Polyamour.info

Juliejonquille

Juliejonquille

Lyon (France)

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Discussion : Manque de considération

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Juliejonquille

le samedi 10 octobre 2015 à 00h16

Quand est-ce que ton partenaire se doit de t'informer ?
Est-ce quand il sent qu'une histoire est possible, ou doit-il t'informer de chaque attirance qu'il peut ressentir avant même de savoir si c'est concret ? Parce qu'il y a des attirances qui n'ont aucune importance, la belle inconnue dans la rue par exemple...

Je n'aimerais pas forcément que mon partenaire m'informe de tout, juste de quand ça devient un peu sérieux. (Et encore, pour une histoire d'un soir, je ne veux pas forcément savoir, c'est son jardin secret.)
Etre poly ne veut pas dire transparence absolue obligatoire de chaque désir hypothétique, non ? Sinon c'est l'enfer.

Je ne trouve pas qu'il te prévient super tard, il te prévient quand à cause d'un sms il se rend compte que ce n'est pas juste du jeu ou des clins d'oeil en l'air.
C'est inutile de se demander comment ça peut leur être passé par la tête, qui a commencé, pourquoi, comment, c'est leur problème et ça ne change rien à la situation dans le fond. Essayer d'imaginer comment ça pourrait s'être passé et t'imaginer que forcément ils sont de mauvaise foi et te mentent, ça ne va pas aider.

En fait, ce qui te fait mal c'est que ce soit une amie commune ? Du coup, tu te sens blessée d'être un peu à mise au courant en dernier et exclue ?
Tu as le droit de ressentir tout cela, être poly ne vaccine pas contre ce genre de tourments.

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Discussion : Au pied du mur, je dois choisir entre mon mari et mon amant.

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Juliejonquille

le vendredi 09 octobre 2015 à 15h05

dragonne63
mon mari était distant et me délaissait, parfois méprisant et que pour lui plaire, je me suis oubliée, progressivement éteinte...

Ce que tu décris me semble étrangement familier...

Est-ce que pour toi, votre relation est saine, équilibrée, égalitaire ? Ou justement sous son "mépris", tu t'es faite toute petite, effacée... ça ressemble à de la manipulation et c'est très ordinaire dans le fonctionnement des couples. (Couple fusionnel : lequel a mangé l'autre ?)

Pas étonnant, que ton inconscient te fasse tomber follement amoureuse, il cherche cette énergie pour te réveiller et te libérer.

Et comme par hasard ton mari est brusquement très gentil... Il souffle souvent le chaud et le froid ?

Bon j'extrapole et je pars peut-être en hors-sujet... Mais le couple devrait être un lieu où on peut exister et pas seulement survivre, supporter.

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Discussion : Au pied du mur, je dois choisir entre mon mari et mon amant.

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Juliejonquille

le vendredi 09 octobre 2015 à 14h53

Oui, mais voilà, tu as écrit que tu "mourrais à petit feu".
Pourquoi ?
Normalement, le couple, le partenaire, le foyer se sont des lieux qui nous font du bien et nous ressourcent, pas des lieux où on se sent enfermé(e)s.

Mon mari aussi a beaucoup de qualités mais je sais que ne peux pas vivre en relation exclusive fusionnelle avec lui. ll dévore mon estime de soi et mon énergie même malgré lui. Il faut donc qu'on garde une distance. Je vais beaucoup mieux depuis que je peux m'isoler, avoir un espace et une vie personnels.

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Discussion : Au pied du mur, je dois choisir entre mon mari et mon amant.

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Juliejonquille

le mercredi 07 octobre 2015 à 09h56

Je ne suis pas d'accord avec Calinou surtout qu'on n'est pas du tout à ta place. Nous ne sommes pas psys, nous ne connaissons pas le contexte, nous ne nous basons que sur ton message et nos ressentis personnels.
Conseiller aux femmes de s'oublier, de retourner bien sagement dans leurs prisons dorées où elles vivent comme des automates, ce n'est pas vraiment ce que je veux transmettre à ma fille. Beaucoup de femmes et de mères admirables vivent ainsi, c'est certain.

On ressent beaucoup de détresse dans ton message, prends soin de toi. Cela doit être difficile avec les enfants en bas âge, la grossesse...

En fait, aucun des choix n'est bon, tu le sens bien et c'est pour ça que tu es venue poster ici.
Comme dans le choix de Salomon, on te demande de partager l'enfant en deux, mais dans les deux cas, le cadeau est empoisonné.
Le retour à son mari serait teinté d'amertume et de renoncement à vivre, la fuite chez l'amant aussi par le bouleversement du foyer, le remord et la culpabilité.

J'ai envie de te conseiller de prendre du temps et du recul. On n'y pense pas assez mais ne choisir aucun des deux est peut-être aussi une solution qui a le mérite de ne pas être définitive. Le temps peut faire évoluer les choses.
Personnellement, c'est ce que je vais faire, partir juste pour moi, vivre seule. J'espère conserver un lien avec mon mari, même amical et platonique, et avoir le droit aussi à la liberté. J'ai découvert avec ma psy mes failles et je sais que vivre en couple est sans doute la pire des idées avec ma personnalité trop "paillasson", surtout avec une personnalité toxique, je me fais vite dévorer et manipuler. L'important est de le savoir pour éviter de se mettre dans la situation. Mais ça, c'est ma situation personnelle et je n'ai qu'un enfant. Cela doit être plus difficile avec plus d'enfants et cela dépend aussi de conditions bassement matérielles.

As-tu entendu parler de la NRE (New Relationship Energy) ? C'est peut-être ce qui peut fausser ton jugement, tu es en période de passion avec ton nouvel amour et tu ne vois pas les choses clairement. On dit souvent qu'il faut éviter de prendre des décisions importantes quand on est sous l'emprise des hormones en folie...
C'est agréable, temporaire, il faut en profiter mais ne pas se laisser emporter.

J'espère que tu te fais suivre par un bon psy et que tu trouves du soutien. N'hésite pas si tu as besoin de parler, ici ou en message privé.

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Discussion : Au pied du mur, je dois choisir entre mon mari et mon amant.

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Juliejonquille

le mardi 06 octobre 2015 à 18h20

Je connais cette situation.
En fait, aucune des deux solutions ne convient, ce serait juste changer un maître pour un autre ou garder le même. Je ressens très fort dans ton message, le sentiment d'enfermement, d'une vie aliénante où tu ne pouvais pas être toi-même, exister en tant qu'individu. C'est le cas de beaucoup de femmes en couple, autour de moi maintenant que je parle, j'en vois plein qui s'oublient en couple. Tant que le travail sur soi n'est pas fait, on risque de retomber dans le même schéma de soumission après quelques années, même si on change de partenaire.

Ce nouvel amour est là pour t'apprendre quelque chose sur toi et sur la vie. Peut-être que ton être aspire à la liberté, au respect, à exister vraiment. C'est aussi une occasion de rechercher qui tu es vraiment.

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Discussion : Y a-t-il asymétrie entre femmes & hommes dans le polyamour ?

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Juliejonquille

le vendredi 11 septembre 2015 à 00h41

Que ressens une femme sur un site de rencontres avec de l'assymétrie ?

Parfois j'ai l'impression d'être en visite à la SPA, incapable de choisir devant mille regards implorants, promesses de câlins... C'est de la culpabilité.
On dédramatise en riant un peu des gros lourds ou du message trop lyrique "ô toi, femme, fleur de la vie et qui réjouit le printemps"

Et puis il y a le doute affreux : " Les pauvres, ils sont tellement en manque de câlins que n'importe qui fera l'affaire. Peut-être qu'ils se disent, "oh, celle-là, c'est mieux que rien"

Oui, l'asymétrie c'est monstrueux et ça fausse les sentiments.

Je suis infiniment triste pour les hommes parfois mal dans leur couple ou dans leur peau et qui, au lieu de trouver de l'encouragement ou une bouffée d'air sur internet, se sentent ignorés et méprisés.
Mais c'est un peu simple de s'en prendre au sexe opposé comme s'il était responsable du déséquilibre. Ce n'est ni la faute des hommes s'ils sont si nombreux, ni des femmes si elles sont trop peu. Cela engendre des effets pervers.

Même moi, je ne réponds presque plus à mes messages sur OKCupid, je n'en ai plus la force et le temps.

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Discussion : L'attente toujours l'attente du Mono-poly

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Juliejonquille

le vendredi 21 août 2015 à 21h51

Mon chat est mort la semaine dernière, dans mes bras, exactement à la place où j'écrivais mon message hier dans la nuit. Je n'avais pas fait le lien, mis les choses en contexte, maintenant c'est évident.

Inconsciemment, cela réveille une peur du temps qui passe, la conscience de ma mortalité, de grosses angoisses et de la colère de ne pas pouvoir profiter au maximum de la vie, de notre vie de famille et de couple alors que nous pourrions être heureux d'être ensemble, en vie et en bonne santé.
Oui, c'est sûrement cela qui a déclenché cette impatience et cette panique non-constructive.

Je crois que cette angoisse est le déclencheur, la conscience que le temps n'est pas illimité. D'ailleurs, c'est à mon 35e anniversaire que tout avait commencé. Je crois que je fais une bonne petite Midlife crisis, crise de milieu de vie avec toute l'instabilité qui va avec.

Merci, Siestacorta, quand on prend le temps de chercher, on trouve parfois plus que ce que l'on cherche. Merci de me tendre un miroir.

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Discussion : L'attente toujours l'attente du Mono-poly

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Juliejonquille

le vendredi 21 août 2015 à 17h52

Merci pour vos éclairages, j'ai écrit ce post sous le coup d'une profonde douleur. Heureusement, ce n'est pas comme ça tous les jours.

Siestacorta a raison, j'ai beaucoup changé pendant toutes ces années et surtout depuis la naissance de mon enfant, je me suis affirmée. Et la fille timide a bien dû grandir un peu au nom de son enfant, prendre des initiatives, mûrir enfin. Mon mari ne me reconnaît sans doute plus.

Il y a aussi la dimension culturelle, un mariage franco-japonais est très périlleux car nous n'avons pas la même culture de l'amour et de la famille, les mêmes attentes.

Après la naissance d'un enfant, je touche du doigt que nos projets de vie sont différents.

Source : Article les charmes et les risques d'un mariage Franco-japonais
En France, dans la très grande majorité des cas aujourd’hui, les futurs époux se choisissent librement et par inclination réciproque. Ils choisissent d’unir leurs existences dans le but principal (et peut-être idéal) de se rendre heureux mutuellement. Le couple reste le cœur de la famille et sa bonne santé affective et sexuelle est garante de l’unité de celle-ci. Pouvoir passer du temps avec son ou sa partenaire, et avec ses enfants, fait partie des priorités de la vie des Français.

Article
Il en est tout autrement au Japon. Le nombre de mariages arrangés (omiai) reste très élevé. Encore peu de femmes mariées travaillent et le choix d’un mari passe par l’examen du montant de son salaire annuel. Selon le magazine économique Aera, 80 % des femmes japonaises posent comme condition que l’homme gagne plus de 6 millions de yens par an (49 000 €) (1) . Et 70 % des divorces au Japon ont une cause économique — généralement, la perte d’emploi du mari. Celui-ci attend avant tout d’une bonne épouse qu’elle s’occupe bien des enfants et de la maison. Le mariage est ainsi conçu plus comme une association, voire une entreprise, que comme la réunion de deux êtres mués par l’amour et par le désir de vivre ensemble pour se rendre mutuellement heureux — d’où un désenchantement probable pour nombre d’étrangers, une fois passée la lune de miel. En effet, le mariage japonais semble se baser sur des attentes encore, disons-le, assez « préhistoriques » : l’homme chasseur ramène la nourriture tandis que la femme prépare le feu, fait cuire les aliments et s’occupe des enfants au campement. Les rôles y sont donc bien définis et le conformisme est de règle. Les épouses mères sont vouées à leur progéniture, et les pères, surchargés de travail à l’extérieur, sont absents et n’entretiennent que des relations lointaines avec leur épouse et leurs enfants. Il n’est pas rare que le père travaille et habite à plusieurs centaines de kilomètres de sa famille, et ne rentre que rarement la visiter, ou pas du tout. L’affectivité entre les époux s’étiole et la vie sexuelle devient épisodique, voire inexistante, après la naissance du premier enfant — parfois même avant — , et encore plus si le père vit loin de la famille. Sa relation avec les enfants est, dans tous les cas, improbable. En cas de séparation ou de divorce, il semblera alors normal, au Japon, que ce type de relation se perpétue et que les ponts soient coupés entre le père et ses enfants, comme il le sera entre les époux : le divorcé devient, en effet, un étranger (tanin) pour son ex-conjoint et pour son ex-belle-famille.

Article complet : sos-parents-japan.org/2009/02/03/les-charmes-et-le...

Je crois que notre couple tombe en plein dans le cliché du couple franco-japonais qui bascule aux 3 ans de son enfant.

Heureusement pour moi, nous habitons en France et il existe la garde alternée.
Au Japon, l'enfant rompt les ponts avec son père et retourne dans la famille de sa mère, souvent sans droit de visites.

Désolée, on ne parle plus trop de poly...

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Discussion : L'attente toujours l'attente du Mono-poly

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Juliejonquille

le vendredi 21 août 2015 à 08h21

Toujours au même point... et même on repart en arrière...

Il fait beaucoup d'efforts pour me pardonner et moi, je ne fais que piétiner à chaque fois ses efforts. C'est donc ma faute si nous n'avançons pas. Je devrais lui être reconnaissante de sa froideur, son mutisme et son immobilisme. Il a beaucoup de mérite de me supporter, de me tolérer. "Je n'ai pas épousé une poly !"

Le glissement est très subtil et finalement, à nouveau, non, nous n'avions pas d'accord, il n'y a jamais eu d'accord. Je doute de ce qu'on a pu dire, je savais que j'aurais dû mettre par écrit car il arrive très bien à me faire douter de ce que j'ai pu dire plusieurs mois auparavant.

Il peut me balancer des phrases d'une violence psychologique inouïe et quelques minutes après me demander de lui passer le pain en souriant.

"Pour moi, tu n'es même pas la mère de notre enfant. Tu n'es même pas une mère."
Je remarque qu'il nie toujours ma personne, comme la fameuse phrase "Tu n'as aucun talent dans aucun domaine, tu n'es rien !" (juste avant un concert où je chantais)

Sur les conseils de ma psy, je les note par écrit pour garder une trace car sinon, je me mets à douter de ma perception et de ma mémoire. Je l'excuse et j'enfouis tout dans ma mémoire car c'est dérangeant.

Je voudrais édulcorer, prendre du recul, ne pas être la conjointe qui charge son conjoint pour passer pour la victime.

Je voulais laisser passer du temps, j'ai l'impression que la situation empire.
Ca ne fait même pas un an pourtant, je voulais au moins tenir une année mais c'est très difficile. Je vis dans la peur sous mon propre toit, peur d'un regard méprisant ou d'un silence lourd. Même la présence de ma belle-mère était délicieuse, enfin quelqu'un qui m'écoutait un peu et me parlait avec un peu de bienveillance.

Pardon pour toute cette catharsis, je ne vais pas bien et je crois que j'atteins les limites de ma résistance. Il m'arrive de souhaiter en finir avec tout ça. Heureusement je vois ma psy la semaine prochaine.

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Discussion : Quelles sont vos autres passions ou centres d'intérêts (autres que le polyamory / l'amour) ?

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Juliejonquille

le vendredi 21 août 2015 à 07h20

Le chant lyrique, le jardinage, la réparation d'une cabane, la traduction, et j'en oublie... Il faut dire que je suis curieuse et un peu dilettante... J'ai le défaut de m'intéresser un peu à tout.

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Discussion : Notion d'inconscient

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Juliejonquille

le mardi 11 août 2015 à 00h01

Est-ce qu'on a besoin de connaître l'inconscient pour remettre en cause les normes ou leurs poids ?
C'est une bonne question...

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Discussion : Notion d'inconscient

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Juliejonquille

le lundi 10 août 2015 à 22h37

Peut-être que ton ours empruntera d'autres chemins... plus intuitifs peut-être ?
Peut-être que ton ours aussi peut se dire : "Oh mince, Bodhicitta ne croit pas à ça ? Mais sa vie doit être si pauvre..."
Je pense qu'on est tous différents sur plein de plans et de visions de la vie.

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Discussion : Fidélité/exclusivité legislation

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Juliejonquille

le dimanche 09 août 2015 à 10h06

Non, Phénix, on ne perd pas son nom. C'est un choix.

Je me suis mariée à 24 ans, je ne le regrette pas car mon mari est hors-européen, il fallait qu'on puisse vivre l'un près de l'autre.

Maintenant, je me suis retrouvée dans la situation de ne pas pouvoir acheter un petit jardin à mon nom avec mes sous de jeune fille car nous sommes sous le régime de la communauté. J'ai dû demander la permission et la signature de mon mari.

Nous projetons peut-être une séparation et mon angoisse est bien sûr que cette fameuse clause de "fidélité" me soit reprochée pour faire pencher la balance dans la garde de notre enfant.

Impossible de louer quoi que ce soit parce que je suis mariée et qu'aucun loueur ne comprend qu'on puisse simplement vouloir faire appartement séparé plutôt que de divorcer tout de suite.

Aux yeux du commun des mortels, un couple marié est stable, fidèle, exclusif. Ce regard peut être agréable, on inspire confiance mais quelque part c'est une image qui peut être pesante. Mais quand j'ai postulé pour un emploi, le fait que je sois mariée était un élément rassurant. J'étais dans la norme mais cette norme peut finir par coller à la peau et influer aussi au fil des années sur le comportement du couple.

Je trouve aussi que la femme disparaît dans un mariage, elle devient Mme Machin, la femme de machin.

Dans les avantages, surtout administratifs, le statut d'ayant-droit Sécu peut être pratique si l'un s'arrête pour élever les enfants, ou exercer une activité artistique peu rémunératrice au début. Cette solidarité peut aider.

Je sais que quand j'ai pris la décision de me marier il y a treize ans, il y avait plein de rabat-joie pour me rappeler ces arguments négatifs. Je pensais "Nous, on s'aime comme des fous, ça ne nous arrivera jamais !" Je ne les ai pas écoutés et tu feras sans doute de même. La différence c'est que tu as déjà une vie polyamoureuse et conscience que la clause d'exclusivité peut poser problème et pas d'impératif qui t'oblige à te marier.
Si vous êtes conscients de ça dès le départ, ça peut peut-être bien se passer. Mais d'un autre côté, vous êtes déjà heureux alors pourquoi changer une équipe qui gagne ?

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Discussion : Le polyamour de mon compagnon... Accepter ou arrêter tout

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Juliejonquille

le dimanche 12 juillet 2015 à 02h34

Prenez du temps, votre relation le vaut bien.
Je trouve déjà merveilleux que tu sois venue jusqu'ici pour lire et réfléchir à ce qu'était le polyamour. En plus, ton ami te l'a dit dès qu'il a senti une attirance et pas après (comme certain(e)
Surtout que tout cela est très récent, il n'y a qu'une semaine.

Ce n'est que mon avis, de pauvre petite personne humaine sur un forum et je ne devrais donner de conseils à personne vu ma situation personnelle.
L'inconvénient des limites avec ultimatum c'est que ce sont des interdits. C'est un peu comme Barbe Bleue qui donne le trousseau de clefs à ses jeunes épouses : "tu peux ouvrir toutes les portes sauf celle-là."
Après peut-être que ton chéri est très sage et ne cédera pas à la tentation. Mais tu risques aussi si la situation perdure d'avoir des doutes (fondés ou non) et cela peut alimenter des tensions entre vous.

En tout cas, de l'extérieur, vous semblez vous aimer et tenir l'un à l'autre.

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Discussion : Que faire face à des manipulateurs toxiques, à des violences ?

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Juliejonquille

le lundi 29 juin 2015 à 16h13

Sibyllin le message précédent, invité, j'avoue que je ne comprends pas vraiment.
Tu veux dire que certaines personnes se servent du prétexte de la manipulation pour foutre en l'air leur relation ? Ou tu parles de l'intervention de Scott ?

Je reviens de ma première séance chez le psy et ouf, je suis tombée sur quelqu'un de compétent et capable d'entendre parler de polyamour, relations plurielles et manipulation.

On a parlé de moi, décortiqué sans jugement, en partant des faits, sans charger personne et très vite le mot manipulation est sorti. J'ai pourtant tout adouci, en me remettant en question, en trouvant plein d'excuses. La psy a posé des questions pour recentrer à chaque fois sur le concret. J'aurais préféré m'être trompée, voire même que ce soit moi.

J'ai bien aimé le fait que la psy m'encourage à vivre dans l'instant sans trop projeter sur l'avenir, à me faire confiance et à travailler sur moi, elle ne me pousse pas à rompre ou à me sauver. (Une amie qui veut m'aider me ferait partir sur le champ.)

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Discussion : 4 ème jeudi à Lyon 25 juin 2015

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Juliejonquille

le vendredi 26 juin 2015 à 09h05

Merci Olivier pour cette année de discussions !

Hier le café poly de Lyon a réuni une vingtaine de personnes à l'étage de l'Antre Autre. Nous étions treize à 20 h puis d'autres personnes nous ont rejoints au fur et à mesure. Il y avait plusieurs âges, une belle parité et beaucoup de nouveaux venus et curieux.

En deuxième partie, nous avons été scindés en deux groupes et j'étais dans le groupe "déconstruire les croyances". Le débat a aussi dérapé sur les situations personnelles mais c'était passionnant de voir comment chacun "bricole", "négocie" ses relations.
Le débat avec le groupe au complet sur la définition de l'amour a été assez intense.

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Discussion : Que faire face à des manipulateurs toxiques, à des violences ?

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Juliejonquille

le mercredi 24 juin 2015 à 15h52

"se donner la peine" "relever ses manches"
Tu crois que les victimes de manipulateurs sont tranquillement assises au bord leur mare à se la couler douce ?

Voici le profil type de la victime de manipulation (relation durable) :

Qu'est-ce qui explique une relation de manipulation qui dure chez la victime :
1 - Ignorance de l'existence des manipulateurs
2 - Propension à la culpabilité
3 - Famille d'origine dysfonctionnelle
4 - Mes cognitions
5 - Syndrome du sauveur
6 - Dépendance affective
7 - Manque d'estime de soi
8 - Manque d'affirmation de soi
9 - La honte

Elles gardent le silence et endurent longtemps car elles ne veulent pas être des victimes = syndrome du sauveur.

Documentaire sur le sujet : www.youtube.com/watch?v=HZJYvfMHrfE

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Discussion : Le mariage est une arnaque...

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Juliejonquille

le lundi 22 juin 2015 à 09h01

Et comment font les amoureux de continents différents ? Parce que se voir juste en visa tourisme, c'est un peu dur... Pour l'instant, même le pacs ne donne pas de droit de se rapprocher.

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Discussion : Que faire face à des manipulateurs toxiques, à des violences ?

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Juliejonquille

le samedi 20 juin 2015 à 02h21

Le sujet est très très sensible pour moi. J'ai reçu il y a quelques jours un dossier sur la manipulation par une amie d'enfance ancienne victime d'un vrai pervers narcissique qui l'a bien détruite en seulement deux ans. (Et purée quelle fille, quelle femme, plutôt un profil d'héroïne, de femme forte créative et indépendante !) Elle a sauvé sa peau, s'est reconstruite, a suivi des formations sur le sujet. Maintenant, elle s'inquiète pour moi et ma relation avec mon mari (relation de 16 ans). En faisant des formations, elle a pris conscience de ses fragilités et il se trouve que nous sommes amies aussi car nous avons un passé similaire et des points communs.

Et moi, au lieu de suivre son sage conseil, fuir tant que j'en ai la force, je la déçois. J'admets qu'elle a raison sur plein de points mais je veux rester, essayer comme toutes les autres personnes, sans doute en vain... Je ne peux pas faire le deuil de la relation, tourner la page sans avoir tout tenté.
Au lieu de prendre mes jambes à mon cou, j'essaye de travailler sur moi, de prendre de la distance, de l'indépendance sans tout détruire. J'essaye de reconstruire ma confiance, mon ego et déjà je sens que la relation devient moins pourrie. Malgré sa personnalité un peu toxique, ses remarques glissent maintenant sur moi comme les gouttes d'eau sur le plumage du canard. Je sais qu'il va mal et d'où cela vient, je l'accepte comme une maladie ou une bizarrerie. Je vis et j'aime une personne qui est dangereuse pour ma santé mentale (et celles de n'importe qui, il n'a pas d'ami), la parade c'est de ne plus être en fusion avec lui, de ne pas le laisser m'atteindre. Récemment le rapport de force change et plus je grandis et m'affirme, moins la part sombre de sa personnalité me pose problème. Mais peut-être que je me fais des illusions ? Tout ce que je fais, c'est de la survie, vivre avec.

Je parle uniquement de harcèlement moral quotidien, un truc insidieux, invisible, délivré à dose tellement faible et progressive que la personne en face trop confiante ne se rend compte de rien tant qu'un tiers ne lui renvoie pas un miroir. Les paroles, les regards, le silence méprisant ne laissent pas de trace et peuvent se relativiser. "Il était fâché, il a peut-être raison, j'exagère."
La situation se complique pour les personnes ayant eu des parents manipulateurs, culpabilisants, elles ont intégré ce fonctionnement et sont vite repérées/attirées par un partenaire manipulateur. Je suis dans ce cas et je me demande si ça n'a pas été directement la synergie entre nous. Je ne désigne pas de coupable, j'ai réussi à dépasser ça, c'est un constat dans la relation.

Je crois que les victimes de manipulation sont dans un état de choc et de sidération. Elles ont besoin de reprendre contact avec le réel, parlent, parlent, pour comprendre ce qui s'est passé pendant le laps de temps pendant lequel elles n'étaient plus lucides. En fait, ce n'est pas qu'elles veulent jouer à la victime mais qu'elles sont dans le déni, un conflit interne paralysant et laminée au quotidien par la technique "du chaud et du froid". Elles ont souvent tellement perdu confiance en elles qu'elles ont besoin d'avis extérieurs.

Oui, aider des gens qui sont dans la manipulation, la dépendance ou l'emprise mentale à se libérer c'est ingrat, épuisant, un vrai travail de Sisyphe mais dire qu'il faut tirer à boulet rouge pour les faire réagir, je ne sais pas. La culpabilité peut pousser au suicide, à une époque je n'en étais pas si loin. Je ne voulais pas voir, pas savoir, je croyais que tout venait de moi.

Pardon pour la tartine et le côté décousu car je suis submergée par l'émotion, j'ai un gros travail d'analyse encore à faire avec un professionnel.

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Discussion : Besoin de conseils, expérience, ce que vous voulez

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Juliejonquille

le mercredi 13 mai 2015 à 00h21

Tiens, cet article aborde justement le sujet : https://lesfessesdelacremiere.wordpress.com/2014/0...

Blog Les fesses de la crémière

"D’accord pour le couple libre mais juste des plans d’un soir"

C’est un arrangement a minima qui tente beaucoup de couples quand ils commencent à vouloir s’aventurer au-delà des frontières de l’exclusivité – mais c’est un marché de dupes pour l’homme s’il est hétéro."

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