Usa), mais difficile de ne pas prendre ça pour un aveu de polyamoureuse

Voir dans le contexte

Discussion : Polys renommé.e.s, personnalités célèbres, etc

Profil

artichaut

le lundi 13 mai 2019 à 04h14

Comment ne pas prendre la célèbre chanson de Joséphine Baker « J'ai deux amours » (1930) pour un aveu de polyamoureuse…

Certes la chanson parle de son amour pour deux endroits (Paris et les Usa), mais difficile de ne pas prendre ça pour un aveu à demi-mots :
- à minima de bi-sexualité,
- et sans doute aussi de polyamour

Source 1 :

Wikipédia #
Mariée à plusieurs hommes, elle maintient également des relations amoureuses avec des femmes tout au long de sa vie adulte. Elle n'a cependant jamais révélé au grand public cet aspect de sa personnalité. Parmi ses amantes célèbres figurent l'écrivaine française Colette et Frida Kahlo.

Sachant que Colette et Frida Kahlo, en plus d'être Bi, sont sans doute elles-même poly.

Source 2 :

Pénélope Bagieu
Joséphine avait un peu plus de que "deux amours".
(Source : Culottées 1, p 79)

Et tant qu'on y est, dans le même livre Culottées 1 (p 15) il est dit à propos de la Reine du Ndongo et du Matamba, Nzinga :

Pénélope Bagieu
Tant qu'elle y est, elle se fait également proclamer "homme", et décrète qu'elle ne prendra jamais de roi (Mais aura de nombreux concubins).

Avoir de "de nombreux concubins" ne fait certes pas d'elle une poly, les femmes riches ou accédants au pouvoir, ont, comme les hommes, la possibilité facile d'avoir plusieurs amant·e·s, et le refus de la monogamie ("ne prendra jamais de roi") peut être justement une façon de garder le pouvoir, comme ce peut tout aussi bien être le contraire. On ne peut pas savoir.

Voir dans le contexte

Discussion : Reconnaissance du polyamour dans la société ?

Profil

artichaut

le samedi 11 mai 2019 à 03h38

Siestacorta
- pas de festival culturel poly (ça tient qu'à nous),

En matière de festivals j'ai trouvé ça sur le forum :

• "Non-Monogamies and Contemporary Intimacies", Lisbonne, 25-27 Sept 2015.
> ça avait l'air très chouette

"Queer" et polyamour. Suisse, juin 2009
> deux conférences dans un festival Queer

Festival : "Le vent se lève à Job" à Toulouse, mai 2019
> café poly et café sexo pendant un festival d'édication populaire

Xplore Paris (sexualités créatives), août -septembre 2013.
> pas spécifiquement poly, mais pas trop loin non plus :

Xplore Paris
Xplore est un festival berlinois consacré aux sexualités créatives. BDSM, tantrisme, rituel et autres pratiques corporelles trouvent leur place à Berlin, chaque fin juillet. La première fois, c’était en 2004...
En 2013, Xplore s’installe pour la première fois à Paris du 30 août au 1er septembre 2013

1er festival "Au nom de l'Amour", août 2014 à St-Parthem en France.
> pas vraiment un "festival" :

Lysliane34
- Le contenu : ma proposition –née dès mon retour de la Grange, en août dernier- n'a d'autre ambition que de réunir des personnes toutes plus ou moins « hors des sentiers battus », ayant envie de partager quelques jours en toute simplicité…. et créativité, globalement dans le même esprit que celui de la Grange.
- ‘Le 1er festival de l'amour’ : un mot très ambitieux, qui me fait sourire aujourd’hui. Je vous invitais et vous invite toujours à être co-créateurs de ce festival ;

Poly festival à Lyon septembre-octobre 2013
> projet de festival annulé


Du coup des choses existent à l'étranger (comme le festival à Lisbonne) mais non francophone, semble t-il.

Et je repère 2 tendances :
- se greffer à un festival existant et proposer des temps courts (café poly, conférence…)
- faire un truc vraiment poly, mais qui tend à n'être "que" (sans connotation péjorative) une rencontre entre polys et pas vraiment un "Festival" (pas ouvert au "grand public" quoi)

Alors oui, peut-être que c'est dans ces deux tendances là qu'il faut continuer à explorer (en attendant de peut-être un jour organiser un "vrai" festival en France)…

Voir dans le contexte

Discussion : [Série] Élaboration d'une Filmographie commentée des séries ou épisodes sur le polyamour.

Profil

artichaut

le samedi 11 mai 2019 à 00h54

__________________________
Purgatoire :
( à voir pour savoir si c'est poly)


The Magicians (ou Les Magiciens au Québec), série télévisée fantastique américaine créée par Sera Gamble et John McNamara, 2015-2016
Basée sur le roman Les Magiciens de Lev Grossman.


Big Love (Mari et Femmes au Québec), une série télévisée américaine en 53 épisodes de 42 minutes, créée par Mark V. Olsen et Will Scheffer, coproduite par Tom Hanks, diffusée entre le 12 mars 2006 et le 20 mars 2011
Synopsis : Cette série met en scène une famille polygame de l'Utah, membre de l'Église fondamentaliste de Jésus-Christ des saints des derniers jours, un mouvement religieux issu du mormonisme.
Commentaire : Plutôt pas certain que ça rentre dans le sujet…


Steven Universe, série d'animation américaine créée par Rebecca Sugar. 2014
Synopsis : L'histoire de Gemmes de Cristal, extraterrestres humanoïdes.
Commentaire : La fusion se produit lorsque deux pierres précieuses ou plus atteignent un état d'harmonie émotionnelle. C'est une manifestation physique de la relation entre individus fusionnés.


Lost Girl (ou Baiser fatal au Québec), série tv canadienne en 77 épisodes de 45 minutes, créée par Michelle A. Lovretta. 5 saisons (2010-2015).
Synopsis : Relation entre une succube bisexuelle et des humain·e·s.
Commentaire : Bo, Dyson et Lauren ont une relation complexe et évolutive.


Faking It (ou Jouer le jeu au Québec), série tv américaine en 38 épisodes de 22 minutes créée par Dana Min Goodman et Julia Wolov. 2014-2016.
Synopsis : Deux lycéennes, Amy et Karma, décident pour devenir populaires de faire semblant d'être lesbiennes. Seulement, tout ne se passera pas comme prévu car l'une d'elles va éprouver de vrais sentiments amoureux pour son amie...


Océan, série documentaire en 10 épisodes.
S1 E6 : Polyamour
Synopsis : "Je suis invité à présenter mon film "Embrasse-Moi !" à San Francisco. Là-bas, je tombe amoureux de Charlie, une femme queer et polyamoureuse qui va m’apprendre les bases du polyamour ... : pas facile pour un débutant ! " (source : france.tv, (2))

____________________________
Si vous les avez vues, n'hésitez pas à donner votre avis.

Voir dans le contexte

Discussion : Lexique

Profil

artichaut

le vendredi 10 mai 2019 à 23h59

Je viens de découvrir ce fil (de 2013) Aimer & communiquer autrement avec à la fois
- plein de mots proposés
- un débat (avec des pour et des contre) et des réflexions sur l'intérêt de ce nouveaucabulaire

J'y ai découverts par exemple :
- jalousie neigeuse (qui peut facilement fondre si la confiance de la personne est retrouvée, réchauffée).

Voir dans le contexte

Discussion : [Lexique] Origine du mot polyamour

Profil

artichaut

le vendredi 10 mai 2019 à 19h30

artichaut #
En anglais, le terme «  polyamory » semble apparaître pour la première fois aux États-Unis en 1961, dans En terre étrangère (Stranger in a Strange Land), un roman de Robert A. Heinlein, auteur américain de science-fiction

Bon alors j'ai voulu vérifier cette info qu'on trouve un peu partout (comme sur wikipedia ou ici) et en fait cette information est… fausse.

J'ai fait une recherche dans l'ebook du livre, et il s'avère que le terme n'apparaît nulle part.
Le préfixe « poly » apparaît, mais dans 4 autres mots qui n'ont rien à voir : monopoly, polyglot, polytheistic, polynesian.


________________
Voir aussi le fil :
- [Lexique] Définition(s) du polyamour, fév 2009
- le Lexique du site et sa page discussion.

Voir dans le contexte

Retour au profil