Polyamour.info



Les messages appartiennent à leurs auteurs. Nous n'en sommes pas responsables.

Merci de consulter notre charte de discussion pour connaître les règles qui régissent les conversations sur ce site.

Le Deuil

#
Profil

bonheur

le jeudi 14 novembre 2019 à 16h36

@jaguar : Heureuse d'avoir pu te permettre cette évolution, enfin d'y contribuer. Oui, c'est difficile d'exprimer et oui, il faut du temps et laisser le temps au temps… et aussi se sentir <3 ne serait-ce que par soi. Je t'envoi des kiss<3 . Nous ne sommes jamais seul-e-s dans la vie !

#
Profil

jaguar

le mercredi 20 novembre 2019 à 10h17

merci pour ton message ! le meilleur pour toi aussi.

#
Profil

jaguar

le mercredi 20 novembre 2019 à 10h21

Les conséquences de cet évènement et de mon état c que je me sentie très vulnérable et insécure, j'ai eu du mal à accepter les relations de l'autre. Je me suis retrouvée confrontée à ma solitude existentielle encore plus fort. Depuis que je commence à accepter le deuil, la séparation définitive avec ma grand-mère, je recommence à accepter ma solitude existentielle. Etre seule dans l'existence, en relation biensur, ca change tout de même certaines priorités. Petit à petit, je me sens plus en sécurité avec moi-même.

#
Profil

bodhicitta

le vendredi 22 novembre 2019 à 09h51

Quant à moi ma mére est morte du cancer il y a 5 ans.
Depuis, j'ai enchaîné 2 relations (fortes et foireuses) ou j'y trouvais aussi le plaisir de me battre contre l’adversité, ceci dit à part.
Le 1er rencontré 15 jours aprés sa mort, 20 ans de plus que moi, et politiquement pas du méme avis, je m'imaginais le "sauver" de ses fausses idées, "ho dans le fond il est pas comme ça.
L'attachement s'en ai mêlé mais bref c'était pas de l'amour.
En suite j ai "directement" enchaîné une relation avec un homme complètement opposé, (famille de gens du voyage)

J'ai perdu des plumes dans ces histoire et la derniére j'ai encore des emmerde.

Forcément ou j'ai pu m'en vouloir d’être tombé aussi bas.
Pourtant j'étais tjs moi méme, franche honnéte etc

Bref je reviendrai écrire le temps me manque. :-/
Mais oui je pense que je n'ai pas pris le temps de faire ce deuil, donc je me suis laisser aller dans les relations qui aurai pu combler ce vide apparue aprés la mort de ma mére

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

#
Profil

bonheur

le vendredi 22 novembre 2019 à 17h54

Bonjour Bodhicitta,

Heureuse de te lire de nouveau. Oui, nous avons des parcours de vie qui nous mènent parfois dans l'inattendu. Je suis comme toi, à vouloir croire qu'une issue positive à chaque nouvelle personne (quelque soit la relation) est toujours viable et sur le long terme… La déception est souvent présente, mais c'est le parcours qui importe et on apprend de soi au fur et à mesure.

#
Profil

jaguar

le mardi 26 novembre 2019 à 13h30

oui on apprend sur moi, on essaye de régler les pbs de fond, le faut -il ? vivre avec ses blessures refermées et si personne ne met le doigt dessus ? ca va mieux non ??

#
Profil

jaguar

le mardi 26 novembre 2019 à 13h31

peux t on évacuer nos blessures familiales et générationnelles ? peut être mieux apprendre à vivre avec nos blessures ?

#
Profil

bonheur

le mercredi 27 novembre 2019 à 17h54

Outre l'évidence que nous ne sommes pas tous égaux, il arrive que le fait d'accepter, permet d'assumer.

Si on prend le physique par exemple. Certaines personnes vivent en phase avec les difficultés liées à un handicap et d'autres n'y arrive pas et "traîne" le handicap avec elle.

J'aurai donc tendance, en étant positive, que oui, on peut vivre avec ses blessures. Y compris celles familiales. Moi-même, je suis en distance par rapport à mes parents et en rupture totale avec l'ainé de mes enfants.

Je n'y pense pas au quotidien. Il faut un évènement pour que ça revienne à mon esprit. Je ne suis plus en "souffrance". Après, c'est plus l'attitude d'autrui, les réactions générales, qui sont nocives. Concernant mes amoureux, avec lesquels je ne suis plus en lien, j'ai mon "mur" au-dessus de mon ordinateur. Je n'oublie pas et je n'oublierai jamais (je sais "ne jamais dire jamais"). A chaque relation, j'ai vécu du beau et il y a eu les incompatibilités. Personnellement, plus je me place en résistance par rapport à mes ressentis, moins je peux vivre bien les situations. Du coup, je donne autant de crédit à l'agréable qu'au désagréable. Je n'oppose pas, je ne me dis surtout pas le fameux "mais" destructeur. J'ai passé de délicieux moments ET les incompatibilités étaient présentes.

C'est quand je ne peux pas concevoir ce ET (avec mon fils par exemple) que je suis en rejet et préfère carrément tomber dans l'oublie (attention, pas le déni).

#
Profil

bonheur

le samedi 14 décembre 2019 à 12h13

je découvre cette chanson. Elle est en lien avec la souffrance amoureuse. Je l'ai pensé en lien avec ce fil de discussion :

https://www.youtube.com/watch?v=_P6EU50w4tw&list=R...

Je vous laisse le soin de vos pensées.

Moi je trouve beau et juste cette notion, notamment des souvenirs et de la souffrance qui n'en n'ai pas une en fait. Car dans la forêt, je ne verrai jamais l'arbre mort seulement. Après, le retour épisodique, je sais que je le vis mal. Mais le côté "nostalgie" en beauté… car je sais des choses qui les feraient rire :-) .

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

#
Profil

Ellea

le dimanche 19 janvier 2020 à 11h08

@bonheur, merci pour ce lien, il faudrait créer un genre de lexique pour expliquer les différentes étapes du deuil amoureux lorsque l'on perd juste les croyances d'une vie de couple mono et exclusif, lorsque notre conjoint nous annonce son amour pour une autre personne mais qu'il ne nous quitte pas, et comment nous aider à nous reconstruire suite à cette annonce grâce à des témoignages de personnes qui ont vécut et "survécus" à cette étape...

#
Profil

bonheur

le dimanche 19 janvier 2020 à 14h09

Chère @Ellea. Je suis actuellement trop occupée. Toutefois, l'idée est bonne. Pourquoi ne pas entamer ce travail toi-même ? Je suis persuadée que tu serais suivie.
Comprendre que les étapes ne sont pas figées. Parfois, l'une est très énergivore et chronophage et les autres en découlent sans vague. D'autres fois c'est plus rythmé. L'environnement, l'entourage compte énormément. Etc. Rien n'est formaté.

#
Profil

Ellea

le dimanche 19 janvier 2020 à 17h49

bonheur
... l'idée est bonne. Pourquoi ne pas entamer ce travail toi-même ? Je suis persuadée que tu serais suivie.

Cela serait un grand honneur, pour l'instant je ne peux parler que du déni c'est parce que je suis dans la phase colère incompréhension et dépression donc pas possible pour moi de positiver en ce moment, mais je serais ravie de donner des clefs pour l'acceptation et l'aide à la compréhension de toutes ses étapes difficiles par lesquelles nous passons avant d'arriver (je l'espère) a cet état l'acception et de compersion revée de tous les conjoints ou autres qui sont dans cette situation.

#
Profil

bonheur

le dimanche 19 janvier 2020 à 20h26

Concernant la colère, je la conçois comme ceci :

https://www.bing.com/videos/search?q=Julien+Clerc+...

C'est à dire comme une émotion passagère, qui peut revenir évidemment.

Par contre, quand la colère se mue en haine, c'est différent. La colère est ponctuelle et saine. Je suis personnellement en faveur de l'expression de celle-ci (en criant, en tapant dans un coussin, autres sans conséquences). Extraire de soi est sain, je trouve. C'est le moyen qu'il faut maîtriser. La haine est à mon sens difficile à gratifier, à extraire. Je sais, on ne fait pas exprès de la ressentir. Je n'offre aucune solution à ce niveau. Juste puis-je indiquer de différencier les deux.

#
Profil

Ellea

le dimanche 19 janvier 2020 à 21h09

Je ne pense pas que ce soit de la haine.
C"est un sentiment très fort, viscéral que je n'arrive près à maitriser pour l'instant mais Lexomyl es mon ami. Lol.
Moi j'écoute tout le répertoire de Coldplay et c'est "the scientist" qui me revient en boucle car il demande après une rupture de le ramener ou tout à commencé.. et fix you pour le réconfort du retour à la maison chose que je ne lui donne pas en ce moment.. mais ça va passer.
La musique a une place importante dans ma vie aussi

#
Profil

artichaut

le lundi 20 janvier 2020 à 11h00

Ellea
il faudrait créer un genre de lexique pour expliquer les différentes étapes du deuil amoureux

Pas certain que tout le monde passe par les même étapes, ni dans le même ordre.
L'autre biais (quantique) que je vois, c'est que sachant que tu prends des notes dans ce but, ça peut orienter (faciliter, modifier) le processus ?
Peut-on être sujet d'étude et en même temps mener l'étude ?

Ellea
Cela serait un grand honneur, pour l'instant je ne peux parler que du déni

Si tu peux/veux faire ça, je t'invite à prendre des notes sur ce que tu traverse, ce que tu mets en place aussi, etc.
Car oui l'idée d'un lexique du deuil amoureux est néanmoins judicieuse.
A minima, ce serait utile en tant qu'un témoignage, …et forcément chacun·e y trouvera de l'aide et des similarités.

#
Profil

Ellea

le lundi 20 janvier 2020 à 11h09

@artichaut, je suis convaincue car c'est ce que je recherche .. donc oui, je vais suivre tes conseils et ceux de @bonheur, je vais prendre des notes (j'en ai besoin car j'oublie beaucoup de choses en ce moment) et vais tenter de créer un lexique simple, en mettant des mots sur maux et des périodes qui me seront références mais qui pourrons être évaluer par tous avant de créer un document que je te soumettrais pour l'insersion sur le forum si tu veux bien.
J'ai beaucoup lu et certains parlent d'un an voire plus a faire cette démarche intérieure.. avant la fin de l'année j'y verrais plus clair.
Beaucoup de post ici relate des débuts difficiles et d'imcompréhension, c'est pour cela que nous venons ici, tout d'abord pour comprendre, ensuite nous voyons que nous ne sommes pas les seuls dans cette situation mais avoir un "guide" des étapes a franchir comme une prescription médicale ça peut vraiment aider beaucoup de gens, je l'espère.
Merci de ton soutien

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

#
Profil

artichaut

le lundi 20 janvier 2020 à 11h32

Ellea
Merci de ton soutien

…c'est que moi-même je me dis « Ah, quel dommage que je n'ai pas pris des notes ou tenu un journal intime ces 10 dernières années ! »
Alors oui, je trouve ça super de prendre une telle initiative.

#
Profil

bonheur

le lundi 20 janvier 2020 à 17h37

J'ai repensé à un essai que j'avais écrit en 2011/2012. Si tu le désires @Ellea, je peux te le faire parvenir. Dans ce cas, adresse moi en message privé ton adresse mail et je l'enverrai en pièce jointe. C'est une idée, mais ça résume l'état d'esprit que j'avais, et mon chéri avait approuvé, lors de mon coming-out général

#
Profil

bonheur

le jeudi 14 janvier 2021 à 14h53

Je ressors ce fil de discussion afin de le compléter. Il m'a souvent été posé la question de l'acceptance de mon chéri de vie. Le deuil de ses illusions, rêves... fut essentiel pour la poursuite de notre dynamique commune et en particulier dans le respect de nos divergences.

Voici un extrait de livre que je trouve pertinent ici :

"Etre heureux ce n'est pas nécessairement confortable - trouver le bonheur et non ce qu'on croit être le bonheur" de Thomas d'Ansembourg (pocket ISBN 978-2-266-18125-9 ; pages 299 et 300)

"Quelques apprentissages clés : apprendre à faire ses deuils (meurs et deviens : Christiane Singer)

Etre heureux, c'est aussi apprendre à faire de multiples deuils. Cette notion est souvent connue parce que largement attribuée à la seule circonstance de la mort. S'il est rare que nous soyons préparés à faire le deuil de nos proches lors de leur mort, il est encore plus rare que nous soyons préparés à faire tous les autres deuils, petits ou grands, que nous amènent les petites morts successives des parties de nous-mêmes que nous avons à laisser en chemin parce qu'elles ne sont pas essentiellement nous.
Nous ne sommes pas préparés à ce qu'un peu de nous meure chaque jour. N'avons-nous pas au coeur de nous-mêmes le rêve de n'avoir rien à quitter jamais comme celui de n'être quitté par rien ? Rappelez-vous la peur existentielle d'être séparé.
Il y a pourtant tant de choses à lâcher pour pouvoir avancer et se réunir vraiment. Deuil de l'enfance, de la jeunesse, puis de l'âge mûr, deuil de la forme physique, de la santé, de la beauté, de la vitalité, deuil des parents idéaux dont nous aurions rêvé, deuil des projets et des rêves inaccomplis, deuil des amis qui ne nous accompagnent plus, deuil des lieux que nous aimions, deuil de toutes les options délaissées par nos choix, deuil des deuils que nous aurions voulu faire plus tôt... Nous avons sans arrêt de multiples deuils à faire. A nouveau, le deuil est un ingrédient de la vie. Et, sur ce plan, nous pouvons être sûrs de deux choses : nous ne ferons pas l'économie de deuils successifs et nous ne goûterons certainement pas le profond bien-être intérieur dans la communion si nous n'apprenons pas à faire le deuil. Nous avons besoin d'apprendre à pleurer ce qu'il y a à pleurer afin d'être ouverts et disponibles pour nous réjouir de ce qui est réjouissant.
De nouveau, dans nos cultures de l'action, de la performance et de la satisfaction immédiate et superficielle, il n'y a pas de place pour le deuil. Dans une société où tout s'achète et se jette, se jeter ou se racheter, le deuil est beaucoup trop menaçant : il indique que certaines choses ne sont pas négociables, jetables ni rachetables parce qu'elles échappent au commerce des hommes. Le deuil indique qu'il existe donc un ordre des choses sur lequel l'homme n'a pas prise. Il met un terme au rêve que tout demeure possible tout le temps - nous sommes puissants, mais pas tout-puissants.
Nous n'apprenons donc pas à pleurer et à pleurer à bon escient, c'est-à-dire en acceptant les transformations et les passages nécessaires. Nous tentons souvent de nous enfermer dans un cocon, une coquille d'habitudes."

Message modifié par son auteur il y a 2 ans.

#
Profil

artichaut

le vendredi 15 janvier 2021 à 13h34

bonheur
« Être heureux, c'est aussi apprendre à faire de multiples deuils. Cette notion est souvent connue parce que largement attribuée à la seule circonstance de la mort. S'il est rare que nous soyons préparés à faire le deuil de nos proches lors de leur mort, il est encore plus rare que nous soyons préparés à faire tous les autres deuils, petits ou grands, que nous amènent les petites morts successives des parties de nous-mêmes que nous avons à laisser en chemin parce qu'elles ne sont pas essentiellement nous.
Nous ne sommes pas préparés à ce qu'un peu de nous meure chaque jour. N'avons-nous pas au coeur de nous-mêmes le rêve de n'avoir rien à quitter jamais comme celui de n'être quitté par rien ? Rappelez-vous la peur existentielle d'être séparé.
Il y a pourtant tant de choses à lâcher pour pouvoir avancer et se réunir vraiment. Deuil de l'enfance, de la jeunesse, puis de l'âge mûr, deuil de la forme physique, de la santé, de la beauté, de la vitalité, deuil des parents idéaux dont nous aurions rêvé, deuil des projets et des rêves inaccomplis, deuil des amis qui ne nous accompagnent plus, deuil des lieux que nous aimions, deuil de toutes les options délaissées par nos choix, deuil des deuils que nous aurions voulu faire plus tôt... Nous avons sans arrêt de multiples deuils à faire. A nouveau, le deuil est un ingrédient de la vie. Et, sur ce plan, nous pouvons être sûrs de deux choses : nous ne ferons pas l'économie de deuils successifs et nous ne goûterons certainement pas le profond bien-être intérieur dans la communion si nous n'apprenons pas à faire le deuil. Nous avons besoin d'apprendre à pleurer ce qu'il y a à pleurer afin d'être ouverts et disponibles pour nous réjouir de ce qui est réjouissant.
(…)
Nous n'apprenons donc pas à pleurer et à pleurer à bon escient, c'est-à-dire en acceptant les transformations et les passages nécessaires. Nous tentons souvent de nous enfermer dans un cocon, une coquille d'habitudes. »

Merci pour ça.
(pas compris si c'était une citation de Christiane Singer ou Thomas d'Ansembourg)

micro-deuils, micro-ruptures, micro-moments-d'amour…

oui j'ai l'impression qu'on aurait matière à considérer pleins de choses sous la forme micro (et plurielle), pour mieux les appréhender, les apprivoiser, les expérimenter… au lieu de toujours les voir sous une forme monolithique et totalisante

Répondre

Chercher dans cette discussion

Autres discussions sur ce thème :


Espace membre

» Options de connexion