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cactus

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Montpellier (France)

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Discussion : Revalorisons l'amitié, les amitiés, le lien dit amical.

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cactus

le dimanche 10 août 2025 à 23h06

Alabama
Auparavant je pensais ne jamais avoir "assez", mais c'est parce que j'idéalisais ce que j'aurais pu vivre de plus avec ces personnes.

Voilà un nœud. La différence entre la réalité de la relation et sa version fantasmée. Le "+" derrière lequel je cours.

Parfois, je me dis que j'idéalise, que je fantasme le lien parce que.... ben j'y pense tout simplement trop !

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Discussion : Revalorisons l'amitié, les amitiés, le lien dit amical.

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cactus

le dimanche 10 août 2025 à 22h47

Je me retrouve beaucoup dans ce que vous exprimez @Alabama et @MPB

L'intensité. J'ai souvent l'impression d'être "trop".

Quand je rencontre quelqu'un avec qui ça matche fort - ce qui est quand même assez rare hein - et que le sentiment romantique s'invite, j'ai envie (besoin?) de quelque chose d'intense, plus intense que ce dont la personne a, elle, souvent besoin et envie dans ce lien, alors que pour elle, il est évident qu'il est important. Elle n'a pas besoin de cette intensité pour le sentir.

Et évidemment, c'est source chez moi de frustration, d'attentes, de tristesse, de dévalorisation de moi, et de souffrance, jusqu'à la dépression.
Et j'ai beaucoup de mal à faire le deuil de cette relation fantasmée, et simplement d'apprécier sereinement ce qui est.

Mais ce n'est pas que dans les relations : quand je découvre un nouveau sujet de passion, j'y plonge complètement, avec intensité. La différence dans ce cas-là, c'est que là je suis seule à interagir avec moi-même.

J'aimerais en être revenue, de l'intensité. Je m'en méfie, mais je la souhaite aussi. J'ai l'impression que je ne serais plus moi-même si cette intensité ne faisait plus partie de moi.

Et pourtant, moi aussi j'ai écrit dans mon carnet mon souhait de relations sereines, calmes, qui combleraient mon besoin de sécurité et de stabilité.
J'y travaille, avec une thérapeute.

artichaut
J'ai l'impression sur ce sujet qu'il y a une typologie de fonctionnement (dans les liens) :
- des personnes qui vont presque toujours commencer par une interaction à caractère sexuelle (ou a minima se poser la question et l'évacuer) et/ou amoureux, avant d'aller éventuellement vers de l'amitié ;
- des personnes qui vont presque toujours commencer par des interactions amicales avant d'aller éventuellement vers de la sexualité et/ou de l'amourosité.
Et bien sûr d'autres types entre et autour de ces 2 catégories.

Je suis clairement la seconde catégorie. Établir un lien émotionnel fort, intense - encore l'intensité - est même pour moi la seule configuration où je peux ressentir du désir sexuel pour quelqu'un, mais ça ne dure pas dans le temps.

Alabama
Aussi, la lecture de "J'ai pas les codes" de Christel Petitcollin, m'a beaucoup aidée. C'est un livre qui "décode" le monde neurotypique pour les personnes neuratypiques. Je ne sais pas si je suis neurotypique ou neuroatypique, je sais par contre que je suis assez rebelle et que la norme ambiante me fait chier. Et ce qui est sûr, c'est que certains codes sont douloureux pour moi (j'ai été élevée dans une famille où je n'ai pas appris tous les codes sociaux, par exemple il n'y pas de valeur travail dans ma famille). Lire ce livre m'a permis de mieux comprendre comment fonctionne le monde autour de moi, et ce que je peux y trouver de plaisant plutôt que me focaliser sur les trucs chiants. Cette lecture fait grandement partie de mon cheminement pour arrêter de vouloir des autres ce qu'ils ne veulent pas donner et ne cherchent pas pour eux-mêmes.

Je me le note merci !
Je me pose justement pas mal de questions sur une potentielle neuratypie chez moi (ma grande a entamé une démarche de diag de TSA et TDAH associé et il y a un fort terrain génétique sur ce type de troubles...)

Alabama
Dans mon expérience des dernières années, ce n'est pas vouloir changer mes attentes qui m'a permis de me sentir plus tranquille. C'est au contraire, de les assumer pleinement, et de les dire.

ça aussi, je me le note !
car je pense que je dis peu, voire pas, ce que j'attends du lien.

Alabama
Et aussi, lâcher prise (facile à dire mais punaise, ce que ça a été laborieux de comprendre ce que ça veut dire vraiment concrètement) sur l'avenir de ma relation amoureuse. Accepter pleinement que je n'ai aucune prise sur l'issue d'un lien avec une personne.

Typiquement ce sur quoi je travaille actuellement : l'acceptation.
Du fait que je n'ai la maitrise que de moi-même, pas de l'autre, pas de la relation et de son devenir.
De mes émotions, quelles qu'elles soient, sans les juger. Pour mieux les laisser me traverser.

Alabama
Le truc, c'est d'arrêter de vouloir le vivre avec les personnes qui n'en ont pas envie. J'ai plus de 40 ans, c'est un sujet qui me travaille depuis mes 12 ans et je commence tout juste à le comprendre... mieux vaut tard que jamais comme on dit.

J'en ai plus de 50 et je commence seulement à entrevoir toute l'étendue du travail qu'il va me falloir accomplir (bon, en vrai, je ne crois pas que j'en aurai fini un jour! ^^' )

Message modifié par son auteur il y a un mois.

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Discussion : [Lexique] Votre terminologie perso (termes et étiquettes pour définir une relation, un·e partenaire)

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cactus

le samedi 09 août 2025 à 11h05

artichaut
Non pas l'amitié fusionnelle mais la tendresse tactile en amitié.
La dernière fois que j'ai voulu partager de la tendresse tactile avec un ami homme (certes après lui avoir listé plein de choses que j'aime chez lui), il a pris ça pour de la drague, et a cru que… "j'en voulais à son cul".
Sortir l'amitié de ses ornières peut faire peur.

Aussi.
Quand je demande si la personne est ok pour un câlin, c'est interprété comme "coucher ensemble", alors que j'aimerais juste un câlin : se prendre dans les bras, se câliner, pas un truc sexuel, seulement de la tendresse et de la chaleur humaine quoi....

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Discussion : [Lexique] Votre terminologie perso (termes et étiquettes pour définir une relation, un·e partenaire)

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cactus

le samedi 09 août 2025 à 10h12

Alabama
Nous sommes deux alors :)

:-)
ça me fait également du bien de voir que je ne suis pas seule dans ce vécu des liens ^^'

Alabama
C'est mon gros souci du moment.
Comment mettre des mots sur mon vécu, mes aspirations, sans être mal comprise. Le concept semble tellement éloigné de la norme ambiante que quels que soient les mots que j'essaie d'y mettre, on ne me comprend pas.

La dernière fois que j'ai exprimé mes aspirations, la personne l'a compris comme "Tu veux qu'on aie une liaison amoureuse quoi, mais... t'es mon amie!", sur le ton du reproche, alors qu'elle sait que je suis ace - mais ça aussi c'est compliqué à comprendre et à faire comprendre - et qu'on a tous les 2 une vie de famille que je n'ai, pour ma part, absolument aucune intention de changer.
C'est vraiment difficile de faire sortir les gens de leur format très manichéen du combo amoureux.se vs ami.es.
Du coup, j'ai l'impression de me retrouver "cantonnée" dans un rôle/lien presque secondaire, et c'est frustrant je trouve. Alors que ça pourrait être bien plus riche.

Si tu ne connais pas, les podcats de Binge Audio abordent par moment ces questions de l'amitié et de sa revalorisation par rapport aux relations amoureuses, surtout dans la série "Encore heureux" : https://www.binge.audio/podcast/encoreheureux
Et le dernier du cœur sur la table, Anatomie d'une dispute : https://www.binge.audio/podcast/le-coeur-sur-la-ta...

Alabama
Ces derniers jours, il m'est venu une distinction entre mes relations amicales "classiques" et mes relations amicales "fusionnelles".
Je ne partage finalement que peu de vulnérabilité dans mes relations amicales "classiques". De l'intimité, oui. De la profondeur, aussi. Mais prendre le risque de dire mes insécurités, mes doutes les plus difficiles, parler des endroits de moi où je me sens nulle, non je ne le fais pas. Pour cela j'ai besoin de sentir que l'autre va être là, présent·e, et se sentir concerné·e. Si j'ai trop peur de ne pas être reçue, je ne partage pas ces facettes délicates. J'ai besoin de sentir que le filet de la relation va m'empêcher de m'écraser par terre émotionnellement.

Pour tout te dire, suite à ton post initial, j'ai dessiné la carte de mes relations sous forme de cercles concentriques - les amitiés fusionnelles au milieu - c'est assez intéressant de voir comment je positionne chaque relation. Et c'est mouvant aussi, des liens se rapprochent du centre, d'autres sont en train de se retrouver en périphérie.

Et comme toi, je me livre pleinement - doutes, peurs, honte, pensées les plus intimes - uniquement lors d'un lien fusionnel. Parce que si je sens une connexion forte (c'est quand même assez rare malgré tout), je le fais de façon assez instinctive et naturelle. Au risque de me ramasser la gueule parfois...

Message modifié par son auteur il y a un mois.

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Discussion : [Lexique] Votre terminologie perso (termes et étiquettes pour définir une relation, un·e partenaire)

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cactus

le mercredi 06 août 2025 à 11h48

Merci pour ta réponse !
Je suis en pleine réflexion actuellement et ça m'aide à mettre des mots sur mes ressentis :)

Je ne fais pas de différences entre amitiés fusionnelles et ce qu'on appelle "relation amoureuse". Dans ma tête la frontière est floue, voire inexistante. Étant sur le spectre asexuel, la dimension sexuelle dans une relation ne me parle pas, ou peu.
En revanche, dans ces amitiés, j'ai également envie de contact, de tactile, de câlins et bien sûr de passer du temps avec la personne.

Et un peu de la même façon, la frustration vient souvent du fait que ces liens sont sous-considérés par rapport à une relation amoureuse "officielle", ce qui créé parfois un déséquilibre entre mon niveau d'engagement et celui de la personne : j'ai du mal à faire comprendre l'importance de ces liens-là pour moi sans l'estampiller "relation amoureuse et tout ce qui va avec".

Message modifié par son auteur il y a un mois.

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Discussion : [Lexique] Votre terminologie perso (termes et étiquettes pour définir une relation, un·e partenaire)

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cactus

le dimanche 03 août 2025 à 22h41

@Alabama j'aime beaucoup tes définitions, elles me parlent, merci :)

En revanche, ça me titille car j'ai du mal à faire la différence entre un lien amoureux sans partage de sexe et une amitié fusionnelle.

C'est quoi pour toi le sentiment amoureux ? (c'est pas une question piège hein, mais personnellement, j'ai l'impression que je n'arrive pas à faire cette différence dans mes liens, donc ta réponse sera peut-être éclairante pour moi).

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Discussion : Amour de vacances

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cactus

le jeudi 04 août 2022 à 19h23

Ohhh, combien ça me parle ce que tu vis....

Pas le temps de développer là tout de suite mais la limérence c'est vraiment une notion qui a fait tilt quand j'ai lu ton post.
J'aurais tellement de choses à dire, je vais essayer de revenir rapidement pour expliquer ce que j'ai en tête, ce que j'ai vécu.

En attendant, je suis pleine d'empathie et je t'envoie plein de réconfort. Oui, ça passe, oui tu fais comme tu peux, oui on en sort grandie <3 <3 <3

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Une réaction disproportionnée

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cactus

le samedi 16 juillet 2022 à 11h09

Yrvarto
C'est en se confrontant à une peur que l'on parvient à la vaincre à la fin, pas en la fuyant.

On parle de peur, mais c'est plus que ça là : il s'agit d'un traumatisme. Et on ne se débarrasse pas des conséquences d'un traumatisme de cette ampleur en se confrontant à la source de ce traumatisme. Je ne pense pas que tu sois bien au fait des mécanismes qui se mettent en place dans un cerveau humain suite à ce type de trauma. Arriver à gérer ça dans sa vie de tous les jours prend des années et des années - plus de 20 ans pour moi - et je ne pense pas qu'on s'en débarrasse jamais.

Yrvarto
Après ma déclaration amoureuse, nous avons été tous les deux seuls dans le même bureau, à de nombreuses reprises, et je ne lui ai jamais fait d'avance ou fait quoi que ce soit d'autres. Pourtant cela n'a visiblement rien changé pour elle : à ses yeux, je pouvais l'agresser à tout moment.

Parce que tous les mecs sont des violeurs en puissance, et elle le sait. On vit dans une société de culture du viol. Le viol c'est pas forcément qqch d'hyper démonstratif comme dans les films, c'est en réalité beaucoup plus insidieux - une absence de consentement - et la très grande majorité des violeurs sont des personnes de notre entourage proche ou moins proche.
Ce documentaire - je n'ai malheureusement pas réussi à le retrouver en streaming - le montre très bien :
https://youtu.be/TJ21m-AfceI

Yrvarto
D'où mon impuissance et mon énervement contre elle. C'est pourquoi j'aurais dû arrêter tout simplement d'être en contact avec elle et la laisser se débrouiller. Mais comme elle a connu la solitude quand elle était ado, je ne voulais pas la laisser seule seulement à cause des traumatismes qu'elle avait vécus. Et ce n'est pas dans mes habitudes de baisser les bras.

En disant ça, tu l'infantilises. Tu pars du postulat qu'elle ne voulait pas être seule, mais elle est assez grande pour exprimer ce qu'elle veut ou pas.
Baisser les bras par rapport à quoi ?

Yrvarto
J'ai compris trop tard que j'aurais dû couper les ponts avec elle, dès la première fois où elle m'a confié qu'elle avait peur de moi. Cependant, je trouve ça trop facile de soupçonner quelqu'un juste pour cette raison. C'est une sorte de discrimination, c'est juste de la misandrie. Elle ne m'a jamais raconté le récit de ses viols (et je n'ai jamais voulu/osé le lui demander), mais d'autres facteurs que le genre entrent en ligne de compte dans ce cas-là.

Et bien en fait : non. Le fait que tu sois un homme suffit. Et c'est ce qu'ont tenté de te dire plusieurs personnes ayant répondu à ton post déjà.
C'est pas de la discrimination, c'est la résultante des violences faites aux femmes dans le fonctionnement actuel de notre société.

Le mieux que tu aies à faire d'après moi est effectivement de la laisser tranquille et de couper les ponts.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Rupture pour garder des libertés non négociables ?

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cactus

le samedi 16 juillet 2022 à 10h23

Bonjour Leucojum,

Sa vision des choses semble claire et la tienne aussi. Tu es alignée avec tes propres valeurs et c'est important pour notre bien-être et notre estime de soi de conserver cet alignement.
Au vu de ce que tu exprimes de vos échanges, il me parait difficile de trouver un compromis sans que la relation ne soit au final toxique pour l'un ou pour l'autre.
Pour changer sa vision des choses, il faut le vouloir et ça me semble pas être son cas. Visiblement, l'exclusivité lui convient et c'est tout aussi valable que la non-exclusivité.

Mais au delà de l'aspect "incompatibilité de vos visions des relations", je voudrais mettre le doigts sur 2 éléments dans ton post :

Leucojum
J'étais dans une relation libre mais bien soudée qui s'est dégradée pour des raisons qui n'ont rien à voir avec le polyamour. Notamment à cause de comportements violents de mon partenaire.

Leucojum
Faudrait-il que je coupe net avant que la situation devient trop embrouillée, que je me retrouve avec mon amoureux d'avant (ou une autre relation naissante en cours ?) ?

Déjà, la présence de violences - qu'elle soient psychologiques ou physiques - au sein d'une relation est un énorme reg flag : c'est clairement un point rédhibitoire.
Et sans accompagnement spécialisé, les personnes commettant des violences n'arrêtent généralement pas d'être violentes du jour au lendemain.

Mais du coup, la seconde phrase m'a donné l'impression que tu te mettais devant un choix du type "l'un ou l'autre", même si tu mentionnes la potentialité d'une autre relation naissante en cours. As-tu aussi envisagé le "ni l'un ni l'autre" ?

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Je ne suis pas polyamoureuse, mais souhaiterais tester quelque-chose quand même...

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cactus

le dimanche 19 juin 2022 à 12h25

Hello jeune padawan,

Dans ce contexte, vous pourrez mettre toutes les règles possibles et imaginables, "uniquement sexuellement et uniquement avec des hommes", même si vous le faites à 2 et même si elle-même est convaincue par ces règles de prime abord, y'a de grandes chances pour qu'elles finissent par exploser plus ou moins rapidement.

Entériner la liberté sexuelle de ta copine peut être une solution, mais faut pas se faire d'illusions, ça comporte le risque qu'elle puisse tomber amoureuse de la/des personnes avec qui elle fera du sexe, qu'elle aie envie avec des femmes aussi et qu'elle soit vite frustrée de ne pas pouvoir le vivre, bref, il faut être prête à accepter ces risques, et de toutes façons, ouverture ou pas, ces éléments ne sont pas sous ton contrôle (et en partie pas sous le sien non plus), car tu ne peux pas contrôler ta partenaire, et ce n'est pas souhaitable.

La polyamorie, c'est plus une question d'envisager les relations intimes sous un autre angle qu'une question de sexe à vrai dire, même si pour beaucoup de gens c'est lié.
ça amène aussi à de l'introspection et de la déconstruction comme tu l'évoques, et ça, ça demande pas mal d'énergie, faut gratter là où ça fait mal, par exemple, pourquoi du sexe avec un homme - et pas avec une femme - est-ce pour toi le maximum que tu pourrais supporter ? (faut aller au delà de la première réponse hein, et plutôt utiliser la technique des 5 pourquoi).

Non pas que ce forum ne puisse pas aider, mais là votre problématique me semble plus relever de "comment on fait en tant que couple sexuel/asexuel ?", et dans ce contexte, le forum Aven peut aider aussi : https://fr.asexuality.org/forum/

Je vous souhaite de trouver un équilibre entre les envies ou les non-envies de chacune <3

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Suite et fin

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cactus

le jeudi 16 juin 2022 à 21h28

J'ai posté ça là : /discussion/-cCF-/Comment-en-parler/page-2/

Donald
Mais bon sang, je l'aime plus qu'il y a 6 mois, et moins que demain. Je la regarde désormais comme une femme qui plait, comme une femme pour qui un homme peut avoir du désir et avec qui un homme peut prendre du plaisir. C'est donc un nouveau regard.

Cactus
Là, y'a un truc qui me chiffonne.... je sais à peu près quoi mais pas le temps de développer là de suite.
A mon avis, ce passage donne matière à creuser.

Pour ne pas avoir 2 conversations en une, je poste donc ici comme tu l'as proposé @Donald ;)

Pour développer ma réaction de ce matin, ce qui me chiffonne dans ce passage, c'est ce que j'entrevois derrière - peut-être à tord hein - mais ma réaction première en te lisant c'était que ça me donnait une impression d'objectification de ta compagne.

En gros, elle plaît aux autres hommes, elle fait du sexe avec des hommes à qui elle donne du plaisir (au passage, et son plaisir à elle?). Bref, ça me donne l'impression qu'elle flatte ton ego masculin (genre "c'est "ma" femme qui fait ça"), et que ça n'était pas le cas avant au final.

Si par exemple elle avait des relations intimes sans sexe avec d'autres hommes, ou des femmes, ou du sexe avec des femmes, ou qu'elle ne voulait plus entendre parler de sexe du tout, est-ce que tu la regarderais autrement ? Pourquoi est-ce un nouveau regard pour toi au fond ? Est-ce que tu la regardes comme une femme et seulement ça, avec tout ce que ça comporte d'objectification dans notre société, ou tout simplement comme un être vivant que tu aimes au delà de son genre et sans qu'il t'appartienne ?

Ce qui me chiffonne donc c'est la dimension de l'égo là-dedans : est-ce que qq part, une partie des difficultés que tu rencontres ne sont pas liées à cet ego masculin construit au travers des injonctions sociétales que subissent aussi les mecs ?

C'est sans jugement aucun hein, je pense sincèrement que ces injonctions - à la virilité comme à la féminité - ont tendance à pourrir nos relations intimes.

Un peu plus d'eau au moulin de tes réflexions et questionnements ?

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Comment en parler ?

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cactus

le jeudi 16 juin 2022 à 07h48

Donald
Mais bon sang, je l'aime plus qu'il y a 6 mois, et moins que demain. Je la regarde désormais comme une femme qui plait, comme une femme pour qui un homme peut avoir du désir et avec qui un homme peut prendre du plaisir. C'est donc un nouveau regard.

Là, y'a un truc qui me chiffonne.... je sais à peu près quoi mais pas le temps de développer là de suite.
A mon avis, ce passage donne matière à creuser.

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Discussion : En couple avec un polyamoureux

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cactus

le mercredi 08 juin 2022 à 22h09

Heyma
Je sais que les mères à la maison qui s'occupe de tout c'est sur fait.
Malheureusement c'est le cas pour moi.

Et ça n'a pas spécialement l'air de te convenir...

Alors, c'est le moment de changer la donne, propose lui ce deal : "ok pour que tu aies d'autres relations, mais je veux moi aussi du temps pour moi, et je veux aussi pouvoir développer d'autres relations que la notre de mon côté. Merci de m'indiquer quels sont les jours où les soirs de la semaine où je peux te laisser les enfants afin de prendre ce temps pour moi."

Même si en réalité ce n'est pas ce que tu as envie de faire, une des valeurs importante en polyamour - en fait, non, dans la vie hein ! - c'est la réciprocité.

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Discussion : Je suis la seule à y croire

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cactus

le dimanche 05 juin 2022 à 17h17

Geraaldine
Si ce n'est que l'autre peut décider de ce pas accepter les actes faits

L'autre peut ne pas accepter bien sûr, parce que c'est trop douloureux, trop éloigné de ses propres valeurs, parce que les mécanismes sociétaux sont trop bien ancrés pour que ça soit envisageable de faire une évolution de vision des choses sur ce point.

Il n'empêche que la liberté de chacun de relationner comme il ou elle l'entend et en a besoin, n'est, pour moi, pas négociable. C'est une valeur fondamentale, mise d'autant plus à mal pour les femmes dans nos sociétés patriarcales comme le souligne @Lau plus haut.

Et si cette valeur n'est pas alignée entre les 2 partenaires, que les visions sont vraiment trop éloignées, conserver la relation me parait compliqué.

On peut discuter pour comprendre pourquoi la liberté de l'autre est douloureuse, qu'est-ce qui coince, qu'est-ce qui fait mal ou peur là-dedans, dans ce contexte précis, pour trouver des clés pour rassurer, aider, apporter plus de sérénité - je précise que je ne suis pas exempte d'insécurités non plus là-dessus - mais comme @Lau, j'essaie de comprendre pourquoi ça fait mal chez moi quand on appuie là plutôt que de rogner les ailes de mes relations pour les retenir. Et si c'est trop dur, trop souffrant, ben faut dire stop pour se préserver, tout simplement.

@Anny, pas de soucis ;)

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Discussion : Je suis la seule à y croire

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cactus

le dimanche 05 juin 2022 à 14h13

Bonjour April,

Quelques réactions à chaud sur divers points de ton message :

1. Dans ce que tu exposes, je n'ai pas l'impression que ta relation à V., qq soit sa teneur, soit bien partie : indépendamment du contexte "relations plurielles" c'est loin d'être fluide et clair, y'a pas mal de reg flags semble-t-il, tu l'exprimes toi-même.

April
Cela fait un peu plus d’un mois que nous avons coupé les ponts. Pour la première fois depuis longtemps, je me dis qu’il faudrait peut-être que je « laisse tomber ». me recentrer sur moi. Admettre que cette histoire n’ira pas plus loin.

(p.s.: j'ai vécu ce genre de relation ambiguë, j'ai fini par couper les ponts : ça demande trop d'énergie, ça te bouffe au détriment d'autres chouettes relations, faut pas hésiter à élaguer les branches de l'arbre relationnel quand c'est nécessaire à ton bien être. Ce n'est pas parce qu'on est amoureuse que ça fonctionne et il faut se méfier de cet état amoureux qui a tendance à nous aveugler justement).

Autre élément, de la part de V.

April" Pour V. ce ne serait que des miettes de relation, il me dit qu’il mérite mieux."
les réactions de V. me laissent entendre que ce qu’il veut c’est une relation exclusive

Sa vision des choses semble donc être celle d'une relation "classique", sauf que les amours plurielles - du moins dans la façon dont je l'envisage - ça veut dire des relations sous une forme différente de la forme classique. Ce n'est pas avoir des relations de type monogame en parallèle, pas du tout. Et ça, ça implique vraiment un changement de vision des choses sur les relations affectives assez important (cf le dernier épisode du podcast "Amours plurielles".) Et changer sa vision des choses, en supposant qu'on le veuille, c'est long.

2.

AprilQuand j’essaie d’envisager les choses de manière plus concrète, idéalement, j’aimerais que V. accepte que notre relation commence « en pointillés » (se voir une fois par mois par exemple) ce qu’accepterait mon mari également, sans que j’aie à lui rendre des comptes sur passage à l’acte ou pas.

De façon générale, un truc que j'ai appris avec l'expérience des relations : éviter de se faire des films et de tirer des plans sur la comète. Quand on est attirée par qq, on aimerait que ça se passe comme ci ou comme ça, on commence à se faire des plans du type "je le verrai x fois par mois". Mais objectivement, perso ça ne s'est jamais passé comme je l'avais "prévu", ni dans ce que j'avais imaginé, ni dans les réactions des personnes impliquées (même si ce qu'il s'est passé est bien aussi :-) )

3.

AprilJ’ai l’impression de devoir me couper d’un élan de vie, il y a ce sentiment d’inachevé, la frustration de n’avoir pas vécu ce qui devait être léger et « sans prise de tête »
....
A côté de ça, je me dis que tout ça n’arrive pas « par hasard ». J’ai besoin d’affirmer mon autonomie, j’ai envie de temps seule, d’un espace à moi, de vacances seule, d’indépendance. Je me questionne beaucoup sur tout ça. Je sais qu’il y a beaucoup à déconstruire.

Au final, la question n'est pas tant de pouvoir entretenir une relation avec V. ou de continuer celle avec ton mari, la question est de savoir ce qui te convient à toi, ce que tu veux vivre ou pas, et comment tu veux le vivre. Et peut-être que ce chemin ne passera ni par V., ni par ton mari.

4.

April
Mon mari me dit que si je couche avec quelqu’un d’autre, il ne le supportera pas et pour lui ce sera la fin de notre relation. Au mieux, il me dit qu’il ne m’interdit rien et me met face à mes responsabilités. « je ne t’interdis pas de le faire, mais je ne peux pas te promettre que j’arriverai à gérer, et tu devras assumer les conséquences… ». J’essaie de le comprendre et de ne pas prendre cette limite comme un enfermement, quelque chose d’aliénant.
....
Il me dit qu’il ne changera jamais d’avis et ne me donnera jamais son consentement pour que j’entretienne des relations sexuelles avec quelqu’un d’autre.

Mais ça l'est, aliénant. Parce qu'en vrai, c'est ta vie privée, pas la sienne.
C'est ton corps, et personne d'autre que toi ne devrait pouvoir décider ce que tu peux en faire ou pas.

April
Avez-vous vécu une situation similaire ? vos relations monos ont-elles fini par évoluer vers l’acceptation et une relation équilibrée, sereine et épanouissante ? et dans le cas d’évolution positive, combien de temps a pris le processus ?
Qu’est-ce qui vous a aidé à mieux gérer toutes ces émotions ?

Chaque vécu est différent, et il n'existe pas de baguette magique.
Ce qui m'a aidé à gérer tout ça, c'est de reprendre confiance en moi, de comprendre ce dont j'ai besoin, de cultiver l'amour que j'ai pour moi, et surtout, de me respecter moi autant que je respecte les autres.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : [Podcast] Amours Plurielles

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cactus

le dimanche 05 juin 2022 à 12h27

https://amoursplurielles.com/pourquoi-je-ne-me-dis...

Le témoignage de Colas m'a vraiment fait écho, dans sa vision des relations affectives (+)
C'est aussi là où j'en suis de ma vision des relations plurielles aujourd'hui.
Merci @Mark pour le lien et j'apprends aussi par la même occasion que c'était le dernier épisode.
Alors merci à toi Lauren pour m'avoir nourrie de tous ces témoignages qui m'ont aidés à trouver mon chemin <3

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Discussion : Y a-t-il des cafés poly à Avignon et alentours ?

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cactus

le lundi 30 mai 2022 à 18h57

Oui, notamment : /membre/-djL-/PolyAvignon/

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Discussion : Impression d'être folle

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cactus

le mercredi 25 mai 2022 à 15h12

Hello,

J'avoue que j'ai été impressionnée en lisant ton post : il y a 14 fois le mot "peur" dedans...

Est-ce qu'il m'arrive d'avoir de l'anxiété ? Oui, à une époque, clairement ça me bouffait.

Et puis en murissant je me suis rendue compte que ça m'arrivait plutôt dans les périodes où tout allait bien, sans doute par peur de perdre ce que j'avais dans ma vie, aussi parce que j'ai horreur de l'ennui - probablement parce que j'ai une conscience assez aiguë de la mort de par mon vécu - et que quand il s'ennuie, mon cerveau a tendance à s'inventer des problèmes, histoire d'avoir du grain à moudre, ce qui génère des angoisses...

Maintenant, j'ai appris à apprécier mes périodes de sérénité sans m'inquiéter, à laisser mon cerveau s'ennuyer... ou du moins, à lui trouver des dérivatifs positifs - la musique, mes diverses passions - plutôt que négatifs.

Quand ça revient, je me serine ma petite phrase préférée : "la peur tue l'esprit" ;)

Plein de courage pour combattre tes angoisses et trouver la paix intérieure <3

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Cherche conseils pour réessayer le polyamour

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cactus

le mercredi 18 mai 2022 à 18h20

Je ne crois pas que ces "limites" aient été définies de la bonne façon... pour moi, exprimer une limite, c'est le faire par rapport à soi, pas pour exercer un contrôle sur les autres (ce qui, typiquement, ne peut "fonctionner" que sur un temps très court et fini par exploser).

Un exemple, dans un contexte de "je passe du temps physique avec mon amoureux A, et mon amoureux B exprime ses limites"

- limites exerçant un contrôle de la part de B (sur moi, et sur A en plus!) : "pas de plus de x fois/semaine/mois", "pas le soir", "pas le midi", "pas telle activité commune ou pratique", "pas dans tel lieu"...

- limites exprimées par B par rapport à lui : "j'ai besoin d'un temps sans contact physique avec toi après ton retour", "j'ai besoin de temps en tête à tête avec toi plus souvent le midi/le soir", "j'ai besoin de soirées pour mes activités/pour moi seul", ...

La vie de famille ne simplifie pas les choses ok, mais c'est toujours possible de trouver du temps pour chacun.e, quand tout le monde y met de la bonne volonté. Dans le cas contraire, c'est un bon prétexte pour enfermer l'autre, mais c'est à double tranchant.

Après, je vais être franche : de mon vécu, le "no zob in job" reste un conseil à garder en tête, parce que ça complexifie sévèrement les choses. Mais on ne choisit pas nos attirances, et vu le temps qu'on passe sur nos lieux de travail, c'est un peu inévitable qq part.

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Discussion : Reprise relations sexuelles

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cactus

le mercredi 18 mai 2022 à 13h38

Bon, ça fait plusieurs fois que je me dis que je vais répondre à ton fil, donc allons-y.

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Très étrange, c'était la première fois qu'elle me voyait et elle m'a parlé au bout de 5mn des abus et des agressions sexuelles.
Elle m'a même donné une lettre pour voir une sexologue (au bout de 10mn j'avais accepté de lâcher que ça fait 1 an et demi que je n'ai pas eu de rapport sexuel).

Petite question : ça se voit sur notre tronche ce genre de choses ? Comment a-t-elle pu deviner ?

Je ne crois pas que ça se voie sur nos têtes non. C'est peut-être indiqué dans ton dossier médical ??

Pour revenir sur l'absence de rapport sexuel dans ta vie actuellement, est-ce que ça te manque en fait ? Je veux dire : tu en souffres de ce manque de sexualité avec une tierce personne ? (je te parle pas de contact physique axé simplement câlins mais du sexe en lui-même).

Parce que là, si tu n'en souffres pas en soi, j'ai un peu l'impression que tu te mets la pression pour coller à l'injonction sociétale "faut faire du sexe, sinon c'est que tu as un problème/que tu n'es pas normal".

Sauf qu'en fait, c'est une injonction. Y'a des gens qui vivent très bien sans faire de sexe avec d'autres, parce que, pour plein de raisons, c'est tout simplement pas leur truc.... (et c'est ok).

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