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Y a-t-il asymétrie entre femmes & hommes dans le polyamour ?

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ScottBuckley

le dimanche 06 septembre 2015 à 16h58

Y a-t-il asymétrie entre femmes & hommes dans le polyamory ?

De + en + souvent, j'entends une rumeur circuler,
notamment celle-ci :
" les femmes polys trouveraient + facilement des partenaires polys que les hommes polys " .

Si je dis " rumeur " c'est parce que pour l'instant ce sont seulement 4 ou 5 personnes qui ont dit ou juste répété cela, il n'y a pas d'enquête sociologique ou statistiques sérieuse, sur un nombre de personnes polys suffisant ....

En tout cas à titre perso je ne peux PAS valider cette rumeur tant que je n'ai pas rencontré et lu de très nombreux témoignages de femmes et d'hommes à ce sujet .

> Avez-vous des témoignages qui vont dans ce sens , OU à l'opposé, ou qui s'en rapprochent ?

Si oui je trouverai ça intéressant de partager cela ensemble ici, qu'en dites-vous ?

Scott

Message modifié par son auteur il y a 8 ans.

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(compte clôturé)

le dimanche 06 septembre 2015 à 17h58

Hello Scott,
Tout d'abord un préalable: ce qui me plaît dans le polyamour, c'est justement l'absolue égalité entre femmes et hommes, le fait que l'un et l'autre aient exactement les mêmes libertés et droits (et devoirs). Ceci au niveau du principe, important.
En pratique, je ne pense pas que les femmes rencontrent plus facilement des partenaires polys. En revanche, si j'en crois ma déjà longue expérience, beaucoup d'hommes en réalité adultérins ( je ne juge pas, c'est leur choix) sont ravis d'avoir une relation avec une femme poly dont ils admirent (et envient) l'indépendance et dont ils se disent que celle-ci, au moins, ne leur mettra pas le grappin dessus. D'où plus grande facilité à nouer des relations, mais pas forcément avec des hommes polys. En revanche, si l'homme est célibataire et amoureux d'une poly, il aura tendance à fuir ou à essayer d'obtenir l’exclusivité.
De leur côté, face à un homme poly, beaucoup de femmes ont une réticence par crainte de n'être qu'une coucherie parmi d'autres, et incrédulité sur le fait d'être "réellement aimées." Surtout lorsqu'elles ne sont pas elles-mêmes en couple et aimeraient l'être. Une femme mariée et heureuse en couple peut au contraire être ravie de rencontrer un homme poly, avec qui vivre une relation incluant sentiments et sexe.

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bonheur

le dimanche 06 septembre 2015 à 19h33

Perso, j'ai à la fois une expérience qui reprend le fait que l'homme adultère apprécie la femme poly dans le sens où elle n'a pas à coeur d'attendre une place qu'elle n'obtiendra pas. Par contre, j'ai un amoureux qui est célibataire et qui n'arrive pas à avoir de relations stables car les femmes qu'ils croisent et avec qui il pourrait vivre quelque chose d'important veulent systématiquement s'incruster dans sa vie quotidienne et je dirais souvent envisage une future vie commune... Donc, pour lui, une poly c'est l'idéal, et en plus si elle a déjà une vie en dehors, c'est super !

Pour ce qui est de l'effet coucherie, il suffit d'indiquer d'entrer de jeu qu'il n'y en aura pas, ça permet d'éliminer facilement et rapidement... surtout si, comme dans mon cas, ce sera la réalité.

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Anarchamory

le dimanche 06 septembre 2015 à 20h21

Zerh Ariel avait écrit un article intéressant là-dessus : www.pimentduchaos.fr/2015/04/12/dossier-le-marche-...

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bonheur

le dimanche 06 septembre 2015 à 20h45

Désolée Dieu, je n'ai que parcouru grossièrement (c'est dimanche soir, plus le courage :-/ )

Pour reprendre le sujet initial, peut être qu'il n'y a pas d'asymétrie. Je ne vois pas en quoi il y en aurait. Je pense que c'est plus lié à la personne elle-même et à la frustration éventuelle qu'elle peut éprouvé à se sentir non apprécié avant même d'avoir entamé le contact.

APH a communiqué déjà de son expérience et moi de même. Il se trouve d'ailleurs, je crois, que nous avions déjà indiqué dans une précédente discussion (si j'ai bonne mémoire) de la capacité à osez. La personne qui reste spectatrice et ne lie pas de contacts, aura moins d'occasions de se faire connaitre ou comprendre.Si on reste en retrait systématiquement et que l'on ne va jamais au devant d'autrui, même si l'on sort beaucoup et que l'on croise énormément de gens, ben c'est mort.

Dire que la femme serait plus volontaire à nouer des liens que les hommes ? En tout cas, dans mon cas, je dois dire que c'est dans quasi tous les cas moi qui est été "déclencheur" de la poursuite et de l'évolution du lien suite à la rencontre initiale.

Est-ce un indice de réponse à la question initiale de ScottBuckley ?

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oO0 (invité)

le mardi 08 septembre 2015 à 00h00

Y a-t-il asymétrie entre femmes & hommes dans le polyamory ?

Au sens où la question a été posée, je ne pense pas, c'est aussi difficile pour les unes que pour les autres. Personnellement, je ne prendrais pas mon cas pour une généralité, mes les relations non-exclusives m'ont apportés beaucoup moins d'épanouissement que les relations exclusives. Ce que mon expérience du milieu polyamoureux me fait dire, c'est que la lutte contre la domination masculine prend tellement de place avec la lutte contre la tendance dominante de la société à la monogamie que je ne vois plus où il reste de la place en dehors de la lutte. Pour faire une comparaison, lutter contre l'industrie alimentaire, c'est bien, mais cela ne mène nulle part si ce n'est pas pour se soucier du développement de l'agroécologie. Or, ce que je déplore, c'est l'absence d'une culture positive de la condition masculine dans la culture polyamoureuse autant que dans la société en générale. C'est juste que dans la culture polyamoureuse, cela fait une lutte de plus. Ce que l'humoriste prétendument sexiste de l'article de Dieu exprime, c'est un déficit d'une image positive de la condition masculine. Comment est-ce possible de faire confiance lorsque l'image de soi n'inspire aucune confiance ?

Entretenir sans cesse une image négative de la condition masculine revient à une stratégie connue du monde financier, celle du chevalier blanc : créer un univers hostile pour venir en sauveur. En termes d'égalité, cela présuppose que la femme n'est pas capable de se défendre elle-même et souscrire à l'archétype de l'homme protecteur. C'est du pareil au même. Il y a une critique légitime de la domination masculine, mais se limiter à une image négative, ne donne lieu tout au plus qu'à un désir mimétique de cette image négative : "Je ne suis pas comme les autres hommes !" A terme, pourtant, la seule possibilité de réaliser l'attente légitime d'égalité de la condition féminine, c'est une condition masculine capable d'y répondre. "Je ne suis pas comme les autres hommes !", c'est juste une manière d'éviter des soupçons légitimes sans créer de réelles conditions de confiance. Bref, moi, ce que je comprends chez cet humoriste prétendument sexiste, c'est un besoin de repères positifs.

La culture dominante masculine ne me plaisait pas d'emblée quand j'ai commencé ma vie affective, elle m'a d'ailleurs longtemps rebuté à m'y lancer : domination n'est pas relation. Lorsque j'ai pris conscience de la culture d'égalité de l'époque, là, je me suis senti chanceux de vivre à une époque ou des relations dignes de ce nom étaient d'emblée possibles. Je me sentais beaucoup plus en phase avec la culture féminine de la sensualité que la culture masculine de l'immédiateté. Cette égalité me semblait la possibilité d'apprendre, j'avais soif d'apprendre et je n'avais pas tort d'avoir soif. J'ai commencé ma vie relationnelle en étant spontanément disposés aux relations non-exclusives. J'ai cependant vécu la moitié de ma vie des relations semi-exclusives. J'ai accepté de satisfaire l'attente d'exclusivité des personnes avec qui j'avais envie de vivre une relation parce que cela répondait pour moi à une logique d'égalité : "Qui peut le plus, peut le moins." J'étais au début de ma vie affective et il me semblait juste de prendre en compte les possibilités de l'autre en même temps que de respecter ses attentes en dehors de toute considération de genre. Finalement, c'est dans ces relations que je me suis épanoui, même si certes la seule relation non-exclusive digne du nom de relation que j'ai connue souffrait d'être une relation à longue distance. A la moitié de ma vie affective, j'ai arrêté le compromis de relation semi-exclusive. Même si je satisfaisais leurs attentes d'exclusivité, j'étais incapable d'apporter la réciprocité d'une telle attente et je me privais en même tant que d'autres personnes de la réciprocité d'attentes non-exclusives. Le reste de la moitié de ma vie est un bilan lamentable, moins que rien car pire que rien. S'il y a une relation dont je me serais bien passée dans ma vie, c'est la relation "polyamoureuse" que j'ai eue durant cette période. Du reste, mes échanges, ici ou ailleurs, m'ont principalement appris à vomir une condition masculine avec laquelle j'étais déjà en désaccord sans la possibilité de trouver un quelconque accord avec cette condition creusant le désaccord jusqu'à la nausée.

La culture masculine dominante exprime le désir comme un besoin, soit de l'ordre de la nécessité alors que le plaisir me semble davantage de l'ordre de la gratuité. En tous cas, le plaisir se caractérise par le fait de ne pas être une nécessité, mais plutôt le fait de deux volontés qui se rencontrent par delà la nécessité et donne tout son sens à la volonté, au vouloir du désir, au fait de se vouloir dans la réciprocité du désir. J'imagine qu'il y a bien des hommes à la hauteur pour qu'il y ait des femmes soucieuses d'égalité pour vivre avec, voire plusieurs d'entre eux. C'est qu'il y a donc la possibilité d'une condition masculine qui réponde aux attentes légitimes d'égalités de la condition féminine. Pour ma part, même si je connais la frustration, je ne vis pas le désert relationnel de la seconde moitié de ma vie affective comme une frustration, mais l'expression d'une absence de consentement tout aussi respectable de la part de personnes exclusives que non-exclusives et le fait de se plaire ou pas y a autant de valeur sans davantage d'obligation sous prétexte d'être ouverte à plusieurs relations. Par contre, niveau convivialité, le fait de se retrouver à vomir sa propre condition, ... (No Comment) Rationnellement, j'estime que j'ai droit à un minimum de confiance en termes d'égalité et de consentement, mais affectivement, je me vis comme la dernière des merdes puisque je n'ai de ma condition qu'une image à vomir.

Je ne parlerais pas d'asymétrie pour ma part, c'est juste invivable moralement de ne pouvoir se nourrir que de repères négatifs ... de part et d'autre. Si la seule confiance possible se réduit à nourrir la méfiance à l'endroit de son propre genre, ce n'est même plus invivable, cela devient de la perversion.

S'il y a un privilège que je veux bien reconnaître dans les relations du fait d'être un homme, il ne vient pas du fait d'une condition masculine dominante, mais de la condition féminine elle-même. Lorsqu'une femme aborde un homme, il y a ce privilège de bénéficier d'un sens du respect de l'autre dans le désir qui se retrouve davantage dans la culture féminine, c'est une évidence dont je regrette sincèrement que la réciproque ne soit pas aussi souvent vraie. Après, la domination de l'image de la domination masculine elle-même montre une absence totale de conscience du fait que l'homme a aussi besoin de séduction, de se sentir mis en confiance. Avec une image pareille de soi, mais c'est impossible d'avoir confiance en soi, puis en l'autre.

Êtes-vous capables de penser une condition masculine à la hauteur des attentes légitimes d'égalité de la condition féminine ? Ce n'est pas dire ce que ne doit pas être un homme - "Je ne suis pas comme les autres hommes !" - mais ce que peut être un tel homme. Parce que, si vous n'en êtes pas capables, vous n'êtes pas capables de reconnaître cette possibilité et donc de la vivre si elle se présente à vous. Même si vous êtes en train de la vivre, alors que vous avez réalisé le principal, vous passerez à côté. Car, faute de cette conscience et de la reconnaissance mutuelle qu'elle rend possible, c'est comme si vous ne l'aviez pas vécu. Tout ce que vous aurez l'impression d'avoir vécu sera dirigé par des repères négatifs où vous aurez juste l'impression de part et d'autre d'avoir lutté légitimement, mais indéfiniment contre un phénomène de domination sans entretenir de réelle relation puisque celle-ci se sera vécue dans la lutte contre la domination sans jamais en être sortie.

Ah, oui, non, c'est trop hétérocentré ! J'aimerais bien être homo, mais je ne le suis pas. J'aimerais bien être exclusif, mais je ne le suis pas : mea culpa ! J'aurais préféré être une femme : mea maxima culpa !

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(compte clôturé)

le mardi 08 septembre 2015 à 14h09

oO0
Ah, oui, non, c'est trop hétérocentré ! J'aimerais bien être homo, mais je ne le suis pas. J'aimerais bien être exclusif, mais je ne le suis pas : mea culpa ! J'aurais préféré être une femme : mea maxima culpa !

Finalement, l'idéal est d'être un homme dans le milieu professionnel et une femme dans le milieu relationnel. (il faut un peu d'entrainement, mais ce n'est pas si difficile que ça)

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Nurja

le mardi 08 septembre 2015 à 17h25

Rien
Finalement, l'idéal est d'être un homme dans le milieu professionnel et une femme dans le milieu relationnel.

Si tu es OK pour que l'autre passe avant toi à différents niveaux dans tes relations, oui (je parle exclusivement de relations hétérosexuelles).
Etre la femme dans une relation avec un homme, c'est souvent faire plus que sa part d'éducation et des soins des enfants, plus que sa part de ménage... C'est aussi, très souvent, voir son plaisir sexuel peu pris en compte (dans une société où des "relations sexuelles complètes" signifient avec coït alors que cette pratique si elle est efficace pour procurer un orgasme aux hommes, ne l'est guère pour les femmes...

Nous vivons dans une société où la place des hommes et la place des femmes n'est pas la même, où un même comportement sera connoté différemment selon si on est étiqueté homme ou femme, etc. partant de là, le vécu polyamoureux ne sera pas pareil selon si on est homme ou femme. Pas nécessairement à cause du polyamour en lui-même, mais on ne peut oublier qu'il y a la société autour.

Il y a aussi une différence entre la théorie et la pratique : des hommes qui se disent polyamoureux, mais qui préfèrent trouver une exclusive (et donc sérieuse) pour faire un (des) enfant(s), ça existe, j'en ai rencontré. Comme des personnes qui se disent polyamoureuses, mais dont le conjoint n'est au courant de rien, comme...

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Indi

le mardi 08 septembre 2015 à 19h11

Nurja
Nous vivons dans une société où la place des hommes et la place des femmes n'est pas la même, où un même comportement sera connoté différemment selon si on est étiqueté homme ou femme, etc. partant de là, le vécu polyamoureux ne sera pas pareil selon si on est homme ou femme. Pas nécessairement à cause du polyamour en lui-même, mais on ne peut oublier qu'il y a la société autour.

C'est vrai.

Nurja
Il y a aussi une différence entre la théorie et la pratique : des hommes qui se disent polyamoureux, mais qui préfèrent trouver une exclusive (et donc sérieuse) pour faire un (des) enfant(s), ça existe, j'en ai rencontré.

Tiens, pourquoi "des hommes" ? Crois-tu qu'une femme ne puisse faire la même chose ?

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Nurja

le mercredi 09 septembre 2015 à 22h30

" Il y a aussi une différence entre la théorie et la pratique : des hommes qui se disent polyamoureux, mais qui préfèrent trouver une exclusive (et donc sérieuse) pour faire un (des) enfant(s), ça existe, j'en ai rencontré."
** " Tiens, pourquoi "des hommes" ? Crois-tu qu'une femme ne puisse faire la même chose ?"

***J'imagine que si, mais étant une femme, je n'ai été confrontée qu'au cas d'hommes qui se proclamaient polyamoureux dans des cercles polyamoureux et qui, en public, cherchaient une partenaire exclusive.

Par contre, le fait de confondre exclusivité et sérieux (engagement), je l'ai constaté souvent chez des hommes et pas chez des femmes (avec lesquelles j'ai discuté)

PS : désolée, j'ai eu un souci de balises

Message modifié par son auteur il y a 8 ans.

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LuLutine

le jeudi 10 septembre 2015 à 01h36

Nurja
des hommes qui se disent polyamoureux, mais qui préfèrent trouver une exclusive (et donc sérieuse) pour faire un (des) enfant(s), ça existe, j'en ai rencontré.

Je connais aussi au moins un spécimen...! :D

Surtout que c'est bien connu, les hommes ont envie d'aller voir ailleurs, mais les femmes doivent rester "fidèles" (sic) sinon c'est qu'elles ne sont pas sérieuses, pas fiables etc. Par contre l'homme qui quitte une poly auprès de qui il avait des engagements pour trouver une exclusive (même si parfois il continue à draguer à côté), lui est totalement "fidèle". Hem. Société de m..de !

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bonheur

le jeudi 10 septembre 2015 à 08h33

Ce n'est pas parce que l'on vit dans une société de m.de (là je suis entièrement d'accord), que l'on doit composer avec cela, que l'on doit se sentir obligée d'être intégrée à cette m.de.

Etre soi-même et connaitre sa valeur est le plus important. S'entourer de personnes qui nous aimeront réellement d'une manière à la fois authentique, constante et pérenne me semble (et cela n'engage que ma volonté personnelle du moment) le plus important. C'est sans doute pour cela que j'ai extrait autant de relations de ma vie ces quelques dernières années.

Par contre, avoir des regrets ou de la rancune envers ces personnes, je me suis débarrassée de cela. Ce sont des émotions et sentiments qui gangrène l'individu et ce n'est absolument pas constructif (juste révélateur).

Perso, je suis une femme-homme... je me suis toujours mieux sentie intégrée dans un monde d'hommes que dans un monde de femme. J'ai très peu de femmes dans mon entourage. Par contre, je ne me considère pas plus ou moins sérieuse que quiconque, ni passer avant ou après quiconque, aussi bien à titre privé qu'à titre professionnel. J'aime mon métier, je m'y sens bien, c'est le principal.

Je suis comme je suis, à prendre ou pas. Je ne ressens par contre aucune asymétrie. Même mes petits soucis féminin (et ça les mecs, vous passer vraiment à côté d'un truc récurrent qui revient régulièrement vous pourrir la vie) je les ai résolu.

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oO0 (invité)

le jeudi 10 septembre 2015 à 12h11

L'asymétrie dans le polyamory ?

APH, Dieu, Nurja, Lulutine, je ne vois pas en quoi vous parlez d'hommes polys, d'ailleurs certains de vos propos parlent d'eux-mêmes puisqu'ils l'admettent. En fait, cela résume très bien l'impression d'asymétrie que j'ai.

Ce n'est pas la première fois que je m'ouvre sur ma situation et la plupart du temps, les réponses que j'ai ne concerne pas des hommes qui partagent les mêmes valeurs que vous. (Hommes ou femmes, sans distinction, les hommes sont mêmes plus promptes à remettre deux couches.) Parler de ces difficultés de rencontres en tant qu'homme avec vous, c'est la porte ouverte à tous les préjugés relatifs aux dérives comportementales de la domination masculine, généralement des comportements de prédation. Les autres questions sont évacuées par le préjugé d'une incapacité de reconnaître et de comprendre les effets de ces comportement qui n'ont pourtant vraisemblablement rien avoir avec ceux des hommes qui partagent les mêmes valeurs que vous. (J'écris dérives parce que j'imagine que, malgré sa propension à la domination, un nombre important d'hommes mérite le crédit d'un minimum décent de sens du consentement de sorte à ce qu'ils ne soient pas assimilés à des prédateurs.) Enfin soit, plutôt que des réponses indépendantes de la question de genre dans la difficulté des rencontres - attraction-répulsion, opinion, situation, timing, mécompréhension, préjugés et gestion des attentes de l'un et de l'autre, passif relationnel, etc. - il faut se farcir jusqu'à la nausée des comportements de prédateurs ou, ici, petit changement, d'hommes qui ne sont en fait pas ou plus en phase avec les valeurs que vous partagez. Je ne pense pas que cela arriverait à une femme dans le milieu polyamory de se faire associer à ce genre de comportements de prédation. De plus, en dehors, les femmes considérées comme des prédatrices ne sont pas associées aux mêmes comportements de prédation, mais plutôt - péjorativement - à celle de Don Juan au féminin. Pour ma part, je n'ai jamais été associé à un Don Juan dans ce que cela de peut avoir de plus positif que d'être traité comme une salope (ou un salaud). J'ai plutôt l'impression de bénéficier d'un traitement entre obsédé ou coincé, sans juste milieu et quand ce n'est pas le cas, cela devient de toute façon vite le cas : YEAH ! Reste que je dois fermé ma gueule alors que je rencontre les mêmes difficultés sous prétexte de bénéficier de la protection de ce mythe du Don Juan en tant qu'homme. Vous avez lu ou vu Don Juan, au fait ? Parce que le personnage est loin d'être positif.

En fait, là où je veux en venir, c'est que les difficultés d'un homme poly ou assimilable n'existent pas, elles sont réduites à des problèmes avec des hommes qui ne sont pas ou plus poly (assimilable) et le plus souvent ce qu'il y a de pires chez les hommes ou de plus lâche. Par ailleurs, la plupart des fils de ce forum concerne des problèmes mono-poly et pour ainsi dire, jamais des problèmes strictement poly, ce qui fait que, déjà, la possibilité d'y faire place est réduite. Pourtant, en dehors de toute considération de genre, les problèmes sont probablement similaires :

" En revanche, si l'homme est célibataire et amoureux d'une poly, il aura tendance à fuir ou à essayer d'obtenir l’exclusivité.
De leur côté, face à un homme poly, beaucoup de femmes ont une réticence par crainte de n'être qu'une coucherie parmi d'autres, et incrédulité sur le fait d'être "réellement aimées." Surtout lorsqu'elles ne sont pas elles-mêmes en couple et aimeraient l'être."

Là, il ne faudrait pas grand chose pour arriver à un traitement plus égal, en dehors des considérations de genre. Cependant, il y a une réalité de genre qui reste, les préjugés liées au dérives prédatrices des comportements masculins. Si la politique de l'autruche ne se justifie pas pour les problèmes féminins, pourquoi se justifierait-elle pour les masculins, surtout lorsqu'il s'agit d'un problème qui affecte autant l'une que l'autre, même si ce n'est pas la même chose que d'être sujet à la peur des comportements de prédation ou d'en être l'objet, pourquoi ? Il y a une incapacité profonde à reconnaître la vulnérabilité morale de la condition masculine pendante à celle de la condition féminine face à ces comportements, la confiance et l'estime dans la condition masculine est atteintes autant pour les hommes que pour les femmes.
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Est-ce que c'est cela, comme image de soi, qu'un homme poly (assimilable) doit avoir de lui-même ? Est-ce que c'est l'image que vos partenaires (potentiels) poly doivent avoir d'eux-mêmes ? Est-ce que vous pensez qu'ils peuvent s'épanouir avec une telle image d'eux-mêmes ? Est-ce que vous-mêmes vous avez l'impression de pouvoir vous épanouir avec une telle image d'eux et l'image que cette image d'eux vous renvoie de vous ? Est-ce que c'est l'image que vous voulez qu'ils gardent d'eux dans des situations où, comme n'importe quel être humain, ils ont le droit d'exprimer un consentement négatif ? Est-ce que c'est tout ce que la relation que vous avez pu vivre au lieu de n'en vivre aucune mérite comme conclusion ? Est-ce que les relations que vous vivez, avez vécues ou pourriez vivre méritent comme estime mutuelle ? Plus simplement encore, est-ce que c'est avec cette image de leur avenir que des enfants, filles ou garçons, peuvent s'épanouir ?

Personnellement, j'ai toujours apprécié le féminisme, son message d'égalité et je l'apprécie encore, ... sauf dans le polyamory, simplement à cause d'un manque de considération cruel de l'assimilation et de l'adhésion à ce message en son sein même de sorte que nombres de critiques qui ne devrait pas avoir lieu ont malgré tout lieu, avec des excès qui ont encore moins raison d'avoir lieu parce qu'ils ne concernent pas des hommes polys (assimilables). Et, ici, c'est le comportement des hommes qui me dégoûte le plus, comme si cela les arrangeait d'en remettre deux couches, que cela éliminait une concurrence ? Quelle concurrence ?!? Je pensais que, dans le principe, il n'y avait pas de concurrence ? Admettons que je mérite de recevoir en réponse à mes difficultés les pires préjugés qui soient sur la condition masculine, soit mais est-ce que les partenaires (potentiels) de vos partenaires (potentielles) le méritent pour autant ? Est-ce qu'elles méritent de vivre dans ce climat de peur engendrés par ces préjugés ? Est-ce l'estime que vous avez de vous-mêmes ou traitez-vous autrui autrement que vous-mêmes ?

Sincèrement, la peur de vos semblables, c'est tout ce que vous avez à leur offrir ? Sincèrement, les mecs, votre manière de formuler votre assimilation et votre adhésion au message féministe me déçoit. En fait, de manière générale, je suis déçu de voir qu'une valeur telle que l'égalité sensée élever la condition humaine sert le plus souvent à rabaisser. Pour ma part, à chaque génération qui m'ont précédées, je constate des ruptures avec des inégalités même si cela n'aboutit pas à une parfaite égalité, mais je constate encore d'autres ruptures à ma génération. Dénoncer les inégalités, c'est nécessaire, mais pas suffisant. De plus, les dénoncer dans des contextes inappropriés ne fait que les décrédibiliser et nuire à plus d'égalité.

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Nurja

le jeudi 10 septembre 2015 à 18h31


APH, Dieu, Nurja, Lulutine, je ne vois pas en quoi vous parlez d'hommes polys, d'ailleurs certains de vos propos parlent d'eux-mêmes puisqu'ils l'admettent. E

Je parle d'hommes qui se disent poly (même si leurs comportements démentent l'appellation qu'ils se donnent pour deux raisons principales :
1. Ils se disent eux-mêmes poly.
2. Quand leur comportement est connu de polyamoureux dont le comportement me semble effectivement polyamoureux, ceux-ci ne voient pas de soucis dans le fait (par exemple), de se dire poly sans que la personne avec qui on vit le sache (et trouvent pas contre que c'est un souci de dire au "faux poly" qu'il n'est pas poly, mais infidèle. Ce n'est pas un jugement morale, juste une question de définition (comme quelqu'un qui mange "seulement du poisson et du poulet" ne rentre pas dans la définition de "végétarien")

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oO0 (invité)

le jeudi 10 septembre 2015 à 19h28

Salut Nurja,

oui, c'est tout à fait comme cela que je l'ai compris, il n'y a pas de malentendu. Cela ne parle pas d'hommes poly, donc je ne vois pas comment c'est possible d'aborder une question d'asymétrie entre femmes & hommes dans le polyamory puisqu'il s'agit de problèmes de femmes poly avec des hommes non poly (assimilables).

A PARTE - Pour ma part, je ne juge pas non plus leur choix, il se peut d'ailleurs fort bien que, malgré les reproches que je pourrais leur faire, ils apportent plus de joie de vivre que moi. Alors, bref, quand bien même je serais Mr Tout Blanc, franchement, ... - FIN DE L'APARTE

Comment tu comprends, en fait, l'impasse faite sur la question des hommes poly proprement dit ou assimilables ? Ou encore, est-ce que tu penses avoir une image positive d'eux et si, oui, laquelle ?

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oO0 (invité)

le jeudi 10 septembre 2015 à 21h09

Si tu n'es pas satisfaite de l'image que tu as des hommes poly (assimilables), c'est ce que c'est - point barre. Ce n'est pas une question piège.

Ce n'est pas évident d'avoir une image positive des hommes (de soi, des autres) en général pour de multiples raisons, notamment de vécu. Cependant, la difficulté - notamment culturelle - d'avoir une image positive n'aide pas le vécu passé, présent et futur.

Pour ma part, je ne suis probablement pas foutu de développer une image positive, juste à peine et péniblement - pour moi autant que les autres, surtout les autres - développer la possibilité d'une carence et quelques conséquences possibles de cette carence..

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Juliejonquille

le vendredi 11 septembre 2015 à 00h41

Que ressens une femme sur un site de rencontres avec de l'assymétrie ?

Parfois j'ai l'impression d'être en visite à la SPA, incapable de choisir devant mille regards implorants, promesses de câlins... C'est de la culpabilité.
On dédramatise en riant un peu des gros lourds ou du message trop lyrique "ô toi, femme, fleur de la vie et qui réjouit le printemps"

Et puis il y a le doute affreux : " Les pauvres, ils sont tellement en manque de câlins que n'importe qui fera l'affaire. Peut-être qu'ils se disent, "oh, celle-là, c'est mieux que rien"

Oui, l'asymétrie c'est monstrueux et ça fausse les sentiments.

Je suis infiniment triste pour les hommes parfois mal dans leur couple ou dans leur peau et qui, au lieu de trouver de l'encouragement ou une bouffée d'air sur internet, se sentent ignorés et méprisés.
Mais c'est un peu simple de s'en prendre au sexe opposé comme s'il était responsable du déséquilibre. Ce n'est ni la faute des hommes s'ils sont si nombreux, ni des femmes si elles sont trop peu. Cela engendre des effets pervers.

Même moi, je ne réponds presque plus à mes messages sur OKCupid, je n'en ai plus la force et le temps.

Message modifié par son auteur il y a 8 ans.

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Anarchamory

le vendredi 11 septembre 2015 à 22h43

Et moi, chaque fois qu'une femme me répond sur OKCupid, je me dis que je dois être vraiment quelqu'un d'exceptionnel pour qu'elle ait pris le temps de le faire alors qu'elle reçoit 20 messages par jour (en période de pénurie). ^^

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bonheur

le samedi 12 septembre 2015 à 09h56

Notre valeur ne devrait pas être évidente pour nous même, sans se préoccuper de l'opinion des autres ? Et puis, internet est un moyen de communication mais qui a ses limites. Nous ne sommes pas uniquement un pseudo et une réponse à des "critères". Nous ne sommes pas figés et nous ne sommes pas à mettre en avant comme un promo dans un supermarché.
Etre celle-celui que l'on est et offrir sans critère de sélection, même ponctuellement, même gratuitement, c'est bien aussi. Offrir au quotidien à toute personne qui désire recevoir, notre élan de bonheur et notre entrain -mm si on en plus certains jours que d'autres-.
Et pour les personnes qui nous sont chères, offrir attention et affection, offrir de soi en terme d'authenticité, à chaque fois que c'est possible... inutile de faire collection (donc d'aller "chercher" ailleurs que dans sa vie) pour privilégier une quantité. En matière de relations humaines, la qualité est tellement belle.
Ce discours, n'est ni masculin, ni féminin, juste humain.
Comme toujours, il n'engage que moi et n'a de valeur qu'à mes yeux, en l'instant présent.

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oO0 à la SPA (invité)

le dimanche 13 septembre 2015 à 00h52

JulieJonquille, en particulier, merci. Là, cela commence à me plaire ! Le côté farce de la situation de l'asymétrie commence à ressortir. Personnellement, j'adore la comparaison avec la SPA, c'est trop ça ! Alors, la culpabilité, là, ce n'est pas farce du tout, mais alors là du tout. En fait, le caractère pitoyable de la situation est inhibiteur à souhait, c'est bien connu rien de tel que la pitié pour éveiller le désir et une bonne dose de culpabilité pour qu'il puisse s'épanouir ! C'est tout aussi inhibiteur de l'autre côté : "Pitié, pitié, une petite baise de charité ! Je serai un bon toutou ..." Le kif, le surkif !

C'est pathétique, c'est d'un ridicule pathétique : c'est génial ! Si ça se peut on passe à côté d'une crise de fou rire monumentale !

En fait, adopteunmec.com avait compris la situation masculine était comparable à celle des animaux abandonnés et que la seule possibilité qui restait, c'était de les faire adopter. (C'est pas la première fois que l'humour pointe son nez de ce côté là, ici, ...) Ce qui m'amuse le plus dans cette situation - depuis longtemps, mais je croyais que cela n'amusait que moi bien que là, j'ai un doute - c'est ce renversement des rapports de domination entre hommes et femmes : la réalité dépasse, ici, la fiction au point que j'ai l'impression de jouer dans une comédie ! Il y a une part de moi qui a envie de se tordre de rire et deux fois plutôt qu'une. D'abord, si c'est le cas, pour une fois que les femmes auraient plus de chances, je m'en réjouis. Ensuite, parce que, une fois les rapports de dominations ainsi inversés, le caractère inconfortable de la position de domination devient criant. Là, JulieJonquille, merci, il me semblait bien que dominer n'avait rien d'agréable non plus. Et là, lorsque tu dis que ce n'est de la faute ni des hommes, ni des femmes, si les uns sont plus nombreux que les autres, je pense que tu as fondamentalement raison, bien que partiellement, car il y a après d'autres questions moins fondamentales où ... En tous cas, rejeter la faute sur le sexe opposé, cela ne peut qu'accroître l'asymétrie, sûr et certain. Personnellement, si c'est réellement le cas, que les femmes se retrouvent dans une telle position de domination par rapport à la demande des hommes, cela me fait bien rire : c'est ce qui s'appelle un retournement dialectique, une démonstration par l'absurde de l'absurdité mêm de l'asymétrie des rapports de domination. Personnellement, c'est l'impression que j'ai et une part de moi trouve cela génial comme si c'était une période unique en son genre dans l'histoire de l'humanité, le moment ou des rapports de domination se résorbent en une gigantesque farce où l'humanité à l'occasion de prendre conscience de l'absurdité de ses inégalités.

Là, où je n'ai plus envie de rire et là, je m'adresse à toi en particulier, Bonheur, c'est que l'image joue beaucoup. (Je suis entièrement d'accord sur ta proposition de ne pas faire attention à l'image de soi dans le regard des autres et de prendre soin de soi et de ses proches, c'est ce qui fait que je vis et non que je survis. Après, prendre soin de ses proches signifie également prendre soin de l'image que nous leur renvoyons d'eux-mêmes, le rôle que nous avons sur l'estime d'eux-mêmes.) Donc, si tu veux échanger ma place contre la tienne, c'est quand tu veux : prédateur ou si tu as deux sous d'intelligence, manipulateur - enfile mon costume quand tu veux ! (Tu te crées un profil de mec et tu vas sur un site de rencontre jouer le jeu.) L'image la plus courante que j'ai de ma condition masculine, c'est celle-là, même si parfois je sens bien que je ne suis pas traité tel "un homme comme les autres" ... ce qui nous reconduit de toute façon à cette image de la condition masculine, comme si c'était cette image qui prévalait. Prédation, manipulation, c'est un bel horizon de départ dans sa relation à l'autre sexe pour que chacun, chacune puisse s'épanouir : "Regarde moi cette lance !?! Et je sais la manipuler en plus ! Mais si tu te tiens juste au bout de ma lance, ce sera plus facile de faire de toi son prolongement." Dans un tel horizon de départ, l'homme est autant à plaindre que la femme, mais ce serait dommage de se priver d'en rire. Tout ne me fait pas rire, cependant ! Prédation-manipulation, voilà une atmosphère de rencontre plus propice à la peur qu'au désir, une atmosphère qui fait du désir un objet de peur. Il n'y aucun plaisir à faire peur, à voir le moindre balbutiement de désir engendrer de la peur. Si c'était sans conséquences pour l'autre, ce serait hilarant, mais ce n'est justement pas sans conséquence pour l'autre puisque cela signifie engendrer de la peur dans la vie d'une personne réelle. La plupart du temps, je m'abstiens donc, mais parfois je me dis que c'est avoir une estime bien basse des personnes qui ... (éveillent ton instinct de prédateur et tes stratégies de manipulation - Petit pervers !) ... En fait, c'est ça, la sexualité masculine se réduit à de la prédation et sa sentimentalité a de la manipulation. Non seulement, c'est le pied en termes d'estime de soi, mais c'est carrément le pied intégral de n'avoir que ça comme vécu à offrir à l'autre pour s'épanouir dans sa vie sexuelle et sentimentale. "Tiens, tout ce que j'ai à t'offrir, c'est de la merde et même encore plus sale que de la merde : tu pourras même te sentir sale à l'intérieur et te laver autant que tu veux, tu continueras à te sentir sale ! Tu veux du durable ?!? Si, ça, c'est pas durable, je ne sais pas ce que c'est !"

Des candidats pour le rôle ?!? J'auditionne ! Attention, c'est sérieux, très sérieux : interdiction formelle de rire, il n'y a pas matière à rire avec la prédation et la manipulation ! Des candidates pour l'autre rôle ?!? J'auditionne, aussi ! Attention, vous n'avez pas le droit de vous plaindre, seulement droit à la manipulation et de subir !

Non sérieusement, il y a des défenses psychologiques saines - j'insiste, oui, saines - dans les peurs que je mets là en jeu, tout comme ces peurs sont saines. Cependant, ces seules défenses psychologiques n'induisent juste que de l'inhibition de part et d'autre. Même lors qu'il s'agit de sortir d'une relation ou d'une possibilité de relation, c'est quasi impossible de rire et lorsque j'y arrive, je me sens aussi fou qu'un chien de cirque qui a réussi un numéro de clown, mais l'odeur de l'animalerie du cirque reprend vite le dessus. Même le rire n'arrive plus à libérer cette foire aux monstres de la peur qui y règne, l'odeur et la texture poisseuse de la peur reprend toujours le dessus. A quand les films pour adulte genre "Shrek", "Monsters & Cie" qui transforment leur monstres en comédies ? (Le pervers, il s'imagine que ces lubies lubriques de la princesse Fiona qui se tape Bob le cyclope pour une baise de charité vont ... quoi ?)
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Le plus difficile, ce n'est pas d'être et de rester seul, c'est ces rôles. Je constate que certaines personnes en ont conscience et, clairement, cela fait une différence lorsqu'elles expriment un tant soit peu cette conscience. Sérieusement, cela fait une différence énorme. Cela m'arrive plus facilement dans le monde réel que virtuel, mais il y a des personnes réelles dans le monde virtuel et donc, cela arrive aussi. Ensuite, là, une dernière fois, merci pour ton humour JulieJonquille, il a un goût de réel qui me plaît même si la réalité ne me plaît pas que toi, mais au moins c'est possible de regarder la réalité d'un peu plus près que les clichés d'usage sans perdre l'envie de rire. A défaut de pouvoir trouver une symétrie, au moins, il y a peut-être l'espoir de profiter des absurdités de cette asymétrie pour rire. Si c'est le cas, tant mieux, sinon ...

Désolé pour mes longueurs et leur place, j'en resterai là et je pense que c'est mieux comme ça.

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