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Discussion : Cadre et limites

Siestacorta
le jeudi 23 juillet 2020 à 10h45
J'ai pas compris l'histoire de revoir quelqu'un et des 24h avec la première règle esquivée... Plus la décision de revoir quelqu'un et le rendez-vous sont proches, moins la règle vaut selon lui ?
Pour les MST/IST, on va dire qu'il y a des limites à l'ignorance. On aura pas forcément tous les mêmes, ni tous les mêmes mesures, mais idéalement on devrait tous en avoir, et demander des infos me semble quand même pas la mer à boire.
Rapport buccal, tu veux dire un baiser, ou sexe oral ?
Les deux décisions pourraient être entendables ; mais j'avoue que "cadrer"' le premier baiser sera moins facile que "bon là on va sans doute faire l'amour, t'en es où sur ton historique IST/MST", pour beaucoup de gens.
La précision du cadre et la multiplication des fautes possibles peut le rendre impraticable, ou souligner le contrôle exercé.. Et éventuellement être un encouragement à des transgressions "éliminatoires" : je pose des règles super serrées on va voir combien l'autre tient plus à sa liberté qu'à Moua Vs je tiens compte de rien on verra combien l'autre m'aime.
Inversement, le discours sur la confiance comme déjà acquise et "big picture", c'est considérer que tout ce qui peut poser problème n'est qu'accidentel, marginal, n'arrive tellement pas ou peu qu'on devrait pas s'en parler... quand on va multiplier les occasions.
Les règles... en fait, c'est pas à graver dans le marbre, mais c'est souvent important au début. Le fait de poursuivre la prise de risque des relations multiples, ça dépend autant de savoir respecter des limites qu'on a pris le temps d'expliciter (dans leur forme comme dans leur origine personnelle) que de comment chacun réagit quand elles ne l'ont pas été : faire sa tête de lard et dire que les règles étaient nases, ou que l'autre est nase, entrer en réactance et faire comme le gamin qui maintenant veut ce jouet parce que tu lui a retiré de sa portée, remarquer que l'autre a déconné mais qu'en fait finalement ça va (et pourquoi ça va ?), ou que c'est un autre aspect qui gratte, se poser et discuter, rien dire et attendre que ça mène à la conséquence crainte au moment de poser la règle, parler au tiers pour qu'il soit partie prenante...
Il ya plus que règle posée/respectée ou pas, on s'observe (l'autre, soi), on se parle, c'est ça qui va rendre la confiance tenable. Les règles et les moments où elles sont dépassées / dépassables sont des occasions de communiquer.
Si chacun "parle un langage", ok : ça peut déjà vouloir dire que vous êtes ok pour parler. Si c'est le cas, félicitations :-)
Et parler, de toute façon, il va falloir... Les règles ne permettent pas l'économie du dialogue sur comment apprécier, maintenir et construire des confiances dans un cadre poly - au mieux elles en sont une étape sur le long terme.
Je crois pas que la flexibilité soit la première et seule qualité poly. Je suppose que la flexibilité dépend de l'objet. Être flexible sur le port de capote n'est pas la même chose que l'être sur le nombre de textos à recevoir par jour...
Pour moi, c'est vraiment les difficultés et les facilités à offrir de la confiance qui vont compter. Et avoir une confiance facile spontanément "sans règles" ne signifie pas qu'on aime mieux, si ça implique de pas écouter les demandes de l'autre.
A toute fin utile, je te renvoie sur un texte qui peut aider à se parler, pour pas avoir l'impression que c'est ou le système de l'un ou celui de l'autre le Vrai accord.
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : Rompre et rester en contact

Siestacorta
le mardi 21 juillet 2020 à 20h24
Vancen34
Elle me croit toujours amoureux d’elle.
Alors que je ne veux que son amitié.
Je vois pas pourquoi quelqu'un serait obligé d'accepter mon amitié, encore moins après une rupture ou une fin de non-recevoir amoureuse.
Je suis comme toi au départ, émotionnellement. Je prend le coupage de ponts comme très violent, peut-être injuste... Quelque chose d'aussi dur que la rupture, avec en plus ce côté total et définitif revendiqué.
Moijepersonnellement je crois que je suis un type excellent que personne ne devrait chasser de sa vie et que la fidélité (= loyauté , pas exclusivité ici) compte plus que beaucoup d'autres aspects d'une relation.
Mais c'est comme ça, il y a plein de raisons pour que ça suffise pas à compenser l'état d'esprit de la personne qui ferme toutes ses portes : je suis qu'humain, elles aussi (pour parler de mon expérience...), alors on fait avec des trucs imparfaits, loin de nos certitudes et idéaux sur les liens affectifs. Et pour pas faire pire, on respecte les limites de l'autre même si on douille, même si elles sont trop imperméables, même si cépajuss, même si les poly sont des saints qui doivent toujours aimer à l'infini et même au delà, même si l'amitié c'est innocent et gentil et même si avec moi ça devrait être obligatoire !!! O_O
Ce respect malgré ce qu'on ressent d'excessif dans cette rupture totale, c'est peut-être à considérer comme une façon d'aimer encore et malgré tout, qui ne nous rapporte rien d'autre que savoir qu'on fait les choses bien puisqu'elle ne sera pas reconnue.
La vie n'est pas un jardin de roses, et après le beau temps la nuit, et c'est au pied du mur qu'on voit vachement bien le mur... je veux dire : un chagrin d'amour, même un chagrin amical, c'est banal comme ces proverbes, ça fait partie des choses qu'on doit apprendre à vivre.
Je pense pas, à l'inverse de ce que croient beaucoup de gens, qu'il n'y ait qu'une et une seule réaction saine, fermeture des portes (souvent chez les monos) ou maintien de contact (souvent chez des poly et des gens ayant un peu vécu).
Mais si j'aime - quel que soit le sens qu'on donne au verbe... - quelqu'un qui a besoin de ne plus m'avoir dans son collimateur, même si je suis blessé (je l'ai été, bien fortement), elle ne me doit rien ; et pour son bien je prend sur moi, même quand j'aurais espéré qu'elle-même veuille mon bien plus expressivement que dans le secret de son âme.
A ce jeu c'est pas qui fait du mal à l'autre, mais qui décide de bien faire quoi que fasse l'autre.
J'ai bien une opinion sur ce côté jusqu'au-boutiste de la rupture. Je pense que c'est quelque fois mal avisé, quelques fois rancunier, quelques fois lâche. Mais au fond, j'en sais rien, il y a d'autres choses prises en compte, je suis pas à sa place, et mon opinion compte de toutes manières moins que ce que mes ex veulent pour elles-même.
Ne pas faire de mal, c'est pas un truc "chacun fait autant d'effort que l'autre". Ça ne dépend pas de l'autre du tout, ni de ce qu'il nous fait ressentir, mais de pas activement faire de mal, aucun mal à l'autre, encore plus quand il a bien clairement précisé ses limites. C'est donc une question de choisir des actes, c'est à dire ici de choisir de ne plus rien faire (en revanche tu ressens ce que tu veux, tu le travailles comme tu peux, ce qui peut être questionné c'est ton rapport à l'autre, pas ton rapport à toi).
Ne plus accepter le contact est passif : on peut le faire en ne répondant pas et en ne laissant pas de porte ouverte.
Demander le contact (nouvelles, annif), c'est actif, on fait quelque chose à l'autre. Qu'il ne veut pas.
Alors on le fait pas, voilà.
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : [Outil] Les langages de l'amour

Siestacorta
le samedi 11 juillet 2020 à 23h59
Catho je sais pas, mais pas mal cucul et oui, essentialiste.
Ceci dit la démarche est vraiment intéressante. Je trouve ça excellent de se rendre compte que certains gestes qu'on ne pense pas à faire portent parfois pour quelqu'un un sens plus fort que ceux qu'on pense importants, ou qu'on est soi-même sensible à certains autres et que c'est bon de se le dire, pour se donner mutuellement des "moyens d'aimer".
Je partage régulièrement la BD synthèse du site de Kaizen, juste pour cette prise de conscience : "non, il n'y a pas qu'une façon d'aimer (ni d'être aimé)".
Je sais pas s'il y a plus de cinq langages. Ça me parait probable...
Ceci-dit, mes lettres et mots doux, quand ils sont plus du bonus que du dialogue d'amants, je met ça en cadeau (et parfois aussi en encouragement, quand il s'agit de marquer son soutien sans être présent sur le moment).
A priori Chapman s'appuie sur rien de particulièrement psycho ou anthropologique, il fait une synthèse de ce qu'il a entendu et catégorise lui-même... Donc les "cinq" me paraissent aussi un peu arbitraires.
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : Inégalité dans la relation

Siestacorta
le dimanche 14 juin 2020 à 16h35
Je vois qu'il y a des enfants dans l'histoire.
Tu sais, tes enfants seront sans doute pas plus abîmés par des parents vivant une relation mal équilibrée que par une séparation, avec au moins un parent qui a un discours clair et juste là-dessus.
Discussion : Inégalité dans la relation

Siestacorta
le dimanche 14 juin 2020 à 16h17
J'irai pas jusqu'à dire que ton homme est un connard. Ya sûrement des raisons pour que tu l'aies aimé.
Mais il se comporte comme un connard, et s'est habitué à ce que tout aille comme il veut.
Si c'est un connard définitivement, il pourra pas aller plus loin et gardera ses demandes irréalistes.
S'il doit juste se réveiller, alors ça peut passer par un sale temps, mais une résolution pourra se faire peu à peu, avec les choses concrètes plutôt que des déclarations d'intention.
Dans un coin de ma tête, je pense que si c'est toi qui posais "je garde mon histoire (ou, globalement, ma liberté d'en avoir, de cœur ou de cul...) ou oui, tu te barres", ces réactions en diraient peut-être long, les plus immédiates comme celles qui viendraient après quelques temps...
Je suis pas certain qu'il reste chez toi que par confort. C'est possible, évidemment, mais ya d'autres aspects. Je sais pas si lui ou/et sa maîtresse (même si c'est devenu un peu autre chose pour votre couple, on est d'accord que c'est son cadre à lui...) seraient si bien que ça en devenant un couple mono installé, après une rupture avec toi. Je crois que même si l'un ou l'autre peuvent se le laisser croire, ce serait pas évident. Souvent, les personnes qui se mettent dans l'adultère ont une partie de leur équilibre de relation qui dépend du fait qu'elle ne soit pas une relation "ouverte", construite sur du H24.
Au moment où tu as découvert cette situation, et où il t'a fait son chantage macho de merde, je crois que derrière il a eu très peur de devoir bouleverser sa vie, et peut-être aussi peur de te perdre. Et qu'il est rassuré et bien aise que t'aies pris sur toi et que t'envisages même d'avaler cette nouvelle couleuvre de "ah non, toi tu peux pas". Son chantage, c'était peut-être du bluff, de l'aveuglement, un égoïsme bas du front, et je penche plutôt pour un mélange humain des trois.
Bref, si tu continues ta relation naissante sans l'écouter, ce qui se passera ensuite avec ton mari (en bien ou en mal) ne sera, j'ai l'impression, qu'une accélération et clarification de ce qui se serait passé autrement.
Oui, tu sais pas trop ce que tu gagnerais, mais s'il continue sur cette voie, tu perds pas tant que ça.
Lilas13
Moi j'ai rencontré une nouvelle relation depuis quelques mois. Nous n'avons fait pour l'instant que des échanges écrits car il habite à 100km de chez moi et prévoyons de nous rencontrer prochainement...en sachant bien que ça ne serait une relation ou l'on ne saurait ce voir que maximum une fois par semaine mais pour moi c'est déjà bien..
Sur ça... fais pas de projet précis. Rencontre, vois ce qui se passe, qui il est, comment il vit, go on. Mais rêve pas un mode de vie vaguement cousin de celui que ton mari a vécu, tu verras ce dont tu as envie et ce qui est possible au fur et à mesure.
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : Interprétation ressenti étrange

Siestacorta
le vendredi 05 juin 2020 à 21h17
J'en pense que jamais je tenterais quoi que ce soit avec une voisine d'immeuble.
Je parle pas aux voisins, en fait. Enfin cordial, mais pas amical, quoi.
Clairement aucune envie que des trucs persos puissent compliquer la vie sur place. Même pas un râteau, encore moins une relation :-)
Et sinon, je crois qu'on ne plait pas à un.e passant.e, en tout cas c'est jamais assez important pour l'embêter parce qu'on se dit que peut-être on l'embête pas. Bon, après moi j'engage déjà pas facilement les conversations quand les gens sont là pour ça, alors...
Mais je veux dire, le critère, c'est pas de savoir si on plait (a priori on peut pas savoir, on peut juste se rendre compte que la personne a pas non plus répondu à bonjour par "mais oui je te trouve formidable, this is my numbeur call me maybe"), mais de savoir si on a un début de contexte pour continuer une conversation, et vérifier si il se passe un peu quelque chose en dehors de "oulah elle m'a rien dit elle m'attire je peux pas m'empêcher".
Bref, si tu sais pas dans les premières secondes si tu plais, c'est que ça fait pas assez de temps pour faire comme si c'était important. Donc attendre ou trouver des situations où on a le temps de sentir ça, plutôt que de trouver des signes auxquels réagir avant qu'ils aient un sens...
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : Comment savoir si je suis polyamoureuse

Siestacorta
le mardi 02 juin 2020 à 14h03
Sophie72
Pour moi on peut être polyamoureux et ne pas s'autoriser à vivre des relations plurielles ou ne pas avoir trouvé l'opportunité de vivre des relations plurielles.
Oui ! Mais tout dépend quand même de ce qu'on ferait ou pourrait faire en pratique à partir de là.
Si on peut aimer plusieurs personnes mais qu'on pourrait jamais laisser ces personnes aimer plusieurs personnes, alors dire qu'on est polyamoureux juste pas sa capacité sentimentale me semble abusif. On est juste humain.
A vrai dire, même chez les monos, je connais plutôt des gens incapables de faire ce choix que des gens qui n'ont jamais ressenti quoi que ce soit en dehors de leur relation...
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : Comment savoir si je suis polyamoureuse

Siestacorta
le lundi 01 juin 2020 à 16h32
Répondu vite et pas sur l'histoire personelle, donc peut-être pas utile :
Zbella
en me renseignant sur le polyamour j'ai découvert qu'on peut être polyamoureux, donc certaines personnes ne le sont pas. Est-ce à dire qu'ils sont capables de n'avoir des sentiments que pour une seule personne ?
En fait, être polyamoureux, c'est pas juste cette capacité à ressentir des choses pour plusieurs personnes. Ca, effectivement, les monogames le font aussi.
Etre polyamoureux c'est une pratique (ou au moins consentir avec enthousiasme à une pratique) de la non-exclusivité.
- il y a plus d'un amoureux
- ils sont tous au courant
- ils sont tous d'accord
Ce que ne feront pas des gens monogames, c'est donc pas aimer plusieurs personnes, mais s'organiser avec elles, avec leurs consentements informés.
Voilà. Après tu peux être poly toi et que ça passe pas auprès des personnes concernées, être poly et avoir du chemin à faire pour savoir comment tu vas te débrouiller, comment tu vas toi-même accorder la non-exclusivité.
En ce qui concerne Simon et Arnaud... C'est à eux qu'il faut demander ce qui les intéresserait ou pas du tout.
Pour finir sur une note un peu triste, c'est pas parce que c'est possible en théorie et qu'elle simplifierait nos mouvements de cœur et (ou) de corps que c'est une idée qui ira à beaucoup de gens.
Il faut de l'envie de ça à la base (une envie qui soit pas un rattrapage aux branches d'adultère, pour caricaturer gros, plutôt pas le désir d'aller vers juste cette personne en plus, mais celui d'aimer aller vers DES personnes), une grosse capacité à dialoguer dans des situations bizarres, des bonnes raisons de croire qu'on va pas faire que se pourrir la vie...
Enfin... Je dis "il faut"... C'est juste que les histoires où ça se passe pas bien parce qu'on en est pas là sont nombreuses, quoi.
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : Un peu septique ne sait plus quoi penser

Siestacorta
le lundi 27 avril 2020 à 12h10
Idealj
Voilà tout est dit dsl j’avais juste besoin de me vider.
T'as bien fait, ça vaut la peine de raconter ce qu'on vit, pour que ça devienne de l'expérience de vie (si on le raconte pas, on oublie plus facilement, et on peut plus facilement s'ignorer soi-même, donc refaire des conneries jusqu'à ce qu'on comprenne... autant prendre les occasions d'apprendre de soi-même, en commençant par savoir parler de soi-même).
Par contre, tu racontes juste l'action, moins tes ressentis, ce que tu ressentais avant, ce que tu ressens d'avoir pris cette décision. Ça m'intéresserait !
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : Polysexuel.le ? Je fais souffrir l'amour de ma vie

Siestacorta
le mercredi 22 avril 2020 à 14h55
Tu as déjà fait un grand pas... Et c'est du courage.
Et j'entends bien ta peine d'avoir fait du mal, et ta recherche.
Mais il en re-faut, du courage avant de tomber sur quelque chose que tu assumes.
Il y a deux aspect à la "trahison" :
- mentir, effecticement, tu évites.
- changer le fond de votre accord de relation sans qu'il y ait de nouvel accord... Le faire après avoir informé, mais contre le consentement de l'autre.
J'aimerais bien te dire que tant qu'à faire, préfère l'adultère. En pratique, c'est moins risqué, et mieux accepté (on peut réparer, refaire, réparer, recommencer... Les gens font ça tout le temps. Les mecs, beaucoup.) Je dis ça avec acidité, mais si tu veux calculer le moins impossible, entre
1) "dire et faire sans consentement" et
2) "faire et cacher",
alors calcule.
C'est cynique dans les deux cas, mais dans un des deux, tu passera moins de temps à gérer les conséquences... Même si ça la souffrance ira jusqu'au level 1000 si elle advient (plus d'une chance sur deux, surtout si t'es nul en menterie).
Je dis ça parce que le "non mais mentir je veux pas MAIS je peux pas m'empêcher d'aller vers quelque chose qu'on m'obliiiige à cacher", ça mène à "j'ai fini par mentir parce que personne me comprend ouin-ouin-ouin, j'ai dis la vérité donc après j'ai fait tout ce que j'ai pu c'est plus mon affaire".
Donc, pour tes attirances, il y a trois solutions qui ont des chances, à court ou long terme, de réduire les dégâts (mais dans l'absolu, ne pas faire de peine, avec des décisions importantes qui ne sont pas spontanées chez l'autre, c'est presque impossible), à toi de voir ce que tu peux vivre :
3) rester dans votre contrat de départ. Tu dis bien que c'est pas ton trip, mais si tu peux faire ce choix sans le transformer en rancune envers ton amoureuse, prend ton tenga et tes kleenex, et go.
4) construire un cadre non-exclusif consenti. Essayer. Lentement. Avec beaucoup de dialogue, souvent plus de dialogue que de temps passé à vivre le sujet du dialogue. Accepter que ça peut quand même finir sur 3). Si ça n'est pas acceptable, après plein d'efforts et trop de souffrance pour les deux
5) arrêter, rompre, si entre l'importance de tes besoins et celle de la relation l'équilibre est trop précaire pour tenir. "nan mais je l'aime trop je veux pas quitter". Oui ben tu peux l'aimer beaucoup au point de pas vouloir la faire souffrir avec ce que tu es, aussi. Oui, elle aussi pourrait se faire ce raisonnement, c'est donc un concours entre qui est capable de quoi par altruisme, et donc ça sert à rien de dire que l'autre l'est pas autant que nous.
Je te présente volontairement l'aspect désagréable de tous ces choix, parce que "ne pas mentir" est juste le début du taf, et annoncer à l'amoreux.se une intention qu'on ne prend pas en charge (un jour, sans doute bientôt, toi tu fais comme tu veux, mais j'élèverai un troupeau de lamas dans un coin reculé du Pérou. J'ai besoin de faire ça dans ma vie. C'est la Vérité. Deal with it), c'est effectivement qu'un début de moyen de bien faire.
(et aussi mon ton un peu désagréable, c'est pas ta faute, mais certains accents de discours reviennent souvent, donc : aujourd'hui tu tombes pas sur le Siesta le plus zen possible, désolé, la charge ne va pas spécialement sur toi que je connais pas e qui es certainement blindé de qualités, mais plus sur un mode de pensée... j'espère que ça aidera, quand même, au fond, même si ça pique)
Par contre, un truc vrai, c'est que la souffrance de ton amoureuse... est la sienne. Elle peut pas décider de pas l'avoir, mais elle a sa propre responsabilité et ses propres décisions. Rester dans la souffrance, c'est pas une faute de personne, mais quand on a des choix, même pénibles, c'est une responsabilité. Elle a donc la sienne.
Pour revenir à la tienne : tu as une responsabilité envers elle, non pas parce qu'elle est une personne capable de souffrir de tes penchants et décisions (parce que si ça se trouve elle pourrait souffrir que t'adore les chats et qu'elle les pifre pas, pour prendre un exemple de choix sur lequel on pense pas en termes tragiques), mais comme personne avec qui tu as construit une relation où il y a prise en compte de l'autre.
Là, oui, les décisions dont je parle sont pas faciles, mais tu peux pas bien économiser d'y réfléchir...
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : Peur de me lancer la relation libre

Siestacorta
le mardi 21 avril 2020 à 17h26
Keybum
Est-ce qu'une personne qui, comme moi, est en plein travail pour retrouver mon estime et ma confiance en moi et qui est pour l'instant en proie de ses peurs (jalousie, abandon etc) peut arriver à atteindre cet état ?
La bonne nouvelle : je dirais que oui. Si t'es un peu altruiste, t'as ressenti une bonne partie de cette gamme d'émotion de solidarité, de générosité et d'empathie pour les joies d'un autre, que tu les connaisses ou pas, à d'autres moments. C'est rien de mystérieux, la compersion, c'est juste qu'on la nomme pas et qu'elle est pas valorisée dans notre éducation sentimentale. Mais t'as assez probablement ça dans ton moteur.
La moins bonne nouvelle, c'est que ça remplace pas les autres émotions que tu peux ressentir. Donc en clair, ressentir successivement compersion et jalousie, c'est pas du tout impossible. Quand tu as appris à prêter attention à la première, à voir à quelle partie de toi et de ta vie ça parle, ça s'ajoute au reste. C'est un point de repère dans tes émotions, qui aide à regarder ta relation d'un autre point de vue, mais c'est pas la potion magique qui transforme toute vie poly en bonheur continuel.
Si vous avez beaucoup de dialogue avec ton amoureuse, si elle est accompagnante,si de ton côté le travail sur toi est pas quelque chose qui te répugne, les difficultés de l'ouverture d'une relation sont des occasions d'apprendre. Je te dis pas que ça fera pas mal, mais que ça peut aussi être constructif, et qu'on apprend beaucoup de soi, et qu'on peut puiser de la force et de l'équilibre dans cet apprentissage - plus (et possiblement pour mieux) que si on l'avait fui.
Par contre, tes peurs ne sont pas à ignorer parce qu'il y a une possibilité de lendemains qui chantent.
Ce sont au contraire tes peurs, que tu dois traduire en mots, en besoins, en limites, en apprentissage, qui vont t'apprendre des trucs... Donc faut pas du tout les taire ou vouloir qu'elle se taisent.
Et il se peut que tu aies des besoins et des vulnérabilités qui ne te permettent pas de voir un équilibre sans exclusivité. Ou pas avec cette amoureuse-là.
Mais disons que si tu ne doutes pas que tu es et resteras aimée (ce qui tient oui, à tes vulnérabilités, mais aussi à ta capacité à voir l'amour de l'autre quand elle te le donne et bien sûr à son travail à elle pour construire la confiance), la relation peut avoir cet aspect non-exclusif.
Est-ce que ça expose, fragilise l'histoire ? Oui. Enfin... Disons : un peu comme ça expose plus de conduire une bagnole sur des routes que tu connais pas que sur des routes que tu connais. Le risque est de toute façon déjà-là... Il augmente, mais il n'est pas la seule chose à considérer dans ce que tu veux faire.
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : Je ne suis pas polyamoureux mais...

Siestacorta
le lundi 20 avril 2020 à 15h52
Vous le savez, hein, que si vous parlez pas un peu de votre vie, ce sera difficile de donner autre chose qu'une version poly de l'horoscope ?
Discussion : Je ne suis pas polyamoureux mais...

Siestacorta
le dimanche 19 avril 2020 à 17h14
Bonjour.
Merci de venir t'intéresser au sujet !
Qui utilise le mot polyamour, dans votre situation ? Comment s'est passée la "découverte" ? (ça compte, pour les émotions en jeu)
Quel âge avez-vous, quelle expérience de vie amoureuse avant ?
A part de la confusion, quels sont les émotions et réactions que tu as et as eues ?
(tu donnes les détails que tu veux ; et même, puisque j'en parle ça, peut être bien pour certains de brouiller les pistes pour ces détails (âge réel, lieux, nombre d'enfants...), comme ça tu peux réfléchir à tes sujets persos sans craindre trop qu'un tiers se servent d'une réflexion en cours...)
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : [En ligne] Café poly racisé

Siestacorta
le dimanche 19 avril 2020 à 15h24
artichaut
On est pas ici sur un fil de discussion classique on est sur le fil d'un événement, donc destiné en priorité aux personnes souhaitant participer à l'événement.
Ah ?
Par son côté inédit ici, j'aurais tendance à penser que les échanges autour de l'évènement font partie de ses bénéfices. Sa légitimité en sort plutôt renforcée, comme une partie de sa vocation.
Je crois pas que ça empêche grand chose en inscription, compréhension...
Je peux l'entendre, j'suis pas fermé, mais je pars pas du principe.
Par ailleurs, en coût/bénéfice, puisque le discours normatif s'imposait déjà sur le fil, il n'y a pas forcément avantage à s'abstenir.
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : [En ligne] Café poly racisé

Siestacorta
le dimanche 19 avril 2020 à 13h08
kill-your-idols
Je n'ai pas encore compris quelle est cette communauté.
Parce qu'on parle pas de communauté.
Tu cherches à prouver qu'ya un problème avec la cohérence culturelle du couscous, puisque t'adores en manger avec des chipolatas.
Mais c'est toi qui les y a mises.
kill-your-idols
Par exemple, Les Grecs, Armeniens, Turques et Azéris sont tous blancs, mais avec toutes les tensions qu'il y a entre les Grecs et Arméniens d'un côté et les Turques et Azeris de l'autres, ces différents groupes ne pourraient jamais constituer une communauté.
Donc, ce ne peut pas être une question entre les communautés blanche et noire en général.
Effectivement..?
Ce n'est pas parce qu'on dit "blanc" et "racisé" qu'on dit "noir".
Faut le vouloir vraiment très très fort pour bloquer sur ça.
Le mot est : "racisé".
Ça vient de : "racialisation".
C'est à dire le processus où une société fabrique un regard où on essentialise des gens - qu'on réduit leur comportement à l'idée qu'on se fait d'eux. Et que c'est à leur désavantage au quotidien.
Oui ça marche même quand c'est patoi-c'est-les autres.
Si tu voles un truc, on va pas te dire que c'est parce que t'es blanc. On va plutôt pas le remarquer.
Si un arabe vole un truc,c'est quand même un peu parce que c'est un arabe, et ces gens-là, hein ?
Voilà.
On peut reconnaitre les deux situations sans valider, et voir d'emblée où la perception fera système. Et on peut te décrire blanc sans que ça te crée plus d'ennuis que t'en avais avant - sauf si essayer de comprendre le regard des autres représente un désavantage ?
Et noooooon, ça veut pas dire qu'on "reconnait" qu'il y a des races. Ca veut dire qu'on constate que dans la société, quand des gens pensent qu'il y a des races, il y a des effets et des conséquences.
Et ça veut dire qu'on parle d'un phénomène et que le nommer est bien pratique, pour parler. Si si.
C'est pas parce que je décris un phénomène économique - mettons la spéculation, ou les licenciements massifs - que je trouve le capitalisme cool, inévitable et naturel.
J'espère pas forcément un minimum de bonne foi, menfin si quelqu'un lit en cherchant là où ya cohérence et là où non, voilà.
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : [En ligne] Café poly racisé

Siestacorta
le dimanche 19 avril 2020 à 01h01
DH
-> excusez-moi, mais... j'ai un peu l'impression que vous vous placez "au-dessus" des autres en détenant la vérité... La question mérite débat, c'est un débat éthique intéressant : "comment combattre le racisme ? comment croiser les questions de racisme et de polyamour ? (ou de "racisation" et de polyamour ?) comment permettre la libre parole et écoute de tous... ? ", et on est tout de même en droit d'exposer des points de vue qui ne sont pas les mêmes que les vôtres...
Oui.
Voilà qui est fait.
Merci !
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : [En ligne] Café poly racisé

Siestacorta
le dimanche 19 avril 2020 à 00h54
kill-your-idols
Donc, en gros, c'est un café poly anti-français?
Ben Calaway
À ma connaissance, la plupart des participants sont français, donc je ne vois pas l'intérêt de faire un café anti-soi même...
Rien que parce que ce qui n'était ni dit ni pensé méritait de l'être, cette occasion de causer ici valait le coup.
Merci Ben Calaway . :-) <3
Je vais résumer :
- Hello ! On va faire un premier café poly racisés pour nous, parce qu'on est là mais qu'on a parfois du mal à être entendus.
- c'est parce que vous existez pas vraiment ! Donc vous devriez pas le faire.
- Heu ? Justement... cette remarque est bien la preuve qu'on a bien besoin de faire un café
- ah du coup vous êtes contre nous
- Mais..? on est une partie de vous..?
- non, vous faites de la politique ; nous, nous sommes la liberté, l'égalité - la France ! Je suis pas raciste, donc les racisés n'existent pas et n'ont pas besoin de lieux d'expression propre. Par contre vous vous êtes racistes contre moi. Et si vous me dites que j'ai tort c'est exactement pareil que me censurer.
-...
.
.
.
Sisi, on avance. Puisque le rendez-vous aura lieu.
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : [En ligne] Café poly racisé
Discussion : [En ligne] Café poly racisé

Siestacorta
le samedi 18 avril 2020 à 22h06
artichaut
Évidemment tout ça n'est pas complétement binaire. Il y a aussi un continuum entre "blanc" et "racisé" et tu peux aussi être un peu entre les deux.
Avant qu'on évoque la question du passing (allez c'est fait), on peut aussi tenter de trouver autre chose que de l'architecture, avec "arabo-normand"... Moi j'ai pas réussi.
Discussion : [En ligne] Café poly racisé

Siestacorta
le samedi 18 avril 2020 à 13h28
Mark
Le simple fait de créer un évènement indique que le besoin existe.
Venir le critiquer revient à le renier et paradoxalement, en justifier le besoin.
Tapator, mais je trouve l'argument retournable.
On peut faire ça avec une réunion "monos qui veulent faire renter leurs poly-tentés dans le rang".
Donc il manque un élément : je dirais légitime, ici, le fait de créer un évènement poly d'où on pourra apprendre quelque chose qui n'est pas déjà exprimé ou entendu dans la vie normée.
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.