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Discussion : Du temps au temps… Vos retours?

bonheur
le lundi 30 décembre 2019 à 10h44
Avec mon chéri, il arrive que je lui lise un passage et que l'on en discute. Disons que mes lectures peuvent constituer une base afin d'aborder des sujets que nous n'aborderions pas ensemble autrement.
Moi, le polyamour m'a amené au développement personnel et à enfin aller à la découverte de moi. Je ne pensais pas être aussi complexe et surtout aussi particulière. Quelque soit le thème, je suis particulière, peu commune.
Du coup, dis toi que ton avenir est tien et quel qu'il soit, la seule personne dont tu seras certaine de conserver l'amour, la confiance, la sincérité, la complicité… c'est toi-même. Alors oui, il faut tenir compte d'autrui, surtout quand l'amour est présent. C'est précieux l'amour. Mais l'expression "prend soin de toi" a un sens.
Le temps est une valeur assez aléatoire. Je t'invite à lire "le jour où j'ai appris à vivre" de Laurent Gounelle. On peut tous mourir dans la demi-heure qui suit… ou pas.
Discussion : Du temps au temps… Vos retours?

bonheur
le samedi 28 décembre 2019 à 11h35
Bonjour Taratati,
Plusieurs points. Déjà, cet amour ancien, pourquoi n'a-t-il pas pris "forme" auparavant ?
D'expérience, mais qui n'est que mienne -et il faut absolument l'entendre ainsi-, un ex est par nature un ex. Ca arrive que l'on puisse reprendre une histoire, mais pour moi, faire l'impasse du passé a été plus que compliqué, et au final impossible.
J'ai un chéri de vie qui lui aussi, digère et assimile lentement. Ce n'est pas un manque d'envie ou autre de sa part. Je le considère tel qu'il est. Par contre, il fonctionne avec des déclics. Un jour, je ne sais pourquoi, il percute. Il est vrai que de mon côté je ne sais jamais comment dire, quoi faire… L'un comme l'autre faisons de notre mieux. Cela fait plus de douze ans. Disons dix si l'on considère les deux périodes sans amour extra-conjugal de mon côté. Mon chéri n'est pas poly, il a muté philosophiquement avec moi, mais pas de transformation pour lui (pas concrètement).
Egalement, comme pour ton compagnon, il désire que mes relations extérieures à notre couple soit non sexuées. Cela ne me prive pas, ce n'est donc pas une contrainte que je subi. Je dirais plutôt que ça m'arrange, j'aurai de réelles difficultés à être polysexuelle. Pour être franche, même à l'époque où j'étais célibataire et que je m'éclatais, je respectais un temps assez long (plusieurs jours) entre deux partenaires. Le pourquoi ? Ca reste un mystère. Du coup, je privilégie l'homme qui partage ma vie courante. Et puis, amour et sexe, c'est différent, enfin pas automatique pour moi. Asexuée est un terme qui peut me convenir.
Mon chéri ne lit pas. Il n'a lu qu'un seul livre à ma demande et a admis que le portrait fait me correspondait énormément. Chacun-e doit cogiter à sa façon. Et peut-être est-il replié sur lui-même. Tu ne peux réfléchir, faire, cogiter, … à sa place. C'est sa part d'évolution, pas la tienne. Alors oui, être présent-e, s'investir, répondre aux interrogations. Par contre proposé n'est pas imposé. Sinon, ce serait contre-productif.
Discussion : Le couple c’est chiant

bonheur
le lundi 23 décembre 2019 à 13h22
Je crois que dans une situation compliquée, il y a toujours de l'injustice.
Je ne pense pas que la contrainte soit l'amour, mais trop souvent la non acceptation de l'amour. Avoir pleinement conscience qu'aimer et être aimer en retour est en soi un bel émotionnel, mais que le concret…
J'ai l'esprit très encombrer actuellement, j'espère @Aiemama que je ne suis pas à côté de la plaque.
Concernant la hiérarchie, c'est un peu pareil. Il y a le cœur qui ne hiérarchise pas nécessairement et le concret… Là encore, avoir conscience de la réalité et ne pas s'illusionner afin de ne pas tomber de trop haut.
Discussion : Polyamour, relation principale en rupture.

bonheur
le vendredi 20 décembre 2019 à 13h25
Bonjour lovetoo,
Je pense que les "étiquettes" sont parfois trop faciles. Mais oui, consciemment ou inconsciemment, on peut vivre une relation qui sera "kleenex". En fait, tu as une empathie et une ouverture d'esprit importante. Finalement, je crois que tu vivre une relation pour soi est le point essentiel.
Tu n'es pas dans l'esprit d'autrui. Et puis, s'il vit une séparation, il est normal qu'il soit dans la confusion. Je pense que ce ne sera que l'avenir qui t'apportera des réponses. Et puis, face à un même fait, il existe DES interprétations.
bonne continuation
Discussion : Et si je les aimais tous les deux ?

bonheur
le lundi 16 décembre 2019 à 18h38
Je ne m'engage que rarement à formuler des conseils… terrain glissant…
Je t'ai offert mon regard extérieur.
Apprendre que la personne que l'on aime et qui s'est engagée dans une relation classique (ou alors, non réfléchie comme pouvant être non exclusive) s'engage aussi dans d'autres liens amoureux et/ou sexuel sans que cela ai été débattu auparavant. Je comprend que la découverte ne soit pas aisée, d'autant qu'il y a dissimulation.
Pour moi, cette dissimulation serait encore plus indigeste que l'amour extraconjugal lui-même. Mais bon, là ce n'est que moi et je n'ai pas valeur de réaction commune.
Je ne peux imaginer rester avec mon chéri uniquement pour les enfants. J'avoue que ça ne me parle pas. C'était à vous de savoir ce qui était le mieux. Nous devons tous faire des choix.
En tout cas, je trouve qu'à ce stade, tu as raison de t'interroger. Personne ne détient tes réponses. Elles sont en toi, et aussi en interaction avec les personnes aimées. Le principe du polyamour est dans cette ouverture et ne peut impliquer une personne seule (sauf dire dès le départ et indiquer que c'est à prendre ainsi ou pas du tout).
Je ne sais que t'indiquer de plus.
Discussion : Le Deuil

bonheur
le samedi 14 décembre 2019 à 12h13
je découvre cette chanson. Elle est en lien avec la souffrance amoureuse. Je l'ai pensé en lien avec ce fil de discussion :
https://www.youtube.com/watch?v=_P6EU50w4tw&list=R...
Je vous laisse le soin de vos pensées.
Moi je trouve beau et juste cette notion, notamment des souvenirs et de la souffrance qui n'en n'ai pas une en fait. Car dans la forêt, je ne verrai jamais l'arbre mort seulement. Après, le retour épisodique, je sais que je le vis mal. Mais le côté "nostalgie" en beauté… car je sais des choses qui les feraient rire :-) .
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Et si je les aimais tous les deux ?

bonheur
le samedi 14 décembre 2019 à 12h07
Bonjour Paxavis,
Je crois que ce sont des paroles de chansons qui disent "je ne sais pas, comment te dire… j'ai peur de tout foutre en l'air…"
Je suppose que ça résume assez bien ton inquiétude ? C'est pour m'assurer que je suis dans le cœur de ton intervention ici et de répondre d'une manière pertinente !
Mon expérience n'est pas confortable dans ma réponse. Je pense avoir toujours été amoureuse d'une façon plurielle. Mais, comme toi, je gardais l'amour pour le transformer en amitié profonde. Jusqu'au jour où, j'ai eu peur pour la vie de cet ami devenu extrêmement proche (rapidement, instinctivement, naturellement). Avant cette peur, si l'on m'avait demandé, j'aurai honnêtement et sincèrement répondu que c'était un ami. Je m'en étais en tout cas persuadée.
La réalité émotionnelle et la nature réelle de mon attachement ont jailli assez brutalement et surtout soudainement. J'ai été très perturbée. Un jour, n'y pouvant plus, j'ai lâché cette vérité à cet homme ET à mon chéri (20 ans de vie commune, 3 enfants, biens en commun, nous connaissant depuis quasi toujours…).
Ce n'est pas pour vouloir t'effrayer. Les premières réactions furent du côté de cet ami une volatilisation. Il m'a par la suite éviter au maximum. Les seuls propos que j'ai pu obtenir furent dans cet ordre : "hors de question que je vive avec des yeux dans le dos sachant qu'un mari jaloux pourrait venir me poignarder" et "je garderai toujours tes mails et nos souvenirs". Ca craint !
Mon chéri de son côté a eu cette peur de me perdre, de tout perdre, d'avoir un avenir misérable avec pensions alimentaires à verser et conflits entre parents pour la garde des enfants. Enfin, un imaginaire alimenter par l'observation de ce que vivent certain-e-s de ses collègues (c'est triste). Ca a révélé chez lui une mauvaise estime de soi. Une peur de perdre, me perdre. Des tas de choses ont été révélées. Finalement, chez moi aussi, des révélations ont surgies. Déjà que l'amour et l'amour sont compatibles. Aussi, ce phénomène de me mettre des œillères afin de rester dans les normes. Sachant que je ne supporte pas le mensonge, la tromperie, en cas d'amours plurielles, ma seule option est le polyamour.
Environ un an après, j'ai repris, en discussion avec mon chéri de vie, contact avec un coup de foudre de jeunesse, jamais oublié. Au bout de 4 ans, nous découvrions le mot polyamour et enfin, je sortais du brouillard, enfin, nous sortions du brouillard et j'ose dire du "bizarre".
Mes autres expériences, en matière d'amours extraconjugales n'ont pas toutes été simples et belles. Mais aujourd'hui, je suis qui je suis et surtout la société ne pourra plus me "limiter" dans mon émotionnel. Je m'offre cette liberté et j'y trouve une valeur vraiment essentielle à mon épanouissement.
Tout ceci a pris beaucoup de temps. On ne peut évoluer en un claquement de doigt. Tu connais l'existence du polyamour alors je dirais tu pars avec un atout. Par contre, anticipé des réactions, c'est impossible. Le polyamour a ce don de révéler énormément.
Je t'invite à découvrir ceci :
Je constate avec regrets que le site "amours.pl" n'existe plus :-( SNIF !
Il existe également des livres directement liés au polyamour :
/discussion/-bRf-/-Livre-elaboration-d-une-Bibliog...
Comme tu l'as compris, le polyamour amène à l'approfondissement de soi, donc tout ce qui touche au développement personnel est intéressant. Ne pas hésiter à lire, à regarder des émissions documentaires sur tout sujet permettant de se déconstruire. L'ouverture en polyamour est générale et pas seulement sur du précis. Tout les aspects de mon existence ont été "affecté". Plus qu'une transition mono-poly, j'ai opéré une transformation de vie et adopté une philosophie (au bout de 12 ans, pas du jour au lendemain)
Discussion : J'ai rejoint un couple polyamoureux

bonheur
le samedi 14 décembre 2019 à 10h36
Bonjour Morokwar,
L'univers de l'amour amène à des remises en question. Parfois collective, mais la plupart du temps individuelle. L'émotionnel, c'est les tripes et la tête. Pour toi, il y a un décalage entre ce que tu désirerais et ce que tu peux. Ne pas négliger, à mon avis, ni l'un ni l'autre.
Matamotion a raison. La communication est importante. Pour cela, extraire ce que tu ressens, ce qui est en profondeur, est indispensable. C'est difficile dans les faits. Déjà, ta chérie est-elle dans l'ouverture de pouvoir TOUT entendre ? Y compris ton malaise profond !
Je pense qu'il faut demander, souvent, le consentement. Autrement dit, pour moi, une discussion commence par "j'aimerais abordé … (tel sujet). Désires-tu que je puisse t'en parler ?" Et puis, accepter que la personne refuse, ou reporte cet instant. Une discussion, si les deux personnes ne sont pas en adéquation avec la possibilité même d'aborder le sujet concerné, sera tronquée.
Le polyamour, en effet, ne devrait jamais être l'objet de souffrance. Sauf que l'amour est un sujet qui nous touche au plus profond. Alors, si, l'amour occasionne du désagréable. Nous vivons au cours d'une vie beaucoup de désagréables. Mais, là, ça touche vraiment intérieurement, à un niveau intense. La jalousie est proportionnelle, je suppose, à l'émotion ou au sentiment amoureux lui-même.
J'ai suivi hier, dans le cadre d'une formation professionnelle, un cours sur la discrimination (en général, pas uniquement en milieu du travail). La formatrice a amené d'entrée de cours le lien suivant : stéréotypes, préjugés, discrimination. Quel rapport ? Et bien, il est possible que ton mal-être ai pour fondement les stéréotypes. Notre culture, nos croyances sont ancrées, en profondeur également. Il peut donc s'opérer un conflit vraiment inopportun et très profond. Sans doute que le préjugé n'est pas net non plus.
On laisse de côté la discrimination. Tu n'es pas dans cette notion du tout. Si tu y étais, tu ne chercherais pas à mieux vivre la situation. Tu aurais déjà quitté, de ton propre chef, ta copine.
A partir de cela, je vais un peu décortiqué ton discours. Attention, ne considère rien comme critique ou autre. De toute façon, la baguette magique n'existe pas. Je désire simplement t'offrir mon regard… sachant que je ne connais pas des trois personnes impliquées (oui, j'implique aussi son amoureuse, donc ta métamour). Je n'exprimerai aucune vérité.
Morokwar
j'ai 19 ans et cela fait un peu plus de 2 mois que je suis en couple avec ma copine qui est polyamoureuse, jusque la rien de grave
Première contradiction. Si il y a quelque chose de grave. Le mot polyamoureuse t'a semblé anodin. Le fait qu'elle le soit est insupportable pour toi. Elle a fait preuve d'honnêteté, de franchise, de sincérité. Sans doute te croyais-tu mieux armé intérieurement dans l'acceptation des amours plurielles. Mais dans les faits, ça ne passe pas aussi bien que tu l'aurais imaginé de toi.
Tu es jeune encore. Prendre le temps de t'ouvrir est une possibilité. Tu dois chasser tes croyances, tes aprioris, et muer dans la peau d'un métamour. Tu es un métamour.
Morokwar
mais le problème c'est qu'elle est avec une autre personne, une fille depuis 1 an déjà et cela me pose des problèmes de jalousie
Donc si, c'est grave. Là on s'aperçoit dans la chronologie que tu peux te sentir "rajouter". Un amour est-il "mieux" ou "moins bien" qu'un autre juste parce que la rencontre, déclencheur de l'émotion, de la continuité amoureuse et sentimentale, s'est produite dans une période temporelle dite "après". Une évidence, la vie n'est pas figée (enfin pour moi). On ne nait pas avec un capital relationnel. On développement des relations et à chaque fois, il y a un point de départ. L'amour a cela d'important à comprendre, c'est qu'il n'est pas réfléchi. Personne ne décide de qui on va croiser et de qui restera intrinsèquement ancré en nous. C'est ce qui caractérise l'amour : on ne peut y échapper et on ne choisi pas l'instant. Personnellement, je fais le constat que j'aime. Bon après, il y a l'intellect. Qu'est-ce que je vais faire de ce que je ressens ?
Ta jalousie ? Elle peut-être d'ordre varié. Tu sembles ne pas te sentir à l'aise avec toi-même. Je poursuis, mais la suite sera en lien, évidemment. A l'intérieur d'une personne, tout est lié. Nous sommes un tout.
Morokwar
car j'ai l'impression de n'être rien pour ma copine et qu'elle préfère largement l'autre personne,
Tu parles d'une impression. Quels sont les faits qui t'amène à cela ? Garder à l'esprit que parfois, on imagine. Et là, pour le coup, seule elle peut indiquer explicitement si tu imagines ou non. Un sujet à aborder, je trouve.
Morokwar
cela me fait avoir des crise de jalousie qui se traduise par une haine viscérale de l'autre personne présente dans le coeur de la fille que j'aime
Et oui ! Il faut un-e "coupable", "responsable", "intrus-e"... Tu aimes ta copine, donc forcément tu ne vas pas la rendre responsable. En plus, elle ne te trompe pas, elle ne triche pas. Donc, il reste la troisième personne. A mon sens, ce tiers n'a pas plus de légitimité que toi (ni moins d'ailleurs). Si tu reprends ce que j'ai expliqué (la ligne du temps…). J'ai parlé tout à l'heure de métamour. C'est un relationnel particulier, extrinsèquement lié au polyamour. Sache que cette personne, son autre amoureuse, vit peut-être également la situation d'une façon peu agréable. Se départir de sa jalousie n'est pas aisée (même si nous ne sommes pas tous égaux en ce domaine).
Connais-tu cette personne ? As-tu pu te faire une opinion juste et sans préjugé ?
Morokwar
j'aimerai bien résoudre ce genre de problèmes car a termes j'ai peur de perdre ma copine
L'amour est émotionnel. Ce n'est pas une formule de calcul. Il va te falloir du temps, de la réflexion, l'acceptation de tomber tes croyances, donc une remise en question sans te fier au cadre commun de l'amour exclusif tellement répandu et admis dans notre société. Acceptes-tu de tenter de sortir des normes, de cette norme en particulier, pour penser à une justice autre que celle inculquée. Car au fond, en quoi l'amour est-il à choisir ? En quoi l'amour est-il à renoncer, parce que l'on aime déjà ? En quoi l'amour est-il à comparer ?
Je ne parle pas du temps passé ensemble, car le temps est incompressible. Mais l'émotion, l'intérieur, le ressenti… En quoi vivre quelque chose de fort à un instant T, implique que l'on ne vivra plus d'instants fort à d'autres moments ? Et là, ce n'est pas une question extérieur à soi, mais bel et bien à l'intérieur de soi.
Elle aime toujours autant cette femme ET elle t'aime toi. Elle a une histoire avec elle ET au cours de la même tranche de vie, elle a une histoire avec toi. Pour elle, VOUS faites partie de sa vie.
Autant on peut "hiérarchiser" le temps passé (une relation plus à distance, ou alors comme pour moi un point de départ de vie commune avec enfants…), autant à l'intérieur, je sais qu'en ma qualité de polyaffective, je ne pourrai jamais hiérarchiser.
La peur de perdre ? Sache que la peur n'évite pas le danger. J'aurai même tendance à penser qu'elle accentue la survenue du danger lui-même. La peur est viscérale, elle aussi. Et la jalousie est liée aussi à cette peur. Ce peut-être un facteur aggravant. Un lien avec la dévaluation de soi.
Morokwar
Comment gérer ce sentiment d'infériorité et comment gérer les crises de jalousie que je peux avoir sans réelles raison ?
On en arrive en effet à cela. Tu te sous-estimes ! Gérer la jalousie ? Je crois déjà reconnaitre que c'est de la jalousie. Remettre chaque émotion à sa juste place et lui accordé sa juste valeur. Accepter qu'une baguette magique n'existe pas et au lieu de se faire des films, poser les bonnes questions à la bonne personne. Percevoir la tierce personne comme une personne pouvant être bonne, belle, aimante envers l'amour commun. Si c'est réalisable, en faire une alliée dans un objectif commun : le bonheur de la personne aimée.
Je dirai également ne pas se charger de fardeaux lourds à porter. S'interroger et voir la vie sous un angle personnel, avec des valeurs intrinsèques et non des dictats (involontaire, c'est le lot de toute société, toute culture). On ne peut pas se libérer de tout ça, du jour au lendemain, juste en décidant de le faire. Il va falloir prendre le temps et accepter l'accompagnement de ton amoureuse, et pourquoi pas de ta métamour. Car finalement, c'est dans l'intérêt commun de tous. Comprendre que si une des personnes est mal, ce mal se répercute sur la personne commune, et donc aussi sur la métamour.
Bon je m'arrête là. J'espère pouvoir t'apporter.
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Couple PA / non PA

bonheur
le jeudi 12 décembre 2019 à 10h29
tous les discours sont justes à mes yeux et opportuns. Par contre, je trouve dommage d'assimiler la compersion à un "antidote" à la jalousie. Les deux peuvent se ressentir simultanément et donc l'un n'empêche pas l'autre. Ce que je veux dire c'est que la compersion est un ressenti de joie avec la "positivité" qui va avec.
D'ailleurs je considère perso qu'une émotion se lie souvent avec d'autres émotions. Je suis par exemple la reine des surcharges émotionnelles (que je laisse s'évacuer par le biais de larmes). Je suis en faveur des pleurs sachant qu'autrui doit savoir et comprendre qu'il n'est pas responsable ou coupable de cela. C'est au contraire pour moi libérateur, très libérateur.
Je suis favorable à ne pas "classer" l'émotionnel. Elle est.
Le petit film d'animation "vice-versa" est excellent pour comprendre (puisque tu ne lis pas)
Autre point, je vis également avec de nombreuses hypersensibilités. L'effet est dans l'amplification. On ne s'en rend pas compte, puisque l'on a toujours été ainsi. C'est un autre sujet, sauf que l'humain est un tout et du coup, c'est lié.
J'y reviendrai, je n'ai plus le temps de continuer, désolée.
Discussion : A la recherche de conseil.

bonheur
le lundi 09 décembre 2019 à 20h42
Bonjour Elijah,
Si je reprends tes questionnements :
Qu'est-ce qui t'indiquait une certitude dans le chemin que tu avais emprunté avant cette rencontre ? A part la certitude elle-même, aucune ! Donc, sachant que je peux être ta mère, et bien des chemins, tu risques d'en emprunter encore et aucun ne se ressemblera.
Faire un coming-out ? Ben c'est quitte ou double. Tu t'apercevras peut-être que les personnes conventionnelles n'auront rien à t'apprendre alors que tu auras "soif de découvertes". Du coup, le tri se fera de lui-même.
Il n'y a aucune notion obligatoire (celle de couple, par exemple). Ce mot "couple" fait d'ailleurs fuir certaines personnes et en rassure d'autres.
Je m'aperçois qu'il n'y a actuellement en effet aucun café poly à Nancy (par exemple). Il y en a déjà eu d'organisés puisque j'avais fait le déplacement pour assister à l'un d'entre eux. Après, tu peux devenir organisateur ?
Pour les livres, il y a ce fil de discussion dédié :
/discussion/-bRf-/-Livre-elaboration-d-une-Bibliog...
Question "philosophie" de vie, j'aurai tendance à t'indiquer que le polyamour te mènera en dehors des sentiers battus, et par conséquent à la rencontre des autres, mais également et surtout de toi-même avec une certaine "nudité" d'âme, de cœur, d'émotions… Aller à la rencontre de soi en profondeur, à la découverte de sa nature sans formatage. Donc, je dirai que tout ce qui concerne le développement personnel au sens large peut devenir intéressant. Du coup, question bouquins, ben tu n'auras que l'embarras du choix. Et puis, apprendre par la négative. Si tu ne te sens pas en adéquation avec un propos, voir un auteur, et bien au moins tu sais que pour toi c'est pas adapté. Cela ne veut pas dire que ce ne le soit pas pour d'autres personnes, et en particulier celles que tu aimes.
Si, si, ton post est réellement pertinent :-D
Discussion : Couple PA / non PA

bonheur
le lundi 09 décembre 2019 à 18h25
Le terme compersion est peu définissable. C'est un état. Comme le bonheur ne parle pas à tout le monde de la même façon.
La compersion, par contre, ne peut être unidirectionnelle. Enfin pas telle que je ressens cela. La compersion, pour moi, est comme un effet boule de neige. La personne poly, de part son état intérieur, créé la boule initiale (d'où l'intérêt qu'elle soit bien préparée). Ensuite, ensemble, on fait rouler dans la neige la petite boule qui grandi d'elle-même avec peu d'effort. Et ensuite, le commun intègre les métamours… C'est amplificateur.
C'est la raison pour laquelle, comme l'explique (si j'ai bien compris) Metamotion, il faut du temps pour arriver à ce cheminement. Donc pour répondre à Valeur ajoutée, lorsque la douleur se fond pour former un état commun, alors celle-ci est comme "diluée" et ne prend plus tout l'espace. Petit à petit, la compersion devient l'état dominant. Cela requiert en effet une prise en charge à la fois séparée, à la fois commune.
Après, ne pas s'y fier. La vie est impermanence. Il suffit parfois d'un pas grand chose pour inverser les tendances. Une nouvelle personne qui entre dans la sphère environnementale, par exemple.
J'espère que je me fais comprendre :-/
Discussion : Couple PA / non PA

bonheur
le lundi 09 décembre 2019 à 10h21
Bonjour HagTcha,
Je suis tombée amoureuse après 20 ans de vie commune. A ce jour, nous sommes en couple mono-poly et nous avons établis la rue de la Paix. Ceci pour dire que le fait de vivre avec une personne poly n'implique pas que les deux adoptent la même pratique. Question philosophie, et bien il faut l'ouverture d'esprit indispensable. A savoir ne pas considérer que l'autre fait ce qu'il veut et s'en désintéresser ou du moins ne pas intégrer comme belle la philosophie de l'autre.
Donc, tu es à la fois en découverte d'une nouveauté (vitale à l'avenir de votre couple) et en deuil de ce qui t'a été inculqué depuis tout petit. Le monoamour est un schéma type et non une valeur commune.
Pour ce qui est du deuil du monoamour, il faut le considérer comme un deuil au sens plus classique. C'est une perte. Voici le lien d'un fil de discussion que j'avais initié à cet effet.
Je peux, si tu lis, trouver des infos dans des livres
/discussion/-bRf-/-Livre-elaboration-d-une-Bibliog...
Ce type de situation mène à mieux se connaitre, se comprendre. Connaitre et comprendre en profondeur les personnes que l'on aime en dehors des constructions.
Personne n'est bon ou mauvais. Nous sommes tous unique et différents. La vie n'est pas figée et l'individu a toujours à se découvrir et à s'exprimer de soi.
Une personne qui se découvre poly ne le fait pas contre son entourage proche, mais parce qu'elle le ressent ainsi. Il ne faut pas se sentir responsable ou coupable de quoi que ce soit. Un constat est déjà avoir conscience et en plus exprimer, sans cacher, mentir, dissimuler... est important.
Le polyamour, c'est quoi pour toi ? Pour elle ?
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Le film "La grande amoureuse"
Discussion : Coeur d'artichaut, dépendance aux relations ?

bonheur
le samedi 07 décembre 2019 à 10h51
Bonjour Namesy,
Déjà, pour arriver à raconter tout ça, je trouve que tu as fait la démarche de te questionner et de te connaître. Et comme d'autres ici, c'est un peu moi que tu décris.
Avoir conscience de qui l'on est, comprendre ce qui fait nos caractéristiques individuelles, permet d'exprimer à autrui.
L'ambiguïté n'est pas malsain en soit. C'est je crois la non certitude qui, chez moi, pose problème. Je m'explique : une personne qui me dit être floue dans son rapport à moi, dans ce qu'elle ressent intérieurement, ne me dérange pas et je l'aimerais (aimer aussi pour amitié) ainsi. Par contre, si cette personne est parfois dans le câlin mais que tout d'un coup elle place une distance entre nous sans explication, alors là oui, je me sens mal. L'inconstance comportementale m'amène à un beug systématique. Ce n'est pas tant le ressenti qui me dérange, mais les actes "contradictoires" et surtout leur non compréhension.
Je dirai donc que du moment que tu es cohérente sur la durée et en phase avec tous tes liens, reste toi-même.
Discussion : Acceptation du polyamour

bonheur
le lundi 02 décembre 2019 à 19h01
@Aurore et Ellea : La "rassurance" et le bien-être de tout le monde ne se compte pas en mois (enfin dans notre cas) mais en années avec des hauts et des moins hauts. La vie n'est pas figée.
Après, parfois oui, il faut prendre une décision difficile. Ca m'est arrivé pour des relations extra-conjugales.
Je dis souvent qu'il n'existe pas d'amouromètre. Par contre, la souffrance lors d'une rupture est un indicateur certain. Ceci dit, il faut sentir le bon instant. Celui du "soulagement" qui sera préférable à la persistance. Celui où l'on préfère quitter avant de détester l'autre. Je crois que le curseur est là, en cas d'incompatibilité(s) qui dure(nt).
Aussi, ce n'est pas parce que l'on aime, que l'on peut partager l'amour sans enfermement et uniquement dans l'allégresse.
Je ne sais pas si c'est utile.
Discussion : Acceptation du polyamour

bonheur
le dimanche 01 décembre 2019 à 17h36
@Aurore. Le meilleur de la compersion est possible en découvrant le livre d'Hypatia From Space. Par exemple, mon chéri de vie ne désire pas venir en opposition à mon bonheur, parce qu'il m'aime encore plus quand je suis dans cet état (de bonheur). Il ressent de la compersion. A mes yeux, c'est un effet boule de neige. Je suis heureuse, il amplifie ce bonheur puisqu'il nourri le sien du mien. C'est difficile à exprimer. L'amour, plus je le vis affectivement, plus je rayonne et plus ce rayonnement vient réjouir mon entourage. Cela ne veut pas dire que mon chéri ne me suffit pas. Cela veut dire qu'il se créé un effet amplificateur.
Il y a une différence entre égoïsme et incompatibilité. Le mot égoïsme, je le déteste. Penser à soi n'est pas faire preuve d'égoïsme. En avoir rien à foutre d'autrui est faire preuve d'égoïsme. Et encore, je crois que c'est un peu plus complexe que cela. @Aurore, le simple fait de ta présence sur ce forum implique que tu n'es pas égoïste.
Je pense que tu culpabilise de ressentir une incompatibilité entre ce que tu souhaiterais (accepter) et ce que tu ressens (des difficultés à accepter). Ce n'est pas égoïste. Une difficulté, une incompatibilité, nous sommes tous amenés à en rencontrer. Par exemple devoir travailler avec une personne pour laquelle on n'accroche pas du tout. Soit cette personne est ouverte à réduire les tensions et l'incompatibilité se réduira de fait. Soit cette personne n'est ouverte à rien, rigide, fermée et on va droit dans le mur. Cela n'implique pas qu'une personne soit meilleure que l'autre… juste que la situation initiale n'aboutira à rien de positif. Réduire les incompatibilités passera par l'ouverture et la reconnaissance de la complexité et des divergences. Après, à l'impossible nul n'est tenu. Parfois, malgré des "efforts" de chaque partie, la compatibilité n'est pas possible. Bon au moins, on aura essayé. Et essayé c'est ce que tu fais. Laisse toi du temps. Rien n'est possible sans une réflexion honnête, au moins envers soi-même.
Que l'on soit poly ou que l'on aime une personne poly, le simple fait de sortir de la zone de confort initiée par notre environnement, demande que l'on prenne particulièrement soin de soi et des autres. Le développement personnel s'invite parfois. Ce fut mon cas.
Discussion : Acceptation du polyamour
Discussion : Pourquoi moi ? Pourquoi lui ?

bonheur
le dimanche 01 décembre 2019 à 10h42
Bonjour Forteefragile5 et aussi ImCanada,
C'est très conventionnel de se placer en rivalité (tu utilises le terme concurrence). Le lien avec l'amour ? J'avoue que j'ignore. Tu dis être entière ? Ben en quoi le fait d'aimer au singulier ou au pluriel implique que l'on soit entier ou non. D'ailleurs, l'amour n'est pas nouveau pour toi. Juste tu as vécu successivement et non simultanément tes aventures. Si cette notion d'entièreté était pertinente, une fois ce côté entier reconnu, il serait impossible ensuite d'aimer à nouveau. Or, il est rare de vivre un seul amour au cours d'une vie. Ce serait comme jouer au loto une seule fois et gagner un très gros lot. La probabilité ? Bon ok, la comparaison n'est pas idéale, mais à réfléchir malgré tout.
Si l'amour est visualiser comme un gâteau dont on coupe une part à chaque fois que l'on aime, alors on s'aperçoit que l'on limite celui-ci. Cela voudrait dire que tous tes précédents amours ont amputés ta capacité à aimer. Ressens-tu cela ?
Question bouquins, il en existe un certain nombre. Voici ce que j'avais proposé :
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Concevoir notre capacité à aimer comme expansible, revient à offrir une juste place à chaque amour. Celui du passé, celui du présent, et ceux simultanés. L'amour n'est pas honteux. Nous avons cette "folie" en nous de ressentir toute sorte d'émotions fortes particulières, qui aboutissent à un attachement, des sentiments. Ce qui caractérise, c'est justement l'unicité de l'instant et de la mémoire de l'instant, le développement sentimental de celui-ci… Un amour, pour moi, ne peut qu'amplifier l'amour. C'est une alchimie naturelle qui s'opère. Je ne cherche pas à expliquer, je vis, c'est ainsi :-D
Discussion : Acceptation du polyamour

bonheur
le dimanche 01 décembre 2019 à 10h23
Bonjour Aurore,
Qu'est-ce qu'aimer pour toi ?
En quoi un amour est-il plus "valable" qu'un autre ? Mon optique est que l'on rencontre l'amour tout au long de sa vie. Cela ne veut pas dire que le passé entre en conflit avec cette nouvelle donnée du présent. Pour moi, être poly (affectif et/ou sexuel) revient à reconnaitre ses émotions. Ne pas se mettre d'œillères.
Je ne dis pas par là que tout le monde peut vivre des amours plurielles.
La notion d'auto-suffisance vient-elle d'après toi d'un manque de confiance à la fois en l'autre, à la fois en soi. Le polyamour "oblige" justement à être en phase avec soi-même autant qu'avec l'amour d'autrui. Et puis, cela "oblige" aussi à ne pas percevoir le/la métamour comme étant nuisible, mais au contraire comme étant amplificateur d'amour et de bonheur.
Discussion : Relation Belle -mere / gendre

bonheur
le mercredi 27 novembre 2019 à 21h47
Bonjour Kefart,
L'amour n'a pas d'âge (et en sexualité, vous êtes majeurs). Pour moi c'est un point important.
Après, en polyamour, le consentement est un le point important. Donc, la question est : qu'en pense ta belle-mère réellement (et non ton imaginaire) ? Qu'en pense ta chérie réellement ?
Une mère qui teste la fidélité du gendre => C'est vicieux mais pas impossible. Et y a-t-il un beau-père ?
L'inquiétant est-il dans tes fantasmes, tes envies ou réel ?
Je penche, puisque tu demandes des "conseils" (attention, tu es seul maître à bord de ta vie !), ou plutôt un regard extérieur, pour faire le tri entre la réalité et les faits ET ce qui relève de l'impression, la sensation, la suggestion.
Cela ne veut pas dire que ce que tu ressens est faux. Par contre, les interprétations sont parfois à 1000 lieues de la réalité d'autrui. Ta réalité est celle que tu vis… et n'est pas obligatoirement partagée.